samedi 6 juillet 2024 00:27

Né à Marrakech, en 1975, et Installé entre Los Angeles et Bruxelles, Youssef Guezoum est propriétaire de sa propre maison de production, "Soundscore"...Suite

L'opération de transit des Marocains résidant à l'étranger a été lancée, le 5 juin 2012, au port de Tanger-Med. La Fondation Mohammed V et plusieurs départements ministériels ont élaboré un plan d'action pour un accueil meilleur de 2,2 millions de MRE...Suite

La crise économique en Espagne a mis à la rue, selon les estimations de plusieurs ONG espagnoles, presque 200.000 travailleurs marocains...Suite

Les travailleurs marocains en Europe subissent de plein fouet les répercussions de la crise économique en Espagne. leur vulnérabilité est en partie due aux emplois précaires que la majorité des MRE occupent. Les mesures de rigueur sont de nature à amplifier la situation et assombrir les perspectives pour les migrants marocains…Suite

La séance plénière d’ouverture du onzième congrès s’ouvre sur le constat qu’il se tient aujourd’hui dans un contexte difficile :

- Un contexte de crise économique qui frappe de plein fouet les couches sociales les plus vulnérables, plus particulièrement les migrants et leur famille ; les jeunes sont doublement touchés par un chômage renforcé par la discrimination, notamment à l’embauche.

- un environnement toujours plus hostile à l’immigration. L’extrême droite et la droite ont mené une campagne haineuse envers les Maghrébins et les Musulmans de manière générale. Ils ont réussi à inoculer un peu plus le poison du racisme et de la xénophobie dans la population française.

Puis, on se réjouit de la présence récente des femmes (depuis 2008 surtout) dans l’association.

On repose (semble-t-il de façon récurrente) le problème de la proportion plus importante de Marocains par rapport aux Tunisiens et aux Algériens dans l’association.

En analysant davantage les causes de ce phénomène, on s’aperçoit que c’était plus difficile pour les militants tunisiens de militer car ils étaient les plus réprimés. Quant aux Algériens, il était difficile pour eux d’occuper l’espace eu égard à la guerre civile des années 90. Un délégué conclut : « la maghrébinité (de l’association) ne se décrète pas. C’est le contexte qui la détermine. ».

Pour Saïda, déléguée d’Aix-en-Provence, c’est un problème qu’il faut maintenant dépasser. « La proportion, on s’en fout. L’essentiel est d’être cette force maghrébine unie ! », et ce point de vue est largement partagé.

Un autre délégué propose d’aller plus loin et « d’intégrer d’autres gens, des Français. Pourquoi ne pas faire une association pour une solidarité franco maghrébine avec tous ceux qui sont nos partenaires et nous soutiennent ?».

Les délégués du Bureau National rappellent aussi le rôle important de l’ATMF au niveau national et dans la solidarité internationale. L’association se questionne à ce propos sur :

Sa capacité de « savoir faire » et son déficit de « faire savoir »

En fait, tous les intervenants prennent acte de la modestie de cette association qui produit un travail plutôt silencieux et modeste et tous s’accordent à reconnaître qu’il vaut mieux « faire un travail sérieux que de passer son temps dans la communication ». L’ATMF est une association « qui préfère assumer sa modestie » (paroles de délégués).

Autre débat très important : l’islamophobie aujourd’hui :

Il y a unanimité sur cette question : il y a des gens qui rencontrent aujourd’hui des difficultés à exercer leur religion, et cela rejoint le problème des jeunes qui sont très sensibles à ce sujet.

Mais cela pose un problème à l’ATMF d’affirmer haut et fort que l’on n’est pas d’accord avec cet état de fait, car l’ATMF est une association d’éducation populaire laïque et progressiste, ce qui la distingue des autres associations issues de l’immigration. Cela fait la force et la faiblesse de l’ATMF, parce qu’elle intervient dans de multiples domaines sur le plan social et se bat sur de nombreux fronts sur le plan de l’engagement.

On y revient, on doit être visible, mais rester digne.

Un délégué parmi d’autres s’exprime dans ce sens : « il faut que l’on parle vrai. On est laïc ou on ne l’est pas ! ».

