vendredi 2 août 2024 19:19

picto infoCette revue de presse ne prétend pas à l'exhaustivité et ne reflète que des commentaires ou analyses parus dans la presse marocaine, internationale et autres publications, qui n'engagent en rien le CCME.

La coopération bilatérale en matière de la politique d'intégration des Marocains résidant en Belgique a été au centre d'une rencontre, mardi à Rabat, entre le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger (MRE), Abdellatif Maâzouz, et le vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères, du commerce extérieur et des affaires européennes, Didier Reynders.

Cette rencontre a été l'occasion d'aborder différents sujets intéressant la communauté marocaine en Belgique, dont le nombre dépasse les 350.000 personnes, a indiqué M. Maâzouz dans une déclaration à la presse, précisant qu'il s'agit, d'une part, d'améliorer leur intégration dans la société belge, et d'autre part, de renforcer les liens qui les attachent à leur pays d'origine.

S'inscrivant dans une série d'entretiens avec les responsables belges, cette entrevue s'est penchée sur la manière de répondre aux attentes des Marocains de Belgique, particulièrement en ce qui concerne les volets culturel, linguistique et religieux, a ajouté le ministre, soulignant qu'il a été également question d'examiner les moyens de bannir les stéréotypes, de développer une meilleure image des MRE et de mettre en valeur les avantages et les points forts de cette communauté.

De son côté, M. Reynders a mis en avant l'excellence des relations maroco-belges, exprimant sa volonté de travailler de manière positive dans le sens d'améliorer le quotidien de cette frange de la population, notamment en ce qui a trait aux aspects culturel et économique.

"Il y a de grands projets de coopération visant à développer l'aspect économique en favorisant l'investissement en Belgique et au Maroc", a affirmé le responsable belge.

Par ailleurs, il a exprimé sa volonté de collaborer avec les responsables marocains en matière d'organisation du culte musulman en Belgique, à travers une formation spécifique, afin qu'il soit bien intégré à la société belge.

Ce entretien intervient après la signature le 28 mars dernier d'une convention avec le ministre en charge de la Formation professionnelle de la commission communautaire française, Emir Kir, portant sur la formation professionnelle de jeunes bruxellois d'origine marocaine ou autre dans les métiers de l'artisanat marocain en vue de faciliter leur insertion dans le marché de travail.

L'entrevue fait également suite à la visite effectuée le 3 avril par M. Maâzouz en Belgique au cours de laquelle il s'est entretenu avec plusieurs responsables belges, notamment la ministre de la culture de la fédération Wallonie-Bruxelles, Mme Fadila Laanan.

10 avril 2012

Source : MAP

Les immigrés et leurs enfants déclarent 2,5 fois plus souvent avoir été discriminés que les autres.

A force d’appeler « populistes » toutes les formations politiques qui, en Europe, flirtent avec l’extrême droite, on finirait par penser que leur semblant de modernité prévaut sur leur (bas) fonds de commerce. La crise est pourtant en train de faire tomber les masques, avec une radicalisation manifeste du discours raciste. Comme en témoignent les sites nés aux Pays-Bas et à présent (aujourd'hui à l'initiative du Vlaams Belang) en Belgique pour inviter la population à la délation contre les immigrés illégaux. Sous le regard bien indulgent des formations conservatrices, pressées sur leur flanc droit. Et en dépit du droit et des valeurs fondantes de nos démocraties.

Ce sont les Pays-Bas qui ont ouvert le ban. Le 8 février dernier, le PVV, le Parti pour la liberté de Geert Wilders qui soutient l’actuel gouvernement de Mark Rutte, a mis en ligne un site sur lequel les citoyens peuvent signaler les « nuisances » soit disant provoquées par les ressortissants d’Europe de l’Est. Roumains, Bulgares, Polonais sont particulièrement visés. Quant aux prétextes invoqués, ils concernent le logement et la concurrence sur le marché du travail. On avait beaucoup glosé sur le fameux plombier polonais lors du référendum de 2005. La Constitution n’a pas été adoptée, mais le vice, lui, est tenace.

Sur le site, les citoyens sont ainsi interpellés à propos des ressortissants de l’Est. « Vous causent-ils des problèmes ? Avez-vous perdu votre emploi au bénéfice d’un Polonais, d’un Bulgare, d’un Roumain ou d’un autre citoyen d’Europe centrale ou orientale ? »

Cette initiative du parti de Geert Wilders a reçu la collaboration (le mot est approprié) de plus de 30 000 « bons citoyens », très réactifs en matière de délation. Le site a aussi rapidement été dénoncée par (heureusement) des milliers d’autres citoyens hollandais, puis par le Parlement européen, le 13 mars.

mardi 10 avril 2012, le parti d’extrême droite flamand, le Vlaams Belang (qui prône l’indépendance de la Flandre), a lancé un site similaire, en s’inspirant du précédent hollandais. http://meldpuntillegaliteit.be . Filip Dewinter, le leader de ce petit parti qui compte tout de même 12 députés et 5 sénateurs, a justifié cet appel à la délation par la présence de milliers d’illégaux dans les grandes villes. Les thématiques invoquées sont toujours les mêmes : travail au noir, criminalité, abus sur les prestations sociales.

Que l’intégration soit bloquée par la crise économique, c’est une évidence. Que l’insécurité et la criminalité soient des problèmes quotidiens aux Pays-Bas, en Belgique et ailleurs, ne fait pas de doute. Mais la question soulevée par la création de ces deux sites est d’une autre nature. Peut-on tolérer, au sein de l'Union, le recours à la discrimination et à la délation ?

10 avril 2012

Source : Sud ouest

Alors que la circulaire Guéant fait encore débat en France, Londres réduit à son tour les possibilités pour les étudiants étrangers de travailler au Royaume-Uni à l'issue de leurs études. Dans un contexte de lutte de plus en plus dure contre l’immigration, cette mesure menace l’attractivité des universités britanniques.

La Grande-Bretagne va-t-elle continuer à caracoler dans le peloton de tête des pays attirant le plus d’étudiants étrangers? Sa deuxième place, juste derrière les Etats-Unis, est aujourd’hui menacée.

