mercredi 20 novembre 2024 01:23

S'il n'y avait qu'un mot à retenir de l'étude de l'Insee intitulée "Immigrés et descendants d'immigrés en France" et publiée mercredi 10 octobre, ce serait "diversité". C'est en tout cas l'analyse qu'en fait Fabrice Lenglart, directeur des statistiques démographiques et sociales à l'Insee. Diversité des origines bien sûr, mais diversité aussi des caractéristiques sociales et donc des parcours des immigrés et des enfants d'immigrés en France.

L'étude souligne toutefois certaines grandes tendances. Ainsi, explique M. Lenglart : "La situation des descendants d'immigrés est meilleure que celle des immigrés. Preuve que l'ascenseur social fonctionne, même s'il faut nuancer. En particulier, les descendants d'immigrés venus d'Afrique rencontrent des difficultés particulières dans l'accès à l'emploi, qui ne s'expliquent pas uniquement par des facteurs sociaux (moindre réussite scolaire, parents de milieu plus modeste)." Il ajoute, toujours pour relativiser la portée de ce constat, que "la situation des descendants d'immigrés reste moins bonne que celle des personnes dont les deux parents sont nés en France".

Une scolarité plus difficile que les enfants nés en France de parents Français

Pour analyser le parcours scolaire des enfants d'immigrés, les chercheurs de l'Insee (deux sociologues et un démographe) ont étudié le parcours de personnes âgées de 20 à 35 ans en 2008, d'origine immigrée ou pas, qui ont effectué une partie de leur scolarité en France. Ils se sont attachés à deux indicateurs, l'absence de diplôme au-delà du brevet et l'obtention du baccalauréat.

Il apparaît d'abord que cette réussite varie selon le pays de naissance des parents. Toutefois, notent les chercheurs, les caractéristiques socio-démographiques et familiales viennent estomper ces différences.

Premier fait saillant mis en avant dans l'étude : les enfants d'immigrés sont plus souvent sans diplôme que les enfants nés de parents français. Ainsi, détaille l'étude, 18 % de ces derniers sont au plus titulaires du brevet des collèges, contre 11 % pour les autres. Dans le détail, cet état de fait concerne 32 % des enfants d'immigrés turcs (le pourcentage le plus élevé), alors qu'il est deux à trois fois plus faible pour les enfants d'immigrés européens et d'Asie du Sud-Est. En outre, observent les chercheurs, il existe des disparités de réussites scolaires en faveur des femmes chez les enfants d'immigrés.

Des résultats que l'institut statistique pondère fortement avec de nombreux facteurs "susceptibles de peser sur les destinées scolaires", comme l'âge d'arrivée en France (pour les enfants d'immigrés qui n'y sont pas nés), le capital scolaire des parents ou encore la taille et la structure de la famille (importance de la fratrie, incidence d'une structure monoparentale).

Si ces facteurs "réduisent fortement les effets liés à l'origine géographique", il ne les éliminent pas complètement. Ainsi, à caractéristiques sociales et familiales semblables, les enfants d'immigrés turcs et algériens restent plus souvent non diplômés.

Les résultats de l'étude indiquent ensuite, encore une fois, que l'origine migratoire influe sur la probabilité d'obtenir le baccalauréat. Ainsi la part des bacheliers peut atteindre 80 % lorsque les jeunes ont des parents en provenance des pays de l'Union européenne, à l'exception de l'Espagne, de l'Italie et du Portugal. Par ailleurs, alors que les fils et filles de l'immigration du Sud-Est asiatique sont en situation de sur-réussite, les enfants de l'immigration turques sont eux en sous-réussite.

Des différences qui diminuent avec la prise en compte des caractéristiques socio-démographiques. Au final, écrivent les chercheurs, "ces résultats montrent que l'accès au baccalauréat dans le système éducatif français reste étroitement dépendant des héritages sociaux et scolaires et que les différences de réussite scolaire entre les origines migratoires sont le plus souvent consubstantielles aux caractéristiques sociales et familiales auxquelles les origines en question sont associées".

Un accès plus difficile sur le marché de l'emploi

Nul ne l'ignore : les personnes "issues de la diversité" ont un accès plus incertain au marché du travail. Selon sa place sur l'échiquier politique, cette difficulté est soit une cause, soit une conséquence du manque d'intégration des populations immigrées et de leurs descendants.

Mais ce constat, pour exact qu'il soit, masque de profondes disparités entre, d'une part, les immigrés et leurs descendants ; et d'autre part entre les origines géographiques des immigrés, rapporte l'étude de l'Insee, en se fondant sur les chiffres du chômage de l'année 2009.

