samedi 6 juillet 2024 18:21

Suite à la régularisation de plusieurs centaines de clandestins par le gouvernement italien, le ministère de l'Intérieur a donné des instructions pour limiter l'impact de leur arrivée en France.

La place Beauvau se prépare à gérer l'arrivée massive des clandestins régularisés par le gouvernement Berlusconi. Au moins 22.000, majoritairement des Tunisiens, sont déjà passés par l'île italienne de Lampedusa. Dans une «instruction» aux préfets (pdf), que Le Figaro a pu se procurer, le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, fixe, par l'entremise de son directeur de cabinet, Stéphane Bouillon, la «conduite à tenir» lorsque ces étrangers vont se présenter avec leur titre de séjour provisoire délivré par l'Italie.

«Pour bénéficier de (la) libre circulation (prévue par l'article 21 de la convention de Schengen), écrit le préfet Bouillon, les intéressés doivent être en possession: soit d'un titre de séjour en cours de validité, émis par un État membre, et (le mot est souligné) de leur passeport national, soit d'une autorisation provisoire de séjour en cours de validité, émise par un État membre, accompagnée (le mot est encore souligné) d'un document de voyage émis par le même État membre.» Le préfet ajoute: «Les intéressés doivent être en mesure de justifier de l'objet et des conditions de leur séjour en France.»

Cinq conditions

Dès lors, écrit le ministère de l'Intérieur à ses préfets, les «ressortissants des pays tiers porteurs d'un document de séjour délivré par un État membre ne peuvent être considérés comme étant en situation régulière, que si les cinq conditions suivantes sont réunies, que vos services devront contrôler dans cet ordre»: «Être muni d'un document de voyage en cours de validité reconnu par la France» et «d'un document de séjour en cours de validité», «justifier de ressources suffisantes» (62 euros par jour et par personne et 31 euros s'ils disposent d'un hébergement), «ne pas constituer (…) une menace pour l'ordre public», «ne pas être entrés en France depuis plus de trois mois». L'auteur de l'instruction insiste: «Il convient donc de vérifier si les cinq conditions sont remplies.»

«L'examen de la situation de chacun sera minutieux et l'on peut déjà prédire que tous ne passeront pas», affirme un haut cadre de la police aux frontières française, dont les hommes attendaient les consignes de leur ministre avec impatience. Sur les 2500 clandestins officiellement déclarés comme ayant fait l'objet d'un contrôle en France après être passés par Lampedusa, la moitié environ était jusqu'alors «réadmis» en Italie, le reste des migrants étant pris en compte par les autorités préfectorales françaises. «Il n'y aura pas de raz-de-marée», déclare un préfet, place Beauvau, comme pour se rassurer. Reste à savoir combien de temps peut durer ce jeu du chat et de la souris entre la France et l'Italie.

7/4/2011, Jean-Marc Leclerc

Source : Le Figaro

Le ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur, effectuera, du 7 au 12 avril courant, une visite de travail en Allemagne.

A cette occasion, M. Ameur inaugurera le 2è Congrès des compétences maroco-allemandes (DMK), organisé à Dusseldorf sur le thème: "Le réseau des compétences marocaines en Allemagne, partenariat pour l'intégration et la coopération au développement", indique un communiqué du Ministère.

Cette rencontre, parrainée conjointement par le Land Rhénanie Septentrionale- Westphalie, le Ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger et l'Ambassade du Maroc à Berlin, sera l'occasion de passer en revue les projets de codéveloppement lancés au lendemain de la première rencontre du réseau DMK, qui a eu lieu à Fès en novembre 2009.

Ce rencontre vise à faire connaître les différentes compétences et expertises de la diaspora marocaine en Allemagne, en l'impliquant dans un processus de partenariat tripartite (Maroc-Allemagne-DMK) concernant des projets de développement au Maroc dans les domaines de la recherche et de l'innovation, du développement durable et humain, de la santé, de l'agriculture et d'autres.

Lors de son séjour en Allemagne, le ministre tiendra également des réunions avec les membres de la communauté et le tissu associatif marocain et aura des entretiens avec des responsables allemands.

06/04/11

Source : MAP

Avec les entrées des ventes de phosphates et du tourisme, les transferts des MRE constituent un des trois piliers de l’économie marocaine. Mais jusqu’à présent, les montants colossaux envoyés par les Marocains du monde servent surtout à soutenir les proches restés au pays et moins à l’investissement. Des experts se sont penchés sur la question lors d’un séminaire organisé par le CCME.

Les transferts de fonds des Marocains résidant à l’étranger représentent la première source de devises pour le royaume. L’année écoulée, ce sont 54 milliards de dirhams qui ont été envoyés vers le Maroc par les MRE. Soit un accroissement de 8% par rapport à 2009. Ainsi, ces huit dernières années, quelques 307,12 milliards de dirhams ont été transférés par les Marocains du monde, soit un volume annuel moyen de 38,39 milliards de dirhams. 127 milliards de dépôts des MRE équivalent à 90% des crédits destinés à l’équipement des entreprises au Maroc, et la totalité des crédits accordés à l’habitat. Un poids économique indiscutable.

Investissement minime

Seulement « l'investissement productif est encore minoritaire », renseigne Driss El Yazami, président du Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger (CCME), cité par la MAP. C’est dire donc que les transferts des MRE peuvent soutenir davantage l’économie marocaine. 70% de ces transferts sont destinés à la consommation des ménages, ce qui laisse une part assez négligeable à l’investissement. Phénomène à souligner : l’écrasante majorité des MRE préfère investir dans leur pays d’accueil plutôt que dans le royaume.

