lundi 23 décembre 2024 11:15

Les représentantes de plusieurs associations de femmes migrantes en Afrique se sont retrouvées, ce week-end à Dakar, pour un débat sur la migration et l'approche genre des questions liées à la situation des femmes établies dans différents pays d'accueil sur le continent.

Le colloque, organisé par le conseil national des Marocains au Sénégal (CNMS) en collaboration avec le collectif des femmes Marocaines en Afrique, a été l'occasion d'initier un débat sur la question de la migration appréhendée sous un nouvel angle.

En effet, il s'agit de femmes en tant qu'acteurs actifs dans la migration sur l'axe sud-sud, un volet souvent oublié dans les débats sur la question de la migration malgré sa forte dynamique qui offre un vaste champ d'investigation sociologique, expliquent les organisateurs de la rencontre.

Intervenant lors de cette manifestation, le directeur de la coopération à la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l'étranger, M. Fouad Benmakhlouf a salué cette initiative qui contribuera à mieux appréhender les questions de la migration en intégrant l'approche genre.

Une telle approche ne peut qu'enrichir le débat positif sur la migration et permettre une meilleure visibilité sur la réalité de la communauté marocaine établie à l'étranger. Et de rappeler, à ce sujet, les efforts déployés par la Fondation, à travers son observatoire, afin de parvenir à des données fiables sur les communautés des MRE dans différentes contrées.

L'objectif fondamental de cette approche de la Fondation consiste à "mieux connaître pour mieux servir les communautés marocaines à l'étranger sans aucune distinction liée aux pays d'accueil", a-t-il assuré.

Pour sa part, Mme Fatima Mouhajir, responsable au ministère chargé des marocains résidant à l'étranger, a rappelé l'importance de l'approche genre dans les débats sur la migration, affirmant que la femme représente désormais presque 50 pc des communautés marocaines à l'étranger.

Si des migrantes Marocaines ont réussi une remarquable intégration dans les pays d'accueil en se hissant brillamment aux devants de la scène politique et associative, tel n'est pas le cas pour de nombreuses émigrées qui se retrouvent dans des situations difficiles, isolées et sans garantie de leurs droits fondamentaux, a-t-elle relevé.

Toute action ou stratégie visant les femmes de la migration doivent cibler la bonne intégration dans les pays d'accueil à même d'assurer leurs pleins droits, a-t-elle insisté, rappelant que son ministère s'emploie actuellement à développer des axes de services au bénéfice des femmes Marocaines établies en Afrique.

Farida Benmahdi, du collectif des femmes en Afrique a donné un bref aperçu sur la migration des femmes dans les différents pays du continent noir, une migration aussi ancienne que celle dans les pays d'Europe.

La situation des femmes établies en Afrique subsaharienne requiert une attention particulière puisque ces dernières sont plus exposées à divers problèmes dont certains sont liés aux droits coutumiers qui ne sont souvent pas conformes aux principes d'égalité et d'équité entre les sexes.

En raison d'un manque cruel en études et recherches sur ce genre de migration sud-sud, la perception des femmes en Afrique se trouve entachée de stéréotypes et de préjugés, a-t-elle soulevé, appelant les différents intervenants dans le domaine de la migration à pallier ce manque d'information en vue de donner une image réelle de la diaspora marocaine dans les pays africains.

De son côté, l'ambassadeur du Maroc à Dakar, M. Taleb Berrada, a rappelé la remarquable percée du Maroc dans le domaine de la promotion de la situation de la femme conformément à l'esprit des conventions internationales des droits humains.

Les avancées du Maroc dans ce domaine font du Royaume un pionnier sur le continent à travers des réformes audacieuses visant à asseoir les principes de l'égalité entre les sexes, a-t-il dit. Et de rappeler, en guise de témoignage sur l'actuelle situation de la femme au Maroc, la forte participation des femmes sur la scène politique et une présence remarquable sur les différents fronts du développement.

La communauté marocaine établie au Maroc compte parmi les plus anciennes et fait figure de pionnière au niveau du continent africain, a-t-il souligné. Et de relever l'exemplaire intégration de cette communauté à travers une importante implication dans les différents secteurs d'activité, s'érigeant ainsi en acteur actif dans le développement du Sénégal.

La manifestation a connu la participation de femmes marocaines établies en Tunisie, au Sénégal, en côte d'ivoire, au Gabon et en Mauritanie. Des marocaines s'activant dans le domaine associatif en France, en Hollande et en Italie ont été également présentes à cette rencontre pour croiser les points de vue sur la migration au féminin.

Plusieurs thématiques ont été au menu du débat de cette rencontre. Il s'agit notamment de "l'histoire, le contexte et l'environnement socio-juridique pour la migration féminine", "Les identités féminines, conflits et rapports sociaux", "Les femmes de l'immigration, citoyenneté et démocratie" et "La sphère économique et développement durable".

Experts en droit et juristes ont appréhendé lors de cette rencontre la question du statut personnel entre pays d'origine et les législations des pays d'accueil compte tenu de la forte présence des mariages mixtes dans la migration féminine.

Source : MAP

Suite à une mise à jour de l'édition 2009 de son rapport sur l'émigration et les transferts des expatriés (Migration and Remittances FactBook), La Banque mondiale (BM) a estimé que cette année, le Liban devrait recevoir en transferts de sa diaspora quelque 7 milliards de dollars. Cette somme représente 22 % de l'ensemble des transferts des expatriés vers le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord et dont le volume devrait être de l'ordre de 32,2 milliards de dollars cette année.
La Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) avaient prévu une chute de 12 % des transferts des expatriés libanais vers leur pays d'origine, du fait de la récession qui a frappé de plein fouet l'économie mondiale, et notamment les pays du Golfe. Néanmoins, après l'écoulement de dix mois, il s'est avéré que les transferts des expatriés destinés au Liban sont demeurés solides tout au long de l'année, et n'ont que très légèrement reculé, baissant de 2,5 % par rapport au record de 7 180 millions de dollars enregistrés en 2008, selon les chiffres cités par le Lebanon Weekly Monitor, bulletin économique hebdomadaire de la Bank Audi.

L'ensemble des 210 pays inclus dans le rapport de la Banque mondiale ont enregistré une chute des transferts de leurs expatriés. Le Liban a été l'un des rares pays à voir cette baisse ne pas dépasser le seuil des 3 %.

De plus, la baisse des transferts des expatriés libanais a été inférieure à celle enregistrée par l'ensemble de la région. Le rapport de la Banque mondiale indique en effet que les études empiriques suggèrent que les transferts des expatriés vers le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord ont dégringolé de quelque 20 % au cours de la première moitié de l'année.

À titre comparatif, les transferts des expatriés vers la tranche supérieure des pays à revenu intermédiaire ont reculé de 9,9 %. À l'échelle mondiale, ces transferts ont diminué de 5,3 %.

À l'échelle régionale et en termes de volume des transferts des émigrés, le Liban est arrivé second sur 12 pays du Moyen-Orient observés par la Banque mondiale. L'Égypte a raflé la première position du classement avec 7,8 milliards de dollars de transferts en 2009. Sur le plan mondial, le Liban a obtenu la 16e position sur 210 pays, selon le même critère.

En termes de ratio des transferts des expatriés au produit intérieur brut (PIB), le Liban est arrivé premier dans la région et 7e dans le monde avec un ratio de 21,4 %. Ce résultat reflète l'ampleur et la solidité des transferts des expatriés libanais vers leur pays d'origine relativement à la taille de l'économie et à la population du Liban.

