jeudi 4 juillet 2024 22:22

La banque Chaabi s’apprête à lancer un compte courant “charia compatible”. D’autres produits financiers islamiques sont en préparation en Belgique.

Des voix à l’Onu, au FMI et même au Vatican ont loué ses mérites. Alors que le monde financier traditionnel a montré ses limites et plusieurs dérives lors de crises à répétition, la finance islamique sort de l’ombre. Dans les chiffres, sa montée en puissance est fulgurante, surtout dans cette période de morosité économique quasi mondiale : en 2011 les actifs de la finance islamique sont estimés à 1 000 milliards de dollars à travers 350 institutions réparties dans 80 pays. Soit une progression de 18 % par rapport à l’année précédente.

Cette finance attire mais intrigue aussi l’Occident. Qu’entend-on exactement par financement islamique et produits financiers “Charia compatibles” ? “Ici en Belgique, quand on parle de Charia, on pense à des barbus qui coupent des mains, explique Mohamed Boulif, consultant en finances islamiques. Cela n’a rien à voir. La finance islamique regroupe des centaines de textes d’interprétation du droit musulman aux réalités économiques actuelles. Il n’y a rien de sacré là-dedans, ce sont des montages financiers qui portent des valeurs universelles.” Dans la finance islamique, les intérêts et l’usure sont prohibés, tout comme la spéculation, les investissements dans les industries de l’armement, du tabac, des jeux d’argent ou dans des entreprises “trop endettées” et des produits jugés toxiques. Enfin, toute opération financière doit reposer sur le partage des profits et des pertes. “L’argent pour l’argent n’existe pas dans la finance islamique. Il y a toujours un actif. On ne peut pas vendre ce que l’on ne possède pas. C’est de l’économie réelle, pas virtuelle.”

Reste que cette vision idéaliste doit en permanence s’adapter pour être rentable. Le caractère plus ou moins islamique d’un mécanisme financier n’est donc pas établi selon des règles précises et immuables mais est laissé à l’interprétation de comités consultatifs, les “Sharia scholars”. “Ce qui compte en finance islamique c’est la finalité de l’investissement, l’habillage est secondaire.” D’après M. Boulif, ce type de finance est aujourd’hui arrivé à maturité et a atteint sa stabilité. “Même si les montages financiers sont très différents (du fait notamment que tout intérêt est interdit), le résultat économique est souvent le même que dans la finance conventionnelle.”

L’un des fondements de la finance islamique, et qui rejoint une demande de plus en plus accrue en Occident, est aussi la “traçabilité” des actifs : la banque doit pouvoir signaler très précisément où est investi l’argent de son client. “L es médias anglais ont évoqué l’exemple de cette dame, non musulmane, qui cherchait à déposer 100 000 livres dans une banque et voulait être certaine qu’aucun cent ne file dans l’industrie de l’armement. Elle a fait le tour des banques et seule l’Islamic Bank of Britain (IBB) a pu lui garantir cette demande. Elle y a déposé tout son argent. Plus de 10 000 clients (sur 60 000) de l’IBB sont ne sont ainsi pas de confession musulmane.”

En Europe, la City de Londres a réussi à capter la grande majorité de l’afflux subit (depuis 2001, voir ci-dessous) des pétrodollars de la finance islamique, en adoptant certaines mesures “sharia friendly”. Au niveau du “retail”, de nombreuses banques traditionnelles (telle HSBC) proposent dorénavant des guichets de finances islamiques. La France (voir ci-dessous) a, depuis 2008, emboîté le pas à son voisin britannique en modifiant également son système législatif. Le premier compte courant “Charia compatible” est arrivé en juin dernier et les premiers prêts hypothécaires suivant les principes islamiques, il y a moins d’un mois. Deux produits développés par la banque marocaine Chaabi. Cette dernière, présente depuis 1977 en Belgique et qui avait reçu une amende pour blanchiment d’argent par la Commission bancaire et financière en 1996, a désormais des vues sur les marchés belge et allemand.

Il se murmure très fortement que la banque lancerait un compte courant “Charia compatible” dès juin 2012 à Bruxelles. “Le projet est à l’étude, confirme M. Semlali, de la succursale belge, qui ne veut s’avancer sur aucune date. Nous allons prochainement consulter l’Autorité des services et marchés financiers (FSMA) sur le sujet.”

Car si pratiquement rien n’empêche quelqu’un de faire de la finance islamique en Belgique, il existe des “frottements” fiscaux (comme le double enregistrement en cas de “prêt” hypothécaire, voir ci-contre) qui rendent celle-ci peu rentable pour un organisme financier. “Ce sont quelques ajustements et “rulings” au niveau du fisc, il ne faut pas passer par le Parlement pour cela”, explique M. Boulif.

