samedi 28 décembre 2024 20:40

le haut niveau de participation marocaine à la 15ème édition du festival du cinéma méditerranéen de Rome, "Medfilm 2009", ouverte samedi soir, dénote l'intérêt grandissant qu'accorde le Royaume au développement du cinéma national, a affirmé le secrétaire général du ministère de la Communication, M. Redouane Belarbi.

Dans un entretien accordé à la MAP, en marge de la cérémonie d'ouverture de ce festival, M. Belarbi a souligné que "cette présence s'inscrit dans le cadre d'une orientation qui a été choisie et qui figure dans un contrat programme pour le développement du cinéma marocain". Ce contrat "a été élaboré et est actuellement en cours d'adoption définitive", a précisé M. Belarbi qui conduit l'importante délégation marocaine à ce festival.

En plus des officiels, la délégation marocaine est composée de plusieurs cinéastes, artistes, intellectuels, responsables du secteur du cinéma, distributeurs et exploitants de salles de cinéma et de journalistes.

"Un des grands axes de ce contrat programme c'est justement une présence affirmée du cinéma marocain à l'étranger notamment lors de festivals du genre de celui de Rome, mais aussi la présence du cinéma d'autres pays importants au Maroc", a-t-il expliqué.

Il a évoqué en ce sens l'initiative, actuellement en cours, pour l'organisation dès l'année prochaine de journées de cinéma italien à Rabat et du cinéma marocain à Rome.

M. Belarbi s'est, par ailleurs, réjoui que le Maroc soit invité d'honneur à cette 15ème édition du Medfilm, à laquelle il participe avec plusieurs longs et courts métrages, dont le film "Amours voilées" de Aziz Salmy, qui est en compétition officielle pour le prix "Amour et Psyché " aux côtés de 10 autres films étrangers.

Le choix porté sur le Maroc dénote le plein engagement de l'Italie vis-à-vis des pays de la Méditerranée qui ont fait le choix irréversible du dialogue des cultures et de l'ouverture, a-t-il affirmé.

Il s'inscrit aussi, a-t-il dit, dans la continuité puisque le Maroc vient de signer une déclaration d'intention dans le domaine de l'audiovisuel avec la région de la Lazio et la société Cinecitta Luce, la plus importante société de production de cinéma italien.

Cette déclaration, a-t-il ajouté, est basée sur quatre volets dont la participation du Maroc à des festivals italiens, notamment à Rome et à Venise. L'Italie participera de son côté au festival marocain de Tétouan.

Elle met également l'accent sur le volet formation auquel l'Italie participe déjà par le biais de plusieurs initiatives, notamment à Casablanca, Ouarzazate et à Marrakech, a poursuivi le responsable marocain indiquant que les deux parties travaillent actuellement sur un nouvel institut que le Maroc envisage de créer pour la formation des cadres en matière d'audiovisuel et du cinéma.

Il s'agit de l'institut des métiers du cinéma qui va ouvrir ses portes à partir de l'année 2011, auquel l'Italie apportera son soutien particulièrement au niveau de la formation des formateurs et des stagiaires et à celui de l'appui technique et technologique, a-t-il précisé.

La déclaration d'intention porte, par ailleurs, sur d'autres initiatives italiennes au Maroc ainsi que sur "la sensibilisation en matière de co-productions".

En tant que pays leader en matière de co-productions étrangères au niveau africain et arabe, le Maroc entend développer sa coopération avec l'Italie, un grand pays du cinéma et qui, en tant que tel, peut être intéressé par l'importante infrastructure qui existe dans le Royaume pour les productions étrangères, a insisté M. Belarbi.

Le responsable marocain a fait état également de l'intention des deux pays de développer leur coopération en matière de production audiovisuelle qui, a-t-il observé, connait un grand essor au Maroc qui produit actuellement 15 longs métrages, une dizaine de courts métrages et de films- documentaires.

La séance d'ouverture de la 15ème édition du Medfilm 2009 a été marquée par l'attribution du prix "Koiné" à l'écrivain Taher Benjelloun pour sa "contribution à la culture de la paix et au rapprochement entre les peuples de la rive nord et de la rive sud de la Méditerranée à travers ses célèbres œuvres mais aussi par le biais de ses nombreux écrits sur des thèmes en lien avec l'immigration, la religion et le racisme".

M. Benjelloun a mis l'accent à cette occasion sur le rôle primordial de "l'éducation dans la lutte contre les préjugés y compris par le cinéma qui est un des vecteurs sur lesquels il faut parier ".

Cette séance a été également marquée par la projection d'une coproduction franco-marocaine "le grand voyage" de Ismaël Ferroukhi qui avait reçu en 2004 le prix "Lion du futur" au festival du cinéma de Venise.

Par la programmation de ce film, qui tourne autour du voyage et du courage, les organisateurs du Medfilm entendaient rendre hommage aux deux pays invités d'honneur, le Maroc et la France, du fait que le réalisateur est franco- marocain et que l'histoire raconte la vie d'une famille d'immigrés marocains en France.

Cette fiction, qui raconte le périple d'un jeune élève qui se voit contraint, l'année de son bac, d'accompagner son père en pèlerinage à la Mecque, a reçu un accueil enthousiaste d'un public romain venu nombreux découvrir le cinéma marocain.

La 15ème édition du Medfilm, qui se poursuivra jusqu'au 15 novembre, met en compétition onze longs métrages pour le prix "Amour et Psyché"

Aux côtés du film marocain "Amours voilées" de Aziz Salmy, cette sélection comporte également "Melodrama Habibi" de Hany Tamba (Liban), "Uzak Ihtimal" de Mahmut Fazil Coskun (Turquie), "Ander" de Roberto Caston (Espagne), "Eyes wide open" de Haïm Tabakman (Israël) et "Good morning Aman" de Claudio Noce (Italie).

Il s'agit aussi de "Athanasia" de Panov Karkanevatos (Grèce), "Eaguas mil" d'Ivo M. Ferreira (Portugal), "Dowaha" de Raja Amari (Tunisie), "La journée de la jupe" de Jean-Paul Lilienfeld (France) et "London River" du franco-algérien Rachid Bouchareb.

Source : MAP

L'épiscopat européen doit rappeler la dimension humaine de la question des migrations, a estimé le vice-président de la Commission européenne chargé de Justice, Liberté et Sécurité, Jacques Barrot, devant l'Assemblée plénière des évêques de France, samedi à Lourdes.

"L'épiscopat européen peut agir auprès des gouvernements" pour réaffirmer que les migrants et demandeurs d'asile sont des "personnes humaines", et "auprès de la société civile pour créer un climat, un regard positif sur les migrants", a-t-il dit à la presse après s'être exprimé devant les évêques.

Pour lui, "la mobilité n'est source de richesse que si elle est vue de manière positive".

