vendredi 5 juillet 2024 12:16

Un atelier sur le thème: "l'intégration, la citoyenneté et la participation politique" de la communauté marocaine résidant en Espagne sera organisé, les 18 et 19 avril à Cadix (Sud de l'Espagne), à l'initiative de la Fondation des trois cultures de la Méditerranée.

Cet atelier s'intéressera à la question de la participation politique des Marocains résidant en Espagne, tout en se penchant sur les relations bilatérales entre les deux pays et les réformes engagées dernièrement par le Royaume, précise la Fondation dans un communiqué.

Cette rencontre sera une occasion, en outre, d'analyser l'évolution de la migration marocaine en Espagne, ainsi que l'interaction culturelle entre les sociétés des deux pays. Elle verra la participation de sociologues, anthropologues, écrivains, journalistes et universitaires marocains et espagnols qui apporteront leurs points de vues sur ces thématiques.

L'atelier s'inscrit dans le cadre du programme d'activités de l'Observatoire pour la migration et la promotion du dialogue interculturel (MENARA), relevant de la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée et qui a pour mission notamment la promotion des échanges interculturels entre le Maroc et l'Espagne, à travers la recherche, l'information et la formation.

9/4/2012

Source : MAP

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Il reste plusieurs semaines pour aller voir à Paris, à la Cité nationale de l’histoire de l’immigration, l’exposition temporaire intitulée «J’ai deux amours»*.

Pour l’exposition «Jai deux amours», Hou Hanru, Evelyne Jouanno et Isabelle Renard, commissaires de l’exposition ont sélectionné 106 œuvres parmi le fonds d’art contemporain du Musée national de l’histoire de l’immigration et imaginé un parcours en cinq thèmes : départ, voyages, circulations, entre rêve et nécessité, frontières : passages et contrôles, vivre ensemble, réinventer son univers. Ces thématiques sont celles du musée, et toutes les œuvres présentées sont la propriété de l’institution qui, parmi ses attributions, collecte la mémoire de l’immigration. Et c’est justement tout l’intérêt de cette exposition de démontrer, présentation des œuvres à l’appui, que l’immigration est vivante et qu’elle a donné, ces dernières années, naissance à une kyrielle d’artistes** qui se sont accaparés leur histoire.

Isabelle Renard, qui nous a fait visiter «J’ai deux amours», est tout à fait claire dans la présentation qu’elle en fait dans le dossier de presse de l’événement : «Les notions de frontières, de territoire, d’exil, de même que l’enrichissement d’existences en mouvement sont au cœur de la démarche d’un grand nombre d’artistes français ou étrangers travaillant pour la plupart en France.» Il s’agit d’«éveiller l’attention et la sensibilité du spectateur sur les questions soulevées par l’histoire de l’immigration».

Le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est réussi. Les artistes exposés nous transportent sans détour dans leur imagination nourrie au réel de la vie de l’immigré, la leur ou celles de leurs aînés. L’immigré, longtemps, a été celui qui n’a pas de parole. Même son chant était réservé à l’entre-soi des cités de travailleurs ou des cafés communautaires. L’immigré n’avait pas de regard, et bien non, la cité nationale de l’immigration démontre le contraire. Dans le mouvement, la descendance de ces générations de voyageurs sait rendre la vue et l’expression aux exilés. L’exil se fait présence. Comme l’écrit Isabelle Renard, «aborder le fait migratoire par le biais de l’art contemporain, c’est envisager un autre type de langage. Non que l’œuvre d’art offre une vérité ou un message plus important que celui de l’historien, du sociologue ou de l’ethnologue. Les œuvres sont des pensées en images, en vidéos, en sculptures».

Dans le même temps, cela replace l’immigration dans la réalité mouvante de la société française, une mouvance qui s’inscrit dans la durée, n’en déplaise aux démangeaisons politiques d’exclusion. En ces temps électoraux, on sort requinqué de cette exposition ; le reste est du domaine de l’indicible, de ce qui ne peut se dire. Le ressenti du visiteur de l’exposition est mis à contribution afin que chacun apporte son regard, sa touche personnelle. Touché dans sa chair par le phénomène de l’immigration, ou simple observateur distant des œuvres, chacun en tout cas ne peut qu’en ressortir ému.

Source : El Watan

Au Maroc, que l'on soit entrepreneur, étudiant en journalisme ou migrant subsaharien en quête d'Europe, chacun a déjà fait son choix pour le second tour de la présidentielle française... De Tanger à Casablanca, tour d'horizon des points de vue sur les différents candidats.

À Casablanca...

