jeudi 28 novembre 2024 22:31

Le Centre de la Culture Judéo-Marocaine (CCJM) présente à Bruxelles, du 19 octobre 2012 au  20 janvier 2013, une exposition intitulé A l’épreuve de l’objectif : Le Maroc en noir et blanc. Une exposition, qui met en scène ce pays dans l’objectif de deux photographes français, Jacques Belin et Jean Besancenot, organisée dans le cadre de Daba Maroc, Saison artistique et citoyenne du Maroc en Wallonie et à Bruxelles…Suite

La ministre de la Justice, Christiane Taubira, a annoncé aujourd'hui le "même effort" au budget de 2014 qu'à celui de 2013 pour recruter des imams supplémentaires dans les prisons, réputées favoriser la radicalisation des détenus. Interrogée sur Europe 1 sur le démantèlement le week-end dernier d'une cellule terroriste islamiste dont certains membres ont un passé de petits délinquants ayant effectué des séjours en prison, la ministre a reconnu que "les imams sont insuffisants" en nombre.

"A tel point que j'ai décidé dans le budget 2013 d'affecter 15 ETP (ndlr équivalents temps plein), cela fera une possibilité de couverture de 30 établissements supplémentaires", a-t-elle rappelé. "Je ferai le même effort en 2014, ça nous fera encore 30 établissements supplémentaires", a-t-elle dit, ajoutant qu'"actuellement une soixantaine d'établissements seulement sont couverts".
Il y a en France environ 200 établissements pénitentiaires. "Il faut effectivement que la pratique du culte se fasse dans le respect des valeurs et des lois de la République", a déclaré la ministre. Selon des spécialistes, le phénomène du prosélytisme islamiste en prison est réel mais marginal et a tendance à s'atténuer depuis quelques années grâce à la présence accrue d'aumôniers dans les établissements pénitentiaires. "Ne confondons pas tout", a en outre mis en garde la ministre.

"Il y a une surpopulation carcérale et des conditions de promiscuité qui font que, souvent, les petits délinquants sortent de prison avec un ancrage plus fort dans la délinquance", a-t-elle relevé. "Nous voulons lutter contre la récidive (...) et faire en sorte que la prison ne soit pas un lieu où on consolide la délinquance", a rappelé Christiane Taubira.

11/10/2012

Source : Le Figaro/ AFP

Faible niveau de qualification, absence de réseaux de relations sociales, discrimination : l'accès à l'emploi reste plus difficile pour les filles et fils d'immigrés africains que pour ceux d'immigrés d'Europe du Sud.

Deux poids, deux mesures pour les jeunes Français issus de l'immigration. Le chemin qui mène à l'emploi un fils ou une fille né en France de père ou de mère nord-africain, ou des deux, demeure bien plus escarpé que celui parcouru par un descendant d'immigré d'Europe du Sud. Avantage aux seconds, dont 82 % - soit autant que de « descendants de natifs de France » -trouvent un emploi cinq ans après leur sortie du système éducatif, contre seulement 61 % pour les premiers, signale l'Insee dans son dernier rapport consacré aux « Immigrés et descendants d'immigrés en France » et publié hier. Près d'un tiers des jeunes issus de l'immigration africaine (29 %) ont dû traverser au moins deux années de chômage avant de décrocher un job. Les « descendants de natifs de France » sont presque trois fois moins nombreux dans ce cas (11 %) et jouissent d'une plus grande sécurité de l'emploi : 74 % finissent par décrocher un CDI cinq ans après leur sortie d'école. C'est 7 points de plus que pour les enfants d'immigrés maghrébins.