Le rapport de la Banque mondiale indique que les transferts des expatriés vers la région en 2008 et 2009 ont été sévèrement affectés par la crise financière mondiale. Néanmoins, en 2008, le Liban a vu les transferts de ses expatriés qui lui étaient destinés bondir de 24 % par rapport aux 5 769 millions de dollars enregistrés en 2007, s'élevant à 7 180 millions de dollars. En 2006, le pays avait reçu de ses émigrés quelque 5 202 millions de dollars, contre 4 924 millions de dollars en 2005 et 5 592 millions de dollars en 2004.

La croissance des transferts des expatriés libanais en 2008 et la faiblesse de leur recul en 2009 peuvent être imputées à deux facteurs. Il s'agit en premier de la résilience dont a fait preuve l'économie libanaise face à la turbulence financière mondiale et qui a encouragé les émigrés à rapatrier une partie de leurs capitaux. De plus, il semble que peu de Libanais ont perdu leurs emplois à l'étranger et notamment dans le Golfe du fait de la crise mondiale. Les expatriés libanais sont en effet souvent qualifiés alors que les licenciements dans le Golfe ont surtout touché la main-d'œuvre non qualifiée.

À la lumière de ces constats, il convient de souligner que les transferts des expatriés contribuent activement à la croissance du PIB du Liban, ces flux étant une source de financement importante pour l'économie libanaise. D'habitude, ces sommes étaient utilisées par les familles des expatriés pour financer la consommation de biens et services de première nécessité. Il semble toutefois que cette tendance a changé au cours des dernières années, les transferts des expatriés étant de plus en plus utilisés pour financer des achats de logements et de terrains.

Source : L'Orient - Le Jour

Séminaire "Marocaines d'ici et d'ailleurs-2ème édition"


"Féminisation de la migration : dynamiques

internationales et spécificités marocaines"

Marrakech - les 18 et 19 décembre 2009


Abonnez-vous aux flux RSS 2.0 des rubriques du CCME en cliquant sur les icônes correspondantes :

 

RSS général
Le Conseil
Le Président
Le Secrétaire Général
Presse et Migration
Actualités
Evènements
Partenariats

 

Fidèle à ses objectifs depuis son inauguration en avril 2009, «Darkoom»,la maison des cultures maroco-flamande, organise durant le mois de novembre en Belgique un riche panel d'activités culturelles et artistiques où prendront part notamment écrivains, altistes, musiciens et cinéastes des deux pays. Dans ce programme, Darkoom met en tête d'affiche le cinéma marocain pour donner un aperçu sur l'évolution du 7e art national à travers ses réalisateurs.

Deux productions sont ainsi programmées dans les salles bruxelloises le 10 novembre: Casa Négra de Nourredine Lakhmari et Les barons, premier long métrage du Belgo-marocain Nabil Ben Yadir. La projection de «Casa Négra» sera suivie d'un débat entre le public et le réalisateur. Côté littérature, des écrivains marocain set belges, flamands en l'occurrence se rencontreront du 13 au 15 novembre à Anvers et Bruxelles pour poursuivre un débat diversifié récemment lancé au Maroc dans le cadre d'une caravane, Da 11s le domaine de la musique, le Palais Bozar abritera le 19 courant un concert de Jil Jilala qui sera précédé d'une table-ronde sur «les voix des années soixante-dix au Maroc et le renouveau des styles musicaux traditionnels»

Source : Le Soir Echos du 9/11/2009

Plus de 5.000 travailleurs immigrés sans-papiers sont en grève dans 1.253 entreprises essentiellement dans le BTP, le gardiennage et la restauration pour demander leur régularisation, selon le dernier décompte donné vendredi par la CGT.

"Une quarantaine de sites sont occupés, ça tourne", a précisé Francine Blanche, secrétaire confédérale du syndicat qui encadre leur mouvement.

Le mouvement a été lancé mi-octobre par les sans-papiers, essentiellement africains, qui demandent une circulaire élargissant le champ des régularisations et dénoncent les différences de traitement de leurs dossiers selon les départements.

Quatre réunions ont déjà eu lieu entre les représentants syndicaux et le ministère de l'Immigration. Sont notamment demandés l'abaissement de la durée de séjour en France de cinq à trois ans pour la régularisation, l'entrée dans le dispositif des personnels de sécurité et la prise en compte du travail au noir.

Ces deux derniers points demandent une intervention des ministères du Travail et de l'Intérieur et risquent donc de retarder l'élaboration d'une nouvelle circulaire, précise une source proche du ministère.

Même si une nouvelle réunion est prévue la semaine prochaine, la CGT entend maintenir la pression.

"Quand un site est évacué, un autre site le remplace, c'est ce qui s'est passé ce matin où les sans-papiers qui occupaient l'agence d'interim Crit près de la gare Saint-Lazare depuis plus de trois semaines ont dû en partir et sont allés immédiatement occuper une agence Manpower à Courbevoie", a précisé Mme Blanche.

Elle dénonce certaines évacuations comme celle, lundi, du chantier de rénovation de la tour First, ex-Axa, occupée par environ 350 grévistes sans papiers "sur simple réquisition de la préfecture, et sans décision de justice, alors que certains des grévistes avaient des badges prouvant qu'ils travaillaient bien sur ce chantier".

"Le droit de grève chez leur donneur d'ordre leur est dénié", a-t-elle estimé.

Au-delà du « phénomène sans-papiers », c'est la première fois qu'une grève aussi importante a lieu dans la sous-traitance", a-t-elle fait remarquer.

Source : AFP

Les associations marocaines en Espagne ont affirmé leur totale adhésion au discours adressé par SM le Roi Mohammed VI à la Nation, vendredi à l'occasion du 34ème anniversaire de la Marche Verte, et aux efforts visant à mettre fin aux complots des ennemis de l'intégrité territoriale du Royaume.

Représentant les Marocains établis dans différentes régions espagnoles, ces associations ont exprimé, dans des communiqués parvenus dimanche à la MAP, leur disposition à défendre la marocanité du Sahara et à déjouer les manœuvres et complots des adversaires de l'intégrité territoriale du pays, se félicitant du contenu du discours du Souverain.

Ainsi, la Fédération des entités culturelles catalanes d'origines marocaines (FECCOM), qui rassemble un nombre important d'associations marocains dans cette région d'Espagne, a qualifié le discours royal d'"historique et franc".

Le président de la FECCOM, Mohamed Chaib, qui est également membre du Parlement catalan, a souligné que le Royaume confirme, à travers l'initiative d'autonomie des provinces du Sud, sa ferme volonté de garantir "une vie décente et juste" pour ses fils d'origine sahraouie.

Il a ajouté que la détermination du Maroc d'accorder aux provinces du Sud une place de choix en matière de régionalisation avancée démontre clairement sa volonté d'aller de l'avant dans la consolidation de la démocratie, la décentralisation et la bonne gouvernance locale.

L'Association des travailleurs immigrants marocains en Espagne (ATIME), qui compte plusieurs sections dans les régions espagnoles, a noté que le discours royal, marqué par la clarté et la franchise, a apporté de nouvelles orientations relatives à la question du Sahara marocain, mettant en valeur le rôle que peut jouer la communauté marocaine vivant en Espagne pour la défense de la cause nationale au sein de la société espagnole.

Le président d'ATIME, Kamal Rahmouni, a plaidé pour une large adhésion et mobilisation de la communauté marocaine en Espagne pour faire face aux ennemis de l'intégrité territoriale du Royaume.

L'ONG marocaine CODENAF (Co-développement avec l'Afrique du nord) a relevé, elle aussi, que l'initiative marocaine d'accorder une large autonomie aux provinces du Sud constitue "une solution avancée" à la question du Sahara, appelant à la libération des populations sahraouies séquestrées à Tindouf pour leur permettre de regagner la mère-patrie.