L’ATMF ne veut en aucun cas être amalgamée à un mouvement religieux ou communautariste, mais ne pas cesser pour autant de défendre le droit pour chacun à pratiquer dignement sa religion. Position difficile par les temps qui courent, mais l’association ne manque ni de prudence ni de courage.

Le débat sur les jeunes

Le débat sur l’islamophobie a ramené le projecteur sur les jeunes qui sont maintenant ici, en France, davantage que dans le pays de leurs racines. Pour eux, il faudrait indiquer des axes objectifs, leur dire clairement pour qui on va voter. Mais d’autres délégués (dont ceux de Nancy) réaffirment que « l’ATMF est une association indépendante du point de vue politique et doit le rester. »

On voit ici toute la précision avec laquelle tous ces problèmes sont posés. L’ATMF parle vrai, elle n’a rien à cacher, mais elle a à gérer la tension de certaines forces opposées pour pouvoir tenir sa position de choix éthique profondément authentique (comme elle s’exprime dans le choix sans concession de n’accepter aucun argent des pays d’origine).

Le problème des jeunes reste entier dans la mesure où on avoue ne plus savoir parler à un jeune. Un atelier leur sera consacré le lendemain, dimanche, à eux ainsi qu'aux femmes, pour inventer ensemble des solutions.

Les membres de l’ATMF ne sont plus ce qu’ils étaient….

Voilà un autre débat passionnant : ceux qui étaient ces fameux travailleurs maghrébins ne sont plus les mêmes aujourd’hui, ils sont devenus médecins, retraités, universitaires, … Peut-on conserver ce terme ?

La réponse donnée est oui. Et cela pour plusieurs raisons :

- L’ATMF s’inscrit en tant qu’association dans l’histoire.

- Les jeunes partagent aussi cette culture : ils vont construire leur vie à partir de cette histoire (affirmation des délégués de Nancy)

- Des ouvertures sont à nouveau proposées, par exemple ouvrir la maghrébinité et l’ATMF à des Portugais et autres travailleurs issus de l’immigration mais ces propositions restent minoritaires.

On revient d’ailleurs à la fin du débat sur le sens de ce mot « travailleur » auquel on tient. On le définit comme quelqu’un qui vit de son salaire, c’est-à-dire qu’il ne fait pas travailler les autres (ce n’est pas un patron) et il peut être aussi un retraité.

On constate aussi un certain vieillissement des membres de l’ATMF mais ce vieillissement, on le constate dans toutes les associations et à regarder l’assemblée et la moyenne d’âge, je dirais, moins à l’ATMF qu’ailleurs.

Un délégué qui se dit syndicaliste saisit l’opportunité du débat sur les « travailleurs » pour affirmer encore d’une autre façon le choix éthique de l’association : « je défends les ouvriers, maghrébins ou pas, peu importe… Le principal, c’est l’intégrité des gens ».

Un point fort : la solidarité

Éthique que l’on retrouve dans la solidarité à l’intérieur de l’association (certaines associations locales n’ont pas d’argent et c’est le national qui paye) et dans l’aide intergénérationnelle : en témoigne la campagne qui a été faite au niveau local et national en faveur des Chibanis (des Anciens), ces premiers travailleurs maghrébins de l’immigration auxquels on refuse aujourd’hui le moindre sou de retraite s’ils restent plus de 6 mois hors du territoire français et auxquels on dénie le droit à vivre dans des conditions décentes, dans des foyers insalubres. Nacer demande que soient applaudis les bénévoles pour leur solidarité active et leur énorme contribution dans le congrès même et à tous les viveaux.

Le socle indestructible restant pour tous, aujourd’hui comme hier, que l’ATMF a toujours été et restera aux côtés des plus rejetés et des plus vulnérables.

08 Juin 2012, Christiane Duc Juventon

Source : Médiapart

Sur fond de crise, le Maroc apparaît comme un nouvel eldorado pour les Franco-Marocains, de deuxième et troisième génération. Mais pour ces enfants issus de l’immigration, le retour au pays d’origine n’est pas si facile.

