vendredi 2 août 2024 17:22

picto infoCette revue de presse ne prétend pas à l'exhaustivité et ne reflète que des commentaires ou analyses parus dans la presse marocaine, internationale et autres publications, qui n'engagent en rien le CCME.

Pour encourager le retour volontaire des ressortissants maghrébins multirécidivistes, les cantons pourraient leur financer une formation professionnelle dans leur pays. Un "plan Maghreb", projet pilote élaboré par le canton de Genève, veut faire des émules en Suisse.
Chaque jour de détention coûte 400 à 450 francs, alors qu'une aide à la réinsertion professionnelle s'élève à 4000 francs maximum, a indiqué jeudi la conseillère d'Etat genevoise Isabel Rochat dans l'émission "Forum" de la RTS. Ce "projet Maghreb" a déjà été mis en place à Genève.
Les ressortissants maghrébins reçoivent 1000 francs lorsqu'ils sont dans l'avion qui les ramène dans leur pays, a détaillé la ministre cantonale en charge de la sécurité. A leur arrivée, cette somme est utilisée pour leur formation. Une fois qu'une organisation non gouvernementale sur place a validé la viabilité du projet, ces personnes reçoivent encore 3000 francs au maximum.
Pas avec l'argent du contribuable
Selon Mme Rochat, un certain nombre de renvois a été réalisé. Les ressortissants maghrébins ne sont pas revenus. Seuls les multirécidivistes présents à Genève depuis des années peuvent bénéficier d'une telle mesure, a encore dit la conseillère d'Etat, interrogée sur l'attrait que pourrait susciter un tel projet.
"C'est un palliatif en attendant la signature des accords de réadmission" et en raison de la surpopulation carcérale, a-t-elle insisté. "La délinquance de rue n'est plus supportable pour la population genevoise".
Et de préciser que le projet est financé par un fonds alimenté par les recettes de la police. "Pas question d'utiliser un franc des contribuables".
Présenté aux cantons
La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga cautionne ce projet. Jeudi, le directeur de l'Office fédéral des migrations (ODM) Mario Gattiker l'a présenté aux directeurs cantonaux de justice et police. "Il veut construire un modèle qui sera appliqué à d'autres cantons", selon Isabel Rochat.
29.03.2012
Source : Romandie/ats

Le Premier ministre belge Elio Di Rupo a plaidé pour un "retour volontaire", puis un "retour forcé" pour les étrangers en séjour illégal en Belgique.
Dans un communiqué rendu public mercredi, il a déclaré que "toute personne qui ne dispose pas de titre de séjour et n'a pas la possibilité d'en obtenir un, doit recevoir un ordre de quitter le territoire.
"Cette personne doit être éloignée, dans le respect des droits de la personne concernée et dans des conditions de sécurité appropriées ... La priorité est au retour volontaire. Si ce retour volontaire ne s'avère pas possible, le retour forcé est alors mis en œuvre", a précisé M. Di Rupo, avertissant que "la plus grande fermeté" serait mise pour les délinquants ou malfaiteurs en séjour illégal, qui "n'ont pas leur place en Belgique".
M. Di Rupo a ainsi réagi à une polémique sur l'intervention d'une sénatrice du Parti socialiste francophone, Fatiha Saïdi, lors d'une tentative d'expulsion d'un ressortissant marocain en situation irrégulière en Belgique. La Nouvelle Alliance flamande (N-VA) a interrogé M. Di Rupo sur ces faits.
Selon le quotidien flamand Het Laatste Nieuws, ce ressortissant marocain, Mohammed C., a déjà fait l'objet de 42 interpellations pour des faits graves depuis 1996. A vingt reprises, il s'est vu opposer un ordre de quitter le territoire belge. Mohammed C. est connu des autorités judiciaires et de police sous huit faux noms différents. L'homme qui devait être expulsé criait notamment qu'il ne pouvait être expulsé, parce que ses enfants vivaient en Belgique.
29/3/2012
Source : Casafree

El Mouhoub Mouhoud, professeur d’économie à l’université Paris Dauphine, auteur du chapitre sur l’immigration dans « La présidentielle en 25 débats » (ed. l’Express Roularta), est également l’auteur d’une note sur la politique migratoire pour le think tank du Parti Socialiste, Terra Nova. Prête depuis l’automne 2010, elle n’a toujours pas été publiée.
Yabiladi : Pourquoi votre rapport sur l’immigration pour Terra Nova n’a-t-il toujours pas été publié ?
El Mouhoub Mouhoud : Ce n’est pas vraiment mon problème aujourd’hui, mais je crois que cette décision ne tient pas au manque d’intérêt du parti socialiste pour la question de l’immigration, mais au fait qu’il marche sur des œufs. Il y a aujourd’hui un alignement tellement fort sur les idées du Front National dans la campagne présidentielle que le PS est en porte à faux pour proposer une vraie politique d'immigration. Le PS a pris position en annonçant être pour le droit de vote des étrangers aux élections locales, mais il ne se prononce pas sur l’immigration. Aujourd’hui, dans cette campagne, il n’y a aucune réflexion sur cette politique car le débat est devenu irrationnel.
Quels sont les éléments de rationalité que vous introduisez dans le débat, par ce rapport et par votre contribution à « La présidentielle en 25 débats » ?
On entend partout, dans cette campagne, que la France n’a plus les moyens d’accueillir de nouveaux immigrés, mais proportionnellement à la population, les flux migratoires reçus par la France sont parmi les plus faibles de tous les pays de l’OCDE. La France se place avant dernière, seul le Japon est plus fermé qu’elle à l’immigration. Les flux migratoires dans l’OCDE s’établissent en moyenne à 0,7% de la population résidant déjà dans le pays, contre 0,23% pour la France. C’est un mythe complet que de croire que la France est encore un grand pays d’immigration.
Au delà de l’écart entre le débat et la réalité, la politique migratoire telle qu’elle est pratiquée depuis les années 1970 est-elle satisfaisante ?
La politique d’immigration est inefficace justement parce qu’elle est restrictive. L’action politique n’a aucune prise sur ces flux car ils sont trop faibles, il n’y a aucun volant, aucune marge d’action. Les flux de population qui entrent en France sont quasi exclusivement régis par les traités internationaux qui commandent le regroupement familial ou le droit d’asile. Ce n’est pas parce qu’il y a du chômage en France qu’il n’y a pas des secteurs ni de régions qui manquent de main d’œuvre. L’entrée d’immigrés pour répondre à ces besoins est une réponse efficace, à court terme.
Votre vision de la politique migratoire rappelle « l’immigration choisie » du début de mandat de Nicolas Sarkozy. Êtes-vous pour une politique sélective ?
La politique sélective est balbutiante, aujourd’hui le seul élément intéressant de celle-ci a été supprimé en août 2011 : sa régionalisation. La carte des talents et des compétences était, elle, encore trop restrictive par rapport à d’autres pays comme le Canada qui offre la nationalité quelques années après. C’est en sécurisant plutôt qu’en précarisant les immigrés qu’on leur donne la possibilité de se montrer entreprenant, de monter des projets, de prendre des risques.
En parallèle de sa politique migratoire sélective, le gouvernement a également envoyé des signaux négatifs en tenant un discours très dur sur l’immigration clandestine. Les migrants potentiellement qualifiés préfèrent des régions du monde alternatives qui sont globalement plus attractives.
30/3/2012, Julie Chaudier
Source : Yabiladi