D’abord pour des raisons internes: depuis aujourd'hui, les étudiants étrangers non européens n’ont plus droit de rester deux ans dans le pays pour travailler sans avoir à demander un visa de travail, comme c’était le cas sous le mesure Tier 1 (ou "Post-study work"). Cette restriction intervient dans le cadre de la politique de plus en plus sévère de lutte contre l’immigration du gouvernement conservateur.

Les étudiants extra-communautaires représentent les 2/3 des demandes de visas. Ainsi 80.000 étudiants étrangers de moins que les années précédentes devraient être admis à poursuivre leurs études au Royaume-Uni lors de la prochaine année universitaire. Aujourd'hui, sur les 369.000 étudiants non britanniques, 262.000 viennent de pays non européens.

Le prétexte? Selon le gouvernement de David Cameron, faire ses études dans les universités et écoles britanniques serait la principale voie empruntée par les candidats à l’immigration.

Barrières physiques et monétaires

L’adoption de ces mesures ne va pas sans poser problèmes : elles vont réduire les ressources non négligeables retirées par les universités de l’accueil d’étudiants étrangers et notamment de ceux en provenance de pays non européens qui paient des frais de scolarité supérieurs.

Ce manque à gagner est d’autant plus problématique que les facs britanniques doivent faire face aux coupes budgétaires décidées par le gouvernement.

Une grande partie d’entre elles ont ainsi été contraintes d'augmenter considérablement les frais déjà élevés de scolarité. Alors qu’une loi votée au parlement en décembre 2010 leur recommandait de les élever de 3.350 livres (4.000 euros) à 6 000 livres (7.300 euros) par an voire exceptionnellement jusqu’à 9 000 livres (11.000 euros), nombre d’établissements ont opté pour cette limite supérieure.

Ils limitent la casse financière, mais se tirent dans le même temps une balle dans le pied en instaurant une barrière financière souvent rédhibitoire pour des étudiants étrangers.

D’autant que la Grande-Bretagne, qui a longtemps surfé sur la demande de formations en langue anglaise pour attirer les étudiants, n’est plus aujourd’hui la seule à proposer des cursus dans la langue de Shakespeare : les pays du Nord, de l’Est, mais aussi la France, se positionnent sur ce créneau.

Un système "trop généreux"

En Inde, où un grand nombre d’étudiants vont étudier dans les universités britanniques, les candidatures pour la rentrée 2012 ont déjà commencé à chuter par rapport aux années précédentes. Sous le programme Tier 1, les étudiants indiens pouvaient commencer à rembourser leur prêt, et amélioraient leurs perspectives d’emploi pour leur retour dans leur pays d'origine grâce à l’expérience acquise au Royaume-Uni.

Mais selon un porte-parole du ministère de l’Intérieur cité par le Times of India,

Ce programme était trop généreux. Il n’y avait aucune restriction et les gens en abusaient".

Alors que les étudiants internationaux rapporteraient plusieurs milliards d’euros par an à l’économie britannique, le ministre de l’immigration Damian Green estime que "la croissance économique et le contrôle de l’immigration ne sont pas incompatibles".

D’autres programmes pour obtenir des visas de travail existent, mais les critères sont particulièrement restrictifs et la plupart des étudiants ne pourront pas répondre aux exigences, notamment financières.

La Chine en profite

Dans les milieux académiques, on ne manque pas de souligner ces contradictions : comment vouloir d’un côté jouer en première division en vantant les mérites des universités britanniques si, par ailleurs, les pouvoirs publics et les établissements eux-mêmes multiplient les barrières tant physiques que monétaires imposées aux candidats ?

La baisse du nombre de visas, tout comme l’augmentation des frais de scolarité, pourraient également menacer des équipes de chercheurs britanniques dans des domaines aussi cruciaux que les biotechnologies, les sciences informatiques ou l’ingénierie dont certaines sont formées, pour l'essentiel, d’étrangers désormais jugés indésirables!

Les universités britanniques, aujourd’hui en première ligne, ne sont d’ailleurs pas les seules à s'inquiéter. Sur le marché mondial des formations, le British Council prévoit ainsi la fin à moyen terme de la prédominance des pays occidentaux.

La Chine, qui a déjà attiré 165.000 étudiants étrangers en 2010, compte en recevoir 500.000 en 2013. Une de leur principale cible : les étudiants africains qui, faute de visas, politiques sécuritaires obligent, voient se fermer les portes des universités anglaises, mais aussi américaines ou françaises.

6/4/2012, Laurence Estival - Clémence Grison

Source : myeurope

Deux jours après la destruction partielle d’une mosquée dans la ville d’Ajaccio par un incendie islamophobe, Yabiladi a voulu savoir comment vit actuellement la communauté marocaine en Corse et si elle ressentait un certain racisme à son égard. Trois Marocaines Malika, Yasmina et Halima (leur prénom a été modifié), qui se connaissent, mais qui ont trois parcours différents, ont accepté de raconter leur quotidien sur l’île de beauté.

Cela fait 6 ans que Malika a quitté Casablanca pour s’installer à Ajaccio et rejoindre son mari français originaire de Corse. Tous les deux possèdent un commerce. Mais l’incendie raciste qui a brulé une partie de la mosquée d’Ajaccio dimanche soir 8 avril a secoué Malika, un acte raciste qui s’est produit à moins d’un kilomètre de son lieu de résidence.

« I arabi fora ! »

« Ca s’est passé vers les 3 heures du matin, ils [ceux qui ont allumé l’incendie] ont arraché les grilles des fenêtres de la mosquée, et y ont aspergé de l’essence puis ont allumé l’incendie. Ils ont ensuite écrit sur le mûr « i arabi fora », ce qui veut dire en Corse les Arabes dehors », explique Malika. « Je me suis sentie vraiment mal après cet incendie. C’est difficile de vivre ici quand ce genre de choses se passent près de chez toi. Je ressens de la colère et de la peur à la fois », ajoute-t-elle. Malgré l’incendie qui a visé toute la communauté musulmane de la ville, Malika affirme qu’elle mène une vie tranquille en Corse, sans jamais avoir eu un quelconque souci avec la population locale. Elle passe ses journées entières à travailler dans son commerce et rentre tous les soirs vers les minuits. « On vit tranquille ici. Mais ceux qui cherchent les ennuis, les trouvent », lance-t-elle.

