Une étude réalisée pour le compte du Centre sur la productivité et la prospérité de l'école des Hautes études commerciales (HEC) de Montréal, et publié le mercredi 27 février 2013, a conclut que le « Québec éprouve plus de difficulté à retenir ses immigrants et à les convaincre de s'y établir à long terme que l'Ontario ».
Menée par le chercheur Daniel Parent, l’étude présente un bilan migratoire de la province francophone sur 30 ans. Le départ des nouveaux immigrants vers d’autres provinces du Canada pose problème pour les décideurs du Québec. Une province qui connait de graves problèmes démographiques depuis les années 60 du siècle dernier.
Malgré le fait que le bilan migratoire du Québec s’est sensiblement amélioré depuis le début du siècle, la recherche conclut que « le principal obstacle auquel les immigrants se butent au Québec est économique car ils décrochent moins facilement un emploi au Québec qu'en Ontario, même les plus scolarisés d'entre eux ». Aussi, le taux de chômage des nouveaux immigrants est plus élevé au Québec qu’en Ontario.
D’autre part, l'étude nous apprend qu’au Québec, et à l’instar des autres provinces du pays, « la population d'immigrants s'est accrue davantage que celle des citoyens de souche entre 1981 et 2006. La proportion des immigrants qui connaissent le français a aussi augmenté, passant de 65 pour cent en 1981 à près de 75 pour cent en 2006 ».
28/2/2013
Source : CCME
A l’issue des élections législatives anticipées en Italie, les 24 et 25 février 2013, Khalid Chaouki, candidat du Parti Démocrate, a réussi le pari d’être élu au Parlement italien (1ère Chambre).
13ème sur la liste du parti dans la région de Naples, où son parti à obtenu 12 sièges, le jeune politique italo-marocain a bénéficié du désistement d’un ténor du parti et tête de liste dans la circonscription électorale, M. Enrico Letta, pour l’obtention du siège. En Italie, les leaders des partis mènent souvent plusieurs listes de leur formation, s’ils sont élus dans plus d’une circonscription, ils gardent un seul siège et cèdent les autres aux membres de la liste locale du parti, en fonction de leur place sur la dite liste. Ce fût le cas pour Khalid Chaouki dans la région de Naples.
Journaliste professionnel, Khalid Chaouki est natif de Casablanca en 1983, il est arrivé en Italie en 1992 et a grandi à Parme et à Reggio Emilia. Il a fondé et présidé l’Association nationale des jeunes Musulmans en Italie et a siégé au sein du Conseil de l’Islam, dépendant du ministère de l’Intérieur italien. Il est depuis 2008 actif et responsable au sein du mouvement de la jeunesse de son parti.
Il est à noter qu’avant M. Chaouki, Mme Souad Sbaï, d’origine marocaine, a été la première femme arabe et musulmane à siéger au sein du Parlement italien. Elle ne s’est pas représentée lors des dernières élections.
28/2/2013
Source : CCME
Le Canada a octroyé plus de 130.000 visas et plus de 13. 000 permis d'études à des citoyens indiens en 2012, ce qui représente une hausse de 58 pc du nombre de visas délivrés et de 530 pc du nombre de permis d'études accordés depuis 2004, a annoncé mercredi le gouvernement canadien.
Cette augmentation confirme le fait que le Canada continue d'être une destination de choix pour les visiteurs et les étudiants en provenance de l'Inde, a déclaré le ministre d'Etat chargé du tourisme, Maxime Bernier, dans un communiqué.
Dans la foulée du lancement de la stratégie canadienne en matière de tourisme, Ottawa est déterminé à "renforcer" sa position sur les marchés internationaux "clés", tel l'Inde, en vue d'accueillir un nombre encore plus élevé de voyageurs en 2013, afin de créer des emplois et de favoriser la croissance au pays, tout en resserrant nos liens avec les visiteurs de l'Inde, a affirmé le ministre, qui effectue une visite de travail, en Inde, en compagnie d'une importante délégation canadienne.
Durant sa visite à New Delhi et à Jaipur, le ministre s'emploiera à renforcer l'avantage du Canada en matière de tourisme auprès des voyageurs de l'Inde. Il a affirmé que "ce jalon important" était une démonstration de la relation de plus en plus étroite qui se tisse entre les deux pays, rappelant que l'Inde est l'un des dix pays d'où provenait le plus grand nombre de voyageurs internationaux au Canada.
Le gouvernement canadien s'est engagé à attirer les meilleurs et les plus brillants immigrants de partout dans le monde, a pour sa part affirmé le ministre fédéral de l' immigration, Jason Kenney.
Selon un rapport officiel publié en 2011, les étudiants étrangers injectent plus de 8 milliards de dollars par année dans l'économie canadienne.