Obstacles… solutions

Parmi les obstacles qui découragent bien des investisseurs potentiels à venir se lancer au Maroc, figurent notamment la méconnaissance des opportunités d’investissement dans le royaume, l’inexistence d’un fond d’investissement qui leur est destiné de même que les dispositions restrictives, imposées dans le cadre de la lutte contre le blanchiment d’argent.

Comme solutions, il est recommandé aux différentes institutions qui s’intéressent aux MRE (CCME, Fonds Hassan II, en plus de l’Etat) d’œuvrer pour la cohésion de leurs actions. Les coûts de la bancarisation, non négligeables, doivent, être revus à la baisse. Les différents acteurs impliqués doivent également apporter l’assistance nécessaire pour aider les MRE à réaliser leurs projets d’investissement. Les banques des pays d’accueil et celles marocaines pourront également y apporter leur grain de sel via des conventions.

Quelques données sur les MRE

La France est le premier pays d’accueil des Marocains, suivie de l’Espagne et de l’Italie à en croire les statistiques avancés par les experts lors du séminaire « Transferts financiers de la communauté marocaine à l'étranger. Quelle contribution au développement ? » Au total, les Marocains établis à l’étranger sont estimés à près de 4 millions, soit plus de 10% de la population marocaine. 42% d’entre eux ont la double nationalité.

Par ailleurs, 29% de ces MRE ont moins de 15 ans, 68% sont en âge d’activité. 12% ont un niveau universitaire, une « force intellectuelle ».

6/4/2011, Oumar Baldé

Source : Yabiladi

 

Claude Guéant, va-t-il "intervenir pour réduire l'immigration légale" en France dans le prochains mois, ainsi que l'a interrogé Le Figaro Magazine ? "Bien évidemment !", répond le ministre de l'intérieur, notamment en charge des questions d'immigration, dans une interview qui sera publiée vendredi 8 avril.

Pour arriver à cet objectif, Claude Guéant explique à l'hebdomadaire avoir "demandé que l'on réduise le nombre de personnes admises au titre de l'immigration du travail [20 000 arrivées par an]. (...) Nous allons continuer à réduire le nombre d'étrangers venant en France au titre du regroupement familial [15 000 arrivées par an]", poursuit-il, précisant avoir demandé "une étude sur la pratique des pays d'Europe sur l'application du droit international".

"En matière d'asile, [qui concerne 10 000 personnes par an], notre pays est plus généreux, malgré les restrictions apportées, que l'Allemagne ou le Royaume-Uni, alors que nous appliquons les mêmes conventions internationales ! S'il apparaît qu'il y a des anomalies dans nos pratiques, des modifications interviendront", déclare-t-il encore. En matière d'immigration illégale, M. Guéant rappelle qu'"avant 2001, la France ne reconduisait dans leur pays d'origine que 8 000 à 9 000 personnes" par an, alors qu'"aujourd'hui, c'est environ 30 000". Alors que l'objectif fixé pour 2011 est de "28 000 reconduites à la frontière", le ministre de l'intérieur explique au Figaro Magazine : "Très franchement, j'espère que nous ferons plus."

PLUS DE PRIÈRES DE RUE "D'ICI À QUELQUES MOIS"

Dans la foulée du débat sur la laïcité organisé par l'UMP, le ministre de l'intérieur annonce également que les prières musulmanes dans les rues de France disparaîtront "d'ici à quelques mois". "J'ai engagé des concertations qui me laissent penser que d'ici à quelques mois, il n'y aura plus, en France, de prières dans la rue. La rue n'est pas faite pour prier mais pour circuler", déclare-t-il, jugeant ces prières "indignes pour les fidèles". Parmi les pistes retenues par M. Guéant pour remplacer cette pratiquet, "la possibilité de faire plusieurs offices ou de louer des locaux dans l'attente de la construction de mosquées".

Outre un "code de la laïcité et de la liberté religieuse", qui compilera textes et jurisprudence, Claude Guéant annonce également la création d'un "double réseau de 'correspondants laïcité', d'abord dans chacun des ministères, et ensuite dans chaque préfecture".

Ministre de l'intérieur depuis le 27 février, M. Guéant s'est attiré les foudres de l'opposition et de plusieurs associations pour des propos polémiques sur l'immigration et l'islam. A quelques jours d'élections cantonales qui ne s'annonçaient pas sous les meilleurs auspices pour le parti présidentiel, et dans un contexte de montée du Front national, Claude Guéant avait lancé, sur Europe 1 : "Les Français, à force d'immigration incontrôlée, ont parfois le sentiment de ne plus être chez eux, ou bien ils ont le sentiment de voir des pratiques qui s'imposent à eux et qui ne correspondent pas aux règles de notre vie sociale." Les déclarations de M. Guéant interviennent alors que le projet de loi sur l'immigration doit être examiné en seconde lecture au Sénat, mardi 12 avril.

6/4/2011

Source : AFP/Le Monde

Les romanciers marocains néerlandophones ne cessent de nous émerveiller par l’énergie avec laquelle ils racontent le monde qui les entoure et se jouent des préjugés sous lesquels on voudrait ensevelir leur art lucide. Que ne lit-on plus Saïd El Haji ou Abdelkader Benali, pour ne citer qu’eux !