Néanmoins, elle avoue que les seules fois où elle a vraiment subi des actes de racisme de la part des Corses, c’était des regards de travers lorsqu’elle marchait dans la rue ou lors de sa recherche d’emploi, emploi qu’elle n’arrivait pas à trouver, parce que, dit-elle, elle est Arabe. Au fil de la conversation, Malika se confie encore plus. Elle avoue qu’elle est actuellement en instance de divorce avec son mari et qu’elle veut rentrer définitivement au Maroc. Le coût de la vie à Ajaccio et le racisme latent ont motivé sa décision. « Si je reste ici à Ajaccio, je n’aurais jamais les moyens de me prendre un appartement toute seule. Il faut compter au minimum un loyer de 5000 dirhams. Je préfère rentrer au Maroc. A ce prix-là, je pourrais manger, boire et m’habiller !», déclare-t-elle en darija.

Bientôt un président arabe !

De son côté, Yasmina, vit en Corse depuis 12 ans. Elle est coiffeuse. Casaouia endurcie, pour elle, ce qui est le plus difficile est de vivre sur une petite île où tout le monde se côtoie et se connait. « J’ai des amis corses et je ne les cherche pas. Tant que je reste digne, ils me respectent. Par contre dès qu’ils parlent en mal des étrangers, je les envoie balader, je leur dis que les étrangers aussi ont le droit d’avoir une vie tranquille et de vivre ici », explique-t-elle. A l’instar de Malika, Yasmina ressent également le racisme à travers le regard des gens sur elle dans la rue et surtout lorsqu’elle est avec une de ses meilleures amies qui porte le voile. « Lorsque je vais avec cette amie dans un café, les serveurs ne vont pas nous servir ou parler en corse entre eux devant nous. J’ai déjà entendu des remarques racistes comme par exemple il y a tellement d’Arabes en France, qu’il y aura bientôt un président arabe », ajoute-t-elle. Yasmina évoque également le fait qu’aujourd’hui, il y a de plus en plus de maghrébins qui réussissent dans leur vie, qui ont des commerces ou des magasins, ce qui attise encore plus la jalousie des Corses.

Une Corse d’origine marocaine

Halima a un parcours totalement différent de Malika et de Yasmina. Elle est née en Corse et a vécu toute sa vie sur l’île de beauté. Et elle en est fière. Son père a quitté le Rif pour s’installer en Corse dans les années 70. Elle connaît bien la population locale. Pour elle, les Corses ne sont pas des gens racistes à la base. Selon ses dires, les Corses les plus racistes sont ceux, qui à l’origine ont quitté la Sardaigne et l’Italie pour s’installer en Corse, il y a des décennies. Elle confie que toute sa vie, elle n’a jamais subi de remarques ou de moqueries racistes vis-à-vis de ses origines.

« Mais depuis les attentats du 11 septembre 2001, j’ai senti que le regard des gens sur les Arabes avaient brusquement changé. Après, ça s'est calmé un certain moment. Mais ça a repris de plus belle, surtout après ce qui s’est passé à Toulouse avec Mohamed Merah. Il y a quelques jours un balayeur étranger s’est fait agressé. J’ai l’impression que tous ces évènements encouragent encore plus les gens à passer à l’action ici », lance-t-elle avec son accent corse.

Elle ajoute également que la délinquance a envahi les rues d’Ajaccio, des rues qui autrefois étaient beaucoup plus sûres. Selon elle, tous les problèmes sociaux que les banlieues de Paris rencontrent actuellement, que ce soit la montée du fondamentalisme religieux ou la ghettoïsation sont des problèmes que va devoir affronter la Corse et qui ne vont qu’accentuer encore plus le sentiment de haine à l’égard des communautés maghrébines de l'île.

10/4/2012, Hanane Jazouani

Source : Yabiladi

Le gouvernement fédéral a annoncé mardi la mise en place d'un nouveau programme d'immigration pour permettre aux personnes exerçant des métiers qualifiés d'arriver au Canada plus rapidement.

Le ministre de l'Immigration, Jason Kenney, a expliqué que le programme, qui cible la main-d'oeuvre dans les domaines de la construction, des ressources naturelles et autres industries similaires, sera lancé plus tard cette année.

« Le gouvernement du Canada reconnaît que notre pays fait face à une grave pénurie dans certains métiers spécialisés. C'est pourquoi nous prenons des mesures concrètes pour remédier à ce problème au niveau national », a déclaré le ministre.

M. Kenney a précisé que ceux qui exercent ces métiers ne représentent qu'un petit pourcentage des immigrants qui arrivent au Canada en vertu du programme actuel de travailleurs qualifiés, ce qui est insuffisant pour répondre aux demandes de l'industrie.

Il a ajouté que les critères actuels d'admission au Canada ciblent davantage les professionnels, ce qui représente un désavantage pour les travailleurs qualifiés.

M. Kenney dit vouloir donner au système suffisamment de flexibilité pour permettre aux entreprises de dénicher les employés dont elles ont besoin.

Ces changements s'inscrivent dans le cadre plus large de réformes d'immigration détaillées dans le budget fédéral du 29 mars dernier.

10 avril 2012

Source : Radio-Canada

Un parti d'extrême droite flamand, le Vlaams Belang, a lancé mardi un site internet s'inspirant de celui lancé aux Pays-Bas par la formation voisine du PVV dirigé par Geert Wilders, pour dénoncer les "illégaux" en Belgique.

Le chef du Vlaams Belang, Filip Dewinter, a justifié cet appel à la délation sur le site http://meldpuntillegaliteit.b par la présence de "dizaines de milliers d'illégaux" dans les grandes villes de Belgique et les problèmes qu'elle provoque selon lui: travail au noir, criminalité, abus sur les prestations sociales. Les faits mentionnés seront communiqués à la police, a-t-il précisé.

Le Vlaams Belang qui prône l'indépendance de la Flandre compte 12 députés et 5 sénateurs mais souffre de la concurrence de la NV-A, un parti populiste qui chasse sur ses terres et réclame également l'indépendance du nord de la Belgique.

