jeudi 28 novembre 2024 03:48

En Europe, la protection des frontières contre les arrivées de migrants ou de réfugiés est devenue plus importante que le respect de leur vie ou de leurs droits. En lançant sa campagne "Lorsqu’on n’existe pas", Amnesty international est décidée à obliger les pays européens, dont les mesures de contrôle migratoire bafouent les droits humains, à rendre des comptes.

L’année dernière, au moins 1 500 hommes, femmes et enfants se sont noyés en mer Méditerranée alors qu’ils tentaient de rejoindre les côtes européennes.

Dans certains cas, la catastrophe aurait pu être évitée. Le lancement tardif d’opérations de sauvetage a coûté la vie à des naufragés.

Ces dernières années, certains rescapés ont été renvoyés par la force dans des pays où ils risquaient de subir des mauvais traitements et d’autres violences. À plusieurs reprises, après avoir été interceptées en pleine mer, des personnes ont été refoulées par l’Italie vers la Libye, où elles ont été placées en détention et maltraitées.

Dans un environnement où la transparence et la surveillance n’existent guère, il est rare que les violations des droits humains commises le long des côtes et des frontières européennes soient sanctionnées.

Amnesty International appelle les Etats européens à remettre à l’ordre du jour la priorité de sauver les vies humaines, respecter les droits des migrants et réfugiés qui tentent de rejoindre l’Europe.

Les motifs d’immigration vers l’Europe sont variés. Certaines personnes fuient des persécutions ou une guerre. D’autres tentent d’abandonner une vie vouée à la misère. Elles espèrent trouver ici un avenir meilleur et plus sûr. Bien trop souvent, la réalité est tout autre.

Aujourd’hui, l’Europe ne promeut ni ne respecte les droits des migrants, des réfugiés et des demandeurs d’asile. L’hostilité à l’égard de ces personnes est généralisée, et les mauvais traitements qu’elles subissent sont rarement signalés. Tant que les personnes en déplacement demeurent invisibles, elles risquent d’être victimes de violations des droits humains.

14/6/2012

Source :Site d’ Amnesty

Les descendants d'immigrés non-européens sont plus exposés au chômage que les immigrés eux-mêmes, avec un taux de 24,2% alors qu'ils sont pour la plupart des Français, a dénoncé un rapport du HCI (Haut Conseil à l'intégration) consulté vendredi par l'AFP.

"Bien qu'ayant suivi un parcours scolaire en France, et le plus souvent de nationalité française, les descendants d'immigrés rencontrent souvent plus de difficultés pour accéder à l'emploi", observe cet "avis" commandé par l'ex-Premier ministre François Fillon.

Selon ce document intitulé "intégrer dans une économie de sous-emploi" et mis en ligne par le HCI sur son site internet (http://www.hci.gouv.fr/) "le taux de chômage des immigrés provenant d'un pays tiers à l'UE est plus du double de celui des Français nés de parents eux-mêmes Français (20,2% contre 8,7%", note le rapport.

"Constat plus dérangeant", dénonce cet avis, le taux de chômage des descendants d'immigrés non européens et qui sont pour la plupart des Français est encore plus élevé (24,2%)".

Même diplômés, ils sont plus beaucoup nombreux que la moyenne a être confrontés au chômage.

"Si le niveau de chômage est fortement corrélé avec le niveau de diplôme, il reste supérieur pour les descendants d'immigrés, quel que soit le diplôme: il est de 4,6% pour des Français nés de parents français ayant le niveau licence et plus, mais de 14,1% pour les descendants de pays tiers".

Le sort des non-diplômés est encore plus difficile, puisque le taux de chômage dans cette catégorie grimpe à 40,5% (45,6% pour les hommes).

Selon le HCI, "la situation de sous-emploi chronique que connaît notre pays depuis bientôt 40 ans peut expliquer, pour une bonne part, les difficultés d'intégration que les immigrés y rencontrent".

