dimanche 4 août 2024 15:20

Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz, en visite du 5 au 10 novembre dans la région parisienne, a appelé à la mobilisation des compétences associatives, politiques et économiques issues de l'immigration marocaine en France pour servir au mieux les intérêts des Marocains expatriés et leur pays d'origine.
Lors de trois rencontres séparées avec le tissu associatif, les élus français d'origine marocaine et les cadres économiques et porteurs de projets d'investissements, le ministre a mis en avant les réformes institutionnelles en cours au Maroc et les chantiers sectoriels visant le développement durable et le décollage économique du Royaume.
Il a rappelé l'importance que la nouvelle Constitution accorde aux MRE et la haute sollicitude dont SM le Roi Mohammed VI entoure cette catégorie telle que réitérée dans le discours du 20 août dernier.
Il a appelé ses interlocuteurs à s'organiser et se fédérer pour mieux agir, en se constituant en associations ou réseaux organisés, thématiques ou géographiques, afin de devenir des interlocuteurs forts et crédibles des pouvoirs publics et des autorités locales en France et au Maroc.
Le ministre a préconisé que les associations développent des actions solidaires avec la communauté, en soutenant les efforts d'intégration des plus jeunes, en défendant les droits et intérêts des groupes défavorisés, et en propageant les valeurs d'entraide sociale.
Dans une démarche de "responsabilisation", il a souligné que les associations se doivent d'adopter des modes de gestion "corrects", afin de pouvoir lever des fonds et bénéficier de l'accompagnement du ministère qui a développé un programme d'appui aux capacité du tissu associatif.
M. Mâzouz a par ailleurs tenu une réunion avec les élus français d'origine marocaine afin de les mobiliser au service de la communauté des MRE et du Royaume.
A l'issue de cette rencontre, il s'est félicité de retrouver des Marocains "bien intégrés, tous accrochés à leur pays d'origine et qui ont exprimé une forte disposition à contribuer à promouvoir le Maroc, politiquement économiquement et à défendre ses causes".
"Les germes d'un premier réseau ont pris lors de cette réunion et nous allons suivre ça de près, de manière à ce qu'elles poussent, se développement et aient des résultats", a-t-il ajouté à la MAP.
Sur le plan économique, et dans le cadre d'une démarche novatrice, le ministre a présidé une conférence-débat sous le thème de l'investissement MRE.
A cette occasion, les opportunités offertes par le Maroc ainsi que les mécanismes d'aide et d'accompagnement ont été présentés aux participants dans l'objectif de favoriser l'émergence d'une nouvelle génération d'entrepreneurs, de dirigeants et de décideurs ainsi que de relais économiques au service de leur pays d'origine.
S'adressant aux cadres et porteurs de projets, le ministre les a exhorté à orienter leur projet de vie vers les projets de développement en cours au Maroc "pour trouver une convergence entre les deux", et ceux d'entre eux qui ont des postes de responsabilité dans des entreprises françaises, à "mettre le Maroc dans le radar de leur décideurs".
Par ailleurs, M. Mâzouz s'est enquis de la situation de certaines catégories de MRE, dont les personnes âgées, en leur rendant visite sur leurs lieux de résidence et les a assuré de l'engagement du Maroc à oeuvrer avec les autorités françaises pour améliorer leurs conditions de vie en France et étudier la possibilité d'exploitabilité de leur allocation de solidarité pour ceux d'entre eux qui veulent rentrer au Maroc.
Lors de ces différentes rencontres, le ministre a souligné que le Maroc prend au sérieux les préoccupations des MRE, notamment en matière de l'enseignement de la langue arabe, une question qui jouit d'une attention particulière et d'un "regard différent".
Selon lui, le travail du ministère sur cette question se décline en deux axes: améliorer l'offre existante (l'ELCO et l'enseignement de langue par les associations), et faire en sorte que l'arabe soit enseignée comme langue officielle dans le cursus scolaire normal et non pas parallèle en Europe.
12 nov. 2012
Source : MAP

Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a repris vendredi au sujet de l'immigration la phrase de Michel Rocard affirmant que la France ne pouvait pas "accueillir toute la misère du monde", car la gauche, a-t-il dit, "ce n'est pas que des frontières ouvertes".
"Nous ne pouvons pas accueillir toute la misère du monde, je reprends la phrase de Michel Rocard, même si la France prends sa part dans cet accueil", a déclaré le ministre sur France Info.
A la question de savoir s'il avait donné à ses services des objectifs chiffrés alors que le nombre des reconduites à la frontière doit battre un record en 2012, le ministre a répondu: "non, je n'ai pas donné d'objectif chiffré, la France est une terre d'accueil généreuse, nous avons besoin d'immigration sur le plan économique, démographique, mais en même temps nous vivons une crise économique et sociale".
9 novembre 2012
Source : Europe1.fr avec AFP

En partenariat avec le Conseil national des droits de l’Homme, le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger et le ministère chargé de la Communauté marocaine à l’étranger, et grâce au concours des Conseils régionaux du Souss- Massa-Drâa, Guelmim et du Nord-Pas-de-Calais, de l’Association des chercheurs en migration et développement, de l’Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), de l’Association immigration, développement et démocratie (IDD), et des municipalités des cinq villes abritant l’événement,  l’Association des mineurs marocains du Nord-Pas-de-Calais (AMMN-France) organise jusqu’au 8 décembre prochain, la Caravane des mineurs marocains du Nord-Pas-de-Calais sur le thème : «La mémoire au service des droits de l’Homme».

Composée d’anciens mineurs, d’artistes, de chercheurs, d’étudiants et d’experts dans le domaine du développement, cette caravane s’est arrêtée à Ouarzazate, première étape du périple qui la mènera jusqu’à Agadir en passant par Tiznit, Taroudant et Guelmim, l’objectif étant la valorisation et la réhabilitation de la mémoire et de l’histoire des mineurs marocains installés dans le Nord Pas-de Calais en France et le rappeler de leurs droits.

Pendant cinq semaines, une exposition intitulée «Les mineurs marocains du Nord-Pas-de-Calais», des projections de films et des présentations de pièces de théâtre jetteront toute la lumière sur l’histoire et le vécu de ces milliers d’immigrés arrivés en France par vagues successives du Souss et du Sud du Maroc pendant les années 1960. De plus, des cafés-mémoires et des rencontres permettront d’écouter les témoignages vivants de mineurs marocains installés aujourd’hui au Maroc et de rappeler leurs droits. Enfin, les tables rondes et les séminaires organisés à cette occasion devraient aboutir à la mise en place d’actions de développement, de solidarité et d’accès aux droits au Maroc.

Cette manifestation, dont l’importance n’échappe à personne, est ouverte aux immigrés et à leurs familles, jeunes, scolaires, étudiants, institutionnels et grand public. Elle devra aboutir à l’élaboration d’un livre blanc destiné aux acteurs politiques et de développement en France et au Maroc.

A noter que la caravane, qui était à Ouarzazate, du 3 au 8 novembre, est arrivée  à Tiznit aujourd’hui et y restera jusqu’au 17 novembre. Du 19 au 23 novembre, elle sera à Taroudant, puis à Guelmim, du 26 au 30 du même mois, et enfin  à Agadir où s’achèvera sa tournée, du 03 au 08 décembre 2012.

