vendredi 5 juillet 2024 10:23

Cela devait être une journée comme les autres. Nous sommes le 1er mars 2012 à Guadalajara, dans le centre de l'Espagne. Il est 21h ta pante, heure locale. Abdellah El Asli, 33 ans, joue un match de football avec des connaissances…Suite

Un an après la mort de 63 jeunes migrants dans une embarcation de fortune au large de la Libye, l'Otan et plusieurs armées, dont celle de la France, ont été mises en cause jeudi pour ne pas avoir répondu à leurs appels de détresse.
Plusieurs organisations non-gouvernementales ont annoncé leur intention de porter plainte pour "non assistance à personne à danger" contre les armées ayant participé au conflit contre le régime Kadhafi, et notamment l'armée française.
Le 26 mars 2011, quelques jours après le début du conflit libyen, 72 Africains, âgés de 20 à 25 ans, et deux bébés montent à bord d'un fragile canot pneumatique d'une dizaine de mètres de long. Ils ont payé des trafiquants pour fuir la Libye et rejoindre l'Europe.
"Il était complètement surchargé. J'avais quelqu'un assis sur moi, et cette personne avait quelqu'un d'assis sur elle", a témoigné Bilal, l'un des neuf survivants, dans un rapport publié jeudi par le Conseil de l'Europe après une longue enquête sur ce drame.
Très vite, la situation se détériore à bord. Le bateau, en panne de carburant, dérive. Les passagers n'ont rien à manger ni à boire. Ils arrivent à joindre par téléphone un prêtre érythréen basé à Rome qui alerte les autorités maritimes italiennes.
Quelques heures plus tard, un hélicoptère survole le canot et livre quelques bouteilles d'eau et des biscuits.
C'est la dernière aide que recevront les réfugiés, même s'ils croiseront deux bateaux de pêche, une frégate, probablement espagnole participant à l'opération de l'Otan, et un navire de combat considéré comme italien.
Désespérés, les naufragés sont pris d'hallucinations. Une femme, prise de panique, se jette à la mer et "chaque jour, il y avait de plus en plus de gens qui mouraient", selon l'un des rescapés interrogés par la sénatrice néerlandaise Tineke Strik, auteur du rapport. En dernier ressort, les survivants "boivent leur urine mélangée à du dentifrice".
Le 10 avril, le canot est finalement rejeté sur les cô tes libyennes. Les dix rescapés sont arrêtés, emprisonnés et, faute de soins, l'un d'eux meurt. Ils arriveront finalement à quitter la Libye en guerre.
"Dans cette affaire, plusieurs occasions de sauver les vies ont été perdues" car "personne n'a porté secours à ce bateau malgré les signaux de détresse", a regretté Mme Strik devant la presse à Bruxelles.
Son enquête met en lumière "un ensemble de défaillances" de la part des autorités libyennes, des services italiens de sauvetage maritime, des deux bateaux de pêche, de l'Otan et des pays "dont les navires dans les environs du bateau ont manqué à leur obligation de sauver ces personnes".
C'est sur cette base qu'une première plainte devrait être déposée, au nom de plusieurs survivants, "contre l'armée française" auprès du "procureur du tribunal de grande instance de Paris durant la première quinzaine d'avril", a indiqué Stéphane Maugendre, avocat et président du Groupe français d'information et de soutien des travailleurs immigrés (Gisti), l'une des organisations associées à cette initiative.
Avec "27 navires engagés dans cette zone", "l'armée française ne pouvait ignorer la détresse de ces personnes", a-t-il expliqué. Des plaintes similaires devraient être prochainement déposées dans d'autres pays européens, selon lui.
Mise en cause, l'Otan a affirmé jeudi avoir "fourni un nombre important d'informations" au Conseil de l'Europe mais aucune d'entre elles ne concerne ce bateau en particulier.
"Durant notre mission, les navires et avions de l'Otan ont directement porté assistance à plus de 600 personnes et aidé à coordonner les secours à beaucoup d'autres", a souligné sa porte-parole, Oana Lungescu.
29 mars 2012
Source : AFP