Pour encourager le retour volontaire des ressortissants maghrébins multirécidivistes, les cantons pourraient leur financer une formation professionnelle dans leur pays.
Chaque jour de détention coûte 400 à 450 francs, alors qu'une aide à la réinsertion professionnelle s'élève à 4000 francs maximum, a indiqué jeudi la conseillère d'Etat genevoise Isabel Rochat dans l'émission «Forum» de la RTS. Ce «projet Maghreb» a déjà été mis en place à Genève.
Les ressortissants maghrébins reçoivent 1000 francs lorsqu'ils sont dans l'avion qui les ramène dans leur pays, a détaillé la ministre cantonale en charge de la sécurité. A leur arrivée, cette somme est utilisée pour leur formation. Une fois qu'une organisation non gouvernementale sur place a validé la viabilité du projet, ces personnes reçoivent encore 3000 francs au maximum.
Pas avec l'argent du contribuable
Selon Isabel Rochat, un certain nombre de renvois a été réalisé. Les ressortissants maghrébins ne sont pas revenus. Seuls les multirécidivistes présents à Genève depuis des années peuvent bénéficier d'une telle mesure, a encore dit la conseillère d'Etat, interrogée sur l'attrait que pourrait susciter un tel projet.
«C'est un palliatif en attendant la signature des accords de réadmission» et en raison de la surpopulation carcérale, a-t-elle insisté. «La délinquance de rue n'est plus supportable pour la population genevoise».
Et de préciser que le projet est financé par un fonds alimenté par les recettes de la police. «Pas question d'utiliser un franc des contribuables».
Présenté aux cantons
La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga cautionne ce projet. Jeudi, le directeur de l'Office fédéral des migrations (ODM) Mario Gattiker l'a présenté aux directeurs cantonaux de justice et police. «Il veut construire un modèle qui sera appliqué à d'autres cantons», selon Isabel Rochat.
Entre 2008 et 2011, 1060 petits criminels Tunisiens, Marocains, Egyptiens et Algériens ou affirmant venir de Libye, d'Irak ou de Palestine ont été recensés dans le canton de Genève, selon les statistiques publiées lundi.
Mercredi à Berne, la Suisse a paraphé un accord de réadmission avec la Tunisie. Le texte fixe notamment «les fondements de l'encouragement au retour volontaire et les modalités des renvois forcés dans le pays d'origine». Cet accord est le premier avec un Etat d'Afrique du Nord.
29/3/2012
Source : Le Matin.ch/ats

Sous la pression, des sociétés de transfert et établissements banquiers, le gouvernement italien vient de décider de supprimer la taxe supplémentaire de 2% applicable aux transferts de l'Italie vers les pays hors Union Européenne.
C'est une bonne nouvelle pour les banques marocaines, les sociétés de transfert d'argent et les Marocains résidant en Italie. Les transferts effectués d'Italie vers le Maroc (pays hors UE) ne se verront plus appliquer la taxe supplémentaire de deux%.
Dans sa dernière livraison (mars-avril 2012), BM, le magazine d'ici et d'ailleurs (Bledmag) consacre tout un dossier aux transferts MRE et plus précisément, à l'impact de la crise économique sur ces transferts. Les divers acteurs interrogés, notamment les banques marocaines et les sociétés de transfert d'argent évoquaient la taxation misse en place par le gouvernement italien comme"un frein au développement des transferts". Le gouvernement italien imposait en effet 2% supplémentaire à tout transfert effectué d'Italie vers les pays hors Union Européenne. C'est effectivement un outil de dissuasion voire un obstacle au développement des flux de transfert.
Sous la pression des divers acteurs (Banques et STA), le gouvernement italien a mis fin à cette mesure. Les transferts hors UE ne seront donc plus soumis à cette taxation.
29 Mars 2012
Source : Bled.ma

La République d'Angola et le Royaume des Pays-Bas ont signé mercredi, à Luanda, un mémoradum d'entente sur la coopération en matière de migration illégale.
Cet accord a été signé par le ministre angolais de l'Intérieur, Sebastião Martins et le ministre de Migration, Intégration et asile du Royaume des Pays-Bas, Gerd Leers.
A l'occasion, le gouvernant angolais a indiqué que ce protocole figurait comme un instrument nécessaire et opportun, tenant compte de grandes préoccupations senties dans l'exécution de l'accord signé.
"Les perspectives constantes du mémoradum ont servi de base pour l'adoption de pratiques stratégiques en vue d'identifier des méthodes plus efficaces pour la gestion des processus de rapatriement des citoyens en situation irrégulière", a-t-il dit.
Selon lui, cet accord vise essentiellement le respect de la vie familière, l'attention dediée au traîtement humain des citoyens et la création de conditions pour le retour durable.
"Les Angolais rapatriés volontairement ou pour des raisons d'illégalité sur le territoire hollandais, en rentrant au pays, ils ont bénéfié de tout type d'appui, notamment la formation professionnelle, le billet d'avion ainsi que l'appui matériel et financier pour recommencer leur activité professionnelle.
De son côté, son homologue hollandais a salué l'esprit de camaraderie entre les délégations de deux Etats pour la matérialisation du mémoradum.
29/3/2012
Source : Angop