Globalement, le taux de chômage s'élevait à 16 % pour les immigrés, alors qu'il n'était que de 9 % pour les non-immigrés, pour 2009, année de référence de l'étude. Mais, si l'on ne considère que les immigrés venus de pays de l'Union européenne et leurs descendants, le taux de chômage chute à, respectivement, 8 % et 9 %.

Hors Union européenne, le taux de chômage des immigrés varie fortement en fonction du pays d'origine, de 18 % pour les immigrés venus d'Afrique (hors Maghreb) à 26 % pour ceux venus de Turquie. Pour leurs enfants, le schéma est un peu différent : le taux de chômage culmine pour les descendants d'immigrés d'Afrique, Maghreb inclus.

Sans surprise, ce sont les plus jeunes qui pâtissent le plus du chômage, et les hommes davantage que les femmes. Entre 15 et 24 ans, 44 % des hommes et 34 % des femmes descendants d'immigrés hors UE sont au chômage, contre 19 % et 22 % pour les populations non-immigrées.

Des conditions d'activités fluctuantes pour les signataires du Contrat d'accueil et d'intégration

Les équipes de l'Insee ont par ailleurs esquissé un premier bilan du Contrat d'accueil et d'intégration (CAI), un dispositif généralisé en 2007 et qui organise les engagements réciproques d'un immigré arrivé légalement en France avec l'état. Ceux-ci prennent plusieurs formes, de l'instruction civique à l'apprentissage du français, et sont censés favoriser l'intégration et l'accès au monde du travail. Plusieurs phénomènes sont mis en exergue par les chercheurs Florent Domergue et Virginie Jourdan.

D'abord, notent-ils, l'arrivée en France est marquée par un chômage important, mais celui-ci a tendance à se résorber avec le temps. Ainsi quand on compare leur taux de chômage avant qu'ils n'aient migré et celui du moment où ils arrivent, celui-ci augmente, passant de 8 à 33 % la première année, avant de diminuer.

Par ailleurs, si les hommes se portent très vite sur le marché du travail, c'est plus long pour les femmes qui sont, pour partie, d'abord femmes au foyer à leur arrivée. Alors qu'elles apparaissent plus diplômées que les hommes, elles ont plus de mal à trouver un emploi. 

Toutefois, plus que les diplômes, il apparaît que les facteurs déterminants dans l'accès à l'emploi sont l'ancienneté de présence sur le sol français et, ce qui est lié, la connaissance de la langue.

12.10.2012, Jonathan Parienté et Simon Piel

Source : Le Monde.fr

L'usage de l'écrit permet "d'utiliser la matière première du quotidien pour réinventer la réalité et le vivre-ensemble", a affirmé l'écrivain et poète marocain Taha Adnan.

Ecrire, c'est jouer l'historien du présent "pour évoquer le quotidien, entrer en contact avec son ressenti, transformer les contours de la réalité, et réinventer son propre monde en intégrant les dimensions poétiques et romanesques", a déclaré à la MAP, M. Adnan, en marge d'une rencontre croisée avec le poète et écrivain belge Serge Delaize, organisée vendredi soir à Bruxelles par l'association "le Plaisir du Texte" dans le cadre du festival Daba Maroc et dans le cadre de "la Fureur de Lire".

Le poète concède qu'il est important pour lui de rester ancré dans le concret, mais tout en ouvrant les portes de l'évasion. "Ecrire est un besoin vital pour se libérer et exprimer l'univers de ses sensations et de ses émotions, en réinventant la réalité et en stimulant l'imaginaire", insiste-t-il.

Ce rendez-vous croisé, qui s'inscrit dans le cadre des rencontres "Diasporiques" entre écrivains belgo-belges et belgo-marocains, a laissé la place aux paroles et aux mots avec la lecture d'extraits de recueils des Âœuvres des deux écrivains et poètes qui ont livré leur vision du monde et croisé leur univers poétique et romantique tout en partageant leur expériences et leurs parcours.

Parmi ses thèmes de prédilection, l'exil et l'amour, auxquels il s'accroche pour s'évader et explorer le rêve à travers le réel, Taha Adnan se dit "partisan d'une conception" comme de la patrie d'ailleurs, allégée des dimensions symboliques dominantes et de ses surcharges affectives lourdes.

Taha Adnan, qui est l'auteur de "Transparences" et de "Je hais l'amour", a reçu le 2ème prix du Fujairah International Monodrama pour son texte de théâtre "Bye Bye Gillo". "Marokkaans alsjeblieft", des extraits de son premier roman, viennent de paraître en septembre 2012 dans un Bookleg aux éditions bruxelloises /Maelstrom.