Mohamed Bentrika, président de CODENAF à Almeria (Sud), a indiqué que les Marocains sont unanimes à souligner que le discours royal a été marqué par "la fermeté et la clarté", saluant l'appel lancé par SM le Roi aux instances politiques et acteurs de la société civile pour accomplir leur mission de défense de la cause nationale et d'enracinement des valeurs de citoyenneté.

De son côté, l'Association de l'union des Marocains aux Iles Baléares a affirmé sa disposition à défendre l'intégrité territoriale du Royaume qui constitue la première cause de l'ensemble des Marocains sans exception.

Le président de cette association, Youssef Jouahri, a exprimé son appui total au contenu du discours de SM le Roi à l'occasion du 34ème anniversaire de la Marche verte, réaffirmant la mobilisation des Marocains vivant aux Iles Baléares pour la défense de la marocanité du Sahara et en faveur de son développement.

L'Association marocaine "Adib Biladi", qui est basée à Reus (Catalogne-Nord est), s'est félicitée du contenu du discours royal, notamment en rapport avec la régionalisation, la restructuration du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes (CORCAS) et la mobilisation en faveur de la défense de la question de l'intégrité territoriale du Maroc.

El Hassan Jeffali, président de l'association, a affirmé que l'initiative marocaine d'autonomie des provinces du Sud constitue la solution idoine pour clore le dossier du Sahara et contribuer à l'édification d'un Maghreb arabe prospère et développé, pour le bien de ses citoyens.

L'Union des femmes marocaines immigrantes, dont le siège se trouve à Barcelone, a salué le discours royal qui ouvre la voie aux citoyens sahraouis pour gérer leur propres affaires locales et participer à la réalisation du progrès escompté.

La présidente de cette Ong, Naima Anzaz, a souligné, à ce propos, que le projet marocain d'autonomie au Sahara ouvre de larges perspectives pour l'édification d'un avenir meilleur pour les Sahraouis, ainsi que pour la stabilité et la prospérité dans la région du Maghreb arabe.

La section espagnole du Mouvement des démocrates d'origine marocaine résidant à l'étranger a souligné la sagesse de SM le Roi dans la gestion du dossier du Sahara marocain.

Le président de cette section, Houssine Yakhlef, a mis l'accent sur l'importance des initiatives annoncées par le Souverain dans Son discours, pour la réalisation du développement, l'élargissement de la régionalisation et la consolidation de la démocratie et de la bonne gouvernance, se félicitant de l'annonce par SM le Roi de la restructuration du CORCAS.

L'association sportive "Atlético de Marruecos", basée à Madrid, a exprimé son appui total au contenu du discours royal et aux positions sages exprimées par le Souverain au sujet de la question de l'intégrité territoriale du Maroc.

Le président de cette association, Taieb El Hiaiti, a mis l'accent sur l'importance d'agir "avec fermeté" à l'égard de tous ceux qui complotent contre la question de l'intégrité territoriale du Royaume, saluant les initiatives lancées par SM le Roi pour le développement de toutes les régions du Maroc, particulièrement les provinces du Sud.

L'Ong CODENAF-Catalogne a fait part de son plein soutien à l'initiative d'accorder une large autonomie aux provinces du sud, réaffirmant la mobilisation totale de l'ensemble de ses sections dans cette région espagnole pour la défense de la cause nationale.

Oussama Saâdoune, président de cette ONG marocaine, s'est dit convaincu que le Maroc remportera la bataille de l'intégrité territoriale du Maroc "car la légalité internationale et historique est de notre côté", mettant l'accent sur "la conviction de tous les Marocains de la légitimité de leur cause sacrée".

L'Association des immigrants marocains aux Iles Baléares a qualifié le projet d'autonomie des provinces du Sud de "solution globale" au conflit artificiel du Sahara.

L'association a salué l'appel du Souverain à une mobilisation collective pour faire face, de manière ferme, à ceux qui conspirent contre l'intégrité territorial du Maroc.

Le président de l'Association "Atlas" (basée à Salt en Catalogne), Mohamed El Houri, a indiqué que le discours adressé par SM le Roi Mohammed VI à la Nation à l'occasion du 34ème anniversaire de la Marche Verte, constitue un tournant décisif dans la gestion de la question du Sahara, soulignant l'intérêt accordé par le Souverain à la croissance de l'économie et au renforcement de la démocratie qui représentent "deux piliers fondamentaux pour le Maroc".

La Ligue marocaine pour l'éducation fondamentale et la lutte contre l'analphabétisme (Catalogne) a réaffirmé l'attachement de tous les Marocains à leur patrie et leur mobilisation constante pour la défense de leur pays et leurs causes sacrées.

Le président de la Ligue, Mohamed Khlifi, a souligné que le discours royal est venu barrer le chemin aux adversaires de l'intégrité territoriale du Maroc.

Le discours de SM le Roi Mohammed VI a été hautement salué également par plusieurs associations sahraouies en Espagne.

Ces associations ont exprimé, dans des déclarations samedi à la MAP, leur appui au contenu du discours de SM le Roi, réitérant leur disposition à se mobiliser pour la défense de la marocanité du Sahara et en faveur du développement de cette région du Maroc.

Source : MAP

le haut niveau de participation marocaine à la 15ème édition du festival du cinéma méditerranéen de Rome, "Medfilm 2009", ouverte samedi soir, dénote l'intérêt grandissant qu'accorde le Royaume au développement du cinéma national, a affirmé le secrétaire général du ministère de la Communication, M. Redouane Belarbi.

Dans un entretien accordé à la MAP, en marge de la cérémonie d'ouverture de ce festival, M. Belarbi a souligné que "cette présence s'inscrit dans le cadre d'une orientation qui a été choisie et qui figure dans un contrat programme pour le développement du cinéma marocain". Ce contrat "a été élaboré et est actuellement en cours d'adoption définitive", a précisé M. Belarbi qui conduit l'importante délégation marocaine à ce festival.

En plus des officiels, la délégation marocaine est composée de plusieurs cinéastes, artistes, intellectuels, responsables du secteur du cinéma, distributeurs et exploitants de salles de cinéma et de journalistes.

"Un des grands axes de ce contrat programme c'est justement une présence affirmée du cinéma marocain à l'étranger notamment lors de festivals du genre de celui de Rome, mais aussi la présence du cinéma d'autres pays importants au Maroc", a-t-il expliqué.

Il a évoqué en ce sens l'initiative, actuellement en cours, pour l'organisation dès l'année prochaine de journées de cinéma italien à Rabat et du cinéma marocain à Rome.

M. Belarbi s'est, par ailleurs, réjoui que le Maroc soit invité d'honneur à cette 15ème édition du Medfilm, à laquelle il participe avec plusieurs longs et courts métrages, dont le film "Amours voilées" de Aziz Salmy, qui est en compétition officielle pour le prix "Amour et Psyché " aux côtés de 10 autres films étrangers.

Le choix porté sur le Maroc dénote le plein engagement de l'Italie vis-à-vis des pays de la Méditerranée qui ont fait le choix irréversible du dialogue des cultures et de l'ouverture, a-t-il affirmé.

Il s'inscrit aussi, a-t-il dit, dans la continuité puisque le Maroc vient de signer une déclaration d'intention dans le domaine de l'audiovisuel avec la région de la Lazio et la société Cinecitta Luce, la plus importante société de production de cinéma italien.

Cette déclaration, a-t-il ajouté, est basée sur quatre volets dont la participation du Maroc à des festivals italiens, notamment à Rome et à Venise. L'Italie participera de son côté au festival marocain de Tétouan.

Elle met également l'accent sur le volet formation auquel l'Italie participe déjà par le biais de plusieurs initiatives, notamment à Casablanca, Ouarzazate et à Marrakech, a poursuivi le responsable marocain indiquant que les deux parties travaillent actuellement sur un nouvel institut que le Maroc envisage de créer pour la formation des cadres en matière d'audiovisuel et du cinéma.

