lundi 23 décembre 2024 18:43

Maroc Telecom a annoncé une nouvelle baisse substantielle des prix des communications à l'international pour tous les appels fixes et mobiles à destination de l'étranger, et ce à partir du mardi 1-er décembre.

Selon un communiqué de Maroc Telecom parvenu mercredi à la MAP, cette réduction des tarifs permet "au plus grand nombre de ses clients de communiquer davantage et à moindre frais avec leurs proches résidant à l'étranger".

S'agissant des appels émis à partir d'un téléphone fixe, Maroc Telecom offre une baisse de 33 pc sur les tarifs de communication en heure creuse vers toutes les destinations, et de 14 pc sur les tarifs en heure pleine des communications vers les mobiles d'Europe du Nord et du Sud ainsi que d'Afrique du Nord.

Concernant les appels émis à partir des cartes mobiles Mobisud, Maroc Telecom réduit les tarifs d'appel vers toutes les destinations internationales en les alignant sur les nouveaux tarifs appliqués aux communications à partir du fixe.

Le forfait de 30 heures de Phony international passe de 249 dirhams TTC à 199 DH TTC par mois, soit une baisse de 20 pc, ajoute la même source.

Source : MAP

Des universitaires et responsables marocains et espagnols animent, jusqu'au vendredi à Tanger, les 3e  journées de dialogue euro-marocain rentrant dans le cadre des cours d'automne de l'université de Cadiz (Espagne), sur le thème de l'Union pour la Méditerranée (UPM).

Cette rencontre, initiée en coopération avec la Fondation des Trois Cultures et l'Université Euro-méditerranéenne (EMUNI), vise, suivant une approche multidisciplinaire, un échange des idées sur la coopération transfrontalière entre les pays de l'UPM, indique la MAP.

Les participants mercredi à la première journée de ce colloque, organisé dans le cadre de l'Espace universitaire du Détroit (AUE), ont noté que depuis la création de cette union en juin 2008, le Maroc comme l'Espagne ont ressenti la nécessité de jouer un rôle de premier plan dans cette démarche pour éviter de se voir reléguer à une position d' « acteurs passifs » dans la dynamique euro-méditerranéenne de coopération multilatérale.

Outre les questions traditionnelles comme l'immigration et la sécurité, l'UPM s'est proposé d'apporter des visions nouvelles pour promouvoir la coopération dans des domaines tels le développement durable, les autoroutes maritimes et l'environnement, a-t-on affirmé, soulignant que la mise en œuvre  de cette volonté nécessite le renforcement de la coopération multilatérale aussi bien au niveau étatique que décentralisé, rapporte la MAP.

Les intervenants à cette première séance, tenue en présence de l'Ambassadeur d'Espagne à Rabat, du consul général de l'Espagne à Tanger et du président de l'université Abdelmalek Essaâdi, ont également souligné le statut avancé accordé au Maroc dans ses relations avec l'UE.

Ce statut est le fruit des relations privilégiées et de longue date qu'entretient le Royaume avec l'Europe, ainsi que de l'image que le Maroc s'est forgée auprès des partenaires internationaux en tant qu'Etat de droit résolument orienté vers la démocratie et la promotion des droits de l'Homme, a-t-on estimé.

Ces journées d'études se poursuivront jeudi et vendredi avec des interventions et débats notamment autour des relations Maroc-Espagne-UE, du binôme migration/développement et de l'environnement méditerranéen.

Source : La Vie eco

La 1re rencontre du Forum permanent de dialogue arabo-africain sur la démocratie et les droits humains se tiendra du 7 au 9 décembre, au siège de la Ligue des États arabes au Caire (Égypte), afin d'examiner l'impact des flux migratoires dans ces deux régions.

Organisé par l'UNESCO et le Conseil égyptien des droits de l'Homme et placé sous le haut patronage de Suzan Mubarak, Première Dame d'Égypte, le Forum permanent de dialogue arabo-africain sur la démocratie et les droits humains se concentrera sur les migrations dans les régions arabe et africaine. En présence de son Président d'honneur, Abdou Diouf, Secrétaire général de la Francophonie et ancien Président du Sénégal et de son Vice-Président, Boutros Boutros-Ghali, Président du Conseil national des droits de l'Homme d'Égypte et ancien Secrétaire général de l'ONU, son objectif est de fournir aux gouvernements de ces deux régions des informations susceptibles de les aider à élaborer et à mettre en place des politiques plus conformes à la réalité des flux migratoires.

A cette occasion, des experts africains et arabes sur les migrations animeront deux ateliers : l'un intitulé « Politiques nationales sur les migrations - Apporter de la cohérence aux politiques d'immigration et d'émigration en respectant le droit des migrants », l'autre « Migration inter-régionale et accords régionaux sur les mouvements humains ».

La cérémonie d'ouverture réunira, notamment, la Directrice générale de l'UNESCO, le Sous-Directeur général pour les sciences sociales et humaines, le Directeur du Bureau de l'UNESCO au Caire, ainsi que des haut-représentants d'organisations internationales et régionales telles que l'Organisation internationale de la Francophonie, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme, l'Union africaine, le Parlement panafricain, le Parlement arabe de transition, l'Union inter-parlementaire Arabe, l'Union parlementaire africaine, la Commission africaine des droits de l'Homme et des Peuples, l'Organisation arabe pour l'Éducation, la Culture et les Sciences ainsi que l'Organisation islamique pour l'Éducation, les Sciences et la Culture.

Des représentants des institutions nationales des droits humains, d'ONG ainsi que des parlementaires venus d'Afrique et de la région arabe participeront également à ce Forum.