Quel être humain est plus touchant qu’un bébé ? C’est un bébé devin qui est le narrateur du nouveau roman d’Abdelkader Benali, écrivain néerlandophone né en 1975 au Maroc et qui grandit à Rotterdam. A vingt ans, il publiait son premier roman Noces à la mer, paru en France treize ans plus tard chez Albin Michel et lauréat du Prix du Meilleur Roman Etranger 1999.

C’était alors en France, l’«Année du Maroc» qui vit tout un cycle d’expositions et de rencontres se dérouler dans la capitale et en province. L’une des plus heureuses surprises fut cette publication française de ces Noces à la mer où le jeune Lamarat, surtout à l’aise en néerlandais provoquait le désarroi linguistique de sa grand-mère : «C’était comme si, à l’aide d’un couteau Stanley, quelqu’un faisait un grand trou dans le parquet de votre âme avant d’y mettre le feu».

Le bonheur d’écrire et la joie d’exister pétillent à chaque page du nouveau roman d’Abdelkader Benali Le Tant attendu, traduit du néerlandais, avec toujours le même soin passionné, par Daniel Cunin (Actes Sud 2011).

Deux adolescents vont devenir parents d’un bébé aux dons d’extralucide. Mehdi et Diana ont tous deux dix-sept ans et chacun d’eux a des parents qui ont vu leurs chemins se séparer. Mais il y a foule dans ce roman foisonnant qui offre de la société néerlandaise où gagne la peur de l’autre une vision bouffonne et tendre plutôt que d’égrener dénis et rancœurs. Le Tant attendu est une vaste fable jubilatoire et précise, un petit théâtre où se donne un spectacle rigolo et ardent.

Ce qui est le plus réussi, c’est le rendu de l’appétit d’exister des jeunes tourtereaux, appétit pas moindre, en vérité, que celui du bébé si loquace. Une fille, ce bébé, et qui nous a donné, à nous lecteurs, dès avant même de naître, l’impression de tout savoir sur tout. C’est plus qu’une impression ; d’ailleurs, c’est imprimé tel quel. Le Tant attendu est un roman oraculaire.

Mehdi n’aura toujours pas le permis de conduire à la page 390 et dernière ; mais son premier petit matin avec une fille -c’est Diana Knuvelder-, Mehdi Ayoub sait faire que nous ne l’oublierons pas plus qu’il ne l’a oublié : «La timidité, qui l’empêchait encore de respirer quelques minutes plus tôt, s’est entièrement consumée. Comme de la petite camelote. Du bric-à-brac d’un souk où l’on marchande des émotions déplacées. L’observant depuis les profondeurs de son corps chaud, Diana lui a chuchoté : “Cherche-moi partout où tu peux me trouver, cherche-moi autant que tu en as envie. Il l’a à son tour regardé dans les yeux…” »

Tout ce roman nous invite à regarder dans les yeux les Pays-Bas, le Maroc, un peu d’Arizona, le métier de boucher et des destins de femmes, le métier d’instructeur d’auto-école et un peu du métier de caïd.

Le jeune Mehdi Ayoub, dans Le Tant attendu souffre de la réticence qui lui est opposée alors qu’il voudrait être considéré comme un natif. On le comprend dès ce dialogue entre Diana, enceinte, et l’assistante sociale : «Le père, c’est qui ? – Mehdi Ayoub. – Un Surinamien ? – Non, un Marocain. Même s’il ne partage pas ce point de vue. – Expliquez-moi ça. – Il n’est pas né là-bas, et on ne peut pas venir de là où on n’est pas né. »

L’un des charmes, et ils sont nombreux, de ce roman subtil et lucide, tient à la délicate association du flegme et de la rouerie tandis que se déroulent fêtes et défaites, amours et liens rompus.

Tout n’est pas simple entre Mehdi et Diana, et encore moins entre Mehdi et lui-même. Son trouble, ses troubles, l’amour les résoudra.

Le Tant attendu est un roman blagueur et grave dont l’enjeu est bien de raconter comment se construisent et/ou se détruisent les gens qui tous commencèrent dans la peau d’un  bébé et finissent comme ils peuvent.

La petite qui naît des amours de Mehdi et Diana, on ne se fait in fine nul souci pour elle : Abdelkader Benali a tellement de talent ! Et une façon unique d’aimer les Pays-Bas et le Maroc.u

6/4/2011, Salim Jay

Source : Le Soir

Le CCME partenaire de la deuxième édition des rencontres méditerranéennes cinéma et droits de l’Homme, du 6 au 9 avril 2011 à Rabat.

Le collectif marocain en Espagne est le plus nombreux en 2011 des étrangers non ori ginaires de l'Union Européenne. Il est fort de 769.920 personnes, soit une augmentation de 15.840 personnes, par rapport à 2010 (2,5%), a indiqué lundi l’Institut espagnol de la Statistique (!NE) . Il] est suivi du collectif équatorien qui compte 359.076 personnes et des Côlombiens avec 27 1.773.

Ces données sont puisées dans les statistiques de l'INE recueilJies sur la base des listes municipales de recensement des persnnnes vivant en Espagne. Au 1er janvier de 201 1, la population tota le était forte de 47.150.819 personnes dont 5,7 mi.llions sont d'autres nationalités. Le nombre d'habitants a augmenté de 0,3% en comparaison avec 2010. La population étrangère a progre sé de 12,2%.