Manque de relations sociales

Explication : les descendants d'immigrés d'Afrique ont des parcours de formation plus courts. D'où un niveau de qualification plus faible. Près d'un tiers (30 %) n'ont aucun diplôme, sinon le brevet. C'est deux fois plus que pour les enfants d'immigrés d'Europe du Sud ou de natifs de l'Hexagone. Les 12 % de fils et filles d'immigrés africains qui intègrent l'enseignement supérieur y sont aussi plus souvent en échec. « Ils sont plus souvent titulaires d'un baccalauréat professionnel ou technologique et éprouvent plus de difficultés à réussir dans les filières générales », note l'Insee. Par rapport à leurs condisciples titulaires d'un bac général, « ils sont en décalage et doivent réaliser un effort de rattrapage extrêmement important qui entraîne de nombreux abandons en cours d'année », observe Patrick Simon. Ce chercheur de l'Institut national d'études démographiques (Ined) faisait déjà peu ou prou le même constat en 1992.

Autre facteur défavorable, ces jeunes, le plus souvent issus de milieux ouvriers ou de parents « en retrait du marché du travail », ne bénéficient pas d'un réseau de relations sociales qui peut les aider à trouver un emploi. A l'opposé, « les descendants de Portugais sont en situation d'intégrer le marché du travail dans des segments où leur réseau familial ou communautaire offre un accès plus rapide », poursuit ce socio-démographe.

Les discriminations continuent d'exister, même si elles restent difficiles à apprécier. La prise en compte de certains facteurs, tels que l'origine sociale et le lieu de résidence, « permet d'expliquer 61 % de l'écart entre le taux d'emploi des descendants d'immigrés d'Afrique et celui des descendants de natifs », signale l'Insee. N'ayant pas les réseaux de ces derniers, les jeunes d'origine maghrébine ont beaucoup plus souvent recours à la technique du CV pour décrocher un stage ou un premier emploi. Une démarche qui aurait tendance à les exposer à une sélection par l'origine.

12 millions d'immigrés et d'enfants d'immigrés

Selon le rapport de l'Insee, la France comptait en 2008

5,3 millions d'immigrés (dernier chiffre disponible).

-Un tiers sont nés dans l'Union européenne avec le Portugal comme premier pays d'origine.

-Hors UE, le Maghreb constitue la première région de provenance (29 % du total des immigrés), suivi de l'Asie (14 %) et des autres pays d'Afrique (13 %).

S'y ajoutent 6,7 millions d'enfants d'immigrés :

-Les jeunes de 18 ans et plus ayant deux parents immigrés sont presque aussi nombreux que ceux n'en comptant qu'un : 2,2

millions dans le premier cas, 2,3 millions dans le second.

-La présence de descendants d'immigrés hors UE est inférieur à 2 % dans la moitié ouest de la France.

11/10/2012, Joel Cossardeaux

Source : Les Echos.fr

La Cour suprême américaine est apparue divisée mercredi face au cas d'une étudiante blanche se plaignant d'avoir été retoquée d'une université en raison de la couleur de sa peau, une affaire qui pourrait faire jurisprudence dans le système d'éducation supérieure du pays.

La plus haute juridiction américaine, qui rendra sa décision courant 2013, a consacré davantage de temps que prévu à ce cas de discrimination positive survenu à l'Université du Texas (sud).

Abigail Fisher ne faisait pas partie des 10% meilleurs lycéens de l'Etat qui sont automatiquement inscrits à l'université publique et constituent la majorité des étudiants. Parmi les autres candidats, certains ont été acceptés sur la base de "la préférence raciale en tant que minorités sous-représentés" en dépit de résultats inférieurs aux siens, proteste-t-elle dans son recours.

C'est à huit au lieu de neuf habituellement que la Cour suprême décidera si les droits constitutionnels de la jeune fille ont été violés et si elle a été discriminée par une politique de quotas favorisant l'accès des minorités raciales à l'université.

C'est la première fois que la haute Cour se penche sur cette question depuis sa décision de 2003 "Grutter contre Bollinger", selon laquelle les quotas raciaux ne violent pas la Constitution. Si elle décide de renverser cet arrêt, sa décision aura un impact dans toutes les universités américaines, publiques et privées.

Depuis 2003, la composition de la haute Cour a changé, avec désormais "une majorité conservatrice encline à casser les décisions précédentes confirmant les programmes d'admission fondés sur la diversité", a estimé Elizabeth Wydra, avocate du Centre pour les droits constitutionnels (CAC).

