Le collège communal de la ville d'Anvers a décidé, vendredi, d'augmenter les frais d'inscription à la commune pour les étrangers non européens, une mesure jugée discriminatoire notamment par le parti flamand des verts "Groen".
Si cette mesure, qui doit encore être validée par le conseil communal, venait à être appliquée, les étrangers qui souhaitent s'établir à Anvers devront payer la somme de 250 euros au lieu des 17 euros qui sont versés pour l'obtention d'une carte de séjour.
Anvers maintient toutefois le droit d'inscription à 17 euros pour les étudiants, les ressortissants de l'Union européenne et les demandeurs d'asile ayant mené à bien leur procédure.
Le collège communal, composé du bourgmestre et des échevins de la ville, a estimé que cette hausse était nécessaire pour couvrir les frais de dossier qui s'élèveraient en moyenne à 330 euros.
En 2012, le guichet d'inscription des étrangers d'Anvers a traité quelque 11.000 dossiers, bien plus que les autres villes belges, a avancé le bourgmestre de la ville, Bart De Wever, leader du parti nationaliste flamand NV-A.
En France et aux Pays-Bas, le coût de l'inscription pour les étrangers serait encore plus élevé et atteindrait respectivement 260 et 950 euros, ajoute-t-il.
Le parti flamand "Groen" dénonce cette décision et y voit une mesure discriminatoire. "Ce sera quinze fois plus cher ! C'est une taxe de rejet, un dispositif contre les étrangers pour les chasser d'Anvers", s'est indignée Freya Piryns, conseillère communale à Anvers et membre du parti "Groen".
"C'est l'essence même de la commune de couvrir la majorité des dépenses liées à un service public. Alors pourquoi cette hausse pour le service aux étrangers et non pour les autres services à la population", a-t-elle poursuivi.
9 févr. 2013
Source : MAP
Des acteurs associatifs marocains et sénégalais ont initié, durant ce week-end à Dakar, une réflexion citoyenne sur la migration entre le Maroc et le Sénégal, un comportement humain séculaire, compte tenu des liens historiques entre les deux pays, qui doit préserver son authenticité face à la conceptualisation occidentale de la migration et le verrouillage des frontières.
Des intellectuels, des juristes, des syndicalistes et des acteurs d'ONG des deux pays ont décortiqué, à cette occasion, le mouvement des populations entre les deux pays à travers l'histoire et les étroits liens humains, spirituels et culturels qui n'ont jamais été contraints par la notion frontière.
La rencontre a été aussi l'occasion aussi pour les acteurs du mouvement citoyen de faire des propositions pour la préservation de la dimension humaine des liens séculaires entre les deux pays et envisager des solutions pour assurer la liberté de circulation des personnes dans le respect de la légalité et des dispositions des accords conclus entre les deux pays.
La manifestation, organisée par le conseil national des marocains du Sénégal (CNMS) en partenariat avec le Forum social sénégalais, s'inscrit dans le cadre des préparatifs du Forum social mondial (FSM) qui se tiendra en 2013 au niveau du Maghreb (Tunisie) après une édition Ouest-africaine qui s'est déroulée à Dakar 2011.
Intervenant à l'ouverture de cette rencontre, le président du CNMS, M. Mohamed Farssi a souligné que le traitement de la question de la migration doit nécessairement prendre en considération les relations privilégiées entre le Maroc et le Sénégal qui comptent à leur actif un brassage culturel et un métissage ancestraux entre les populations des deux pays.
De plus, ajoute-il, l'organisation de la migration entre les deux pays doit honorer l'esprit de la convention bilatérale de 1964 qui consacre la libre circulation des biens et des personnes.
Le choix stratégique du Maroc pour la coopération sud-sud et la consécration des droits des migrants dans la nouvelle constitution doivent présider à des relations harmonieuses où l'économique a pour corolaire une dimension humaine qui traduit bien les liens historiques entre les deux peuples, a-t-il dit.
Concernant la migration clandestine et particulièrement celle de transit vers l'Europe, le président du CNMS a indiqué que cette rencontre vise à initier de commun accord avec les acteurs sociaux sénégalais des outils d'informations pour prévenir tout problème de nature à impacter l'excellence des relations entre les deux pays.
Il s'agit d'un Centre des droits des migrants qui aura pour mission d'informer les ressortissants, aussi bien marocains que sénégalais, sur les droits des migrants dans les deux pays conformément à la convention de 1964, et un observatoire de la migration qui se chargera d'établir des statistiques sur la migration entre les deux pays frères, a-t-il précisé.
''Cette rencontre est une réflexion citoyenne entre Sénégalais et Marocains surtout, entre Subsahariens et Maghrébins en général, pour analyser le phénomène qui se pose aujourd'hui entre ces deux sous-régions africaines souvent confrontées à des problèmes liés à la migration clandestine'', a souligné, pour sa part, Mamadou Mignane Diouf, président du Forum social sénégalais.
Pour M. Diouf, il faut ''rassembler les données relatives'' à la migration irrégulière entre les deux pays, voire les deux sous-régions, pour ensuite ''les analyser et, éventuellement, élaborer des solutions qui seront remises à qui de droit, à savoir les gouvernements''.
''Cette rencontre donnera lieu à un mémorandum dans lequel seront données des propositions concrètes de solutions durables au traitement des uns et des autres, dans le cadre de la circulation des personnes et des biens entre les deux régions et particulièrement entre le Maroc et le Sénégal'', a-t-il dit.
La députée et syndicaliste marocaine Kenza Ghali (Parti de l'Istiqlal), qui participe à ce forum, a lancé un appel à ''la protection des droits des travailleurs sénégalais et marocains dans les deux pays qui ont accepté, chacun, de recevoir les ressortissants de l'autre sans visa'', conformément à une volonté politique pour le rapprochement des peuples exprimée à l'aube des indépendances.