Une rencontre entre des membres de la société civile marocaine à l’étranger et des ministres marocains a eu lieu, samedi dernier, au siège du PJD (Parti de la Justice et du Développement).
Une trentaine de membres d’associations marocaines à l’étranger, principalement de France, ont participé à une rencontre avec des membres du gouvernement. Au cœur du débat, la place qu’occupent les MRE dans le processus du développement du Maroc.
Pour le Premier ministre marocain, Abdelilah Benkirane, la communauté marocaine résidente à l’étranger vaut beaucoup plus qu’une « vache à lait », aux yeux de leur pays. « Même si les Marocains résidents à l’étranger ne généraient pas de revenus au Maroc, ils resteraient des citoyens de ce pays qui a comme devoir de les protéger où qu’ils aillent », déclare le ministre lors de la rencontre. En effet, les MRE génèrent des sommes colossales à leur mère patrie. Par ailleurs, nombreux sont les députés parlementaires et membres du gouvernement qui estiment que cette catégorie de citoyens marocains a, à quelques détails près, les mêmes devoirs et droits que leurs concitoyens du Maroc. Point de vue développé en long et en large par le ministre Idriss Azami.
Récemment, comme l’a mentionné El Habib Choubani, ministre marocain en charge des relations avec le parlement et la société civile, les MRE ont désormais le droit de vote, mais par procuration rappelons le, et aussi le droit d’éligibilité. «Les MRE sont et doivent être omniprésents dans les différents domaines sociaux, économiques et politiques de leur pays d’origine. Que ce soit le cas à distance ou directement dans leur pays», mentionne le ministre, faisant allusion à la société civile relevant de son ministère, mais aussi aux sièges parlementaires de plus en plus occupés par des Marocains ayant grandi sous d’autres cieux. C'est le cas, par exemple, de la député parlementaire marocaine du PJD Nezha Louafi, une maroco-italienne.
Des Marocains d'ailleurs...
La rencontre a également vu la présence d’une militante sahraouie, résidente aux Iles Canaries, qui défend avec ferveur l’intégrité territoriale. Celle-ci espère que la collaboration entre les membres de la diaspora marocaine soit plus forte.
Cette réunion a été organisée pour rappeler les besoins de la communauté, mais aussi pour interpeler l’ensemble des parties de la société marocaine sur la création de deux sessions parlementaires essentiellement destinées à la diaspora. De plus, CAP SUD MRE ayant signé une convention d’engagement de 11 points, avec le parti du PPS le 14 Août 2011 et avec le PJD le 7 septembre 2011 , a rappelé, aux membres du gouvernement présents, la nécessité de commencer à répondre aux engagements pris.
Néanmoins, le point qui fut le plus développé est celui de la problématique de l’autorisation de circulation des véhicules qui est considérée par l’ensemble des MRE comme une confiscation de la liberté d’utilisation de leurs propres biens sur leur territoire en plus d’être une aberration économique.
Il a été répété que les MRE n’avaient pas et ne désiraient pas de privilèges mais plutôt une volonté d’équité fiscale pour participer pleinement à la vie fiscale du Maroc, surtout en période de crise économique.
29/3/2012, Houda Belabd
Source : Yabiladi

L'emploi et le chômage sont les préoccupations les plus importantes pour les Français selon les enquêtes d'opinion. Insécurité et immigration seraient des enjeux secondaires. Pourtant, les choix des votants pourraient bien se faire sur ces questions, selon François Kalfon, secrétaire national délégué aux études d'opinion au PS.
Le drame de Toulouse représente-il le tournant de la campagne que les équipes de Nicolas Sarkozy ont si longtemps attendu et auquel elles n’osaient penser ? Le fameux évènement tant espéré à droite, tant redouté à gauche ? Selon que l’on soit dans les équipes de Nicolas Sarkozy ou celles de François Hollande les interprétations divergent.
Avenue de Ségur, on y voit plutôt une parenthèse, avec une campagne de nouveau dominée par des préoccupations économiques et sociales qui reprendrait désormais ses droits. Le thème de l’emploi reste largement en tête des préoccupations des Français ? C’est d’ailleurs essentiellement de ce sujet avec le pouvoir d’achat dont leurs parlent les Français dans les portes à portes.
Les prévisions au second tour inchangées
Après Toulouse, le thème de l’emploi apparaît bien avec 43% de citations le principal thème de préoccupation des Français dans une récente enquête OpinionWay (51% pour les sympathisants PS et 41 % UMP) tandis que l’immigration n’est citée que par 20% des répondants… Même s’il s’agit d’un sujet fortement clivant puisqu’il est cité par seulement 4 % des sympathisants PS, mais 28% des UMP et 74% des FN.
Alors, dans l’entourage du candidat PS on reste assez confiant. La preuve ? Un François Hollande qui, à moins de 25 jours du scrutin, se situe dans les enquêtes au niveau confortable de 26 et 29 % au premier tour, et surtout entre 53% (CSA) et 55% (TNS) au second tour, constitue un niveau qui demeure exceptionnel. Surtout, le total gauche progresse régulièrement au premier tour grâce (à cause ?) de la progression de Jean-Luc Mélenchon ce qui confirmerait la domination de "l’agenda" économique et social sur les thèmes régaliens chers à la droite comme l’autorité, la sécurité ou l’immigration.
Au PS, on préfère donc replacer la campagne sur les rails de l’économique et du social qui se situent au cœur identitaire des socialistes et qui constituent un terrain bien plus propice pour souligner le caractère "indigent" du bilan de Nicolas Sarkozy sur ces sujets : 1 million de chômeurs en plus, que les hasardeuses déclarations du président-candidat sur "la baisse de la hausse" ne sauraient masquer, une dette alourdie de 600 milliards d’euros ou une désindustrialisation qui s’aggrave.
Car, à l’évidence, malgré une certaine érosion des scores de premier tour, les "photographies" de second tour demeurent si confortables. C’est que le rejet de Nicolas Sarkozy, alimenté par une appréciation largement négative de son bilan, explique largement la convergence d’électorats très différents permettant d’être confiant sur la victoire de François Hollande.
A droite, au contraire on pointe que "la séquence" Toulouse a permis de conforter le fameux "croisement des courbes". Tous les instituts sont désormais d’accord pour décrire soit une égalité au sommet, soit dans une majorité d’enquêtes un Nicolas Sarkozy qui virerait en tête à l’issue du premier tour. La prise de guerre de Toulouse ? + 2 points dans les enquêtes au profit du président-candidat. 2 points qui traduisent une certaine remobilisation des électorats de droite sur la personne du candidat qui a montré dans l’épreuve – et malgré les critiques justifiées sur l’efficacité des services de renseignements – sa capacité à être "un vrai chef" comme on les aime à droite.
Ce désir d’autorité a (re)trouvé une incarnation rassurante en la personne du président de la République, de nouveau en situation de protection, de "capitaine dans la tempête" qui l’avait un peu perdu avec l’accalmie relative sur le front des dettes souveraines. Surtout, après ce succès contre le terrorisme, les électeurs de droite peuvent de nouveau être fiers d’appartenir au camp conservateur.
Toulouse, effet masquant du bilan ?
Sans doute. Et c’est bien sur ce terrain-là que le camp sarkozyste entend capitaliser en continuant à droitiser la campagne pour consolider le socle de premier tour. Et surtout faciliter les reports de voix entre Marine Le Pen au premier tour et Nicolas Sarkozy au second, suivant les recommandations du vieux sorcier Patrick Buisson. Car c’est là la deuxième conséquence de Toulouse : si la victoire estimée de François Hollande au second tour demeure généreuse, la courbe d’évolution des seconds tours est bien sur la voie d’un rééquilibrage (que tous les experts sérieux avaient anticipé). Mais jusqu’où ira-t-il ?
Autre dommage collatéral de cette séquence sécuritaire : François Bayrou qui avec ces déclarations décalées s’ajoutant à la plus faible détermination de son socle électoral est passé du statut de Plan B de la droite à celui moins enviable de… 5e homme de la présidentielle (notamment dans l’enquête BVA). Or ce dégonflement de la bulle du Modem se fait principalement au profit du président-candidat tant le MoDem 2012 est principalement alimenté par des électeurs issus du camp conservateur.
La poussée Mélenchon
Enfin, parmi les proches du président de la République, on dispose d’une lecture légèrement différente de la montée de Jean-Luc Mélenchon. On pointe qu’elle traduit d’abord un manque d’appétence d’électorats pourtant traditionnels du PS comme les classes moyennes qui subissent le déclassement, certains électeurs du non au TCE (traité de fonctionnement de l'Union européenne) ou des enseignants radicalisés dans l’altermondialisme.
On souligne ensuite que cette poussée de Mélenchon, en érodant le score de François Hollande, permet de sécuriser l’avance encore fragile de Nicolas Sarkozy au premier tour. Enfin, sur le terrain politique, on pense que le rééquilibrage à gauche sera l’occasion de pointer les contradictions – voire les incompatibilités – programmatiques et idéologiques supposées au sein de la gauche et on se réjouit d’avance des concessions que le candidat PS devra faire au Parti communiste rebaptisé "Front de gauche" qui ne devraient pas manquer d’effrayer, dans la perspective du second tour, les si précieux électeurs centristes, voire François Bayrou lui-même. Sera t-il condamné à s’allier à Nicolas Sarkozy ?
Si on a pu penser un moment que Toulouse pourrait représenter un tsunami aux conséquences électorales majeures, on sait maintenant que ce n’est pas le cas. Même s'il s’agit sans doute d’un moment clé. Celui où chaque camp peut désormais raisonnablement penser que la victoire est possible… Et qu’elle dépend désormais de la mobilisation et du talent de chaque candidat.
29/3/2012, François Kalfon
Source : Le Nouvel Observateur