13.10.2012

Source : MAP

Le Maroc a été choisi comme invité d'honneur du prochain salon international du livre d'Alexandrie, qui se tiendra du 26 mars au 9 avril 2013. Selon la Bibliothèque d'Alexandrie (BA), le choix a été porté sur le Maroc pour être l'invité de cette 9ème édition…Suite

En montrant des corps endormiS dans les rues de Paris et des pages écrites par de jeunes réfugiés afghans, le photographe Mathieu Pernot met en forme un récit d'exil. e polémique. Bouchra Ijork s’explique…Suite

Ses déclarations sur les ondes de Radio Plus au sujet des Marocaines résidant dans les pays du Golfe ont suscité une vraie polémique.Elle s’explique…Suite

De nombreux Marocains sans papier ont été reconduits aux frontières. Selon la Cimade, une association de solidarité active avec les migrants, les réfugiés et les demandeurs d'asile, leur nombre s'estimerait à 1.356 personnes au 30 septembre dernier, soit une augmentation de 10% par rapport à la même période l'année précédente. Un chiffre qui devrait doubler d'ici la fin de l'année...Suite

Nul n'est sans ignorer l'importance pour le Maroc de maintenir un lien fort avec sa diaspora à l'étranger. Pour les compétences dont elle est porteuse, pour les devises qu'elle lui envoie et parce qu'elle fait voyager son image à travers le monde. Or, avec cette sortie qui vise l'ancienne garde des Sceaux de la République française, est donné un aperçu du casse-tête chinois dans lequel l'Etat peut se retrouver face à des Marocains qui, forts de la citoyenneté d'un autre pays, jouissent de ce droit essentiel de vivre selon leurs convictions, tendances ou croyances que lui ne…Suite

Le Maroc approuve le transfert de 17 détenus de nationalité marocaine qui se trouvent actuellement en prison en Belgique. Ils sont obligés de purger leur peine dans leur pays d'origine, écrit vendredi Het Laatste Nieuws.

Ces détenus ont été condamnés pour des faits graves comme trafic de stupéfiants, fabrication de stupéfiants, menaces, formation d'une bande organisée, vol (avec ou sans violence), port d'arme illicite et séjour illégal en Belgique.

Ils devraient être conduits au Maroc d'ici quelques semaines dans un avion militaire.

Ce transfert fait suite à un accord conclu entre la ministre de la Justice Annemie Turtelboom (Open Vld) et le gouvernement marocain, qui a déjà conduit au transfert de cinq autres détenus.

12/10/12

 Source: 7sur7/belga.be

Le Conseil français du Culte musulman (CFCM) a annoncé jeudi une plainte pour diffamation contre Jean-François Copé après ses propos sur le "pain au chocolat", jugeant qu'ils alimentaient "l'islamophobie".

Candidat à la présidence de l'UMP, Jean-François Copé avait évoqué lors d'un meeting à Draguignan le cas d'un jeune qui se serait fait "arracher son pain au chocolat par des voyous" au motif "qu'on ne mange pas au ramadan".

Dans un communiqué transmis à l'AFP, Abdallah Zekri, président de l'observatoire national contre l'islamophobie au CFCM a expliqué avoir décidé cette initiative pour protester contre ces "propos et discours diffamatoires à l'égard de tous les Français de confession musulmane".

L'avocate mandatée par le CFCM, Me Khadija Aoudia, a indiqué à l'AFP avoir déposé plainte jeudi en fin de journée à Nîmes. Le parquet de Nîmes a expliqué ne pas en avoir été informé à ce stade.

"Une atteinte à la dignité des Français musulmans"

"Nous avons ressenti l'histoire du petit pain au chocolat de Jean-François Copé comme une atteinte à la dignité des Français musulmans et donc une atteinte aux valeurs républicaines", selon Abdallah Zekri.

Il juge que "Jean-François Copé se moque des valeurs républicaines qui honorent notre pays" et estime que le secrétaire général de l'UMP "nous conte l'histoire d'un pain au chocolat volé pour conserver son poste".

Selon le texte de la plainte transmis à l'AFP, les "propos stigmatisant" de Jean-François Copé "portent nécessairement atteinte à l'honneur et à la dignité de la communauté musulmane".

11/10/2012

Source : Le Figaro/AFP

Un total de 1.314.000 Marocains, entre immigrés et descendants directs d'immigrés, ont été recensés en France à fin 2008, selon une étude de l'Institut national de statistiques et des études économiques français (INSEE).

Selon cette étude de référence intitulée "Immigrés et descendants d'immigrés en France" et rendue publique mercredi, près de 654.000 immigrés nés au Maroc étaient installés en France en 2008, soit 12 pc de la population immigrée en France (5,3 millions). Celle-ci représente 8 pc de la population totale de France.

Les Marocains constituent désormais la deuxième communauté d'immigrés après les Algériens. Leur nombre a presque triplé depuis 1975, année à laquelle l'immigration marocaine représentait 6 pc de la population immigrée.

