jeudi 28 novembre 2024 04:56

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Une étude a évalué les valeurs qui unissent ou qui séparent les musulmans et les non-musulmans dans six pays d'Europe dont la Belgique. Constat : les musulmans sont fiers d'être belges. L'analyse de l'étude dans Le Soir Selon l'étude européenne Eurislam, commanditée par la Commission européenne et menée dans six pays, dont la Belgique, une très large majorité (entre 56 % et 69 %, selon l'origine ex-yougoslave, marocaine ou pakistanaise) des musulmans sondés se disent fiers, voire très fiers, d'être belges. Seule exception, le groupe turc, où à peine 24 % proclament leur fierté d'être belges.

Les migrants interrogés se considèrent très majoritairement musulmans, quelle que soit leur ethnie : 88 % dans le groupe d'ex-Yougoslaves, 95 % dans le groupe marocain et 98 % dans les groupes turc et pakistanais. Entre 77 % (chez ceux d'origine pakistanaise) et 89 % (chez ceux d'origine turque) ont la nationalité belge. La Belgique et les Pays-Bas se caractérisent par un taux élevé de naturalisations.

D'après Dirk Jacobs, sociologue à l'ULB, l'étude montre par ailleurs qu' « en Belgique et au Royaume-Uni, ils sont davantage partisans de la liberté d'expression que le groupe national majoritaire ». Selon l'ethnie, 71 % à 92 % des musulmans interrogés pensent que tout le monde a le droit de dire ce qu'il veut en public, contre 67 % chez les Belges non musulmans.

L'enquête a été menée auprès de 7.256 personnes, dont 1.197 en Belgique (386 Belges « de souche », 153 ex-Yougoslaves, 256 Turcs, 255 Marocains et 147 Pakistanais).

22/06/2012

Source : Le Soir

L'Union européenne et la Turquie ont paraphé jeudi à Bruxelles un accord de réadmission des immigrants en situation illégale au lendemain d'un accord des Européens pour accorder des facilités de visas aux ressortissants turcs, a annoncé la Commission européenne.

La Commissaire en charge des Affaires intérieures Cecilia Malmström a salué le paraphe de cet accord qui va permettre dans notre interêt commun de mieux contrôler les frontières et gérer l'immigration.

Il s'agit d'une étape majeure dans le processus visant à abolir le régime de visa injuste appliqué aux citoyens turcs par les Etats membres de l'UE, s'est réjoui dans un communiqué le ministre turc des Affaires européennes et négociateur en chef des pourparlers d'adhésion à l'UE, Egemen Bagis.

Le gouvernement danois souhaite organiser la signature officielle de cet accord de réadmission avant la fin de sa présidence semestrielle de l'UE, le 30 juin.

Aucune date n'a été communiquée, car les Etats de l'UE doivent encore donner officiellement mandat à Cecilia Malsmtröm pour signer cet accord, bloqué par Ankara qui exigeait en contrepartie des facilités de visa.

Chypre, dont les relations avec la Turquie sont tendues, a accepté jeudi de lever ses réserves. L'île divisée va assurer la présidence semestrielle de l'UE à compter du 1er juillet.

Pour M. Bagis, notre détermination, les performances économiques de notre pays et la position ferme adoptée à ce sujet par notre peuple ont joué et continueront à jouer un rôle important en vue de surmonter les inquiétudes et les réserves dans les Etats membres de l'UE.

Mais cette facilité de visas n'est pas pour demain, a-t-on insisté de source diplomatique européenne. Ankara va en effet devoir se soumettre à un certain nombre de conditions.

A la prochaine étape, nous attendons de l'UE qu'elle tienne ses promesses et adopte une approche qui permette au processus d'avancer et d'être conclu sur la base de critères justes et objectifs quant il s'agira de déterminer et d'évaluer les conditions que la Turquie devra remplir, a souligné M. Bagis.

L'accord avalisé jeudi par les Etats européens engage un processus qui sera très long, et durera plusieurs années, a insisté un négociateur européen.

Un plan d'action va être soumis à Ankara qui comporte un certain nombre d'exigences, comme l'obligation pour les autorités turques de coopérer avec tous les Etats de l'UE, y compris Chypre, de mieux surveiller leurs frontières avec l'UE, de revoir leur politique de visa avec les pays tiers non européens et de signer l'accord de réadmission conclu avec l'UE, a-t-il précisé.

Le chemin reste étroit et il faut encore que les Turcs acceptent de jouer le jeu, a-t-il souligné les Européens.

La Turquie est en effet devenue la plaque tournante de l'immigration clandestine vers les pays de l'espace Schengen, notamment grâce à l'ouverture de liaisons aériennes à bas prix sur Istanbul, souligne le rapport 2012 de l'agence Frontex, chargée de coordonner la surveillance des frontières extérieures de l'UE.