La deuxième édition des "Journées de l'Afrique méditerranéenne" se déroulera du 31 mars au 14 avril prochain, à Montréal, un événement qui fera découvrir au public québécois la richesse et la diversité des cultures du Maroc, d'Algérie, de Tunisie et d'Egypte, apprend-on auprès des organisateurs.
Organisé par la Maison de l'Afrique-Mandingo, cet événement culturel verra la participation de plus d'une cinquantaine d'artistes, écrivains et intellectuels, avec de la musique, théâtre, projections de films et de documentaires, littérature, mode, arts visuels, calligraphie, ainsi que des conférences, autant de disciplines pour aborder la pluralité de "l'Afrique méditerranéenne" au coeur de la diversité montréalaise.
Espace d'expression et d'échange, ces journées se veulent un trait d'union entre les différents artistes du pourtour méditerranéen et de l'Afrique subsaharienne, mais aussi entre les communautés d'accueil et d'origine, précisent les organisateurs.
Du patrimoine artistique traditionnel à la création contemporaine, une programmation riche et variée qui comprendra aussi des expositions de peintures et photographies d'artistes ainsi que la projection de plusieurs films et documentaires de réalisateurs nord-africains, dont le court-métrage "Wanted" du marocain Ali Essafi et le documentaire "Casanayda" de Farida Belyazid.
Le programme comporte aussi une exposition de la collection du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) avec une vaste sélection de livres d'auteurs marocains.
29/3/2012,
Source : MAP

Pour encourager le retour volontaire des ressortissants maghrébins multirécidivistes, les cantons pourraient leur financer une formation professionnelle dans leur pays. Un "plan Maghreb", projet pilote élaboré par le canton de Genève, veut faire des émules en Suisse.
Chaque jour de détention coûte 400 à 450 francs, alors qu'une aide à la réinsertion professionnelle s'élève à 4000 francs maximum, a indiqué jeudi la conseillère d'Etat genevoise Isabel Rochat dans l'émission "Forum" de la RTS. Ce "projet Maghreb" a déjà été mis en place à Genève.
Les ressortissants maghrébins reçoivent 1000 francs lorsqu'ils sont dans l'avion qui les ramène dans leur pays, a détaillé la ministre cantonale en charge de la sécurité. A leur arrivée, cette somme est utilisée pour leur formation. Une fois qu'une organisation non gouvernementale sur place a validé la viabilité du projet, ces personnes reçoivent encore 3000 francs au maximum.
Pas avec l'argent du contribuable
Selon Mme Rochat, un certain nombre de renvois a été réalisé. Les ressortissants maghrébins ne sont pas revenus. Seuls les multirécidivistes présents à Genève depuis des années peuvent bénéficier d'une telle mesure, a encore dit la conseillère d'Etat, interrogée sur l'attrait que pourrait susciter un tel projet.
"C'est un palliatif en attendant la signature des accords de réadmission" et en raison de la surpopulation carcérale, a-t-elle insisté. "La délinquance de rue n'est plus supportable pour la population genevoise".
Et de préciser que le projet est financé par un fonds alimenté par les recettes de la police. "Pas question d'utiliser un franc des contribuables".
Présenté aux cantons
La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga cautionne ce projet. Jeudi, le directeur de l'Office fédéral des migrations (ODM) Mario Gattiker l'a présenté aux directeurs cantonaux de justice et police. "Il veut construire un modèle qui sera appliqué à d'autres cantons", selon Isabel Rochat.
29.03.2012
Source : Romandie/ats