De nombreuses questions, toutes particulièrement pertinentes pour l'Afrique et les États arabes, seront abordées, telles que les migrations de transit, l'intégration et la protection des migrants ; le cadre international légal et normatif des droits des migrants ; leurs droits politiques et ceux du travail ; la ratification et la mise en œuvre de la Convention internationale sur les droits des travailleurs migrants et leurs familles ; l'autorisation de résider, de s'installer, de travailler ou d'acheter des biens immobiliers ; ou encore l'état des politiques régionales pour la gestion des migrations internationales.

Il sera aussi question de la coopération pour lutter contre les migrations irrégulières, de maximiser les opportunités pour les migrants réguliers, de la transition migratoire ratée, des migrations de retour, de la migration circulaire et du refoulement des migrants.

Les participants discuteront également de l'état de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance, avant de conclure ce 1er Forum par l'adoption d'une Déclaration et de recommandations.

Boutros Boutros-Ghali, dans un entretien accordé à SHSregards en septembre dernier, insistait, ainsi, sur « l'importance de démocratiser la mondialisation » et de renforcer « la solidarité Sud-Sud ».

Il s'agira ainsi, durant ce Forum, de s'interroger sur la possibilité de capitaliser sur les bénéfices engendrés et formuler de meilleures politiques ? Quel est le rôle des acteurs non-étatiques dans les processus migratoires ? Devrait-il y avoir des institutions ad hoc telles qu'un forum mondial pour coordonner les efforts de tous les acteurs impliqués ?

Source : L'Unesco

Un mémorandum d'entente a été signé le mardi à Casablanca entre l'Agence nationale des ports (ANP) et l'Autorité portuaire de la ville de Motril (APM), localité du sud d'Espagne, a-t-on appris auprès de la MAP. L'objectif est la création de lignes maritimes entre les ports marocains de Nador et d'Al Hoceima et celui de la capitale de la Costa tropical.

Les deux parties, représentées par leurs directeurs respectifs, Mohamed Jamal Benjelloun pour l'ANP et Angel Diaz Sol pour l'APM, ont convenu de trouver ensemble les moyens nécessaires pour établir des liaisons maritimes entre le nord-est du Maroc et Motril, située dans la province de Grenade. Pour se faire, un comité de suivi permanent a été mis en place pour s'occuper d'un plan d'action et pour assurer le suivi des projets.

La convention signée vise aussi la promotion des ports respectifs et l'échange d'expérience. De même, la mise en place des liaisons entre Motril et cette région marocaine renforcera les lignes déjà existantes entre l'Andalousie et le Maroc en particulier, et entre l'Espagne et le Maroc en général.

Les lignes maritimes déjà existantes entre l'Espagne et les villes de Nador et Al Hoceima sont, Almeria-Nador et Almeria-Al Hoceima. Chaque année de nombreux marocains vivant en Europe utilisent ces lignes maritimes pour rejoindre les côtes rifaines.

Source : Yabiladi

Selon un sondage Ifop, 41 % des personnes interrogées s'opposent à l'édification de lieux de culte musulmans contre 22 % en 2001.

Si les Suisses ne s'étaient préoccupés des minarets, la France les aurait probablement ignorés. Mais une fois le sujet lancé, l'opinion s'est enflammée. Quelque 46 % des Français interrogés par l'Ifop sont favorables à leur interdiction. Près de 40 % les acceptent et 14 % ne se prononcent pas. «Les Français sont partagés, note le responsable du sondage Jérôme Fourquet. Mais la crispation autour de l'islam n'a jamais été aussi forte.»

Ce ne sont plus seulement les minarets qui fâchent, mais bien les mosquées. Seuls 19 % des Français acceptent qu'on en construise si des fidèles les demandent. C'est la proportion la plus faible de ces vingt dernières années. Tandis que le nombre d'opposants a retrouvé le niveau des années 1980. «À l'époque, le Front national émergeait, tout comme SOS-Racisme et les grandes manifestations», rappelle Jérôme Fourquet. En 1989, 38 % des Français refusaient de voir une mosquée près de chez eux. Les décennies suivantes voient ce rejet faiblir. En 2001, y compris après les attentats du 11 Septembre, il ne restait qu'un noyau de 22 % d'opposants. Les autres ayant alors rejoint le camp des indifférents (46 %). «En 2009, avec le retour des tensions, l'opinion s'est radicalisée sur la place de l'islam en France et se prononce clairement contre sa visibilité», analyse Jérôme Fourquet. Quelque 41 % des sondés refusent maintenant la construction d'une mosquée.

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«Comme si vingt ans de droit à la différence ou encore la laïcité positive prônée par Nicolas Sarkozy n'avaient été qu'un discours de surface, sans prise avec le pays», soulève l'Ifop. Le président avait même envisagé de toiletter la loi de 1905 pour permettre le financement public du culte musulman. Tandis que les services de l'État priaient les maires de s'impliquer pour sortir l'islam de lieux de culte insalubres. Or, cette «normalisation» de l'islam voulue par le gouvernement et les élites politiques se révèle brutalement à contre-courant de l'opinion. Le décalage est particulièrement marqué pour les électeurs de Nicolas Sarkozy. Ils sont 48 % à refuser l'édification de mosquées et 55 % à repousser les minarets. Et seulement 25 % (mosquées) et 33 % (minarets) parmi ceux qui ont voté Ségolène Royal ou François Bayrou.

Hormis les professions libérales, les plus jeunes et les plus âgés, tous se montrent réticents. Les ouvriers sont les plus mobilisés. 65 % contestent l'édification des mosquées, suivis par les professions intermédiaires, les artisans et les commerçants. Qu'ils vivent à la campagne ou en ville, les Français s'inquiètent. Et particulièrement dans le Nord-Est et le Sud-Est. L'Ile-de-France est moins crispée.