La non-maîtrise du français et des codes sociaux, des qualifications insuffisantes et l'inadéquation entre la demande et l'offre sont les principaux obstacles à l'accès au marché de l'emploi pour ces populations, estime le HCI qui dit "se poser la question du volume de l'immigration régulière et de la situation de l'emploi".

Le président François Hollande prévoit d'organiser chaque année au Parlement un débat pour définir le volume de l'immigration professionnelle. Mais, observe le HCI, l'immigration familiale protégée par le droit européen et qui représente 80% des flux, "est devenue la voie privilégiée pour accéder au marché du travail".

En 2010, la France abritait 2,6 millions d'immigrés actifs, dont les deux tiers sont originaires de pays non européens, concentrés en Ile-de-France, Rhône-Alpes et Côte-d'Azur, selon les chiffres rapportés par le HCI.

En 2007, le pays comptait 11,5 millions de personnes immigrées ou enfants ayant au moins un parent direct immigré, soit 19% de la population totale recensée.

15/6/2012,

Source : AFP

L'un traîne la jambe, enflée et bleuie. L'autre montre son poignet démis et se lamente : "Comment je vais pouvoir travailler quand je serai en Europe ?" Le troisième se cache, en bonne santé mais apeuré. Tous trois ont été attaqués il y a moins d'une semaine par les "racistes", des hommes en civil qu'ils sont incapables d'identifier, alors qu'ils revenaient de leur énième tentative de s'infiltrer sur le port de Patras, la troisième ville de Grèce, pour s'embarquer à bord d'un navire en partance pour l'Italie - "l'Europe".

Rachid, Khaled et Rafik n'ont plus la force de fuir. Quand les autres sont partis, les trois Algériens sont restés. Depuis, ils hantent les ruines de l'usine Piraiki Patraiki, immense étendue de murs écroulés, de chaussures et de casseroles abandonnées où vivaient, jusqu'à leur expulsion, fin mai, pas loin de mille réfugiés afghans, pakistanais, bangladais, africains, maghrébins.

Le 19 mai, à 200 mètres de là, au cours d'une bagarre, un migrant afghan a poignardé à mort un jeune Grec. Trois nuits durant, l'usine a été prise d'assaut par des habitants en colère, rejoints par 300 jeunes casqués et armés de barres de fer, amenés par bus entiers, militants d'Aube dorée, le parti néonazi entré au Parlement lors des élections du 6 mai. La police s'est interposée, chaque camp a ramassé ses blessés. Puis les policiers sont revenus, pour mettre les migrants dehors.

"A LEUR TOUR DE RASER LES MURS"

Depuis, les quelques milliers de migrants en transit à Patras se terrent, chassés du centre par des agressions récurrentes et l'hostilité ambiante. "Avant, c'est nous qui avions peur, à leur tour de raser les murs", se réjouit Kostas, vendeur de fruits et légumes. Aube dorée est arrivé en ville il y a quatre mois, prenant ses quartiers rue de l'Allemagne. Depuis que le bureau a été mis à sac par des militants anarchistes, en mars, sa porte blindée reste le plus souvent close.

"Des dizaines de personnes ont immédiatement rallié le parti ou d'autres groupes racistes, comme s'ils n'attendaient que cela", témoigne Harry, de Praxis, association d'aide aux migrants mineurs. L'association, comme les trois autres que compte la ville, a dû suspendre ses activités après les incidents : les travailleurs sociaux, menacés, ne partent plus à la recherche des migrants, et ceux-ci limitent leurs déplacements.

Soufiane, 23 ans, s'aventure dans le centre pour la première fois depuis cinq jours. Le jeune homme, arrivé il y a un an et demi, attend de rejoindre la France, mais il se rend tout de même à son cours de grec dispensé par Praxis. "Au cas où je devrais encore rester", explique-t-il. Il n'est qu'à moitié rassuré par sa dernière rencontre avec les "fascistes". "Tu es marocain ?", lui ont-ils demandé avant de le laisser filer : "On s'occupe d'abord des Afghans, ensuite ce sera votre tour."

