mercredi 3 juillet 2024 10:22

L’immigration issue des pays musulmans en Europe est au cœur de débats souvent nauséabonds dans le continent qui a donné naissance, il n’y a pas si longtemps que cela - à l’histoire de l’échelle humaine- au nazisme et au fascisme.La haine de l’islam est depuis le début de ce XXIème siècle un phénomène qui prend de l’ampleur. « Talibans », « al Qaida », puis plus récemment « Daech», mouvements criminels et terroristes nés de la folie des grandeurs des…grandes puissances dans une région bien particulière du monde, ont réveillé la bête au cœur d’une Europe où l’immigration musulmane est devenue « la proie» à abattre.

Dans quelques jours, la transhumance des marocains de l’étranger reprend le trajet  inverse. Larmes, tristesse et spectre de l’exil feront office d’épilogue d’un psychodrame propre au sentiment de déracinement.

Le discours royal du 30 juillet est plus qu’un avertissement et un rappel à l’ordre.  C’est un coup puissant dans une "fourmilière", une injonction et un appel à la raison. Pas besoin de lire entre les lignes. Le message est d’une clarté limpide. Le mal, ses causes et son objet y sont expressément désignés. Ainsi soit-il. 

Chaque année, lors du calendrier estival où se télescopent festivités nationales, célébrant l’allégeance à Sa Majesté, la journée du MRE, et où s’organise la plus grande transhumance humaine des marocains du monde, les polémiques enflent, les attaques se concentrent sur les institutions de tutelle, les acteurs associatifs, en posture des défenseurs auto proclamés des intérêts des MRE s’agitent, montent au front ; les réseaux sociaux s’activent et les médias, certains médias, s’approprient la question de la représentativité politique des MRE.

Le discours de SM le Roi Mohammed du 30 juillet 2015, s’est essentiellement attaché à la dignité humaine en évoquant longuement la disparité sociale qui continue de tirer le pays par le bas malgré les efforts réalisés par l’Etat et à nos concitoyens marocains à l'étranger.

Une forme de brouillard semble envahir l'atmosphère sociale marocaine. Ces derniers jours des scènes insoutenables ont fait le bonheur des réseaux sociaux. Des scènes d’appel au lynchage, et à répétition et dans  différents lieux, ont émaillées la torpeur ramadanienne. Au nom d'une certaine morale, une conception des moeurs et une vision de pudeur soi-disant bafouées, des individus et des groupes s'arrogent la prétention de faire eux mêmes justice, au détriment des règles et des lois qui régissent la société.

Le 23 juin dernier, venu clôturer le colloque '' République et Islam: ensemble relevons le défi'' organisée à l'assemblée nationale, le Premier Ministre, Manuel Valls avait reconnu que l'islam, sera ''un enjeu électoral en 2017''. Il relève avec raison une contradiction emblématique de la classe politique française dans sa relation avec l'islam :''il y'a un paradoxe à ce que le gouvernement traite ce dossier et en même temps dise c'est à l'islam de s'organiser''.

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