Sur le site du figaro.fr, près de 49 000 lecteurs ont répondu à la Question du jour de mardi « Faut-il interdire la construction de nouveaux minarets en France ? » pour plébisciter l'interdiction à 73 %. En Allemagne, Der Spiegel a obtenu dans les mêmes conditions 78 % d'opposants aux minarets. Alors même que l'immigration est mieux acceptée en France que dans les autres pays européens, selon les récents sondages, «l'islam inquiète. Il reste perçu comme une religion de conquête», décrypte-t-on à l'Ifop. «Son expansion et ses rites collectifs heurtent le fond catholique de notre société.» Le minaret, même sans muezzin, apparaît comme le symbole «trop voyant» de la présence musulmane en France. (Lire également)

Source : Le Figaro

Le Mazagan Beach Resort d'El Jadida accueille ce mercredi 2 décembre Betty_Batoul. La Belgo-Marocaine y présentera son premier roman, une note d'espoir pour ceux qui l'ont perdu, un livre pour ceux qui pensent que les rêves ne se réalisent pas.

« Un coquelicot en hiver? Pourquoi pas... » est le titre de ce premier livre, dans lequel Betty/Batoul veut donner à ses lecteurs la force de croire en leurs rêves. Le livre parle de son auteur, pour qui la vie n'aura pas toujours été tendre: naissance difficile, enfance et adolescence malheureuse, femme battue. Un personnage meurtri par les multiples coups durs, mais qui va s'accrocher à la seule chose qui lui reste : ses rêves.

Née à Bruxelles d'un mariage mixte belgo-marocain, Betty (Batoul est son prénom marocain) est de retour au Maroc pour présenter son œuvre. « Un coquelicot en hiver? Pourquoi pas... » est le premier d'une collection, à travers laquelle l'auteur abordera ses combats - souvent couronnés de succès - pour la quête du bonheur. Diplômée en informatique, elle termine actuellement une Licence Spéciale en Fiscalité. Elle est également diplômée du Conservatoire en art dramatique. Mère de 4 enfants, elle est passionnée de psychologie.

Source : Yabiladi

Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman, était l'invité du Talk Orange-Le Figaro. Il revient sur le référendum suisse sur les minarets, et l'éventualité d'une loi anti-burqa en France.

Source : Le Figaro

La ville de Marseille abrite du 12 au 14 mars 2010 le salon SMAP EXPO, un espace de rencontre à caractère commercial et culturel, destiné aux Marocains résidant dans les régions de Provence-Alpes-Côte d'Azur (Sud-Est de la France).

Le choix de Marseille pour abriter cette manifestation s'inscrit dans le cadre de la décentralisation que s'est fixée le SMAP.

Des concerts animés par des musiciens marocains et des rencontres-débat traitant des préoccupations des Marocains de l'étranger, particulièrement ceux résidant en France seront aussi au programme.

Le salon est aussi l'occasion d'exposer des offres immobilières spéciales Marocains Résidant à l'étranger.

Source : MAP

Le Maroc est confronté à un manque de ressources humaines hautement qualifiées. Mais il compte parmi les rangs de sa diaspora un nombre assez important de profils qui pourraient l'aider à comble cette carence. Abdellah Boussouf, Secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine résident à l'étranger (CCME) donne son point de vue sur la mise en relation (possible) entre ces compétences marocaines à l'étranger désireuses de s'exprimer au Maroc et les besoins des marchés en ressources du Royaume.

- Yabiladi : Etes-vous convaincu que les compétences des MRE sont nécessaires pour l'accompagnement du développement du Maroc ?

- Abdellah Boussouf : Il est évident de considérer que le Maroc a besoin de toutes ses ressources pour accompagner ses politiques et ses stratégies de développement. Le Royaume n'échappe pas à la problématique de la rareté des ressources face à des enjeux stratégiques. En même temps, il est conscient de la valeur quantitative et qualitative de son potentiel humain. Les différentes stratégies mobilisatrices de ce potentiel comme l'éducation, la recherche ou encore la formation professionnelle, partent du même diagnostic et se proposent de faire face à au même défi. C'est également dans cette perspective que depuis une dizaine d'années, une attention de plus en plus déterminée est accordée aux compétences marocaines résidentes à l'étranger pour contribuer directement aux chantiers ouverts ou encore servir de leviers scientifique, économique, social, dans des secteurs voire des niches nouvellement identifiées.

- La création du CCME s'inscrit-elle dans cette vision ?

- Tout à fait. Investi d'une triple mission de consultation, de veille et de prospective, le CCME est appelé à émettre des avis sur les projets relatifs au cadre règlementaire et législatif sur les orientations et les politiques publiques, ainsi que sur les évolutions prévisibles sur le plan politique, économique, social, culturel et scientifique. Les finalités du CCME sont claires avec l'amélioration des conditions de vie des marocains de l'extérieur, la consolidation de leur exercice plein et entier de la citoyenneté, le raffermissement de liens qui les unissent à leur pays et l'appel à la mise en place d'institutions efficientes.

Sur un plan purement opérationnel, en plus des instances de décision, le CCME est structuré en 6 groupes de travail : Droits des femmes et nouvelles générations, citoyenneté et participation politique, cultures, éducations et identités, administration, droits des usagers, et politiques publiques, cultes et éducation religieuse et diasporas scientifiques, techniques et économiques pour le développement solidaire.

- Le CCME a-t-il planché sur un plan d'action destiné à l'introduction de compétences au Maroc ?