Quand Kamal Hachkar, réalisateur du documentaire "Tinghir-Jérusalem : les échos du Mellah", à l'affiche du festival du film sépharade de New York, entend parler pour la première fois des marocains de confession juive, il est, alors, jeune lycéen en France, pays où il a rejoint son père dans le cadre du regroupement familial après avoir quitté son village natal, Tinghir sur les hauteurs de l'Atlas, où il se rend chaque été.
Tinghir, il le vivait comme "un voyage dans le temps" grâce à ses grands-parents qui le ramenaient à ses racines berbères. Et c'est à travers leurs récits qu'il apprend l'été de ses 16 ans que d'autres Berbères étaient de confession juive. La nuit, Il se promenait dans un "monde à jamais disparu, celui des origines, celui du temps où Juifs et Musulmans vivaient ensemble".
Le jour, il suivait leur pas et se rendait dans le Mellah vide de ses habitants, chez le barbier, ou à la rencontre d'autres témoins de cette "altérité juive" pour essayer de comprendre comment "cette présence vieille de 2000 ans a-t-elle pu disparaître du jour au lendemain?", explique-t-il, après une projection-débat organisée dans le cadre de la 16eme édition du film sépharade (22-24 mars).
Il se souvient qu'en lisant +Mille ans et Un jour+ d'Edmond Amran El Maleh, il parvenait à ressentir "cet arrachement à la terre", ces "valises faites à la hâte, les cars, les ports et les aéroports", et se prenait d'une "grande empathie pour ces exilés". Lorsqu'il s'en ouvre à ce grand écrivain, depuis disparu, "il m'a tout simplement répondu que j'aurai pu être ce Juif...".
De ses recherches et de ses "incessants aller-retour" entre la France et le Maroc, sa curiosité se fait plus insistante au point qu'il devient "hanté par la mémoire de ces Juifs absents", décide de mettre de cô té son projet de doctorat en histoire qui "aurait atterri au fond d'un tiroir" et c'est "à la fois impliqué et sans parti pris", qu'il décide de construire son film.
Un film dans lequel il raconte que sa mère a été nourrie au pain "azyme", appelé "Chtoto" en berbère et "mon arrière arrière grand-père a acheté sa boutique dans la kissaria à Israël N'Chya", un marocain de confession juive de Tinghir, "mon père commerçait avec eux tout comme tout le monde ici".
Pour "notre génération, amputée d'une partie de son histoire, il est difficile d'imaginer cette coexistence judéo-berbère: que s'est-il donc passé en l'espace d'une cinquantaine d'années pour que cette réalité bimillénaire soit devenue si inconcevable pour ceux de ma génération?". Et c'est à partir de cette interrogation qu'il va à la recherche des marocains de confession juive, partis dans les années 60 pour Israël, laissant derrière eux un grand vide.
Pour Yaël Bitton, la monteuse du film et cinéaste d'origine marocaine, basée à Paris, ce film de Kamal Hachkar, aujourd'hui 35 ans, est d'autant plus intéressant qu'il est l'un des rares à rapporter cette période de l'histoire des marocains de confession juive à travers des témoignages d'autres Marocains.
Lorsqu'il va à la rencontre de ces "absents", il retrouve des fragments de l'histoire de Tinghir qu'ils ont emportée avec eux et qu'ils ont parfois transmise aux jeunes générations.
De fait, avec David, Aisha, Hannah et bien d'autres "Anciens", qui forment les personnages principaux de son documentaire, Kamal fouille leur mémoire, en extirpe des souvenirs et recompose leur histoire tel un "puzzle dont les morceaux se sont éparpillés à travers le temps et l'espace". Eux-mêmes parfois ne savent pas pourquoi, ils sont partis.
"Beaucoup ont été appâtés par les promesses sans commune mesure avec la réalité qu'ils ont trouvée sur place", dit Shalom Illouz, parmi les derniers à "avoir été arraché à leur terre".
Souvent, c'est sous les tentes qu'ils ont élu domicile, en lieu et place de grandes demeures et commerces laissés derrière eux à Tinghir ou Casablanca. "+Ils+ nous ont dit que tout nous attendait là-bas. On les a crus", se rappelle Hannah, qui raconte, au fur et à mesure que les souvenirs remontent, "les soirées à Tinghir, le Ahidous avec les voisins musulmans. On n'était pas riche, mais on ne manquait de rien.
On était serein", dit-elle, visiblement "fatiguée de cette guerre ici qui n'en finit pas", avant d'entonner, nostalgique, une longue complainte en berbère.
Car quand ils évoquent leur souvenirs, c'est toujours dans la langue de leur pays, le Maroc. "Eux et moi partageons une mémoire commune, nous avons été baignés dans les mêmes récits, les mêmes imaginaires, les mêmes chants", fait observer Kamal Hachkar, qui "veut faire connaître cette histoire singulière du lieu de son origine en ces temps où les replis communautaires sont forts dans le monde" en particulier, en Occident où "il a grandi, et où il est impensable aujourd'hui que des "Juifs et des Musulmans aient partagé un même espace et encore moins une même culture".
28 mars 2012,  Bouchra Benyoussef.
Source : MAP