M. Barrot a rapporté que les évêques avaient "beaucoup insisté sur le regroupement familial", les "droits de l'enfant et des personnes les plus vulnérables" à l'occasion de son intervention.

"Ils voient les problèmes, les comprennent et en mesurent les difficultés", a souligné le commissaire européen, qui n'a pas observé de "vision naïve" chez ses interlocuteurs.

Réclamant une "dimension humaniste" dans la gestion de la mobilité, M. Barrot a affirmé que cela "n'excluait pas la rigueur".

Affirmant que "les politiques d'asile sont trop disparates en Europe", M. Barrot s'est prononcé pour "des procédures d'asile claires, précises". "Cela, a-t-il dit, ne crée pas d'appel d'air" à l'immigration, car des règles nettes découragent les passeurs.

"Il faut un volontarisme éclairé" et on doit expliquer "qu'à moyen terme, l'Europe sera sauvée par les migrations", selon lui.

Le commissaire estime qu'il faut éviter trois risques: avoir "une vision négative" des flux migratoires, confondre immigration et asile, et "penser que l'on peut régler ces problèmes au niveau national".

Selon lui, une "politique responsable" de la mobilité prévoirait un cadre légal pour certaines migrations, dont les saisonniers, la lutte contre les trafiquants (surveillance aux frontières...) et une "politique d'intégration" dans les pays d'accueil.

Interrogé sur le débat sur l'identité nationale proposé en France, M. Barrot l'approuverait "si cela permettait d'aller plus loin dans l'intégration". Il le condamnerait s'il devait "opposer" les personnes entre elles.

Source : AFP

Idriss El Yazami est président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger. Nous avons pris attache avec lui à Essaouira à l'occasion de l'exposition itinérante "Mémoires marocaines en Grande-Bretagne" et lui avons posé des questions sur la vision, la stratégie  et les réalisations du CCME.

Libé: Plusieurs événements culturels et artistiques initiés par les communautés marocaines à l'étranger se sont multipliés ces derniers mois. Est-ce que cela s'inscrit dans le cadre d'une vision globale du CCME?

Idriss El Yazami: Effectivement, il s'agit d'une vision globale et intégrée du CCME qui ambitionne de changer la notion que portent les Marocains sur l'émigration. Le phénomène de migration n'a jamais été seulement une question de sous, c'est tout d'abord politique, culturel, commercial, et puis économique et social. Nous avons veillé sur la conjugaison de cet état de fait sous forme de réalisations artistiques et culturelles qui retracent cette expérience migratoire porteuse de richesse. En 2008, nous avons produit un CD de chansons axées sur le phénomène de migration réalisées par des chioukhs de la région de Berkane. Nous avons accompagné une caravane organisée par des immigrés issus de la région de Souss-Massa-Deraâ, ensuite il y a eu un événement culturel qui raconte l'histoire de  la migration marocaine aux  Pays-Bas dans le cadre d'un programme commémoratif après 40 ans de la signature de la convention de main-d'œuvre entre le Maroc et la Hollande. Et comme vous le constatez aujourd'hui, le CCME  est fort présent dans cette exposition itinérante intitulée "Mémoires marocaines en Grande-Bretagne" qui met en exergue une longue existence marocaine dans le Royaume-Uni. L'objectif étant d'une part, de mettre en valeur le patrimoine commun maroco-britannique qui date  du 19ème siècle, et de prouver, d'autre part, que la migration marocaine n'a jamais été seulement une question d'argent. Il y en a qui sont partis pour étudier, faire du commerce, dans des missions diplomatiques, ou même pour des fins purement artistiques ; les cas de Haj Belaid en 1936, Houssine Slaoui ou même Bahija Idriss en sont l'illustration. Des gens qui sont partis ailleurs et ont rapporté des richesses. C'est pareil pour les cinéastes et les peintres.

Par le biais de ce genre d'événements, nous cherchons à démontrer que l'émigration est un phénomène fondamentalement culturel, et  qu'il  remonte à très loin. Nous disposons actuellement de quarante livres en littérature de migration qui illustrent la diversité des parcours migratoires et des raisons de départ. Nous menons un vrai travail sur l'histoire pour changer l'image qu'ont les Marocains sur l'émigration.

Comment pouvez-vous définir la nature des rôles dévolus au CCME?

Le CCME est une instance consultative et prospective ; elle ne peut en aucun cas remplacer les instances gouvernementales. Elle a été mise en place, dans le cadre de son rôle consultatif, pour réaliser un constat réaliste, objectif et indépendant sur les conditions de vie des communautés marocaines installées à l'étranger. Pour ce qui est de sa mission prospective, le CCME est appelé à réaliser un rapport tous les deux ans pour proposer les stratégies, les outils, les méthodes et les actions à mettre en œuvre pour améliorer les conditions de vie des Marocains à l'étranger de façon à répondre parfaitement à leurs besoins et attentes. Le rapport stratégique 2010 qui est en cours de finalisation, sera présenté le premier trimestre de l'année 2010.

Quelles sont les contraintes que vous avez rencontrées dans votre mission?

Je préfère surtout le mot « richesse », car nous avons été confrontés à une grande richesse conjuguée à la diversité du phénomène de l'émigration marocaine. Il y a tout d'abord l'explosion démographique de la Communauté marocaine à l'étranger qui est passée d'1,4 million  en 1995, à 3 millions en 2007 ; il y a aussi la mondialisation de l'émigration marocaine qui a dépassé les frontières européennes classiques, pour embrasser le continent asiatique, le Canada, et même l'Afrique. Par ailleurs, nous avons constaté la féminisation de l'émigration marocaine. Les femmes représentent actuellement 50% de la Communauté marocaine à l'étranger. Sur le plan géographique et social, nous notons la généralisation du phénomène de migration sur toutes les régions et les couches sociales du Maroc, puis l'amélioration du niveau d'instruction des Marocains émigrés, et finalement l'enracinement dans les pays d'accueil. Dans un sondage réalisé en juin dernier auprès de trois mille Marocains résidant en Europe, nous avons proposé aux personnes consultées de répondre en arabe,  en amazigh ou bien dans la langue du pays de résidence. La majorité des interrogés ont répondu dans la langue du pays d'accueil et 78% ont affirmé être naturalisés. Nous nous trouvons devant une diversité au niveau de l'enracinement, et même au niveau social au sein des pays d'accueil, qu'il faut penser, comprendre et mieux gérer afin de répondre aux attentes des Marocains à l'étranger, au niveau culturel en particulier.

Comment évaluez-vous le niveau d'organisation et d'encadrement des Communautés marocaines à l'étranger?

Comparés à d'autres communautés, les Marocains ont vraiment besoin de fortifier leurs structures d'encadrement à l'étranger, car le niveau actuel assuré en premier lieu au sein des mosquées ne parvient plus à soutenir le rythme croissant du social, de l'économique et du politique, et bien d'autres secteurs dans les pays d'accueil. Un effort pareil pourrait drainer des initiatives remarquables qui seront d'un grand appui au processus de développement du Maroc.