6/4/2011

Source : Al Bayane

Le CNDH, organise du 6 au 9 avril,  avec le soutien du CCME,  la deuxième édition des Rencontres méditerranéennes cinéma et Droits de l’homme.

L’ouverture est prévue ce soir à 19H au théâtre Mohamed V à Rabat. Toutes les projections auront lieu au cinéma 7éme art.  La clôture est prévue samedi à 19H30 à la BNRM. Consulter le programme

«Vous ne confondez pas avec la burqa ?» Mariem, 27 ans, fichu blanc noué en chignon, vient de déposer sa fille dans une école maternelle du quartier populaire de Moulins, à Lille. Elle n’a pas entendu parler de la circulaire du ministre de l’Education, Luc Chatel, visant à interdire le port du foulard aux mères accompagnant les sorties scolaires, une proposition reprise par l’UMP (lire ci-contre). Mariem participe à ces sorties, et elle trouve que les maîtresses «ne font pas la différence» entre les mères voilées et les autres. Elle est heureuse de «rendre service» et ne comprend pas pourquoi on lui refuserait une sortie au musée.

«On n’est pas salarié de l’école.» Sa fille ? «Elle est contente quand je viens, toute fière de dire "c’est ma maman".» Mariem réfléchit : «Déjà que la burqa, ça a secoué tout le monde, là, je pense que ça va être la colère.» Elle imagine que certaines mères pourraient se braquer, refuser de participer à la «collation» du matin, des fruits ou du fromage apportés à tour de rôle.

«Fragile». A la sortie d’une autre école, toujours à Moulins. Les têtes couvertes sont nombreuses. Majhouba, 34 ans et enceinte de son troisième : «Ça va être un souci, parce qu’on est majoritaire. Et il n’y a jamais beaucoup de parents qui se proposent.» L’enlever ? «Ce serait comme si j’étais toute nue», dit Nora, 27 ans, mère de quatre enfants. Elle aussi trouve que les maîtresses ne font «aucune différence». Zouhra, 35 ans, deux enfants : «Ils feraient mieux de regarder les autres problèmes, comme le nucléaire, ou la misère des pauvres. La vérité, c’est que l’islam leur fait peur.»

A Fives, autre quartier populaire de Lille, Farida, 38 ans et mère de sept enfants, porte le jilbeb, couverte des pieds à la tête, visage excepté. «Si on rejette sa mère, l’enfant va se sentir lésé, il ne grandira pas normalement.» A côté d’elle, son amie, en jilbeb aussi : «On ne peut pas faire ça à un enfant. Un enfant, c’est fragile. Il va ressentir le rejet, il sera moins joyeux. Je ne comprends pas qu’on puisse agir ainsi face à des enfants.» Farida a une fille en troisième, qui porte le foulard, elle étudie par correspondance, depuis la sixième. Une autre qui va au collège, en cinquième. «Qu’est-ce qu’il veut le ministre ? Qu’on mette tous nos enfants au Cned [formation par correspondance, ndlr] ? S’il commence à installer la peur entre les gens, tout le monde va se méfier de l’autre, et on va voir le taux de croissance du FN !»

 

«Atterrée». Et les directeurs d’établissement ? Ceux qui ont accepté de répondre désapprouvent. Une directrice d’école de Fives pense aussi que «dans certaines classes, ça peut être un problème. Au Forum des sciences, j’ai besoin d’un parent pour quatre enfants». Et puis il y a le problème humain : «On va heurter les gens.»«plus urgent, dans l’éducation aujourd’hui». A Lille, huit classes sont menacées de fermeture. Elle pense aussi qu’il y a

Un directeur d’école à Moulins préfère «une maman voilée qui fait attention aux enfants, et qui est utile, à une maman non voilée, qui parle mal aux enfants ou qui n’est pas fiable». Une autre directrice se dit «atterrée» :«C’est d’une violence inouïe.» Dans son école, à Fives, deux mères portent le foulard. Comme ses collègues, elle se dit «attachée aux valeurs de la laïcité», au point d’«embêter» les dames de cantine qui refusent d’enlever leur foulard, et «l’institutrice qui porte une médaille de la Vierge Marie». Mais elle pense qu’il faut laisser les parents tranquilles. «Un enfant est bon élève quand il a une image positive de lui-même. Une maman reconnue, ça y contribue.» Elle pense que l’émancipation, c’est le rôle de l’école et que «ça peut passer par le fait qu’on emmène une mère voilée au musée».

5/4/2011, Haydée Saberan 

Source : Libération

Les rapatriements forcés de sans-papiers ont coûté plus de 6 millions d'euros en 2010, rapporte mercredi la DH. Les 5.901.708 euros déboursés couvrent les billets d'avion et le défraiement des policiers spécialisés qui encadrent les retours forcés (chaque escorte est composée de deux personnes minimum). En moyenne, la Belgique exécute deux retours forcés par jour.

Le coût de 6 millions d'euros pour les rapatriements forcés est resté stable ces trois dernières années, notamment parce que la Belgique s'organise avec d'autres pays voisins pour affréter des vols sécurisés.