L’ancien ministre des Finances Didier Reynders s’était montré plutôt favorable à la finance islamique, mais Steve Vanackere ne s’est pas encore prononcé sur la question. M. Boulif y voit une opportunité pour l’économie belge. “Le marché belge présente un très fort potentiel pour la finance islamique car la question de l’intérêt est très sensible pour la communauté d’origine marocaine, la plus nombreuse parmi les musulmans de notre pays. Ce n’est pas pour rien si seulement 38 % d’entre eux sont propriétaires, contre 75 % de la moyenne belge.” , “la communauté musulmane a aussi adopté les habitudes belges de bon épargnant, atout précieux pour une banque”.

Le consultant planche également sur un produit financier “plus participatif qu’islamique”dans l’immobilier et le placement. Il dit avoir retenu la leçon de sa précédente tentative avortée, il y a quelques années avec Fortis, en raison d’ “une fuite dans la presse” . “Je n’attends rien de personne, mais je veux prouver que ce produit est viable. Je vais le développer à petite échelle et la suite viendra naturellement. Les banques “belges” sont encore frileuses car elles ne savent pas vraiment combien de clients elles vont gagner par rapport à ceux qu’elles vont perdre (NdlR : selon M. Boulif, Fortis a fait volte-face après les plaintes de ses clients traditionnels qui menaçaient de quitter la banque). Mais elles ne doivent pas traîner car les banques étrangères, qui n’ont pas ce problème d’image, frappent à la porte.”

27/01/2012 , Raphaël Meulders

Source :  La Libre Belgique

De leur quartier de Ladbroke Grove (Ouest de Londres), qu'ils surnomment affectueusement +Little Morocco+, les Marocains de Londres subissent, comme tous les Britanniques, les affres d'une grave crise économique qui affecte le Royaume-Uni depuis 2008, tout en portant un regard optimiste sur leur pays d'origine.

"La vie devient de plus en plus dure en Grande-Bretagne", lance Ahmed, un commerçant de ce district relevant du borough de Westminster et Chelsea où se côtoient des minorités marocaine, portugaise et latino-américaines.

La modeste avenue de Ladbroke Grove porte bien son appellation de +Little Morocco+. Plusieurs commerces, gérés par des Marocains, proposent des produits du terroir, et un bazar, certes modeste, rapproche ces compatriotes de la chaleur du pays.

En cette matinée au froid glacial, Ahmed s'activait à ranger le petit commerce de légumes qu'il gère. "Les clients se font de plus en plus rares, en raison de la crise", indique-t-il, faisant allusion à l'érosion du pouvoir d'achat visible dans cette localité, nichée à la périphérie des quartiers huppés de l'ouest de Londres.

"Nous arrivons à peine à joindre les deux bouts", indique Ahmed, qui se rappelle, avec une amertume apparente, des années fastes que le Royaume-Uni avait connues de 2000 à 2007, avec une forte croissance économique traduite par une prospérité manifeste.
Comme tous les autres commerçants de Ladbroke Grove, Ahmed se plaint de la hausse des taxes, qui réduit la marge de bénéfice et pénalisent des commerces déjà de fortune.

Le malaise social est apparent dans cette localité, où les gens n'hésitent pas à évoquer leurs problèmes, accentués par les mesures draconiennes d'austérité mises en oeuvre par le gouvernement, sabrant notamment les fonds d'aide sociale.

"La communauté marocaine, tout comme les autres communautés britanniques, souffre de cette situation", indique à la MAP M. Driss Boumzough, coordinateur du Moroccan Community Project (MCP), une association mise en place en 2009 pour promouvoir les capacités des membres de la communauté marocaine, en particulier les générations montantes.

L'activiste explique la situation précaire de la majorité des membres de cette communauté de Ladbroke Grove par le faible niveau d'éducation. La majorité des Marocains de cette communauté est composée de personnes presque sans formation qui se sont établies au Royaume-Uni entre les 1950 et 80.

Malgré la modestie de leurs moyens, certains membres de cette communauté sont parvenus, avec les moyens de bord, à aider leurs enfants à se frayer un chemin au sein d'une société britannique certes tolérante et ouverte, mais combien exigeante.

Mme El Ghafouli Zoubida en est un exemple. Disposant d'une formation en langue française, Mme El Ghafouli a réussi à décrocher un poste, même si temporaire, en tant qu'institutrice de la langue de Molière dans une école britannique.