Source : Libération.ma

L'Espagne a livré à la Mauritanie un avion de surveillance maritime pour renforcer la lutte contre l'émigration en pirogues des Africains au départ des côtes mauritaniennes, avec l'espoir de gagner l'Espagne, selon la télévision publique mauritanienne.

L'avion de type Antonov a été offert aux autorités de surveillance maritime mauritaniennes, mercredi 4 novembre, à Nouadhibou (extrême nord ouest), a-t-elle indiqué vendredi 6novembre.

Cette ville portuaire est le point de départ des migrants en direction des Iles Canaries (Espagne). Début octobre, les garde-côtes mauritaniens avaient ainsi intercepté, au large de Nouadhibou, 105 migrants, en majorité sénégalais, qui avaient pris la mer dans une embarcation artisanale.

Pour lutter contre cette émigration "clandestine", un accord a été signé entre la Guardia civil (force de sécurité espagnole, à statut militaire) et la délégation de surveillance maritime de Mauritanie. Mais les détails de cet accord n'ont pas été révélés par la télévision d'Etat mauritanienne.

Le 5 octobre, le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, en visite en Mauritanie, avait insisté sur le caractère selon lui "extraordinaire" des résultats de la coopération entre Madrid et Nouakchott dans ce domaine.

Source : Angola Press

La ville des Alizées a abrité dans le cadre du Festival des Andalousies Atlantiques une exposition et une table ronde célèbrant l'histoire de l'immigration marocaine en Grande Bretagne. Organisée par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), cette exposition est l'aboutissement d'un projet porté par l'association Moroccan Memories Foundation. «Le projet a démarré il y a trois ans, exactement en 2006.

L'objectif principal de ce projet est de regrouper des récits de vie des Marocains qui séjournent en Grande-Bretagne depuis les années soixante», souligne Myriam Cherti, commissaire de l'exposition et chercheuse en Sciences Sociales à l'université de Sussex. Et d'ajouter : «Nous nous sommes concentrés sur les années soixante et pas les années 80 ou 90, tout simplement parce que c'est la partie de l'histoire qu'on ignore, méconnue tant pour les Marocains que pour les Britanniques.

Et le seul moyen de comprendre cette expérience passe par le biais de connaître les récits et les itinéraires des Marocains installés là bas depuis les années 60». Elle a précisé que le projet a durée deux ans. En premier lieu prendre contact avec des personnes qui adhèrent à l'idée de partager leur récit de vie avec le grand public. «Une tâche difficile », selon les explications de Myriam Cherti. «Nous avons recruté des Marocains qui ont contribué avec dévouement à la réalisation des entretiens avec les personnes ciblées à Londres, St Albans, Crawley, Trowbridge, Manchester et Edinburgh», ajoute-t-elle. Elle a précisé qu'un autre objectif a été visé par le projet. Celui de créer des liens, plus au moins, étroits entre les personnes de générations différentes. «Pour qu'ils se comprennent mieux et brisent les barrières entre eux», complète Myriam Cherti.

«Nous nous sommes retrouvé avec une collection de récits de vie. Une collecte très dense. Et nous nous sommes demandés comment présenter tout cela pour le grand public?», dit-elle, et de poursuivre : «Le fait de présenter les entretiens, retracer les chemins de chaque personne et suivre les récits sous l'angle de l'immigration classique ne sera pas intéressant et ne sera guère compréhensible».La solution trouvée, selon le commissaire du projet, c'est d'aborder les récits de vie et les entretiens sous la lumière des rapports qui se sont noués entre le Maroc et la Grande-Bretagne au fil des siècles. Ainsi le projet nous a offert outre les premiers liens historiques et diplomatiques de longue date des deux Royaumes, des témoignages et des histoires occultes. «Mettre en valeur les rapports humains partagés et la présence de la communauté marocaine au Royaume-Uni, à travers les récits et les témoignages des interviewés», corrobore-t-elle. Et d'ajouter que le projet vise à se détacher de tout ce qui est migration et de se focaliser davantage sur tout ce qui est culturel. « Nous avons essayé de démontrer comment les identités se sont formées, et comment les traditions marocaines et anglaises se sont mélangées», précise Myriam Cherti.

Elle a rappelé, en concluant, qu'après les villes de Tanger en septembre dernier, Rabat en octobre dernier, c'est la ville de Mogador qui abrite la dernière escale de l'exposition dans sa tournée marocaine qui se poursuit jusqu'au 10 novembre.
A noter qu'en marge de cet événement une table ronde, intitulée « Mogador : carrefour des cultures et témoin de l'Histoire», a été organisée, avec la participation de André Azoulay, Driss El Yazami, Myriam Cherti, Khalid Bensrhir, Paul Dahan...

Communautés de foi

Au Maroc, comme en Grande-Bretagne, les membres de divers groupes religieux vivent côte à côte. En lisant les témoignages tirés du catalogue de l'exposition, en rendant compte comment il est facile de s'adapter aux différentes croyances et pratiques religieuses ; et comment les Musulmans et les Juifs peuvent vivre ensemble. Selon Sydney Assor : «les Marocains, juifs et musulmans, ne sont pas vraiment différents. On pourrait être en désaccord en ce qui concerne la question du conflit israélo-palestinien, mais en termes de culture, d'acceptation, il n'y a pas de différence.

La troisième génération n'a pas vécu avec les musulmans comme je l'ai vécu au Maroc, ou je suis allée à l'école avec des musulmans. Nous avons joué ensemble, nous nous aimons les uns les autres.»

Source : Le Matin

Le chef de mission de l'Organisation internationale pour la migration (OIM) à Tripoli, Laurence Hart, a exhorté les pays africains à adopter des politiques de promotion de la migration du travail à travers l'accession des candidats à l'émigration à des canaux réguliers qui représentent un créneau gagnant pour toutes les parties.

S'exprimant mercredi au cours d'un entretien avec la PANA, M. Hart a cité l'exemple du Ghana qui a misé sur ce type de migration en investissant beaucoup sur la formation du personnel médical et assistants médicaux de sorte qu'il en exporte un grand nombre vers le Royaume-Uni.

Selon lui, cette politique était déjà appliquée par des pays asiatiques comme l'Inde, le Sri Lanka, le Bengladesh et le Pakistan qui ont su développer une stratégie à la migration de travail de telle façon que les Indiens sont partout dans le domaine de la technologie de l'information tout comme les Sri Lankais qui ont acquis une bonne réputation dans l'hôtellerie, le bâtiment et les travaux publics.

M. Hart a également plaidé pour une programmation concertée entre les pays d'accueil et les pays d'origine de l'émigration pour l'établissement d'un système de formation professionnelle ciblé.

