mardi 26 novembre 2024 22:41

Les participants au 2ème Forum international sur l'immigration organisé à Fquih Ben Salah ont appelé à la création d'un Centre de Recherches en Sciences Sociales dans la région de Tadla-Azilal.
Initié par l'Association "Forum Beni Amir" sous le thème du "Droit à l'immigration" auquel a pris part une pléiade de chercheurs et d'experts marocains et étrangers, ce forum a été sanctionné par plusieurs recommandations appelant, entre autres, à reconsidérer la recherche sur la migration, en mettant à la disposition des chercheurs des moyens matériels, techniques et financiers.
Les intervenants ont également recommandé d'instaurer un système de guichet unique à même de répondre dans délais raisonnables aux requêtes d'investissement formulées par les Marocains résidant à l'étranger (MRE) et de désigner au sein des Centres régionaux d'Investissements(CRI) un +Guichet MRE+ facilitateur.
Les participants ont aussi plaidé pour la sensibilisation des MRE aux dispositions législatives en vigueur notamment celles relatives au Code de la famille, aux investissements, au droit foncier et à la représentation dans des instances institutionnelles et ce, en mettant à profit les médias, y compris les médias communautaires dans les pays d'accueil.
Après avoir insisté sur la nécessité de faciliter la réintégration des MRE retournant au pays, particulièrement leurs enfants dans le système scolaire marocain, les chercheurs et experts marocains et étrangers ont, par ailleurs, appelé à assouplir les procédures administratives concernant la réception des dons en nature notamment le matériel éducatif, médical et paramédical au profit des ONG.
Ils ont prôné la création et le renforcement des entités de communication au sein des représentations diplomatiques et consulaires marocaines à l'étranger, préconisant la mise en place d'un réseau de la société civile d'ici et d'ailleurs.
Outre les séances plénières, les travaux du Forum ont été marqués par la tenue d'ateliers sur le droit à l'immigration entre les conventions internationales et les législations nationales, les problèmes que rencontrent les migrants, ainsi que sur les expériences de certains pays en matière de migration.
Ce forum, qui en est à sa deuxième édition, ambitionne de contribuer à l'élaboration d'une stratégie relative à la migration aux niveaux national et international et d'asseoir une coordination entre les politiques adoptées aussi bien par les pays d'origine que d'accueil, tout en incitant les associations oeuvrant en matière d'émigration au Maroc à adhérer activement à un réseau national et à fournir l'assistance et l'encadrement nécessaires aux MRE sur les questions en rapport avec la migration.
30/1/2012
Source : MAP

Depuis le 1er janvier 2012, les étrangers désireux d'acquérir la nationalité française doivent justifier d'une expression orale équivalente au niveau du brevet des collèges. Les épreuves, encore en rodage, sont parfois mal acceptées par les résidents étrangers de longue date ou ceux issus de pays dont la langue officielle est le français. Les files d'attentes s'allongent dans
les centres d'examen.
« Qu'est-ce que vous prenez au petit déjeuner ? Réponse A : à sept heures et demie ; réponse B : au café près de chez moi ; réponse C : toujours en famille ; réponse D : un thé et un croissant. » C'est à ce genre de questions à choix multiples (QCM) que 80 candidats à la naturalisation sont invités à plancher ce matin à l'école de langue Accord, dans le 9e arrondissement de Paris. Ce centre d'examen propose deux des quatre tests agréés par l'État en vue d'accéder à la nationalité française. Le « test de connaissance du français » (TCF) du Centre international d'études pédagogiques et le « test d'évaluation du français » (TEF) de la chambre de commerce et d'industrie de Paris. Ils sont facturés entre 85 € et 120 € aux postulants. L'examen, en deux parties, comporte une épreuve de compréhension orale et un
entretien avec un examinateur visant à mesurer la capacité à communiquer.
Pas de difficulté particulière au sortir du TCF pour Idris. Ce réfugié politique ivoirien, en France depuis un an, approuve l'exercice obligatoire. « C'est tout à fait normal d'être évalué.