- Dans son programme bi-annuel, deux axes fondamentaux ont été définis sur la question des compétences. Primo. Réfléchir aux obstacles qui pourraient empêcher ce potentiel de s'épanouir au bénéfice du développement du pays. Secundo. Soutenir l'action des associations de l'émigration impliquées dans le développement solidaire.

- Et sur le terrain des constats à ce jour ?

- Notre constat est triple. Il y a une concurrence internationale pour la captation des élites hautement qualifiées dont bénéficient principalement les pays du nord, des mutations radicales qui touchent ces compétences notamment leur féminisation et la transformation de leurs profils socioprofessionnels du à l'élévation du niveau d'éducation. De plus, il faut savoir que ces nouveaux migrants se caractérisent par une faible contribution aux flux des transferts financiers et par le coût conséquent de leur éducation et le coût d'opportunité à savoir la valeur qu'ils auraient créés s'ils étaient restés dans leur pays d'origine.

- Avez-vous mis sur pied une stratégie pour tenter de capter ces profils ?

- La stratégie défendue par le CCME s'articule autour de 5 idées principales. Reconnaître et valoriser la double appartenance de ces compétences. Une reconnaissance qui ne doit pas être contrariée au risque de compliquer leur mobilisation. Développer nécessairement la connaissance sur les diasporas et sur leur implication dans les projets et initiatives de développement en termes de réalisations et de bilans. Réfléchir et mettre en œuvre un partenariat entre acteurs publics et privés pour accompagner les initiatives des compétences scientifiques, techniques et économiques. En enfin, penser à l'environnement des acteurs et à leur accompagnement.

Source : Yabiladi

Un "Guide du Maroc pour Espagnols" a été présenté, mardi à Rabat, lors d'une cérémonie en présence de l'ambassadeur d'Espagne au Maroc, M. Luis Planas Puchades.

Elaboré à l'initiative de la "Casa de Espana" à Tétouan et financé par la direction générale des citoyens espagnols à l'étranger, en collaboration avec le département du travail et de l'immigration de l'ambassade d'Espagne à Rabat, ce guide a été initié pour faciliter aux espagnols résidant au Maroc une meilleure connaissance du pays, de sa réalité sociale et de ses institutions, ainsi que l'accès à toutes les instances de la représentation diplomatique espagnole au Maroc.

Ce Guide, distribué gratuitement, réunit toutes les informations nécessaires sur les formalités administratives que doivent effectuer les espagnols désirant s'installer au Maroc, ainsi que les démarches administratives dont auraient besoin les espagnols souhaitant séjourner dans le Royaume.

Conçu comme un outil d'information pratique et rapide, le guide offre également une panoplie d'informations utiles sur la vie au Maroc, notamment les services consulaires d'Espagne, les départements et les différents centres relevant de l'ambassade d'Espagne à Rabat.

Par ailleurs, ce manuel offre une présentation sur le Maroc, axée entre autres, sur la population, l'économie, les transports, le tourisme, la santé et l'immobilier. Il fournit également des informations sur l'emploi, la création d'entreprises et les différents secteurs de l'économie du pays.

Le "Guide du Maroc pour Espagnols" reflète "le niveau de maturité" qu'ont atteint les relations entre son pays et le Maroc, et qui constituent "un exemple de politique de bon voisinage et de coopération fructueuse", dans différents domaines, notamment économique et culturel, outre la proximité géographique entre les deux pays, a affirmé M. Luis Planas à la MAP.

D'après l'ambassadeur, l'élaboration de ce guide répond également au souci grandissant de quelque "900 entreprises espagnoles" installées au Maroc de mieux connaître le pays, outre l'engouement de quelque "600.000 touristes" qui ont visité cette année le Royaume.

D'autres éditions seront lancées à l'avenir, avec l'introduction d'autres informations et données concernant les activités des entreprises espagnoles établies au Maroc et les sociétés marocaines intéressées par le marché espagnol, a-t-il précisé.

Il s'agit ainsi d'un outil unique et facilement accessible, dont l'objectif principal est de garantir un meilleur séjour au Maroc, tout en contribuant à une meilleure connaissance et à une entente mutuelle entre les deux pays.

Source : MAP

Le Goncourt de la poésie 2009 a été attribué mardi à Paris à l'écrivain et poète marocain Abdellatif Laâbi pour l'ensemble de son oeuvre, a indiqué l'Académie Goncourt dans un communiqué.

Ecrivain de langue française, Abdellatif Laâbi, 67 ans, est l'auteur de nombreux recueils de poésies, de romans et de pièces de théâtre. Il est également traducteur de l'œuvre de plusieurs poètes arabes.

Dans les années 1970, son engagement politique lui a valu une condamnation à dix ans de prison au Maroc, à l'issue de laquelle il s'est installé en France. Son oeuvre poétique est marquée par le soucis de justice et de liberté.

Abdellatif Laâbi est notamment l'auteur de "L'étreinte du monde" (1993), "Mon cher double" (2007) et "Tribulations d'un rêveur attitré" (2008).

Chaque année, l'Académie attribue, outre le Prix Goncourt --la plus prestigieuse des récompenses littéraires en France--, des Goncourt de la poésie, de la nouvelle, de la biographie, et du premier roman.

Source : Le Point

Le CCME célèbre Le Maroc au féminin du 7 au 12 déc. 2009.

De l'indépendance algérienne à l'accession au pouvoir de François Mitterrand, cet ouvrage revient sur une séquence historique fondamentale pour comprendre l'actualité des débats publics autour de l'immigration. Pour ce faire, il propose au lecteur d'adopter le temps d'un livre le point de vue de ces hauts fonctionnaires qui n'ont pas eu nécessairement à « croiser » des travailleurs étrangers pour prescrire un cadre législatif, refuser le financement de logements sociaux, signer des accords de circulation avec des pays d'émigration, ou même couper au montage une émission télévisée sur le racisme pouvant potentiellement « choquer », selon eux, un public français...

