L’indignation est quasi-unanime après l’occupation par un groupuscule d'extrême droite du chantier de la mosquée de Poitiers, samedi. La garde à vue de quatre militants a été prolongée.
L’indignation de la classe politique est quasi-unanime après l’occupation, ce samedi matin pendant plusieurs heures, par un groupuscule d'extrême droite le chantier de la grande mosquée en construction à Poitiers.
La garde à vue de quatre militants d'extrême droite a été prolongée, ce dimanche. Les quatres jeunes, âgés de 23 à 26 ans, parmi lesquels deux étudiants et deux jeunes actifs, auraient «un rôle important» au sein du groupe Génération identitaire (GI), a-t-on indiqué de source proche de l'enquête. Les 73 militants, dont une majorité d'étudiants venus de Paris, Lyon, Grenoble, Lille, Cannes, Nice ainsi que de Bretagne et de Normandie, selon les organisateurs, avaient investi samedi, vers 5H45, le grand bâtiment gris, encore en chantier, situé en banlieue de Poitiers, à Buxerolles.
Depuis Manille (Philippines), le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a condamné cette action, parlant de «provocation qui révèle une haine religieuse inacceptable» et d'«agression contre la République et ses valeurs».
Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a, lui, dénoncé «la provocation haineuse et inadmissible» et «les amalgames douteux» de ce groupe, tandis que le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, tout comme le président du Parti radical, Jean-Louis Borloo, ont également condamné cette occupation.
A gauche, le nouveau premier secrétaire du PS, Harlem Désir, le PCF et Jean-Luc Mélenchon, co-président du Parti de gauche (PG) sont allés plus loin, exigeant la dissolution des «groupes impliqués» dans cette action.
«Poitiers est sous le choc»
Génération identitaire est un mouvement de jeunesse issu du Bloc identitaire, qui a qualifié samedi soir son coup d'éclat d'acte de «résistance», de ceux qui «combattent vraiment» l'islamisation.
Ce sont eux qui «constituent un danger pour la France, pas les musulmans de Poitiers qui ne demandent qu'à pouvoir disposer d'un lieu de culte décent», a réagi la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra).
Quant au maire de cette ville de 90.000 habitants, Alain Clayes, il considère que «Poitiers est sous le choc». «Jamais nous n'avons eu la moindre difficulté», visant la communauté musulmane, a-t-il assuré.
Lors d'une conférence de presse, le préfet de la Vienne Yves Dassonville a souligné que les 73 militants étaient «des personnes, semble-t-il, de bonne famille qui viennent de toute la France». «Ils étaient très organisés», a souligné le préfet en estimant que «c'est une affaire qui n'est pas à prendre à la légère».
«Climat d’islamophobie»
Le MRAP, SOS Racisme et le Rassemblement des Musulmans de France (RMF) ont également demandé, dimanche, la fermeté contre les groupuscules identitaires. Le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples réclame «la dissolution immédiate de toutes les poupées gigognes de la mouvance identitaire d'extrême droite qui a occupé le chantier» et «exige l'inculpation, pour incitation à la haine raciale» des dirigeants. «Ces actes ne peuvent rester impunis», estime SOS Racisme qui demande «la plus grande fermeté».
Le Rassemblement des Musulmans de France s’inquiète, pour sa part, «du climat d'islamophobie qui prend de plus en plus d'ampleur et souhaite que des dispositions significatives soient prises par les autorités pour endiguer cette forme de xénophobie qui porte atteinte aux grandes valeurs de la République».
«Cette occupation grave, sauvage et illégale, accompagnée de slogans hostiles à l'islam et aux musulmans, est sans précédent dans l'histoire de notre pays», a déploré le Conseil français du culte musulman dans un communiqué. «Nous sommes blessés profondément», a aussi souligné Boubaker El Hadj Amor, président de la communauté musulmane de Poitiers et imam de la ville. Il s'est félicité que la communauté musulmane de l'agglomération, qui compte quelque 7 à 8.000 personnes, ait fait preuve d'«un esprit de calme et responsabilité exemplaires». «Ces extrémistes cherchaient la provocation, ils ne l'ont pas trouvée», a ajouté l'imam qui entend déposer plainte contre ces militants.
20/10/2012
Source : Libération/AFP
La Cité nationale de l'histoire de l'immigration, le Conseil général de la Seine‐Saint‐Denis et le centre de ressources Profession Banlieue organisent le 6 novembre une journée-rencontre sur le thème "Oubli des histoires coloniales et de l'immigration : Etat des lieux et conséquences".
Le territoire et ses habitants et les acteurs de la politique de la Ville interrogent, de façon consciente ou non, l’histoire des immigrés et de l’immigration. L’étude des volets culturels des anciens contrats de ville et les actions mémorielles soutenues par l’Anru montrent que la question du passé n’est pas absente du paysage socioculturel des quartiers sensibles en Seine‐Saint‐Denis. Des inventaires, comme celui réalisé il y a une dizaine d’années pour le compte du Fasild, ou celui de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration, pointent la fréquence d’actions valorisant ce patrimoine.