Membre actif de la communauté de Ladbroke, Mme El Ghafouli se plaint du chômage devenu rampant parmi les jeunes marocains de l'ouest de Londres, relevant que l'augmentation des frais universitaires a obligé plusieurs jeunes marocains à abandonner le rêve de poursuivre leurs études pour aller chercher des postes d'emploi en-decà de leurs aspirations.

Or, le tableau n'est pas totalement sobre. En dépit des difficultés économiques, une communauté considérable de jeunes cadres marocains a réussi à s'imposer avec force dans le secteur très sophistiqué de la finance.

Nombreuses sont les grandes banques de la place financière britannique, dont Barclays et HSBC, qui comptent parmi leur gotha de jeunes banquiers marocains, bénéficiant d'une formation pointue qui leur a permis de percer.

Ces professionnels peuvent servir, comme l'a indiqué M. Boumzough, de modèle pour les autres jeunes, issus de milieux moins avantagés. Pour ce faire, Boumzough appelle à davantage de synergie entre les différentes composantes de la communauté marocaine de Londres, pour une meilleure interaction.

 Le Maroc, source d'espoir

Quelle que soit leur situation sociale, confortable ou précaire, les Marocains de Londres portent un regard optimiste sur leur pays d'origine, un optimisme conforté par les avancées que le Royaume ne cesse de réaliser sur la voie du développement politique et économique.

"Les pas franchis par le Maroc mettent du baume au coeur", indique Mme El Ghafouli, qui suit, comme tous les autres expatriés marocains en outre-manche, avec enthousiasme l'évolution positive et porteuse d'espoir de leur pays.

Se réjouissant du choix fait par le nouveau gouvernement marocain, issu des élections législatives du 25 novembre 2011, de placer les Marocains résidant à l'étranger (RME) au coeur des priorités de son action, attendent du nouveau cabinet d'être plus à l'écoute aux attentes d'une communauté déterminée comme toujours à apporter sa contribution, aussi modeste soit-elle, aux efforts de bâtir un Maroc nouveau, sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI.

"Nous souhaitons voir le nouveau gouvernement procéder à une nouvelle évaluation des besoins des RME", indique M. Boumzough, qui plaide pour une action axée essentiellement sur l'enseignement et la préservation de l'identité des RME et leurs liens indéfectibles avec la mère-patrie.

Une action sociale en profondeur est nécessaire pour accompagner ces ressortissants, en particulier ceux vivant dans des situations précaires, ajoute l'activiste, qui souligne que les RME doivent, de leur côté, s'organiser davantage dans le cadre d'associations pour mieux faire entendre leur voix.

"L'avènement de tout nouveau gouvernement suscite des espoirs", s'accorde Mme Souad Talsi, membre du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger et présidente du centre Al-Hassaniya de la femme marocaine à Londres, soulignant que ces espoirs doivent être confortés par des mesures pratiques de la part du nouveau gouvernement.

La déclaration gouvernementale présentée récemment devant le Parlement par le Chef de gouvernement, M. Abdelilah Benkirane, donne une idée globale de l'action que le nouveau cabinet entend entreprendre en faveur des RME, indique-t-elle, appelant à donner le temps à ce gouvernement pour traduire dans les faits ses engagements.

Se disant confiante dans l'avenir, l'activiste a indiqué qu'elle s'attend à un changement au niveau de la gestion de la chose publique au Maroc, avec un engagement clair en faveur du renforcement de la bonne gouvernance.

Pour ce qui est du dossier spécifique de l'immigration, Mme Talsi a appelé à abandonner ce qu'elle a qualifié de "traitement folklorique" de cette question, pour traiter les RME en tant que véritable communauté d'expatriés qui peuvent être de "réels ambassadeurs" du Maroc à l'étranger.

L'émergence de nouvelles élites au sein de cette communauté, dont les jeunes cadres de la City (quartier financier de Londres), montre à l'évidence la nouvelle dynamique de l'immigration marocaine, enchaîne-t-elle, ajoutant que la communauté marocaine de Grande-Bretagne, en dépit de sa taille modeste par rapport à celles résidant dans d'autres pays, peut jouer un rôle efficace sur les plans politique et économique.

26/1/2012, Abdelghani Aouifia

Source : MAP

Les deux favoris à l'investiture républicaine ont eu une passe d'armes brutale lors du débat diffusé sur les ondes de CNN, l'ex-président de la Chambre des représentants Newt Gingrich accusant l'ex-gouverneur du Massachusetts Mitt Romney d'être le candidat le « plus anti-immigration » des quatres qui étaient sur la scène.

M. Romney a mis de l'avant une politique d'« auto-déportation », qui propose de rendre difficiles les conditions économiques des travailleurs sans papiers afin qu'ils choisissent de quitter les États-Unis s'ils veulent trouver une situation financière plus favorable.