12 Novembre 2012, M’BARK CHBANI

Source : Libération

Le Festival international du film transsaharien de Zagora ne pouvait éluder le problème de l’immigration subsaharienne. Thème et actualité obligent. Ce qui se passe depuis plus d’une année au Maroc, les refoulements collectifs, les abus et violations de la loi sur l’immigration, les descentes fréquentes de la police… autant de faits et d’actes illégaux qui ne manquent pas d’exiger un angle d’attaque plus sérieux. Une pléiade de chercheurs, associatifs, immigrés résidants au Maroc et spécialistes de la question d’immigration se sont ainsi donné rendez-vous à Zagora pour débattre des tenants et aboutissants de ce dossier épineux, tellement il fait l’actualité. Le choix n’est donc pas point fortuit. La tendance et les faits en soulignent l’acuité.

En fait, qui dit temporaire, dit généralement passager... Or, la conjoncture liée à ce phénomène a fait que le temporaire s’est vite transformé en permanent, à cause de la position stratégique de notre pays, à mi-chemin entre l’Afrique subsaharienne et l’Europe, pense Moha El Ghattas, modérateur de cette conférence qui a réuni autour de la même table le chercheur et universitaire Mohamed Charef, membre du Conseil national des droits de l’Homme, Aziz Mquichri, membre du Forum social maghrébin et militant associatif à Bruxelles et Juan Sevrian, chercheur espagnol, spécialiste de l’immigration ...

Certes, la nouvelle Constitution comporte des clauses assurant la protection des immigrés, mais encore faut-il que le pays se dote d’une politique globale en la matière. « Jamais le problème de l’immigration n’a été aussi actuel et imposant, jamais les flux n’ont été aussi importants, même en adoptant une politique sécuritaire draconienne, la solution est à rechercher ailleurs», a souligné Aziz Mquichri.

Le circuit semble fermé et tous les relais nécessaires sont là pour le faire durer. L’on ne constate pas de réduction des migrants vers le Nord, de quelque façon que ce soit. De nouveaux, arrivants, parfois plus nombreux, affluent toujours du Sud. Le ballet des flux entre Nord et Sud de ce tombeau infernal nommé Méditerranée est interminable. La situation d’un Maroc, territoire de passage, n’est plus de mise. Plusieurs «desesperados» choisissent, consciemment ou non, de s’installer définitivement au Maroc. Mais que ce soit dans le cas des temporaires ou des permanents, un brassage culturel prend place sous forme d’un échange entre les nouveaux venus et les Marocains. Les immigrés subsahariens s’intègrent et vivent de belles expériences, mais portent aussi des stigmates qui vont les marquer à tout jamais.

Des échanges sont établis, des relations sont nouées, des conflits naissent, des sympathies s’instaurent, puis les uns partent et d’autres restent ; la tendance maintenant balance du côté de ceux qui s’installent, fondent une famille, entrent dans le circuit clandestin du travail et ne pensent plus à embarquer pour l’eldorado européen. Ceux-là, ils ont déjà trouvé leur terre d’accueil. L’ailleurs ne les tente plus.

12 Novembre 2012, MUSTAPHA ELOUIZI

Source : Libération

Les artistes africains sont de plus en plus nombreux à venir tenter leur chance au Maroc. Zoom sur les groupes musicaux qui ont réussi à percer…Suite

Une résidence artistique qui devrait donner lieu à une pièce de théâtre une rencontre à Bruxelles pour parler de Leftah, un recueil de mes à paraître, suivi d'un roman ... Zoom sur un écrivain hyperactif…Suite

Neuf jeunes âgés de 18 à 25 ans, de parents marocains ou issus de couples mixtes  et deux accompagnateurs, participent à un séjour culturel au Maroc du 10 au 20 novembre 2012.

Ils sont  étudiants, jeunes diplômés, demandeurs d'emploi avec ou sans qualification éprouvant des difficultés à trouver un emploi stable en lien avec leur projet professionnel. Certains parmi eux sont à la recherche d'une première expérience professionnelle dans un domaine en relation avec leur projet professionnel. D’autres souhaitent se réorienter et découvrir un nouveau métier en relation avec le pays d’origine de leur parent.

Le projet est porté par Le Conseil Général d'Ille et Vilaine, Le Ministère chargé des Marocains Résidant à l'Etranger, le Consulat du Royaume du Maroc à Rennes et les associations partenaires : ASL et BASMA.

11 Novembre 2012, El Amri Hassani Mohammed   

Source : Site Basma

Ancien mineur de fond et fervent militant dans le combat des anciens mineurs marocains du Nord-Pas-de-Calais, Abdellah Samate a reçu en 2009, et avec mérite, la médaille française de la légion d’honneur. En tant que Président de l’Association des Mineurs Marocains du Nord-Pas-de Calais (AMMN), il continue à lutter sur différents fronts en faveur des centaines de marocains qui ont été engagés dans les houillères de France, victimes d’exploitation et de méconnaissance. Retour sur une époque riche en émotions que Mr Abdellah Samat a vécu corps et âme.

Tout a commencé au début des années soixante. La France avait un besoin urgent de mineurs de fond après le départ des polonais et le désintérêt des ouvriers français pour ce genre de travail semé de dangers. Un certain Félix M est entré en ligne auprès des autorités françaises et prétendait connaitre des gens, en l’occurrence les hommes du sud-est du Maroc, qui répondent parfaitement aux critères exigés par la France : patience, persévérance, soumission et illettrisme particulièrement en langue française. Il a ainsi été chargé alors par les autorités en question pour recruter ces personnes dans des conditions pour le moins inhumaines avant de les envoyer dans les houillères du Nord-Pas-de Calais.

Une brèche pour sortir de la misère

L’indigence nous a poussés à nous diriger vers l’inconnu qui était une brèche d’espoir pour sortir de la misère, nous qui avions en charge des familles très modestes. Nous avons alors quitté notre pays en quête d’une vie meilleure. Une fois arrivés en France, le rêve est devenu cauchemar. Nous avons vécu dans des conditions dures. Nous habitions dans des baraques sans chauffage et sans eau. Au début, 1963, nous travaillions avec un contrat renouvelable d’un an. En cas d’accidents de travail ou de maladie, surtout de silicose, nous étions menacés de licenciement.

Cette précarité sociale et cette défaillance juridique nous ont menés à sortir de notre docilité. Nous avons alors commencé à contacter les syndicats pour défendre nos droits. Un contrat de 18 mois a été mis en place. Ce contrat traduit encore une fois la mauvaise intention des responsables français à notre égard. Ils savaient bien que les mineurs marocains étaient fortement attachés à leurs familles et à leur pays. Chose qu’ils avaient bien exploitée. Un faux avantage dit visite de famille pour 3 mois a été intégré dans ce fameux contrat afin de persuader les mineurs de le signer. Environ 95% d’entre nous avaient signé ce contrat, moi j’ai refusé de le faire. C’était un stratagème de leur part pour se débarrasser sans difficulté des personnes inaptes notamment les malades de silicoses, les blessés, ceux qui souffrent de surdité et les membres qui font partie des syndicats. Dans ce cadre, de nombreux mineurs ont été licenciés.

Les mineurs de la Lorraine (autre département français avec des houillères NDLR), quant à eux, avaient entamé une grève d’un mois et nous avions manifesté notre solidarité avec eux. Nos revendications étaient claires : annuler le contrat de 18 mois et avoir le même statut de mineur que les autres nationalités. Durant ce bras de fer entre les responsables miniers et les mineurs, la France a contacté les autorités marocaines. Rabat a dépêché un émissaire en France pour faire avancer les négociations. De fausses promesses nous ont été transmises oralement. En 1985, un accord a été signé entre le Maroc et la France par l’ambassadeur du Maroc à Paris Mr Youssef B. Ils nous ont fait comprendre clairement qu’il faut accepter les principes de cet accord signé à notre insu. Je leur ai demandé de nous laisser au moins une chance de dialogue avec les autorités de notre pays.