2012 est l’année du cinquantenaire de la fin de la guerre d’Algérie. Quelques manifestations nationales s’inscrivent dans ce cadre, comme l’exposition Algérie 18301962 proposée par le Musée de l’Armée. La Cité nationale de l’histoire de l’immigration inaugure pour sa part le 8 octobre 2012 l’exposition Vies d’Exils 19541962. Des Algériens en France pendant la guerre d’Algérie, qui met au jour la vie de cette population dont le nombre a doublé entre 1954 et 1962.
En dépit de ces manifestations, la France peine encore à intégrer l’histoire de ses colonies, d’autant plus quand elle croise l’histoire de l’immigration. Le recoupement de ces deux histoires est souvent méconnue et donne lieu à de nombreuses confusions et incompréhensions. Donner une meilleure visibilité à cette problématique relève d’enjeux contemporains de cohésion sociale.
Il se trouve qu’une part non négligeable de la population vivant en France a été témoin du conflit, de part et d’autre de la ligne de front. Cela n’est pas sans incidence sur les représentations que l’on a sur les populations issues de l’immigration algérienne en France, notamment aujourd’hui chez les adolescents souffrant de troubles identitaires.
Cette journée est organisée par le Département de la Seine‐Saint Denis, Profession Banlieue et la Cité nationale de l’histoire de l’immigration, dans le cadre d’un partenariat entre le Département et la Cité, pour tous ceux qui interviennent dans les quartiers en politique de la ville : équipes projet, responsables éducatifs, associations, centres sociaux, associations de prévention spécialisée…
Dans un premier temps, il s’agira d’apporter des éléments de connaissance pour aider l’appréhension de ces questions sur le terrain et dans un second temps, de présenter aux acteurs de la politique de la ville des outils susceptibles de les aider pour organiser des projets en liens avec ces problématiques. Télécharger le programme de la journée
19/10/2012
Source : Génériques
Le plat pays s'immerge dans l'art marocain: expos, ciné, musique, danse, théâtre, littérature et politique. Un Daba Maroc pour tous, melting-pot à deux faces entre tradition et modernité, populaire et contemporain, artistes d'ici et là-bas...
nitié par la Fédération Wallonie-Bruxelles, Daba Maroc (Le Maroc, maintenant) est un festival conçu par Fabienne Verstraeten, directrice des Halles de Schaerbeek, engagée depuis quelques saisons sur "les mondes arabes". Au menu, il s'agit d'"inviter les pratiques artistiques contemporaines du Maroc en regard de la création issue de l'immigration". Résultat: plus de 150 artistes, quelque 60 projets et plus de trois mois de festivités à travers la Belgique. L'ouverture annonce la couleur. Une officielle avec voix féminines et chants traditionnels et une populaire, orchestrée par Mohamed Ouachen, qui a drainé un public métissé, dévoilant le talent du chanteur Mohamed Mesbahi et du slameur Youness Mernissi. Daba Maroc brasse large, visant différents publics: "La Caravane du livre" porte livres et rencontres dans des territoires inconnus, "Itinérances" mélange des conteurs d'ici et de là-bas, et le "Dabatheater" de Rabat installe son théâtre-action sur notre actualité. Si Daba Maroc s'était limité au contemporain, on lui aurait reproché son "élitisme". La scène plastique émergente, les écrivains de langue française, la danse contemporaine, c'est pour qui?
La danse/combat
La danse contemporaine, au Maroc, montre que "la culture élitiste pour tous " est un idéal sans frontières. Pionnier du genre, la biennale On Marche, créée en 2005 à Marrakech par les chorégraphes-danseurs Taoufiq Izeddiou, Saïd Ait El Moumen et Bouchra Ouizguen, tous aujourd'hui invités dans Daba Maroc. Cette année-là, ils ont installé de la danse contemporaine sur la place Jamaâ El Fna. Et si les Marocains attroupés ne pigeaient pas grand-chose du duo abstrait présenté cet après-midi-là, ils regardaient jusqu'au bout. Taoufiq Izeddiou résumait alors son aventure: "Les workshops de l'Institut Français nous ont formés et nous sommes programmés à Montpellier-Danse. Mais ça veut dire quoi, la danse ici? Avec nos trois tabous que sont la nudité, Dieu et le Roi? Il fallait réfléchir à partir d'ici. Nous organisons des laboratoires où viennent des fans de Shakira ou Michael Jackson, et nous essayons ensuite de les mener vers la danse contemporaine. Organiser ce festival? C'était une "folie" nourrie de nos expériences de tournées. On a rencontré des pratiques chorégraphiques incroyables au Japon, dans l'Est européen, en Turquie ou en Afrique noire, qui a 20 ans d'avance sur nous. Ces chorégraphes rencontrés en tournée viennent aujourd'hui quasi gratuitement au festival pour soutenir notre danse contemporaine. C'est de la débrouille, épuisante, mais 'On Marche'."