Cette enquête s'attache à décrire la contribution de ces « grands commis » mais aussi de ces fonctionnaires plus anonymes à des décisions qui ont marqué tout à la fois l'histoire des politiques d'immigration et l'histoire du militantisme de solidarité en faveur des travailleurs étrangers : circulaires Marcellin-Fontanet de 1972, suspension de l'immigration de 1974, regroupement familial de 1975, lois du retour (Bonnet-Stoléru) de 1977-1979...

S'inscrivant dans une perspective socio-historique, cet ouvrage entend ainsi porter au jour comment ce qui se joue dans le champ du pouvoir peut avoir des effets sur ceux qui, à l'autre extrémité de l'échiquier social, se voient assignés à l'arbitraire du droit des étrangers et à des discours potentiellement stigmatisants.

Sylvain Laurens , sociologue, est maître de conférences à l'université de Limoges. Ses recherches se situent au croisement de la socio-histoire de l'Etat, de la sociologie de l'immigration et de la sociologie des élites. Le REDIMI (Réseau d'études et de documentation sur les migrations) soutient la publication de cet ouvrage.

Source : United Nations Instraw

Fort du succès de ses précédentes éditions, le Forum Horizons Maroc a su se positionner comme un rendez dédié aux compétences marocaines de France et d'Europe. Ce Salon entend s'affirmer dans le domaine du recrutement de marocains à fort potentiel à l'international...Suite

« Le racisme, la xénophobie et la discrimination perdurent en Europe. Les minorités sont la cible de propos haineux, de violences et de discriminations systématiques, surtout sur le marché du travail », constate Thomas Hammarberg, Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe dans son dernier Point de vue qui paraît aujourd'hui.

Il demande aux responsables politiques de prendre plus au sérieux ces tendances néfastes. « Il est nécessaire d'analyser et de traiter les causes les plus profondes de cet échec humain et politique. Notre aptitude à l'échange aura des conséquences pour l'avenir de l'Europe. »

A propos du débat sur l'identité nationale actuel en France et dans d'autres parties de l'Europe, le Commissaire souligne que « ce débat peut être utile à condition de ne pas tomber dans le piège qui consisterait à privilégier une identité unique spécifiant qui elle inclut et, par extension, qui elle exclut ».

« Nous appartenons tous à plusieurs catégories qui ne se limitent pas à notre appartenance ethnique, à notre nationalité ou à nos convictions religieuses. Imposer une identité prétendument unique crée les conditions d'un affrontement sectaire » a-t-il mis en garde.

Rappelant que les relations sociales et le développement économique favorisent l'émergence d'une conception réfléchie de l'identité, le Commissaire recommande l'élaboration de politiques d'intégration fondées sur le pluralisme, la justice et l'égalité des chances.

« Le système scolaire est essentiel pour construire des ponts entre les cultures. Il faut une éducation inclusive, sans ségrégation et qui enseigne le respect de la différence » a-t-il ajouté.

Source : Conseil de l'Europe

L'ambassadeur du Maroc à Ottawa, Mme Nouzha Chekrouni, a appelé la communauté marocaine établie au Canada à être une "force de proposition capable d'asseoir des partenariats bénéfiques et fructueux dans tous les domaines d'activité à même de relever les défis et enjeux" auxquels font face les membres de cette communauté.

Lors d'une rencontre, organisée, dimanche, par la section Ottawa/Gatineau du Congrès Marocain du Canada, à l'occasion de l'avènement de l'Aïd Al Adha, la diplomate a réitéré la disposition entière de l'Ambassade marocaine "à coopérer et à collaborer avec les délégués d'Ottawa/Gatineau et avec toutes les composantes de la communauté marocaine au Canada".

Elle a également appelé tous les acteurs associatifs marocains au Canada à consentir davantage d'efforts afin que le Congrès marocain au Canada et le Centre culturel marocain à Montréal soient parfaitement des espaces de "dialogue, de concertation, du rayonnement du Maroc et de consolidation des relations entre notre pays et le Canada dans divers domaines".

L'ambassadeur a, en outre, saisi cette occasion pour féliciter M. Mark Buro, pour sa réélection à la tête de la Mairie de Gatineau, saluant le "soutien qu'il ne cesse d'apporter à la communauté marocaine, en particulier, et musulmane, en général, notamment à travers sa contribution efficace à la mise en place de projets tels la fontaine marocaine à l'entrée de la maison du Citoyen de Gatineau et du premier Centre culturel et religieux dans la région de Gatineau".

De son côté, M. Mohamed Boukkouri, président de la section Ottawa/Gatineau au congrès Marocain du Canada, a notamment rappelé le processus de la mise en place du Congrès Marocain du Canada, tout en invitant toutes les composantes de la communauté marocaine établie au Canada à "adhérer pleinement aux efforts déployés pour faire réussir cette nouvelle structure communautaire". Pour sa part, le Maire de Gatineau Mark Buro a exprimé ses félicitations à la communauté marocaine et musulmane établie à Gatineau et au Canada, en général, pour la fête de l'Aid Al Adha, tout en mettant en exergue "la contribution importante et efficace de la communauté marocaine de Gatineau au développement économique de cette région grâce à sa formation de haut niveau et de ses compétences très appréciables".

Cette rencontre, tenue à la Maison du Citoyen de Gatineau (Québec), a connu la présence notamment de délégués de la section Ottawa/Gatineau du Congrès Marocain du Canada, des membres de l'Ambassade et de plusieurs membres de la communauté marocaine résidant dans la région d'Ottawa û Gatineau.