Le premier quart des immigrés marocains était installé en France au milieu des années 1970, décennie qui a connu la première grande vague migratoire marocaine vers l'Hexagone, un peu plus tard que Algériens et les Tunisiens dont le premier quart était arrivé à la fin des années 1960.

A la fin des années 1990, les trois quarts des immigrés en provenance des trois pays du Maghreb étaient déjà arrivés.
L'étude révèle aussi que les descendants directs d'immigrés marocains, ceux nés et résidant en France et ayant au moins un parent immigré, sont plus nombreux que les immigrés. Ils étaient estimés à 660.000, soit près de 10 pc de la population des descendants directs d'immigrés. Totalisant 6,7 millions, cette dernière catégorie représente 11 pc de la population de la France.

Le chiffre exacte des Marocains et binationaux en France serait encore plus important, étant donné que l'étude ne prend pas en compte les Marocains des troisième et quatrième générations nés en France de parents français de naissance, ni les Marocains nés en France et qui n'ont pas encore opté pour la nationalité française.

L'étude est basée sur la définition française de l'immigré: "une personne née à l'étranger et née de nationalité étrangère".
Cette définition inclut les personnes nées à l'étranger, qu'elles aient acquis la nationalité française ou soient restées de nationalité étrangère. Cela n'inclut pas les personnes nées en France de nationalité étrangère (il y en a environ 550.000). Parmi celles-ci, de nombreux mineurs n'ont pas encore opté pour la nationalité française, mais le feront. Cela n'inclut pas non plus les personnes nées à l'étranger mais de nationalité française à la naissance. Celles-ci sont environ 1,8 million à être nées à l'étranger, principalement au Maghreb.

La définition des descendants d'immigrés désigne les personnes nées en France ayant au moins un parent immigré.

Pour ce qui est de la localisation des immigrés marocains en France, en dehors de l'île de France (région parisienne, près du un tiers), les originaires du Maroc sont davantage présents dans les départements méridionaux à vocation agricole (l'île méditerranéenne française de Corse, et le Vaucluse, l'Hérault, le Gard, et le Lot-et-Garonne, etc.).

Outre les aspects démographiques et des flux migratoires, cette importante étude fait le point sur la situation des immigrés et de leurs descendants en France en matière d'éducation, d'emploi et de conditions de vie.

11 octobre 2012

Source : MAP

Un rapport de la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH), de Migreurop et Justice sans frontières pour les migrants (JSFM) expose ‘’les violations flagrantes et généralisées des droits humains fondamentaux dont sont victimes les immigrés, pris au piège de milices incontrôlées’’.

Publié jeudi, ce rapport ‘’accablant’’ concerne la situation des migrants, réfugiés et demandeurs d'asile en Libye, en particulier ceux originaires d’Afrique subsaharienne.

Intitulé ‘’En finir avec la traque des migrants’’, il dresse également ‘’un examen critique du rôle de l'Union européenne (UE) et de ses États membres dans la définition et la mise en œuvre des politiques migratoires en Libye, alors même que de nouveaux accords de coopération se négocient".

‘’Ces constats résultent d'une mission d’enquête, réalisée en juin 2012, durant laquelle nos organisations se sont rendues dans 7 camps de détention à Tripoli, à Benghazi et dans la région de Djebel Nafoussa’’, indiquent les auteurs du rapport.

‘’Avant la guerre en Libye, les travailleurs migrants et leurs familles constituaient près d'un tiers de la population’’, indiqué les auteurs de l’étude, soulignant que ‘’le conflit a provoqué un exode massif, dans des conditions documentées dans un précédent rapport de la FIDH’’.

‘’Pour les migrants d’Afrique subsaharienne qui entrent en Libye par le Sud, le voyage est particulièrement dangereux : ils sont souvent victimes de réseaux de passeurs, d’extorsions de fonds et de violences, abandonnés dans le désert ou refoulés aux frontières’’, mentionne le rapport.

Le document ajoute : ‘’En Libye, les étrangers considérés comme « illégaux » risquent d’être capturés au passage de check points ou arrêtés à leur domicile ou sur leur lieu de travail par des groupes d'ex-rebelles (Katiba), hors de tout contrôle des autorités gouvernementales’’.

Selon le rapport, ‘’les arrestations se font +au faciès+ et les migrants d’Afrique subsaharienne sont les premiers visés, sur un fond de racisme très prégnant’’.

''Des milliers de migrants sont aujourd'hui détenus dans des camps gérés par des Katibas, sans perspective de solution légale ou de possibilité de recourir à des instances nationales ou internationales pour en sortir’’, relèvent la FIDH, Migreurop et JSFM.

Les trois structures rappellent la ‘’co-responsabilité’’ de la Libye, de l’Union européenne et de ses États membres, ainsi que des États dont sont originaires les migrants.