Quand on veut vivre et s'intégrer dans un pays, il faut connaître sa langue, c'est le minimum », déclare ce francophone, qui estime en revanche que les questions s'enchaînent trop rapidement. Akdach, technico-commercial de 43 ans, a pris sa journée pour décrocher le précieux sésame. Cet Algérien, qui a quitté son pays il y a maintenant dix ans, adhère au principe du test, avec quelques bémols. « Quand un homme a connu un long parcours dans le monde du travail, qu'il vit dans son logement, qu'il sait remplir ses feuilles d'impôt, et qu'on lui demande s'il a l'instrument fondamental ou pas pour s'intégrer, je trouve cela un peu tardif », souligne-t-il sans aucun accent.
Le ministre de l'intérieur, Claude Guéant, pour justifier la publication du décret imposant cette condition, avait estimé qu'un million d'étrangers présents sur le territoire national ne parlent pas le français. Mais c'est rarement le cas pour les prétendants à la naturalisation. En moyenne, les étrangers qui souhaitent devenir français peuvent justifier de huit ans de présence sur le territoire. Et sont donc souvent à l'aise dans la langue de Molière. Il y a toutefois des exceptions. Kalte, assise un peu à part des autres dans l'attente de l'épreuve orale, ne se fait pas beaucoup d'illusions sur l'issue du test. « J'ai compris un peu mais pas beaucoup », explique cette mère malienne de sept enfants, employée à l'aéroport de Roissy, en France depuis trente ans. Il lui était très difficile d'écouter les situations mises en scène dans le CD, de lire les questions posées, puis de cocher sa grille de réponse dans le temps imparti.
Cette année, les centres d'examen auront à absorber la demande d'environ 130 000 prétendants à la naturalisation. Les files d'attente s'allongent progressivement depuis la parution du décret. Les inscriptions au TEF, possibles dans un réseau de 120 centres d'examens en France, sont déjà bouclées jusqu'en mars. « Nous faisons le maximum pour accueillir les candidats dans les meilleures conditions. Nous savons qu'il y a de très forts enjeux pour eux, c'est pourquoi chaque évaluation est précédée d'une prise en main du test, avec une question “pour de faux” », assure Frank Desroches, responsable du Centre de langue française. Pour l'heure, environ 80 % des personnes atteignent le niveau requis.
De son côté, le Centre international d'études pédagogiques entend faire passer plus de 30 000 TCF en 2012.
Durant tout le mois de décembre, l'établissement public a croulé sous les appels téléphoniques. « Nous avons été obligés d'informer les candidats sur la marche à suivre, un peu à la place des préfectures », note Marie Rousse, responsable du TCF, répandu dans plus de 100 centres de langues dans l'Hexagone. La linguiste admet que des ajustements restent à faire, après avoir observé le déroulement des premières épreuves : « C'est un public nouveau pour nous, qui n'est parfois pas habitué à ce genre de test. Notamment, il faudra sans doute faire laisser davantage de temps pour s'assurer que tout le monde puisse répondre. »
31/1/2012, JEAN-BAPTISTE FRAN
Source : La Croix

Le catch aussi a sa star d’origine marocaine et elle s’appelle Layla El. Elle fait parti des plus grandes et des catcheuses américaines les plus sexys. Voici son parcours.
Elle mesure 1m57 pour 54 kilos et possède un corps de déesse. Profession : catcheuse aux Etats-Unis. Agée de 32 ans, Layla El est d’origine marocaine par sa mère, décédée en 2008 et son père est espagnol. Layla est née non pas en Amérique mais à Londres, en Angleterre, ville où elle a grandi.
Danseuse
Elle suit des études de danse, de théâtre et de comédie à l'université. Ces études terminées, elle s’envole pour les Etats-Unis, où elle va d'abord être une danseuse pour la Carnival Cruise Line, une société organisant des croisières basée en Floride. Des croisières, elle passe ensuite au Basket-Ball où elle danse durant deux ans pour la branche de Miami de la célèbre NBA, la National Basket Association. Ensuite, la jeune femme rejoint des troupes de danse et accompagne sur scène de grands artistes américains comme John Legend, P. Diddy et Kanye West, où elle dansera à ses côtés lors des MTV Video Music Awards. Elle vit actuellement à Miami.