La parlementaire a particulièrement fustigé l'approche sécuritaire et inéquitable de la migration imposée par les pays occidentaux et qui ne doit en aucun cas être dupliquées dans les relations entre les pays du sud. Elle a en revanche plaidé pour des rapports humains entre les pays africains dont l'avenir dépend crucialement d'une coopération sud-sud équitable et garantissant la libre circulation des biens et des personnes.
La rencontre de Dakar a été marquée par un exposé de l'historienne française Lawrence Marfaing sur les commerçantes sénégalaises qui avaient emprunté, dès le début du 20 eme siècle, la voie des pèlerins Tijanes sénégalais vers la cité spirituelle Fès.
Ces commerçantes circulaient librement entre Dakar, Fès et jusqu'à la Mecque, avant que la présence coloniale n'érige les frontières et le contrôle des flux commerciaux aux dépends du commerce caravanier où Fès occupait la position de carrefour névralgique, a-t-elle rappelé.
Les échanges de la rencontre ont été également enrichis par des exposés sur la communauté des sénégalais établis au Maroc, la coopération dans le domaine de la formation, en plus de témoignages poignants de marocains établis au Sénégal depuis plusieurs générations.
Les participants à la manifestation ont proposé la célébration du cinquantenaire de la convention maroco-sénégalaise de 1964 qui illustre le rapprochement des peuples voulu par Feu SM Hassan II et le premier président du Sénégal indépendant, Léopold Sédar Shengor.
10 févr. 2013
Source : MAP
Humanisant la mondialisation et contribuant au « rapprochement du monde dans le monde », les migrations, facteur essentiel du développement humain, font aussi partie des globalisations contradictoires qui voient s’opposer objectifs politiques et impératifs économiques, sociaux, culturels et éthiques.
Un monde plus fluide : élites, migrants économiques, réfugiés, apatrides, les catégories se brouillent, plaidant pour un droit à la mobilité qui remet en question les notions de frontières, de souveraineté, de citoyenneté. De nombreux pays sont aujourd’hui pays d’accueil et de départ. De nouvelles situations apparaissent : déplacés environnementaux, migrants intérieurs et pendulaires, mineurs non accompagnés, touristes, séniors au soleil, soulignant l’interdépendance d’un monde en mouvement.
Réel enjeu planétaire, les migrations transforment les relations internationales, redéfinissent la souveraineté des États d’accueil, mettent en scène les États de départ, font surgir un individu acteur de sa vie, et demandent une diplomatie nouvelle faisant appel à une gouvernance mondiale et régionale des migrations.
Pédagogique et exhaustif, ce livre, écrit par une spécialiste à la notoriété internationale, restitue l’état des connaissances sur le sujet, les replace dans leur environnement intellectuel et historique. Il a vocation, au-delà de militer pour une diplomatie internationale des migrations, à devenir la référence sur les questions migratoires…Suite
Marocains et Sénégalais s’engagent dans le combat pour mettre un terme à la migration irrégulière. Une rencontre citoyenne de haut niveau sur la migration, la libre circulation des personnes et des biens entre l’Afrique subsaharienne et le Maghreb arabe a eu lieu ce samedi à Dakar.
Le Conseil national des Marocains du Sénégal (CNMS) et le Forum social sénégalais organisent ce forum en perspective du prochain Forum social mondial (FSM), du 26 au 30 mars à Tunis (Tunisie).La dernière édition du forum social mondial a eu lieu en Afrique de l’Ouest, plus précisément au Sénégal, sous le sigle de Dakar 2011. Durant cette édition, c’est bien l’Afrique de l’Ouest qui fût l’organisatrice au nom et au bénéfice de tout le continent africain, à travers le Sénégal.
La prochaine édition, celle de 2013, aura lieu cette fois-ci au Maghreb-arabe, en Tunisie, au mois de mars 2013. Ainsi cette fois-ci, c’est la région du Maghreb arabe qui sera l’organisatrice au nom de tout le continent avec la solidarité de l’Afrique de l’Ouest.Avant la tenue de cette rencontre, le Sénégal a jugé utile d’organiser une réflexion citoyenne.L’objectif du forum sénégalo-marocain est de ”donner des solutions aux pouvoirs publics des deux pays que sont le Sénégal et le Maroc, pour qu’ils puissent demain régler ce problème de migration qui gêne les deux peuples”, a expliqué Sidi Mohamed Farsi, président du CNMS.Pour le président du CNMS, il faudrait créer une agence chargée d’informer les migrants de leurs droits et devoirs, avant leur départ” vers le pays d’accueil. Il souhaite que le forum sénégalo-marocain se tienne désormais chaque année, pour ”parler des problèmes” relatifs à la migration entre le Maroc et le Sénégal.
« Nous devons aller dans un mois à Tunis ; avant de se rendre à Tunis, il nous faut apporter des solutions citoyennes et politiques » a dit pour sa part Mamadou Mignane Diouf, le président du forum social sénégalais.“Nous sommes en train de mener la réflexion citoyenne entre Sénégalais et Marocains surtout, entre Subsahariens et Maghrébins en général, pour analyser le phénomène qui se pose aujourd’hui entre ces deux sous-régions africaines souvent confrontées à des problèmes liés”à la migration poursuit-il dans ses explications.A l’heure où se prépare l’édition de Tunis de 2013, les organisateurs dudit forum constatent avec force que le contexte de la migration est marqué par de nombreux faits divers sur la migration, la libre circulation des personnes et des biens entre la sous région ouest africaine et celle du Maghreb arabe .