"Ne faisons pas marche arrière", a exhorté la NAACP, la plus grande organisation américaine de défense des gens de couleur, dans un communiqué exhortant à rendre "le rêve américain" accessible à tous: "Il reste un long chemin à faire (...) et le dossier Fisher pourrait provoquer de gros dégâts".

Le "seuil critique" de diversité raciale

Alors que devant la haute Cour s'étaient rassemblés des étudiants issus des minorités, l'avocat de l'Université, Gregory Garre, soutenu par l'avocat du gouvernement Obama, Donald Verrilli, ont été sous le feu des questions souvent hostiles de quatre juges conservateurs. A leurs côtés, trois juges progressistes se sont montrés sans surprise favorables à la diversité raciale dans l'éducation supérieure.

Après le retrait de cette affaire de la juge progressiste Elena Kagan, le juge conservateur Anthony Kennedy, qui vote tantôt à gauche tantôt à droite, devrait faire la différence. En 2003, il avait estimé que la diversité était dans l'intérêt d'un Etat. Si les huit juges sont parfaitement divisés, c'est la décision inférieure donnant raison à l'Université du Texas qui sera validée.

A l'instar de la progressiste d'origine hispanique Sonia Sotomayor, fervente avocate de la discrimination positive, les juges ont voulu savoir à quel niveau devait se situer "le seuil critique" d'étudiants issus des minorités raciales à l'Université.

"C'est à la haute Cour de se faire son propre jugement", a répondu Donald Verrilli, l'avocat du gouvernement, appelant au développement de la citoyenneté dans "une société diversifiée": "Notre force vient (...) de différentes cultures".

"Nous regardons simplement la diversité par classe" pour décider des admissions, a expliqué le défenseur de l'Université du Texas: "Nous ne regardons pas la démographie".

"C'est une atteinte inacceptable à l'égale protection devant la loi", a de son côté estimé Bert Rein, l'avocat de la plaignante, après une heure et demi d'audience.

"Mes parents m'ont appris que c'était mal de discriminer", a commenté Abigail Fisher, après les débats. "J'espère que la Cour suprême décidera qu'à l'avenir les postulants à l'Université du Texas seront en compétition sans que leur race ou leur ethnie soient utilisées pour l'admission de l'université".

Certains juges pourraient toutefois juger qu'il n'y a pas eu de préjudice pour la plaignante, qui a finalement été diplômée d'une autre université.

10-10-2012

Source : AFP

Par 33 députés européens issus des Verts – Alliance Libre Européenne (Les Verts/ALE), de l’Alliance des Démocrates et des Libéraux pour l’Europe (ADLE), de la Gauche unitaire européenne (GUE) et de l’Alliance progressiste des socialistes et démocrates

Près d’un an après la fin officielle de la guerre en Libye, le pouvoir central peine à asseoir son autorité sur les différentes milices qui ont contribué à renverser le régime. Comme dans toute situation d’instabilité politique, sécuritaire et sociale, les plus vulnérables deviennent bouc-émissaires. Et dans la Libye d’aujourd’hui, plus encore que dans la Libye de Khadafi, ce sont les migrants, les demandeurs d’asile et les réfugiés, notamment originaires d’Afrique subsaharienne, qui paient ce lourd tribut.

Dès le déclenchement du conflit le 17 février 2011, les migrants, parfois assimilés à des mercenaires servant la cause de Khadafi, se sont trouvés menacés et l’exode a été massif. Tous ne sont pas partis et aujourd’hui encore la Libye continue d’attirer des milliers d’Africains subsahariens, fuyant les persécutions dans leur pays ou cherchant du travail.

Mais hors de toute légalité et sur un fond de racisme indéniable, ils sont traqués par des groupes d’ex-rebelles (les Katibas), qui se sont assignés la responsabilité « de nettoyer le pays de ces migrants qui apportent maladie et crimes ». Tel est le constat alarmant que rapporte une délégation de la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH), Migreurop et Justice sans frontières pour les migrants (JSFM), qui s’est rendue en Libye en juin 2012.