À l’école supérieure de journalisme et de communication (ESJC) de Casablanca, la campagne présidentielle française est scrutée à la loupe. Cinq étudiants de deuxième année sont particulièrement attentifs aux arguments des candidats. Et les débats sont loin d’être au niveau de leurs attentes : « Comment a-t-on pu passer autant de temps sur une question aussi futile que l’abattage rituel et la viande halal ? » s’interroge encore Sabrina, qui en veut tant aux hommes politiques qu’aux médias français d’oublier les questions de fond.

« Ici au Maroc, nous sommes lassés d’entendre parler constamment d’immigration, de sécurité et d’islam », ajoute Sarah. Selon elle, la droite n’a cessé de recourir à ces thèmes pour faire peur aux gens. « Dès que j’entends Claude Guéant, j’ai de l’urticaire », ajoute Moustapha. Cet étudiant, originaire du Sénégal, pointe notamment du doigt la fameuse circulaire du ministre de l’Intérieur français, qui limite les possibilités des étrangers diplômés en France d’y obtenir un emploi.

« Deux étudiants marocains de notre école se sont vu refuser le visa pour un échange universitaire à Paris », s’indigne à son tour Sarah, pour qui ces « portes fermées » ternissent durablement l’image de la France auprès des jeunes. Mais les apprentis-journalistes casablancais sont partagés sur les alternatives à Nicolas Sarkozy. « Je regarde les positions des candidats en matière de politique étrangère, sur la construction du Maghreb, mais aussi sur la Palestine », explique Hamza. « Pour le moment, celui qui me plaît le plus, c’est Jean-Luc Mélenchon. Il est honnête et met l’accent sur les travailleurs et la classe moyenne. Et contrairement aux socialistes et à l’Union pour un mouvement populaire (UMP), il ne dépend pas du lobby des grands industriels », estime-t-il.

Un choix bien éloigné de celui de Sabrina : « Je suis plus attirée par un modéré comme François Bayrou, explique-t-elle. Il prend le temps de décrypter les choses… Il n’est pas dans l’excès, comme Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon… » Reste que le candidat socialiste ne suscite guère l’enthousiasme : « François Hollande, c’est un peu un "nounours". On ne sait pas vraiment ce qu’il veut. Il est un peu flou dans son programme, ce n’est pas très rassurant », analyse Moustapha. Comme Sabrina, il le trouve moins bon orateur que Nicolas Sarkozy, dont le programme paraît selon eux plus « structuré ».

Dans un autre secteur d'activité, Adil, patron d’une société industrielle tournée vers l’exportation (400 salariés), penche plus à droite. Sans surprise, il s’attache aux programmes économiques des candidats. « François Hollande sera-t-il capable de réduire le train de vie de l’État ? », se demande-t-il.

La France, premier partenaire commercial du Maroc, a besoin de quelqu’un qui puisse tenir la barre dans les difficultés économiques.

Adil, entrepreneur marocain

« La France, premier partenaire commercial du Maroc, a besoin de quelqu’un qui puisse tenir la barre dans les difficultés économiques », estime-t-il, plus rassuré sur le sujet par Nicolas Sarkozy. Le chef d’entreprise croit aussi déceler un courant « pro-Maroc » à l’UMP, tandis que le Parti socialiste serait « davantage tourné vers l’Algérie ». Une politique étrangère supposée qui le pousse, là-encore, à préférer le président sortant.

« Il a déjà beaucoup fait pour le Maroc », estime-t-il, énumérant les partenariats franco-marocains dans les domaines de l'automobile, du ferroviaire et de l'aéronautique. Pourtant, au premier tour, Nicolas Sarkozy n’aurait pas ses faveurs. « Si j’étais Français, je voterai probablement pour quelqu’un comme Bayrou, plus mesuré que Nicolas Sarkozy sur les questions sociales et l’immigration », indique-t-il. Ceci dit, pour lui, le duel Hollande-Sarkozy est inéluctable au second tour.

À Tanger...

À seulement 25 km de l’Espagne, Tanger est la dernière ville africaine traversée par les candidats à l’exil en Europe. Dans cette cité proche du détroit de Gibraltar, ils sont nombreux, Sénégalais, Ivoiriens, Béninois… à attendre le moment propice pour passer – clandestinement ou non – de l’autre côté de la Méditerranée.

Ismaël, Aboubacar et Richmond, trois Ivoiriens, sont de ceux-là. Pour eux, le débat sur la présidentielle française tourne – logiquement – autour de l’immigration. Nicolas Sarkozy fait l’unanimité contre lui : « J’ai un grand chagrin à cause de Sarkozy et de la France », affirme Ismaël, qui guide des touristes francophones à Tanger, en attendant une « occasion » pour gagner l’Europe.

La France devrait être le seul pays au monde où les Africains francophones se sentent à l’aise, à cause de la dette de la colonisation, de la langue et de son influence chez nous.