Le Premier ministre belge Elio Di Rupo a plaidé pour un "retour volontaire", puis un "retour forcé" pour les étrangers en séjour illégal en Belgique.
Dans un communiqué rendu public mercredi, il a déclaré que "toute personne qui ne dispose pas de titre de séjour et n'a pas la possibilité d'en obtenir un, doit recevoir un ordre de quitter le territoire.
"Cette personne doit être éloignée, dans le respect des droits de la personne concernée et dans des conditions de sécurité appropriées ... La priorité est au retour volontaire. Si ce retour volontaire ne s'avère pas possible, le retour forcé est alors mis en œuvre", a précisé M. Di Rupo, avertissant que "la plus grande fermeté" serait mise pour les délinquants ou malfaiteurs en séjour illégal, qui "n'ont pas leur place en Belgique".
M. Di Rupo a ainsi réagi à une polémique sur l'intervention d'une sénatrice du Parti socialiste francophone, Fatiha Saïdi, lors d'une tentative d'expulsion d'un ressortissant marocain en situation irrégulière en Belgique. La Nouvelle Alliance flamande (N-VA) a interrogé M. Di Rupo sur ces faits.
Selon le quotidien flamand Het Laatste Nieuws, ce ressortissant marocain, Mohammed C., a déjà fait l'objet de 42 interpellations pour des faits graves depuis 1996. A vingt reprises, il s'est vu opposer un ordre de quitter le territoire belge. Mohammed C. est connu des autorités judiciaires et de police sous huit faux noms différents. L'homme qui devait être expulsé criait notamment qu'il ne pouvait être expulsé, parce que ses enfants vivaient en Belgique.
29/3/2012
Source : Casafree

El Mouhoub Mouhoud, professeur d’économie à l’université Paris Dauphine, auteur du chapitre sur l’immigration dans « La présidentielle en 25 débats » (ed. l’Express Roularta), est également l’auteur d’une note sur la politique migratoire pour le think tank du Parti Socialiste, Terra Nova. Prête depuis l’automne 2010, elle n’a toujours pas été publiée.
Yabiladi : Pourquoi votre rapport sur l’immigration pour Terra Nova n’a-t-il toujours pas été publié ?
El Mouhoub Mouhoud : Ce n’est pas vraiment mon problème aujourd’hui, mais je crois que cette décision ne tient pas au manque d’intérêt du parti socialiste pour la question de l’immigration, mais au fait qu’il marche sur des œufs. Il y a aujourd’hui un alignement tellement fort sur les idées du Front National dans la campagne présidentielle que le PS est en porte à faux pour proposer une vraie politique d'immigration. Le PS a pris position en annonçant être pour le droit de vote des étrangers aux élections locales, mais il ne se prononce pas sur l’immigration. Aujourd’hui, dans cette campagne, il n’y a aucune réflexion sur cette politique car le débat est devenu irrationnel.
Quels sont les éléments de rationalité que vous introduisez dans le débat, par ce rapport et par votre contribution à « La présidentielle en 25 débats » ?
On entend partout, dans cette campagne, que la France n’a plus les moyens d’accueillir de nouveaux immigrés, mais proportionnellement à la population, les flux migratoires reçus par la France sont parmi les plus faibles de tous les pays de l’OCDE. La France se place avant dernière, seul le Japon est plus fermé qu’elle à l’immigration. Les flux migratoires dans l’OCDE s’établissent en moyenne à 0,7% de la population résidant déjà dans le pays, contre 0,23% pour la France. C’est un mythe complet que de croire que la France est encore un grand pays d’immigration.
Au delà de l’écart entre le débat et la réalité, la politique migratoire telle qu’elle est pratiquée depuis les années 1970 est-elle satisfaisante ?
La politique d’immigration est inefficace justement parce qu’elle est restrictive. L’action politique n’a aucune prise sur ces flux car ils sont trop faibles, il n’y a aucun volant, aucune marge d’action. Les flux de population qui entrent en France sont quasi exclusivement régis par les traités internationaux qui commandent le regroupement familial ou le droit d’asile. Ce n’est pas parce qu’il y a du chômage en France qu’il n’y a pas des secteurs ni de régions qui manquent de main d’œuvre. L’entrée d’immigrés pour répondre à ces besoins est une réponse efficace, à court terme.
Votre vision de la politique migratoire rappelle « l’immigration choisie » du début de mandat de Nicolas Sarkozy. Êtes-vous pour une politique sélective ?
La politique sélective est balbutiante, aujourd’hui le seul élément intéressant de celle-ci a été supprimé en août 2011 : sa régionalisation. La carte des talents et des compétences était, elle, encore trop restrictive par rapport à d’autres pays comme le Canada qui offre la nationalité quelques années après. C’est en sécurisant plutôt qu’en précarisant les immigrés qu’on leur donne la possibilité de se montrer entreprenant, de monter des projets, de prendre des risques.
En parallèle de sa politique migratoire sélective, le gouvernement a également envoyé des signaux négatifs en tenant un discours très dur sur l’immigration clandestine. Les migrants potentiellement qualifiés préfèrent des régions du monde alternatives qui sont globalement plus attractives.
30/3/2012, Julie Chaudier
Source : Yabiladi