Il s'agit de l'institut des métiers du cinéma qui va ouvrir ses portes à partir de l'année 2011, auquel l'Italie apportera son soutien particulièrement au niveau de la formation des formateurs et des stagiaires et à celui de l'appui technique et technologique, a-t-il précisé.

La déclaration d'intention porte, par ailleurs, sur d'autres initiatives italiennes au Maroc ainsi que sur "la sensibilisation en matière de co-productions".

En tant que pays leader en matière de co-productions étrangères au niveau africain et arabe, le Maroc entend développer sa coopération avec l'Italie, un grand pays du cinéma et qui, en tant que tel, peut être intéressé par l'importante infrastructure qui existe dans le Royaume pour les productions étrangères, a insisté M. Belarbi.

Le responsable marocain a fait état également de l'intention des deux pays de développer leur coopération en matière de production audiovisuelle qui, a-t-il observé, connait un grand essor au Maroc qui produit actuellement 15 longs métrages, une dizaine de courts métrages et de films- documentaires.

La séance d'ouverture de la 15ème édition du Medfilm 2009 a été marquée par l'attribution du prix "Koiné" à l'écrivain Taher Benjelloun pour sa "contribution à la culture de la paix et au rapprochement entre les peuples de la rive nord et de la rive sud de la Méditerranée à travers ses célèbres œuvres mais aussi par le biais de ses nombreux écrits sur des thèmes en lien avec l'immigration, la religion et le racisme".

M. Benjelloun a mis l'accent à cette occasion sur le rôle primordial de "l'éducation dans la lutte contre les préjugés y compris par le cinéma qui est un des vecteurs sur lesquels il faut parier ".

Cette séance a été également marquée par la projection d'une coproduction franco-marocaine "le grand voyage" de Ismaël Ferroukhi qui avait reçu en 2004 le prix "Lion du futur" au festival du cinéma de Venise.

Par la programmation de ce film, qui tourne autour du voyage et du courage, les organisateurs du Medfilm entendaient rendre hommage aux deux pays invités d'honneur, le Maroc et la France, du fait que le réalisateur est franco- marocain et que l'histoire raconte la vie d'une famille d'immigrés marocains en France.

Cette fiction, qui raconte le périple d'un jeune élève qui se voit contraint, l'année de son bac, d'accompagner son père en pèlerinage à la Mecque, a reçu un accueil enthousiaste d'un public romain venu nombreux découvrir le cinéma marocain.

La 15ème édition du Medfilm, qui se poursuivra jusqu'au 15 novembre, met en compétition onze longs métrages pour le prix "Amour et Psyché"

Aux côtés du film marocain "Amours voilées" de Aziz Salmy, cette sélection comporte également "Melodrama Habibi" de Hany Tamba (Liban), "Uzak Ihtimal" de Mahmut Fazil Coskun (Turquie), "Ander" de Roberto Caston (Espagne), "Eyes wide open" de Haïm Tabakman (Israël) et "Good morning Aman" de Claudio Noce (Italie).

Il s'agit aussi de "Athanasia" de Panov Karkanevatos (Grèce), "Eaguas mil" d'Ivo M. Ferreira (Portugal), "Dowaha" de Raja Amari (Tunisie), "La journée de la jupe" de Jean-Paul Lilienfeld (France) et "London River" du franco-algérien Rachid Bouchareb.

Source : MAP

L'épiscopat européen doit rappeler la dimension humaine de la question des migrations, a estimé le vice-président de la Commission européenne chargé de Justice, Liberté et Sécurité, Jacques Barrot, devant l'Assemblée plénière des évêques de France, samedi à Lourdes.

"L'épiscopat européen peut agir auprès des gouvernements" pour réaffirmer que les migrants et demandeurs d'asile sont des "personnes humaines", et "auprès de la société civile pour créer un climat, un regard positif sur les migrants", a-t-il dit à la presse après s'être exprimé devant les évêques.

Pour lui, "la mobilité n'est source de richesse que si elle est vue de manière positive".

M. Barrot a rapporté que les évêques avaient "beaucoup insisté sur le regroupement familial", les "droits de l'enfant et des personnes les plus vulnérables" à l'occasion de son intervention.

"Ils voient les problèmes, les comprennent et en mesurent les difficultés", a souligné le commissaire européen, qui n'a pas observé de "vision naïve" chez ses interlocuteurs.

Réclamant une "dimension humaniste" dans la gestion de la mobilité, M. Barrot a affirmé que cela "n'excluait pas la rigueur".

Affirmant que "les politiques d'asile sont trop disparates en Europe", M. Barrot s'est prononcé pour "des procédures d'asile claires, précises". "Cela, a-t-il dit, ne crée pas d'appel d'air" à l'immigration, car des règles nettes découragent les passeurs.

"Il faut un volontarisme éclairé" et on doit expliquer "qu'à moyen terme, l'Europe sera sauvée par les migrations", selon lui.

Le commissaire estime qu'il faut éviter trois risques: avoir "une vision négative" des flux migratoires, confondre immigration et asile, et "penser que l'on peut régler ces problèmes au niveau national".

Selon lui, une "politique responsable" de la mobilité prévoirait un cadre légal pour certaines migrations, dont les saisonniers, la lutte contre les trafiquants (surveillance aux frontières...) et une "politique d'intégration" dans les pays d'accueil.

Interrogé sur le débat sur l'identité nationale proposé en France, M. Barrot l'approuverait "si cela permettait d'aller plus loin dans l'intégration". Il le condamnerait s'il devait "opposer" les personnes entre elles.

Source : AFP

Idriss El Yazami est président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger. Nous avons pris attache avec lui à Essaouira à l'occasion de l'exposition itinérante "Mémoires marocaines en Grande-Bretagne" et lui avons posé des questions sur la vision, la stratégie  et les réalisations du CCME.

Libé: Plusieurs événements culturels et artistiques initiés par les communautés marocaines à l'étranger se sont multipliés ces derniers mois. Est-ce que cela s'inscrit dans le cadre d'une vision globale du CCME?

Idriss El Yazami: Effectivement, il s'agit d'une vision globale et intégrée du CCME qui ambitionne de changer la notion que portent les Marocains sur l'émigration. Le phénomène de migration n'a jamais été seulement une question de sous, c'est tout d'abord politique, culturel, commercial, et puis économique et social. Nous avons veillé sur la conjugaison de cet état de fait sous forme de réalisations artistiques et culturelles qui retracent cette expérience migratoire porteuse de richesse. En 2008, nous avons produit un CD de chansons axées sur le phénomène de migration réalisées par des chioukhs de la région de Berkane. Nous avons accompagné une caravane organisée par des immigrés issus de la région de Souss-Massa-Deraâ, ensuite il y a eu un événement culturel qui raconte l'histoire de  la migration marocaine aux  Pays-Bas dans le cadre d'un programme commémoratif après 40 ans de la signature de la convention de main-d'œuvre entre le Maroc et la Hollande. Et comme vous le constatez aujourd'hui, le CCME  est fort présent dans cette exposition itinérante intitulée "Mémoires marocaines en Grande-Bretagne" qui met en exergue une longue existence marocaine dans le Royaume-Uni. L'objectif étant d'une part, de mettre en valeur le patrimoine commun maroco-britannique qui date  du 19ème siècle, et de prouver, d'autre part, que la migration marocaine n'a jamais été seulement une question d'argent. Il y en a qui sont partis pour étudier, faire du commerce, dans des missions diplomatiques, ou même pour des fins purement artistiques ; les cas de Haj Belaid en 1936, Houssine Slaoui ou même Bahija Idriss en sont l'illustration. Des gens qui sont partis ailleurs et ont rapporté des richesses. C'est pareil pour les cinéastes et les peintres.