L'initiative de M. Dewinter a été dénoncé par le principal mouvement anti-raciste belge.

"Ce point de signalement est parfaitement illégal, M. Dewinter le sait bien. Il veut choquer et provoquer", a ainsi déclaré le directeur du Centre pour l'égalité des chances et de lutte contre le racisme, Jozef De Witte, sur les ondes de Radio 1.

Selon lui, cette initiative rappelle celles prises par les nazis dans les années 1930 ou la Stasi en Allemagne de l'Est.

Filip Dewinter s'inspire du politicien d'extrême-droite néerlandais Geert Wilders, chef du PVV (Parti pour la Liberté), qui a ouvert un site pour appeller les Néerlandais à signaler les "nuisances" qu'ils subissent de la part de ressortissants d'Europe de l'Est ou centrale.
L'initiative a suscité un véritable tollé au sein de l'Union européenne et a été condamnée par le Parlement européen, qui a appelé le 13 mars le gouvernement néerlandais à "condamner" ce site internet.

Le Premier ministre libéral Mark Rutte a refusé de s'exprimer, en soutenant que le site est celui d'un parti, et non celui du gouvernement.
Il a été désavoué fin mars par les députés néerlandais qui ont voté une motion réprouvant le site du parti de Geert Wilders. Les élus députés chrétiens-démocrates, dont le parti (CDA) soutient le Premier ministre libéral Mark Rutte, ont soutenu cette motion, ce qui a été qualifié d'"incohérent" par Geert Wilders.

Le PVV de Geert Wilders, qui compte 23 sièges de députés, ne fait pas partie du gouvernement minoritaire du libéral Mark Rutte, mais il lui assure une majorité avec son soutien à la chambre basse du parlement.

10/4/ 2012

Source : AFP

Un atelier sur le thème: "l'intégration, la citoyenneté et la participation politique" de la communauté marocaine résidant en Espagne sera organisé, les 18 et 19 avril à Cadix (Sud de l'Espagne), à l'initiative de la Fondation des trois cultures de la Méditerranée.

Cet atelier s'intéressera à la question de la participation politique des Marocains résidant en Espagne, tout en se penchant sur les relations bilatérales entre les deux pays et les réformes engagées dernièrement par le Royaume, précise la Fondation dans un communiqué.

Cette rencontre sera une occasion, en outre, d'analyser l'évolution de la migration marocaine en Espagne, ainsi que l'interaction culturelle entre les sociétés des deux pays. Elle verra la participation de sociologues, anthropologues, écrivains, journalistes et universitaires marocains et espagnols qui apporteront leurs points de vues sur ces thématiques.

L'atelier s'inscrit dans le cadre du programme d'activités de l'Observatoire pour la migration et la promotion du dialogue interculturel (MENARA), relevant de la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée et qui a pour mission notamment la promotion des échanges interculturels entre le Maroc et l'Espagne, à travers la recherche, l'information et la formation.

9/4/2012

Source : MAP

Le rassemblement annuel des Musulmans de France au Bourget dans la banlieue parisienne avait cette année un caractère particulier puisque se tenant, en pleine campagne électorale. La surenchère électorale battant son plein, les Musulmans de France ont fait l'objet d'attaques récurrentes …Suite

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Il reste plusieurs semaines pour aller voir à Paris, à la Cité nationale de l’histoire de l’immigration, l’exposition temporaire intitulée «J’ai deux amours»*.

Pour l’exposition «Jai deux amours», Hou Hanru, Evelyne Jouanno et Isabelle Renard, commissaires de l’exposition ont sélectionné 106 œuvres parmi le fonds d’art contemporain du Musée national de l’histoire de l’immigration et imaginé un parcours en cinq thèmes : départ, voyages, circulations, entre rêve et nécessité, frontières : passages et contrôles, vivre ensemble, réinventer son univers. Ces thématiques sont celles du musée, et toutes les œuvres présentées sont la propriété de l’institution qui, parmi ses attributions, collecte la mémoire de l’immigration. Et c’est justement tout l’intérêt de cette exposition de démontrer, présentation des œuvres à l’appui, que l’immigration est vivante et qu’elle a donné, ces dernières années, naissance à une kyrielle d’artistes** qui se sont accaparés leur histoire.

Isabelle Renard, qui nous a fait visiter «J’ai deux amours», est tout à fait claire dans la présentation qu’elle en fait dans le dossier de presse de l’événement : «Les notions de frontières, de territoire, d’exil, de même que l’enrichissement d’existences en mouvement sont au cœur de la démarche d’un grand nombre d’artistes français ou étrangers travaillant pour la plupart en France.» Il s’agit d’«éveiller l’attention et la sensibilité du spectateur sur les questions soulevées par l’histoire de l’immigration».

Le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est réussi. Les artistes exposés nous transportent sans détour dans leur imagination nourrie au réel de la vie de l’immigré, la leur ou celles de leurs aînés. L’immigré, longtemps, a été celui qui n’a pas de parole. Même son chant était réservé à l’entre-soi des cités de travailleurs ou des cafés communautaires. L’immigré n’avait pas de regard, et bien non, la cité nationale de l’immigration démontre le contraire. Dans le mouvement, la descendance de ces générations de voyageurs sait rendre la vue et l’expression aux exilés. L’exil se fait présence. Comme l’écrit Isabelle Renard, «aborder le fait migratoire par le biais de l’art contemporain, c’est envisager un autre type de langage. Non que l’œuvre d’art offre une vérité ou un message plus important que celui de l’historien, du sociologue ou de l’ethnologue. Les œuvres sont des pensées en images, en vidéos, en sculptures».

Dans le même temps, cela replace l’immigration dans la réalité mouvante de la société française, une mouvance qui s’inscrit dans la durée, n’en déplaise aux démangeaisons politiques d’exclusion. En ces temps électoraux, on sort requinqué de cette exposition ; le reste est du domaine de l’indicible, de ce qui ne peut se dire. Le ressenti du visiteur de l’exposition est mis à contribution afin que chacun apporte son regard, sa touche personnelle. Touché dans sa chair par le phénomène de l’immigration, ou simple observateur distant des œuvres, chacun en tout cas ne peut qu’en ressortir ému.