Pour retrouver la trace des Afghans, il faut sortir de la ville, s'enfoncer dans les hautes broussailles qui recouvrent les dunes du golfe de Corinthe. Là, une trentaine d'adolescents, affalés à l'ombre d'une bâche dans un bâtiment au toit éventré. La moitié sont venus après l'expulsion de Piraiki Patraiki. Abdullah, 17 ans, ferait presque figure de doyen : il est arrivé en Grèce il y a sept ans avec son grand frère, parti depuis pour la Suède. Les deux ont dû débourser 4 000 euros pour faire le voyage depuis Kaboul et traverser l'Evros, fleuve qui marque la frontière entre la Grèce et la Turquie.

En 2011, 57 000 personnes ont été interceptées par la police grecque et la mission européenne Frontex, le long de cette frontière naturelle longue de 200 kilomètres. Depuis que l'Italie et l'Espagne ont durci leurs contrôles, Frontex estime que 90 % des immigrants illégaux entrant dans l'Union européenne transitent par la Grèce. Patras est en quelque sorte l'autre extrémité de l'entonnoir : ses ferries partant quotidiennement pour l'Italie en font l'une des principales portes de sortie du pays.

PASSAGES À TABAC

Après les incidents et à l'approche des élections du 17 juin, la municipalité a voulu faire le ménage. Des centaines de migrants ont été interpellés et envoyés aux quatre coins du pays. C'est le cas d'Ahmad, 19 ans, embarqué dix jours auparavant dans un bus direction Athènes. Il est revenu à pied. De sources concordantes, de nombreux bus ne vont pas jusqu'à la capitale : les immigrés sont lâchés en pleine nature, délestés de leur argent et de leur téléphone. Ces mêmes sources évoquent des passages à tabac. "Lorsque l'on va au commissariat déposer des demandes d'asile, il nous arrive de croiser des migrants aux visages abîmés, indique Katerina Skilakou, de l'Institut régional des migrations. Mais on ne peut pas savoir ce qui leur est arrivé."

"Je croyais qu'en Europe les hommes respectaient les hommes", dit simplement Abbas, 23 ans, pendant qu'Abdullah, attaqué deux semaines auparavant, part préparer le thé en boitillant. Abbas a quitté la province de Ghazni il y a trois ans. Son rêve d'étudier à Oxford oublié, il a trouvé un emploi dans la construction : 23 euros par jour, pour deux ou trois jours de travail par semaine.

Il y a un an, il a réussi à rejoindre Ancône, caché dans un camion frigorifique. "Arrivé dans le port italien, l'oxygène m'a manqué. J'ai frappé contre les parois, pensant que j'allais mourir." Les policiers italiens l'ont sorti de là puis renvoyé en Grèce, en vertu des accords de Dublin II, dispositif qui rend responsable de son sort l'Etat membre par lequel un demandeur d'asile a pénétré dans l'Union.

Devant les manquements d'Athènes, qui dispose d'un seul centre de rétention, et à la suite de condamnations de la Cour européenne des droits de l'homme, plusieurs pays européens ont cessé de renvoyer les migrants. La Grèce se révèle incapable de prendre en charge les quelque 400 000 illégaux qui vivent sur son sol - en plus du million d'immigrés légaux, pour une population de 11 millions d'habitants. Ceux qui sont arrêtés reçoivent l'ordre de quitter le territoire sous trente jours puis disparaissent dans la nature.

DEMANDES D'ASILE AU COMPTE-GOUTTES

Quant aux demandes d'asile, elles sont traitées au compte-gouttes, et la réponse peut prendre des années. Plus loin sur la plage, il y a Firoz et Bashir, 16 ans, arrivés ensemble de la province de Kunduz, il y a huit mois. Ils vont de moins en moins souvent tenter leur chance au port : "C'est devenu presque impossible de partir, ils ont installé des caméras et les gardiens sont de plus en plus féroces. Nous sommes pris au piège, ici !"