Elles demandent aux autorités libyennes de ‘’mettre fin immédiatement aux pratiques d’arrestation et de détention arbitraire perpétrées par les groupes d’ex-rebelles et de reprendre le contrôle des questions liées à l’immigration’’.

La FIDH, Migreurop et JSFM invitent la Libye à ‘’fermer immédiatement les camps de détention pour migrants qui sont des lieux où les conditions de vie constituent une violation de la dignité humaine’’ et à ‘’régulariser la situation administrative des migrants détenus qui souhaitent travailler’’ dans le pays.

Les trois ONG demandent aussi aux autorités ‘’d’interdire immédiatement les pratiques de +travail forcé+, d’élaborer une politique migratoire qui s’inscrive dans le cadre d’un État de droit et dans le respect du droit international, en rupture avec les politiques répressives, meurtrières et illégales de la période précédente’’.

Elles invitent les États membres de l’UE à ‘’suspendre toutes les activités de coopération en matière migratoire avec la Libye en l’absence de mesures garantissant la protection des droits humains dans ce pays’’ et à ‘’mettre fin à la politique d'externalisation du contrôle des frontières européennes dans les pays voisins, et tout particulièrement en Libye’’.

A cela s’ajoutent la renégociation des accords de coopération ‘’dans le plein respect du droit international et européen relatif aux droits humains’’ et leur publication, la renonciation ‘’à toute mesure qui viserait ou aurait pour effet d’empêcher le plein exercice de leurs droits par les migrants, les demandeurs d’asile et les réfugiés présents sur le territoire libyen’’.

Pour la FIDH, Migreurop et JSFM, les Etats africains, dont sont originaires les migrants, doivent ‘’veiller au respect des droits fondamentaux de leurs ressortissants immigrés en Libye et d’assurer leur défense et leur protection en cas de violation de ces droits’’.

Le rapport les invite ‘’dans l'immédiat, d'exiger des autorités libyennes la libération de leurs ressortissants des camps d'enfermement où ils subissent des traitements inhumains et dégradants, ainsi que la condamnation de toutes les pratiques et attitudes xénophobes qui stigmatisent les ressortissants de l'Afrique subsaharienne’’. (Cosulter le rapport en ilgne)

11 octobre 2012

Source : Agence de presse sénégalaise

Le festival migrant’scène est un évènement organisé par la Cimade. L’édition 2012 aura lieu du 15 novembre au 2 décembre, dans toute la France et à Rabat au Maroc.

Le festival migrant’scène est une initiative nationale qui aborde la question de l’immigration en associant des acteurs venus des champs sociaux, culturels, de la recherche, de l’art, pour échanger des perspectives, des expériences, et promouvoir une approche sensible et humaine des migrations. C’est un outil de sensibilisation et de réflexion, pour ceux qui participent à sa réalisation comme pour le public.

Cette année, migrant’scène prend la mer et va avec des films, des spectacles vivants, des expositions, des spectacles, des repas, des concerts, à la rencontre de ces femmes et hommes qui, faute de pouvoir obtenir un visa, se lancent dans des traversées parfois tragiques. A l’instar de Laurent Gaudé, parrain du festival, des artistes, photographes, réalisateurs, ou écrivains nous permettent de revisiter l’histoire et l’actualité des migrations par la mer…Suite

Les Tunisiens arrivés, clandestinement, en Italie après décembre 2011 ne sont pas concernés par le décret 109 promulgué le 16 juillet 2012 par les autorités italiennes, relatif à la régularisation de la situation des émigrés clandestins, a affirmé le directeur général des affaires consulaires, Hatem Saiem.

Dans une déclaration, jeudi à la TAP, le responsable a expliqué qu’une série de critères sont exigés pour la régularisation de ces situations à savoir la présentation par l’intéressé d’un document délivré par les autorités italiennes qui prouve sa présence sur le sol italien avant la date du 31 décembre 2011. L’émigré doit, également, avoir un contrat de travail valable, conclu au moins trois mois avant le 15 septembre 2012.

Le décret stipule, en outre, qu’une demande signée, conjointement, par l’employé et l’employeur doit être déposée au guichet unique de l’émigration sur le site du ministère italien de l’intérieur au nom de la direction régionale où se trouve le lieu du travail. D’autres formalités sont requises par le guichet unique de l’émigration pour l’obtention d’une carte de séjour électronique. Le directeur général des affaires consulaires a affirmé que les efforts se poursuivent pour combattre l’émigration clandestine et préserver la dignité de l’émigré tunisien.