Ceci a retenu l’attention des organisateurs, surtout lorsque ces faits sont relevés entre le Sénégal et le Maroc qui sont deux pays frères.Au-delà des relations de coopération et de partenariat qui lient le Maroc et le Sénégal imposées par des exigences diplomatiques, il y’a aussi et surtout deux peuples qui partagent la Tijania de Fez à Tivaoune en passant par Marrakech Rabat, Casablanca jusqu’à Nimzat Ndiassane, Médina Baye , Pire et Halouar. En somme, ces deux pays forment une famille.
10 février 2013
Source. : sénéweb
Les Africains subsahariens continuent d'arriver en masse en Libye pour travailler. Pourtant, les noirs sont toujours considérés comme des anciens mercenaires à la solde de Kadhafi.
Rouleaux de peinture aux manches démesurés, tuyauteries en tout genre ou encore marteaux piqueurs, une partie de l’autoroute qui mène du centre-ville aux quartiers huppés de l’ouest ressemble à une quincaillerie à ciel ouvert.
Il s’agit, en fait, d’une foire aux journaliers clandestins. Chaque matin, une centaine de travailleurs, presque tous originaires de l’Afrique subsaharienne, s’installent avec leur outil de travail en guise de panneaux publicitaires.
«Je suis arrivé enLibye, il y a deux ans. A cause du gouvernement, il n’y a pas de travail au Nigeria. La Libye est un pays riche, il y encore de l’argent. Tous les jours, on vient ici et on attend qu’une voiture s’arrête. Moi, je suis peintre en bâtiment. Alors, je viens avec mon pinceau. Je suis prêt à travailler immédiatement», détaille Layel, un Nigérian de 30 ans.
Trottoir, attente et prix négocié à la va-vite à travers la vitre ouverte d’une voiture, le rituel de ces journaliers diffère peu d’un jour à l’autre.
Ces travailleurs illégaux sont victimes de nombreuses vexations, et pire. Le dernier rapport d’Amnesty International sur les migrants en Libye, paru en novembre 2012, débute ainsi:
«Dans un environnement caractérisé par le non-droit, le racisme et la xénophobie, les immigrés clandestins risquent en permanence d’être exploités, d’être détenus arbitrairement pendant une période indéfinie et dans des conditions difficiles, et d’être victimes de coups, s’apparentant dans certains cas à des actes de torture.»
«Ils nous traitent comme des esclaves»
Racisme, clandestinité et coups. John, connaît bien ce triptyque maudit. Pourtant le Nigérian trentenaire n’est arrivé qu’après la fin de la révolution.
«En tant que noirs, ils [les employeurs libyens] nous traitent comme des esclaves. Sur les chantiers, ils nous battent pour des erreurs que nous n’avons pas commises. Certains nous font même payer le trajet retour après la fin de la journée!»
Les clients sont essentiellement de riches particuliers qui veulent faire des travaux chez eux. C’est pourquoi les journaliers se massent en nombre sur les ronds-points et autoroutes stratégiques, passages obligés entre le centre-ville et les maisons luxueuses en banlieue de Tripoli.
Outre les Africains illégaux, on croise également des Egyptiens ou des Tunisiens pauvres en quête d’argent. Malgré le partage de la même misère sociale, pas question de se mélanger:
«Les Africains d’un côté, les Arabes de l’autre», précise un passant.
Avant la révolution, l’immigration subsaharienne était utilisée comme une arme politique par Kadhafi vis-à-vis des gouvernements européens. En effet, pour certains de ces Africains, la Libye n’était qu’une étape vers l’Europe.
L’ancien guide ouvrait ou fermait le robinet migratoire au gré de ses relations avec l’Occident. Kadhafi n’est plus, mais les raisons de l’immigration des Africains du Ghana, du Nigeria, du Niger ou encore du Tchad sont les mêmes: pauvreté et insécurité.
Et la Libye, avant comme après la révolution, continue de représenter un eldorado financier.
Une journée complète de travail peut rapporter jusqu’à 50 dinars (environ 30 euros), mais ces journées se font rares depuis la fin de la révolution, car beaucoup de chantiers restent au point mort.
Le revenu moyen mensuel des Libyens était d’environ 200 dinars (environ 121 euros) juste avant la révolution.
Icham a 28 ans, dont deux ans et demi passés en Libye. Il est venu pour gagner rapidement de l’argent. Ce qu’il a fait (il refuse de dire combien il a économisé).
«Ici, j’ai appris à travailler le plastique. Maintenant, je veux rentrer chez moi, au Niger, pour travailler», précise-t-il.
A ses côtés, casquette de cuir vissée sur la tête, Tailer, qui vient d’arriver, a un autre rêve: l’Amérique.
«D’ici un an, je veux pouvoir aller là-bas. Je ne suis pas marié, je n’ai pas d’enfant, je suis libre.»
«Un carrefour pour la migration illégale»
C’est pour ses rêves de fortune et d’ailleurs, qu’aujourd’hui, les migrants continuent de traverser les frontières poreuses au sud de la Libye malgré les tentatives de bouclage des autorités.
«La Libye est un passage historique de migration entre l’Europe et l’Afrique. Dans le sud du pays, il y a des milliers de kilomètres de désert très difficile à contrôler, et ils [les travailleurs irréguliers] peuvent être amenés facilement par des passeurs. Avant, il y avait environ 60 centres de migrants, maintenant c’est difficile à chiffrer parce qu’il n’y a pas de statistiques. Dans certains centres officiels que nous avons pu visiter, nous avons noté qu’il y a une surpopulation», témoigne Maurizio Santicola, le responsable de l’Organisation mondiale sur les migrations (OIM) en Libye.
Se retrouver dans un de ces centres est la hantise des travailleurs. Dès qu’une voiture de police ralentit devant un regroupement de journaliers, ces derniers se dispersent rapidement.