De son bureau du 13e étage d’un quartier chic de Casablanca, la vue sur la capitale économique est imprenable. Jaoued Boussakouranv 28­ans, est à la tête d’un cabinet d’audit et d’expertise comptable d’une dizaine de personnes. Originaire du Vaucluse, ce jeune Franco-Marocain, diplômé de l’IAE et de Sciences-Po Aix, a choisi de venir s’installer au Maroc, il y a quatre ans, faisant le chemin inverse de ses parents. Eux sont arrivés en France il y a quarante ans pour trouver une vie meilleure. «­Je suis venu ici, pour des raisons purement pécuniaires. Quand j’ai terminé mes études, on m’a fait plusieurs offres, à Paris, Tunis, Dubaï…La proposition marocaine était la plus intéressante et on m’a donné des responsabilités», explique-t-il.

Recruté comme directeur administratif et financier, il démissionne deux ans plus tard pour monter sa propre société. «­Il y a ici encore énormément de choses à faire. On est plutôt épargné par la crise. On peut créer, apporter de l’innovation, assure le jeune entrepreneur. En France, on n’a pas cette impression.­»

Depuis quelques années, le Maroc voit affluer de plus en plus de Franco-Marocains, jeunes, hauts diplômés et assoiffés de réussite. Quand en Europe le marasme persiste sur fond de poussée xénophobe, ils sont séduits par le dynamisme économique de ce côté-ci de la Méditerranée.

Diplômée en relations internationales, Sihame Arbib, 29­ans, a créé un cabinet de conseil en stratégie de communication politique à Casablanca en 2008, après avoir travaillé dans la haute administration en France et aux Nations unies. Ce sont les circonstances professionnelles qui l’ont amenée ici et aussi l’envie de mieux connaître le pays de ses aînés. «­J’ai appris la darija (l’arabe dialectal) au Maroc (…). Je suis célibataire,sans enfant, je peux essayer quelques années», confie-t-elle.

Cette Franco-Marocaine de troisième génération, qui vit entre Paris et Casablanca, s’est présentée aux élections législatives de la 9e_circonscription des Français de l’étranger sous l’étiquette MoDem. Elle a recueilli 1,96_% au premier tour. Un engagement politique qu’elle ex explique en «réaction au climat délétère en France lié au débat sur l’identité nationale sous l’ère Sarkozy».

Nabil Bouhajra, 33_ans, travaille lui dans une société de production audiovisuelle. Il a quitté Paris il y a

dix mois pour s’installer au Maroc. «Il y a tout à faire ici. Et on a une certaine qualité de vie, le soleil… On a envie aussi de faire quelque chose pour le Maroc, que nos parents soient fiers», explique-t-il. Pourtant, s’intégrer au Maroc n’est pas si facile.

En quelques mois, Nabil a vite déchanté. «L’élite marocaine nous considère comme des fils de paysans émigrés. Il n’y a pas plus de reconnaissance ici qu’en France, où nous étions perçus comme des jeunes de banlieue. Nous avons été élevés dans une grande liberté de ton. Notre franc-parler choque», lâche-t-il.

«Cette nouvelle génération de 25-35_ans est là pour faire de l’argent. Parce qu’ils ont des compétences, un

fond culturel commun, la langue, ces jeunes pensent bien s’en sortir. Mais souvent ils se trompent. Ils méconnaissent le pays, la population. Dans le fond, ils sont plus franco-français que binationaux», observe Ahmed Ghayet, président de l’association Marocains Pluriels.

Le premier choc est professionnel : absence de rigueur, valeur du temps élastique, nécessité de réseaux familiaux…Puis viennent les références culturelles. «On pense que le Maroc est notre pays, qu’on le connaît parce qu’on est venu en vacances… En fait, comme les expatriés, on découvre le pays, les mentalités, les réflexes des Marocains qui, dans le fond, ne sont pas les nôtres», convient Jaoued Boussakouran.

Malgré sa réussite professionnelle, Jaoued reconnaît qu’il a encore des problèmes d’intégration: «_C’est un

sentiment assez complexe. On est à la fois ici et ailleurs: au Maroc, j’ai la tête en France et en France, la tête au Maroc.»

8/6/2012, CHRISTELLE MAROT

Source : La Croix

Les contrôles nationaux aux frontières de l'espace européen Schengen pourront être rétablis temporairement, à des conditions présentées comme "strictes" par les ministres de l'intérieur de l'Union européenne (UE), réunis jeudi 7 juin à Luxembourg. Manuel Valls, le ministre socialiste de l'intérieur, participait à son premier conseil des Vingt-Sept.