Source : El Watan

Au Maroc, que l'on soit entrepreneur, étudiant en journalisme ou migrant subsaharien en quête d'Europe, chacun a déjà fait son choix pour le second tour de la présidentielle française... De Tanger à Casablanca, tour d'horizon des points de vue sur les différents candidats.

À Casablanca...

À l’école supérieure de journalisme et de communication (ESJC) de Casablanca, la campagne présidentielle française est scrutée à la loupe. Cinq étudiants de deuxième année sont particulièrement attentifs aux arguments des candidats. Et les débats sont loin d’être au niveau de leurs attentes : « Comment a-t-on pu passer autant de temps sur une question aussi futile que l’abattage rituel et la viande halal ? » s’interroge encore Sabrina, qui en veut tant aux hommes politiques qu’aux médias français d’oublier les questions de fond.

« Ici au Maroc, nous sommes lassés d’entendre parler constamment d’immigration, de sécurité et d’islam », ajoute Sarah. Selon elle, la droite n’a cessé de recourir à ces thèmes pour faire peur aux gens. « Dès que j’entends Claude Guéant, j’ai de l’urticaire », ajoute Moustapha. Cet étudiant, originaire du Sénégal, pointe notamment du doigt la fameuse circulaire du ministre de l’Intérieur français, qui limite les possibilités des étrangers diplômés en France d’y obtenir un emploi.

« Deux étudiants marocains de notre école se sont vu refuser le visa pour un échange universitaire à Paris », s’indigne à son tour Sarah, pour qui ces « portes fermées » ternissent durablement l’image de la France auprès des jeunes. Mais les apprentis-journalistes casablancais sont partagés sur les alternatives à Nicolas Sarkozy. « Je regarde les positions des candidats en matière de politique étrangère, sur la construction du Maghreb, mais aussi sur la Palestine », explique Hamza. « Pour le moment, celui qui me plaît le plus, c’est Jean-Luc Mélenchon. Il est honnête et met l’accent sur les travailleurs et la classe moyenne. Et contrairement aux socialistes et à l’Union pour un mouvement populaire (UMP), il ne dépend pas du lobby des grands industriels », estime-t-il.

Un choix bien éloigné de celui de Sabrina : « Je suis plus attirée par un modéré comme François Bayrou, explique-t-elle. Il prend le temps de décrypter les choses… Il n’est pas dans l’excès, comme Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon… » Reste que le candidat socialiste ne suscite guère l’enthousiasme : « François Hollande, c’est un peu un "nounours". On ne sait pas vraiment ce qu’il veut. Il est un peu flou dans son programme, ce n’est pas très rassurant », analyse Moustapha. Comme Sabrina, il le trouve moins bon orateur que Nicolas Sarkozy, dont le programme paraît selon eux plus « structuré ».

Dans un autre secteur d'activité, Adil, patron d’une société industrielle tournée vers l’exportation (400 salariés), penche plus à droite. Sans surprise, il s’attache aux programmes économiques des candidats. « François Hollande sera-t-il capable de réduire le train de vie de l’État ? », se demande-t-il.

La France, premier partenaire commercial du Maroc, a besoin de quelqu’un qui puisse tenir la barre dans les difficultés économiques.

Adil, entrepreneur marocain

« La France, premier partenaire commercial du Maroc, a besoin de quelqu’un qui puisse tenir la barre dans les difficultés économiques », estime-t-il, plus rassuré sur le sujet par Nicolas Sarkozy. Le chef d’entreprise croit aussi déceler un courant « pro-Maroc » à l’UMP, tandis que le Parti socialiste serait « davantage tourné vers l’Algérie ». Une politique étrangère supposée qui le pousse, là-encore, à préférer le président sortant.

« Il a déjà beaucoup fait pour le Maroc », estime-t-il, énumérant les partenariats franco-marocains dans les domaines de l'automobile, du ferroviaire et de l'aéronautique. Pourtant, au premier tour, Nicolas Sarkozy n’aurait pas ses faveurs. « Si j’étais Français, je voterai probablement pour quelqu’un comme Bayrou, plus mesuré que Nicolas Sarkozy sur les questions sociales et l’immigration », indique-t-il. Ceci dit, pour lui, le duel Hollande-Sarkozy est inéluctable au second tour.

À Tanger...

À seulement 25 km de l’Espagne, Tanger est la dernière ville africaine traversée par les candidats à l’exil en Europe. Dans cette cité proche du détroit de Gibraltar, ils sont nombreux, Sénégalais, Ivoiriens, Béninois… à attendre le moment propice pour passer – clandestinement ou non – de l’autre côté de la Méditerranée.

Ismaël, Aboubacar et Richmond, trois Ivoiriens, sont de ceux-là. Pour eux, le débat sur la présidentielle française tourne – logiquement – autour de l’immigration. Nicolas Sarkozy fait l’unanimité contre lui : « J’ai un grand chagrin à cause de Sarkozy et de la France », affirme Ismaël, qui guide des touristes francophones à Tanger, en attendant une « occasion » pour gagner l’Europe.

La France devrait être le seul pays au monde où les Africains francophones se sentent à l’aise, à cause de la dette de la colonisation, de la langue et de son influence chez nous.

Ismaël, migrant ivoirien

« La France devrait être le seul pays au monde où les Africains francophones se sentent à l’aise, à cause de la dette de la colonisation, de la langue et de son influence chez nous. Mais le président Sarkozy nous a mis des bâtons dans les roues en durcissant les conditions d’obtention des visas ! » s’insurge-t-il.

« Comment peut-il vouloir empêcher les mariages mixtes ? L’amour n’a pas de frontières ! » ajoute Richmond. Originaire de la région de Yamoussoukro, ce transporteur routier ne croit pas à la réélection du président sortant.« On voit bien qu’avec la crise économique, il a du mal à gérer la France. Il s’est trop occupé des affaires extérieures – Libye, Côte d’Ivoire - et pas assez des Français. Ils vont lui en vouloir ! », analyse-t-il.