La société française est de moins en moins ouverte sur l'étranger, et le racisme, la xénophobie et les discriminations ne sont pas des sujets marginaux dans un pays où l'idéal d'égalité et de fraternité est souvent confronté au rejet, relève un rapport 2011 de la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH).
Evoquant le racisme en chiffres, la Commission relève que si en 2011 le nombre d'actes à caractère raciste, antisémite et xénophobe constaté par les services de police et de gendarmerie est en léger recul, le lent et continu mouvement d'ouverture de la société française vers "l'autre" - l'étranger, l'immigré- marque le pas.
"Pour la deuxième année consécutive la tolérance recule, les sentiments xénophobes se diffusent. La persistance d'un tel phénomène, dans un contexte de crise économique qui favorise les craintes et les incertitudes, appelle à rester vigilant", lit-on dans le rapport rendu public.
Les Maghrébins sont les principales victimes du racisme en France et les régions les plus touchées par le phénomène sont l'Ile-de-France, PACA et Rhô ne-Alpes, signale le document. Le racisme antimusulman a augmenté de +33,6% entre 2010 et 2011, les actes antimusulmans ont été au nombre de 38 en 2011, tandis que les menaces antimusulmanes ont été de 117, l'année dernière.
Selon les rédacteurs du rapport, cette augmentation témoigne "témoigne sans doute d'une montée des actes antimusulmans en France", mais elle s'explique aussi en partie par "l'amélioration du recensement des actes commis", à la faveur de la signature d'une convention entre le ministère de l'Intérieur et le CFCM Conseil français du culte muuslman).
La CNCDH invite, à cet effet, les pouvoirs publics français à se montrer particulièrement vigilants face à cette "violence", s'interrogeant sur l'impact que peuvent avoir certains discours politiques ou certains débats nationaux sur l'attitude de certains français vis-à-vis de la population musulmane. "Il est donc nécessaire de veiller à ce que ces différents débats publics n'aient pas pour résultat de faire augmenter des sentiments de méfiance à l'égard de cette religion", a-t-elle prévenu.
Dans un deuxième chapitre de son rapport, la CNCDH s'intéresse au phénomène du racisme dans l'opinion publique, en publiant les résultats d'un sondage CSA (Conseil supérieur de l'audiovisuel)/CNCDH/Service d'information du Gouvernement réalisé du 28 novembre au 5 décembre 2011.
Pour la deuxième année consécutive, le sondage note une augmentation de l'intolérance. "Pendant de nombreuses années on avait constaté un mouvement continu de la société française vers plus de tolérance. Pour la première fois, la CNCDH note deux années de suite que les indicateurs sont inquiétants, que l'intolérance augmente", relève le rapport.
Les analystes estiment cette évolution "particulièrement préoccupante", soulignant notamment une augmentation de la méfiance à l'égard des musulmans, comme l'année dernière, mais de manière "plus marquée".
Il en est de même pour ce qui est du rejet des étrangers de façon générale. Si 51% des personnes interrogées estiment que les musulmans forment un groupe à part dans la société, 59% des sondés estiment qu'il y a trop d'immigrés en France. Pour le CNCDH, cela est un constat d'échec de l'intégration et remet en cause de la possibilité d'un "vivre ensemble" dans la société française.
28 mars 2012
Source : APS

Les Marocains viennent en tête des étrangers non communautaires résidant régulièrement en Italie, indique l'Institut italien des statistiques (Istat).
Au 1er janvier 2011, le nombre d'étrangers réguliers dans la Péninsule a dépassé 3,5 millions, soit une hausse de 14 pc par rapport à 2008, selon cette même source.
Selon les estimations, le nombre de Marocains en Italie oscille entre 500.000 et 550.000.
Dans le classement des communautés les plus nombreuses, viennent ensuite les Albanais suivis des Chinois, des Ukrainiens et des Moldaves, précise l'Istat en observant que le nombre des membres de cette dernière communauté a presque doublé durant la même période (de 81.000 à 140.000).
D'après l'institut, 37 pc des étrangers non communautaires résidant régulièrement en Italie sont présents dans le nord-ouest de la péninsule, 29 pc dans le nord-est et 22 pc dans le centre. Seuls 12 pc vivent dans le Mezzogiorno (sud) qui se profile comme ''terre de passage'', relève la même source.
Près de la moitié de ces étrangers (46,3 pc) ont un permis de séjour à durée indéterminée, affirme la même source précisant que 55,8 pc des ressortissants marocains disposent d'un permis de séjour de longue durée.
En 2010, 600.000 nouveaux permis de séjour ont été accordés dont 60 pc pour motif de travail et 39,9 pc pour motif familial.
Un récent rapport de la Fédération nationale italienne de l'artisanat (CNA) avait révélé que les ressortissants marocains figuraient en tête des entrepreneurs étrangers en Italie dont le nombre total était estimé à 229.000 en
2010.
Avec une part de 16, 4 pc, les Marocains devançaient les Roumains (15, 4 pc), les Chinois (14,7 pc) et les Albanais (10,4 pc), avait précisé le rapport sur ''l'entrepreneuriat étranger en Italie''.
Selon le document, les entreprises étrangères en Italie, dont le nombre a doublé en l'espace de cinq ans, opèrent majoritairement dans les secteurs du bâtiment (37,4 pc), du commerce (34,8 pc), des réparations (9,9 pc) et des manufactures (notamment le textile et le cuir - 4,3 pc).
Ces entreprises représentaient alors 8,5 pc de l'ensemble des entreprises italiennes.
28 mars 2012
Source : MAP