Mais, dans la plupart des cas, les chauffeurs des véhicules rouge et blanc continuent leur route, indifférents. Et même s’il y a arrestation, les forces de l’ordre ne les remettent pas automatiquement aux autorités compétentes.
«Parfois, les policiers nous obligent à travailler pour eux gratuitement pendant une semaine avant de nous relâcher», confie Peter, un Ghanéen.
Centres de détention: l’insupportable attente
Le centre de Touycha, à 30 minutes de Tripoli, accueille les travailleurs illégaux en instance de retour dans leur pays. Le centre se divise en plusieurs hangars avec chacun une petite cours où les migrants peuvent sortir à tout moment.
En été, les«prisonniers» ont le choix: suer dans le hangar au toit en tôle ondulée ou dehors, en plein soleil, avec quasiment aucune ombre disponible.
«Nous faisons du mieux que nous pouvons avec l’argent qu’on nous donne», admet le chef du camp. Les détenus ne se plaignent ni de mauvais traitement ni du manque de nourriture mais de l’absence totale d’information.
L’un d’entre eux s’exaspère:
«Nous voulons savoir ce qu’ils vont faire de nous. Certains sont là depuis près d’un an. S’ils veulent nous renvoyer chez nous, qu’ils le fassent, mais rapidement.»
Afin de revenir au plus vite. Et d’attendre la voiture qui voudra bien s’arrêter.
7/2/2013, Mathieu Galtier
Source : Slate Afrique
Le Canada est en manque cruel de main-d’œuvre. Le pays dont la population est considérée comme "âgée" n’a d’autre solution que de faire appel aux travailleurs étrangers. Le Canada connaît actuellement une croissance forte de 2,2 % (la deuxième meilleure du G7). Mais, selon l’économiste Glen Hodgson, le Canada devra accroître son immigration de 100 000 individus par an (aux 250 000 actuels) s’il veut maintenir son système économique. C’est ainsi que le Canada n’hésite plus à faire des sessions d’informations en Belgique afin d’attirer des travailleurs dans son pays. " Nous effectuons des réunions d’informations tous les mois avec le soutien de l’ambassade canadienne ", précise Audrey Leenaerts responsable Canada chez Actiris. La dernière réunion d’Actiris de mercredi a réuni pas moins de 66 candidats potentiels à l’immigration canadienne. Les participants sont surtout intéressés de partir vers le Québec et le Nouveau-Brunswick (seule province officiellement bilingue du pays). " Le Canada, c’est un peu le rêve américain mais en français ", continue Audrey Leenaerts. Le français joue en effet un rôle important pour les travailleurs qui voient souvent les langues étrangères comme un frein à une possible immigration. Le Canada a besoin de travailleurs dans de nombreux domaines. "I l y a évidemment des emplois dans des secteurs poussés comme par exemple l’aéronautique mais le Canada cherche aussi des travailleurs dans des milieux moins qualifiés tel que le transport ou encore la pâtisserie ", ajoute Mme Leenaerts.
Chaque année, environ 300 Belges partent s’installer au Canada en résidence permanente. A partir de trois ans de résidence, l’individu peut faire une demande de naturalisation canadienne compatible avec le maintien de la nationalité belge. Une opportunité qui permet notamment l’accès au droit de vote. Il existe d’autres types d’immigration que la résidence permanente comme par exemple le Programme Vacances Travail (PVT). Ce type particulier d’immigration, très en vogue, est destiné aux personnes de 18 à 30 ans et est limité à un an maximum. Ce type d’immigration, restreint à 750 Belges par an, connaît un grand succès, notamment grâce à sa simplicité administrative. Le PVT permet d’avoir une première expérience au Canada et peut déboucher par la suite à une résidence permanente.
Les candidats à l’exil sont nombreux et très variés. " Je pense qu’il y a de réelles opportunités au Canada , nous confie Louis Jacquet, technicien et père de trois enfants. La situation se détériore en Europe, je pense que l’avenir sera plus simple pour mes enfants au Canada ." Un autre immigrant potentiel ajoute : " J’ai de nombreuses formations mais je ne parviens pas à trouver de travail en Belgique, j’ai des connaissances au Canada qui ont réussi, je pense que partir là-bas peut être une solution ."
Le Canada n’accepte cependant pas tous les candidats. L’Etat pratique l’immigration choisie et accepte les immigrants qui apporteront un bénéfice à l’économie du pays. Pour sélectionner les immigrants, le Canada se base sur plusieurs critères comme la formation ou le secteur d’activité. Il est également plus simple pour un francophone de partir au Canada. L’Etat désire maintenir la langue française dans le pays et propose une simplification des démarches pour les individus parlant la langue de Molière. Pour plus d’informations concernant les secteurs d’activités recherchés au Canada et les critères d’acceptations du demandeur d’emploi, Actiris conseille de se rendre sur le site de la citoyenneté et de l’immigration canadienne (www.cic.gc.ca).
09/02/2013, Ar. M. (st.)
Source : Lalibre/be
Société Générale Maroc et la Banque Italienne Extrabanca viennent de signer un partenariat d'accord commercial qui permettra de renforcer l'offre commerciale destinée aux Marocains résidanrs à l’étranger. Aux termes de cet accord, les 2 banques développent une coopération en faveur de la bancarisation des Marocains résidanrs à l’étranger, par le biais d'une offre commune permettant d'accéder à une gamme complète de produits et services…Suite
«Développer des relations transversales dans l'espace France-Maghreb, faciliter la rencontre entre les compétences et les entreprises, favoriser la mobilité et créer des réseaux nouveaux de ressources humaines et d'entrepreneuriat", tels sont les objectifs, entre autres, de la 11 e convention FranceMaghreb qui s'ouvrira à Paris, les 7 et 8 mars prochains…Suite
Un espace pour identifier les compétences «Développer des relations transversales dans l'espace
France-Maghreb, faciliter la rencontre entre les compétences et les entreprises, favoriser la mobilité et créer des réseaux nouveaux de ressources humaines et d'entrepreneuriat", tels sont les objectifs, entre autres, de la 11 e convention FranceMaghreb qui s'ouvrira à Paris, les 7 et 8 mars prochains…Suite
France 3 Aquitaine diffuse samedi un reportage sur les couples mixtes. Aline et Gabriel témoignent.