« C’est un va-t’en guerre, il crée la pagaille et divise les gens », poursuit Aboubacar. Ismaël n’est pas d’accord avec ses deux camarades : « Sarkozy a su montrer que son pays pouvait encore peser sur la scène internationale, grâce à sa forte poigne », pronostique-t-il. « Cela ne nous plaît pas à nous les Africains, mais chez lui, cela va payer électoralement, c’est sûr ! »

Les autres candidats, les trois Ivoiriens de Tanger n’en connaissent pas grand-chose. François Hollande ? Ils savent juste qu’il est socialiste, et n’a « pas d’affinité avec l’Afrique », selon eux. François Bayrou et Jean-Luc Mélenchon ? Ils ne les connaissent pas. Ils ont seulement entendu parler de Marine Le Pen, à cause de son patronyme. « Son principal handicap, affirme Ismaël c’est d’être une femme. La France n’est pas prête à se laisser diriger par une présidente, même si elle a du caractère », croit-il savoir…

09/04/2012, Christophe Le Bec

Source : Jeune Afrique

Les travailleurs immigrés n’ont pas tous pu repartir au pays à l’âge de la retraite. Certains vivent toujours dans leur foyer et leur état de santé est parfois préoccupant.

s sont arrivés en France prêts à travailler dur pour pouvoir ensuite retourner au pays avec les signes extérieurs de la réussite. Quarante ans plus tard, à l’approche de la retraite, ou déjà retraités, la plupart occupent toujours les mêmes chambres des foyers pour migrants avec pour certains une santé déclinante.

Dans quelles proportions, personne ne le sait? Pour répondre justement à cette question, le réseau de santé Carmad, soutenu par l’agence régionale de santé (ARS), a décidé de lancer une vaste enquête auprès des résidants de plus de 50 ans dans 14 foyers Adoma pour travailleurs immigrés des Yvelines. Une tranche d’âge loin d’être anodine.

Aujourd’hui, 27% des résidants de ces établissements ont plus de 66 ans, et 13% plus de 71 ans, soit une moyenne de 40% de personnes vieillissantes ou âgées.

Dépister d’éventuels problèmes sanitaires

« La majorité des gens qui sont dans ces foyers sont en rupture sanitaire. La barrière de la langue, l’absence immédiate de médecin, la précarité… en sont les principales raisons, explique Marie-Thérèse Roos, la présidente du Carmad. L’objectif est de faire un bilan de leur santé afin de dépister d’éventuels problèmes sanitaires, puis d’assurer un suivi avec un plan de soins et une aide individualisée. » Pour cela, toute l’équipe, des infirmières, un médecin gériatre, se rend dans les foyers pour une journée de diagnostic.

Une initiative plutôt bien perçue par les résidants. « C’est important de prendre soin de soi », indique Diabé, sénégalais, qui a pris conscience de sa fragilité après un accident du travail en 2001. L’homme se livre volontiers aux examens — prise de tension, dépistage de diabète, tests d’acuité visuelle, saturation… — et au questionnaire qui l’accompagne. Au cours de l’examen, l’infirmière découvre que l’homme est en hypoglycémie. Avec ses deux emplois, il a oublié de manger. « J’ai une famille au pays, je ne peux pas rester sans bosser », indique Diabé avec un grand sourire. Cette consultation permet à un autre résidant de dire que cela fait des années qu’il « ne voit pas de l’œil gauche ».

Certains des hommes auscultés seront adressés à un hôpital de jour pour des examens complémentaires. « Ces gens minimisent énormément leurs pathologies, indique Céline, une des infirmières. J’ai rencontré deux personnes avec des valves cardiaques, un autre avec une jambe quasiment morte et pour eux tant qu’il n’y a pas de signes alarmants ça roule. Aussi, il est important qu’ils se rendent compte qu’ils peuvent être acteurs de leur santé. »

10.04.2012 Véronique Beaugrand

Source : Le Parisien

Pour son discours du Bourget, François Hollande avait demandé à ses plumes une formulation équilibrée pour évoquer à la fois la lutte contre l'immigration clandestine et un effort pour l'intégration

La Fondation Jean-Jaurès a publié, le 5 avril, une étude passionnante qui montre à quel point l'électorat de gauche se divise sur la question des immigrés.

C'est un moment médiatique marquant de la campagne. Sur France 2, le 7 mars, François Hollande est interrogé sur l'affirmation de Nicolas Sarkozy selon laquelle "il y a trop d'étrangers sur notre territoire". La question lui est posée à trois reprises. Et, à trois reprises, le candidat socialiste évite de répondre. De son côté, le chef de l'Etat ne reste ni silencieux ni inerte: il a empêché - pour emplir sa besace en vue de la bataille présidentielle - la droite sénatoriale de retarder l'adoption, au Sénat, du droit de vote des étrangers aux élections locales; il fait du mot "frontière" l'une des clefs de ses discours (voir L'Express du 21 mars 2012); il hisse la réduction du nombre d'immigrés accueillis en France au rang de priorité de son programme.

Que signifie "être de gauche" face aux questions d'immigration? Une étude passionnante de la fondation Jean-Jaurès, initiée par Gilles Finchelstein, apporte des éléments de réponse et explique, du coup, pourquoi François Hollande se comporte ainsi lorsqu'il est à la télévision.

La méthode est originale: un sondage délibératif (chacun est invité à participer à un forum sur Internet pendant deux semaines), réalisé en novembre 2011, auprès de 266 personnes ayant voté, au moins une fois, pour la gauche. "L'"impensé" a longtemps perduré, sur un terrain miné par les représentants d'une droite qui se radicalise", relève Ivoa Alavoine, avocat à la cour d'appel de Paris, qui a rédigé la note de synthèse.

Trouver la bonne formule

La synthèse, précisément, l'électorat de gauche peine à la réaliser, tant il est divisé en deux sensibilités numériquement quasi égales: les "ouverts", pour qui l'immigration est créatrice de richesse et constitue, donc, un besoin pour la France ; et les "ouverts/fermés", qui, tout en étant d'accord avec ces deux assertions, estiment qu'il faut réduire l'immigration.

Les premiers évoquent des positions de principe, qui ont tendance à braquer les seconds, lesquels privilégient une approche pragmatique. "La terminologie généreuse de la gauche non seulement ne convainc pas les "ouverts/fermés", mais elle a tendance à les repousser", pointe Ivoa Alavoine.