Le compromis défini prévoit la possibilité pour les Etats de rétablir les contrôles aux frontières nationales durant six mois, période pouvant être prolongée jusqu'à vingt-quatre mois au total. Cela en raison de "circonstances exceptionnelles" faisant en sorte que le contrôle d'une frontière externe de l'espace sans visa et sans frontières intérieures ne peut plus être assuré.

Une requête franco-allemande antérieure évoquait la lutte contre "l'immigration clandestine" comme une condition d'un possible retour au contrôle des passeports. Cette formule a été abandonnée. Aujourd'hui, les contrôles peuvent déjà être rétablis en cas de menaces pour l'ordre public ou la sécurité.

LE "MANQUE D'AMBITION" DU TEXTE CRITIQUÉE

Les ministres de l'intérieur de l'UE, réunis avec ceux des quatre autres pays membres de l'espace sans frontière intérieure et sans visa (Islande, Liechtenstein, Norvège et Suisse) ont, en tout cas, mis un terme à un débat commencé en février 2011, lors de l'arrivée de clandestins tunisiens en Italie. La France avait réinstauré des contrôles dans la zone proche de Vintimille après la décision italienne d'octroyer des permis de séjour temporaires à ces clandestins, leur ouvrant ainsi les portes de l'espace Schengen.

Cette fois, c'est la situation à la frontière entre la Turquie et la Grèce qui a motivé la décision des Vingt-Sept. Il importait, selon certaines capitales, de définir un mécanisme d'action "clair" face à un éventuel afflux de migrants et l'incapacité des autorités grecques d'y répondre.

L'accord conclu jeudi renforce le pouvoir décisionnel des Etats. Cecilia Malmström, commissaire aux affaires intérieures, a, du coup, dénoncé le "manque d'ambition" du texte. La Commission tentait, depuis le début des discussions sur la "gouvernance" de Schengen, de garder le contrôle sur les "circonstances exceptionnelles" et "clauses de sauvegarde" permettant la remise en cause du principe de libre-circulation. Pas question de laisser à cet "organe technocratique", selon l'expression de certaines capitales, le pouvoir de décider seul.

La Commission européenne comptait en tout cas, avait expliqué récemment Mme Malmström, sur une "approche constructive" du nouveau gouvernement français. Et considérait que la page de l'ère Sarkozy était tournée, avec l'abandon d'une récente lettre franco-allemande réclamant la possibilité d'inclure l'immigration dans la liste des sujets permettant le rétablissement des contrôles aux frontières.

La lettre, cosignée le 26 avril par le ministre de l'intérieur Claude Guéant et son homologue Hans-Peter Friedrich, visait à exclure temporairement de Schengen un Etat qui ne serait plus en mesure de contrôler ses frontières extérieures. M. Sarkozy avait évoqué durant la campagne présidentielle la possibilité de le rétablir durant une période d'un mois, renouvelable. Berlin avait appuyé cette requête mais regretté que sa position soit dévoilée.

7/6/2012, Jean-Pierre Stroobants (Luxembourg, envoyé spécial)

Source : Le Monde

Passé à tabac à son arrivée en Pologne il y a vingt ans pour une seule et unique raison, sa peau noire, John Godson défend son pays d'accueil des procès en racisme qui lui sont faits à la veille de l'ouverture de l'Euro.

Devenu député, cet immigré nigérian assure que les Polonais ont changé pour le mieux et regrette que la presse européenne ait alimenté les peurs des milliers de supporters attendus.

A ses yeux, le documentaire récemment diffusé à la télévision britannique et relatant des violences racistes et antisémites dans les stades des deux pays hôtes du tournoi était "biaisé" et la Pologne, où il a été abondamment commenté, a été affectée.

"J'ai été vraiment attristé", dit Godson à Reuters.

"Cela ne reflète pas ma propre expérience", ajoute-t-il, expliquant que la BBC n'avait pas montré les progrès réalisés depuis les années 1990, lorsque la Pologne s'est enfin défaite d'un demi-siècle de répression, nazie d'abord, communiste ensuite.