L'augmentation soutenue du nombre d'étudiants étrangers au Canada s'inscrit dans la stratégie du gouvernement, qui voit en eux des immigrants potentiels, indispensables à la croissance démographique, en plus de leur importante contribution à l'économie du pays, selon le ministère canadien de la Citoyenneté, de l'Immigration et du Multiculturalisme, qui a annoncé que le Canada a accueilli 100 000 étudiants étrangers en 2012, un record, ce qui représente une augmentation de 60 pc par rapport à 2004.
Selon des données préliminaires de 2012 publiées, mercredi, par le ministère de l'immigration, le Canada a accueilli 257 515 résidents permanents l'année dernière, alors que la fourchette planifiée par le gouvernement fédéral est de 240 000 à 265 000 nouveaux résidents permanents pour 2012.
Depuis 2006, le Canada accueille en moyenne environ un quart de million d'immigrants par année. Au cours des sept dernières années (2006-2012), le Canada a admis en moyenne environ 30 250 plus d'immigrants par année qu'au cours des dix années précédentes (1996-2005), selon le département canadien de l'immigration.
28 févr. 2013
Source : MAP
Été 1996. L’occupation de l’église Saint-Bernard, à Paris, par plusieurs centaines de sans-papiers maliens et sénégalais, déclenche un très dur bras de fer avec les pouvoirs publics. Henri Coindé, 80 ans, était le curé de Saint-Bernard à l'époque. Il se souvient de sa relation avec Stéphane Hessel, alors membre du collège des médiateurs chargé de faire le lien avec le ministre de l’Intérieur, Jean-Louis Debré.
«Stéphane Hessel était un grand monsieur, un homme de paix qui a beaucoup favorisé le dialogue entre les sans-papiers et les pouvoirs publics. Durant cette période de tensions et de difficultés, où j'étais sous pression, il a été très rassurant. Je l’ai vu pour la première fois le lendemain ou le surlendemain de l’occupation de l’église. Il était habité par la tolérance et le souci de permettre aux gens de dialoguer. Mais cela ne l’empêchait pas de garder ses convictions et de rester très ferme sur ses principes. Il se battait pour obtenir des régularisations et pour que les familles ne soient pas séparées. A ses yeux, les décisions d’expulsion contre les hommes n'était pas humaines.
«Je me souviens d’une scène en particulier, à l’intérieur de l'église. En tant que président du collège des médiateurs, Stéphane Hessel venait rendre compte aux sans-papiers des discussions avec les pouvoirs publics. Il est alors interpellé, sur un ton un peu injurieux, par un jeune Malien, qui affirme que les négociations ne servent à rien. Il ne savait sans doute pas à qui il avait affaire ! Babacar Diop, porte-parole des sans-papiers, prend alors la parole : "Tu ne peux pas parler comme ça à Monsieur Hessel !" Lui était resté très stoïque, sans rien dire. C'était un diplomate de formation, il avait l’habitude de négocier.
«Il était toujours très déférent par rapport à moi. J'étais d’ailleurs un peu surpris. Parce que j'étais curé, il croyait qu’il devait avoir des égards particuliers envers moi. Il en imposait par sa stature et la manière dont il parlait. Il ne tutoyait jamais les gens, ne faisait pas preuve de condescendance.
«Je l’ai revu quelques semaines plus tard, lors des Assises de l’immigration. Il a exposé ses valeurs humanistes. A ses yeux, la Terre était à tout le monde et les frontières n'étaient que des lignes que les hommes dressent entre eux. Il a gardé les mêmes positions jusqu’au bout. Il ne défendait pas les régularisations systématiques, mais il disait que les gens en France depuis des années ne pouvaient pas être dans l’illégalité. Il se battait contre les lois Pasqua, qui étaient rétrogrades. Mais son combat n'était pas celui d’un homme seul. Même s’il était emblématique, Stéphane Hessel répétait qu’on était tous responsables. Il avait conscience qu’il fallait que d’autres se lèvent et se mobilisent.
«La défense des sans-papiers fut l’un de ses combats, parmi beaucoup d’autres. Derrière lui s’est organisée la résistance à des législations toujours plus restrictives. J’ai toujours été étonné par la combativité d’un homme de son âge. Il avait une force de persuasion, une capacité à faire se lever les gens. Après l’abbé Pierre, après Stéphane Hessel... reste-t-il aujourd’hui d’autres figures aussi emblématiques ?»
27 février 2013, Sylvain Mouillard
Source : Libération
Une convention relative à la gestion du Fonds de la promotion des investissements des Marocains résidant à l’étranger «MDM invest» vient d’être signée hier à Rabat par le ministre de l’Economie et des finances, celui chargé des MRE et le directeur par intérim de la Caisse centrale de garantie.
Des réajustements ont été introduits au programme qui a été lancé en 2009 pour inciter les compatriotes marocains
à l’étranger à investir dans leur pays.