Les Katibas arrêtent les migrants « au faciès » aux points de contrôle ou à leur domicile, au prétexte qu’ils ne disposent pas d’autorisations en règle. Or ces autorisations ne sont délivrées par personne dans le chaos administratif actuel. Ils sont ensuite enfermés dans des centres de détention improvisés, gérés par ces mêmes milices où ils sont soumis à des conditions de vie inhumaines et dégradantes. Enfermés à longueur de journée dans des locaux privées d’air et surchauffées, dans des conditions d’hygiène et d’alimentation déplorables, les migrants sont soumis à la seule loi de leurs gardiens qui ne se réfèrent à aucune autorité légale. Les violences physiques et psychologiques sont monnaies courantes. Et à l’humiliation des conditions de détention, s’ajoute l’anxiété de ne pas savoir quand et comment ils pourront retrouver la liberté.

Il y aurait eu jusqu’à 100 de ces centres dans l’immédiat après guerre. On en compterait aujourd’hui une vingtaine. La délégation a pu en visiter 8.

L’Union européenne et ses Etats membres ne semblent guère se soucier du sort de ces personnes et semblent même persister dans une politique privilégiant la fermeture de ses frontières et le financement des centres de détention de l’autre côté de la Mer Méditerranée.

Or selon les témoignages recueillis, les migrants originaires des pays voisins de la Libye ou d’Afrique de l’Ouest, n’ont aucun projet de se rendre en Europe mais souhaitent avant tout trouver du travail en Libye. Seuls ceux qui fuient les conflits de la Corne d’Afrique et sont en quête d’une protection internationale à laquelle ils peuvent légitiment prétendre, cherchent à quitter ce pays qui n’a pas ratifié la Convention de Genève de 1951 et ne dispose d’aucun système d’asile. Le Haut Commissariat pour les Réfugiés (HCR) en Libye n’a pas de statut formel et ne peut donc garantir leur protection. Ce sont ces réfugiés potentiels qui, dans un geste désespéré, embarquent sur des bateaux de fortune pour tenter de trouver une terre d’asile sur le continent européen. Les Etats membres de l’UE doivent cesser de faire l’autruche et proposer à ces réfugiés la réinstallation sur leur sol afin de leur faire bénéficier d’une protection effective et pérenne.

Alors qu’un nouveau gouvernement se met en place en Libye, et que de nouveaux accords de coopération entre l’Europe et la Libye se préparent, il convient d’arrêter de traiter la question des migrants sous l’angle sécuritaire et de promouvoir la mise en place de règles qui assurent aux migrants, réfugiés et demandeurs d’asile la pleine jouissance de leurs droits. Un accord doit être conditionné, non pas à la lutte contre l’immigration irrégulière, mais au respect des obligations internationales et des droits des migrants par toutes les parties prenantes. Cela est d’autant plus urgent que la Libye, et les entreprises européennes qui y investiront, auront à nouveau besoin dans les mois à venir de main d’œuvre étrangère pour reconstruire et développer l’économie. L’UE doit contribuer à cette mobilité avec ambition et responsabilité, et pour cela, développer une politique de visas plus souple et ne pas forcer la Libye à réadmettre ceux qui n’en sont pas des ressortissants.

Le 25 juin 2012, le Conseil de l’Union européenne s’engageait à promouvoir les droits humains « dans tous les domaines de son action extérieure, sans exception ». Sa politique migratoire serait-elle une exception?

10 octobre 2012

Source : Libération

Plus de 2000 personnes se noient chaque année en Méditerranée en tentant de rejoindre clandestinement l'Europe et bien d'autres subissent toutes sortes d'abus en essayant de migrer vers les pays riches, et ce, moyennant des sommes exorbitantes : pour passer aux Etats-Unis par exemple, les Mexicains paient environ 4,000 dollars et les Chinois plus de 35,000 dollars. Ces tragédies humaines sont d'autant plus insupportables qu'elles profitent au crime organisé. Elles génèrent plus de 5 milliards de dollars par an aux Etats-Unis et 4 milliards d'euros par an dans l'Union Européenne. Des mafias internationales ont ainsi intégré le trafic d'êtres humains au trafic de drogue et de prostitution, posant une véritable menace à l'Etat de Droit dans les pays concernés.