Catcheuse
C’est en 2006 qu’elle se fait remarquer par les professionnels du catch et notamment la WWE, du World Wrestling Entertainment, la plus grande entreprise organisant des compétitions de catch au monde. Elle participe à la prestigieuse compétition WWW Diva Search et la remporte, ce qui lui permet de signer un contrat avec la WWE pour faire des compétitions mais aussi présenter des émissions réalisées par la WWE. Puis, Layla ne s’arrête pas là. En 2010, elle remporte ensuite la WWE Women’s Championship, une prestigieuse compétition réservée aux catcheuses.
Cependant, lors d’un match de catch en mai 2011, elle se blesse sur le ring face à une adversaire de poids. Elle se déchire les ligaments du genou et doit se faire opérer et ne pourra pas remonter sur un ring durant plusieurs mois. Certains médias sportifs, comme le site Bleacher Report parlent de son grand retour en 2012. En plus d'être catcheuse, Layla est également mannequin et a posé en couverture de plusieurs magazines américains. Enfin, La jeune femme est tellement appréciée par les fans de catch que Mattel a sorti une poupée à son effigie. Elle apparait également dans les jeux vidéos de catch.
30/1/2012, Hanane Jazouani
Source : Yabiladi

BMCE Bank a annoncé le lancement d’un nouveau portail de banque à distance, baptisé BMCE Direct, permettant aux utilisateurs de bénéficier de services aussi bien consultatifs que transactionnels, sans avoir à se déplacer en agence.
En souscrivant gratuitement à BMCE Direct, les clients, particuliers, professionnels et MRE, ont la possibilité de consulter à tout moment leur situation financière en temps réel, et de procéder à des opérations bancaires courantes en ligne, telles que virements nationaux et internationaux, consultation des comptes, titres, crédits, avis d’opérés et impayés etc.
Interface web pratique
En plus de ces services, BMCE Direct offre aux entreprises des fonctionnalités à forte valeur ajoutée telles que la situation des crédits, les opérations à venir, le téléchargement des avis d’opérés, l’initiation et le suivi des opérations à l’international etc.
“BMCE Direct fait partie d’une nouvelle génération de services de banque à distance qui s’inscrit dans une approche globale du Multicanal. C’est un ensemble de services qui offre un accès simplifié à la banque à travers différents canaux, notamment le web.”
BMCE Bank.
“La plateforme est dotée d’une interface web pratique qui permet à l’utilisateur de trouver facilement les informations et les fonctionnalités qu’il recherche. Pour faciliter davantage l’accès aux services, et en plus d’une assistance téléphonique dédiée, un guide d’utilisateur et une démonstration interactive sont disponibles en ligne”, explique la même source.
De plus, BMCE Direct offrira de nouvelles fonctionnalités et sera accessible sur de nouveaux canaux dans les semaines à venir. La plateforme est dotée d’une sécurité à trois niveaux, rendant son environnement pleinement fiable pour une utilisation en toute tranquillité.
Après avoir été la première banque marocaine à proposer une solution de banque en ligne, BMCE Bank confirme à travers cette nouvelle plateforme son engagement à offrir au public des solutions à la pointe de la technologie, s’adaptant parfaitement aux besoins de la vie d’aujourd’hui où les personnes sont plus connectées que jamais. www.bmcebank.ma
30/1/2012
Source : aufait

A l’occasion de la sortie de son dernier livre, La laïcité falsifiée (Editions La Découverte), rencontre avec Jean Baubérot, professeur honoraire de la chaire histoire et sociologie de la laïcité à l’Ecole pratique des hautes études.
Pourquoi, selon vous, la laïcité telle qu'elle est comprise aujourd'hui ne correspond pas à la laïcité "historique" de 1905 (et donc en quoi est-elle "falsifiée")?
La laïcité, et notamment la laïcité historique, est une réalité assez complexe, puisqu’elle met en jeu, à la fois la neutralité de la puissance publique avec la loi Jules Ferry, et la séparation des Eglises et de l’Etat avec la loi de 1905. Les fondateurs de la laïcité ont toujours expliqué qu’il s’agissait-là de moyens, d’instruments, en vue de réaliser la liberté de conscience de chacun comme liberté publique, et l’égalité de tous les citoyens devant la loi. Pourtant, la tendance de l’opinion a souvent été de réduire la laïcité à un problème, non pas du point de vue social mais de celui de l’actualité.