Le Maroc et la Belgique ont signé, mercredi à Rabat, une convention de partenariat portant sur la formation professionnelle de jeunes bruxellois dans les métiers de l'artisanat.
Aux termes de cette convention, des jeunes âgés entre 18 et 30 ans de la région Bruxelles-capitale, d'origine marocaine et non marocaine, bénéficieront de cycles de formation pouvant atteindre trois mois dans une dizaine de métiers d'artisanat marocain.
Ce projet permettra à des jeunes bruxellois, formés dans le domaine de la construction, de bénéficier d'une formation dans le domaine de la Tadelakt, ici au Maroc, a indiqué, dans une déclaration à la MAP, le ministre en charge de la formation professionnelle, de l'action sociale, de la famille et des relations internationales à la commission communautaire française, M. Emir Kir.
Cette convention donne à ces jeunes une possibilité d'avoir une spécialisation, à travers l'acquisition du savoir-faire marocain, a-t-il dit.
Pour sa part, le ministre chargé des marocains résidant à l'étranger, M. Abdellatif Maazouz, a souligné que cette convention constitue une opportunité pour ces jeunes pour réussir une meilleure insertion.
La réunion, tenue à l'occasion de cette cérémonie de signature, nous a permis d'examiner les questions qui intéressent la communauté marocaine en Belgique, notamment en ce qui concerne la formation professionnelle, a précisé à la MAP M. Maazouz.
La convention, a-t-il ajouté, permettra la formation des jeunes dans plusieurs domaines, notamment la construction et l'artisanat, soit des métiers "qui reflètent la culture et la civilisation marocaines".
La convention a été signée, du cô té belge, par M. Emir Kir, et cô té marocain, par MM. Abdelouahed Souhail, ministre de l'Emploi et de la formation professionnelle, Abdessamad Kayouh, ministre de l'Artisanat et Abdellatif Maazouz, ministre chargé des marocains résidant à l'étranger.
28 mars 2012
Source : MAP

« La langue arabe est, sans contredit, l'idiome qui a envahi la plus grande étendue de pays. Deux autres langues seulement, le grec et le latin, partagent avec elle l'honneur d'être devenues langues universelles, organes d'une pensée religieuse ou politique supérieure aux diversités de race;

C’est un nouveau portail de banque à distance, qui permet aux utilisateurs de bénéficier de services aussi bien consultatifs que transactionnels sans avoir à se déplacer en agence.
La souscription à BMCE direct est gratuite et permet aux clients particuliers, professionnels et MRE de consulter gratuitement leur situation financière en temps réel et procéder aux opérations bancaires courantes en ligne : virements, consultations des titres, crédits, avis d’impayés… « la plateforme est dotée d’une interface web pratique qui permet à l’utilisateur de trouver facilement les informations et les fonctionnalités qu’il recherche. Pour faciliter davantage l’accès aux services, en plus d’une assistance technologique dédiée, un guide d’utilisateur et une démonstration interactive sont disponibles en ligne », explique la direction Communication de BMCE Bank. Etant la première entreprise à offrir ce genre de service en ligne, BMCE s’adapte à une génération de clients de plus en plus connectés.
29/3/2012
Source : Marocainsdumonde

Aux termes de la nouvelle exigence proposée, mercredi, par le ministre canadien l'Immigration, Jason Kenney, les immigrants potentiels seraient tenus de faire évaluer et vérifier leurs diplô mes d'études par un organisme désigné, avant leur arrivée au Canada.
En faisant évaluer leurs attestations d'études étrangères avant leur arrivée au Canada, "les travailleurs étrangers qualifiés auront une meilleure idée de la façon dont leurs titres de compétences correspondent au marché du travail du Canada et leur permettront de contribuer pleinement à l'économie, et ce, plus rapidement", a estimé le ministre canadien de la Citoyenneté, de l'Immigration et du Multiculturalisme.
La présente proposition vise à faciliter l'intégration des migrants sur le marché de l'emploi au Canada, qui accueille annuellement quelque 250.000 nouveaux arrivants, dont la majorité sont des "immigrants économiques", soit des travailleurs qualifiés, des investisseurs ou des entrepreneurs.
"Une évaluation préalable à l'arrivée permettrait aux demandeurs de découvrir dans quelle mesure leurs attestations d'études sont comparables aux diplômes canadiens", explique le ministre, estimant que cette mesure "permettra d'éviter l'arrivée de personnes qui ne possèdent pas le niveau de scolarité voulu, et contribuera à régler le problème des immigrants qui, à leur arrivée au Canada, sont incapables de travailler dans leur domaine".
Des milliers d'immigrants se heurtent chaque année à la non-reconnaissance de leurs attestations d'études acquises à l'étranger, et ce, même s'ils ont fréquenté des universités européennes. Selon les chiffres de l'Agence nationale de la statistique, le taux de chômage s'est chiffré à 7,4 % en février au Canada, pays de quelques 34 millions d'habitants.
Le ministre de l'immigration a également saisi l'occasion pour rendre public le Rapport d'étape du gouvernement du Canada sur la reconnaissance des titres de compétences étrangers en 2011, intitulé Renforcer l'économie du Canada.
Bon nombre de cadres formés à l'extérieur du Canada seraient actuellement sans travail ou pratiquent des métiers qui ne sont pas liés à leur formation. Ce sont les difficultés liées, en particulier, à la reconnaissance de leurs diplômes qui empêchent tous ces travailleurs étrangers d'exercer au pays.
29 Mars 2012
Source : Atlas info

Le président-candidat estime que "l'afflux d'étrangers" menace le modèle social français.
Nicolas Sarkozy s'est livré mercredi à une violente charge contre l'immigration en se posant comme le défenseur du modèle social français qui ne "résisterait pas" à un afflux d'étrangers, lors d'une réunion publique dans les Yvelines.
"Il y a un moment où nous devons dire, par souci de l'équilibre de nos comptes sociaux et de la bonne marche de notre système d'intégration, que nous ne pouvons pas accueillir tout le monde", a lancé Nicolas Sarkozy. "Je ne demanderai pas d'efforts aux Français pour rétablir l'équilibre de nos comptes et, dans le même temps, je n'accepterai pas qu'il y ait une immigration qui vienne en France poussée par l'attrait pour nos prestations sociales, parce que notre système social n'y résistera pas", a-t-il poursuivi sous les hourras de ses partisans.
Discours improvisé
"Qu'on ne vienne pas m'expliquer qu'on doit pouvoir faire venir sa famille si on n'a pas un logement décent. Qu'on ne vienne pas me dire qu'on doit pouvoir faire venir sa famille si on n'a pas un salaire pour la faire vivre", a insisté le candidat de l'UMP. "Je n'accepterai pas qu'on fasse venir sa famille si celle-ci n'a pas, préalablement à son entrée en France, fait l'effort d'apprendre le français et de comprendre les valeurs de la République, a également promis le président-candidat. Pensez à la femme cloîtrée dans son appartement par un mari qui ne respecte aucune des valeurs de la République."
Plus tard, dans son discours improvisé, Nicolas Sarkozy a également reproché à son rival du PS François Hollande de ne pas avoir voté le texte de loi sur l'interdiction de la burqa. "Nous ne voulons pas sur les trottoirs de la République française des femmes en burqa, parce que ce n'est pas notre conception de la femme et de l'homme", a-t-il dit. Le chef de l'État s'est défendu de tenir un discours d'extrême droite. "Je ne plaiderai jamais pour la fermeture (...) le discours des extrémistes est un discours de haine et de peur", a-t-il plaidé, avant d'accuser la gauche d'avoir "laissé tomber les quartiers et les banlieues". Mardi soir, à Nantes, Nicolas Sarkozy avait également durci le ton sur l'immigration, mettant notamment en garde contre les effets d'une "vague migratoire incontrôlée".
29/03/2012
Source : Le Point.fr