Au début des années quatre vingt six, le drame du retour en masse des mineurs et leurs familles au Maroc a commencé. Nombreux sont ceux qui ont été obligés de rentrer au bled, surtout les mineurs issus de Ouarzazate. C’était une sorte d’expulsion sous menace qui a englouti les mineurs dans une situation plus précaire qu’avant : privés de la sécurité sociale, la scolarité de leurs enfants fut interrompue, de maigres pensions, des malades qui ne sont plus pris en charge ... En 1987 nous avons reçu des lettres de menace pour rentrer au Maroc parce que les mines allaient être définitivement fermées. L’option de la lutte était inévitable. Alors nous avons créé le collectif des mineurs marocains au sein de Confédération Générale du Travail (CGT). Nous avons bloqué les mines pendant deux mois pour obliger les responsables à passer aux négociations. Parralèlent à notre combat en France, nous avons également créé un comité composé de neuf personnes chargé de se concerter avec les instances marocaines en l’occurrence le parlement et le gouvernement. Mais les résultats étaient décevants. Dans ce climat de tension, nous avons occupé le siège de la direction des mines. Le directeur et deux ingénieurs ont été bloqués dans leurs bureaux toute la journée. Enfin les responsables français avaient accepté de négocier. Notre interlocuteur était le directeur général Mr Verlaine. Un accord a été signé. Il intègrait alors nos principales revendications : droit à la reconversion, retraite anticipée, retraite normale, congé charbonnier, droit à la création d’entreprise, droit de retour au Maroc ...

Or dans la réalité, les entreprises refusaient d’embaucher des mineurs illettrés et épuisés par les maladies spécifiques aux mines. De nombreux mineurs souffrent aujourd’hui en France. Leurs homologues rentrés au Maroc ne sont pas mieux lotis. Dernièrement, le Maroc et la France ont signé un accord relatif au dossier des anciens mineurs marocains du Nord-Pas-de Calais. Mais il n’est pas encore mis en œuvre. 

Nous méritons une reconnaissance de la part des responsables marocains

La Maroc doit d’abord procéder à un recensement des mineurs marocains du Nord de France : leur nombre, leurs origines, leur état de santé, leur situation socioéconomique et familiale, la scolarité de leurs enfants ... Il est du devoir des responsables marocains de se pencher sérieusement sur ce dossier. Il faut être reconnaissant à ces ressortissants qui ont sacrifié leur vie pour leur pays auquel ils ont rapporté des devises. Il faut donc rendre droit et hommage à ces gens avant qu’il ne soit tard. Nous méritons une reconnaissance de la part des responsables marocains en récompense à notre dévouement voir notre attachement à notre pays.

Finalement j’appelle les anciens mineurs marocains du Nord- Pas-de Calais à se regrouper dans un cadre associatif ou syndical pour continuer à mieux défendre leurs droits légitimes. Dans le cadre de l’organisation de la caravane des mineurs marocains Nord-Pas-de-Calais, je tiens à remercier le Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger (CCME), le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH), la Province et le conseil municipal de Ouarzazate pour leur coopération.

11 novembre 2012

Source : Almaouja.com

Dans le cadre de la mise en œuvre du programme social initié par le Ministère chargé des Marocains Résidant à l'Etranger au titre de l'année 2012 au profit des personnes qui se trouvent dans une situation de précarité, et dans le cadre de la mise en œuvre de la convention de partenariat et de coopération signée le Jeudi 19 Mars 2010 entre le Ministère Chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l'étranger et le Ministère de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique, et de la Formation des Cadres,1000 bourses d'études ont été réservées au titre de l'année universitaire 2012-2013 aux étudiants MRE résidant à l'étranger et qui se trouvent dans une situation précaire et qui poursuivent leurs études universitaires dans les pays de résidence dans les niveaux universitaires ci-indiqués (licence, master, doctorat).
A noter que ce programme de bourses comprend 400 nouvelles bourses, tandis que les 600 bourses restantes, elles seront consacrées au renouvellement des bourses de l'année dernière…Suite

Dans Eldorado, Laurent Gaudé, prix Goncourt 2004, et parrain de l’édition 2012 du festival migrant’scène, met en scène les fantasmes de l’immigration d’un bord à l’autre de la Méditerranée. Rencontre...
Pourquoi et comment vous êtes-vous saisi de ce thème de l’immigration ?
À l’époque, mais aujourd’hui encore, j’étais frappé par le fait que c’est un thème très très présent dans nos vies de tous les jours, à la radio, dans les journaux, mais que c’est une réalité dont on ne parle que d’une seule façon, d’une façon très brève, très factuelle. Bien sûr c’est la manière de travailler des médias, ils n’ont pas le temps, pas la place. Mais voilà, il y a tout un pan de la réalité vécue par les migrants dont on ne parle jamais. Et moi, quand je pense à ces vies-là, les premiers mots qui me viennent, ce sont les mots de courage, de volonté. Or on n’entendra jamais à la radio « de courageux migrants sont arrivés sur nos côtes… ». Bien sûr, ce n’est pas possible, ce n’est pas là le rôle des médias. Mais la fiction, elle, peut s’emparer de cette zone-là, la zone des émotions.
Comment vous êtes vous documenté pour raconter cette réalité dont justement on ne parle jamais ?
Comme pour tous mes romans, je me suis documenté depuis chez moi. Je ne suis pas allé en Afrique subsaharienne, je n’ai pas refait la route des migrants, je n’ai même pas rencontré de personnes ayant fait ce voyage. Je me suis documenté à partir de photos, de vidéos, de journaux… Mais Eldorado n’est pas un documentaire, c’est un roman, et j’ai sans doute fait des erreurs. L’important c’était d’avoir une histoire. Que le lecteur suive un personnage. Et quand j’ai trouvé le personnage de Salvatore Piracci, c’était bon, j’avais l’histoire. Ce n’est pas un personnage réaliste, mais il est capable d’emmener le lecteur…
Dans ce roman, vous décrivez de manière très juste la force des rêves, un peu irrationnelle, qui pousse les hommes à partir… Comment avez-vous pu raconter cela, sans avoir rencontré de migrants ?
Oui, je crois que pour beaucoup, c’est le fantasme de l’aventure qui les pousse à partir, à être celui qui va voir autre chose. Bien sûr, il y a la violence politique, la pauvreté, la sécheresse, mais je crois qu’il ne faut pas négliger la force de ce fantasme, le côté héroïque aussi. Et ça, je l’ai senti en discutant avec des migrants d’autres époques, des Italiens venus en France par exemple. Il y a un fond commun à chaque émigration.
Surtout, l’écriture est une histoire d’empathie. Il faut se mettre à la place des gens. Je n’ai pas vécu ce voyage, ce déracinement, mais à leur place, de quoi aurais-je peur ? De quoi aurais-je envie ? C’est pour ça que j’écris, et c’est pour ça que l’écriture est enivrante, pouvoir vivre d’autres vies en tentant de se mettre à la place de…
Me mettre à la place du commandant italien a été facile, c’est l’homme européen, c’est ce que je suis, ce qu’est le lecteur. Le roman prend le personnage de Salvatore Piracci au moment où il est fatigué de son métier de Sisyphe. Il se demande à quoi ça rime. Ça doit être terrible. Ce sont des policiers de mer mais ce qu’ils font, tout de même, c’est de l’humanitaire, du sauvetage. En marins d’abord, ils sauvent, ensuite se met en place le protocole politique. Mais quand ils patrouillent, je pense que ce qu’ils ont en tête c’est de sauver des hommes.
Voilà, avec ses deux personnages, Salvatore Piracci et Soleiman, Eldorado est la confrontation d’un double fantasme, celui de l’ailleurs, romantisé à l’extrême, l’Eldorado européen, et puis le fantasme de la forteresse. Cette idée qu’on pourrait « protéger » l’Europe par un mur. Attention, je ne me situe pas là sur un terrain idéologique, le roman n’est pas le lieu du militantisme.
Je préfère inviter le lecteur à se poser des questions, qu’il fasse un chemin avec moi et avec les personnages. Après, je suis un homme qui porte un certain regard sur le monde et j’espère que lorsque quelqu’un lit Eldorado, il sent ce regard, qu’on a le droit de regarder ces hommes-là comme des hommes, d’entrer en sympathie, d’espérer avec eux, de souffrir avec eux. S’il fait ce chemin avec moi, cela aura sans doute des conséquences sur ce que le lecteur pensera comme citoyen. Alors j’ai l’impression d’avoir réussi mon travail. C’est une arme formidable le roman, d’avoir ce temps-là, long, de suivre une histoire, l’évolution des sentiments, de la psychologie d’un personnage. Et puis il y a l’arme de l’émotion. Et peut être qu’ensuite le lecteur écoutera différemment les infos, qui véhiculent aujourd’hui une image fantasmée du clandestin, fraudeur et parasite. Je crois que la fiction peut réajuster cela, qu’il va rester ensuite un parfum dans la tête des gens.
Propos recueillis par Agathe Marin.
Entretien publié dans la revue Causes Communes ( numéro 74, octobre 2012)
09 novembre 2012
Source : Médiapart