Depuis 1989, la tendance est de réduire la laïcité à la visibilité de la religion dans l’espace public et à une neutralité qui ne s’applique plus seulement à l’Etat mais aussi aux individus, ou en tout cas à certains d’entre eux. Evidemment, tout ceci est lié à l’augmentation des flux migratoires et aux craintes que cela inspire, ainsi qu’au fait que l’islam soit devenu la deuxième religion de la métropole. Le problème, c’est qu’on hypertrophie désormais la neutralité de l’espace public et qu’on interprète autrement la loi de 1905 en limitant la liberté de conscience. On l’a vu lors d’une dernière décision du tribunal administratif sur des femmes faisant de l’accompagnant scolaire et qui portaient le foulard, indiquant qu’il n’y avait pas [en leur interdisant le port du voile] d’atteinte "excessive" à la liberté de conscience. Cela constitue un glissement très net par rapport à la loi de 1905 qui dit que la République "assure" la liberté de conscience des citoyens. Plus grave encore, on a quitté cette égalité devant la loi de manière structurelle en demandant au Haut Conseil à l’Intégration (HCI) de faire des propositions en matière de laïcité, ce qui signifie symboliquement que la laïcité s’applique d’abord aux immigrés et descendants d’immigrés, et pas à tous les citoyens.
En quoi cette "nouvelle laïcité" stigmatise-t-elle, selon vous, la minorité musulmane?
Lorsque l’on dit que la loi de 1905 doit être constitutionnalisée, mais qu’il n’est pas question de l’appliquer aux alsaciens-mosellans, on voit bien qu’on est arrivé à un point où quand on pense laïcité on ne pense plus à toute la population. Car il faut bien comprendre que, pour le moment, l’Alsace-Moselle est la dérogation la plus importante à la laïcité, puisque les alsaciens-mosellans n’ont ni la loi Jules Ferry (l’école n’est pas laïque), ni la loi de 1905 (pasteurs, prêtres et rabbins sont payés par l’Etat). Cela montre bien que l’on ne pense pas global quand on pense laïcité. On peut bien sûr avoir des débats sur le degré de laïcité qui doit être le meilleur, car la laïcité n’est jamais absolue - ne serait-ce que parce qu’il faut articuler les différents principes, neutralité, séparation, liberté de conscience, égalité des citoyens.
On peut donc avoir des opinions différentes sur quel degré de laïcité convient le mieux. Mais, ce qui ne convient pas, c’est quand la laïcité est dure pour les uns et tendre pour les autres. La laïcité doit être égale pour tous, or le HCI, - qui ne va évidemment pas s’intéresser par exemple à la bioéthique et au débat sur la séparation entre loi civile et morale religieuse, ou à l’Alsace-Moselle - ne va envisager la laïcité que par rapport aux immigrés et aux descendants d’immigrés. De plus, la Haute autorité de lutte contre les discriminations a été supprimée, et celle-ci veillait à ce que la laïcité soit la même pour tous. Cela finit logiquement par cibler une catégorie de la population, et il y a donc, de fait, une véritable discrimination institutionnalisée, ce qui est très grave.
Vous dites qu'il y a aujourd'hui une confusion entre laïcité et sécularisation, pourquoi?
En 1905, le catholicisme dominant était ce que les historiens appellent un catholicisme intransigeant. Or la loi de 1905 n’a pas du tout dit que le catholicisme devait se "républicaniser", devenir un catholicisme modéré, libéral etc. Il a simplement été stipulé que le catholicisme n’était plus la religion officielle en France, et que chacun devait vivre sa foi comme il l’entendait, dans le respect des autres et de la tolérance civile. L’évolution de la religion dépendait donc de la compréhension de chacun et d’un processus interne de l’Eglise catholique, et ce n’est pas la République qui décidait de quoi que ce soit. La meilleure preuve c’est que l’Etat a refusé d’interdire le port de la soutane dans l’espace public, et ce sont les prêtres eux-mêmes qui ont, pour la plupart, après Vatican II, abandonné la soutane. La République n’a donc rien imposé.