En 2006, ces rapatriements coûtaient encore 12 millions d'euros. L'an dernier, l'Office des étrangers a comptabilisé 8.780 éloignements (rapatriements forcés, retours volontaires et refoulements aux frontières), contre 8.016 en 2009. (belga)

06/04/11

Source : Belga/7sur7

La Suisse est un cancre en matière d’intégration des migrants et de lutte contre les discriminations". C’est ce qui ressort du classement international MIPEX III ("Migrant Integration Policy Index") publié par le British Council.

"La Suisse est un cancre en matière d’intégration des migrants et de lutte contre les discriminations", selon un rapport publié par le British Council. La Suisse occupe l’avant-dernier rang des 31 pays industrialisés en ce qui concerne la protection contre la discrimination, a déploré mardi la Commission fédérale contre le racisme (CFR).

"L’index des politiques d’intégration des migrants MIPEX III est un instrument qui sert à analyser et comparer le cadre normatif relatif à l’intégration dans tous les pays de l’Union européenne (UE), au Canada, aux Etats-Unis, en Norvège et en Suisse", a rappelé la CFR. Dans le classement d’ensemble, la Suisse figure au 23e rang. En revanche, elle occupe la 30e position en matière de lutte contre la discrimination.

La Suisse "ne possède pas de législation complète pour lutter contre la discrimination", selon ce rapport. En outre, les mécanismes pour l’application des normes sont "faibles" alors que les services chargés de l’égalité des chances "ne disposent pas de compétences suffisantes". En plus, "aucun progrès n’a été réalisé dans ce domaine depuis la dernière évaluation effectuée en 2007".

"Même si les résultats dépendent des méthodes d’investigation utilisées, ils devraient susciter une réflexion approfondie sur la législation suisse en matière de lutte contre la discrimination", a plaidé la CFR. La commission a rappelé que ses dix recommandations publiées l’an dernier sont toujours valables. Il s’agit notamment de combler des lacunes dans l’arsenal législatif en "intégrant au droit privé et au droit de surveillance des dispositions interdisant expressément la discrimination raciale".

Pour la CFR, les "structures de conseil et de médiation" doivent être renforcées en Suisse pour encourager l’application effective de l’interdiction de toutes les formes de discrimination. Le pays a également besoin d’une "politique d’intégration active qui thématise également les discriminations et se penche sur elles pour chaque domaine de l’existence, car la promotion de l’égalité des chances et une lutte efficace contre la discrimination sont les conditions indispensables à une intégration réussie".

Le 23 novembre dernier, la Suisse avait déjà été épinglée par le Comité de l’ONU pour les droits économiques, sociaux et culturels. Son rapport contenait une liste de 31 recommandations et demandes adressées aux autorités helvétiques. Elles concernaient en premier lieu les discriminations dont peuvent souffrir certaines catégories de la population, notamment les femmes, les minorités étrangères et les classes défavorisées.

Le comité recommandait notamment à la Suisse d’instituer un organisme indépendant national des droits humains, doté en personnel et en moyens, pour faire appliquer les principes de Paris. Il la priait également de renforcer sa législation contre toutes les formes de discriminations dans les domaines économiques, sociaux et culturels.

05.04.2011

Source : AP/24 Heures

Selon les députés, Frontex ne peut constituer l'unique instrument pour aider Lampedusa à affronter la crise de l'immigration. Ils invitent le Conseil à élaborer un plan d'action pour la réinstallation des réfugiés, appliquant la clause de solidarité entre États membres. Mardi, le PE a souligné que cet appel et d'autres mesures pour lutter contre le chômage dans les pays d'origine et de transit des migrants sont le meilleur moyen d'endiguer l'immigration illégale dans les zones de conflit.

Comment un pays, seul, comme l'Italie, sans parler de Malte, peut-il faire face à l'arrivée de milliers d'immigrants illégaux qui fuient la crise humanitaire dans le Nord de l'Afrique? "Frontex ne peut constituer l'outil principal" estiment les députés qui invitent le Conseil à mettre en place un plan d'action de partage des charges pour aider à la réinstallation des réfugiés issus de la région et offrir un soutien aux personnes déplacées. "Aucun pays ne peut faire face à cette pression" a déclaré le rapporteur Fiorello Provera (EFD, IT).

Pour ce faire, il faudrait activer l'article 80 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne, qui cite le principe de solidarité et une répartition équitable des charges entre tous les États membres en ce qui concerne les politiques de gestion des contrôles aux frontières, d'asile et d'immigration, notamment la contribution financière des États membres.

Accord UE-Libye

Les députés regrettent que "la seule option envisageable" soit la suspension du programme de coopération UE-Libye sur les migrations durant les révoltes et soulignent que cette suspension "devrait être levée dès la mise en place d'un nouveau gouvernement de transition prêt à promouvoir la démocratie et les droits de l'homme conformément à la mise en œuvre de l'accord". Des accords similaires sur les migrations devraient être conclus avec d'autres pays voisins de l'UE, estiment les députés.

Cela permettrait de mettre au point un système plus efficace pour gérer la migration de la main d'œuvre dans les pays de transit, tels que la Libye, et accroître leur capacité à attirer et intégrer les migrants issus de pays voisins du Sud. La résolution, rédigée par Fiorello Provera (EFD, IT), demande également que le budget de l'UE après 2013 prévoie l'octroi de "fonds d'urgence et de réhabilitation". Ils permettraient une réponse rapide pour apporter de l'aide aux migrants en situation de détresse, ainsi que l'asile en Europe pour les militants des droits de l'homme dont la vie est menacée.