En revenant vers la ville, les campements de fortune laissent place aux parasols des Patriniens venus prendre le soleil. Fred circule entre les serviettes, tentant de vendre 7 euros ses montres de contrefaçon achetées 5 euros. Ce Nigérian fait figure d'exception : dans son exil, il a choisi la Grèce, "pays de la culture". Arrivé il y a six mois, il en a passé quatre trimballé de commissariat en centre de détention. "J'en suis sorti aussi maigre qu'un squelette, et sans comprendre ce qu'on me reprochait." Sur les cartons d'emballage de ses rations de prisonnier, Fred a écrit des chansons : "La Grèce est un pays merveilleux/Seigneur, donne-lui la sagesse", fredonne-t-il.

16/06/2012, Benoît Vitkine, Patras

Source : LE MONDE

Barack Obama a annoncé le 15 juin un sursis de deux ans à quelque 800 000 jeunes immigrés, en situation irrégulière venus aux Etats-Unis alors qu'ils étaient des enfants. Cette décision, annoncée à la presse par le président américain, signifie que ces jeunes immigrés seront désormais à l'abri de toute mesure d'expulsion pendant une période d'au moins deux ans. Elle intervient en pleine année électorale et vise, selon toute vraisemblance, à courtiser le vote hispanique jugé de plus en plus crucial aux Etats-Unis.

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

Ils doivent toutefois répondre à un certain nombre de critères : être venus aux Etats-Unis avant l’âge de 16 ans, avoir résidé dans le pays pendant au moins 5 ans, être scolarisés ou avoir un diplôme de fin d’études secondaires, ou avoir servi dans l’armée, et n’avoir aucun antécédent judiciaire. La suspension de l'expulsion durera 2 ans et sera renouvelable.

Barack Obama, devançant les critiques de ses adversaires, a voulu d'abord préciser ce que sa décision n’impliquait pas : « Cela n’est pas une amnistie, ça n’est pas une immunité, ça n’est pas la voie vers la naturalisation. Ça n’est pas une solution permanente. C’est une mesure temporaire qui nous permet d’utiliser judicieusement nos ressources tout en offrant un souffle d’espoir à des jeunes talentueux, motivés et patriotes ».

Certains républicains ont immédiatement accusé le président Obama de vouloir, par cette mesure, attirer l’important électorat hispanique, mais Mitt Romney qui cherche lui aussi à séduire les latinos, s’est limité à critiquer l’aspect temporaire de la mesure.

L’annonce a provoqué soulagement et joie au sein de la communauté hispanique : une jeune étudiante a déclaré sur CNN : « Pour une fois, je me sens bienvenue aux Etats-Unis ».

16 juin 2012

Source : : RFI

Reportage à Hénin-Beaumont dans les familles françaises issues de l’immigration qui ont «  réussi », se sont intégrés, et se découvrent aujourd’hui « arabes »…Suite

De plus en plus de Subsahariens sont agressés physiquement. Dernier en date, Amadou, un malien tué à coup de couteau devant une épicerie du quartier Takadoum, à Rabat. Son tort : ne pas vouloir laisser passer son tour à la caisse. Histoire de ces calvaires et témoignages de …Suite

Le Parlement européen a décidé jeudi de suspendre les négociations avec les gouvernements européens sur plusieurs projets de lois jusqu'à ce que ces derniers lui rendent ses pouvoirs dans le processus de réforme de Schengen, a annoncé son président Martin Schulz.

L'ensemble des groupes politiques du Parlement, à l'exception de l'extrême droite, reproche aux ministres de l'Intérieur européens d'avoir décidé la semaine dernière de réformer le mécanisme d'évaluation de la mise en oeuvre des dispositions de l'accord de Schengen en excluant le Parlement du processus.

"Le Parlement européen a décidé de suspendre cinq négociations en cours, jusqu'à ce qu'il obtienne satisfaction du Conseil (...) Tous les groupes se sont mis d'accord sur cette mesure à l'exception de l'ECR (groupe des conservateurs et réformateurs européens, eurosceptiques). C'est une décision sans précédent, depuis 18 ans que je siège au Parlement européen", a déclaré à la presse à Strasbourg Martin Schulz.