La laïcité, et ce jusqu’à aujourd’hui, est censée permettre de vivre, dans la paix sociale, des rapports différents à la sécularisation selon qu’on soit proche ou distancié de la religion dans son cœur doctrinal, rituel etc. La laïcité n’a donc pas à imposer aux gens de se séculariser car cela devient une atteinte à leur liberté de conscience. Or, actuellement, on confond laïcité et sécularisation, et le Haut Conseil à l’Intégration le revendique d’ailleurs fièrement puisqu’il déclare que "dans une société sécularisée il n’est pas possible de faire ceci ou cela". Cela est totalement anormal, ce n’est plus de la laïcité mais quelque chose qui comporte des éléments d’un athéisme d’Etat. On veut donc forcer certaines populations à se séculariser, ce qui d’une part est totalement inefficace puisque l’histoire montre que chaque fois qu’on a voulu porter atteinte à la liberté de religion on a produit des raidissements chez les gens, et d’autre part cela est une mécompréhension totale de l’intention de laïcité, et va même à l’encontre de la loi de 1905.
30/1/2012,  Matthieu Mégevand
Source : Le Monde

Le nouveau gouvernement doit mettre fin à des pratiques douteuses de change de devises en imposant d’urgence des règles de jeu claires, strictes et dissuasives.
Chaque fois qu’il s’est agi de transfert de fonds d’une banque Américaine à son alter-ego Marocaine, pour régler le prix d’une marchandise, réaliser une transaction quelconque, créer une entreprise ou tout simplement assister un membre de la famille resté au pays, c’est toujours le même refrain qui revient. Il consiste en ce que «le Maroc figure sur la liste A des pays à payement différé»! Une affirmation des plus curieuses, pour le moins.
Un anachronisme de nature à pénaliser l’attractivité de l’économie Marocaine pour l’investissement étranger.
Surtout dans un contexte mondial marqué par une crise financière dont le dénouement n’est pas pour demain. Et où il n’est pas dit que le pire est derrière nous. Alors que les banques Marocaines devraient favoriser à notre diaspora, et à tout client étranger apportant une devise qui se fait de plus en plus rare, un environnement des plus accueillants.
Malheureusement, des expériences récentes avec des banques Marocaines viennent de prouver le contraire.
Dans ce contexte, cet article se propose de tirer la sonnette d’alarme et de sensibiliser à une situation qui inquiète les opérateurs faisant des affaires avec le Maroc. Dans l’espoir de remédier à une telle anomalie.
Car il y va de la crédibilité même du système bancaire Marocain et, partant, de toute son économie.
Mettre fin à ces pratiques abusives de certaines banques Marocaines peu scrupuleuses renforcera à coup sûr le dynamisme économique du commerce extérieur du Maroc.
«Je suis un client de longue date d’Attijari Wafabank, raconte Adil Naji, homme d’affaires Marocain résidant dans la région du Grand Washington, où sont traitées toutes mes transactions entre les Etats-Unis et mes fournisseurs aux Maroc. Le 10 aout 2010, j’ai effectué un transfert en dollars Américains au profit de mon fournisseur Marocain.» (Voir ses déclarations, en anglais, dans moroccoboard.com).
Normalement, la banque réceptrice auraient du appliquer le taux de change par elle affiché le jour où ces fonds sont portés au compte de l’expéditeur.
«Le 13 août, ajoute cet opérateur, je suis surpris d’apprendre qu’Attijari Wafabank a crédité mon transfert… en Dirhams et avec le taux de change du 10 août!» Autrement dit, selon ses documents officiels, la banque a agi comme si ces fonds avaient été reçus trois jours auparavant, précise-t-il, stupéfait.
Le directeur général, poursuit, notre MRE, m’a promis de mener une enquête à ce sujet avec «le siège», à Casablanca. Je n’en ai pas fini d’attendre!»
Adil Naji apporte cette précision de taille : Selon le site internet officiel de Bank Al Maghrib, la banque centrale Marocaine, la valeur du dollar «a augmenté entre les 10 et 13 août, allant de 8,47 DH le 10 août à 8,63 DH le 13 août, en passant par 8,54 DH le 11 Août».
Cette banque aurait donc, selon lui, appliqué un taux inférieur à celui arrêté par Bank Al Maghrib, empochant de ce fait, « indûment », le montant supplémentaire de 5000 DH.
Selon un rapport de la Banque Mondiale du 23 avril 2003, les paiements effectués par les Marocains Résidant aux Etats-Unis, même ayant stagné en 2008, continue de figurer parmi les 20 premiers destinataires de transferts avec pas moins de 6 milliards de dollars au titre de l’année 2009. Et ce, malgré la récession économique née en 2008 et ayant privé de leur emploi nombre de Marocains résidant aux Etats-Unis.