Encourager la croissance à tous les niveaux

Toutefois, la seule mesure efficace à long terme pour empêcher des vagues massives de migrants issus de régions instables est de créer des emplois et d'améliorer les conditions de vie dans les pays d'origine et de transit. La politique étrangère de l'UE devrait compléter les politiques européennes de migration, insistent les députés. Ils proposent que les fonds européens visent - tant dans les pays d'origine que de transit - des projets à long terme qui créent de l'emploi, encouragent les PME, mettent sur pied des entreprises de microcrédit, octroient des responsabilités aux femmes et aux groupes minoritaires et optimisent le développement économique local.

Parallèlement, les pays qui ne respectent par leurs obligations de gouvernance conformément aux accords commerciaux doivent faire l'objet de sanctions. Selon les députés, une clause de conditionnalité similaire devrait être appliquée à l'aide au développement et l'aide humanitaire de l'UE.

5/4/2011

Source : Communiqué de Parlement européen

Le mercredi 6 avril 2011, la Fondation ONA Villa des Arts de Casablanca organise une rencontre avec la sociologue Aurélia Picod-Kinany autour de son livre L’émigration européenne, le cas des Français au Maroc, qui se fera en présence d’un panel d’étudiants.

Si proche et si lointaine, ainsi pourrait-on qualifier la relation franco-marocaine. Les liens historiques et la coopération favorisent les échanges d’intérêts entre ces deux pays. Le travail est la raison principale du mouvement postcolonial de la population française… Peut-on parler “d’intégration des Français au Maroc”?

L'auteure, Aurélia Picod-Kinany, est docteure en sciences sociales, études de sociologie à l’université Paris-Descartes, Faculté des sciences humaines et sociales Paris-Sorbonne, Directrice de la société APK Conseils spécialisée dans le management culturel.

5/4/2011

Source : Aufait

Selon une étude réalisée par des experts du Centre de recherche en économie et statistique en collaboration avec Pôle emploi, le CV anonyme n’avantage pas et même « pénalise » les personnes issues de l’immigration ou résidant dans les zones sensibles.
Avec les CV nominatifs, ces derniers ont une chance sur dix d’obtenir un entretien contre une sur huit pour les autres candidats. Mais lorsque leur CV est anonyme, ils n’ont plus qu’une chance sur 22 contre une chance sur six.

Le gouvernement avait demandé un bilan d’étape avant de généraliser le CV anonyme, prévu dans une loi de 2006, mais dont le décret n’a pas été publié. (Consulter le texte intégral du rapport)

5/4/2011

Source : La Coix

L'Italie et la Tunisie ont signé le 5 avril un accord en vue d'endiguer l'afflux de migrants clandestins entre l'Afrique du Nord et l'Italie. Un mouvement qui s’est accéléré depuis la chute du président tunisien Ben Ali en janvier dernier.

Avec notre envoyée spéciale à Vintimille, Béatrice Leveille

La presse italienne parle d'un accord ferme mais encore verbal entre les ministres italiens et tunisiens. Un accord qui serait lié à l'octroi d'un permis de séjour de six mois aux 20 000 Tunisiens qui sont arrivés à Lampedusa depuis la chute du président Ben Ali en janvier dernier.

Ce permis de séjour leur permettrait de circuler librement dans les pays de la zone Schengen c'est-à-dire de se rendre notamment en France en Belgique ou encore en Allemagne.

Il faut rappeler que la France renvoit systématiquement en Italie les Tunisiens en situation irrégulière qui ont débarqué à Lampedusa. Ce qui créé parfois des situations difficiles à gérer dans les zones frontalières comme ici à Vintimille.

L’accord permettrait selon l’expression du ministre italien de l'Intérieur, Roberto Maroni, de fermer le robinet. Il veut tarir le flux des immigrants qui accostent sur l’île de Lampedusa proche des cotes nord-africaines. Il s’agit de renforcer la coopération policière entre les deux pays et de faciliter le rapatriement forcé des clandestins.

Les détails de cet accord seront connus dans le courant de la journée dès qu’il aura rendu compte de sa visite en Tunisie au président du Conseil italien Silvio Berlusconi.

Cet accord de coopération signé entre Tunis et Rome suscite déjà des réactions notamment celle de l'association française, la CIMADE qui parle de scandale. Clemence Racimora ,responsable des solidarités internationales s'en explique :

Clemence Racimora, responsable des solidarités internationales à la CIMADE

La situation de la Tunisie est difficile. Il nous semble complètement déplacé et scandaleux qu'aujourd'hui, l'UE et notamment l'Italie continuent de négocier à Tunis le retour des migrants arrivés à Lampédusa.

A l'inverse, Gaetano Scullino, maire de Vintimille, pense que face à cette immigration clandestine problématique, l'Italie ne peut s'en sortir que grâce à une solidarité européenne.

6/4/2011

Source : RFI

Plus de visibilité à l'investissement productif

Les transferts des Marocains Résidents à l'Étranger ont pris tellement d'importance qu'ils constituent un enjeu national devant être pris en charge par l'ensemble des entités du pays, notamment celles de la diplomatie économique. À cet égard, un atelier sur la contribution des émigrés au développement du Royaume a été organisé lundi à Rabat par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) a organisé lundi à Rabat un atelier sous le thème des “Transferts financiers de la communauté marocaine à l’étranger, Quelle contribution au développement?” animé par divers experts internationaux.