Dans le cadre du Daba Maroc, Izeddiou présentera Aaleef (Je tourne) où il danse, en tension à peine retenue, son identité mouvante, tantôt compulsif, tantôt funky, avec un musicien de guembri ("guitare" Gnawa). En réaction aux "Printemps arabes", il dévoilera son nouveau projet Rêv-illusion, hommage à la danse sur l'individu emporté par la masse. Il nous dit: "Je taperai le sol avec mes chaussures de militaire en or et je me transformerai en Tina Turner, Malcom X, Prince..." Autre phare du festival, Bouchra Ouizguen, qui frappera trois coups dans Daba avec Madame Plaza, un tube où elle danse avec trois Aïtas (chanteuses populaires de cabaret "miteux"). Elle présentera ensuite sa dernière création, Voyage Cola, avec Alain Buffard, un solo traversant son identité chorégraphique, venue de la danse orientale, et aussi une carte blanche avec le jeune écrivain Abdellah Taïa. Quant au danseur Saïd Ait El Moumen, il présentera Athar sur les dualités identitaires et une série de solos dans Un mètre carré, référence au manque d'espace de la danse contemporaine au Maroc, obligée de squatter des appartements.
Arts plastiques: l'éveil
Autre volet du programme: le boom des arts plastiques, avec des artistes formés au Maroc ou en France, circulant depuis une dizaine d'années sur la scène internationale. Tandis que le B.P.S. 22 de Charleroi présente Intranquillités (lire le Focus Vif du 12 octobre), Bozar présente ce week-end deux plasticiens du Maroc, Hassan Darsi, sculpteur interventionniste dans l'espace urbain, et Faouzi Laatris, qui joue à décaler les objets et les signes. Plus expérimental, le mois prochain, La Centrale Electrique présentera Travail, mode d'emploi: art sonore, performances et installations. Enfin, Daba prévoit des rencontres littéraires et politiques, chères à la commissaire Fabienne Verstraeten: un colloque "art et politique " et quelques écrivains d'aujourd'hui: Abdellah Taïa, Mohamed Hmoudane, Fouad Laroui,... dans un programme "Conversation avec des écrivains absents": Driss Chraïbi, Mohamed Choukri, Mohamed Lefta. Daba, c'est une programmation dense à découvrir au fil des mois, avec cependant deux regrets de départ: l'absence de cirque contemporain (comme les Taoub de Tanger) et d'une bonne affiche musicale. A part un week-end passé en Expressions urbaines (Muslim, Moby Dick...), c'est le désert du ma-rock. On aurait apprécié des soirées-cartes blanches "B-Rock" et "L'Boulvart" ou "Boultek", des lieux de la contre-culture à Casablanca et ses musiques urbaines, fusion, rock/metal, reggae, hip hop, électro. Et des groupes comme Rebon (metal), Hoba Hoba Spirit (fusion rap), H-Kayne (Rap), Fnaïre, Don Bigg, LooNope (rap psychédélique), The Peppermint Candy (Indie rock), etc. etc. Daba Maroc est si vaste qu'il ne pourra contenter tout le monde. Ça fait partie du partage des deux rives...
18 octobre 2012, Nurten Aka
Source : Le Vif.be
Dans le cadre de ses activités culturelles, l'association Almohagir organise le samedi 20 octobre 2012 du 15h à 18h:30 à Paris une rencontre-débat sous le thème : Les Droits Civiques et Politiques des Marocains du Monde à la lumière de la Constitution de 2011 et du Discours Royal du 20 août 2012…Suite
« La mémoire au service des droits de l’Homme »
Une caravane pour réhabiliter la mémoire des mineurs marocains de France
En partenariat avec le Conseil national des droits de l’Homme, le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger et le ministère Chargé de la Communauté Marocaine à l’Etranger, l’Association des mineurs marocains du Nord-Pas-de-Calais-AMMN (France) organise du 2 novembre au 8 décembre 2012, la caravane des mineurs marocains du Nord-Pas-de-Calais sur le thème « la mémoire au service des droits de l’Homme ».
En partenariat avec le Conseil national des droits de l’Homme, le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger et le ministère Chargé de la Communauté Marocaine à l’Etranger, l’Association des mineurs marocains du Nord-Pas-de-Calais-AMMN (France) organise du 2 novembre au 8 décembre 2012, la caravane des mineurs marocains du Nord-Pas-de-Calais sur le thème « la mémoire au service des droits de l’Homme ».
Composée d’anciens mineurs, artistes, chercheurs, étudiants et experts dans le domaine du développement, la caravane sillonnera les villes du Maroc d’Agadir, Goulimine, Ouarzazate, Tiznit et Taroudant, en vue de valoriser et de réhabiliter la mémoire et l’histoire des mineurs marocains installés dans la Pas-De Calais en France et rappeler leurs droits.
Durant cinq semaines, l’exposition intitulée « Les mineurs marocains du Nord-Pas-de-Calais », les projections de films et les présentations de pièces de théâtre permettront de raconter l’histoire et le vécu de ces milliers d’immigrés arrivés en France par vagues successives durant les années 1960. Des café-mémoires et des rencontres permettront d’entendre les témoignages vivants des miniers marocains installés aujourd’hui au Maroc et de rappeler leurs droits. Enfin, plusieurs tables-rondes et séminaires devraient aboutir à la mise en place d’actions de développement, de solidarité et d’accès aux droits au Maroc.
Cette manifestation est ouverte aux immigrés et à leurs familles, jeunes, étudiants, scolaires, institutionnels et grand public. Elle devra aboutir à la production d’un livre blanc à destination des acteurs politiques et des acteurs de développement en France et au Maroc.