Gabriel Koumbassa est le propriétaire du Rio Pongo, le seul restaurant africain de Saint-Michel. Il est aussi, depuis quarante ans, l'époux d'Aline. Ils sont les protagonistes d'un reportage de France 3 Aquitaine consacré aux couples mixtes, aux côtés de trois autres couples sexagénaires.
Si les neufs enfants de Gabriel et Aline se sont étonné que l'on fasse un reportage sur leurs parents, c'est qu'ils les ont toujours vus vivre leur mixité avec naturel. « Dans n'importe quel couple, il y a la famille du père et de la mère, avec leurs valeurs propres. Mais en ayant grandi à 6 000 kilomètres l'un de l'autre, nous avons reçu la même éducation », souligne Aline.
« Suggéré, jamais forcé »
L'un est né en Guinée, l'autre à Mérignac. Ils se sont rencontrés en 1972, dans une des premières boîtes africaines de Bordeaux, L'Équateur. Gabriel, étudiant en Libye, était venu rendre visite à un cousin bordelais. Aline avait 19 ans, c'était sa première sortie. Une collègue lui avait forcé la main et elle était tétanisée. Un an plus tard, ils étaient mariés. « Je ne savais rien de la vie mais j'étais amoureuse et hermétique aux ragots. » Gabriel, lui, a toujours cultivé une grande ouverture d'esprit : « Quand on étudie à l'étranger, on étudie tout, on va dans les campagnes, dans les familles. »
C'est dans la même philosophie qu'ils ont éduqué leurs enfants. « Il était essentiel pour nous que nos enfants puissent vivre dans n'importe quelle société. Nous avons fait en sorte qu'ils connaissent aussi la culture africaine et la religion musulmane. Nous avons suggéré, jamais forcé. Certains sont pratiquants, d'autres pas. Le but c'est qu'ils ne soient pas complexés et qu'ils se sentent citoyens du monde, car si on ne sait pas d'où on vient, on ne sait pas ou on va. »
Il y a quarante ans, il y avait déjà beaucoup de couples mixtes ; Aline et Gabriel ne peuvent pas affirmer que c'est plus facile aujourd'hui.
Documentaire diffusé sur France 3 Aquitaine demain, samedi 9 février, à 15 h 30.
8/2/2013, Nathalie Peyneau
Source : Sud Ouest
Capitale européenne de la culture en 2013, Marseille évolue rapidement mais le projet de Grande Mosquée, censée symboliser l’insertion de l’islam dans la ville, reste au point mort.
Derrière les grilles cadenassées, le terrain se cache, envahi par les herbes folles et même les carcasses de voitures. Situé sur le site des anciens abattoirs Saint-Louis, en plein cœur de ces quartiers Nord tant redoutés pour ses trafics et ses règlements de compte, c’est lui qui a été choisi par la mairie pour accueillir la future Grande Mosquée de Marseille. Mais ce lieu phare, attendu à la fois comme le symbole de l’insertion locale de l’islam par les politiques et comme « vitrine » par les musulmans eux-mêmes, tarde à sortir de terre. Pour l’heure, les porteurs du projet se battent surtout contre les squatteurs…
Le 20 mai 2010, pourtant, tout semblait sur les rails. La première pierre était posée en grande pompe par le maire (UMP) Jean-Claude Gaudin, à l’origine du bail emphytéotique signé en 2006, mais aussi par les présidents (PS) de la région, Michel Vauzelle, et du département, Jean-Noël Guérini… Les promesses de dons affluaient, en provenance de l’Algérie au premier chef, mais aussi du Maroc, du Qatar, de l’Arabie saoudite, et même d’Indonésie.
À tel point qu’au projet initial, consistant à « habiller » à la mode arabo-musulmane le bâtiment de 2 500 m2 existant, ses responsables avaient décidé d’en substituer un autre, prévoyant démolition et reconstruction d’un bâtiment orienté vers La Mecque, pouvant accueillir le double de fidèles, et comportant mezzanine pour les femmes, bibliothèque, cafétéria et salles de cours…
Tempête à l’association Mosquée de Marseille
Le tout pour 22 millions d’euros. « Certains pays auraient voulu prendre en charge la totalité, mais c’est nous qui avons décidé qu’aucun donateur n’apporterait plus de 20 % de l’ensemble », assure un membre de l’association. Seule la présence plus que « visible » de l’Algérie lors de cette cérémonie – son ambassadeur était le seul diplomate étranger présent – avait fait tousser quelques-uns des invités présents…
Le ciment était à peine sec que, à l’issue d’une assemblée générale mouvementée, le secrétaire général de l’association Mosquée de Marseille, Abderrahmane Ghoul, Algérien lui-même, renversait son compatriote et ami Nourredine Cheikh.