"Ce n'est pas que les gens soient racistes, c'est simplement qu'ils n'ont pas été exposés à d'autres cultures", juge ce professeur d'université qui compte parmi les quelque 2.000 Polonais d'origine africaine.

"A mesure que les Polonais apprennent à connaître les autres, l'amélioration est vraiment notable, même si nous avons encore du chemin à faire."

Les violences racistes sont un sujet de préoccupation majeur pour les joueurs, les organisateurs de l'Euro et l'UEFA. Son président, Michel Platini, a prévenu mercredi que les arbitres auraient pour consigne d'arrêter les matches en cas d'incidents, tout en se demandant s'il y avait plus de racisme en Pologne qu'en France.

UNE INSULTE

Les chants antisémites et les démonstrations de groupuscules d'extrême droite qui ont cours dans les stades de Pologne, selon des organisations comme East Europe Monitoring Centre, sont en revanche plus rares en Europe occidentale.

"L'antisémitisme est toujours un problème", reconnaît John Godson. "Il y a des blagues sur les Juifs. Ce n'est pas quelque chose d'institutionnalisé, mais c'est assurément ancré dans notre société."

"Nous n'avons clairement pas assez analysé ce qu'il se passe dans les stades."

Plus de trois millions de Juifs vivaient en Pologne à la veille de la Seconde Guerre mondiale et de l'Holocauste. Cette communauté est désormais de quelques milliers de personnes.

Tant les dirigeants communistes des années d'après-guerre que l'Eglise catholique ont été accusés de nourrir le sentiment anti-juif.

Aujourd'hui encore, le mot "juif" est employé comme une insulte entre Polonais, et pas seulement au stade.

L'Anti-Defamation League, organisation basée aux Etats-Unis, a félicité l'Etat pour ses efforts sur la question. Mais son étude réalisée cette année montre que près d'un Polonais sur deux est encore habité de sentiments anti-juifs - moins qu'en Hongrie ou en Espagne, mais deux fois plus qu'en Allemagne, en France ou en Grande-Bretagne.

"CHEZ MOI"

La colère exprimée par les responsables polonais après la diffusion du documentaire de la BBC illustre la sensibilité de tout sujet susceptible de ternir l'image de la Pologne, membre de l'Union européenne qui se veut un pays ouvert et prospère et entend encore améliorer sa réputation avec l'Euro.

La Pologne a investi 20 milliards d'euros dans ses infrastructures en vue de l'Euro. Soucieuse d'en préserver les bénéfices pour le tourisme, le commerce et pour son rayonnement international, elle veut mettre fin non seulement aux violences verbales mais aussi aux violences autour du football.

Il y a un an, une bataille rangée s'était produite sur le terrain lors de la finale de la Coupe nationale. Supporters, policiers, mais aussi joueurs et journalistes y avaient pris part, conduisant le Premier ministre, Donald Tusk, à promettre des mesures fortes pendant sa campagne.

La police a arrêté les leaders présumés des groupuscules les plus extrémistes et une unité spéciale a été créée. Les prix des billets, élevés par rapport au niveau de vie, peuvent aussi contribuer à éloigner les indésirables.

En revanche, la présence de supporters étrangers aux abords pourraient remettre de l'huile sur le feu.

La Pologne affrontera lors du premier tour la Russie, un match que Wojciech Wisniewski, supporter parmi les plus connus du grand club de Varsovie, le Legia, voit comme un "problème".

Beaucoup considèrent que les violences prennent leurs racines dans la pauvreté relative des Polonais par rapport aux autres Européens. Le pays est le cinquième plus pauvre de l'UE avec un PIB par habitant par an inférieur à 10.000 euros.

John Godson, qui a déjeuné avec Donald Tusk jeudi pour évoquer ces sujets, voit cependant dans son élection l'année dernière à Lodz, ville où les étrangers sont rares, un motif d'espoir.

"La Pologne est un endroit très accueillant, hospitalier. Je m'y sens davantage chez moi que dans l'Ouest."

Avec Adrian Krajewski, Anna Rychert et Chris Borowski, Gregory Blachier pour le service français

7/5/20212, Patrick Graham

Source : Le Nouvel Observateur/Reuters

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