La ministre de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion, Kathleen Weil, reprendra là où Diane De Courcy avait laissé en présentant un projet de loi pour dépoussiérer la loi sur l’immigration adoptée en 1968.
C’est ce que la ministre a indiqué mercredi en commission parlementaire, lors de l’étude des crédits de son ministère. Des consultations préalables auront lieu cet hiver, en même temps que celles qui porteront sur les seuils d’immigration et sur l’énoncé de politique en immigration, qui remonte à 1990.
La ministre entend présenter son projet de loi au printemps 2015. « Il n’y aura pas de grosses ruptures », a indiqué Kathleen Weil. De même, le rehaussement des exigences en matière de connaissance du français, que Diane De Courcy a décrété, est maintenu.
Ce projet de loi reprendra les principales mesures contenues dans le projet de loi 71, déposé par l’ex-ministre en février dernier et mort au feuilleton, notamment la procédure de « déclaration d’intérêt », qui remplace les dispositions du « premier arrivé, premier servi ». La procédure actuelle entraîne de longues listes d’attente.
Arrimé au marché du travail
À l’instar de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande, le gouvernement implantera un système en ligne de déclaration d’intérêt de la part des personnes intéressées à émigrer au Québec. Le ministère constituera une banque des meilleures candidatures dans laquelle on sélectionnera les candidats dont le profil correspond le plus aux besoins du marché du travail. Une fois choisis, les candidats seront appelés à présenter rapidement une demande formelle pour s’établir au Québec.
Kathleen Weil entend toutefois y ajouter une touche libérale visant « l’aspect diversité et inclusion », au sujet duquel elle mène des consultations.
En 2014-2015, le ministère, dont les dépenses atteignent 303 millions, devra retrancher 8,7 % de son budget, dont 3 millions au chapitre de la francisation et de l’intégration, ou 2,7 % des sommes qui y sont consacrées. Mais il n’y aura aucun impact sur les services, a soutenu la ministre : la demande est plus faible en raison de l’accueil d’un moins grand nombre de réfugiés et du fait que davantage d’immigrants récents se retrouvent sur le marché du travail.
Source : ledevoir.com