Une centaine de personnalités adresse une pétition ouverte à François Hollande dénonçant les reculs dans l’égalité des droits, notamment le contrôle au faciès, les régularisations des sans-papiers et le vote des étrangers…
«Il est encore temps de changer de politique pour l'égalité des droits !», rappelle le texte de la pétition lancée le 9 novembre 2012 qui rassemble à ce jour presque un millier de signatures.
Parmi les personnalités, Daniel Cohn-Bendit, Myriam Martin, Olivier Besancenot, Patrick Chamoiseau, Pierre Laurent, Philippe Lioret, Martine Billard, Lilian Thuram, Richard Moyon…
«C'est maintenant qu'il faut mettre en chantier ces mesures qui feront qu’à l’avenir, l’immigration cessera de n’être considérée que comme "un problème"», écrivent-ils.
«Dix années durant, nous avons combattu côte à côte la politique d’immigration dévastatrice de Sarkozy. Nous nous sommes retrouvés dans la rue, devant les préfectures et les centres de rétention, signataires d’innombrables pétitions, parrains et marraines d’enfants, de jeunes et de familles, proclamant notre refus d’une politique stérile et malfaisante qui dévaste des vies et nous déconsidère aux yeux des peuples du Sud. Des milliers de photos et de vidéos, chargées d’émotions, témoignent de ces combats communs.
Même si le candidat François Hollande s’est montré timoré dans ses prises de position sur l’immigration, le 6 mai laissait espérer un véritable changement sur ces questions. Des mesures en faveur des sans papiers, certes, du droit de vote des étrangers, la fin des contrôles au faciès, bien sûr. Mais aussi des gestes qui disent à tous les habitants de ce pays qu’ils sont ici chez eux, qu’ils sont légitimement de ce pays, qu’ils sont ce pays.
Au-delà de ceux qu’elle visait explicitement, les sans papiers, les Roms, les jeunes des quartiers, la politique d’exclusion de Sarkozy atteignait et blessait en réalité toutes celles et tous ceux dont le nom, le prénom, la couleur de peau ou le visage disent que leur patrimoine génétique n’est pas que berrichon, mâtiné, auvergnat et, par ricochet, tous ceux qui vivent avec eux, travaillent quotidiennement ou partagent des loisirs avec eux, les aiment et font des enfants avec eux.
Les mesures courageuses attendues du nouveau président auraient eu valeur de symbole, bien au-delà des catégories directement concernées. Le recul sur les contrôles d’identité, la poursuite de la destruction des bidonvilles Roms, les tergiversations sur le vote des étrangers, le refus répété d’une régularisation massive sont d’inutiles dérobades. Ce n’est pas pour ça que vous avez été élu(e)s.
L’électorat de droite, travaillé par l’extrême-droite, ne s’en satisfera pas. La base sociale, le pays réel, auquel le gouvernement devrait s’adresser est déçue, désorientée bientôt dépitée. Il s’agit d’un malaise profond et d’une question grave. Des pans entiers de la société française se sentent exclus, marginalisés, méprisés, suspectés. La précarité et l’exclusion sont les terreaux de l’incivilité et de la délinquance. Quand la seule réponse est la répression, comme ce fut le cas des années durant… et comme cela semble devoir l’être encore, la machine à produire des Mohamed Merah a de beaux jours devant elle. L’actualité le prouve.
Les réponses à ces problèmes existent. Le président Hollande a les moyens de les donner. Tenir bon sur les contrôles d’identité, accorder le droit de vote aux étrangers aux élections locales. Régulariser ceux que la politique de Sarkozy a transformés en sans papiers. Autant de gestes qui affirmeraient publiquement, avec éclat, que les divisions artificielles entretenues délibérément par le régime précédent n’avaient plus lieu d’être. Que le métissage de la population est irréversible et un enrichissement pour tous. Que Mohamed et Aminata sont maintenant des prénoms français comme François ou Valérie et autant que Manuel ou Carla. Que blacks blancs et beurs sont de plein droit de ce pays et qu’ils y ont un avenir commun.
La société y est prête. Les actions de solidarité avec les lycéens sans papiers, avec les parents sans papiers d’enfants scolarisés, avec les travailleurs sans papiers en grève ont mis au jour une évolution en profondeur de la population de ce pays qui se sait métissée, l’assume, voire le revendique. Ce n’est pas pour rien que Yannick Noah, Zinedine Zidane et Omar Sy sont les personnalités préférées!
Certes, les sondages montrent un certain recul de l’opinion sur ces questions. C’est ainsi qu’alors qu’il était très majoritairement souhaité, le vote des étrangers ne le serait plus. Ce n’est pas étonnant: à ce jour non seulement le gouvernement ne s’est pas engagé dans la bataille idéologique qu’il faudrait mener, mais il a même rendu des points au camp d’en face.
Le droit de vote des étrangers, l’acceptation des migrants sans papiers établis en France et la reconnaissance de leurs droits seraient des gestes éclatants à l’adresse de tous ceux qui ne se sentent pas pleinement acceptés et d’abord des milieux populaires précarisés et métissés. Qui pourrait générer quelque chose comme l’enthousiasme de la coupe du monde jadis ou, plus près de nous, celui de la foule mélangée qui, à sa grande surprise, avait accueilli le vainqueur de Le Pen à la Concorde. Mais en mieux.
Sans doute est-il tard. Il aurait probablement été préférable que cette bataille soit engagée dès le début du quinquennat. Mais ce n’est pas une raison pour ne pas la mener. Il n’y a rien à gagner à ménager les thèses de la droite modérée qui suit la droite décomplexée qui elle-même file le train à l’extrême-droite.
Il y a urgence à engager cette bataille pour rendre la fierté d’appartenir à la société aux catégories exclues et adresser un message de fraternité à toutes celles et tous ceux perpétuellement renvoyés à leur condition « d’immigré », de la première, de la deuxième, de la nième génération, comme une éternelle malédiction.
A ce jour, l'action du gouvernement ne soulève guère d’enthousiasme. Il y a pourtant urgence ! Pour aboutir, pour triompher des idées toutes faites et de l’immobilisme, ces réformes doivent être mises en chantier très vite, dans les premières semaines, les premiers mois tout au plus, du mandat d’un président nouvellement élu, symbolisant la rupture avec l’ordre ancien et mettant au jour des évolutions en profondeur des mentalités.
C’est maintenant, dans les semaines qui viennent qu’il faut mettre ces réformes en chantier, celles qui resteront dans l’histoire comme l’acquis de François Hollande. Les mesures qui feront qu’à l’avenir, l’immigration cessera de n’être considérée que comme « un problème ». Ca ne règlera pas tout le reste. Mais ce sera quand même un progrès. Un vrai. Et, peut-être, la mise en mouvement du potentiel d’énergie, de créativité et d’enthousiasme aujourd’hui bridé par le poids du passé.»
10/11/2012
Source :  Médiaterranée (Newsring.fr)