Est-il possible d'éliminer le trafic d'êtres humains ?

De ce point de vue les politiques actuelles qui combinent rationnement des visas et répression de la migration illégale s'avèrent très inefficaces.

Elles ont même tendance à renforcer la position des intermédiaires puisque les candidats à la migration sont obligés d'en passer par eux. En effet migrer illégalement nécessite aujourd'hui un réseau à même de fournir de nombreux services incluant transport, hébergement, nourriture, et souvent aussi travail et faux papiers.

Pour lutter contre ces mafias une première idée consiste à vendre des visas. Si leur prix est comparable à celui pratiqué sur le marché des passeurs cette politique a l'avantage de renflouer les caisses de l'Etat au détriment des réseaux criminels. Elle a cependant l'inconvénient d'augmenter le flux total de migrants et surtout de ne pas aboutir à l'élimination des mafias. En effet ces dernières vont réagir à la vente de visas en baissant leurs prix pour attirer des candidats qui ne seront pas assez riches pour acheter un visa.

Les hommes politiques sont donc confrontés à un dilemme: soit réguler la migration avec l'aide de cartels mafieux comme c'est le cas à présent soit vendre des visas en augmentant fortement les flux migratoires. Une telle politique peut être difficile à soutenir dans des sociétés qui veulent contrôler les flux migratoires.

Cependant dans une étude récente du CEPR nous montrons qu'une politique plus innovante qui combinerait la vente de visas à divers types de répression permettrait de lutter efficacement contre les passeurs tout en contrôlant les flux migratoires – le nombre de migrants désiré pouvant varier en fonction des objectifs choisis par la société.

Notre idée est de vendre des visas au prix qui érode les profits des passeurs, ce qui est sa principale innovation. En pratique ce prix doit être assez bas pour éliminer cette activité lucrative. Mais si l'on veut limiter l'afflux migratoire qui s'ensuivrait, cette politique doit être couplée à un accroissement de la répression contre les passeurs et contre les employeurs de sans papiers. En effet, un accroissement des couts à opérer des passeurs, du risque de reconduction aux frontières et des sanctions vis à vis des employeurs diminuent l'attrait de la migration clandestine et érode les profits des passeurs. Cette politique permet donc d'éliminer le trafic d'êtres humains tout en vendant des visas à un prix plus élevé. Un autre avantage de cette politique est de ne pas peser sur les dépenses publiques puisque la vente de visas génère de nouvelles recettes.

Combiner de manière efficace ces différentes mesures suppose une meilleure connaissance du marché de la migration illégale. De plus cela ne manquera pas de soulever l'opposition de groupes de pression très influents à commencer par les lobbies d'employeurs comme on le voit déjà aux Etats-Unis à l'encontre du système E-Verify permettant aux employeurs de contrôler sur internet la légalité du statu de leurs employés. Redéfinir une politique migratoire plus efficace pour éliminer le trafic d'êtres humains nécessite de remettre en cause un équilibre politico-économique complexe, ce qui appelle au débat démocratique et requiert une grande volonté politique.

09.10.2012, Emmanuelle Auriol et Alice Mesnard

Source : Le Monde.fr

 

L'immigration juive en Israël à partir de la France enregistre une légère baisse depuis début 2012, malgré la tuerie de Toulouse et les incidents des derniers mois visant la communauté juive en France, selon des statistiques du ministère israélien de l'Intégration.
Selon ces chiffres, 1.331 personnes de France ont immigré en Israël entre janvier et août 2012, contre 1.500 pour la même période de l'année 2011, soit une diminution de quelque 11%.