Il a ajouté que des concertations sont engagées avec la partie italienne pour l’ouverture de canaux d’émigration réglementés et consensuels tenant compte des besoins de l’Italie en main d’oeuvre saisonnière. Il a indiqué que les rescapés du bateau qui a échoué au large de l’île italienne de Lampedusa le 7 septembre dernier ont été orientés vers plusieurs centres d’accueil italiens en attendant les recommandations qui seront émises par la commission d’enquête mixte tuniso- italienne.

11/10/2012

Source : TAP

Les Français sont toujours très friands de savoir ce que les autres "grandes nations" pensent de leur pays. Un reportage sur Paris et l'immigration en France, diffusé mercredi 10 octobre sur Rossiya, la première chaîne publique russe, parmi les plus regardées du pays, comblera au-delà de toute espérance les plus masochistes d'entre eux (vidéo ci-dessous, en russe, non sous-titrée).

Le sujet débute à Barbès. Joueurs de bonneteau, vendeurs à la sauvette, SDF basané et mal peigné sous une tente de fortune, magasins de fripes. Le Bernard de La Villardière russe se promène, face caméra, le long d'un boulevard, au milieu d'une population d'origine essentiellement africaine et maghrébine. "Rencontrer des Européens ici est pratiquement impossible. [...] La majorité des migrants en Europe habite en France", affirme-t-il. "Quelques-unes des ruelles parisiennes rappellent un bazar oriental", insiste-t-il.

Le ton est donné. Les façades sont délabrées, le vent charrie des déchets de plastique sur les trottoirs. On est à deux pas de Montmartre, précise le présentateur, mais loin, bien loin de la carte postale véhiculée depuis des décennies sur la "plus belle ville du monde". Les clichés sont ici d'une tout autre nature.

Tous les maux supposés de la France et de l'immigration défilent à l'écran. Olivier Decrock, du Parti radical de gauche (PRG), évoque ces jeunes qui hissent des lits sur le toits des immeubles pour les jeter sur la police ou caillasser les pompier. Face à la caméra, un jeune d'origine africaine frappe violemment du poing contre le véhicule du journaliste, qui démarre en trombe. Des policiers contrôlent des papiers d'identité. Un boucher explique que les boucheries traditionnelles sont en voie de disparition. Le journaliste rend ensuite visite à Marine Le Pen, qui détaille ses solutions pour la France tout en rendant hommage à la clairvoyance de Vladimir Poutine, pour qui elle n'a jamais caché son admiration. "Comme l'a dit Vladimir Poutine, dans vingt ans, la France sera la colonie de ses colonies", déclare-t-elle, selon la traduction de ses propos en russe.

Le reportage se conclut sur les notes surannées d'un accordéon musette sur des images de véhicules incendiés. Retour plateau : les visages des intervenants sont médusés. On imagine aisément la teneur du débat qui va suivre.

11/10/2012

Source ; Le Monde

Le pourcentage d'Américains considérant l'arrivée de nombreux immigrés comme "une menace importante" pour leur pays a chuté à 40%, contre 51% en 2010, révèle une étude publiée jeudi par le Chicago Council on Global Affairs, un centre de réflexion.

Il s'agit de la première fois depuis 1994, quand ce chiffre atteignait 72%, qu'il tombe en-dessous de 50%, pointe l'institution.

A 53%, la part d'Américains qui jugent que contrôler et réduire l'immigration illégale est un objectif "très important" tombe elle aussi à un plus bas. Cette proportion atteignait 59% en 2010 et 61% en 2008.

Et pour la première fois depuis que l'institution a posé cette question dans son enquête bisannuelle, une proportion plus élevée d'Américains (42%) se dit favorable au maintien de l'immigration à son niveau actuel plutôt qu'à son abaissement (37%).

Au cours de la dernière décennie, le nombre d'Américains se disant favorables à l'augmentation du nombre d'immigrés dans le pays a quant à lui plus que doublé, passant de 7% à 18%.

Mais l'enquête met aussi en relief des réponses très différentes selon l'affiliation politique des personnes interrogées.

Ainsi, si 30% des démocrates jugent l'arrivée de nombreux immigrés comme "une menace importante", ils sont 40% chez les indépendants et 55% chez les républicains.

L'enquête a été réalisée par téléphone auprès d'un échantillon représentatif de 1.877 Américains entre le 25 mai et le 8 juin. Elle comporte une marge d'erreur de 3 points.

11/10/2012

Source : Le Point/AFP

La Libye attire nombre de migrants, qui représentaient un quart de la population avant la chute du colonel Kadhafi.

Dans un rapport rendu public jeudi 11 octobre, la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH) dénonce la « criminalisation généralisée des migrants ».