Officiellement, il dénonçait le « manque de transparence » de ce dernier, les décisions prises « directement depuis le consulat algérien », tout en jurant se situer dans « sa continuité ». En pratique, il estimait surtout, en tant qu’initiateur du projet et alors que celui-ci se concrétisait enfin, que le poste de président lui revenait de droit…
Travaux d’infrastructure
Depuis, les versions divergent mais une chose est sûre, la situation est bloquée. La nomination comme trésorière de Fatima Orsatelli, à la fois marocaine et conseillère régionale élue sur la liste du PS, n’a pas fait que des heureux. « La mairie et l’Algérie se sont senties trahies », avancent les uns. Le vice-consul d’Algérie déclarait vendredi 18 janvier à La Provence : « Tant qu’il n’y aura pas plus de clarté dans l’association, nous ne pourrons pas collaborer »…
« Seuls les recours déposés contre le permis de construire nous ont empêchés d’avancer », rétorquent Abderrahmane Ghoul et Fatima Orsatelli. « Depuis sa validation en juin, nous sommes sortis du coma juridique. Les contacts ont été repris avec les ambassadeurs et le projet va redémarrer. »
Avec les derniers fonds dont l’association dispose, et alors que leur mandat arrive à échéance en juin, tous deux souhaitent lancer symboliquement les travaux « d’infrastructure » – la « clôture du site » notamment – pour déclencher les dons.
Paradoxes de la « laïcité à la française »
Pourquoi Marseille, où vivraient environ 200 000 musulmans, est-elle toujours privée d’un édifice en débat depuis 1937 ? « Une Grande Mosquée ? Je suis pour, mais à Marrakech », répétait encore Jean-Claude Gaudin en 1995, en pleine campagne pour les élections municipales et un an après l’inauguration de celle de Lyon. Depuis 2001, son équipe n’a pas ménagé ses efforts, mais l’implication personnelle du maire dans le dossier est parfois mise en doute.
« Il aurait dû empêcher le changement à la tête de l’association », estime ainsi Abdessalem Souiki, imam de la petite mosquée An Nour. Les aléas de la Grande Mosquée illustrent surtout les paradoxes de la « laïcité à la française », avec l’impossibilité à la fois de recevoir la moindre subvention de l’État et des collectivités locales et la difficulté de trouver les sommes nécessaires au sein de la communauté locale…
Ils résultent aussi d’un changement de pratique récent des pouvoirs publics : la tendance n’est plus désormais au projet de mosquée négocié avec un interlocuteur unique et « ami du maire » mais à l’unification – forcée et donc délicate – de la communauté musulmane.
Regroupement de lieux de culte
En attendant que la Grande Mosquée ne dresse son minaret dans le quartier Saint-Louis, et parce qu’elle ne se substituera jamais aux petites mosquées de quartier, la mairie s’est lancée dans un plan de réhabilitation, de transformation, voire de construction de petits lieux de prière. Sur les 73 de toutes tailles que compte la ville, deux achèvent leur mue et sept pourraient l’entamer, à condition, bien sûr, de réunir les fonds.
À la porte d’Aix, la mosquée El Taqwa, privée de toit pendant plusieurs années et dans un état de délabrement avancé, va subir une rénovation complète pour 2 millions d’euros. Un projet qui a coïncidé avec la décision de ses responsables de faire cesser les prières dans la rue à l’arrière du bâtiment le vendredi après-midi… Non loin de là, celle de la rue Gaillard, elle aussi en très mauvais état, va déménager de deux numéros en échange d’un peu plus d’espace.
Dans les cités de La Busserine, de Plan d’Aou ou de la Solidarité, avec l’aide parfois de la société d’HLM concernée, des lieux de culte quittent des appartements pour se regrouper. À l’Estaque, la petite salle va pouvoir s’agrandir sur un terrain municipal.
Avec ses salles d’ablution toutes neuves, ses mosaïques et son odeur de peinture fraîche, la mosquée Bilal, gérée par la Fédération française des associations islamiques d’Afrique, des Comores et des Antilles et située tout près de la gare Saint-Charles, témoigne du souhait de la Ville de voir « la communauté musulmane rattraper son retard, mais dans le respect de nos lois », selon la formule du maire.
Formations des imams
Reste une question : quels imams pour animer ces lieux de culte ? Les intéressés eux-mêmes reconnaissent l’extrême difficulté de trouver des candidats francophones et dotés d’un minimum de formation théologique. Fondé en 2000 par Azzedine Aïnouche pour prodiguer une formation « au texte et au contexte » aux imams comme aux jeunes musulmans désireux d’approfondir leur tradition, l’Institut méditerranéen des études musulmanes (Imem) a bien du mal à joindre les deux bouts.
Le Conseil des imams, fondé la même année, bute sur les mêmes difficultés. « Pour les mosquées, on trouve toujours de l’argent à cause d’un hadith qui dit : “Quiconque construit une mosquée en souhaitant l’agrément d’Allah se verra construire un château au paradis.” Il en faudrait un sur la formation des imams », sourit Abdessalem Souiki.
Des pratiques très diverses d’une mairie à l’autre
À Marseille, la mairie conditionne la signature d’un bail emphytéotique pour la construction d’une mosquée à la constitution d’une association cultuelle (c’est le préfet qui signe l’arrêté d’agrément 1905 après enquête), à l’ouverture d’un compte à la Caisse des dépôts et à la réunion d’au moins 10 % de la somme totale prévue par un devis.
Dans d’autres communes, le maire pourra prévoir dans le bail l’interdiction de construire un minaret… Et ailleurs encore, d’autres clauses.
« Faute de règles très précises en la matière, on bricole », reconnaît un habitué de ces dossiers. Plutôt qu’une loi sur le voile intégral « concernant 5 000 femmes au maximum », il aurait préféré donner la priorité au vote d’un texte sur l’exercice de la « liberté de culte, qui fixerait un cadre pour la construction des lieux de culte, l’ouverture de cimetières confessionnels, la formation des personnels religieux ou encore l’abattage rituel ». Un texte qui préciserait également les responsabilités respectives des municipalités et de l’État.