Il a indiqué, à titre d'exemple, que la Libye peut renforcer le système de formation professionnelle dans certains pays africains, ce qui permettrait de doter ces pays de stratégies de formation pour préparer une main-d'?uvre qui sera envoyée dans ce pays d'Afrique du Nord.

M. Hart a souligné que cette main-d'?uvre pourrait être amenée selon un programme saisonnier ou à l'occasion de projets spécifiques temporaires, ce qui permet à l'émigré de savoir que son projet migratoire s'effectue dans un canal bien déterminé et lui confère une meilleure performance en sachant combien il peut envoyer à son pays.

Il a signalé, à ce sujet, que les pays d'accueil en sortent gagnant en bénéficiant d'un choix de la meilleure expertise qui soit adaptée à leurs besoins.

Le chef du bureau de l'OIM en Libye a rappelé que des pays riches comme l'Espagne, l'Italie et la Libye, qui étaient des pays d'émigration, sont devenus aujourd'hui pays d'accueil, car les citoyens de ces pays dédaignent faire des travaux harassants ou qui exigent beaucoup d'engagement physique.

"Si on arrive à faire concorder la demande avec l'offre, tout le monde en sortira gagnant", a affirmé M. Hart.

Source : Afrique en ligne

Qui sont les immigrés aujourd'hui en France ? En plein débat sur l'identité nationale, une étude, publiée vendredi 6 novembre par l'Insee, (Lire l'étude )rappelle que, parmi les 18-74 ans, près d'une personne sur dix est immigrée, c'est-à-dire qu'elle est née à l'étranger sans avoir la nationalité française à la naissance.

Sans surprise, ces immigrés rencontrent des difficultés plus grandes sur le marché du travail. Selon l'Insee, « 57 % des immigrés de 18 à 64 ans, arrivés en France après l'âge de 18 ans, ont un emploi, contre 69 % des non-immigrés », notamment les femmes, dont le taux d'emploi est très faible (37,8 %, contre 46 % pour les non-immigrées).

Les immigrés sont aussi deux fois plus exposés au chômage (12,7 % pour les hommes immigrés en 2008, contre 6,2 % pour les hommes non-immigrés). Moins présents sur le marché du travail, ils travaillent aussi plus souvent dans des emplois peu qualifiés, puisque « 38 % de ceux qui ont en emploi sont ouvriers ou employés non qualifiés contre 19 % pour les non-immigrés ».http://www.la-croix.com/img/la-croix/commun/pix_trans.gif

Un quart d'entre eux sont diplômés de l'enseignement supérieur

http://www.la-croix.com/img/la-croix/commun/pix_trans.gif« Ces difficultés d'accès au marché du travail sont en parties dues à un manque de qualification », commente l'Insee, qui précise que près de la moitié des immigrés n'ont soit aucun diplôme soit un diplôme de niveau enseignement primaire (contre un sur cinq pour les non-immigrés). Mais, fait moins connu, un quart d'entre eux sont diplômés de l'enseignement supérieur, une proportion similaire à celle des non-immigrés. Or, le taux de chômage de ces diplômés issus de l'immigration est trois à quatre fois supérieur à celui des Français de même niveau d'études.

La maîtrise de la langue, elle, ne semble pas une barrière significative sur le marché du travail. D'abord parce que 16 % des immigrés comptent le français parmi leurs langues maternelles, notamment les Africains et les Maghrébins. Mais même parmi ceux pour qui le français n'est pas la langue d'usage, seuls 19 % se disent gênés « pour travailler comme ils le souhaiteraient ». Une proportion qui grimpe cependant à 35 % pour les personnes originaires d'Asie.http://www.la-croix.com/img/la-croix/commun/pix_trans.gif

Du travail grâce au bouche-à-oreille

http://www.la-croix.com/img/la-croix/commun/pix_trans.gifCorollaire : c'est souvent grâce au bouche-à-oreille que les immigrés trouvent un travail. 41 % d'entre eux ont ainsi eu recours aux amis, famille ou proches, contre 32 % pour les non-immigrés. Mais 46 % estiment n'avoir eu besoin d'aucune aide, tandis que 13 % seulement sont passés par des intermédiaires de l'emploi (Pôle emploi, agences d'intérim...).

Enfin, petite surprise, seuls 8 % des immigrés « estiment qu'un emploi leur a déjà été refusé de façon injuste en raison de leur origine étrangère », la proportion montant à 15 % chez les Africains et 11 % chez les Maghrébins. Un ressenti bien faible au regard des faits constatés par d'autres observateurs : selon la Haute Autorité de lutte contre les discriminations (Halde), « le critère de l'origine représente 26 % des réclamations dans le domaine de l'emploi ».

Source : La Croix

Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, a salué vivement l'action de la ville française de Bordeaux pour le "mieux vivre ensemble".

S'exprimant lors d'une rencontre avec le maire de Bordeaux et ancien Premier ministre français, M. Alain Juppé, le ministre a mis en relief les actions entreprises par la cité girondine en faveur du "mieux vivre ensemble et de la fraternité"

Et d'ajouter que c'est grâce à cette politique et à ces actions que la communauté marocaine établie dans la ville "se sent chez-elle et bien intégrée".

Il a également fait part de l'entière satisfaction du Maroc pour les diverses actions et initiatives dynamiques menées par la ville et ses élus municipaux en direction des citoyens bordelais d'origine marocaine.

Cette rencontre a aussi été l'occasion pour les deux parties de convenir de plusieurs axes de collaboration, dont des actions communes en faveur des anciens combattants marocains résidant à Bordeaux, la promotion des échanges culturels entre les jeunes bordelais et marocains à travers des séjours dans le cadre du jumelage entre Bordeaux et Casablanca, ainsi que des actions culturelles en direction des jeunes générations.

Les entretiens se sont déroulés en présence de M. Fadlallah Mohamed Fellat, consul général du Maroc à Bordeaux, et Mme Anne Brézillon, adjoint au maire chargée de la Vie associative et de la Diversité.

M. Ameur, qui a effectué une visite de travail du 2 au 5 novembre à Bordeaux, avait tenu une réunion notamment avec les compétences nationales et les élus municipaux d'origine marocaine, acteurs de la vie politique locale.

Source : MAP

Le conseil de gouvernement, réuni jeudi à Rabat sous la présidence du Premier ministre, M. Abbas El Fassi, a adopté le projet de décret N° 2-09-607 portant application de la loi 02-03 relative à l'entrée et au séjour des étrangers au Maroc et à l'émigration et l'immigration irrégulières.

Ce projet de décret, présenté par le ministre de l'Intérieur, M. Chakib Benmoussa, organise et réglemente le séjour des étrangers sur le territoire marocain et contribue également au renforcement des mesures et dispositions de contrôle du territoire national, a indiqué le ministre de la Communication, porte-parole du Gouvernement, M. Khalid Naciri, à l'issue du Conseil de gouvernement.