« C’était difficile avant la guerre, terrible pendant la guerre, mais c’est pire maintenant. » Voilà le diagnostic que porte un Nigérian sur la situation des migrants en Libye dans un rapport intitulé « Libye. En finir avec la traque des migrants », rendu public jeudi 11 octobre par la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH). Lui-même travaillait depuis cinq ans dans ce pays, jusqu’au jour où, il y a cinq mois, il a été arrêté par une milice. Depuis, il croupit dans l’un des nombreux centres d’enfermement pour migrants gérés par les katibas, les milices d’ex-rebelles qui font régner l’ordre, armées de kalachnikovs.des conditions de détention inhumaines

À l’issue d’une mission d’enquête menée en Libye en juin dernier par la FIDH, Justice sans frontières et le collectif d’associations de Migreurop, les rapporteurs dressent un tableau accablant de la situation de milliers de migrants subsahariens détenus arbitrairement dans des camps d’enfermement pour quelques semaines ou de longs mois depuis le printemps 2011.

La délégation a pu localiser 14 de ces camps, et en visiter cinq d’entre eux, autour de Tripoli et Benghazi et surtout dans le désert du sud du pays sur les routes en provenance du Niger et du Tchad. Les droits humains élémentaires y sont systématiquement bafoués : arrestations arbitraires au « faciès » des migrants, qu’ils soient installés depuis plusieurs années en Libye ou fraîchement venus du Sud, conditions de détention inhumaines, violences, tortures psychologiques, etc.

Les « premiers signes de gangstérisation »

Des milices autoproclamées « bouclier du désert » assurent le contrôle des frontières du sud du pays. L’un des dirigeants de la katiba « Libye libre » a affirmé vouloir « nettoyer » le pays des étrangers qui apportent crimes, maladies et mauvaises mœurs.

La délégation sur place a vu les « premiers signes de gangstérisation » de ces milices qui agissent en toute impunité, dépouillent les migrants, organisent du travail forcé à la rémunération aléatoire ou détournée.

Le rapport n’hésite pas à parler de « criminalisation généralisée des migrants, abandonnés au contrôle arbitraire des milices armées », qui prospèrent d’autant plus que la Libye a un lourd héritage de racisme longtemps instrumentalisé par le colonel Kadhafi.

L’espoir de trouver du travail dans l’eldorado libyen

Le phénomène alerte d’autant plus les ONG des droits de l’homme que l’espoir de trouver du travail dans l’eldorado libyen attire nombre de migrants. Ces derniers représentaient environ un quart de la population avant la chute du colonel Kadhafi, il y a bientôt un an.

Avec toute la réserve qu’il convient d’apporter aux chiffres dans un tel contexte, environ 1 500 migrants franchiraient chaque jour les frontières du sud. Dans le même temps, nombre de migrants cherchent à fuir au péril de leur vie une Libye de plus en plus inhospitalière.

Le rapport formule une série de recommandations à l’adresse des autorités libyennes pour mettre fin à ces graves violations des droits de l’homme, mais aussi à l’Union européenne et à ses États membres qui, selon les ONG, sont focalisés sur le contrôle des flux migratoires et refoulent des migrants sur la rive sud de la Méditerranée, sans se soucier du respect des droits humains.

11/10/2012, MARIE VERDIER

Source : La Croix

Les 5,3 millions d'immigrés et les 6,7 millions de descendants directs d'immigrés vivant en France sont le reflet d'une longue histoire de l'immigration et en particulier de la succession des vagues migratoires. C'est ce que révèlent les auteurs de l'étude «Immigrés et descendants d'immigrés en France» publiée 9 octobre par l'Insee (Institut national de la statistique et des études économiques). Hormis…Suite

Une réception a été donnée vendredi 26 septembre dans la mairie de Montréal pour rendre hommage à des compétences marocaines établies au Canada, en présence du ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz, du consul général du Maroc à Montréal, Zoubair HalOEm, de la directrice de Dar AlMaghrib, Wassane Zailachi, et des responsables du Conseil de la métropole québécoise…Suite

La justice libanaise doit enquêter et sanctionner les militaires et membres des services de renseignements qui auraient frappé et commis de sérieux abus contre des immigrés syriens, égyptiens et soudanais à Beyrouth, a affirmé mercredi l'ONG Human Rights Watch.

"Selon les victimes et d'autres témoins, 45 travailleurs immigrés syriens, 20 Egyptiens et sept Soudanais ont été frappés dimanche avant même d'être interrogés", assure dans un communiqué une organisation des droits de l'Homme.

"D'après les témoignages, des hommes en uniforme de l'armée libanaise ont fait irruption dans les chambres qu'ils occupent à Geitawi (quartier de l'est de Beyrouth) et leur ont donné des coups de pied et les ont frappés avant de les interroger", affirme cette organisation basée à New York.

"En agissant de manière cruelle, avec des motifs qui pourraient être xénophobes, ces soldats se sont conduits comme des malfaiteurs plutôt que comme des membres d'une institution nationale", a estimé Nadim Houry, adjoint du directeur de HWR pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord.