Le Parlement a également décidé de retirer de l'ordre du jour de la plénière de juillet deux rapports: celui qui a mis le feu aux poudres, le rapport du député Carlos Coelho sur le mécanisme d'évaluation de Schengen, mais aussi le rapport de Renate Weber sur le rétablissement temporaire des contrôles aux frontières.

"C'est une décision extrême qui répond à une décision extrême du Conseil", a dit M. Schulz.

"Le conseil ne peut, en tant qu'organe exécutif, attendre du Parlement qu'il s'efface", a-t-il ajouté.

Les cinq dossiers suspendus relèvent tous de la justice et des affaires intérieures. Il s'agit du rapport de Gorgios Papanikolaou sur le franchissement des frontières et la convention d'application de Schengen; du rapport de Monika Hohlmeier sur la sécurité informatique; du rapport de Nuno Melo sur "la décision d'enquête européenne", du rapport dit PNR ("Passenger Name Record") sur le transfert des données des passagers aériens aux Etats-Unis, et enfin des aspects du budget 2013 en relation avec la sécurité.

Les députés européens avaient manifesté avec force mardi leur mécontentement en menaçant de saisir la Cour de justice. Cette possibilité n'a pas été évoquée par M. Schulz.

"En décidant de changer la base légale du mécanisme d'évaluation, vous avez pris une décision inacceptable (...) Le groupe demande que le conseil (des ministres de l'Intérieur de l'UE) revienne sur sa décision", avait déclaré avec une véhémence inhabituelle le président du Parti populaire européen (PPE) Joseph Daul.

Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a apporté mercredi son soutien au Parlement.

"Je déplore profondément la décision prise récemment par le Conseil (des ministres de l'Intérieur de l'UE) sur nos propositions concernant Schengen", a dit M. Barroso.

14 juin 2012

Source : AFP

Le premier festival italo-marocain inauguré, mercredi, dans la prestigieuse place Saint-Marc de Venise (Vénétie/nord-est de l'Italie), a rendu un hommage appuyé à la communauté marocaine établie dans cette région.

Forte de quelque 75.000 membres, cette communauté contribue pour beaucoup, depuis une trentaine d'années, à l'essor économique de la région, tout en s'employant, à travers une présence active et soutenue au sein de la société civile, à favoriser la connaissance mutuelle et à renforcer les liens culturels et socio-économiques entre le Maroc et l'Italie.

C'est grâce à cet acharnement et à l'action de longue haleine menée depuis des années par la communauté marocaine qu'un tel évènement a pu aujourd'hui avoir lieu, a affirmé le vice-président du festival italo- marocain, le philosophe italien Antonio Calo.

L'organisation de ce festival et son inauguration au coeur de la place Saint-Marc qui a constitué, à travers les siècles, un lieu de rencontres mais aussi un point de départ pour les caravanes commerciales, est en soi une reconnaissance pour l'effort d'intégration accompli, a-t-il souligné dans une déclaration à la MAP.

L'ouverture de cette place à l'organisation d'événements socioculturels est un fait très rare, a-t-il fait remarquer en exprimant sa reconnaissance au maire de Venise pour son adhésion, dès le début, à cette initiative singulière.

M. Calo, auquel le président de la République italienne, M. Giorgio Napolitano, a transmis mercredi une médaille de mérite pour l'organisation de ce festival, a fait part de sa fierté de recevoir cette distinction qu'il partage avec tous les organisateurs, à leur tête M. Abdellah Khazraji, président de l'association festival italo-marocain, auquel il a rendu un hommage particulier.
De son côté, l'assesseur (conseiller) au tourisme de la commune de Venise, M. Roberto Panciera, a mis l'accent sur l'importance que cette cité accorde au renforcement de ses rapports culturels et commerciaux avec le Maroc.