Cette tournée est rendue possible grâce au concours des Conseils régionaux de Massa-Draa, de Guelmim et du Nord-Pas-de-Calais, de l’Association des chercheurs en migration et développement, de l’Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), l’Association Immigration développement et démocratie (IDD) et des municipalités des cinq villes abritant l’événement.
La caravane sera présente à Ouarzazate du 3 au 8 novembre, à Tiznit et sa région du 12 au 17 novembre, à Taroudant et sa région du 19 au 23 novembre, à Guelmim et sa région du 26 au 30 novembre et à Agadir du 3 au 8 décembre 2012.
19/10/2012
Source : CCME
Quatre mois après l'avoir annoncée, le ministre de l'intérieur Manuel Valls a publié, jeudi 18 octobre, une circulaire pour rouvrir plus largement l'accès à la nationalité française. Il s'agit pour le gouvernement de revenir sur la très forte inflexion du nombre de naturalisations qui avait été mise en œuvre par l'ancienne majorité depuis 2010: entre 30 % à 45 % de moins.
Le trafic des êtres humains en GrandeBretagne a enregistré une hausse significative en 2011, a indiqué un rapport gouvernemental publié jeudi. Quelque 946 personnes ont été victimes de ce trafic en 2011, contre 710 en 2010, a indiqué ce rapport interministériel, soulignant que des gangs opérant dans ce domaine à partir de la Chine, du Viêtnam, du Nigéria et de l'Europe de l'est posent «la plus grande menace» au Royaume-Uni…Suite
Le festival du film arabe de Berlin, prévu du 5 au 11 novembre, met à l'honneur la réalisatrice marocaine Farida Belyazid…Suite
Le Maroc confronté à l’immigration clandestine : L’UE pointe du doigt le traitement réservé aux Subsahariens
L’Union européenne ne semble pas satisfaite du traitement réservé par les autorités marocaines aux immigrés illégaux, en particulier ceux qui sont d’origine subsaharienne. Une situation qualifiée par Eneko Landaburu, ambassadeur de l’UE à Rabat, de «problématique» malgré les avancées positives enregistrées par la Royaume dans le domaine des droits de l’Homme.
Le ministre de l’Intérieur a assoupli ce jeudi les critères d’acquisition de la nationalité française dans une circulaire qui ouvre notamment la naturalisation aux salariés en contrat précaire et aux hauts diplômés.
L’esprit de la circulaire
Elle revient sur les critères « volontairement durcis » par l’ancien ministre de l’Intérieur Claude Guéant, qui ont fait chuter le nombre des naturalisations de 116 000 en 2010 à 87 000 en 2011. Les nouveaux critères se veulent « transparents et justes ».
Levée de l’obligation du CDI
Pour devenir Français, il faut toujours démontrer son insertion professionnelle, mais cela n’impose plus de détenir un contrat à durée indéterminée (CDI). Un salarié en CDD ou intérimaire doté de « ressources suffisantes et stables » redevient admissible à la nationalité. Il s’agit de ne pas exclure des personnes méritantes « victimes d’une situation de l’emploi difficile » dans « un contexte de crise économique et sociale ». C’est ce critère qui devrait avoir le plus gros impact en terme de flux.
“Présomption d’assimilation” pour les jeunes scolarisés en France
Tout jeune de moins de 25 ans qui a vécu plus de dix ans en France et y a été scolarisé au moins cinq ans sans discontinuer doit bénéficier « d’une présomption d’assimilation », sauf en cas de « gros écarts de conduite ».
Privilégier les étudiants brillants
« Il convient d’apprécier avec discernement la situation de tous les candidats qui présentent un potentiel élevé pour notre pays », demande le ministre, en citant les diplômés de grandes écoles, certains doctorants et post-doctorants. Les médecins ayant un diplôme étranger redeviennent également admissibles.
Être en règle depuis cinq ans
Il faut être en situation régulière au moment du dépôt du dossier et depuis au moins cinq ans, contre dix auparavant, pour pouvoir demander la nationalité.
Maîtrise de la langue
La circulaire exige toujours une attestation de maîtrise du français délivrée par un organisme extérieur, sauf pour les personnes de plus de 65 ans qui sont dispensées de tests formels de langue.
Adhésion aux valeurs et principes de la République
La circulaire ne remet pas en cause l’exigence d’un minimum de connaissances sur l’histoire, la société, et les valeurs de la République, notamment la laïcité, mais elle réorganise leur évaluation. Elle enterre le QCM de culture générale, prévu dans une loi entrée en vigueur au 1 er juillet mais jamais appliquée, au profit d’une estimation globale lors d’un entretien d’assimilation. De même, les agents des préfets sont invités à prendre en compte le niveau d’éducation des postulants dans leur jugement.
19/10/2012
Source : JSL
Le film "Boiling Dreams" (rêves ardents) du réalisateur marocain Hakim Belabbes, est sélectionné en compétition officielle pour la 18ème édition du festival du cinéma méditerranéen de Rome "Medfilm" qui s'ouvre vendredi.
Ce film-fiction, qui traite de la problématique de l'immigration clandestine, avait déjà été primé cette année de la Mention spéciale pour l'image et le son au festival du cinéma d'auteur de Rabat et en 2011, du prix du meilleur scénario et de la meilleure image du Festival International du Film de Dubaï.