Comment sortir du piège? L'étude observe que "les personnes interrogées ont spontanément exprimé des positions extrêmes, voire extrêmement dures. Mais dès qu'un effort [de pédagogie] a été proposé, le débat s'est pacifié" - pas tout à fait le propre d'une campagne électorale.

Comment lutter contre le communautarisme

Autre préconisation, dès lors que les propositions concrètes se révèlent plus consensuelles que les expressions: faciliter une "immigration réussie", quitte à en réduire le nombre. Ce qui passe par l'application à l'ensemble de la population de droits et de devoirs, à commencer par la pratique de la langue française.

D'autres pistes sont évoquées: "admettre qu'une régulation de l'immigration du travail est aujourd'hui nécessaire (sans toutefois préjuger de l'avenir)" - au-delà des artifices oratoires du candidat UMP, une proposition de fond proche de celle de Nicolas Sarkozy; lutter contre le communautarisme, devenu une vraie inquiétude chez les "ouverts/fermés".

Pour son discours fondateur du Bourget, François Hollande avait demandé à ses plumes une formulation équilibrée pour évoquer à la fois la lutte contre l'immigration clandestine et un effort pour l'intégration. Celle-ci, élevée au rang de "défi" dans son discours d'Aurillac, le 22 mars, fait désormais l'objet de propos plus précis de la part du candidat. "Il s'empare réellement du sujet, de la cohésion nationale et, en réalité, de l'image que la France a d'elle-même, ce qui constitue le substrat tacite de la question de l'immigration, s'agissant du moins de la façon dont les discours politiques l'"exploitent"", constate Ivoa Alavoine.

08/04/2012 ? Eric Mandonnet,

Source : L’Express/REUTER (/Benoit Tessier)

Le gouvernement du Canada a décidé d’éliminer l’arriéré des demandes présentées au titre de son principal programme d’immigration économique, travailleurs qualifiés-fédéral afin de créer un système d’immigration souple et efficace qui permettra la création d’emplois et assurera la prospérité du Canada à long terme. Selon le ministre canadien de la Citoyenneté, de l’Immigration et du Multiculturalisme, Jason Kenney, l’arriéré dans le programme des Travailleurs qualifiés du volet fédéral (TQF) constitue un obstacle majeur à la capacité du Canada de répondre aux besoins du marché du travail, lesquels changent rapidement. Le fait d’avoir à traiter des demandes qui remontent à plus de huit ans mine la capacité du ministère à se concentrer sur les nouveaux demandeurs qui possèdent les compétences et les talents dont l’économie du Canada a besoin aujourd’hui.
En vertu de la loi proposée, CIC fermera donc purement et simplement les dossiers des TQF qui ont présenté leur demande avant le 27 février 2008 et sur lesquels un agent d’immigration n’aura pas rendu de décision au regard des critères de sélection au 29 mars 2012. Cette mesure devrait toucher environ 280 000 personnes, si l’on inclut les personnes à charge. Citoyenneté et immigration Canada (CIC) prévoit de rembourser les frais de traitement et de renvoyer les demandes périmées à presque tous les demandeurs qui ont déposé une demande selon les anciens critères d’admissibilité en vigueur avant le 27 février 2008.

Le gouvernement canadien motive sa décision par le fait qu’au cours des derniers dix ans, le nombre de demandes présentées par des TQF a largement dépassé le nombre de places établi chaque année dans le plan des niveaux d’immigration, entraînant ainsi de longs délais de traitement et un arriéré grandissant.

Au Québec, berceau de la francophonie pour les Libanais francophones, la ministre de l’Immigration et des Communautés culturelles a divisé les intéressés en groupes de candidats, la priorité étant donnée à ceux qui auront de meilleures chances de s’adapter sur le marché du travail du Québec. Vous ferez donc partie du groupe 1 si vous ou votre époux qui vous accompagne détenez un diplôme d’un établissement d’enseignement dans un domaine qui vous permet d’obtenir 12 ou 16 points au critère domaine de formation de la grille de sélection des travailleurs qualifiés. Le nombre d’années d’études requis pour l’obtention de votre diplôme doit être au moins égal au nombre d’années requis pour l’obtention d’un tel diplôme au Québec. Ce diplôme a été obtenu moins de cinq ans avant la date de présentation de votre demande. Sinon, vous devez avoir exercé une profession dans un domaine relié à ce diplôme pendant au moins un an, à temps plein, au cours des cinq ans qui précèdent la présentation de votre demande. Ou alors, vous ou votre conjoint qui vous accompagne avez une offre d’emploi d’un employeur du Québec, et cette offre a été homologuée par le ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles.

Quant au groupe 2, un maximum de 14 300 demandes seront traitées entre le 21 mars 2012 et le 31 mars 2013. Vous ferez ainsi partie du groupe 2 si vous êtes dans une des situations suivantes : vous ou votre conjoint qui vous accompagne détenez un diplôme d’un établissement d’enseignement dans un domaine qui vous permet d’obtenir 6 points au critère domaine de formation de la grille de sélection des travailleurs qualifiés. Le nombre d’années d’études requis pour l’obtention de votre diplôme doit être au moins égal au nombre d’années requis pour l’obtention d’un tel diplôme au Québec. Ce diplôme a été obtenu moins de cinq ans avant la date de présentation de votre demande. Sinon, vous devez avoir exercé une profession dans un domaine relié à ce diplôme pendant au moins un an, à temps plein, au cours des cinq ans qui précèdent la date de présentation de votre demande. Ou alors, vous ou votre conjoint qui vous accompagne détenez un diplôme du Québec ou son équivalent qui sanctionne au moins un an d’études à temps plein. Ce diplôme doit avoir été obtenu moins de cinq ans avant la date de présentation de votre demande. Sinon, vous devez avoir exercé une profession dans un domaine relié à ce diplôme pendant au moins un an, à temps plein, au cours des cinq ans qui précèdent la présentation de votre demande.
Si vous faites partie du groupe 3, il est recommandé que vous restiez chez vous.