Cette situation est la conséquence de la politique du gouvernement turc en matière d'octroi de visas et du développement de liaisons aériennes turques, analyse Frontex.

Les filières de passeurs sont très structurées. Des vols à bas coût sont organisés au départ de plusieurs villes d'Afrique à destination d'Istanbul, redevenue la Sublime Porte pour l'Union européenne, dénoncent des diplomates de l'UE.

Les flux migratoires vers la France ne franchissent plus la Méditerranée. Le trajet des clandestins partis des pays du sud du Sahel et du Maghreb passe désormais par Istanbul, puis la Grèce, avait expliqué en avril l'ancien ministre français de l'Intérieur Claude Guéant.

La Turquie, notre voisin, n'a fait jusqu'ici aucun effort pour stopper les flux d'immigrants illégaux, déplorent les autorités grecques.

21/6/2012

Source : Romandie/AFP

L'immigration s'invite dans la présidentielle américaine

Le poids croissant de la communauté hispanique aux Etats-Unis dans l'électorat (près de 12 millions de voix, soit 9 % des votes) remet sur le tapis le débat sur l'immigration à l'approche des élections alors qu'il est au point mort, ou presque, depuis la dernière campagne présidentielle. Aujourd'hui et demain, Mitt Romney et Barack Obama vont se succéder à Miami devant la National Association of Latino Elected Officials et s'expliquer sur leurs positions respectives.

En matière de réforme, rien n'a progressé depuis l'élection de Barack Obama. Le « Dream Act », un texte introduit pour la première fois en 2001, qui permettrait à des enfants venus illégalement aux Etats-Unis d'obtenir la citoyenneté américaine, a échoué à nouveau au Sénat en 2010. Seuls certains Etats fédérés sont parvenus à légiférer, et ils ont pour la plupart passé des textes de nature répressive vis-à-vis de la population clandestine (Alabama, Mississippi...). La Cour suprême doit d'ailleurs se prononcer aujourd'hui ou dans les tout prochains jours sur la validité d'une loi votée en Arizona en 2010 qui autorise la police à arrêter sans mandat toute personne qui serait susceptible d'être un immigré clandestin.

Un geste d'ouverture

De son côté, l'administration Obama n'a pas hésité à jouer la carte de la répression, augmentant à leur plus haut niveau le nombre d'agents chargés de patrouiller les frontières (20.000) et multipliant les expulsions : 400.000 en 2011 selon l'US Immigration and Customs Enforcement Agency. Selon une enquête récente de « Time Magazine », les Etats-Unis ont expulsé depuis 2008 1,6 million de personnes contre 1,2 million sur les deux mandats de George Bush.

Ce mois-ci, pourtant, Barack Obama a eu un geste d'ouverture dont l'objectif est de gagner des voix et de court-circuiter un Congrès inactif. Le président a demandé à ses agents de ne plus expulser des immigrés clandestins de moins de 30 ans, qui seraient arrivés aux Etats-Unis avant l'âge de 16 ans et qui n'ont pas de casier judiciaire. Environ 800.000 personnes seraient concernées. Il s'en est expliqué dans un éditorial de « Time Magazine » paru le 17 juin : « Il ne fait aucun sens d'expulser des jeunes qui ont été élevés comme des Américains et qui ne connaissent que ce pays », écrit-il, appelant une nouvelle fois les parlementaires à passer cette année le Dream Act. Le président vise large et au-delà de la seule communauté des Latinos. En effet, selon un rapport récent du Pew Research Center, ce ne sont plus les Hispaniques qui arrivent en masse aux Etats-Unis. Depuis 2010, ils ont été supplantés par les Asiatiques (430.000 contre 370.000).

Construction d'un mur

Hier après-midi à Orlando, Mitt Romney a critiqué la dernière mesure du président, qu'il juge électoraliste. « Ma réponse est que je mettrais en place ma propre solution de long terme qui remplacera la mesure temporaire du président », a-t-il déclaré, sans détailler. Aujourdhui, on sait qu'il est partisan de la construction d'un mur sur toute la frontière Sud et opposé à toute amnistie. Il s'est déclaré comme « pro-immigrant », pourvu que celui-ci ait les papiers nécessaires.

BUREAU DE NEW YORK

22/06 / 2012, virginie Robert

Source : Les Echos.fr

Mercredi, le troisième prix “Arts Libre” a été attribué à Hamza Halloubi. “Arts Libre” s’associe à la Médiatine où sont exposés les finalistes jusqu’au 15/7.

Mercredi soir, Albert Baronian, président du jury, a remis le prix "Jeune artiste Arts Libre 2011-2012" à Hamza Halloubi lors d’une réception à la Médiatine, à Bruxelles, où les travaux sélectionnés sont exposés et où sera organisée l’an prochain une exposition monographique autour du lauréat. "Arts Libre" est désormais associé à ce dynamique centre d’art bruxellois dirigé par Solange Wonner, et situé au milieu d’un parc très agréable.