Les musulmans ont demandé au président François Hollande de dénoncer la montée de « l’islamophobie » en France. Le Conseil français du culte musulman (CFCM), l’instance constituée il y a neuf ans par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, pour représenter les fidèles musulmans, a été reçu jeudi par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault et a souhaité de François Hollande une « déclaration solennelle » contre la montée de l’islamophobie, à l’instar de sa condamnation de l’antisémitisme.
Selon Abdellah Zekri, président de l’Observatoire de l’islamophobie au sein du CFCM, les actes islamophobes ont augmenté de 34 % en 2011 et de 14 % au premier semestre de cette année. Il a estimé que le débat sur l’identité nationale lancé par l’ancienne majorité de droite, la polémique sur le port de la burqa par certaines femmes musulmanes et la période électorale en France cette année ont contribué à alimenter une « surenchère » sur l’islam. M. Zekri a aussi évoqué deux déclarations polémiques d’un ténor de la droite, Jean-François Copé, candidat à la présidence de l’UMP. M. Copé avait dénoncé un « racisme anti-Blancs » dans les banlieues et raconté une anecdote selon laquelle un enfant s’était fait voler un pain au chocolat par des « voyous » pendant le jeûne du ramadan. « Il faudrait que les choses cessent, on demande le respect au même titre que les autres religions », a conclu M. Zekri.
Ces propos ont trouvé un écho inattendu chez certains évêques catholiques. Le libéral évêque d’Angoulême, Claude Dagens, s’est dit ainsi « préoccupé face à l’émergence d’un anti-islamisme catholique, qui fait peur aux musulmans de France. Nous vivons dans une société qui a peur, où la peur se distille de tous les côtés. C’est vrai du côté des musulmans, mais aussi des catholiques », a-t-il observé. Selon l’évêque français, la peur d’une domination musulmane est revenue de manière lancinante tout au long d’un synode des évêques du monde entier qui s’est achevé le 30 octobre au Vatican et à laquelle il a participé.
 « Il y a sans aucun doute une tendance au durcissement d’un certain nombre de mouvements islamistes dans des pays arabes, des situations terribles au Moyen-Orient et le fait qu’un certain nombre de chrétiens sont pris dans un engrenage très difficile. Mais on transpose ces rapports politiques chez nous, alors que cela ne se passe pas de la même manière », a-t-il souligné.
Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille, évoque de son côté « des durcissements survenus dans la communauté musulmane », mais constate aussi que « ceux qui tiennent le langage de la peur sont ceux qui rencontrent le moins de musulmans ».
Merah et l’antisémitisme
Sur un autre plan, les sept assassinats commis en mars par le jihadiste franco-algérien Mohammad Merah ont réveillé les inquiétudes sur une montée de l’islam radical en France. Dans un livre intitulé Mon frère ce terroriste, Abdelghani Merah dénonce « une atmosphère détestable qui s’accommode de l’antisémitisme » dans laquelle a grandi Mohammad Merah. Originaires de la région de Médéa, une zone pauvre au sud d’Alger sous contrôle islamiste dans les années 90, les époux Merah ont élevé leurs enfants dans le mensonge et dans une ambiance chaotique faite d’abandons, de déménagements, raconte Abdelghani Merah, dans ce livre à paraître le 14 novembre en France aux éditions Calman Levy. Il y a aussi les coups portés par un père qui multiplie les épouses et sème des enfants, en vivant de contrebande entre la France et l’Algérie et de trafic de drogue, affirme-t-il.
En Algérie, où les enfants se rendaient tous les étés pour des vacances, « l’écrasante majorité de la famille paternelle était acquise aux thèses du FIS (Front islamique du salut) et était par ailleurs sympathisante des GIA (Groupes islamiques armés) » qui avaient revendiqué les attentats commis en France en 1995 et 1996.
Dès lors, l’antisémitisme va devenir « culturel » et « la détestation des juifs » s’exprimera sans fard. « Mohammad Merah était tout simplement devenu, après plusieurs années de délinquance, un islamiste fanatisé qui voulait lancer sa “guerre” contre l’État et contre ceux qu’il appelait les “mécréants”. Toute autre explication serait fantaisiste et relève du fantasme », écrit Abdelghani, « hanté » depuis le 21 mars par le visage des victimes de son frère.
10/11/2012
Source : AFP

Le gouvernement de Coalition est de plus en plus sous la pression des libéraux démocrates et des universités pour abandonner son plan de réduire l'immigration nette à quelques « dizaines de milliers », une des plate formes électorale des Conservateurs en 2010.
La ministre de l'Intérieur britannique, Theresa May fait face depuis quelques mois à une révolte croissante à propos de l'objectif controversé du gouvernement, au moment ou le monde de l'entreprise se plaint également de l'impact de la politique d'immigration sur la croissance économique.
La promesse de réduire l'immigration nette à quelques dizaines de milliers était un élément clé de la politique des conservateurs mais une alliance entre les partis, conduite par le ministre de l'Entreprise Vince Cable et le ministre de l'Enseignement supérieur David Willetts presse le gouvernement Cameron à adoucir les mesures en matière d'immigration.
Selon plusieurs quotidiens, David Cameron a tenu une réunion fin octobre pour discuter de la question et voir si l'objectif devrait être abandonné sur fond de tension entre les ministères de l'Intérieur et de l'Entreprise.
«Depuis que le gouvernement ne peut plus restreindre l'immigration en provenance de l'Union européenne, il a concentré son feu sur les étudiants étrangers, pour la plupart de façon spectaculaire », relèvent les analystes suggérant une séparation entre les travailleurs et les étudiants étrangers.
Récemment, 70 présidents d'université au Royaume-Uni, ont demandé au gouvernement de s'abstenir de compter les étudiants en tant qu'immigrés permanents.
Dans leur lettre, les présidents d'université ont suggéré au gouvernement de compter les étudiants comme résidents non-permanents sous peine de perdre en concurrence face à d'autres pays (Australie, Canada, Etats-Unis et Allemagne) qui adoptent cette approche.
La migration nette au Royaume-Uni a atteint 252.000 en un an, soit de septembre 2010 à septembre 2011, ont montré les chiffres publiés par l'Office national des statistiques (ONS).
L'ONS montre qu'il n'y a pas une grande différence avec l'année précédente (2009-2010) au cours de laquelle la migration nette avait culminé à 255 000. «C'est un coup dur pour le gouvernement dont l'objectif est de porter l'immigration à 100.000 d'ici à la prochaine élection générale de 2015, a commenté cet organisme.
11 nov. 2012
Source : APS