Ce projet fixe les conditions juridiques et les procédures relatives aux demandes de la carte de séjour au Maroc pour les ressortissants étrangers, ainsi que son renouvellement. Le projet de décret distingue ainsi trois types de cartes de séjour : "catégorie visiteur", "catégorie affaire" et "catégorie étudiant".

Le ressortissant étranger désireux obtenir la carte de séjour doit disposer d'un visa d'entrée portant l'une de ces catégories, ou présenter une demande à ce sujet au plus tard dans un délai de 90 jours à son entrée au Maroc, pour les étrangers non soumis aux formalités d'obtention du visa.

Source : MAP

Une réunion Maroco-espagnole d'évaluation de l'opération Transit 2009 s'est tenue, jeudi soir à Marrakech, sous la coprésidence du Sous-secrétaire d'Etat espagnol à l'Intérieur, M. Justo Zembrana Peneda, et le gouverneur, directeur de la migration et de la surveillance des frontières au ministère de l'Intérieur, M. Khalid Zerouali.

L'ordre du jour de cette réunion a porté sur l'évaluation de tous les segments de l'opération Transit 2009, à savoir la fluidité, la sécurité et la sûreté ainsi que les actions d'assistance, de proximité et de communication.

Le bilan de l'opération Transit 2009 est jugé globalement "positif" à tous les niveaux.

Dans une déclaration à la MAP, à l'issue de cette réunion, M. Zerouali a précisé que le nombre des marocains venus passer leurs vacances dans le Royaume a augmenté de 6,5 pc par rapport à l'année précédente, notant qu'une telle augmentation démontre clairement l'attachement des citoyens marocains établis à l'étranger à la mère-patrie et ce, malgré la crise économique internationale.

Pour ce qui des entrées des Marocains à la mère-patrie par voie aérienne, elles ont augmenté de 8,8 pc, autant que celles par voie maritime qui ont connu une hausse de 7,2 pc, a précisé M. Zerouali, faisant savoir que les accidents de la route ont accusé, quant à eux, une baisse de 3,2 pc.

"En termes de fluidité du trafic, nous avons amélioré les temps d'attente pour les ramener à un niveau incompressible d'amélioration de moins d'une heure d'attente, alors qu'il y a quelques années, on était à quelques jours d'attente", a expliqué M. Zerouali, notant que pour ce qui est de la sûreté et de la sécurité de la navigation maritime, aucun événement susceptible de perturber le bon déroulement de cette opération n'a été enregistré.

Et de poursuivre que cette réunion a été également l'occasion pour rendre un vibrant hommage à l'action centrale de la Fondation Mohammed V pour la Solidarité qui intervient et contribue, de manière très importante, à la réussite de cette opération.

"Nous espérons à travers cette évaluation être à la hauteur de la Haute de Sollicitude, dont SM le Roi Mohammed VI entoure cette catégorie de Marocains du monde", a-t-il dit.

Les deux parties ont convenu de tenir la prochaine réunion avant juin prochain à Séville, sachant que l'Andalousie constitue un point de passage important des membres de la communauté marocaine établie à l'étranger.

Source : MAP

Le rideau sera levé samedi sur la 15ème édition du Festival du cinéma méditerranéen de Rome "Medfilm 2009" qui, neuf jours durant, fera la part belle au 7ème art marocain et à ses hommes.

Cette grande fête du cinéma, dont le Maroc et la France sont les invités d'honneur, aura pour cadre de prestigieux sites romains chargés d'art et d'histoire, dont le théâtre Dioscuri, l'auditorium de la conciliation, le palais des expositions ou encore la villa Médicis, siège de l'académie française à Rome.

Une importante délégation marocaine fera le déplacement pour appuyer la participation marocaine à cette manifestation, point de rencontre d'illustres cinéastes du pourtour méditerranéen, programmée du 7 au 15 novembre.

En plus d'officiels, cette délégation sera composée de plusieurs cinéastes, artistes, intellectuels, responsables du secteur du cinéma, distributeurs, exploitants de salles de cinéma et journalistes.

La 15ème édition du Medfilm sera focalisée sur le courage, le voyage ou les femmes, thèmes qui constitueront les fils conducteurs entre les 132 longs et courts métrages et documentaires à l'affiche.

Onze longs métrages seront en compétition officielle pour le prix "Amour et Psyché" dont le film marocain "Amours voilées" de Aziz Salmy.

Les autres films sont "Melodrama Habibi" de Hany Tamba (Liban), "Uzak Ihtimal" de Mahmut Fazil Coskun (Turquie), "Ander" de Roberto Caston (Espagne), "Eyes wide open" de Haïm Tabakman (Israel) et "Good morning Aman" de Claudio Noce (Italie).

Il s'agit également de "Athanasia" de Panov Karkanevatos (Grèce), "Eaguas mil" d'Ivo M. Ferreira (Portugal), "Dowaha" de Raja Amari (Tunisie), "La journée de la jupe" de Jean-Paul Lilienfeld (France) et "London River" du franco-algérien Rachid Bouchareb.

Onze autres longs métrages seront en lice dont six pour le prix européen "Eurimages" et cinq pour le prix "Italie dans le cinéma".

Deux courts métrages marocains sont également en compétition pour le prix international "Methexis". Il s'agit du "Le rituel" de Alaa Eddine Al Jem et "Au-delà des regards" de Moulay Ahmed Ochry.

L'inauguration de cette édition sera marquée par la projection du film "Le grand voyage" d'Ismaël Farroukhi, qui avait reçu en 2004 le prix "Lion du futur" au festival du cinéma de Venise.

Par la programmation de ce film, qui tourne autour du voyage et du courage, les organisateurs du Medfilm entendent rendre hommage aux deux pays invités d'honneur, le Maroc et la France, du fait que le réalisateur est franco-marocain et que l'histoire raconte la vie d'une famille d'immigrés marocains en France.

C'est là un symbole de dialogue, de spiritualité et de réconciliation, estiment-ils.

La séance d'ouverture sera également marquée par l'attribution du prix Koiné 2009 à l'écrivain Taher Benjelloun pour sa "contribution à la culture de la paix et au rapprochement entre les peuples de la rive nord et de la rive sud de la Méditerranée à travers ses célèbres oeuvres mais aussi par le biais de ses nombreux écrits sur des thèmes en lien avec l'immigration, la religion et le racisme".

L'édition 2009 du Medfilm programme aussi une rétrospective sur le nouveau cinéma marocain dans le cadre de laquelle 9 longs métrages, 3 documentaires et 6 courts métrages seront présentés au public romain.

En marge de cette édition, un autre évènement majeur viendra compléter ce regard sur le Maroc et sur l'art nouveau marocain: l'exposition Sema-Soma à laquelle le Maroc est fortement associé avec notamment le patronage de l'ambassade du Maroc à Rome.