Source : MAP

Thème récurrent sur la scène politique italienne, la question migratoire est revenue, au cours des derniers jours, au devant de l'actualité par le fait d'initiatives de la Ligue du Nord (parti de droite participant au gouvernement de Silvio Berlusconi) qui place la lutte contre l'immigration au cœur de son programme.

Ainsi, ce parti a défendu durant plusieurs jours la réduction à six mois seulement de la durée pendant laquelle un travailleur immigré pouvait bénéficier de l'assurance-chômage, avant de se rétracter samedi dernier.

L'amendement proposé en ce sens par la ligue du nord avait suscité de vives critiques dans les milieux de l'opposition de gauche et au sein de l'église, omniprésente en Italie.

"Le seul fait de proposer de limiter un droit comme l'assurance-chômage, à des travailleurs qui y ont contribué, pour la seule raison qu'ils sont nés à l'étranger est aberrant", a dénoncé notamment le quotidien catholique "Avvenire".

Autre sortie ayant suscité de vives réactions, celle prise par le maire liguiste de la ville lombarde de Coccaglio (nord) relative au lancement d'une opération consistant à recenser tous les étrangers de sa commune et à dénoncer aux autorités ceux dont le permis de séjour est arrivé à échéance.

Quelque trois mille habitants de cette ville qui en compte 8000 habitants, sont d'ailleurs sortis dans la rue, samedi, pour protester contre cette opération que le maire Franco Claretti, a baptisée "Noël blanc".

Même le leader de la Ligue du Nord, Umberto Bossi, a accueilli avec réserve cette opération. "Ce n'était pas la peine de l'appeler +Noël blanc+. Parfois la forme fait aussi partie du contenu", a-t-il notamment commenté.

Les élus de la Ligue sont coutumiers des initiatives visant les immigrés. Fin 2007, à Padoue, une ancienne vice-ministre avait fait scandale en promenant un porc sur le terrain d'une future mosquée. A Milan, un conseiller municipal a proposé l'instauration dans le métro de wagons réservés aux Milanais.

La Ligue du Nord, à laquelle appartient le ministre de l'intérieur, Roberto Maroni, avait accueilli avec grande satisfaction l'adoption, l'été dernier, d'un texte durcissant la législation anti-immigration. Le texte considère la clandestinité comme un délit passible d'une amende pouvant aller jusqu'à 10 mille euros et d'une expulsion immédiate.

La ligue se fait l'adversaire, à présent, de propositions du président de la Chambre des députés, Gianfranco Fini, en faveur d'un assouplissement des conditions d'obtention de la nationalité italienne et du droit de vote aux élections locales pour les immigrés légalement installés depuis cinq ans en Italie.

M. Fini, qui a fondé le parti du Peuple de la liberté (PPL) avec M. Berlusconi, estime, pour sa part, que "le grand défi de l'intégration doit être remporté à travers un programme d'extension de la citoyenneté sociale et politique"

Source : Le Matin/MAP

Malte hébergera le siège du bureau européen d'appui chargé d'aider les pays du sud de l'UE dans le traitement des demandes d'asile des migrants débarqués sur leur territoire, a annoncé lundi le ministre français de l'Intérieur Brice Hortefeux.

La décision a été prise "à l'unanimité" lors d'une réunion des ministres de l'Intérieur de l'UE à Bruxelles, a précisé le ministre suédois de l'immigration Tobias Billström, qui présidait la réunion.

"Le bureau d'appui va pouvoir commencer à travailler très vite, dès le printemps prochain", a estimé le commissaire européen en charge des questions de sécurité.

"Il devra se porter au secours des pays les plus sollicités et dont les administrations ne sont pas en mesure de traiter correctement les demandes d'asile", a-t-il précisé.

"Il aura également pour mission de former des experts et de récolter des données sur les pays d'où viennent les demandeurs d'asile", a ajouté le commissaire.

"Nous devons aider les personnes qui sont aux contrôles des frontières et qui doivent traiter les demandes d'asile à prendre des décisions. Ils doivent tous pouvoir travailler de la même façon", a insisté M. Billström.

"Il va maintenant falloir accélérer les travaux pour la mise en place d'un régime d'asile européen commun en 2012", a affirmé la présidence suédoise.

"Les jours de la loterie de l'asile doivent être comptés", a-t-il insisté, en soulignant les disparités dans le traitement des demandes d'asile entre les Etats membres.

"Il faut plus de solidarité entre les Etats et nous devons rapprocher des pratiques aujourd'hui trop disparates", a renchéri M. barrot.

Mais la partie n'est pas jouée, a reconnu le commissaire. "Il y a une appréhension dans de nombreux Etats vis-à-vis de l'Europe de l'asile", a-t-il expliqué.

L'Autriche et le Royaume Uni sont particulièrement réservés à l'idée de devoir se montrer plus solidaires vis-à-vis des pays de l'UE les plus exposés à la pression migratoire, comme Malte.

Plus de 67.000 personnes ont traversé la Méditerranée pour demander l'asile en Europe en 2008, dont plus de la moitié sont arrivées en Italie et à Malte, selon des données publiées par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

Les pays de l'UE ont approuvé sous présidence française un Pacte sur l'immigration et l'asile dont l'objectif affiché est "l'organisation de l'immigration légale, la lutte contre l'immigration irrégulière, le renforcement de l'efficacité des contrôles aux frontières, l'édification d'une Europe de l'asile et la création d'un partenariat avec les pays d'origine et de transit des migrants".

Il favorise l'immigration choisie et facilite le renvoi des immigrants indésirables. Ce qui a valu à l'Europe de vives critiques à l'étranger, en Amérique du Sud ou en Afrique.