Human Rights Watch a dénoncé jeudi le sort réservé en Belgique aux femmes migrantes victimes de violences familiales, qui se voient souvent contraintes de rester avec leur partenaire de peur d'être expulsées en raison de "lacunes juridiques", selon l'ONG.
"Les femmes que nous avons interrogées sont confrontées à un choix terrible: soit subir de mauvais traitements infligés par leur partenaire, soit signaler la violence et risquer l'expulsion", a déclaré Liesl Gerntholtz, directrice Droits des femmes à Human Rights Watch, en présentant un rapport de 62 pages intitulé "La loi était contre moi".
"La Belgique doit faire en sorte que chaque femme qui est victime de violence intrafamiliale puisse obtenir l'aide dont elle a besoin, quel que soit son statut de migrante", a-t-elle ajouté.
L'organisation de défense des droits de l'homme constate que les "femmes qui migrent vers la Belgique pour rejoindre un mari ou un partenaire peuvent être menacées d'expulsion si elles dénoncent la violence pendant la période où leur statut est en cours d'évaluation" et que "les femmes migrantes sans-papiers font face à la même menace".
HRW estime aussi que ces femmes, en particulier celles en séjour illégal, "n'ont pas suffisamment accès à des refuges".
L'ONG relève que la Belgique a une large politique visant à prévenir et réprimer les violences intrafamiliales, mais qu'elle n'a "pas encore pleinement comblé les lacunes dans la protection des femmes migrantes".
Une femme sans papiers de 35 ans originaire du Cameroun, citée dans le rapport, explique avoir enduré sept années de violences de la part de son mari et ne s'être risquée à dénoncer les faits qu'après avoir obtenu un titre de séjour permanent grâce à ses enfants belges.
8  nov. 2012
Source : AFP

Styliste prisée à Londres, Ayan Hussein est revenue depuis deux ans en Somalie, où elle promeut une mode compatible avec les traditions musulmanes. Comme elle, des milliers d'exilés reviennent au pays, par nostalgie, solidarité ou sens des affaires, avec souvent un choc des cultures à la clé.
C'est le Somaliland qui a accueilli la plupart de ces candidats au retour ces dernières années. Ce territoire du nord de la Somalie de près de 4 millions d'habitants, qui a proclamé son indépendance dès 1991, est apparu comme un havre de paix comparé au centre et au sud du pays plongé dans la guerre civile.
Ayan Hussein avait une vingtaine d'années quand elle a quitté Mogadiscio en 1997. A l'approche de la quarantaine, elle a choisi de revenir au pays en 2010, mais à Hargeisa, la capitale du Somaliland, pour s'occuper de sa mère âgée.
Elle évoque "un choc culturel" à son arrivée, pour elle et ses enfants.
"Vraiment rien à voir avec Londres", lâche son fils Guled, 18 ans. "Il n'y a que de la poussière ici, impossible de faire du skate", ajoute dans un anglais impeccable ce longiligne jeune homme, qui ne parle pas somali.
Collaboratrice d'une marque réputée à Londres et acheteuse de vêtements pour des princesses du Golfe de passage, Ayan Hussein, mondaine et sophistiquée, a choisi de transporter sa passion de la mode à Hargeisa, moyennant quelques compromis.
Sa boutique de vêtements propose des robes longues, pour respecter le code musulman, mais aux couleurs éclatantes. "Il faut expliquer aux clientes qu'elles ne sont pas obligées de s'habiller tout en noir", explique celle qui cache ses cheveux dans un turban rouge flamboyant.
En face du magasin, dans la rue principale bruyante et poussiéreuse, Ayan vient d'ouvrir un salon de thé. Il est sitôt devenu le rendez-vous des élégantes de Hargeisa, le plus souvent issues de la diaspora, qui posent leur smartphone et leurs lunettes noires pour siroter leur cappuccino et échanger des potins en anglais.
Entre la société somalienne d'origine et la diaspora rapatriée, "c'est comme s'il y avait deux sociétés totalement différentes", lâche l'une d'elle, revenue de Grande-Bretagne pour travailler comme cadre à l'usine Coca-Cola qui vient d'ouvrir aux portes de Hargeisa.
"Parce que nous sommes Somali, ils (les locaux) s'attendent à ce que nous soyons comme eux", ajoute la jeune femme sous couvert d'anonymat, affirmant que cela "pose des difficultés et même plus".
Vingt médecins et membres du personnel de santé d'origine somali ont quitté la Finlande, leur pays d'exil, pour travailler pendant six mois ou un an à l'hôpital public d'Hargeisa et former leurs collègues, un programme mis en œuvre par l'Office international des migrations (OIM).
"C'était pour moi une façon de donner en retour à mon pays, et aussi de montrer ma reconnaissance à la Finlande", explique Ahmed Abukar, un infirmier.
Les premiers mois de cohabitation ont été orageux entre personnel local et rapatrié. "Il y a eu des ajustements à faire, car il fallait apprendre à nous connaître", lâche M. Abukar.
"apprécier une vie simple"
"Bien sûr il y a toujours des conflits, les gens d'ici craignent que les autres ne prennent leur place (...) Mais ils sont tous Somali, et au bout d'un moment tout cela disparaît", assure Ayan Rabi, chargée de ce programme à l'OIM.
Soucieux de ne pas apparaître en terrain conquis, les rapatriés soulignent avoir beaucoup appris en retour. "Vous apprenez ici à apprécier une vie simple", explique M. Abukar.
Le nouveau directeur général de la télévision nationale du Somaliland, Ali Hassan Khaeler, revenu récemment de Londres, a compris pour sa part l'importance du clan, fondement traditionnel de la société somalienne, "une forme d'assurance, car je sais que le clan viendra m'aider si je blesse quelqu'un ou si j'ai un accident de voiture".
Le statut de sanctuaire de stabilité du Somaliland est désormais concurrencé par la grande capitale Mogadiscio, qui connaît un relatif boom économique depuis que les insurgés islamistes en ont été chassés en août 2011.
Ibrahim Chama, 32 ans, a abandonné son emploi de fonctionnaire à Cardiff, au Pays de Galles, pour gérer une épicerie à Hargeisa, "avant qu'il y ait trop de monde et qu'on ne puisse plus faire des affaires", explique ce solide barbu en robe blanche traditionnelle, entre paquets de céréales et café instantané importés de Dubaï.
Celui qui avait quitté le pays en 1988 est revenu parce que "maintenant la Somalie va mieux". "Peut-être que nous allons essayer également de monter une affaire à Mogadiscio", sourit-il.
9 nov. 2012
Source : AFP