Selon les statistiques avancées par ces intervenants sur les caractéristiques de la communauté marocaine établie à l'étranger, 29% des MRE ont moins de 15 ans, 68% sont en âge d'activité et 12% ont un niveau universitaire, ce qui représente “une force intellectuelle”, par ailleurs, 42% d'entre eux ont une double nationalité.

Si 70% des transferts MRE sont destinés à la consommation des ménages, ils représentent aussi un moyen énorme de lutte contre la pauvreté et sont un des meilleurs canaux pour le financement de la balance commerciale au Maroc. Il faut à cet égard souligner que l'écrasante majorité de la nouvelle génération des MRE préfèrent investir dans leur pays d’accueil plutôt qu'au Maroc.

307,12 milliards DH

C’est l’apport que la communauté marocaine à l’étranger a enregistré durant les huit dernières années, soit un volume annuel moyen de 38,39 milliards de dirhams. Pour 2010, les transferts des MRE sont estimés à 54 milliards de dirhams avec un taux de croissance de 8% par rapport à 2009.

Dans leurs argumentaires, les intervenants relèvent que 127 milliards DH de dépôts des MRE représentent, à titre d'exemple, 90% des crédits destinés à l'équipement des entreprises, et la totalité des crédits accordés à l'habitat, ajoutant que ces transferts participent largement au financement de l'économie marocaine.

Manque de communication

L’Orientation de ces transferts vers des investissements productifs est entravée par de nombreuses contraintes mises en exergue par les intervenants lors de l'atelier.

Il convient de signaler, en premier lieu, la conjoncture économique marquée par les conséquences de la crise économique et financière mondiale entre 2008 et 2010 et l’obligation pour le Maroc de rapatrier ses ressortissants installés en Egypte, Bahreïn ou Lybie, eu égard aux événements qui ont secoué ces pays.

L’absence d’un plan de communication clair et ciblé est un autre facteur, en dépit des bonnes initiatives qui existent ici et là. L’absence aussi de visibilité et de déclinaison des grands projets (Plan Emergence, plan Azur …) est à déplorer. En effet, les actions menées sont dirigées essentiellement vers l’immobilier alors que les investissements productifs sont ignorés. Les MRE se sentent par ailleurs désarmés devant la lenteur de l’administration et la complexité des rouages de la justice marocaine.

On déplore aussi une méconnaissance des opportunités d’investissement et des canaux de transfert dont les coûts sont prohibitifs. Par ailleurs les conditions imposées dans le cadre des règlements instaurés pour lutter contre le blanchiment d’argent sont de plus en plus sévères.

Autre faille relevée, les fonds d’investissements qui se limitent aux institutionnels. Il n’existe pas en effet de fonds d’investissement ciblant la communauté avec un rendement acceptable. De plus, la procédure de convertibilité de la devise est trop rigide et pas assez en phase avec la bancarisation. Il a ainsi été proposé de créer un fonds d’investissement géré par des spécialistes qui ciblent des projets rentables, accompagnés de campagnes de sensibilisation par les ambassades et les banques dans les pays d’accueil.

Donner plus de visibilité aux MRE

Dans le chapitre des recommandations, la priorité demeure selon les intervenants, de créer une cohésion de chaque acteur institutionnel (Etat, fonds Hassan II, CCME…) pour décliner les responsabilités de chacun et mettre au point une plateforme de travail claire.

D'une manière plus générale, il y a lieu de faciliter la bancarisation et d'en supprimer les coûts, aider les MRE dans leurs réalisations de projet, prévoir des projets communs financés par la diaspora d’une même région, et favoriser des conventions entre les banques marocaines et les banques des pays d’accueil.

6/4/2011, Rachid Loudghiri (et agences)

Source : Aufait

En l'absence de statistiques religieuses officielles - interdites par la loi - des écarts importants apparaissent entre les estimations des instituts de sondage, basées sur des échantillons de population, et celles de l'État, obtenues par le truchement de l'origine géographique.

Pourquoi ignore-t-on le nombre précis de musulmans en France ?

La loi française interdit depuis 1872 de poser la question de la religion lors des recensements effectués par les organismes publics. La IIIe République estimait en effet qu'il s'agissait d'une question privée. Un principe réaffirmé dans la loi du 6 janvier 1978 (article 8): «Il est interdit de collecter ou de traiter des données à caractère personnel qui font apparaître, directement ou indirectement, les origines raciales ou ethniques, les opinions politiques, philosophiques ou religieuses...»

Comment, malgré la loi, peut-on disposer de chiffres ?

La loi interdisant les statistiques religieuses ne concerne pas les sondages, qui sont libres de poser la question. Il ne s'agit néanmoins que de sondages qui, tout en étant basés sur des échantillons représentatifs de la population française, ne peuvent atteindre la précision d'un recensement.

La loi prévoit également une exception pour les organismes publics (comme l'Ined ou l'Insee), «dans la mesure où la finalité du traitement l'exige» et «après autorisation» de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) et du Conseil national de l'information statistique (CNIS).

Quelles sont les données sur le nombre de musulmans en France ?

La plupart des enquêtes posant directement la question de l'appartenance religieuse ont été effectuées par des organismes de sondage. Ainsi TNS Sofres avançait en 2007 le chiffre de 3% de la population française. De son côté, CSA donnait 4%. Deux ans plus tard, Ifop donnait le chiffre de 5,8%. Ce qui équivalait tout au plus à 3 ,5 millions.