Source ; AFP

Préférant agiter d'autres spectres, ceux qui s'intéressent aux musulmans de France sont peu nombreux à s'être penchés sur leur mort, comme si les migrants de confession musulmane pouvaient "vivre" dans ce pays mais ne devaient pas y mourir. L'objet social de la "mort musulmane" deviendrait un sujet "chaud", car on assiste d'année en année à l'augmentation du nombre des personnes âgées immigrées.

En effet, de plus en plus de musulmans sont inhumés en France. Ainsi, ils ont choisi le lieu où ils sont plutôt que celui d'où ils viennent, ce qui n'est pas une "petite affaire" quand on a été partagé entre ici et là-bas. Cette tendance illustre une évolution des mentalités, même si elle ne s'est pas encore substituée à la tendance lourde, à celle qui consiste à envoyer les dépouilles mortelles dans le pays d'origine.

La rareté des carrés musulmans n'explique pas à elle seule ce "retour post-mortum""mythe de retour", l'augmentation des inhumations en terre d'accueil révèle aussi que les musulmans se sentent de moins en moins étrangers en France. Mais encore faudrait-il que toutes les communes de France ne les considèrent pas comme tels. Lorsqu'un musulman exprime le souhait d'être enterré dans la ville où il a habité, son vœu ne peut être exaucé que si le cimetière municipal dispose d'un carré confessionnel, sauf à faire fi des rituels de sa religion qui impliquent le regroupement des sépultures islamiques et leur orientation en direction de La Mecque. Cet aménagement est loin d'être disponible dans toutes les villes. vers la terre des ancêtres. Souvent ce dernier voyage vient suppléer à ce retour fantasmé, toujours évoqué mais rarement réalisé du vivant de l'immigré. La disparition progressive de ce

Les élus se réfugient derrière l'alibi de la laïcité ou un manque d'espace pour justifier l'absence de tels aménagements, pourtant encouragés par trois directives ministérielles datant de 1975, 1991 et 2008 ainsi que par le rapport de la commission Stasi sur la laïcité en fin d'année 2003. Une telle attitude entraîne chez les musulmans de France, qui se retrouvent dans l'impossibilité de concilier leurs convictions religieuses et leur sentiment d'appartenance à la France, un profond sentiment de rejet. "Mêmes morts, ils ne veulent pas de nous", entend-on déplorer. Mais tous les maires ne refusent pas aux habitants de leur commune le droit d'enterrer leurs proches dans le respect de leurs croyances.

A Paris, de tels carrés confessionnels ne semblent pas poser de problèmes. Le cimetière de Thiais (Val-de-Marne) compte de vastes divisions réservées aux musulmans. Les premières divisions islamiques accueillent plutôt les immigrés de la première génération, et évoquent de par leur sobriété les cimetières du Maghreb. Dans les divisions les plus récentes, c'est d'abord le jeune âge de nombreux défunts qui nous surprend et montre que la vie des musulmans de France est plus fragile que les autres. Ce qui frappe ensuite, c'est la présence sur les sépultures de fleurs et d'autres ornements funéraires guère de mise dans les cimetières musulmans, où l'austérité est de rigueur. Les tombes sont surchargées d'épitaphes, de napperons, de peluches et de bibelots "islamisants" (une Kaaba, un Coran ouvert...),. Cette combinaison de traditions et de coutumes d'ici et de là-bas est critiquée par les musulmans orthodoxes ; manifestation surprenante, spontanée, d'une certaine intégration par la terre.

Nous proposons un indice pour mesurer l'intégration des musulmans en France : le lieu d'inhumation, ce choix en dit long tant sur le sentiment d'appartenance de cette communauté à ce pays que sur la volonté de celui-ci de l'accepter. "J'ai réservé une tombe à Thiais... J'ai décidé de me reposer ici, en France, ceci pour donner des racines à mes enfants et mes petits-enfants... et comme ça ils aimeront cette terre", me disait un chibani (vieux) Kabyle. C'est un peu le droit du sol qui s'est inversé.

La création de carrés musulmans dans les cimetières communaux est devenue un enjeu de l'intégration des musulmans en France. Elle est revendiquée par la génération de ceux qui y sont nés. L'inscription territoriale des populations musulmanes passe par les carrés musulmans. Le cimetière est garant du "comme quoi on est là, ici" . Ici, on peut parler d'une "intégration par la mort", qui sanctionnerait une "intégration réelle, achevée", avec des "racines". Dans des villages français, on s'inscrit dans trois lieux et peut être quatre avec l'école républicaine : à la mairie (naissance, mariage, décès), à l'église ou à la mosquée, ou autre lieu, parce que c'est le lieu qui symbolise les rites de passage, et au cimetière. L'histoire d'une famille, d'un individu, passe par ces quatre lieux. Pour le moment, les musulmans ne s'inscrivent pas dans le lieu du cimetière. Ils s'inscrivent par le cultuel (la mosquée), à la mairie (par l'officiel ou l'administratif, le droit de vote aux élections), mais pas (encore ?) par le cimetière.

La présence en France d'une population musulmane stable toujours plus importante pose de façon cruciale la question de cimetières qui seraient réservés aux musulmans : nombre de musulmans tiennent en effet à être enterrés dans des carrés séparés, avec concessions perpétuelles et orientation du corps vers La Mecque. Excepté les deux cimetières musulmans de l'île de la Réunion et celui de Bobigny (Seine-Saint-Denis). Le reste des cimetières musulmans sont des carrés confessionnels au sein des cimetières communaux. Ce ne sont pas des cimetières spécifiques dans des cimetières publics mais des lopins de terrain réservés aux inhumations des populations musulmanes, juives, bouddhistes...