Le Sénat a approuvé dans la nuit de jeudi à vendredi l'instauration pour les sans-papiers d'une "retenue" pouvant aller jusqu'à 16 heures en remplacement de la garde à vue, une mesure mal accueillie par les écologistes qui ne l'ont pas votée.
Cette "retenue" est prévue dans un amendement du ministre de l'Intérieur Manuel Valls, que les sénateurs ont adopté dans le cadre de l'examen du projet de loi relatif à la retenue pour vérification du droit au séjour. L'ajout de cette mesure au projet de loi fait suite à un arrêt de la Cour de cassation qui a interdit en juillet le recours à la garde à vue pour les sans-papiers au seul motif de l'irrégularité du séjour en France d'une personne de nationalité étrangère.
L'amendement a été voté par les sénateurs socialistes, radicaux de gauche, UMP et centristes. Les communistes ont voté contre tandis que les écologistes se sont abstenus.
"Ce qui a été décidé hier sans les écologistes n'est pas conforme aux engagements du président de la République, n'est pas conforme à l'idée que la gauche se fait du traitement de l'immigration", a réagi vendredi à l'Assemblée nationale le député écologiste Noël Mamère.
Selon lui, la création de cette "retenue" pour les sans-papiers apporte "encore une fois la démonstration que nous avons un ministre de l'Intérieur qui essaie de construire son image d'un ministre intraitable sur des sujets dont on sait qu'ils sont extrêmement sensibles". Evoquant le texte sur la lutte antiterroriste que M. Valls se prépare à faire voter, il a estimé que "cela frise dangereusement les méthodes de Sarkozy".
La Haute Assemblée a donné son feu vert à l'ensemble du projet de loi, qui vise à protéger les droits fondamentaux des personnes en situation irrégulière sur le sol français. A ce titre, il garantit le droit à l'assistance de l'avocat au cours de cette retenue, qualifiée de "mesure de vérification de situation des personnes étrangères".
Dépénalisation de l'aide aux sans-papiers
Le projet de loi voté au Sénat prévoit aussi l'extension de l'immunité pénale "à toute personne (...) apportant une aide désintéressée aux étrangers en situation irrégulière". Héberger ou nourrir un sans-papier, comme le faisaient de nombreux bénévoles autour du camp de Sangatte (Pas-de-Calais), par exemple, ne constituera donc plus un délit pénal, mais en revanche les passeurs resteront passibles de lourdes sanctions.
Cette mesure était réclamée de longue date par les associations. Mais pour Alain Delame, coordinateur d'Amnesty international dans le Nord, joint par Sipa, "il aurait fallu aller plus loin et faire une distinction plus nette entre le sort de migrants et le trafic des êtres humains". "Nous restons vigilants. Nous ne sommes pas à l'abri que certaines personnes qui aident des migrants par des actes désintéressés soient rattachés malgré eux à des réseaux de passeurs", s'est-il inquiété.
"Certes, c'est une bonne chose cette législation, mais en réalité les bénévoles qui aident les migrants se font rarement arrêter finalement pour l'aide au logement des migrants, mais plus pour outrage et rébellion envers les forces de l'ordre", a estimé pour sa part Philippe Wannesson, président de la Marmite aux idées, association qui oeuvre depuis trois ans dans le Calaisis.
Le texte "droit au séjour" a fait l'objet d'une procédure accélérée engagée par le gouvernement le 28 septembre dernier. Adopté par le Sénat, il devrait arriver en décembre à l'Assemblée.
A la question de savoir si ce régime d'exception n'était pas stigmatisant pour les sans-papiers, le ministre de l'Intérieur a répondu par la négative vendredi matin sur France Info. "Je crois qu'il faut que l'í‰tat se donne les moyens en respectant les personnes (...) d'avoir une politique d'immigration vis-à-vis de ceux qui sont en situation irrégulière, pour ne pas accepter d'avoir des milliers de personnes en situation irrégulière", a déclaré Manuel Valls. Il a ajouté que l'accès à un médecin, à un avocat et au consulat prévus par le texte au cours de cette période de retenue constituaient des "garanties" pour le respect des droits de ces personnes.
09/11/2012
Source : AP

Le ministère français de l'Intérieur a annoncé vendredi la couleur de sa politique d'immigration, soulignant la hausse des reconduites à la frontière qu'il entend mener au cours de l'année 2012.
Il y aura "un peu plus" de reconduites à la frontière en 2012 qu'en 2011, soit plus de 33.000, mais ce n'est pas le résultat "d'objectif chiffré", a indiqué le ministère de l'Intérieur.
"En 2012, le nombre d'éloignements sera supérieur à celui de 2011", avait indiqué Manuel Valls jeudi soir devant des députés, sans fournir plus de précisions.
Selon lui, "il y a de la part de ce gouvernement, une volonté de mener une politique humaine, juste, mais très ferme sur les reconduites à la frontière".
Il s'était dit opposé à une "politique du chiffre qui pèse énormément sur les forces de l'ordre. Elle amène à des comportements, à des tensions qui ne conduisent pas à l'efficacité", a-t-il estimé.
Claude Guéant, alors ministre de l'Intérieur, avait indiqué en début d'année viser la barre des 40.000 reconduites à la frontière en 2012 en cas de réélection de Nicolas Sarkozy.
Le bilan 2012 sera finalement inférieur à cet objectif de la droite car "le nombre d'éloignements diminue progressivement depuis mars", a souligné le cabinet de Manuel Valls.
Cette baisse n'est pas la résultante de consignes, mais découle de l'impossibilité de recourir à la garde à vue pour les sans-papiers depuis des décisions de la justice européenne et de la Cour de cassation, selon cette source.
Un système de "retenue administrative" de 16 heures "pour vérification d'identité" est actuellement débattu au Parlement pour pallier ce vide juridique. Le Sénat a voté jeudi soir, dans le cadre de l'examen d'un projet de loi relatif à la retenue pour vérification du droit de séjour, un amendement du ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, qui prévoit la création de cette mesure.
Le nombre des expulsions était de 9.000 en 2001 sous le gouvernement du socialiste Lionel Jospin. Il a été de 24.000 en 2007 sous l'impulsion de M. Sarkozy pour atteindre le record de 33.000 en 2011.
Une partie de la hausse s'explique par l'éloignement de Roms grâce au mécanisme de l'aide au retour humanitaire (une incitation financière de 300 euros par adulte et 100 euros par enfant). Cette année, ils représenteront à nouveau une part importante des personnes éloignées du territoire.
Dans son intervention devant les députés, le ministre de l'Intérieur a justifié sa "politique de fermeté" par la nécessité d'endiguer les progrès de l'extrême droite. "Nous savons ce qu'il peut coûter à une société démocratique quand la crise économique se conjugue avec une crise identitaire ou sociale (...). Cela peut conduire à un rejet, à un mouvement de fond qui emporterait tous les républicains", selon lui.
Le nombre des clandestins, est estimé au maximum à 400.000 personnes en France. En 2009, 215.000 étrangers bénéficiaient, sous conditions de ressources, de l'aide médicale d'Etat (AME) réservée aux sans-papiers, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur.
9 nov. 2012
Source : APS

