jeudi 4 juillet 2024 18:22

picto infoCette revue de presse ne prétend pas à l'exhaustivité et ne reflète que des commentaires ou analyses parus dans la presse marocaine, internationale et autres publications, qui n'engagent en rien le CCME.

De hauts fonctionnaires africains et européens en conclave à Rabat pour concilier migration et développement

Les représentants de 57 pays africains et européens membres du ''Processus de Rabat'' se retrouvent à Rabat dans le cadre de la Réunion des hauts fonctionnaires du Dialogue euro-africain sur la migration et le développement, qui a ouvert ses travaux jeudi sous la coprésidence du Maroc et l'Italie.

Dans une allocution à l'ouverture de ce conclave de deux jours, le secrétaire général du ministère des affaires étrangères et de la coopération, Nasser Bourita a souligné qu'en accueillant cette réunion, le Maroc confirme son engagement régional pour faire muter la migration du registre des préoccupations à celui de la coopération solidaire, conformément aux hautes orientations Royales considérant que la problématique migratoire doit être approchée de manière globale et humaniste, en plein respect du droit international et dans le cadre d'une coopération multilatérale rénovée.

Depuis le lancement du Processus de Rabat, il y a huit ans, le Maroc s'est engagé de plain-pied pour asseoir les bases d'un partenariat fondé sur une démarche régionale et globale, conciliant impératifs du co-développement et besoins de coopération dans la lutte contre la migration irrégulière, a-t-il affirmé.
Dans ce cadre, M. Bourita a relevé que le Processus de Rabat, de par sa composition tripartite rassemblant pays d'origine, de transit et de destination, et son approche globale et concertée, s'est graduellement imposé comme le cadre de référence au niveau de la macro-région euro-africaine.

Le Processus de Rabat, a-t-il indiqué, a gagné en maturité et a réussi à favoriser un environnement propice à la compréhension commune des questions migratoires au niveau national et régional, et à la mise en oeuvre de politiques concertées et coordonnées.

Evoquant l'assistance technique récemment mise à disposition des pays du processus de Rabat par le Projet de soutien, M. Bourita a indiqué que cet appui, limité à l'heure actuelle aux plans humain et institutionnel, devrait être renforcé, sur le plan matériel, pour permettre la mise en oeuvre concrète de projets pilotes, issus des recommandations des différentes réunions thématiques.

Pour sa part, l'ambassadeur, secrétaire général du ministère italien des affaires étrangères, Michel Valensise a plaidé pour une nouvelle politique multidimensionnelle capable de mobiliser les gouvernements nationaux et les organisations internationales en vue de trouver la meilleure corrélation possible entre flux migratoires et réalisation du développement.

"Le phénomène migratoire est intrinsèquement lié au cadre politique et économique d'un monde de plus en plus globalisé", a-t-il noté, ajoutant que "nous sommes convaincus qu'une migration légale et maitrisée peut constituer un catalyseur de croissance économique pour les pays d'origine et ceux de destination".
Initiée en préparation de la 4ème Conférence ministérielle euro-africaine sur la migration et le développement prévue le 27 novembre 2014 à Rome, la réunion des hauts fonctionnaires du Dialogue euro-africain sur la migration et le développement se déroule en présence des représentants d'une dizaine d'organisations internationales.

A l'ordre du jour, des séances plénières consacrées à l'évaluation des résultats du projet de soutien du processus de Rabat ainsi qu'à la discussion des piliers thématiques du volet politique du programme de Rome et de sa partie opérationnelle.

Le ''Processus de Rabat'' a vu le jour dans la capitale marocaine qui avait abrité en juillet 2006 la Première Conférence Euro-Africaine sur la Migration et le Développement. Il a pour objectif de créer un cadre de dialogue et de consultation au sein duquel sont mises en œuvre des initiatives concrètes et opérationnelles.

Deux ans plus tard, la Deuxième Conférence Euro-Africaine sur la Migration et le Développement, organisée à Paris en 2008, confirmait la vitalité du processus et voyait l'adoption d'un ambitieux programme de coopération triennal résultant du travail préalable réalisé lors des réunions thématiques sur la migration légale, la migration irrégulière et la migration et le développement.

Le 23 novembre 2011, la troisième Conférence ministérielle Euro-Africaine sur la Migration et le Développement s'était tenue à Dakar, dans l'objectif de consolider les acquis du Programme de coopération triennal de Paris et d'adopter une nouvelle stratégie pour la période 2012- 2014.

26 juin 2014

Source : MAP

 

Google+ Google+