Toutes les personnes interrogées par HWR possédaient des papiers en règle, note cette organisation.

L'armée libanaise a accusé les migrants d'avoir résisté avec "violence" lors de l'opération, tout exprimant dans un communiqué mercredi des regrets concernant tout incident de sécurité affectant "des travailleurs innocents".

"L'armée refuse de voir son nom terni sous prétexte de protection des droits des travailleurs étrangers", écrit l'institution dans un communiqué mis en ligne sur son site web. Elle a souligné avoir lancé l'opération après que plusieurs habitants se sont plaints de harcèlement et vols, désignant "des travailleurs de différentes nationalités".

"L'armée libanaise n'est pas au-dessus des lois et la justice doit immédiatement ouvrir une enquête sur cette attaque et inculper les auteurs", a souligné M. Houry.

"Les soldats et des personnes vêtus d'un T-shirt sur lequel était écrit +renseignements militaires+ n'ont pas interrogé (les personnes battues) sur un incident ou un délit en particulier mais leur ont reproché de harceler des femmes" à Geitawi, note le communiqué.
M. Houry a précisé à l'AFP que les assaillants "s'étaient conduits comme un gang voulant défendre l'honneur de femmes (du quartier) en attaquant des immigrés pris comme boucs émissaires".

Selon le HWR, deux mineurs se trouvaient parmi les victimes présumées.

Des habitants de Geitawi ont signalé à HWR avoir essayé d'intervenir mais les soldats leur ont "intimé l'ordre de rentrer chez eux".
10 oct 2012

Source : AFP

Vies d'exil, une exposition inédite du quotidien en France des travailleurs immigrés algériens durant la guerre de libération nationale, se tient à la Cité nationale de l'histoire de l'immigration de Paris, ouvrant un pan entier d'une histoire encore peu connue d'hommes et de femmes contrains au silence des années durant.

Sur fond de musique de Slimane Azem, chantant les affres de l'exil et le mal du pays, des images poignantes, prises dans leur majorité par Elie Kagan, retracent la misère de ces "gens venus d'ailleurs", recroquevillés dans des bidonvilles situés à la lisière de la Ville lumière, Paris.

Dans un document inédit de l'INA (Institut national de l'audiovisuel), des FMA (Français musulmans d'Algérie) relatent les pires formes de racisme et de xénophobie dont ils font l'objet, notamment à l'embauche et au logement.

Rejetés, leur vie se limite à quelques petits métiers dans le bâtiment, notamment, avant de rejoindre, pour la plupart, ces cafés-hôtels, considérés comme des lieux de sociabilité par excellence et où l'on croit atténuer les rigueurs de l'exil.

Dans les cimaises de l'exposition (9 octobre au 19 mai 2013), le regard du visiteur est aussi vite capté par ces appels relayant la propagande coloniale : "Sans travailàsans logementàméfiez-vous ! Sans travail assuré àhalte !", documents édités en 1950 et destinés aux Algériens en partance pour la Métropole pour les dissuader de quitter un pays qui n'est plus le leur.

Pour la chef du projet de cette exposition, Hédia Yelles-Chaouche, l'objectif de "Vies d'exil" est d'abord de lever le voile sur une période peu connue de l'histoire de l'immigration algérienne et de rendre compte de sa complexité.

"Loin de la vision misérabiliste que l'on serait tenté de présenter, nous avons souhaité insister sur le rôle des immigrés algériens en tant qu'acteurs d'une histoire commune passionnante qui aujourd'hui mériterait d'être mieux connue de part et d'autre de la Méditerranée", a-t-elle indiqué à l'APS.

Dans le dernier numéro de la revue l'Histoire, partenaire de l'exposition, l'historien Benjamin Stora affirme, sans équivoque aucun, qu'il s'agit de la "première exposition de ce genre en France et cela dans un établissement national français".

Pour les commissaires de l'exposition, Benjamin Stora et Linda Amiri, enseignante et chercheure en histoire, la manifestation se propose d'aborder les diverses réalités de vie des migrants algériens à travers la question de la vie sociale, de l'accueil accordé à l'immigration algérienne, entre méfiance et rejet, et solidarité de leur engagement politique et syndical.

Selon eux, il ne s'agit pas exclusivement d'une immigration masculine du fait que les familles rejoignaient peu à peu leurs proches dans l'exil. Pendant cette période (1954-1962), la population algérienne en Métropole est passée de 222 000 à 350 000 âmes, affirment-ils.

A en croire une statistique affichée lors de l'exposition, on comptabilisait en 1954, soit au début de la guerre de libération nationale, 208 500 Algériens en France, dont 6000 femmes et 14.000 enfants.

10 oct 2012

Source : APS

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