Tout en louant l'initiative de l'organisation du festival, M. Panciera, qui représentait le Maire à la cérémonie d'ouverture, a souligné l'importance de la culture en tant que vecteur de rapprochement et de connaissance entre les peuples, vantant la richesse du Maroc dans ce domaine et les perspectives d'échanges fructueux qu'il offre.

Pour sa part, M. Mustapha El Jaouhari, vice-président de l'association Ribat Al Fath pour le développement durable, qui organise ce festival en partenariat avec l'Association du festival italo-marocain, a mis en relief le caractère multidimensionnel de cet événement qui, jusqu'à dimanche prochain, se déplacera dans plusieurs villes de la Vénétie (Venise, Treviso, Vérone, Padoue et Vicenza).

Ces dimensions sont tout autant de nature humaine, civilisationnelle, culturelle que socio-économique, a affirmé M. El Jaouhari qui représente le président de l'association Ribat Al Fath et président d'honneur de ce festival, M. Abdelkrim Bennani.

L'objectif visé à travers l'organisation de cet événement, a-t-il souligné, est de renforcer les liens d'amitié entre le Maroc et l'Italie et aussi de mettre en lumière les différentes facettes du Maroc nouveau et les opportunités d'échanges et de coopération qui s'offrent aux deux pays dans plusieurs domaines. Il s'agit également, a-t-il dit, de valoriser l'oeuvre menée par l'importante communauté marocaine et l'action qu'entreprennent ses membres au sein de la société italienne pour être les dignes représentants du Maroc et pour en donner la meilleure image.

Le festival offre de même à cette communauté de grands moments de solidarité, de partage et d'amitié avec la population italienne, notamment celle victime des deux séismes du 20 et 29 mai dernier, à travers la préparation du plus grand couscous en Italie dont les recettes iront aux victimes de cette catastrophe naturelle, a indiqué M. El Jaouhari.

Une grande réception sera organisée cet effet, samedi à Trévise, avec la participation d'une cinquantaine de familles marocaines et italiennes, en collaboration avec l'Institut hôtelier de la ville.

Inauguré mercredi dans la prestigieuse place saint Marc, le premier festival italo-marocain se poursuit, jeudi, à Vérone par une exposition des produits du terroir.

Vendredi, une rencontre-débat sera organisée à Trévise sur les secteurs du commerce, de l'industrie et de l'artisanat au Maroc.

Un concert de musique lyrique et andalouse est également prévu, le même jour, dans cette ville pendant qu'à Vérone, une représentation des danses du Maroc sera donnée à la place principale de la ville, qui sera suivie, dans la soirée, d'un concert de musique andalouse avec la participation de musiciens italiens.

Une conférence sur la migration est prévue au siège de la province de Trévise au cours de la journée de samedi qui sera clôturée par un spectacle de musique et de danse avec la participation d'artistes marocains et locaux.

Des groupes marocains et italiens se produiront aussi dimanche à Prato de la vallée de Padoue (à près de 26 km de Venise).

Le sport n'est pas en reste puisqu'un match de football est programmé, pour le dernier jour du festival, à Vicenza (64 km de Venise) entre des équipes de journalistes marocains et italiens.

Une première phase du festival avait consisté en l'organisation, en avril dernier, d'une caravane d'étudiants - six de chaque pays- pour promouvoir le rapprochement et la connaissance et s'informer de l'évolution politique et sociale du Royaume, d'une part, et de l'intégration des familles marocaines émigrées dans la société italienne, de l'autre.

Six étudiants italiens de l'université de Venise se sont ainsi rendus en visite au Maroc où ils ont été rejoints par six étudiants marocains. Ensemble, ils ont entrepris le voyage à destination de l'Italie, traversant la Péninsule du sud au nord pour atteindre enfin Venise qui, depuis des siècles, a toujours représenté un symbole d'ouverture vers d'autres mondes.

Le fruit du voyage de ce groupe, qui était accompagné d'une équipe de la télévision italienne, a été la réalisation d'un documentaire dont la projection est programmée lors du festival.

14 Juin 2012, Amina Benlahsen

Source : MAP

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