Les banques marocaines retiennent, explique cet homme d’affaires, en règle générale, les transferts de l’étranger pour une durée de trois jours à une semaine. Voir deux semaines dans certains cas. Et c’est bien la raison pour laquelle le Maroc est classé parmi les pays «à paiement différé».
Pour tenter de comprendre ce phénomène, Adil Naji a revu le cheminement des 45 transferts qu’il avait récemment envoyés au Maroc. Lesdits transferts quittent la banque émettrice et transitent par une banque intermédiaire, avant d’atterrir dans les caisses de la banque réceptrice. Laquelle décide enfin de la date de traitement desdits transferts.
Quand le dollar est stable, raconte la victime de cette pratique fâcheuse, la banque (Attijari Wafabank, dans le cas d’espèce) retient les fonds pour au moins deux semaines. Cependant, dès qu’il fluctue ces montants sont libérés en l’espace de trois jours ouvrables, mais sont changés au taux le plus bas durant cette période!
Il semble donc contraire à toute éthique qu’une banque Marocaine manipule les transferts de l’étranger pour son seul profit. Surtout lorsqu’on sait que ceux de nos MRE représentent la part non négligeable de 6,74% du produit intérieur brut Marocain, qui se chiffrait en 2010 à près de 88,9 milliards de dollars.
Durant les dix dernières années, les gouvernements successifs Marocains ont tenté désespérément d’opérer une transformation de l’économie en vue de maintenir une croissance soutenue. Ils comptaient énormément en cela sur la collaboration du secteur privé, de manière à accélérer l’activité économique, attirer l’investissement étranger, atteindre l’objectif des 10 Millions de touristes annuellement, mettre en place une structure solide à même de soutenir la croissance espérée et assurer la protection de l’investissement, tant étranger que domestique.
Malheureusement, il semble que le système bancaire ne poursuit que son propre intérêt, sans se soucier outre mesure du développement économique du pays. Mettant ainsi en danger les reformes mises en place au milieu de la décennie 1990 pour favoriser la transition d’une économie dite contrôlée vers une économie libéralisée. Un secteur privé efficace et performant, spécialement sa composante financière, étant sensé en être la locomotive.
Et ce ne sont pas les spots publicitaires mettant en scène des jeunes cadres élégants et dynamiques, serrant courtoisement les mains des clients en arborant des sourires parfaits, qui remédieront aux pratiques précédemment décrites. Ces pratiques doivent laisser la place à des comportements plus responsables avant d’espérer que l’ouverture économique tant mise en avant , sera prise au sérieux par des investisseurs étrangers et domestiques de plus en plus vigilants.
Les victimes de tels abus devraient dénoncer de telles pratiques de banquiers peu scrupuleux, en vue de régler cette question et définitivement refermer ce dossier.
Car ces comportements fâcheux au sein du système bancaire Marocain constituent une menace à la fois aux «économies» de nos Marocains du Monde et à celle du Maroc.
La blague populaire veut que la différence entre le banquier et l’oiseau, est que ce dernier…ne «vole» pas toujours! L’actuel argentier du pays doit faire en sorte que des banquiers honnêtes ne soient plus…des oiseaux rares.
30/1/2012,Mohamed Benfadil
Source : Yeno

Pas moins de 800 exposants ont confirmé leur participation à la 18e édition du Salon international de l'édition et du livre (SIEL-2012), prévue du 10 au 19 février à Casablanca.
Il s'agit d'un record dans l'histoire de cette manifestation culturelle. À noter que le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) participera à cette édition avec un stand de 400 M2 en partenariat avec trois instances de bonne gouvernance.
La thématique pour cette année est fixée autour de l'écriture au féminin.
28/1/2012
Source : Le Matin

La Fédération internationale des Ligues des droits de l'Homme (FIDH) pointe du doigt cette situation et appelle les deux pays à réagir.