Outre ce film, neuf autres longs métrages concourent pour le grand prix "Amore e Psiche" (Amour et psyche).
Au total 86 films, entre longs métrages, documentaires, et courts métrages participent à ce festival qui se déroulera avec la participation de 40 pays et dont la Slovénie est, cette année, l'invitée d'honneur.
Deux autres Prix seront attribués par le jury : "Open Eyes" qui récompense le meilleur film documentaire, et "Methexis", réservé au meilleur court métrage.
Le prix Koiné 2012, une reconnaissance pour l'ensemble de la carrière, sera attribué, quant à lui, au réalisateur italien Carlo Freccero.
Des focus sur le 7ème art dans plusieurs pays méditerranéens figurent également au programme du festival.
De même, des rencontres professionnelles sur le cinéma euro-méditerranéen seront organisées en marge de cette 18ème édition, qui se tient avec le soutien notamment de l'ambassade du Maroc en Italie et l'appui du Centre cinématographique marocain (CCM).
18 octobre 2012
Source : MAP
Des amis du sociologue algérien Abdelmalek Sayad (1933-1998), fondateur de la question de l'émigration-immigration, ont été assassinés par l'OAS, a affirmé le chercheur français Claude Seibel dans une conférence animée jeudi à Oran.
M. Seibel figure parmi les anciens collègues du penseur algérien Sayad dans le cadre des enquêtes sociologiques conduites avec Pierre Bourdieu (1930-2002) dans les quatre années ayant précédé l'indépendance de l'Algérie.
"C'est le basculement de l'année 1962 qui a scellé l'amitié indéfectible Sayad-Bourdieu. Des amis de Sayad ont été assassinés par l'OAS, l'obligeant à se cacher et c'est épuisé qu'il est recueilli par Bourdieu en août 1962, d'abord au centre de sociologie européenne à Paris, puis quelques jours plus tard dans sa famille", a confié M. Seibel.
Ce rapprochement, a-t-il ajouté, a ouvert la voie à une longue phase de travaux en collaboration et de rédaction d'ouvrages scientifiques qui récapitulent toutes les observations conduites en Algérie, dont celles sur les camps de regroupement avec "Le déracinement".
L'enquête sur les centres de regroupement (créés par les forces coloniales pour interner des milliers de civils algériens après des déplacements massifs de la population rurale) fut un sujet "très sensible", a souligné le conférencier, en rappelant que les travaux sociologiques et ethnographiques furent menés par Pierre Bourdieu et Abdelmalek Sayad.
"Malgré les précautions prises par les auteurs pour objectiver le plus possible leurs conclusions, celles-ci étaient évidemment accablantes du point de vue des commanditaires", a-t-il révélé, faisant encore savoir que les auteurs "ne purent rendre public leur enquête que deux ans plus tard dans une publication sous le titre +Le déracinement+".
L'enquête sur les centres de regroupement engagée par Sayad et Bourdieu fut menée dans un climat marqué par "l'hostilité des autorités coloniales et des militaires présents dans ces zones", a également relaté M. Seibel qui a rappelé, dans sa conférence, que "c'est à la faculté d'Alger, en février 1958, que Sayad rencontra pour la première fois Bourdieu qui dira plus tard avoir choisi d'y enseigner par amour pour l'Algérie".
L'œuvre de Sayad, qui est conservée dans la médiathèque inaugurée à son nom en mars 2009 à la Cité nationale de l'histoire de l'immigration (CNHI, France), comporte des milliers de documents, photos et enregistrements sonores contenus dans 420 boîtes d'archives.
Ce fonds documentaire avait été répertorié à l'initiative de l'Association de prévention du site de la Villette (ASPV, France) sous la direction du formateur Yves Jammet, également présent à la conférence donnée par M. Seibel.
M. Jammet a annoncé, dans ce cadre, que l'oeuvre de Sayad sera au centre d'une Journée d'échanges entre chercheurs algériens et français le 16 novembre prochain à Paris, sous le thème générique "Pour ouvrir un débat citoyen sur l'immigration : médiations sociales et culturelles autour d'Abdelmalek Sayad".
La conférence, animée par M. Seibel, constitue la 8ème rencontre autour de l'œuvre de Abdelmalek Sayad depuis le lancement de ce cycle thématique en février 2010 à Oran, à l'initiative du Centre national algérien de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC) et de l'Institut français d'Oran.
Né en Algérie, Abdelmalek Sayad est le troisième et unique garçon d'une famille de cinq enfants. Il fait ses études primaires dans son village natal, en Kabylie, puis poursuit sa scolarité au lycée de Béjaia avant d'entreprendre une formation d'instituteur à l'Ecole normale de Bouzaréah (Alger).
Il est ensuite nommé instituteur dans une école à la Casbah. Il poursuit ses études à l'université d'Alger où il fait la rencontre de Pierre Bourdieu.
En France, il exerça d'abord en tant qu'enseignant vacataire au Centre de sociologie européenne de l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS). En 1977, il intégra le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) où il sera nommé directeur de recherches en sociologie. Il décède le 13 mars 1998.