Le Canada ne prendra chez lui qu’une main-d’œuvre qualifiée et expérimentée, adaptable sur le marché du travail canadien, capable d’abattre toutes les difficultés, obligatoirement bilingue, armée jusqu’aux dents de diplômes professionnels et universitaires, dotée de la santé physique et mentale requise pour affronter intempéries, complications et confusions, ayant la capacité d’autonomie financière de subvenir à ses besoins essentiels durant les premiers mois de l’arrivée tant attendue au Canada.
10/4/2012, Carole G. CHELHOT

Source : L’Orient le jour

Une salle de prière fréquentée par la communauté musulmane à Ajaccio a été "partiellement" détruite dans la nuit de dimanche à lundi par un "incendie raciste", a annoncé le ministère de l'Intérieur.

La Corse victime d'un accès de violence en ce week-end de Pâques. Une salle de prière fréquentée par la communauté musulmane à Ajaccio a été "partiellement" détruite dans la nuit de dimanche à lundi par un "incendie raciste", a annoncé le ministère de l'Intérieur.

Dans un communiqué, le ministère déclare que "le 9 avril 2012 à 2h35, un incendie d'origine criminelle a partiellement détruit une salle de prière fréquentée par la communauté musulmane à Ajaccio. Des inscriptions à caractère raciste ont été découvertes sur la façade de l'immeuble qui abritait ce lieu de culte". Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, "est très attentif à ce que la communauté musulmane ne soit pas stigmatisée et a demandé aux services d'enquête de tout mettre en oeuvre pour identifier rapidement les auteurs de cet acte afin de les mettre à disposition de la justice".

En 2011, 155 actes islamophobes ayant fait l'objet d'une plainte ont été dénombrés par l'Observatoire contre l'islamophobie en France, soit une augmentation de 34% par rapport à 2010, selon son président Abdallah Zekri. Parmi eux, 38 concernent des "actions" (attentats, tentatives d'attentats, dégradations) et 117 concernent des gestes menaçants, des insultes ou des inscriptions à caractère raciste. M. Zekri doit par ailleurs porter plainte jeudi pour une dizaine de lettres de menaces et d'insultes reçues par le Conseil français du culte musulman (CFCM), dont l'Observatoire contre l'islamophobie est une émanation.

09 avril 2012

Source : TF1

Le Dictionnaire de l’immigration en France,  premier  ouvrage  du  genre  en  France, est  un recueil  critique  de  mots  et  de  concepts  que  le  droit,  le  discours  politique,  le  propos ordinaire véhiculent pour nommer et qualifier des personnes et des groupes n’appartenant pas à l’ordre national, ou n’étant pas perçus comme lui appartenant naturellement. Il  y  a peu de domaines de la vie sociale, économique, politique et culturelle où les mots employés vont de  soi.  Le  débat  public  sur  l’immigration  et  les  immigrés, quelle que  soit  leur nationalité,  est  celui  qui,  sans  aucun  doute,  permet  toutes  les  approximations  et  les inexactitudes.

Cet ouvrage se propose donc d’être un répertoire  rigoureux  de mots  à  enjeux, ceux  qui soulèvent des difficultés de définition et des problèmes de compréhension. Expliquer et faire le point sur un thème au carrefour d’une pluralité de disciplines en sciences humaines, telle fut  notre  ambition.  Ce  dictionnaire est  plus  que  nécessaire.  Il est  devenu  une  urgence intellectuelle et scientifique.

Source : Edition-larousse

C’est ce samedi 7 avril que débute la 31ème édition de la semaine culturelle et sportive de l’étudiant étranger au Maroc à la Cité universitaire internationale à Rabat. Un rendez-vous qui prend de la hauteur chaque année. Et le rendez-vous de 2012 n’a pas failli à la règle puisqu’un programme alléchant a été concocté pour le bonheur des spectateurs. Organisée par l’Agence marocaine de coopération internationale (AMCI) en collaboration avec la Confédération des étudiants et stagiaires africains étrangers au Maroc, cette manifestation a pour but de réunir les étudiants de différentes nationalités dans un esprit de fraternité africaine.
Une rencontre qui va bien avec la place qu’occupe le royaume en Afrique où on a coutume de dire que le Maroc est devenu les Nations unies d’Afrique. Un adage que le Directeur général de l’AMCI, M. Imani Youssef, explique bien « C’est un qualificatif qui vient à propos. En effet, au niveau de la cité internationale, nous avons 56 nationalités tandis qu’au niveau de l’ensemble des facultés et des grandes écoles du Maroc, nous avons plus de 85 nationalités représentées. Il est donc vrai que cela constitue une bonne partie de l’ONU. Qu’est ce qui fait cette particularité ? C’est bien la solidarité africaine, c’est la coopération Sud-Sud. Pour nous, l’heure est venue pour que les pays du Sud s’entre aident, de se soutenir. Et c’est ce que fait le Maroc au profit des pays frères et amis du continent ».
Ce sont en effet plus de 9000 étudiants africains et étrangers à majorité africaine, dont plus de la moitié bénéficie d’une bourse d’études octroyée par l’Agence ainsi que, chaque année, environ 1500 nouveaux bacheliers d’horizons différents bénéficiant d’une bourse d’études. Au programme donc de cette manifestation figurent une exposition d’objets d’art traditionnels, des compétitions sportives ainsi qu’un symposium sur « les jeunes et l’Entreprenariat ».
Le programme comprend également des débats, un concours scientifique (mathématiques et littérature), un concours de chant, un concours de génies en herbe et la projection de films africains et documentaires. Créée en 1986, l’AMCI représente un outil souple et efficace d’exécution de la politique de coopération tracée par le gouvernement marocain dans le cadre de la coopération Sud-Sud.
L’intervention de l’Agence s’articule autour d’axes prioritaires relatifs à la formation des cadres, la coopération technique, économique et financière et l’action humanitaire. Quant à la Confédération des Elèves, Etudiants et Stagiaires Africains Etrangers au Maroc, c’est une association à but non lucratif, totalement apolitique, comptant plus d’une centaine de membres représentant plusieurs nationalités africaines différentes. Une initiative à soutenir.
07/04/2012, Mamady Sidibé
Source : La nouvelle T.com

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