Le jury, cette année, avait à choisir entre dix jeunes artistes sélectionnés par quatre de nos critiques : Jean-Marc Bodson, Camille de Marcilly, Claude Lorent et Roger Pierre Turine. Le jury était composé du galeriste Albert Baronian, de Xavier Canonne, directeur du musée de la photographie de Charleroi, de Philippe Van Cauteren, directeur du Smak à Gand, de Dorothée Duvivier, curatrice au BPS22 à Charleroi, d’Amaury de Solages, directeur de la Maison particulière à Bruxelles, de Paul Gonze de la Médiatine à Woluwe Saint-Lambert et de Jean-Pierre Lambert, responsable graphique à "La Libre Belgique".

Les deux dernières années, le prix organisé par "La Libre Belgique" avait couronné, d’abord, Julien Dubuisson en 2010 et, l’an dernier, Beata Szparagowska. Hamza Halloubi, le lauréat du prix "Arts Libre" 2012 pourra exposer en solo à la Médiatine en novembre 2013 et une monographie sur son travail sera alors éditée par le centre culturel Wolubilis. En attendant, les travaux des dix "finalistes" sont exposés et proposés au public, dans une exposition complète, à la Médiatine à Woluwe-Saint-Lambert, jusqu’au 15 juillet.

Rappelons que le public peut encore faire son propre choix et voter, via le site lalibre.be, jusqu’au 30 juin. On proclamera alors le prix du public à la fin de l’exposition.

La sélection, cette année, était particulièrement riche comme l’ont découvert les lecteurs d’"Arts Libre", dans lequel les dix artistes et leurs travaux ont été présentés : Alice Janne, Maxime Brygo, Tinka Pittoors, Mathieu Nozières, Lara Gasparotto, Hamza Halloubi, Emmanuelle Quertain, Coline Rosoux, Bieke Depoorter et Aurélie Levaux. Ils travaillent toutes les catégories : photographie, peinture, sculpture, installation. Rappelons quels étaient les critères de sélection : pas d’appel à candidature, avoir moins de 35 ans, être belge ou vivre en Belgique, être "l’auteur d’un univers construit, d’une œuvre aboutie et de qualité, cette notion étant laissée à l’appréciation des journalistes". Toutes les disciplines artistiques (céramique, peinture, vidéo, dessin, gravure, sculpture, photographie ) peuvent être représentées.

Albert Baronian, qui a présidé les trois premiers jurys du prix, estime que la sélection de cette année était la meilleure jusqu’ici ( "Je rends hommage au choix remarquable effectué par les quatre critiques de "La Libre ") ; il est heureux aussi qu’une véritable exposition puisse permettre au public de juger, par lui-même, du travail de ces artistes. Et il explique que le choix du jury a été long à se faire et très disputé. Hamza Halloubi n’était pas le premier nom à avoir émergé, mais c’est lui qui finalement a réuni les suffrages ; "Il ne présentait qu’un court film de 3 minutes et demie, mais nous avons été séduits d’abord par le thème abordé, celui de l’exil, de l’exode, de l’immigration, mais aussi par le traitement qui en est fait qui interroge l’image de manière singulière."

Hamza Halloubi était défendu par Roger Pierre Turine. Né à Tanger, au nord du Maroc, en 1982, Hamza Halloubi vit en Belgique depuis 2004. Il est venu y parfaire ses études artistiques à La Cambre où, après des débuts en sérigraphie, il s’orienta plus naturellement vers la sculpture et l’atelier de Johan Muyle. Installations, sculptures, vidéos, Hamza Halloubi explique : "Je tends à un art conceptuel, mais pas un conceptuel de bureau, à un conceptuel vivant. La gravure du banc, je l’avais faite avec mes mains. La forme m’intéresse beaucoup. Et une vidéo, je la travaille comme un artisan, pas à pas. Il faut que l’idée parle, mais il faut aussi que la forme y soit !"

Qui regarde de près les travaux d’Halloubi est frappé par l’harmonie entre forme et fond. Car, outre ce qu’il y dit, l’artiste peaufine sa forme. La composition des scènes, le jeu subtil des couleurs, des empreintes sur les bancs parlent pour lui.

Exposition à la Médiatine, allée Pierre Levie, 1 (anciennement chaussée de Stockel, 45), Woluwe-Saint-Lambert, gratuit, ouvert les vendredis, samedis et dimanches, de 14 à 18h. Jusqu’au 15 juillet. Notons qu’on y montre aussi les beaux portraits des dix finalistes réalisés par notre photographe Johanna de Tessières.

21/06/2012, G. Dt

Source : Lalibre.be

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