Par le biais de ce genre d'événements, nous cherchons à démontrer que l'émigration est un phénomène fondamentalement culturel, et  qu'il  remonte à très loin. Nous disposons actuellement de quarante livres en littérature de migration qui illustrent la diversité des parcours migratoires et des raisons de départ. Nous menons un vrai travail sur l'histoire pour changer l'image qu'ont les Marocains sur l'émigration.

Comment pouvez-vous définir la nature des rôles dévolus au CCME?

Le CCME est une instance consultative et prospective ; elle ne peut en aucun cas remplacer les instances gouvernementales. Elle a été mise en place, dans le cadre de son rôle consultatif, pour réaliser un constat réaliste, objectif et indépendant sur les conditions de vie des communautés marocaines installées à l'étranger. Pour ce qui est de sa mission prospective, le CCME est appelé à réaliser un rapport tous les deux ans pour proposer les stratégies, les outils, les méthodes et les actions à mettre en œuvre pour améliorer les conditions de vie des Marocains à l'étranger de façon à répondre parfaitement à leurs besoins et attentes. Le rapport stratégique 2010 qui est en cours de finalisation, sera présenté le premier trimestre de l'année 2010.

Quelles sont les contraintes que vous avez rencontrées dans votre mission?

Je préfère surtout le mot « richesse », car nous avons été confrontés à une grande richesse conjuguée à la diversité du phénomène de l'émigration marocaine. Il y a tout d'abord l'explosion démographique de la Communauté marocaine à l'étranger qui est passée d'1,4 million  en 1995, à 3 millions en 2007 ; il y a aussi la mondialisation de l'émigration marocaine qui a dépassé les frontières européennes classiques, pour embrasser le continent asiatique, le Canada, et même l'Afrique. Par ailleurs, nous avons constaté la féminisation de l'émigration marocaine. Les femmes représentent actuellement 50% de la Communauté marocaine à l'étranger. Sur le plan géographique et social, nous notons la généralisation du phénomène de migration sur toutes les régions et les couches sociales du Maroc, puis l'amélioration du niveau d'instruction des Marocains émigrés, et finalement l'enracinement dans les pays d'accueil. Dans un sondage réalisé en juin dernier auprès de trois mille Marocains résidant en Europe, nous avons proposé aux personnes consultées de répondre en arabe,  en amazigh ou bien dans la langue du pays de résidence. La majorité des interrogés ont répondu dans la langue du pays d'accueil et 78% ont affirmé être naturalisés. Nous nous trouvons devant une diversité au niveau de l'enracinement, et même au niveau social au sein des pays d'accueil, qu'il faut penser, comprendre et mieux gérer afin de répondre aux attentes des Marocains à l'étranger, au niveau culturel en particulier.

Comment évaluez-vous le niveau d'organisation et d'encadrement des Communautés marocaines à l'étranger?

Comparés à d'autres communautés, les Marocains ont vraiment besoin de fortifier leurs structures d'encadrement à l'étranger, car le niveau actuel assuré en premier lieu au sein des mosquées ne parvient plus à soutenir le rythme croissant du social, de l'économique et du politique, et bien d'autres secteurs dans les pays d'accueil. Un effort pareil pourrait drainer des initiatives remarquables qui seront d'un grand appui au processus de développement du Maroc.

Source : Libération.ma

L'Espagne a livré à la Mauritanie un avion de surveillance maritime pour renforcer la lutte contre l'émigration en pirogues des Africains au départ des côtes mauritaniennes, avec l'espoir de gagner l'Espagne, selon la télévision publique mauritanienne.

L'avion de type Antonov a été offert aux autorités de surveillance maritime mauritaniennes, mercredi 4 novembre, à Nouadhibou (extrême nord ouest), a-t-elle indiqué vendredi 6novembre.

Cette ville portuaire est le point de départ des migrants en direction des Iles Canaries (Espagne). Début octobre, les garde-côtes mauritaniens avaient ainsi intercepté, au large de Nouadhibou, 105 migrants, en majorité sénégalais, qui avaient pris la mer dans une embarcation artisanale.

Pour lutter contre cette émigration "clandestine", un accord a été signé entre la Guardia civil (force de sécurité espagnole, à statut militaire) et la délégation de surveillance maritime de Mauritanie. Mais les détails de cet accord n'ont pas été révélés par la télévision d'Etat mauritanienne.

Le 5 octobre, le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, en visite en Mauritanie, avait insisté sur le caractère selon lui "extraordinaire" des résultats de la coopération entre Madrid et Nouakchott dans ce domaine.

Source : Angola Press

La ville des Alizées a abrité dans le cadre du Festival des Andalousies Atlantiques une exposition et une table ronde célèbrant l'histoire de l'immigration marocaine en Grande Bretagne. Organisée par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), cette exposition est l'aboutissement d'un projet porté par l'association Moroccan Memories Foundation. «Le projet a démarré il y a trois ans, exactement en 2006.

L'objectif principal de ce projet est de regrouper des récits de vie des Marocains qui séjournent en Grande-Bretagne depuis les années soixante», souligne Myriam Cherti, commissaire de l'exposition et chercheuse en Sciences Sociales à l'université de Sussex. Et d'ajouter : «Nous nous sommes concentrés sur les années soixante et pas les années 80 ou 90, tout simplement parce que c'est la partie de l'histoire qu'on ignore, méconnue tant pour les Marocains que pour les Britanniques.

Et le seul moyen de comprendre cette expérience passe par le biais de connaître les récits et les itinéraires des Marocains installés là bas depuis les années 60». Elle a précisé que le projet a durée deux ans. En premier lieu prendre contact avec des personnes qui adhèrent à l'idée de partager leur récit de vie avec le grand public. «Une tâche difficile », selon les explications de Myriam Cherti. «Nous avons recruté des Marocains qui ont contribué avec dévouement à la réalisation des entretiens avec les personnes ciblées à Londres, St Albans, Crawley, Trowbridge, Manchester et Edinburgh», ajoute-t-elle. Elle a précisé qu'un autre objectif a été visé par le projet. Celui de créer des liens, plus au moins, étroits entre les personnes de générations différentes. «Pour qu'ils se comprennent mieux et brisent les barrières entre eux», complète Myriam Cherti.

«Nous nous sommes retrouvé avec une collection de récits de vie. Une collecte très dense. Et nous nous sommes demandés comment présenter tout cela pour le grand public?», dit-elle, et de poursuivre : «Le fait de présenter les entretiens, retracer les chemins de chaque personne et suivre les récits sous l'angle de l'immigration classique ne sera pas intéressant et ne sera guère compréhensible».La solution trouvée, selon le commissaire du projet, c'est d'aborder les récits de vie et les entretiens sous la lumière des rapports qui se sont noués entre le Maroc et la Grande-Bretagne au fil des siècles. Ainsi le projet nous a offert outre les premiers liens historiques et diplomatiques de longue date des deux Royaumes, des témoignages et des histoires occultes. «Mettre en valeur les rapports humains partagés et la présence de la communauté marocaine au Royaume-Uni, à travers les récits et les témoignages des interviewés», corrobore-t-elle. Et d'ajouter que le projet vise à se détacher de tout ce qui est migration et de se focaliser davantage sur tout ce qui est culturel. « Nous avons essayé de démontrer comment les identités se sont formées, et comment les traditions marocaines et anglaises se sont mélangées», précise Myriam Cherti.

Elle a rappelé, en concluant, qu'après les villes de Tanger en septembre dernier, Rabat en octobre dernier, c'est la ville de Mogador qui abrite la dernière escale de l'exposition dans sa tournée marocaine qui se poursuit jusqu'au 10 novembre.
A noter qu'en marge de cet événement une table ronde, intitulée « Mogador : carrefour des cultures et témoin de l'Histoire», a été organisée, avec la participation de André Azoulay, Driss El Yazami, Myriam Cherti, Khalid Bensrhir, Paul Dahan...