Rapport accablant pour l'Espagne en matière de respect des droits des travailleurs immigrés, surtout concernant les marocaines qui sont recrutées pour la cueillette des fraises. La Fédération internationale des Ligues des droits de l'Homme (FIDH), basée à Paris, a dénoncé, dans son rapport publié le 25 janvier, les conditions de travail et de vie des femmes marocaines travaillant comme saisonnières dans des plantations agricoles dans le sud de l'Espagne, à Huelva. Cette ONG, qui a mené une enquête dans cette province andalouse, entre le 2 et le 6 mai 2011, pour évaluer la situation des travailleurs saisonniers migrants qui constituent la très grande majorité des ouvriers agricoles, est sorti avec un bilan alarmant qui doit non seulement préoccuper les espagnols en tant qu'employeurs fraudeurs mais également les autorités marocaines qui doivent se préoccuper davantage des droits des émigrés marocains, surtout que le recrutement se fait actuellement à la source (système de la «contratacion en origen») d'une manière légale via l'Anapec.
«La FIDH s'inquiète particulièrement des conditions de travail et de vie des femmes marocaines, recrutées selon des critères discriminatoires et qui, pour la majorité, ne parlent pas du tout espagnol, et se trouvent totalement dépendantes de leur employeur sans lequel elles ne pourront revenir pour une autre saison en Espagne», précise le rapport. «En outre, le contrat de travail n'incluant pas de date de fin, celui-ci peut être interrompu à tout moment et les travailleuses recrutées à la source renvoyées dans leur pays, leur droit de séjour étant lié au contrat de travail», est-il souligné.
La mission d'enquête a relevé que le nombre des travailleuses marocaines n'a cessé d'augmenter, passant de 200 en 2001 à 13.700 en 2008, année où il fut annoncé qu'on arrêterait les contrats pour cause de sous-emploi national, dû à la crise. Selon la FIDH, les décomptes deviennent difficiles, après cette date, mais il ne semble pas que les autorités aient réussi à mobiliser la main-d'œuvre espagnole libérée par la crise dans le BTP, comme elles le souhaitaient. En tout état de cause, la grande majorité des travailleuses de la saison 2011, qu'il s'agisse de Marocaines, de Roumaines ou de Bulgares étaient des «répétitrices» (du nom que l'on donne aux migrantes fidélisées). Reste qu'avec l'entrée dans l'UE de la Pologne, la Bulgarie et la Roumanie, le traitement a changé pour les personnes originaires de ces pays-là. Du coup, le recrutement à la source ne concerne désormais que des travailleuses marocaines.
Pour la campagne 2010-2011, quelque 5.427 travailleuses marocaines ont été recrutées. Le rapport souligne, par ailleurs, que 3.600 femmes marocaines qui avaient été recrutées de manière préliminaire n'ont finalement pas pu partir pour la campagne. Leurs passeports se trouvent encore auprès de l'Anapec au Maroc.
La FIDH pointe également du doigt les «critères d'embauche discriminatoires» qui président à leur recrutement, car ils sous-entendent «l'idée que les femmes sont plus travailleuses et créent moins de problèmes». De ce fait, le choix des femmes de 18 à 45 ans veuves, divorcées ou mariées avec des enfants de moins de 14 ans à charge et l'exclusion des célibataires, constitue selon l'ONG «une violation de la liberté de circulation des femmes». Elle constate aussi que plusieurs de ces femmes sont privées de copie du contrat de travail et se voient confisquer le passeport par le propriétaire, sous prétexte qu'elles risquent de le perdre, un fait qualifié de «restriction à la liberté de mouvement» par la FIDH.
Enfin, la FIDH s'inquiète de l'éloignement des logements de ces travailleuses des municipalités, des problèmes psycho-sociaux de ces femmes, d'une sous-rémunération des heures supplémentaires et de l'absence de représentation syndicale dans les plantations.
Pour venir à bout de ce système espagnol qui induit des atteintes aux droits des travailleurs, la FIDH recommande aux autorités espagnoles de renforcer la protection des travailleurs saisonniers agricoles en veillant à intensifier les inspections du travail et à offrir un meilleur accompagnement social des migrants. La FIDH demande également à l'Espagne de ratifier la Convention internationale sur les droits des travailleurs migrants et les membres de leur famille. S'adressant au gouvernement marocain, cette ONG, basée à Paris, recommande d'inclure les syndicats dans le recrutement au Maroc et dans le suivi de la mise en œuvre de l'accord avec l'Espagne, et de supprimer les critères discriminatoires de recrutement.