18 octobre 2012
Source : APS
La compagnie de transport maritime Acciona Trasmediterranea a décidé de renforcer ses liaisons entre les ports d'Almeria (sud de l'Espagne) et de Nador, à l'occasion de la fête de l'Aid el Kebir qui sera célébré au Maroc le vendredi 26 octobre.
A l'occasion de cette fête, qui coïncide également avec les vacances scolaires en France et en raison de l'augmentation du nombre des membres de la communauté marocaine résidant en Espagne et dans d'autres pays d'Europe qui veulent passer la fête avec leurs proches, la compagnie annonce qu'elle va augmenter, jusqu'au 6 novembre, à huit les départs hebdomadaires de ses bateaux entre les ports d'Almeria et de Nador.
Les lignes sont desservies par des bateaux d'une capacité d'environ 1.000 passagers, explique-t-on auprès de la compagnie maritime.
Acciona Trasmediterranea assure également des dessertes entre Algésiras et les ports de Tanger Med et Sebta et entre Malaga et Mélillia.
En 2010, elle avait ouvert une nouvelle ligne entre Barcelone et Tanger-Med pour permettre aux Marocains de France et ceux du Nord de l'Espagne d'éviter la traversée de l'Espagne en voitures.
18 octobre 2012
Source : MAP
Un total de 196.364 Marocains sont affiliés à la sécurité sociale en Espagne à fin septembre dernier contre 195.597 en août, soit une hausse de 767 personnes, selon des chiffres officiels publiés jeudi.
Ainsi, les Marocains demeurent toujours au premier rang des travailleurs étrangers extracommunautaires affiliés à la sécurité sociale en Espagne, suivis des immigrés équatoriens avec 115.380 personnes, des Chinois avec 87.185 personnes et des Colombiens avec 86.851 travailleurs, indique le ministère espagnol du Travail et de la Sécurité sociale dans un communiqué.
Selon la même source, le marché de l'emploi en Espagne a enregistré, à fin septembre, une baisse de 1,1 pc du nombre des travailleurs immigrés inscrits au régime de la sécurité sociale en comparaison avec août.
Le nombre d'affiliés étrangers à la sécurité sociale en Espagne s'est établi à 1.728.836 de travailleurs. Sur le total des affiliés étrangers, 651.429 sont originaires de l'Union européenne (UE), alors que 1.077.407 proviennent de pays extracommunautaires.
Les régions autonomes de Catalogne et de Madrid concentrent 43,5 pc du nombre de travailleurs étrangers légaux établis en Espagne.
18 octobre 2012
Source : MAP
Le nombre de travailleurs marocains affiliés à la sécurité sociale espagnole en Catalogne (nord-est de l'Espagne) a atteint, à fin septembre, 47.852 adhérents, annonce-t-on jeudi de source officielle espagnole.
En dépit d'une légère baisse par rapport au mois précédent (-1.087), les travailleurs marocains venaient en tête des contingents étrangers (issus de l'UE et extra-communaitaires), inscrits à la sécurité sociale espagnole dans cette région autonome, a indiqué le ministère espagnol de l'Emploi et de la Sécurité sociale sur son site internet.
Le contingent chinois occupait la seconde position avec 23.038 adhérents, talonné par les travailleurs boliviens avec 23.031 affiliés, a ajouté le ministère espagnol.
Le nombre total des étrangers inscrits sur la même période à la sécurité sociale en Catalogne s'est établi à 390.280, soit 22,57 pc de l'ensemble des effectifs des travailleurs étrangers dans l'ensemble des régions espagnoles.
Selon la même source, les effectifs des travailleurs étrangers affiliés à la sécurité sociale espagnole dans cette région ont accusé sur un an une baisse de 4,93 pc à fin septembre.
La communauté autonome de Catalogne venait en tête des régions espagnoles en termes d'affiliation des travailleurs étrangers à la sécurité sociale, suivie de celles de Madrid (+20,95 pc) et de l'Andalousie (+11,67 pc).
D'après des chiffres publiés par l'Institut catalan de statistiques, les Marocains constituent la plus forte communauté étrangère en Catalogne avec environ 230.000 personnes.
18 octobre 2012
Source : MAP
Fondé par les franciscains toulousains en octobre 2007, le mouvement qui dénonce les centres de rétention des étrangers en situation irrégulière fait le bilan de cinq ans de mobilisation, samedi 20 octobre dans la Ville rose.
Son fondateur, Alain Richard, souligne la nécessité de poursuivre l’action sur un dossier qui se joue de plus en plus « à l’échelle européenne ».
Bientôt 88 ans, mais pas la moindre ride à son engagement. À Toulouse, en compagnie des autres frères de sa communauté franciscaine, Alain Richard s’apprête à fêter samedi 20 octobre les cinq ans du mouvement dont il est l’initiateur.
Ces cercles de silence, depuis octobre 2007, se forment tous les derniers mardis du mois sur la place du Capitole afin de protester contre l’enfermement dans des centres de rétention des personnes étrangères en situation irrégulière. Pour cet anniversaire, un rassemblement est prévu sur cette même place du Capitole entre 16 h 30 et 17 heures, avec l’intervention de cercles étrangers.