"Quatre siècles de l'expulsion des Mauresques : mémoire commune" est le thème d'une conférence internationale, dont les travaux ont démarré vendredi à Rabat, avec la participation d'universitaires, chercheurs et historiens marocains et étrangers.
Intervenant lors de la cérémonie d'ouverture de cette rencontre de deux jours, le président de l'Association "Mémoire des Andalous", Najib Loubaris a estimé que le travail de réhabilitation ne concerne pas seulement la mémoire des Andalous expulsés, mais également toute l'histoire commune entre le sud de l'Europe et le nord de l'Afrique, plaidant pour une lecture "nouvelle et objective" de ces neuf siècles faits de cohabitation, d'interaction et d'échange entre les différentes cultures, illustrés par d'importantes œuvres littéraires et architecturales.
La réhabilitation de la dimension islamique dans les tissus culturel, historique et civilisationnel de la péninsule ibérique implique également l'incitation des acteurs académiques, politiques et associatifs espagnols à reconnaitre que ce qui est arrivé à des centaines de milliers de musulmans espagnols après la chute de Grenade en 1492, surtout entre 1609 et 1614, comme étant "un crime contre les musulmans espagnols, voire contre l'Espagne toute entière et la civilisation humaine", a souligné M. Loubaris, ajoutant que ce crime est le résultat de l'"intolérance et la tyrannie".
Pour sa part, le président du conseil de la ville d'Hornachos, Francisco Buenavista Garcia est revenu sur l'histoire de cette ville du sud-ouest de l'Espagne, dont la majorité des habitants se sont convertis à l'Islam depuis le 8è siècle, qualifiant de "politique et religieuse" la décision de les expulser définitivement en 1609.
"Le drame des Mauresques a eu des répercussions économiques et culturelles sur la ville, qui s'est vidée d'une main d'œuvre expérimentée et vu son capital culturel jeté aux oubliettes", a souligné M. Buenavista, assurant que les autorités locales œuvrent à la mise en valeur du patrimoine mauresque, à travers la publication d'études et de recherches sur cette époque de l'histoire de Hornachos, liée, a-t-il rappelé, par une convention de jumelage avec la ville de Rabat.
De son côté, M. Abdelkrim Bennani, membre d'honneur de l'association "Mémoire des Andalous" a indiqué, dans une allocution lue en son nom, que les Mauresques, qui ont vécu des moments pénibles avant leur expulsion, sont parvenus à s'intégrer dans les pays d'accueil, dont le Maroc, apportant leur contribution au patrimoine de ces pays.
Mettant en avant les liens de coopération avec l'Espagne, basés sur les valeurs de tolérance et de complémentarité, M. Bennani, également président de l'Association Ribat Al-Fath pour le développement durable, a appelé à jeter des bases solides pour atteindre le développement et la prospérité communs tant espérés.
Les principaux thèmes retenus pour les travaux de cette rencontre sont "Le drame mauresque dans la mémoire humaine", "L'arrivée des Mauresques aux terres d'immigration" et "Le rôle culturel, économique, social et politique des Mauresques en Espagne et dans les pays d'accueil".
L'association "Mémoire des Andalous" a vu le jour en mai 2012, sur une initiative d'une pléiade de chercheurs universitaires et historiens, concernés par l'histoire commune entre le Maroc, l'Espagne et le Portugal, ainsi que de personnes d'origine andalouse.
9 nov. 2012
Source : MAP

Le coordinateur d'une association d'aide aux migrants, Camara Laye, dont le placement en détention a été dénoncé par plusieurs dizaines d'ONG, a été remis en liberté provisoire vendredi à l'issue d'une audience de son procès à Rabat, a-t-on appris auprès d'un de ses avocats.
"A la demande de ses avocats, le tribunal a décidé de lui accorder la liberté provisoire", a déclaré à l'AFP Me Naïma El Gallas. "Nous nous félicitons de cette décision", mais les poursuites demeurent, a-t-elle relevé.
Responsable du Conseil des migrants subsahariens au Maroc (CMSM), M. Laye est poursuivi pour "commerce illicite d'alcool et de cigarettes".
Selon la police, citée par les médias marocains, il a été arrêté dans la nuit du 20 au 21 octobre à son domicile de Rabat, où ont été saisies trois bouteilles d'alcool et 20 cartouches de cigarettes.
Par la suite, son avocat s'est "vu refuser l'autorisation de le rencontrer" pendant la période de garde à vue, selon de nombreuses ONG, qui avaient réclamé sa "libération immédiate" lors d'une conférence de presse jeudi à Rabat.
"Il est évident que l'arrestation de Camara Laye participe d'une démarche d'intimidation et de répression à l'encontre des migrants à l'oeuvre au Maroc depuis plusieurs mois", avaient-elles clamé.
Ces ONG ont organisé vendredi après-midi un sit-in devant le tribunal où se déroulait l'audience du procès.
Le Maroc est en première ligne sur la question de l'immigration clandestine. Selon des associations de défense des droits de l'Homme, entre 20.000 et 25.000 clandestins d'origine subsaharienne se trouvent dans le royaume.
Selon des sources de sécurité, quelque 10.000 clandestins ont été expulsés entre fin mai et fin octobre, un chiffre quasi-inégalé depuis 2005. Les autorités ont de leur côté fait valoir qu'elles avaient sauvé de la noyade "près de 6.500 migrants au cours des cinq dernières années".
9 nov. 2012
Source : AFP

"Les Chevaux de Dieu", le dernier long-métrage de Nabil Ayouch a été projeté en avant-première samedi soir à Orléans (centre de la France), en clôture de la Semaine culturelle du Maroc, initiée par l'association "Convergence à La Source", composée de Marocains établis dans la région.
Le réalisateur de ce film, inspiré du roman de Mahi Binebine "Les étoiles de Sidi Moumen", a pris part à un débat autour de son œuvre, une occasion pour aborder "la dynamique positive qui caractérise le développement du cinéma marocain, aussi bien sur le fond que sur le forme, durant la dernière période".
Organisée en partenariat avec le Consulat général du Maroc à Orléans, cette semaine (5-10 novembre) a été l'occasion pour les Marocains de la région et leurs amis français d'apprécier le nouveau répertoire musical marocain, notamment à travers des concerts animés par le groupe Fnaïr, avec la participation du groupe local MIMOZA, "expert en Daqqa Marrakchia et Aissaouia".
Une exposition d'art plastique donnant à voir les œuvres des artistes Mohamed Mostafa, Malika Lazar, Saida Echahbouni, Hamid Jarboui et Rabia El Quotbi, a été également au menu de la programmation artistique.
Cette semaine avait été inaugurée par une conférence sur la coopération décentralisée animée par le président de la Région Centre, François Bonneau, le Vice-président de la région Meknès-Tafilalet, Mohammed Tennouri, et la Consule générale du Maroc à Orléans, Chafika El Habti.
En passant en revue les axes de coopération définis par l'accord de partenariat liant les deux régions depuis 2009 et les moyens de les approfondir et de les optimiser, les intervenants ont exalté le rôle des compétences marocaines et de la jeunesse dans l'enrichissement de cette coopération et dans le choix et l'aboutissement de ses projets au regard de leur double appartenance.
Lors d'une conférence sur les droits des Marocains du monde dans la nouvelle Constitution, le président du Conseil de la communauté marocaine résidant à l'étranger (CCME) et du Conseil national des Droits de l'Homme (CNDH), Driss El Yazami, a rappelé le cheminement marocain dans ce domaine depuis les premières mesures adoptées au début des années 1990 jusqu'à la réforme constitutionnelle de juillet 2011, en passant par la réforme de la Moudawana, la reconnaissance de la diversité et du pluralisme avec la création de l'Institut royal de la culture amazighe, l'Instance équité et réconciliation et le rapport du cinquantenaire.
Il a souligné que la nouvelle Constitution, véritable manifeste des libertés fondamentales, a couronné cette dynamique multiple, tout en précisant que le chantier ouvert, qui consacre la démocratie participative, (lois organiques, mise en place de nouvelles institutions) reste considérable et d'une importance capitale pour l'avenir du Maroc.
M. El Yazami s'est attardé sur les dispositions de la Constitution consacrés aux MRE et qui touchent à des thématiques centrales : participation politique (moyens de vote et candidature au Maroc), rôle dans le co-développement et dans le resserrement des liens avec les pays d accueil.
Animant une conférence sur "la régionalisation avancée au Maroc et les leçons à tirer de la décentralisation en France", Ali Bouabid, membre du bureau national de l'Union socialiste des Forces populaires (USFP) a présenté les axes principaux de ce projet et la vision stratégique du Maroc à doter les régions de nouvelles compétences, moyens et prérogatives pour les rendre de véritables acteurs du développement économique et social.
Rappelant que son parti est resté presque 40 ans dans l'opposition avant de s'impliquer dans le gouvernement d'alternance, a fermement souligné que le Maroc d'aujourd'hui est engagé dans une dynamique soutenue de démocratie et des droits de l'Homme, mettant en exergue les avancées majeures de la nouvelle Constitution notamment le principe de séparation des pouvoirs.
11 nov. 2012
Source : MAP

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