Ismaël, migrant ivoirien

« La France devrait être le seul pays au monde où les Africains francophones se sentent à l’aise, à cause de la dette de la colonisation, de la langue et de son influence chez nous. Mais le président Sarkozy nous a mis des bâtons dans les roues en durcissant les conditions d’obtention des visas ! » s’insurge-t-il.

« Comment peut-il vouloir empêcher les mariages mixtes ? L’amour n’a pas de frontières ! » ajoute Richmond. Originaire de la région de Yamoussoukro, ce transporteur routier ne croit pas à la réélection du président sortant.« On voit bien qu’avec la crise économique, il a du mal à gérer la France. Il s’est trop occupé des affaires extérieures – Libye, Côte d’Ivoire - et pas assez des Français. Ils vont lui en vouloir ! », analyse-t-il.

« C’est un va-t’en guerre, il crée la pagaille et divise les gens », poursuit Aboubacar. Ismaël n’est pas d’accord avec ses deux camarades : « Sarkozy a su montrer que son pays pouvait encore peser sur la scène internationale, grâce à sa forte poigne », pronostique-t-il. « Cela ne nous plaît pas à nous les Africains, mais chez lui, cela va payer électoralement, c’est sûr ! »

Les autres candidats, les trois Ivoiriens de Tanger n’en connaissent pas grand-chose. François Hollande ? Ils savent juste qu’il est socialiste, et n’a « pas d’affinité avec l’Afrique », selon eux. François Bayrou et Jean-Luc Mélenchon ? Ils ne les connaissent pas. Ils ont seulement entendu parler de Marine Le Pen, à cause de son patronyme. « Son principal handicap, affirme Ismaël c’est d’être une femme. La France n’est pas prête à se laisser diriger par une présidente, même si elle a du caractère », croit-il savoir…

09/04/2012, Christophe Le Bec

Source : Jeune Afrique

Les travailleurs immigrés n’ont pas tous pu repartir au pays à l’âge de la retraite. Certains vivent toujours dans leur foyer et leur état de santé est parfois préoccupant.

s sont arrivés en France prêts à travailler dur pour pouvoir ensuite retourner au pays avec les signes extérieurs de la réussite. Quarante ans plus tard, à l’approche de la retraite, ou déjà retraités, la plupart occupent toujours les mêmes chambres des foyers pour migrants avec pour certains une santé déclinante.

Dans quelles proportions, personne ne le sait? Pour répondre justement à cette question, le réseau de santé Carmad, soutenu par l’agence régionale de santé (ARS), a décidé de lancer une vaste enquête auprès des résidants de plus de 50 ans dans 14 foyers Adoma pour travailleurs immigrés des Yvelines. Une tranche d’âge loin d’être anodine.

Aujourd’hui, 27% des résidants de ces établissements ont plus de 66 ans, et 13% plus de 71 ans, soit une moyenne de 40% de personnes vieillissantes ou âgées.

Dépister d’éventuels problèmes sanitaires

« La majorité des gens qui sont dans ces foyers sont en rupture sanitaire. La barrière de la langue, l’absence immédiate de médecin, la précarité… en sont les principales raisons, explique Marie-Thérèse Roos, la présidente du Carmad. L’objectif est de faire un bilan de leur santé afin de dépister d’éventuels problèmes sanitaires, puis d’assurer un suivi avec un plan de soins et une aide individualisée. » Pour cela, toute l’équipe, des infirmières, un médecin gériatre, se rend dans les foyers pour une journée de diagnostic.

Une initiative plutôt bien perçue par les résidants. « C’est important de prendre soin de soi », indique Diabé, sénégalais, qui a pris conscience de sa fragilité après un accident du travail en 2001. L’homme se livre volontiers aux examens — prise de tension, dépistage de diabète, tests d’acuité visuelle, saturation… — et au questionnaire qui l’accompagne. Au cours de l’examen, l’infirmière découvre que l’homme est en hypoglycémie. Avec ses deux emplois, il a oublié de manger. « J’ai une famille au pays, je ne peux pas rester sans bosser », indique Diabé avec un grand sourire. Cette consultation permet à un autre résidant de dire que cela fait des années qu’il « ne voit pas de l’œil gauche ».

Certains des hommes auscultés seront adressés à un hôpital de jour pour des examens complémentaires. « Ces gens minimisent énormément leurs pathologies, indique Céline, une des infirmières. J’ai rencontré deux personnes avec des valves cardiaques, un autre avec une jambe quasiment morte et pour eux tant qu’il n’y a pas de signes alarmants ça roule. Aussi, il est important qu’ils se rendent compte qu’ils peuvent être acteurs de leur santé. »

10.04.2012 Véronique Beaugrand

Source : Le Parisien

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