Pour l'ensemble de l'année 2011, le ministère de l'Intégration avait recensé 1.916 immigrants de France, un chiffre correspondant à la moyenne annuelle des cinq dernières années, alors qu'en 2005, on comptait près de 3.000 immigrants de France.
"Il n'y a aucun signe d'aliyah (immigration des juifs en Israël) massive de France en vue, en dépit du malaise que vivent les juifs français ces derniers mois", a commenté Avi Zana, directeur d'AMI ("Aliyah et Meilleure Intégration"), l'association qui vient en aide aux juifs de France qui "montent" en Israël.

Parmi les quelque 15.000 à 20.000 "olim" (immigrants juifs) du monde entier chaque année, plus de 5.000 viennent de Russie et des pays d'Europe de l'Est, près de 3.000 des Etats-Unis et 1.800 d'Ethiopie.

La France héberge entre 350.000 et 500.000 juifs, selon les diverses estimations, ce qui en fait la plus grande communauté juive d'Europe.
Depuis la création de l'Etat hébreu, en mai 1948, plus de trois millions de personnes ont immigré en Israël, dont près d'un million de l'ex-URSS depuis 1990 et plus de 90.000 de France.

La "Loi du retour" israélienne accorde automatiquement la nationalité aux juifs qui viennent s'installer en Israël. Des non-juifs peuvent en bénéficier si leur conjoint ou un de leurs parents est d'origine juive.

Les actes antisémites en France ont augmenté de 45% sur les huit premiers mois de 2012 et sont de plus en plus violents, selon le Service de protection de la communauté juive (SPCJ).

Une cellule islamiste radicale, composée de jeunes Français convertis, a été démantelée le week-end dernier par la police française. Ses membres sont soupçonnés d'avoir commis un attentat contre une épicerie casher et projeté d'autres actions visant la communauté juive.

9 oct 2012

Source : AFP

Le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) organise, les 13 et 14 octobre courant à Casablanca, un colloque international sur le thème Pour une Maison de l'histoire du Maroc: histoire, culture, patrimoine.

Inscrit dans le cadre du Programme d'accompagnement des recommandations de l'Instance Equité et Réconciliation en matière d'archives, d'histoire et de mémoire, ce séminaire, qui se tient sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, est initié en partenariat avec la Fondation nationale des musées, la Faculté des Lettres et sciences humaines Rabat-Agdal et l'Association du grand Casablanca Carrières centrales, indique mardi un communiqué du Conseil.

Ce colloque international réunira plus de cinquante universitaires de toutes disciplines, des institutions publiques et privées, des acteurs de la société civile ainsi qu'une palette d'historiens marocains et étrangers en provenance de France, d'Allemagne, des Etats-Unis, d'Espagne et du Sénégal reconnus par leurs travaux sur l'histoire du Maroc,

En plus des conférences inaugurales et de clôture, ce colloque est conçu autour de huit tables rondes à savoir "le Maroc pluriel", "l'Etat marocain dans la durée", "la culture", "le patrimoine", "émigration et immigration", "les archives, la mémoire et les médias", "la recherche et l'enseignement" et "Casablanca".

Le projet de la Maison d'histoire du Maroc s'inscrit dans la dynamique en cours au Maroc depuis la fin des travaux de l'instance équité et réconciliation et ses recommandations en matière d'histoire, d'archives et de mémoire. Cette dynamique a notamment donné lieu à l'adoption d'une loi moderne sur les archives et la création de l'institution Archives du Maroc, l'ouverture d'un master d'histoire du temps présent, la création du Centre marocain d'histoire du temps présent, qui sera prochainement inauguré, le lancement du processus de création de trois musées régionaux, dans Rif, le sud-est et dans les provinces sahariennes.
La séance d'ouverture du colloque présidée par Driss El Yazami, président du CNDH aura lieu en présence de Ahmed Toufiq, ministre des Habous et des Affaires Islamiques, Mehdi Qotbi, Président de la Fondation Nationale des Musées, Abderrahim Benhadda, Doyen de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Rabat-Agdal et Mustapha Mellouk, Président de l'Association du Grand Casablanca Carrières Centrales.

9 oct 2012

Source : MAP

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