Le nombre de carrée musulmans en France ne dépasse pas aujourd'hui les 70, le plus important est celui de Thiais. L'Ile-de-France regroupe le nombre le plus important (23 carrés). La deuxième région de France où il y a une forte communauté musulmane. Dans ce cimetière, on observe la capacité de la loi 1905 à s'adapter à l'évolution de la société. La seule différence qui caractérise le carré musulman par rapport au reste du cimetière, c'est l'orientation des tombes vers La Mecque. Cependant, nous retrouvons les mêmes expressions et la même architecture que dans le reste du cimetière, les tombes musulmanes n'échappent pas à l'évolution architecturale qui touche les autres cultes.

Pourquoi, dès lors, les analyses portant sur les processus migratoires des migrants dissimulent-elles cet aspect ? Le fait que la mort soit un impensé pour tous, et pour des raisons qui coïncident dans une représentation collective de la migration, explique sans doute ce silence volontaire. La mort immigrée est impensée et impensable, car elle interpelle la société d'accueil qui s'accommode d'une représentation sociale du migrant temporaire. Du coup, un travail sur le migrant malade, accidenté, vieux ou mort ne saurait se poser. Car l'immigré est ici pour travailler.

Si le carré confessionnel devenait obligatoire, ce serait une rupture avec le principe constitutionnel de la laïcité. La règle actuellement en vigueur n'autorise aucune association à acquérir un terrain pour créer un cimetière privé, malgré les demandes déposées par les associations de musulmans. Face à cette situation, les élus locaux se retrouvent dans une" insécurité judiciaire". Un nombre important d'entre eux ne se satisfont pas du recours à ces trois circulaires. En ce sens, la commission de réflexion juridique sur les relations des cultes avec les pouvoirs publics dirigée par Jean-Pierre Machelon préconise de développer des cimetières privés. Il est souhaitable que l'Etat prenne parti sur cet autre aspect de l'intégration des populations musulmanes de France... l'intégration par la mort... sous terre.

Atmane Aggoun est sociologue et chercheur associé au CNRS. Dernier ouvrage paru : " Enquêter auprès des migrants. Le chercheur et son terrain", L'Harmattan, 2009.

Source: Le Monde

Frontalement, les Suisses ont répondu, dimanche 29 novembre, à des questions qui taraudent, à des degrés divers, l'ensemble des pays européens. L'islam est-il compatible avec les sociétés européennes ? Peut-il devenir un élément des identités nationales qui ont forgé le continent ?

En approuvant l'interdiction de construire des minarets, les Suisses ont répondu "non" et il n'est pas certain que d'autres, à leur place, auraient voté différemment. Car même si c'est "l'islamisme" qu'ils prétendent combattre, c'est en réalité la présence même de l'islam sur des terres chrétiennes que les groupes politiques les plus actifs mettent en question.

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© expression publique



Le parti flamand d'extrême droite, en Belgique, et le Parti pour la liberté, aux Pays-Bas, ne s'y sont pas trompés : dès dimanche, leurs responsables ont annoncé leur intention de déposer des propositions visant à interdire la construction de minarets. Il s'agit, pour le député flamand Filip Dewinter, de donner aux musulmans un "signal qu'ils doivent s'adapter à notre manière de vivre et non l'inverse".

En France, la vice-présidente du Front national, Marine Le Pen, ne dit pas autre chose. Se félicitant du vote suisse, elle a demandé aux "élites de cesser de nier les aspirations et les craintes des peuples européens, qui rejettent les signes ostentatoires des groupes politico-religieux musulmans, souvent à la limite de la provocation".

"Signes ostentatoires" : le mot est lâché. Car si l'image de l'islam, dégradée par la violence de l'actualité internationale depuis une décennie, explique en partie les soupçons d'extrémisme accolés aux musulmans à travers le monde, elle ne suffit pas à justifier le rejet de l'islam en Europe. C'est indéniablement la visibilité des musulmans, qui, dans les sociétés européennes, pose problème.

PRATIQUES RELIGIEUSES OSTENSIBLES

Religion aux rituels ancrés dans la vie quotidienne, en termes d'alimentation, de prière ou de tenue vestimentaire, avec le voile pour les femmes, l'islam s'est installé dans des pays marqués par une forte sécularisation et une inexorable déchristianisation. Ces pratiques religieuses ostensibles heurtent d'autant plus qu'elles émergent dans un contexte où la place de la religion jusque-là dominante, le christianisme, n'a jamais été aussi faible.

En outre, l'immense majorité des fidèles musulmans, soucieuse d'adaptation et d'intégration aux sociétés ambiantes, est régulièrement desservie par des groupes intransigeants et revendicatifs, dont certaines demandes (port du voile intégral, refus de la mixité...) semblent exorbitantes aux sociétés qui les accueillent.

Il faut bien reconnaître que, face à ces phénomènes, la communauté musulmane, souvent encore peu organisée, paraît incapable de réguler ces comportements. Les tenants d'un islam européo-compatible ne demandent pourtant qu'à être confortés dans leurs efforts d'intégration par la construction de lieux de culte dignes et la reconnaissance de besoins cultuels et culturels (carrés musulmans dans les cimetières, fêtes religieuses...).

Or, ce ne sont pas les stigmatisations empreintes de populisme, telles que le vote anti-minarets en Suisse ou l'offensive politique anti-burqa en France, qui aideront les "modérés" à faire sereinement accepter l'islam pour ce qu'il est désormais : la deuxième religion d'Europe.

L'exclusion et la discrimination sont, en revanche, les meilleurs terreaux pour un radicalisme, un repli communautaire et une ghettoïsation, potentiellement beaucoup plus explosifs.

Source: Le Monde

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