Communautés de foi

Au Maroc, comme en Grande-Bretagne, les membres de divers groupes religieux vivent côte à côte. En lisant les témoignages tirés du catalogue de l'exposition, en rendant compte comment il est facile de s'adapter aux différentes croyances et pratiques religieuses ; et comment les Musulmans et les Juifs peuvent vivre ensemble. Selon Sydney Assor : «les Marocains, juifs et musulmans, ne sont pas vraiment différents. On pourrait être en désaccord en ce qui concerne la question du conflit israélo-palestinien, mais en termes de culture, d'acceptation, il n'y a pas de différence.

La troisième génération n'a pas vécu avec les musulmans comme je l'ai vécu au Maroc, ou je suis allée à l'école avec des musulmans. Nous avons joué ensemble, nous nous aimons les uns les autres.»

Source : Le Matin

Le chef de mission de l'Organisation internationale pour la migration (OIM) à Tripoli, Laurence Hart, a exhorté les pays africains à adopter des politiques de promotion de la migration du travail à travers l'accession des candidats à l'émigration à des canaux réguliers qui représentent un créneau gagnant pour toutes les parties.

S'exprimant mercredi au cours d'un entretien avec la PANA, M. Hart a cité l'exemple du Ghana qui a misé sur ce type de migration en investissant beaucoup sur la formation du personnel médical et assistants médicaux de sorte qu'il en exporte un grand nombre vers le Royaume-Uni.

Selon lui, cette politique était déjà appliquée par des pays asiatiques comme l'Inde, le Sri Lanka, le Bengladesh et le Pakistan qui ont su développer une stratégie à la migration de travail de telle façon que les Indiens sont partout dans le domaine de la technologie de l'information tout comme les Sri Lankais qui ont acquis une bonne réputation dans l'hôtellerie, le bâtiment et les travaux publics.

M. Hart a également plaidé pour une programmation concertée entre les pays d'accueil et les pays d'origine de l'émigration pour l'établissement d'un système de formation professionnelle ciblé.

Il a indiqué, à titre d'exemple, que la Libye peut renforcer le système de formation professionnelle dans certains pays africains, ce qui permettrait de doter ces pays de stratégies de formation pour préparer une main-d'?uvre qui sera envoyée dans ce pays d'Afrique du Nord.

M. Hart a souligné que cette main-d'?uvre pourrait être amenée selon un programme saisonnier ou à l'occasion de projets spécifiques temporaires, ce qui permet à l'émigré de savoir que son projet migratoire s'effectue dans un canal bien déterminé et lui confère une meilleure performance en sachant combien il peut envoyer à son pays.

Il a signalé, à ce sujet, que les pays d'accueil en sortent gagnant en bénéficiant d'un choix de la meilleure expertise qui soit adaptée à leurs besoins.

Le chef du bureau de l'OIM en Libye a rappelé que des pays riches comme l'Espagne, l'Italie et la Libye, qui étaient des pays d'émigration, sont devenus aujourd'hui pays d'accueil, car les citoyens de ces pays dédaignent faire des travaux harassants ou qui exigent beaucoup d'engagement physique.

"Si on arrive à faire concorder la demande avec l'offre, tout le monde en sortira gagnant", a affirmé M. Hart.

Source : Afrique en ligne

Qui sont les immigrés aujourd'hui en France ? En plein débat sur l'identité nationale, une étude, publiée vendredi 6 novembre par l'Insee, (Lire l'étude )rappelle que, parmi les 18-74 ans, près d'une personne sur dix est immigrée, c'est-à-dire qu'elle est née à l'étranger sans avoir la nationalité française à la naissance.

Sans surprise, ces immigrés rencontrent des difficultés plus grandes sur le marché du travail. Selon l'Insee, « 57 % des immigrés de 18 à 64 ans, arrivés en France après l'âge de 18 ans, ont un emploi, contre 69 % des non-immigrés », notamment les femmes, dont le taux d'emploi est très faible (37,8 %, contre 46 % pour les non-immigrées).

Les immigrés sont aussi deux fois plus exposés au chômage (12,7 % pour les hommes immigrés en 2008, contre 6,2 % pour les hommes non-immigrés). Moins présents sur le marché du travail, ils travaillent aussi plus souvent dans des emplois peu qualifiés, puisque « 38 % de ceux qui ont en emploi sont ouvriers ou employés non qualifiés contre 19 % pour les non-immigrés ».http://www.la-croix.com/img/la-croix/commun/pix_trans.gif

Un quart d'entre eux sont diplômés de l'enseignement supérieur

http://www.la-croix.com/img/la-croix/commun/pix_trans.gif« Ces difficultés d'accès au marché du travail sont en parties dues à un manque de qualification », commente l'Insee, qui précise que près de la moitié des immigrés n'ont soit aucun diplôme soit un diplôme de niveau enseignement primaire (contre un sur cinq pour les non-immigrés). Mais, fait moins connu, un quart d'entre eux sont diplômés de l'enseignement supérieur, une proportion similaire à celle des non-immigrés. Or, le taux de chômage de ces diplômés issus de l'immigration est trois à quatre fois supérieur à celui des Français de même niveau d'études.

La maîtrise de la langue, elle, ne semble pas une barrière significative sur le marché du travail. D'abord parce que 16 % des immigrés comptent le français parmi leurs langues maternelles, notamment les Africains et les Maghrébins. Mais même parmi ceux pour qui le français n'est pas la langue d'usage, seuls 19 % se disent gênés « pour travailler comme ils le souhaiteraient ». Une proportion qui grimpe cependant à 35 % pour les personnes originaires d'Asie.http://www.la-croix.com/img/la-croix/commun/pix_trans.gif

Du travail grâce au bouche-à-oreille

http://www.la-croix.com/img/la-croix/commun/pix_trans.gifCorollaire : c'est souvent grâce au bouche-à-oreille que les immigrés trouvent un travail. 41 % d'entre eux ont ainsi eu recours aux amis, famille ou proches, contre 32 % pour les non-immigrés. Mais 46 % estiment n'avoir eu besoin d'aucune aide, tandis que 13 % seulement sont passés par des intermédiaires de l'emploi (Pôle emploi, agences d'intérim...).

Enfin, petite surprise, seuls 8 % des immigrés « estiment qu'un emploi leur a déjà été refusé de façon injuste en raison de leur origine étrangère », la proportion montant à 15 % chez les Africains et 11 % chez les Maghrébins. Un ressenti bien faible au regard des faits constatés par d'autres observateurs : selon la Haute Autorité de lutte contre les discriminations (Halde), « le critère de l'origine représente 26 % des réclamations dans le domaine de l'emploi ».

Source : La Croix

Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, a salué vivement l'action de la ville française de Bordeaux pour le "mieux vivre ensemble".

S'exprimant lors d'une rencontre avec le maire de Bordeaux et ancien Premier ministre français, M. Alain Juppé, le ministre a mis en relief les actions entreprises par la cité girondine en faveur du "mieux vivre ensemble et de la fraternité"

Et d'ajouter que c'est grâce à cette politique et à ces actions que la communauté marocaine établie dans la ville "se sent chez-elle et bien intégrée".

Il a également fait part de l'entière satisfaction du Maroc pour les diverses actions et initiatives dynamiques menées par la ville et ses élus municipaux en direction des citoyens bordelais d'origine marocaine.

Cette rencontre a aussi été l'occasion pour les deux parties de convenir de plusieurs axes de collaboration, dont des actions communes en faveur des anciens combattants marocains résidant à Bordeaux, la promotion des échanges culturels entre les jeunes bordelais et marocains à travers des séjours dans le cadre du jumelage entre Bordeaux et Casablanca, ainsi que des actions culturelles en direction des jeunes générations.