«Les MRE comptent parmi eux une nouvelle génération d’entrepreneurs de plus en plus nombreux disposés à investir dans leur pays d’origine et à contribuer ainsi à son développement». Le constat est dressé par le ministre chargé des MRE, Abdellatif Maâzouz, lors de la cérémonie de signature d’une convention relative à la gestion du fonds de la promotion des investissements des MRE. Il s’agit d’une nouvelle version du programme «MDM Invest», lancé en 2009 au profit des MRE désireux d’investir au Maroc. Jusque-là, ce mécanisme a permis la réalisation de quelque 21 projets totalisant plus de 140 MDH d’investissements et la création de plus de 270 emplois directs. Des chiffres certes en deçà des ambitions, selon Maâzouz, mais, qui montrent qu’il existe une niche d’investisseurs à explorer. Aussi, le gouvernement a-t-il décidé d’introduire des ajustements au programme en ouvrant la possibilité au MRE de s’associer à des partenaires non MRE, marocains ou étrangers. Même les MRE rentrés définitivement au Maroc depuis un an peuvent bénéficier de ce mécanisme. Les prélèvements sur comptes en devises ou les transferts effectués depuis moins d’une année sur un compte en dirhams convertible tenu au Maroc sont considérés comme versements en devises.
Doté de 100 millions de dirhams et géré par la Caisse centrale de garantie, le Fonds permettra l’accompagnement sous forme de subventions des projets d’investissements nouveaux ou d’extension promus par les MRE. Cette subvention peut atteindre 10% du montant de l’investissement dans la limite de 5 millions de dirhams par projet à condition que l’apport en fonds propres des MRE représente au minimum 25% du montant total du projet. Si ce dernier n’est pas réalisé dans cinq ans, le bénéficiaire est contraint de rembourser au gouvernement le montant de la subvention. Cette initiative a été saluée par les différents partenaires notamment le secteur bancaire. Mohammed Kettani, vice-président du Groupement professionnel des banques du Maroc, a tenu à exprimer la mobilisation des banquiers marocains en faveur de ce dispositif. En effet, le financement bancaire dans le cadre de ce fonds peut atteindre 65%.
M. Maâzouz, qui a exprimé son optimisme quant à la réussite de cette nouvelle version du programme, a insisté sur l’importance de mener une «communication plus agressive auprès des MRE». Ce mécanisme, dit-il, fait partie d’un ensemble de mesures, voulues et mises en œuvre par le gouvernement, pour permettre aux Marocains du monde qui le désirent d’apporter leur contribution au développement du Maroc. Il tient à rappeler le lancement il y a un mois du portail Maghribcom qui vise à activer la circulation de l’information sur les opportunités d’investissement, de partenariat et d’emploi. «Son objectif est de servir de tremplin pour établir des partenariats gagnant-gagnant entre les opérateurs économiques, les universités et les instituts de recherche au Maroc et les compétences marocaines résidant de manière temporaire ou permanente à l’étranger. Plus de 18 000 personnes ont déjà visité le portail», souligne le responsable gouvernemental avec fierté.
Le gouvernement est conscient que les capacités d’épargne et d’investissement font l’objet d’une concurrence acharnée au niveau mondial. M. Maâzouz demeure confiant à ce niveau-là. Il estime que l’incitation que constitue MDM Invest, et les mécanismes d’encouragement déployés en partenariat avec certains pays de résidence peuvent représenter un élément décisif pour un arbitrage rationnel en faveur du Maroc en cette période de crise. «C’est en tout cas notre pari», précise-t-il.
Même son de cloche chez le ministre de l’Économie et des finances. Nizar Baraka signale qu’en cette conjoncture marquée par les aléas de la crise économique, le gouvernement entend encourager les MRE à investir dans leur pays en dépassant les obstacles qui ont été déjà identifiés.
Témoignage d’une Marocaine résidant à l’étranger
Wafaa Farhat Agoumi est revenue au Maroc avec son mari en 2010, après avoir vécu plus de 20 ans en France. Elle a pu monter son projet (école privée d’ingénierie de santé) en 2011 grâce au soutien de l’État qui l’a subventionnée à hauteur de 10%.
Approchée par le «Matin», en marge de la cérémonie de signature de la convention relative à la gestion du Fonds de la promotion des investissements des MRE, elle se dit satisfaite du mécanisme mis en place pour inciter les Marocains du monde à investir dans leur pays. Elle pense que les nouveaux ajustements introduits au programme faciliteront les investissements des MRE. «La nouvelle disposition permettant de s’associer à un investisseur local est très importante. Mon mari et moi avons peiné au départ à cause de la bureaucratie. Si nous avions quelqu’un sur place, je pense que nous aurions moins de difficultés», dit-elle.
Repères
Depuis 2009, le mécanisme «MDM invest» a permis la réalisation de quelque 21 projets totalisant plus de 140 MDH d’investissements et la création de plus de 270 emplois directs.
Des chiffres en deçà des ambitions du gouvernement.
Des réajustements ont été introduits au programme pour inciter davantage de MRE à investir au Maroc.
27 Février 2013, Jihane Gattioui
Source : Le Matin