Elle sera dédiée à l'oeuvre du célèbre peintre marocain Karim Bennani en collaboration avec la jeune peintre italienne Sara Bernabucci.

Par cette exposition itinérante, qui se tiendra aussi bien à Rome qu'à Rabat, les organisateurs du festival veulent s'ouvrir sur d'autres formes artistiques et rendre ainsi un hommage à l'art avant-gardiste marocain.

L'exposition jettera également un regard sur l'art marocain à travers les oeuvres des plus célèbres peintres marocains, tels Jilali Gharbaoui, Ahmed Cherkaoui, Mohammed Kacimi, Mohamed Hamri ou encore Miloud Labied.

Plusieurs ateliers et débats égayeront cette exposition qui se poursuivra jusqu'au 13 novembre.

La deuxième édition des rencontres professionnelles du cinéma euro-méditerranéen sera également organisée en marge de cette 15ème édition du Medfilm.

Elle sera consacrée à la promotion des rapports entre professionnels du secteur audiovisuel, à la recherche de nouveaux interlocuteurs et de nouveaux marchés pour les co-productions, la promotion et la distribution audiovisuelle.

Source : MAP

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Rappel important :

►Le nombre de places étant limité, toutes les candidatures ne seront pas retenues.

► La participation à la 2éme rencontre de Marrakech est subordonnée au renvoi de ce questionnaire dûment rempli et accompagné pour ce qui concerne les associations du dernier rapport d'activités.

 


En 2005, Claude Lévi-Strauss prononçait un discours mettant en garde contre les dérives de politiques étatiques se fondant sur des principes d'identité nationale. "J'ai connu une époque où l'identité nationale était le seul principe concevable des relations entre les Etats. On sait quels désastres en résultèrent", disait-il. Pour Philippe Descola, professeur au Collège de France et qui a succédé à Claude Lévi-Strauss à la tête du laboratoire d'anthropologie sociale, "c'est sa double expérience, personnelle et politique d'un côté et d'ethnologue de l'autre, qui a conduit Lévi-Strauss à récuser et vivement critiquer l'accaparement, par des Etats, de l'identité nationale".

En quoi la pensée de Lévi-Strauss éclaire-t-elle l'actuel débat sur l'identité nationale ?

Philippe Descola : Lévi-Strauss a été très marqué dans sa vie personnelle par l'échec des démocraties européennes à contenir le fascisme. Alors qu'il avait été tenté par une carrière politique - il était un des espoirs de la SFIO (Section française de l'internationale ouvrière) lorsqu'il était étudiant et avait tenté de mener une campagne électorale dans les années 1930, interrompue par un accident de voiture -, il a expliqué par la suite qu'il s'était senti disqualifié pour toute entreprise politique pour n'avoir pas su comprendre le danger des idéologies totalitaires pour les démocraties européennes. Il a également été contraint à l'exil par les lois raciales de Vichy, donc il a pu mesurer, dans sa vie et dans sa personne, ce que signifiait l'adoption par des Etats de politiques d'identité nationale.

Par ailleurs, toute son expérience d'ethnologue montre que l'identité se forge par des interactions sur les frontières, sur les marges d'une collectivité. L'identité ne se constitue en aucune façon d'un catalogue de traits muséifié, comme c'est souvent le cas lorsque des Etats s'emparent de la question de l'identité nationale. Les sociétés se construisent une identité, non pas en puisant dans un fonds comme si on ouvrait des boîtes, des malles et des vieux trésors accumulés et vénérés, mais à travers un rapport constant d'interlocution et de différenciation avec ses voisins. Et c'est cette double expérience, personnelle et politique d'un côté et d'ethnologue de l'autre, qui l'a conduit à récuser et vivement critiquer l'accaparement, par des Etats, de l'identité nationale.

Le thème de la diversité culturelle lui était cher. Or ses écrits n'ont pas toujours été très bien compris, notamment Race et Culture, dans lequel il affirme le droit de chaque culture de se préserver des valeurs de l'autre...

Claude Lévi-Strauss a été un des artisans, après la guerre, de la construction d'une idéologie à l'Unesco qui rendrait impossible les horreurs de la seconde guerre mondiale et ce qui l'avait provoquée : le racisme et le mépris de l'autre. C'est dans ce cadre qu'il a rédigé deux ouvrages. Le premier, Race et Histoire, met en forme le credo de l'Unesco : il n'y a pas de race. S'il existe des différences phénotypiques, celles-ci n'ont aucune incidence sur les compétences cognitives et culturelles des différentes populations. Ce qui compte, c'est la capacité à s'ouvrir à autrui et à échanger de façon à s'enrichir de la diversité culturelle.

Le deuxième texte, Race et Culture, visait à préciser certains aspects du premier, mettant l'accent sur le fait que pour qu'il puisse y avoir échange et contraste entre sociétés voisines, il faut qu'elles conservent une certaine forme de permanence dans les valeurs et les institutions auxquelles elles sont attachées. Lévi-Strauss voulait souligner que l'échange n'implique pas l'uniformisation. Quand il est entré à l'Académie française, on lui a reproché d'intégrer une institution vieillotte. Or il répondait que les rites et les institutions sont fragiles et que par conséquent, il faut les faire vivre. Il portait, sur les institutions de son propre pays, un regard ethnographique, le "regard éloigné", celui que l'on porte sur des sociétés distantes.

L'incompréhension du texte Race et Culture ne vient-elle pas aussi d'une confusion entre identité et culture ?

C'est en Allemagne, au XIXe siècle, que le terme de culture se développe comme concept et comme outil politique. A l'époque, l'Allemagne est travaillée de toutes parts par la question de l'unité nationale. Les intellectuels germanophones s'emparent de la notion de culture pour définir ce que serait le creuset d'une nation allemande à venir. En France ou au Royaume-Uni, en revanche, le terme était très peu usité. On parlait plutôt de civilisation.

La notion de culture a migré de l'autre côté de l'Atlantique avec la première génération d'anthropologues américains - tous d'origine allemande. C'est avec sa fortune dans l'anthropologie américaine qu'elle est revenue en Europe après la guerre. Lévi-Strauss a lui-même fait usage de cette notion de culture, à la fois dans une tradition classique philosophique et dans un sens technique, celui de la tradition allemande.

En Europe, le principe de culture - qui est une façon propre à l'Occident de penser l'identité - a rencontré un succès imminent, avec l'inconvénient de faire croire que les identités sont constituées de systèmes clos. La tradition muséologique a joué un rôle dans ce sens. Croire que l'on peut mettre une culture dans un musée en réunissant des objets à l'intérieur de quelques vitrines est extrêmement réducteur.

Y a-t-il dès lors des alternatives à ce concept de culture ?