Pour encourager le retour volontaire des ressortissants maghrébins multirécidivistes, les cantons pourraient leur financer une formation professionnelle dans leur pays.
Chaque jour de détention coûte 400 à 450 francs, alors qu'une aide à la réinsertion professionnelle s'élève à 4000 francs maximum, a indiqué jeudi la conseillère d'Etat genevoise Isabel Rochat dans l'émission «Forum» de la RTS. Ce «projet Maghreb» a déjà été mis en place à Genève.
Les ressortissants maghrébins reçoivent 1000 francs lorsqu'ils sont dans l'avion qui les ramène dans leur pays, a détaillé la ministre cantonale en charge de la sécurité. A leur arrivée, cette somme est utilisée pour leur formation. Une fois qu'une organisation non gouvernementale sur place a validé la viabilité du projet, ces personnes reçoivent encore 3000 francs au maximum.
Pas avec l'argent du contribuable
Selon Isabel Rochat, un certain nombre de renvois a été réalisé. Les ressortissants maghrébins ne sont pas revenus. Seuls les multirécidivistes présents à Genève depuis des années peuvent bénéficier d'une telle mesure, a encore dit la conseillère d'Etat, interrogée sur l'attrait que pourrait susciter un tel projet.
«C'est un palliatif en attendant la signature des accords de réadmission» et en raison de la surpopulation carcérale, a-t-elle insisté. «La délinquance de rue n'est plus supportable pour la population genevoise».
Et de préciser que le projet est financé par un fonds alimenté par les recettes de la police. «Pas question d'utiliser un franc des contribuables».
Présenté aux cantons
La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga cautionne ce projet. Jeudi, le directeur de l'Office fédéral des migrations (ODM) Mario Gattiker l'a présenté aux directeurs cantonaux de justice et police. «Il veut construire un modèle qui sera appliqué à d'autres cantons», selon Isabel Rochat.
Entre 2008 et 2011, 1060 petits criminels Tunisiens, Marocains, Egyptiens et Algériens ou affirmant venir de Libye, d'Irak ou de Palestine ont été recensés dans le canton de Genève, selon les statistiques publiées lundi.
Mercredi à Berne, la Suisse a paraphé un accord de réadmission avec la Tunisie. Le texte fixe notamment «les fondements de l'encouragement au retour volontaire et les modalités des renvois forcés dans le pays d'origine». Cet accord est le premier avec un Etat d'Afrique du Nord.
29/3/2012
Source : Le Matin.ch/ats

Sous la pression, des sociétés de transfert et établissements banquiers, le gouvernement italien vient de décider de supprimer la taxe supplémentaire de 2% applicable aux transferts de l'Italie vers les pays hors Union Européenne.
C'est une bonne nouvelle pour les banques marocaines, les sociétés de transfert d'argent et les Marocains résidant en Italie. Les transferts effectués d'Italie vers le Maroc (pays hors UE) ne se verront plus appliquer la taxe supplémentaire de deux%.
Dans sa dernière livraison (mars-avril 2012), BM, le magazine d'ici et d'ailleurs (Bledmag) consacre tout un dossier aux transferts MRE et plus précisément, à l'impact de la crise économique sur ces transferts. Les divers acteurs interrogés, notamment les banques marocaines et les sociétés de transfert d'argent évoquaient la taxation misse en place par le gouvernement italien comme"un frein au développement des transferts". Le gouvernement italien imposait en effet 2% supplémentaire à tout transfert effectué d'Italie vers les pays hors Union Européenne. C'est effectivement un outil de dissuasion voire un obstacle au développement des flux de transfert.
Sous la pression des divers acteurs (Banques et STA), le gouvernement italien a mis fin à cette mesure. Les transferts hors UE ne seront donc plus soumis à cette taxation.
29 Mars 2012
Source : Bled.ma

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