Les entretiens se sont déroulés en présence de M. Fadlallah Mohamed Fellat, consul général du Maroc à Bordeaux, et Mme Anne Brézillon, adjoint au maire chargée de la Vie associative et de la Diversité.

M. Ameur, qui a effectué une visite de travail du 2 au 5 novembre à Bordeaux, avait tenu une réunion notamment avec les compétences nationales et les élus municipaux d'origine marocaine, acteurs de la vie politique locale.

Source : MAP

Le conseil de gouvernement, réuni jeudi à Rabat sous la présidence du Premier ministre, M. Abbas El Fassi, a adopté le projet de décret N° 2-09-607 portant application de la loi 02-03 relative à l'entrée et au séjour des étrangers au Maroc et à l'émigration et l'immigration irrégulières.

Ce projet de décret, présenté par le ministre de l'Intérieur, M. Chakib Benmoussa, organise et réglemente le séjour des étrangers sur le territoire marocain et contribue également au renforcement des mesures et dispositions de contrôle du territoire national, a indiqué le ministre de la Communication, porte-parole du Gouvernement, M. Khalid Naciri, à l'issue du Conseil de gouvernement.

Ce projet fixe les conditions juridiques et les procédures relatives aux demandes de la carte de séjour au Maroc pour les ressortissants étrangers, ainsi que son renouvellement. Le projet de décret distingue ainsi trois types de cartes de séjour : "catégorie visiteur", "catégorie affaire" et "catégorie étudiant".

Le ressortissant étranger désireux obtenir la carte de séjour doit disposer d'un visa d'entrée portant l'une de ces catégories, ou présenter une demande à ce sujet au plus tard dans un délai de 90 jours à son entrée au Maroc, pour les étrangers non soumis aux formalités d'obtention du visa.

Source : MAP

Une réunion Maroco-espagnole d'évaluation de l'opération Transit 2009 s'est tenue, jeudi soir à Marrakech, sous la coprésidence du Sous-secrétaire d'Etat espagnol à l'Intérieur, M. Justo Zembrana Peneda, et le gouverneur, directeur de la migration et de la surveillance des frontières au ministère de l'Intérieur, M. Khalid Zerouali.

L'ordre du jour de cette réunion a porté sur l'évaluation de tous les segments de l'opération Transit 2009, à savoir la fluidité, la sécurité et la sûreté ainsi que les actions d'assistance, de proximité et de communication.

Le bilan de l'opération Transit 2009 est jugé globalement "positif" à tous les niveaux.

Dans une déclaration à la MAP, à l'issue de cette réunion, M. Zerouali a précisé que le nombre des marocains venus passer leurs vacances dans le Royaume a augmenté de 6,5 pc par rapport à l'année précédente, notant qu'une telle augmentation démontre clairement l'attachement des citoyens marocains établis à l'étranger à la mère-patrie et ce, malgré la crise économique internationale.

Pour ce qui des entrées des Marocains à la mère-patrie par voie aérienne, elles ont augmenté de 8,8 pc, autant que celles par voie maritime qui ont connu une hausse de 7,2 pc, a précisé M. Zerouali, faisant savoir que les accidents de la route ont accusé, quant à eux, une baisse de 3,2 pc.

"En termes de fluidité du trafic, nous avons amélioré les temps d'attente pour les ramener à un niveau incompressible d'amélioration de moins d'une heure d'attente, alors qu'il y a quelques années, on était à quelques jours d'attente", a expliqué M. Zerouali, notant que pour ce qui est de la sûreté et de la sécurité de la navigation maritime, aucun événement susceptible de perturber le bon déroulement de cette opération n'a été enregistré.

Et de poursuivre que cette réunion a été également l'occasion pour rendre un vibrant hommage à l'action centrale de la Fondation Mohammed V pour la Solidarité qui intervient et contribue, de manière très importante, à la réussite de cette opération.

"Nous espérons à travers cette évaluation être à la hauteur de la Haute de Sollicitude, dont SM le Roi Mohammed VI entoure cette catégorie de Marocains du monde", a-t-il dit.

Les deux parties ont convenu de tenir la prochaine réunion avant juin prochain à Séville, sachant que l'Andalousie constitue un point de passage important des membres de la communauté marocaine établie à l'étranger.

Source : MAP

Le rideau sera levé samedi sur la 15ème édition du Festival du cinéma méditerranéen de Rome "Medfilm 2009" qui, neuf jours durant, fera la part belle au 7ème art marocain et à ses hommes.

Cette grande fête du cinéma, dont le Maroc et la France sont les invités d'honneur, aura pour cadre de prestigieux sites romains chargés d'art et d'histoire, dont le théâtre Dioscuri, l'auditorium de la conciliation, le palais des expositions ou encore la villa Médicis, siège de l'académie française à Rome.

Une importante délégation marocaine fera le déplacement pour appuyer la participation marocaine à cette manifestation, point de rencontre d'illustres cinéastes du pourtour méditerranéen, programmée du 7 au 15 novembre.

En plus d'officiels, cette délégation sera composée de plusieurs cinéastes, artistes, intellectuels, responsables du secteur du cinéma, distributeurs, exploitants de salles de cinéma et journalistes.

La 15ème édition du Medfilm sera focalisée sur le courage, le voyage ou les femmes, thèmes qui constitueront les fils conducteurs entre les 132 longs et courts métrages et documentaires à l'affiche.

Onze longs métrages seront en compétition officielle pour le prix "Amour et Psyché" dont le film marocain "Amours voilées" de Aziz Salmy.

Les autres films sont "Melodrama Habibi" de Hany Tamba (Liban), "Uzak Ihtimal" de Mahmut Fazil Coskun (Turquie), "Ander" de Roberto Caston (Espagne), "Eyes wide open" de Haïm Tabakman (Israel) et "Good morning Aman" de Claudio Noce (Italie).

Il s'agit également de "Athanasia" de Panov Karkanevatos (Grèce), "Eaguas mil" d'Ivo M. Ferreira (Portugal), "Dowaha" de Raja Amari (Tunisie), "La journée de la jupe" de Jean-Paul Lilienfeld (France) et "London River" du franco-algérien Rachid Bouchareb.

Onze autres longs métrages seront en lice dont six pour le prix européen "Eurimages" et cinq pour le prix "Italie dans le cinéma".

Deux courts métrages marocains sont également en compétition pour le prix international "Methexis". Il s'agit du "Le rituel" de Alaa Eddine Al Jem et "Au-delà des regards" de Moulay Ahmed Ochry.

L'inauguration de cette édition sera marquée par la projection du film "Le grand voyage" d'Ismaël Farroukhi, qui avait reçu en 2004 le prix "Lion du futur" au festival du cinéma de Venise.

Par la programmation de ce film, qui tourne autour du voyage et du courage, les organisateurs du Medfilm entendent rendre hommage aux deux pays invités d'honneur, le Maroc et la France, du fait que le réalisateur est franco-marocain et que l'histoire raconte la vie d'une famille d'immigrés marocains en France.

C'est là un symbole de dialogue, de spiritualité et de réconciliation, estiment-ils.

La séance d'ouverture sera également marquée par l'attribution du prix Koiné 2009 à l'écrivain Taher Benjelloun pour sa "contribution à la culture de la paix et au rapprochement entre les peuples de la rive nord et de la rive sud de la Méditerranée à travers ses célèbres oeuvres mais aussi par le biais de ses nombreux écrits sur des thèmes en lien avec l'immigration, la religion et le racisme".

L'édition 2009 du Medfilm programme aussi une rétrospective sur le nouveau cinéma marocain dans le cadre de laquelle 9 longs métrages, 3 documentaires et 6 courts métrages seront présentés au public romain.