Je m'efforce de dépasser ce dualisme entre nature et culture au sein duquel nous sommes plongés. Pour y échapper, il faut imaginer une façon pour les collectifs à la fois humains et non humains de construire ensemble des destinées, des projets. Lévi-Strauss insistait beaucoup sur le fait que c'est dans le rapport aux animaux et aux plantes que se construit l'humanité. C'est dans ces systèmes d'interaction qu'on peut concevoir une façon nouvelle d'appréhender la vie sociale. Ce chantier a été rendu possible grâce à la pensée et l'œuvre de Claude Lévi-Strauss et on peut espérer qu'il aura des conséquences politiques.

Source : Le Monde

La liste "Ligue du Sud", conduite par le maire d'Orange Jacques Bompard (MPF) pour les régionales en Paca, a annoncé mercredi le dépôt d'un recours pour faire annuler le permis de construire de la future grande mosquée de Marseille, qui doit être remis vendredi.

"La Ligue du Sud conteste la validité de ce permis de construire et, à ce titre, elle va saisir la justice pour prouver son illégalité", indique-t-elle dans un communiqué, estimant que Marseille "n'est pas, n'a jamais été et ne doit pas devenir musulmane".

Le parti d'extrême-droite MNR, qui a lui aussi déposé un recours contre le bail emphytéotique de 50 ans accordé à l'association "La mosquée de Marseille", a été débouté en décembre 2007, mais il a fait appel de ce jugement.

Le maire UMP de la ville Jean-Claude Gaudin va remettre vendredi le permis aux responsables de la grande mosquée. Celle-ci doit voir le jour d'ici 2011 dans le 15e arrondissement de Marseille, pour un budget de 22 millions d'euros au total.

En avril 2007, saisi par des représentants du Front national, du MNR et du MPF, le tribunal administratif avait annulé une première délibération du conseil municipal qui donnait le coup d'envoi au projet.

"Si, comme on peut l'espérer, cette juridiction casse ce nouveau bail, alors tout sera à refaire pour l'association de la grande mosquée", prévient la Ligue du Sud. "Dans ce contexte", poursuit le mouvement, "commencer des travaux serait de sa part prendre un risque financier important, étant souligné que l'autorisation de construire n'est définitive qu'en l'absence de recours".

Source : AFP

Le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, a mis en relief le rôle que jouent les Marocains établis à l'étranger dans le développement de leur pays d'origine.

M. Ameur, actuellement en visite de travail à Bordeaux (Sud-Ouest de la France), s'exprimait lors d'une rencontre avec une cinquantaine de compétences nationales et d'élus municipaux d'origine marocaine, acteurs de la vie politique locale.

Il a noté que la communauté marocaine résidant à l'étranger a connu un changement et une évolution à tel point qu'on parle aujourd'hui de plusieurs communautés et générations, d'où, a-t-il dit, la nécessité de revoir la stratégie pour la sauvegarde des liens avec le Royaume et la réponse aux attentes des nouvelles générations.

Pour ce qui est de la question de l'enseignement de la langue et de la culture marocaines dans les pays d'accueil, le ministre a fait savoir que la Commission interministérielle en charge des affaires de la communauté marocaine résidant à l'étranger a tenu, le 29 octobre, une réunion sous la présidence du Premier ministre pour examiner le programme d'urgence relatif à cette question, et ce en étroite collaboration avec les départements ministériels et publics concernés par ce dossier.

Il a, d'autre part, rappelé l'appui apporté par son département aux services sociaux des consulats du Royaume pour traiter en urgence certains problèmes que rencontrent les catégories les plus vulnérables, dont la prise en charge par l'Etat marocain des frais de rapatriement des dépouilles des personnes démunies, l'accès des MRE au crédit "Addamane", l'abattement de 85 PC sur les voitures importées par les retraités établis à l'étranger et des mesures d'encouragement aux MRE désireux d'investir dans le Royaume.

Les entretiens ont également porté sur les expériences des compétences marocaines et les difficultés auxquelles font face pour faire valoir leurs compétences, notamment dans le domaine de la recherche et de l'enseignement supérieur, et faire aboutir les projets prometteurs dont ils sont porteurs.

Cette rencontre s'est déroulée en présence notamment du consul général du Maroc à Bordeaux, M. Fadlallah Mohamed Fellat.

Lors de son séjour à Bordeaux qui se poursuivra jusqu'au 6 novembre, M. Ameur devrait se réunir avec le maire de la ville et les présidents du Conseil régional et du Conseil général, et tenir des séances de travail avec les responsables de certaines institutions chargées des affaires des retraités et des anciens combattants marocains résidant dans cette circonscription consulaire.

Source : MAP

Le Conseil national des Marocains au Sénégal (CNMS) organise, vendredi et samedi prochains à Dakar, un colloque sur la migration des femmes marocaines en Afrique.

Le colloque, organisé en collaboration avec le collectif des femmes marocaines en Afrique, sera l'occasion de débattre de la question de la migration appréhendée sous un nouvel angle. Il s'agit de femmes en tant qu'acteurs actifs dans la migration sur l'axe sud-sud, un volet souvent oublié dans les débats sur la question de la migration malgré sa forte dynamique qui offre un vaste champ d'investigation sociologique, expliquent les organisateurs.

La manifestation connaîtra la participation de femmes marocaines établies en Tunisie, au Sénégal, en Côte d'Ivoire, au Gabon et en Mauritanie. Des Marocaines s'activant dans le domaine associatif en France, en Hollande et en Italie sont également conviées à cette manifestation pour croiser les points de vue sur la migration au féminin.

Au menu des débats figurent plusieurs thématiques relatives notamment à "l'histoire, le contexte et l'environnement socio-juridique pour la migration féminine", "Les identités féminines, conflits et rapports sociaux", "Les femmes de l'immigration, citoyenneté et démocratie" et "La Sphère économique et développement durable".

Experts en droit et juristes vont appréhender lors de cette rencontre la question du statut personnel entre pays d'origine et les législations des pays d'accueil compte tenu de la forte présence des mariages mixtes dans la migration féminine.

Source : MAP

Le gouvernement socialiste d'Athènes va accorder la nationalité grecque à environ 250.000 enfants d'immigrés mais va également expulser des milliers de clandestins actuellement en détention sur son territoire.

"Cela n'a aucun sens de refuser la nationalité grecque à un enfant qui est né et a été élevé en Grèce", a déclaré mercredi à Reuters le vice-ministre chargé de la Protection des citoyens, Spyros Vougias. "Nous allons faire voter une loi qui mettra fin à cette inégalité entre les enfants d'immigrés et les autres, ce qui concerne environ 250.000 enfants", a-t-il ajouté.

La mesure concernera les enfants scolarisés nés en Grèce ou arrivés dans ce pays en bas âge, même si leurs parents sont des clandestins. Concernant ces parents sans papiers, Spyros Vougias a précisé que le gouvernement étudiait leur cas mais a ajouté que la Grèce avait déjà décidé de renvoyer chez eux, avec un pécule, des milliers de clandestins.