« Un appel à la conscience de chacun »
L’initiative des franciscains toulousains ne s’est pas limitée à la Ville rose. Au fil du temps, des « cercles » sont apparus dans de nombreuses autres villes. On en compte 175 qui se réunissent régulièrement. Et le mouvement essaime à l’étranger, en Espagne, en Suisse, en Italie. L’esprit de cette action ? « Il s’agit d’un appel à la conscience de chacun, et particulièrement à celle des décideurs. Nous disons que les sans-papiers sont nos frères et sœurs en humanité et que la violence qu’ils subissent dans les centres, comme toute violence, rompt cette humanité et nous fait perdre quelque chose de précieux. »
Une « tentation » politique
Une piqûre de rappel à laquelle tient le fondateur du mouvement. Il sait très bien que si, à Toulouse, le cercle a pu accueillir jusqu’à 400 personnes, c’est que « certains venaient comme à une manifestation contre le gouvernement Sarkozy, ce qui n’était pas notre propos. La politique à l’égard des étrangers s’est bâtie en France sur trente ans de gouvernement de droite comme de gauche. »Cette « tentation » politique, la plupart des cercles la connaissent. À Angers (Maine-et-Loire), où un cercle existe depuis février 2009, la question agite souvent les débats, « quand nous nous interrogeons par exemple sur notre position vis-à-vis du nouveau gouvernement ou quand nous nous demandons si nous devons évoquer le cas des Roms », explique Bernadette Roy-Jacquey, membre de l’association Évangile et Modernité, à l’origine du cercle angevin qui réunit aujourd’hui treize associations : Ligue des droits de l’homme, Réseau éducation sans frontières, Secours catholique, etc.
Une présence au cœur de La Défense
Cette politisation, c’est aussi ce que renvoient souvent les passants interpellés par les cercles. Depuis janvier 2012, l’association L’Arche et la Dalle, fondée au sein de la maison d’Église Notre-Dame-de-Pentecôte et qui regroupe aussi des associations non chrétiennes, a lancé un cercle de silence sur l’esplanade du quartier d’affaires parisien de la Défense. « Ce lieu n’est évidemment pas neutre et beaucoup de gens se sentent agressés, raconte Patrick Vincienne, chef d’entreprise et cofondateur du cercle. Ils nous reprochent une action trop politique alors que nous pesons justement tous les mots de nos tracts en appelant surtout à un traitement juste et digne pour les sans-papiers. »
« Nous dépassons tous les clivages »
Provocants, les cercles ? Trop dépendants de certaines associations militantes ? « Des cercles se sont brisés parce que la politique prenait trop le dessus, regrette Alain Richard. Nous nous appuyons sur le mouvement associatif pour permettre aux gens qui le souhaitent de s’engager au-delà de notre action, en fonction de ce qu’ils sont. Point final. Si nous durons, c’est bien parce que nous dépassons tous les clivages, politiques comme religieux. »
Une action européenne
Le mouvement s’est de fait inscrit dans la durée, et s’il « prend acte de quelques changements positifs récents »dans l’Hexagone, il entend bien rebondir au-delà des frontières. Comme en Espagne, où un premier cercle de silence s’est mis en place à Madrid en 2010, porté par une association théâtrale militante, suivi d’une dizaine d’autres déterminées à lutter contre une évolution récente : la volonté de privatiser la gestion de certains des dix centres d’internement des étrangers que compte le pays et d’en fermer d’autres pour mieux aider au financement de centres équivalents, mais en Algérie ou au Maroc. Dans un pays éreinté par la crise et où le taux de chômage atteint 25 % de la population, il n’est pas facile de faire entendre un discours sur les migrants clandestins. « Mais d’un autre côté, les cercles sont un formidable moyen de mobiliser des associations qui autrement ne travailleraient sans doute pas ensemble et d’internationaliser la lutte sur un dossier qui de plus en plus se joue à l’échelle continentale », assure Mickaël Michel, membre d’ATD Quart Monde et participant du cercle de Séville, en Andalousie.
18/10/2012, JEAN-LUC FERRÉ
Source : La Croix
Rachid Madrane, nouveau Secrétaire d’Etat à la Région de Bruxelles-Capitale
En faisant le choix de devenir bourgmestre (maire), Emir Kir doit quitter son poste de secrétaire d’Etat au sein du gouvernement régional de Bruxelles, ainsi que celui de ministre à la Commission communautaire française de Belgique. Il sera dès lors remplacé par le socialiste Rachid Madrane, député fédéral et Echevin (adjoint au maire) sortant de la commune d'Etterbeek, où il était en charge le Budget, la culture, la cohésion sociale et les bibliothèques communales.
M. Badrane sera d’ici peu, le temps de la passation de pouvoirs, le nouveau secrétaire d’Etat en charge de l’Urbanisme et de la Propreté publique pour la Région de Bruxelles-Capitale, et aussi ministre en charge de la Formation professionnelles, de la Culture, du Transport scolaire, de l’Action sociale, de la Famille, du Sport et des relations internationales à la Commission communautaire française.