La Suisse et la Tunisie ont paraphé mercredi à Berne un accord de coopération en matière migratoire. Le texte fixe notamment les fondements de l’encouragement au retour volontaire et les modalités des renvois forcés dans le pays d’origine.
L’accord porte plus généralement sur les domaines de l’entrée, du séjour et de la réadmission. Un protocole d’entente pour un partenariat migratoire, ainsi qu’un accord relatif à l’échange de jeunes professionnels à des fins de formation ont également été paraphés, a indiqué l’Office fédéral des migrations.
Le partenariat migratoire sert de cadre pour une coopération dans tous les aspects de la migration. Il aborde notamment les causes de la pression migratoire et l’impact d’une coopération économique.
Négociations entamées en janvier
En paraphant ces accords, Hafedh Béjar, ambassadeur de Tunisie, et Eduard Gnesa, ambassadeur chargé de la collaboration internationale en matière de migrations au Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), ont bouclé les négociations entamées en janvier dans le cadre du dialogue migratoire entre les deux pays.
Les accords paraphés seront prochainement soumis pour approbation au Conseil fédéral avant d’être formellement signés.
28.03.2012
Source : Actualitésdumonde/ats

L’immigration n’est pas un problème, bien au contraire la France lui est redevable de beaucoup. Elle constitue une richesse.
La partition est bien connue, et aucune élection nationale n’y échappe depuis plusieurs décennies. Après un quinquennat marqué par uneinstrumentalisation outrancière de l’immigration, le candidat-président Nicolas Sarkozy en fait à nouveau son cheval de Troie. Ses dernières déclarations à ce sujet nuisent très gravement à notre pays et constituent un déni de réalité: l’immigration régénère la République et elle est une chance pour la France. En 1987, il y a 25 ans déjà, un colloque avait été organisé à la Sorbonne sur le thème de la France qui s’enrichit des apports multiples dus à l’immigration. Intitulé «La France et le pluralisme des cultures», il apparaît aujourd’hui comme un lointain souvenir.
A l'époque le président François Mitterrand avait déclaré: «Nous sommes tous un peu roumain, un peu germain, un peu juif, un peu italien, un peu espagnol, de plus en plus portugais.» Et il ajouta: «Je me demande si déjà nous ne sommes pas un peu arabes.»
Pour ou contre l'immigration?
A l’époque, dans un essai intitulé «Le creuset français»,l’historien Gérard Noiriel précisait que cette perspective était une manière de se donner «bonne conscience». Un constat qui reste vrai aujourd’hui. Car, d'une certaine façon, il faut être pour ou contre l'immigration. Et tous ceux qui sont pour, démontrent en quoi elle constitue un apport essentiel. Or, toujours selon Noiriel, en matière d’immigration, il ne s'agit pas d’être pour ou contre, et encore moins «de réhabiliter des racines, dévoiler des origines ou exalter l'identité plurielle de la France.»
Il s'agit plutôt, au niveau de lacommunauté nationale qui incarne la république, de considérer l'immigration, non pas comme un problème extérieur, mais comme une question interne à l'Histoire de notre pays. Dans ces conditions, affirmer que l'immigration régénère la République, c'est expliquer ce que la France d'aujourd'hui doit à l'immigration. Ce qui, pour Gérard Noiriel, revient aussi à «donner à des millions d'habitants de ce pays, la possibilité de situer leur histoire personnelle, dans la grande histoire de la Nation française, afin qu'elle y ait une place légitime.»
Dans sa célèbre «Réflexion sur la question juive», Jean-Paul Sartre affirmait que «l’immigréest d’abord un homme que les autres tiennent pour immigré.» Mais qu’est-ce donc qu’un immigré? Dans le langage courant et pour nombre de nos concitoyens, les confusions sont fréquentes entre émigré et immigrés.
Or, si les premiers, comme les travailleurs étrangers, quittent leur pays pour être employés temporairement hors de chez eux, les seconds en revanche nourrissent, même de manière implicite, le projet de s’installer durablement dans le pays d’accueil.
C’est ce qui différencie le travailleur saisonnier, du jeune africain qui est prêt à perdre sa vie pour rejoindre l’Europe en passant par l’Afrique du Nord ou les Iles Canaries. Au milieu des années 1970, feu le sociologue Abdelmalek Sayad affirmait justement que dans les sociétés industrialisées, «c’est le travail qui fait naître l’immigré, qui le fait être ; c’est lui aussi, quand il vient à cesser, qui fait «mourir»l’immigré, prononce sa négation ou le refoulement dans le non-être.»
De l’utilité de l’étranger
Dans l’Hexagone plus qu’ailleurs, immigration et industrialisation sont indissolublement liés. Pour faire face à ses déficits démographiques et suppléer aux faiblesses historiques de son économie, la France a longtemps fait appel à l’immigration. En effet, malgré les progrès techniques réalisés dès le 18e siècle dans le textile et la métallurgie, l’industrialisation a été très lente en France jusqu’aux environs des années 1820-1840.
Cette situation va s’aggraver avec la crise qui suivit la Révolution française et les difficultés de l’Empire. Afin de dynamiser l’industrie française et donner de la souplesse à l’économie, les autorités favorisèrent l’immigration dès le début du 19e siècle. Ils étaient ouvriers agricoles, manœuvres dans les chantiers de construction, ouvriers d’usine employés dans les postes les plus mécanisés et les plus insalubres.
A cet égard, on peut citer les Sardes qui étaient employés dans les savonneries de Marseille. Rajoutons également que, à cette époque, l’agriculture tenait une place très importante en France, et la petite paysannerie était encore prépondérante.
C’était l’ «industrialisation à la française», caractérisée par un enracinement des ouvriers de métier en zone rurale, dans des secteurs comme les mines et la métallurgie. Mais dès le début du 19e siècle, les démographes constatèrent en France un malthusianisme très prononcé. La plupart des familles tenaient à maîtriser leur fécondité pour favoriser l’ascension sociale de leurs enfants, et leur transmettre un patrimoine.
Pour faire face à la pénurie de main d’œuvre, la société Pont-à-Mousson par exemple, allait chercher les ouvriers qu’il lui fallait en Roumanie, en Pologne ou encore en Kabylie. Dans les mines, la sidérurgie, la chimie, l’électrochimie…, les ouvriers-paysans français refusaient alors les travaux pénibles. De plus, la Première Guerre mondiale avait privé l’industrie française d’environ 10% de son personnel.
Immigrés célèbres
Mais l’apport de l’immigration ne peut être limité à ces seuls aspects économiques. L’histoire sociale et culturelle de la France a aussi très largement été nourrie par l’immigration. Patrice de Mac-Mahon, qui était d’origine irlandaise, fut maréchal du Second Empire et président de la Troisième République. Le Baron Haussmann était issu d’une famille allemande. Fils d'un immigré italien, Léon Gambetta opta pour la nationalité française en 1859, il avait 21 ans.
Marie Curie, prix Nobel pour ses découvertes sur la radioactivité était d’origine polonaise. Les philosophes Bergson, Meyerson, Jankélévitch étaient tous d’origine polonaise. Chez les écrivains célèbres, Verlaine avait des ascendances belges, Apollinaire était d’origine polonaise, la comtesse de Ségur était la fille d’un gouverneur général de Moscou, Emile Zola était le fils d’un ingénieur italien. Plus proches de nous, Romain Gary, Joseph Kessel, Emmanuel Bove, Henri Troyat, Georges Perec… étaient d’origine russe. En matière musicale, Jacques Offenbach était d’origine allemande, Joseph Maurice Ravel et Arthur Honegger étaient de parents suisses.
S’agissant du théâtre et du cinéma, Sarah Bernhardt était d’origine néerlandaise. Ariane Mnouchkine est de père russe et de mère anglaise. Yves Montand et Serge Reggiani étaient tous d’origine italienne. Charles Aznavour, Alice Sapritch et Henri Verneuil sont de la deuxième génération de l’immigration arménienne. Tout comme Isabelle Adjani est de la deuxième génération de l’immigration algérienne. Serge Gainsbourg était d’origine russe et Coluche d’origine italienne. En sport, la liste est tout aussi longue : Wizsniewski, Budzinski, Synakowski, Kopa, Di Loro, Di Nallo, Repellini, Platini, Battiston, Bellone, Ferreri, Amoros, Luis Fernadez, Tigana, Touré, Zidane...
Aujourd’hui, dans les universités américaines, les écrivains francophones comme Alain Mabanckou et bien d’autres, sont les meilleurs ambassadeurs de la France. Mais, comme le souligne Gérard Noiriel, ce catalogue à la Prévert n’a d’intérêt que si l’on montre en quoi ces hommes ont influencé la «civilisation française contemporaine».
Sinon, le risque c’est de sombrer dans la thèse rebattue «des capacités d’assimilation de la nation française». Autrement dit, ces apports se seraient fondus dans un creuset français sans remettre en cause une identité déjà fixée, notamment depuis la Révolution française. Or, de nombreux sociologues affirment aujourd’hui, que toutes les sociétés marquées par une immigration massive témoignent ensuite d’une culture pluraliste.
29/3/2012, Christian Eboulé
Source : Slateafrique