In fine, la FIDH adresse des recommandations aux entreprises, à la fois aux exploitants eux-mêmes et aux acheteurs, en particulier les entreprises de la grande distribution, afin que ceux-ci veillent au respect des droits de l'Homme par leurs fournisseurs. La balle est maintenant dans le camp des deux pays voisins. Un dossier qui s'annonce épineux et qui pourra s'ajouter au dossier de l'accord de pêche.
Improvisation et pragmatisme
La mission d'enquête soulève que, sur le terrain, les préférences des exploitants pour telle ou telle nationalité ne paraissent pas obéir à des règles simples, mais une certaine tendance à la diversification semble se dessiner. Certains considèrent que, depuis qu'elles bénéficient de la libre circulation, les travailleuses de l'Europe de l'Est sont plus exigeantes et moins ardentes au travail, d'autres au contraire apprécient les répétitrices venues de Roumanie, entre autres. Concernant les contingents de Marocaines, en dépit d'une diminution relative, ils présentent «l'avantage» d'une sélection supposée rigoureuse par l'Anapec, et certains exploitants anticipent le poids du système traditionnel et l'efficacité de l'encadrement pendant le voyage et sur place pour obtenir un comportement soumis, avance l'enquête. «Cependant, d'un côté comme de l'autre, ils n'échappent pas à cette contradiction d'une migration qui ne dit pas son nom mais qui constitue le rêve de certaines, car en dépit des précautions prises, le nombre de personnes qui échappent au recrutement à la source, semble plus important que les chiffres officiels présentés par l'Anapec et le programme AENEAS», précise l'ONG dans son rapport intitulé les «conditions de travail dans les plantations de fraises à Huelva».
Le rapport note que le contexte qui préside aux stratégies de recrutement est surdéterminé par les exigences de la commercialisation. Près des neuf dixièmes de la production partent vers l'Europe, principalement dans les circuits de grande distribution, qui poussent les agriculteurs à toujours plus de flexibilité. La mise sur le marché doit se faire le plus tôt possible et à un tarif où les producteurs sont en face d'un oligopole, en sachant qu'ils doivent affronter, en début de cycle, l'avance de pays comme l'Égypte et le Maroc, et en fin de cycle, la présence dans les rayons des supermarchés des fraises produites plus au nord. «Ignorant les quantités qui seront produites comme celles qui seront commercialisées, et à quel prix, les coopératives d'agriculteurs sont composées d'unités où dominent l'improvisation et le pragmatisme en matière de main-d'œuvre, et qui chacune développe ses propres pratiques», précise la même source.
D'autres victimes
La mission a pu constater que très peu d'Espagnols travaillaient dans les champs, certains y occupant tout de même des postes de contremaîtres, les travailleurs nationaux ‒ principalement des femmes ‒ sont plus nombreux dans les «almacenes», les entrepôts où les fraises sont contrôlées, emballées et expédiées. En revanche de nombreux travailleurs immigrés, en majorité des hommes d'origine subsaharienne, travaillent dans les champs, y compris au ramassage, une tâche pourtant décrite par les exploitants comme convenant mieux aux femmes. Ces personnes, qui vivent soit dans les fermes pendant la campagne (une faveur de l'employeur), soit dans les campements établis aux abords des municipalités («asentamientos» appelés aussi «chabolas»), sont souvent des anciens sans-papiers arrivés en Espagne il y a une dizaine d'années et ayant été régularisés depuis lors. La crise économique touche de plein fouet ces migrants qui étaient souvent employés par le secteur du BTP, et qui se retrouvent aujourd'hui à faire les saisons, c'est-à-dire à enchaîner les campagnes agricoles à travers l'Espagne. Ces migrants, qui vendent leurs bras souvent au jour le jour, ont du mal à comprendre qu'on fasse venir via les contrats à la source des travailleuses, alors qu'eux-mêmes, bien que bénéficiant d'un permis de travail, ne trouvent souvent pas à s'employer. En outre, les «asentamientos» hébergent toute l'année des immigrés en situation irrégulière qui s'emploient dans divers domaines, y compris auprès d'exploitants agricoles peu scrupuleux, précise la FIDH.
30/1/2012, Nadia Dref

Source: Le Matin

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