En marge de cette édition, un autre évènement majeur viendra compléter ce regard sur le Maroc et sur l'art nouveau marocain: l'exposition Sema-Soma à laquelle le Maroc est fortement associé avec notamment le patronage de l'ambassade du Maroc à Rome.

Elle sera dédiée à l'oeuvre du célèbre peintre marocain Karim Bennani en collaboration avec la jeune peintre italienne Sara Bernabucci.

Par cette exposition itinérante, qui se tiendra aussi bien à Rome qu'à Rabat, les organisateurs du festival veulent s'ouvrir sur d'autres formes artistiques et rendre ainsi un hommage à l'art avant-gardiste marocain.

L'exposition jettera également un regard sur l'art marocain à travers les oeuvres des plus célèbres peintres marocains, tels Jilali Gharbaoui, Ahmed Cherkaoui, Mohammed Kacimi, Mohamed Hamri ou encore Miloud Labied.

Plusieurs ateliers et débats égayeront cette exposition qui se poursuivra jusqu'au 13 novembre.

La deuxième édition des rencontres professionnelles du cinéma euro-méditerranéen sera également organisée en marge de cette 15ème édition du Medfilm.

Elle sera consacrée à la promotion des rapports entre professionnels du secteur audiovisuel, à la recherche de nouveaux interlocuteurs et de nouveaux marchés pour les co-productions, la promotion et la distribution audiovisuelle.

Source : MAP

  • (*) champs obligatoires
  • Si tous les champs obligatoires ne sont pas renseignés, votre demande ne pourra pas être transmise.


Rappel important :

►Le nombre de places étant limité, toutes les candidatures ne seront pas retenues.

► La participation à la 2éme rencontre de Marrakech est subordonnée au renvoi de ce questionnaire dûment rempli et accompagné pour ce qui concerne les associations du dernier rapport d'activités.

 


En 2005, Claude Lévi-Strauss prononçait un discours mettant en garde contre les dérives de politiques étatiques se fondant sur des principes d'identité nationale. "J'ai connu une époque où l'identité nationale était le seul principe concevable des relations entre les Etats. On sait quels désastres en résultèrent", disait-il. Pour Philippe Descola, professeur au Collège de France et qui a succédé à Claude Lévi-Strauss à la tête du laboratoire d'anthropologie sociale, "c'est sa double expérience, personnelle et politique d'un côté et d'ethnologue de l'autre, qui a conduit Lévi-Strauss à récuser et vivement critiquer l'accaparement, par des Etats, de l'identité nationale".

En quoi la pensée de Lévi-Strauss éclaire-t-elle l'actuel débat sur l'identité nationale ?

Philippe Descola : Lévi-Strauss a été très marqué dans sa vie personnelle par l'échec des démocraties européennes à contenir le fascisme. Alors qu'il avait été tenté par une carrière politique - il était un des espoirs de la SFIO (Section française de l'internationale ouvrière) lorsqu'il était étudiant et avait tenté de mener une campagne électorale dans les années 1930, interrompue par un accident de voiture -, il a expliqué par la suite qu'il s'était senti disqualifié pour toute entreprise politique pour n'avoir pas su comprendre le danger des idéologies totalitaires pour les démocraties européennes. Il a également été contraint à l'exil par les lois raciales de Vichy, donc il a pu mesurer, dans sa vie et dans sa personne, ce que signifiait l'adoption par des Etats de politiques d'identité nationale.

Par ailleurs, toute son expérience d'ethnologue montre que l'identité se forge par des interactions sur les frontières, sur les marges d'une collectivité. L'identité ne se constitue en aucune façon d'un catalogue de traits muséifié, comme c'est souvent le cas lorsque des Etats s'emparent de la question de l'identité nationale. Les sociétés se construisent une identité, non pas en puisant dans un fonds comme si on ouvrait des boîtes, des malles et des vieux trésors accumulés et vénérés, mais à travers un rapport constant d'interlocution et de différenciation avec ses voisins. Et c'est cette double expérience, personnelle et politique d'un côté et d'ethnologue de l'autre, qui l'a conduit à récuser et vivement critiquer l'accaparement, par des Etats, de l'identité nationale.

Le thème de la diversité culturelle lui était cher. Or ses écrits n'ont pas toujours été très bien compris, notamment Race et Culture, dans lequel il affirme le droit de chaque culture de se préserver des valeurs de l'autre...

Claude Lévi-Strauss a été un des artisans, après la guerre, de la construction d'une idéologie à l'Unesco qui rendrait impossible les horreurs de la seconde guerre mondiale et ce qui l'avait provoquée : le racisme et le mépris de l'autre. C'est dans ce cadre qu'il a rédigé deux ouvrages. Le premier, Race et Histoire, met en forme le credo de l'Unesco : il n'y a pas de race. S'il existe des différences phénotypiques, celles-ci n'ont aucune incidence sur les compétences cognitives et culturelles des différentes populations. Ce qui compte, c'est la capacité à s'ouvrir à autrui et à échanger de façon à s'enrichir de la diversité culturelle.

Le deuxième texte, Race et Culture, visait à préciser certains aspects du premier, mettant l'accent sur le fait que pour qu'il puisse y avoir échange et contraste entre sociétés voisines, il faut qu'elles conservent une certaine forme de permanence dans les valeurs et les institutions auxquelles elles sont attachées. Lévi-Strauss voulait souligner que l'échange n'implique pas l'uniformisation. Quand il est entré à l'Académie française, on lui a reproché d'intégrer une institution vieillotte. Or il répondait que les rites et les institutions sont fragiles et que par conséquent, il faut les faire vivre. Il portait, sur les institutions de son propre pays, un regard ethnographique, le "regard éloigné", celui que l'on porte sur des sociétés distantes.

L'incompréhension du texte Race et Culture ne vient-elle pas aussi d'une confusion entre identité et culture ?

C'est en Allemagne, au XIXe siècle, que le terme de culture se développe comme concept et comme outil politique. A l'époque, l'Allemagne est travaillée de toutes parts par la question de l'unité nationale. Les intellectuels germanophones s'emparent de la notion de culture pour définir ce que serait le creuset d'une nation allemande à venir. En France ou au Royaume-Uni, en revanche, le terme était très peu usité. On parlait plutôt de civilisation.

La notion de culture a migré de l'autre côté de l'Atlantique avec la première génération d'anthropologues américains - tous d'origine allemande. C'est avec sa fortune dans l'anthropologie américaine qu'elle est revenue en Europe après la guerre. Lévi-Strauss a lui-même fait usage de cette notion de culture, à la fois dans une tradition classique philosophique et dans un sens technique, celui de la tradition allemande.

En Europe, le principe de culture - qui est une façon propre à l'Occident de penser l'identité - a rencontré un succès imminent, avec l'inconvénient de faire croire que les identités sont constituées de systèmes clos. La tradition muséologique a joué un rôle dans ce sens. Croire que l'on peut mettre une culture dans un musée en réunissant des objets à l'intérieur de quelques vitrines est extrêmement réducteur.

Y a-t-il dès lors des alternatives à ce concept de culture ?

Je m'efforce de dépasser ce dualisme entre nature et culture au sein duquel nous sommes plongés. Pour y échapper, il faut imaginer une façon pour les collectifs à la fois humains et non humains de construire ensemble des destinées, des projets. Lévi-Strauss insistait beaucoup sur le fait que c'est dans le rapport aux animaux et aux plantes que se construit l'humanité. C'est dans ces systèmes d'interaction qu'on peut concevoir une façon nouvelle d'appréhender la vie sociale. Ce chantier a été rendu possible grâce à la pensée et l'œuvre de Claude Lévi-Strauss et on peut espérer qu'il aura des conséquences politiques.

Source : Le Monde

Google+ Google+