7/2/2013, Anne-Bénédicte HOFFNER
Source : La Croix
Le Royaume-Uni attire plus d'immigrants que tout autre pays de l'UE, ont montré les derniers chiffres disponibles de la branche européenne de statistiques (Eurostat).
En 2010, pas moins de 591.000 personnes ont rejoint le Royaume-Uni, soit plus du double du nombre de ceux qui ont émigré vers la France (251.200), précise cette source.
L'Espagne se place au deuxième rang, avec 465.200 immigrés, suivie de l'Italie (458.900) et de l'Allemagne avec 404.100.
Le Royaume-Uni a également eu le plus grand nombre de personnes ayant acquis la nationalité britannique en 2010, soit 194.800.
Ce chiffre représentait près d'un quart (24%) du nombre total de personnes supplémentaires ayant acquis la citoyenneté dans les pays de l'UE.
La France arrive en deuxième position dans ce classement avec 143.300 nationalités accordées aux étrangers.
Concernant les personnes qui ont quitté définitivement les pays de l'UE en 2010, le Royaume-Uni vient en seconde position (339.000) après l'Espagne (403.000), note Eurostat.
7 févr. 2013
Source : APS
Le gouvernement omanais a décidé de réduire le nombre de travailleurs immigrés à 33 pc de la population et d'augmenter de 200 à 325 rials (630 euros) le salaire minimum des citoyens omanais dans le secteur privé, indique, jeudi, ''Oman News Agency'' (ONA), qui cite le communiqué du conseil des ministres.
Le communiqué ne fixe aucune date pour la réduction du nombre de travailleurs immigrés, tandis qu'il précise que l'augmentation de 200 à 325 rials (630 euros) du salaire minimum devra entrer en vigueur en juillet prochain.
A l'instar des autres Monarchies du Golfe, Oman accueille une importante main d'oeuvre étrangère employée, notamment dans les secteurs des hydrocarbures, du bâtiment et des services.
Sur les 3,3 millions de personnes résidant, actuellement, dans le sultanat d'Oman, environ 1,3 million sont des immigrés, soit 39 pc de la population.
Le sultan d'Oman Qabous Ben Saïdl a affirmé, récemment, que son pays ne pouvait pas se passer du jour au lendemain de la main d'oeuvre immigrée, jouant un rôle prépondérant notamment dans le développement industriel du pays.
7 févr. 2013
Source : MAP
Evoquer les discrimitatios est presque devenu un lieu commun, mais qu’en pensent ceux qui en sont victimes ?...Suite
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Mardi 6 février 2013, l’Office statistique européen, Eurostat, a dévoilé les nouvelles statistiques migratoires des 27 Etats de l’Union européenne. Sur une population de 502 millions d’habitants, les flux migratoires annuels enregistrent 3,1 millions d’arrivées et 2,0 millions de départs.
En Belgique, Eurostat dénombre l’établissement de 131 000 immigrés au cours du dernier exercice. 45 100 personnes sont des étrangers non européens, contre 59 600 ressortissants des pays de l’Union et 17 000 Belges qui résidaient à l’étranger.
Les étrangers non européens représentent 3,8 % des 11 millions d’habitants vivant en Belgique en 2011. Alors que les étrangers de manière générale représentent 10,6 % de l’ensemble des habitants, un taux nettement supérieur à la moyenne européenne (6,6 %).
L’un des enseignements majeurs des nouvelles statistiques d’Eurostat, c’est qu’il y a de moins en moins d’étrangers qui acquièrent la nationalité belge. En 2000, ils étaient 62.000, alors qu’en 2010 ils ne sont plus que 34.600. Ce qui représente une régression de 44 %. A titre de comparaison, à la même période, le Royaume-Uni a plus que doublé les dossiers d’octroi de la nationalité (82.200 dossiers en 2000, contre 194.800 en 2010). Alors que la France a enregistré un repli plus modéré (150 000 dossiers en 2000, contre 143000 en 2010).
Initialement précurseur en termes du nombre des naturalisations, la Belgique a durci sa loi sur la nationalité, dont la nouvelle version est entrée en vigueur le 1er janvier 2013. Ce durcissement devrait « accentuer l’écart entre la Belgique, qui restreint l’octroi de sa nationalité, et le reste de l’Europe (le Royaume-Uni, l’Espagne, l’Italie, l’Irlande…) qui, globalement, naturalise de plus en plus de citoyens étrangers, principalement des Marocains et des Turcs ».
8/2/2013
Source : CCME
Mercredi 6 février 2013 a eu lieu le congrès de la fédération bruxelloise du parti socialiste, qui a consacré la vice-Première ministre, Laurette Onkelinx, présidente des socialistes bruxellois. Ce fut également l’occasion pour les membres votants d’élire le sénateur belgo-marocain, Ahmed Laaouej, vice-président de la fédération bruxelloise.
Pour rappel, la vice-présidence était occupé par Rachid Madrane, un autre belgo-marocain, député fédéral jusqu’à sa nomination secrétaire d’Etat bruxellois au lendemain du scrutin communal, en octobre 2012.
Ahmed Laaouej est président de la section PS de sa commune de résidence, Koekelberg, où il siège en tant que conseiller communal depuis 2006. Il est sénateur (coopté par son parti), depuis juillet 2010. De 2004 à 2007, il a occupé la fonction de directeur du cabinet du ministre de la Fonction publique de la Communauté française de Belgique.