Mohammed Jabour, Député fédéral
Suite à la nomination de Rachid Madrane au poste de secrétaire d’Etat en remplacement d’Emir Kir, fraîchement installé au fauteuil de Bourgmestre, le socialiste Mohammed Jabour, actuel Echevin (adjoint au maire) de la commune de Saint-Jean-Ten-Noode, en charge des finances, de la jeunesse et de la culture devient député fédéral. Ce natif de la région de Tanger occupe le poste d’Echevin depuis 12 ans, il était sixième suppléant lors des élections générales de 2010, sur la liste socialiste du district de Bruxelles-Hal-Vilvorde. Il avait obtenu 6.242 voix de préférence, ce qui lui permet aujourd’hui de suppléer Rachid Madrane à la Chambre des représentants.
Emir Kir, officiellement maire de Saint-Josse-Ten-Noode
Le mercredi 17 octobre 2012, le secrétaire d’Etat socialiste du gouvernement régional de Bruxelles Capitale, Emir Kir, d’origine turque, a été désigné bourgmestre de la commune centrale de Bruxelles, Saint-Josse-Ten-Noode. Il prend le maïorat de cette commune à forte population étrangère, notamment turque, après un bras de fer avec le bourgmestre sortant, battu par Kir en termes de voix de préférence.
Emir Kir est le premier bourgmestre d’origine turque en Belgique. Avant lui, un autre élu du parti socialiste, Birol Cokgezen a réussi a occupé le poste de bourgmestre de Saint-Nicolas, une petite ville de la région de Liège pour une durée éphémère de deux semaines (31 mai - 14 juin 2011), sans avoir eu l’occasion de remplir ses fonctions de manière officielle. Il avait pu prêter serment grâce à son second score de voix de préférence lors des élections de 2006 et après la condamnation du Bourgmestre de l’époque pour détournement de deniers publics.
Après son désaveu par la section locale du parti socialiste, Birol Cokgezen n’a jamais pu rebondir en politique, et n’a pas réussi à se faire élire sur la liste des provinciales du 14 octobre 2012, malgré ses 3.533 voix de préférence sur la liste PS du district de Saint-Nicolas.
18/10/2012
Source : CCME
La tension monte de nouveau à Mellilia. Plusieurs centaines d’immigrés subsahariens ont voulu franchir la clôture qui sépare cette ville occupée du reste du Maroc. Selon les informations relayées par la presse espagnole, avant-hier, les autorités marocaines ont intercepté ces immigrés et partant avorté la troisième tentative d’entrer «illégalement» et «par la force» à la ville occupée.
Avant cette tentative avortée, il y avait deux autres au cours desquelles un groupe d’une centaine de Subsahariens a pu entrer en ville, selon la version de l’agence de presse espagnole «EFE» qui s’appuie sur un communiqué de la délégation du gouvernement espagnol.
Le journal «El Pais» citant des sources policières, relate que «la nuit était intense, car la police a détecté la présence d’un groupe de 200 à 300 Subsahariens dans la zone proche de la ville de Mellilia. Mais la collaboration de la police marocaine a été décisive pour avorter la tentative. Le mardi, quelque 300 immigrés ont tenté d’entrer en plein jour et une centaine d’entre eux ont réussi à le faire».
«L’assaut massif, précise le communiqué de presse de la délégation du gouvernement, mérite d’être qualifié d’invasion qui, dans certains quartiers comme celui de la Constitution, a provoqué la panique des voisins». Et d’ajouter que cette situation doit inciter à «réfléchir sur ce type d’immigration irrégulière qui a transformé l’entrée pacifique à Mellilia en démonstration ouverte de force».
«El Pais» estime, dans un article publié sur son site Internet hier mercredi, que plus de 1000 immigrés subsahariens attendent le moment propice pour tenter leur chance «dans les prochains jours». Et «pour l’éviter, ajoute le même quotidien, les autorités de Mellilia ont renforcé les dispositifs sécuritaires en ajoutant 40 gardes civils et mobilisant plus de moyens».
D’après l’agence de presse «Reuters», 3345 immigrés illégaux ont pu pénétrer, en 2011, dans les deux villes occupées, à savoir Mellilia et Sebta, à la nage ou cachés dans un véhicule ou par la force.
Depuis l’été dernier, des Subsahariens ont tenté de forcer la clôture séparant le Maroc des deux villes occupées en utilisant parfois la force, des pierres et des bâtons. Et en juillet dernier, un soldat marocain a trouvé la mort lors d’un assaut de Mellilia par les Subsahariens.
Cette situation préoccupante a poussé l’Association unifiée de la garde civile (AUGC) à demander, l’été dernier, le renforcement des dispositifs sécuritaires sur ladite frontière, et ce pour contrer «les continuelles avalanches humaines» des immigrés subsahariens.
L’AUGC qui représente plus de 30.000 agents, a justifié cette demande par «l’agressivité des immigrés» qui veulent à tout prix rejoindre l’Espagne au moyen, le cas échéant, de jets de pierres et de bâtons.
18 Octobre 2012, Mourad Tabet
Source : Libération
- Entretien avec Mohammed Charef: L'immigration a toujours été un thème central dans l'histoire du cinéma
- Espagne: Suppression du "golden visas"
- Violence à Amsterdam: Démission de la ministre néerlandaise d'origine marocaine Nora Achahbar
- Réduction majeure de l’immigration au Canada
- Création de l’Association des étudiants marocains en Espagne