INTOX. C’est un cliché qui a la vie aussi dure que l’obsession migratoire du Front national. La France serait un pays ouvert aux quatre vents de l’immigration. Sur BFM TV, le 19 mars, Marine Le Pen a même fait de l’Hexagone le champion européen en la matière : «La France est le pays qui accueille le plus d’immigration de toute l’Europe.» Un propos qui, dans le climat de la campagne, trouve un écho dans le staff de Nicolas Sarkozy. Son conseiller, Patrick Buisson, évoquait récemment dans Le Monde le «déferlement migratoire» dont la France subirai. Hier, à Nantes, Nicolas Sarkozy lui-même parlait de «vague migratoire incontrôlée».
DESINTOX. Il est complexe d’opérer des comparaisons internationales en matière de flux d’immigration, étant donné la diversité des modes de décompte selon les pays. Mais les statistiques existantes infirment totalement l’assertion de la patronne du Front national. L’OCDE publie chaque année des données en se basant sur l’immigration permanente, excluant notamment les étudiants qui n’ont pas vocation à demeurer dans le pays d’accueil. Les dernières statistiques standardisées disponibles, celles de 2009 (les chiffres de 2010 ne seront connus qu’en juin prochain), montrent que le nombre d’immigrés entrés en France (178 700) est inférieur à celui de l’Italie (369 000), de l’Allemagne (197500), du Royaume-Uni (397 900) ou de l’Espagne (334000). Le propos de Marine Le Pen perd encore en pertinence si l’on se fie au nombre d’immigrés accueillis dans chaque pays comparativement à sa population. Le chiffre des entrées légales «permanentes» en France s’élevait en 2009 à moins de 0,3% de la population totale, loin de la moyenne de l’OCDE (0,6%) et de nombreux pays d’Europe. Ainsi, les flux migratoires en Finlande et en Belgique représentaient en 2009 0,35% de leur population respective. Aux Pays-Bas et au Portugal, ce pourcentage s’élève à 0,55%. Il est supérieur à 0,6% pour l’Italie et le Royaume-Uni. Enfin, le Danemark, l’Espagne et la Suède oscillent entre 0,7% et 0,8%. Un regard sur le stock d’immigrés résidant en France achève d’invalider la thèse frontiste. En 2009, on comptait environ 5,3 millions d’immigrés (personnes nées étrangères à l’étranger), soit 8,5% de la population. Cette proportion est inférieure à celle de nombreux pays européens dont les Pays-Bas (11,2%), le Royaume-Uni (11,5%), l’Allemagne (13%), l’Espagne (14,4%) la Suède (14,7%) ou encore l’Autriche (15,6%).
28/3/2012, Cédric Mathlot
Source : Libération

Née en •France dans la région Bourgoin-Jallieu, Saida Akharraze  évolue en équipe nationale féminine française U19. Originaire du Maroc et plus précisément du Souss, • Saida est fière de ses origines et ne cache pas son désir de défendre les émouleurs du Onze national.  Dans cet entretien, elle se présente…Suite

Google+ Google+