8/2/2013
Source : CCME
La réussite scolaire de l'aîné s'observe dans toutes les familles, qu'elles soient riches ou pauvres, d'origine française ou issues de l'immigration. "Parmi les descendants d'immigrés, les aînés ont de meilleurs résultats scolaires que les cadets, constate la sociodémographe Laure Moguérou, maître de conférences à l'université Paris-Ouest. Les parents ont souvent un projet d'ascension sociale qui a exigé des sacrifices et ils investissent beaucoup sur leur premier-né, chargé de montrer l'exemple. L'aîné doit en outre seconder ses parents au quotidien, ce qui lui permet d'acquérir des compétences qu'il peut transposer à l'école."
Dans les milieux populaires, les écarts scolaires entre l'aîné et les autres enfants sont cependant moins prononcés que dans le reste de la population. Parfois, le petit dernier parvient à rattraper son aîné : réalisée à partir de l'étude Trajectoires et origines (INED-Insee), l'enquête - à paraître - de Laure Moguérou, Emmanuelle Santelli, Christelle Hamel et Jean-Luc Primon montre que, dans les familles issues de l'immigration, les benjamins redoublent aussi peu que les aînés.
Vécu migratoire
Ils sont en outre aussi souvent qu'eux orientés vers des cycles longs en fin de troisième, et ils les talonnent de près pour l'obtention du bac ou l'accès à l'enseignement supérieur. "Chez les descendants d'immigrés, être le benjamin ne constitue pas un frein à la réussite scolaire", résume Laure Moguérou.
Pour expliquer le succès de ces petits derniers, les sociologues invoquent la singularité du vécu migratoire. "Pour le premier-né, les parents maîtrisent mal la langue, les rouages et les codes de l'institution scolaire, explique la sociologue Emmanuelle Santelli. Mais, au fil des naissances, ils se familiarisent avec cet univers et, pour le dernier-né, ils ont les clés de compréhension : ils connaissent le système des orientations et ont moins peur de rencontrer les professeurs. Les petits bénéficient aussi de l'aide de leurs aînés pour les devoirs, ce qui contribue à leur réussite scolaire."
07.02.2013, Anne Chemin
Source : Le Monde culture et idees
Le Réseau des Indépendants Marocains de l’Etranger et le parti du Rassemblement National des Indépendants (RNI) organisent, le 9 Février 2013 à Paris, une rencontre consacrée la nouvelle constitution au Maroc, sa mise en œuvre ainsi que les nouveaux droits attribués à la diaspora marocaine…Suite
Laurent Chalard, géographe, conteste les méthodes de l’Insee et dénonce un tabou sur la population étrangère :
Laurent Chalard est géographe, spécialiste des questions liées aux populations urbaines. Il s’intéresse notamment aux habitants des quartiers en difficulté.
Pourquoi, selon vous, la population légale publiée par l’Insee ne correspond-elle pas forcément à la réalité dans certaines villes ?
La population varie de deux façons : le solde naturel et le solde migratoire. Le solde naturel, ce sont le nombre de naissances, moins le nombre de décès. Ce sont des chiffres où il n’existe qu’une infime marge d’erreur possible. En revanche, sur le solde migratoire, c’est beaucoup plus compliqué. Pour le calculer, il faudrait avoir le nombre d’entrées sur le territoire et celui des sorties. Or, on ne sait pas combien de personnes entrent chaque année sur le territoire. La seule indication dont on dispose, ce sont les titres de séjour accordés. Ce qui exclut les entrées illégales. Par ailleurs, nous ne comptons pas les personnes qui sortent. Soit des étrangers qui rentrent dans leur pays, soit des Français qui partent vivre dans un autre pays. Aussi curieux que cela puisse paraître, la France ne connaît pas son solde migratoire. Derrière tout cela, il y a le grand tabou des chiffres de l’immigration, un vieux tabou politique français. Dans les années 80, alors que le Front national commençait à percer, que cette question devenait tendue, l’Insee n’avait pas hésité à dire que le solde migratoire était nul. Cela correspondait au discours disant que la France ne recevait plus d’immigrés. Ces dernières années, le solde migratoire est officiellement d’environ + 50 000. Mais on ne voit pas bien à quoi cela correspond. Pas forcément à la réalité en tout cas.
Est-ce que le changement de méthode de recensement depuis 2004 a favorisé selon vous l’augmentation des erreurs ?
Oui, incontestablement. En tout cas pour les villes de plus de 10 000 habitants où la méthode des sondages est appliquée. Il est évident qu’une extrapolation à partir du recensement de 8% des logements comporte une part de risque. Cela n’a pas la même fiabilité qu’un recensement exhaustif. Les erreurs sont très nettes lorsqu’on observe les évolutions de populations de certaines villes.
Sur certaines communes, on a des variations d’une année sur l’autre de 4 à 5%. De tels écarts ne sont pas crédibles. On a avec cette méthode une perte de qualité de la connaissance de la population locale. Or, ces chiffres locaux sont très importants pour la définition des politiques publiques. Aucun pays n’a d’ailleurs adopté la méthode des sondages. C’est une méthode basée sur des modèles mathématiques complexes, qui fonctionne dans un monde parfait mais pas dans le monde réel.
Des communes comme Grigny, dont certains quartiers comptent de nombreux hébergements illégaux et une proportion importante d’étrangers, sont-elles particulièrement sensibles aux erreurs ?
Oui. Personnellement, je suis sceptique sur la qualité du recensement dans des quartiers très sensibles, où il est parfois compliqué de monter dans les cages d’escaliers pour les personnes extérieures et où l’on constate un taux de non-réponse plus fort qu’ailleurs, et surtout, de plus en plus important. Par ailleurs, on note, notamment lorsqu’il y a des personnes en situation irrégulière, une tendance à la sous-déclaration du nombre d’occupants du logement. Dans une commune comme Grigny, on a ces deux phénomènes qui se cumulent, ce qui augmente les marges d’erreurs.
5 février 2013, Alice Géraud
Source : Libération
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