La dernière étude en date, parue en octobre 2010 sous le titre «Trajectoires et Origines», émane de l'Institut national des études démographiques (Ined) et de l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Selon les deux organismes publics, la France compte 2,1 millions de «musulmans déclarés».

D'où vient le chiffre de 5 à 6 millions ?

C'est l'estimation donnée par le ministère de l'Intérieur, également chargé des cultes. «Aujourd'hui, on estime qu'il y a à peu près 5 ou 6 millions de musulmans en France», affirmait lundi le ministre Claude Guéant, reprenant des chiffres délivrés par la place Beauvau en juin 2010. Mais pour donner cette estimation, le gouvernement, qui n'a pas le droit de poser la question de l'appartenance religieuse, utilise le biais de l'origine géographique des personnes. C'est en comptabilisant le nombre de personnes venant d'un pays à dominante musulmane, ou ayant des parents qui en viennent, qu'il parvient à établir ce chiffre. Or, de l'aveu même du ministère, seuls 33% de ces 5 à 6 millions se déclarent croyants et pratiquants. Soit deux millions, l'équivalent du chiffre de l'enquête Insee/Ined d'octobre 2010.

6/4/2011

Source : Le Figaro

Les autorités italiennes vont délivrer un permis temporaire de séjour à des centaines de clandestins de Lampedusa.

Dès jeudi, plusieurs centaines d'immigrés tunisiens provenant de Lampedusa pourront se présenter au poste-frontière de Vintimille muni d'un «permis temporaire de séjour» . Ce document sera délivré par les autorités italiennes pour une durée de trois mois reconductible, afin de faciliter les rapprochements familiaux.

La police des frontières française n'aura d'autre alternative que les laisser passer. La délivrance de ce permis transforme le clandestin en un réfugié reconnu et comme tel protégé par les lois communautaires. «Plus tôt nous leur délivrerons ces papiers, plus vite ces immigrés quitteront notre pays», résume le député de la Ligue du Nord, Matteo Salvini.

Encore aujourd'hui, les clandestins sont refoulés par la France à la frontière en vertu du traité de Schengen et de la Convention de Dublin qui interdisent leur libre circulation en Europe. Un accord bilatéral de réadmission signé en 1997 organise les modalités du refoulement. Il oblige le pays d'accueil initial (l'Italie en l'occurrence) à reprendre le clandestin interpellé dans l'autre pays.

Dans un premier temps, le gouvernement de Silvio Berlusconi a tenté d'obtenir de la Tunisie qu'elle reprenne la plus grande partie des quelque 22.000 clandestins tunisiens débarqués en Italie depuis le début de l'année. Lundi toutefois à Tunis, le président du Conseil n'a pas obtenu l'accord escompté. Son homologue, le chef du gouvernement provisoire Béji Caïd Essebsi, a bien accepté que des rapatriements aient lieu, mais en nombre très limité (50 à 100 par semaine). Il a appelé à la solidarité de l'Europe en faisant valoir que la Tunisie a elle-même accueilli sans protester 165;000 immigrés de Libye. En contrepartie, l'Italie fournira à Tunis 350 millions d'euros d'aide économique et équipera ses garde-côtes en radars et vedettes rapides. Lundi soir, la Ligue du Nord - le partenaire le plus intransigeant de Berlusconi sur le problème de l'immigration - a donné son accord à la délivrance de «permis temporaires de séjour».

À Manduria (dans les Pouilles), devant le principal centre de transit des immigrés, la décision a été saluée par une explosion de joie. Mahdi (23 ans) espère terminer ses études de mathématiques à Toulouse, où l'attend son frère «marié à une Française». «France, France», crient des groupes d'immigrés qui sortent du camp. Des associations de volontaires leur distribuent des tracts en français et en arabe leur expliquant comment demander le permis : «Surtout ne fuyez pas. Vous deviendriez des clandestins et ne pourriez plus faire valoir vos droits», leur expliquent-ils. Sur 900.000 Tunisiens en situation régulière présents en Europe, 600.000 vivent dans l'Hexagone, 150.000 en Italie, 85.000 en Allemagne, 20.000 au Benelux et 13.000 en Suisse.

À Lampedusa, la trêve a duré bien peu. L'île avait à peine été complètement évacuée lundi de ses 6200 immigrés que les débarquements ont repris. L'île compte de nouveau 1500 immigrés. Mardi matin, une barcasse a amené 350 Africains provenant de Libye. Eux du moins sont considérés comme des réfugiés politiques.

6/4/2011

Source : Le Figaro

La ville de Khouribga abrite la troisième édition du Festival international du film documentaire sous le signe «Le documentaire et l'immigré: l'image de l'immigré dans le documentaire». L'Association du Festival a arrêté le 30 juin prochain comme date limite de réception des candidatures de participation à cette manifestation artistique et culturelle où l'Italie a été choisie comme invitée d'honneur…Suite

Le CCME se penche sur l'apport des transferts des Mlarocains du monde.  C'est dans ce cadre que s'est tenu, hier lundi à

Rabat, un séminaire sur la contribution au développement des transferts financiers de la diaspora marocaine.

La rencontre, organisée par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), vise il établir un état des lieux de la question, principalement à la lumière des évolutions économiques au niveau national et international, afin d'identifier les pistes adéquates permettant de diriger les transferts des fonds vers un appui à l'investissement et donc au développement économique et social…Suite

 

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