Les socialistes grecs revenus au pouvoir à l'occasion des élections législatives du 4 octobre ont fait du dossier de l'immigration une de leurs priorités. Le gouvernement a annoncé récemment la fermeture du centre de l'île de Lesbos, qui accueillait les immigrés clandestins dans des conditions tellement précaires que Vougias l'avait comparé à "l'Enfer de Dante". Un nouveau centre d'accueil, toujours à Lesbos, devrait ouvrir d'ici l'automne 2010. Quelque 14.000 clandestins ont traversé la mer Egée au premier semestre 2009, près de deux fois plus qu'en 2008, pour gagner le territoire européen.

Source : Paris Normandie

Libye - Le chef du bureau de l'Organisation internationale pour la migration (OIM) en Libye, Laurence Hart, a souligné au cours d'un entretien avec la PANA, mercredi à Tripoli, que la question des migrants qui se retrouvent bloqués en Libye sur le chemin vers l'Europe préoccupe "sérieusement" l'organisation.

Les questions qui se posent aujourd'hui avec acuité pour l'OIM en Libye sont incarnés par l'immigration irrégulière, autrement dit comment lutter contre cette forme de migration de façon équilibrée et globale", a affirmé M. Hart.

Le bureau de l'OIM en Libye fournit l'aide humanitaire nécessaire aux migrants en situation irrégulière, dont certains sont détenus pour violation de la loi sur l'immigration.

M. Hart a indiqué également que la question du développement et celle du renforcement des capacités du personnel libyen agissant dans ce domaine, dans le cadre des foras et dialogues inter-africains et entre l'Europe et l'Afrique, figurent parmi les actions de l'OIM en Libye.

Il a précisé que les activités du bureau de l'OIM à Tripoli s'articulent autour des priorités et des urgences exprimées par les autorités libyennes, affirmant que l'organisation et ses partenaires comme l'Association mondiale pour l'appel islamique (AMAI) sont au service du pays et tentent de mettre en oeuvre des actions pour atteindre les objectifs tracés en commun.

En ce qui concerne le volet de la lutte contre l'immigration irrégulière, le chef du bureau de l'OIM a indiqué que ses services ont mis en place une série d'activités consistant à aider le migrant qui se retrouve bloqué en Libye à rentrer dans son pays d'origine, expliquant ce choix par le fait que beaucoup de personnes candidates à l'émigration irrégulière en Europe se sont rendu compte que le périple n'était pas une simple sinécure.

"A la lumière de cette réalité, ils se rendent compte de l'impossibilité de se rendre en Europe et du fait qu'il est mieux de rentrer chez eux d'où le rôle de l'OIM pour les aider à rentrer d'une manière régulière en les accompagnant avec un montant sous forme de soutien financier pour leur permettre de reprendre une fois, dans leurs pays d'origine, une activité génératrice d'emploi et de revenu", a affirmé le responsable à l'OIM.

"C'est la seule façon de garantir la durabilité de l'action du retour du migrant, étant donné que de nombreuses personnes expriment le désir de rentrer mais ont peur d'être stigmatisées en rentrant les mains vides dans leur pays, ce qui nécessite l'accompagnement du migrant de sorte que lui-même puisse entreprendre des activités et contribuer à l'économie de son pays", a-t-il ajouté.

M. Hart a affirmé que depuis l'ouverture en mars 2008 d'un centre de l'OIM à Tripoli pour le retour volontaire des migrants dans leurs pays d'origine, quelque 4.000 ont été assistés, originaires de plus de 23 pays, dont la majorité sont des Africains et d'autres venant de pays asiatiques.

Laurence Hart a indiqué que selon une étude conduite récemment par ses services, le taux de réussite de ce programme est très élevé et que "des migrants rapatriés ont pu acheter qui une licence de taxi, ouvrir un magasin de vente à Niamey (Niger), acheter un petit camion de transport au Ghana, une moto-pompe à eau au Mali et qui du matériel de soudeur".

Un autre aspect de la lutte contre la migration clandestine conduite par le bureau de l'OIM à Tripoli consiste à renforcer les capacités des agents de la Police, des juges et des acteurs des organisations de la Société civile pour les sensibiliser et pour améliorer leurs performances dans leurs domaines respectifs.

M. Hart a indiqué que l'OIM dispose de plusieurs projets dans ce sens et qu'elle a déjà procédé à la formation de policiers au Niger et en Libye, en collaboration avec le comité populaire général libyen de la Sûreté publique.

Le chef du bureau de l'OIM en Libye a précisé que parmi les autres actions de son organisation figure "celle inspirée par les préoccupations du guide Mouammar Kadhafi qui lie la lutte contre la migration au développement en tant qu'outil pour encourager les personnes à investir dans leurs propres pays pour exploiter leurs compétences à travers la création de projets de développement susceptibles de créer les richesses et les emplois".

Source : Afrique en ligne

La méditerranée porteuse de mythes, de rêves, d'espoirs mais surtout de beaucoup de défis. Croisement de toutes les cultures, bassin de la diversité, la méditerranée n'a jamais cessé à d'être objet de moult projets politiques à travers l'histoire.

Les rencontres méditerranéennes cinéma et droits de l'Homme ne viennent ni nous conforter dans nos rêves de la méditerranée ni concrétiser un projet politique quelconque, elles se placent au croisement entre les réalités politiques et les espoirs des citoyens des sociétés riveraines.

L'objectif de ces rencontres c'est de faire un voyage cinématographique à travers l'aire culturelle méditerranéenne à la recherche de productions traitant des problématiques des droits de l'Homme dans la région ainsi que dans d'autres régions dans le monde.

Le cinéma serait à cette occasion, le véhicule de débat autour des réalités des droits de l'Homme. Le film, serait le pont de rencontres entre les militants, des cinéastes, des décideurs et les universitaire sur des réalités humaines vécues dans la région de la méditerranée.

Les rencontres méditerranéennes cinéma et droits de l'Homme ne sont pas les premiers de leur genre, mais elles estiment contribuer à l'enrichissement des dynamiques locales autour du cinéma et des droits de l'Homme, mais aussi apporter un nouveau souffle la dynamique de festivals de cinéma nationaux.

Avant d'être des droits consignés dans le droit national et ou international, les droits de l'Homme doivent être les valeurs qui construisent la culture, des valeurs qui s'enracinent grâce à des pratiques incarnées dans les sociétés. Aussi, un des objectifs principal de ces rencontres, c'est de créer une dynamique qui s'inscrit dans la durabilité, c'est d'inculquer des valeurs à travers une pédagogie de la création, de l'image et du cinéma en dehors des barrières culturelles rejoignant l'universalité de l'art.

Source : RMCDH

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