Ses politiques en matière d'immigration entraîneraient la déportation de grands-mères qui ont immigré illégament aux États-Unis, a avancé son rival.

Sa réponse a amené Mitt Romney à réagir fermement. « C'est tout simplement inexcusable. [...] Je ne suis pas anti-immigration. Mon père est né au Mexique. Le père de ma femme est né au Pays de Galles. [...] L'idée que je sois anti-immigration est répugnante », a-t-il répliqué en fixant son interlocuteur.

Le libertarien Ron Paul, représentant du Texas, a de son côté argué qu'il serait difficile de mettre en pratique certaines politiques de ses adversaires en matière d'immigration et a plaidé pour que les États-Unis mettent davantage d'argent sur la frontière américano-mexicaine, plutôt qu'au Moyen-Orient.

Les spectateurs ont notamment applaudi lors des interventions de Mitt Romney sur l'immigration. La foule était animée et réagissait aux interventions des orateurs, alors que celle présente à Tampa Bay, pour un débat diffusé à NBC, avait été réduite au silence.

Le plus récent sondage, mené par CNN/Time/ORC International et rendu public mercredi, place Romney et Gingrich au coude-à-coude en Floride. Mitt Romney, qui a gagné la primaire dans le New Hampshire, récolte l'appui de 36 % des individus sondés, contre 34 % pour Newt Gingrich, qui a de son côté remporté la Caroline du Sud. Les deux autres candidats sont loin derrière. L'ex-sénateur et ex-représentant de Pennsylvanie Rick Santorum, un catholique ultraconservateur, vainqueur de la primaire de l'Iowa, obtient 11 % des intentions de vote, et Ron Paul 9 %. Sept pour cent des citoyens restent indécis. La marge d'erreur est de deux points de pourcentage.

Malgré ses perspectives électorales peu réjouissantes, Rick Santorum fait tout de même campagne dans toute la Floride, tandis que Ron Paul s'est contenté de participer aux deux débats. Tous deux semblent se tourner davantage vers les États qui tiendront des élections primaires ou des caucus le mois prochain, comme le Nevada, le Maine, le Colorado, le Minnesota et le Missouri.

Avec ses 4 millions d'électeurs républicains, la Floride est un État particulièrement convoité, où vit une importante communauté hispanophone et où la question de l'immigration constitue un thème important. Contrairement à d'autres États, qui ont opté pour un mode de partage des délégués proportionnel au nombre de votes récoltés par chacun des candidats, la Floride, avec 50 délégués à la clé, a choisi d'attribuer tous ses délégués au vainqueur.

Sa primaire est la quatrième étape du long processus visant à désigner le candidat républicain face au président Barack Obama lors de l'élection du 6 novembre prochain.

26/1/2012

Source : Radio-Canada avec AFP et CNN

En Libye, les autorités déconseillent aux étrangers de venir ou de revenir dans le pays pour travailler. Situation économique difficile, violences : le ministre des Affaires étrangères libyen Achour ben Khayal voudrait que ce retour se fasse de manière organisée. Les candidats au départ ne manquent pas malgré les risques.

Malgré la situation chaotique en Libye, la liste des candidats au départ vers le pays, reste longue. Huit mois après son retour à Bamako, Nourredine n'attend que ça : « Je vais repartir en Libye, parce que quand je suis au Mali, je ne travaille pas. On n’a pas le choix. On est dans une situation très difficile, parce que quand on a quitté la Libye, on a tout perdu. Je suis avec mon bébé et ma femme. Je suis dans une vie inextricable aujourd'hui ».

Alertées par les autorités libyennes sur les risques pour les étrangers, les ONG maliennes tentent de retenir les candidats au départ. « La Libye, n’y partez pas maintenant, tente de convaincre Mamadou Diakité qui gère l’Association des initiatives de développement. Non seulement la situation n’est pas calme, mais je ne pense pas que vous serez le bienvenu en ce moment ». Avant d’ajouter : « mais le migrant n’est pas dans cette logique, ce n’est pas son problème. Il est dans la logique de la survie ».

Un million et demi d'étrangers travaillaient en Libye sous l'ère Kadhafi. Incapable d'assurer leur sécurité, le CNT ne peut pourtant pas se passer de cette main d'œuvre. « On peut estimer qu’avant la guerre, plus d’un tiers de la population active en Libye était constitué d’étrangers, explique la chercheuse Delphine Perrin. Aujourd’hui, s’ajoutent les besoins en termes de reconstruction. C’est une nécessité pour ces migrants, et puis, bien sûr, une nécessité pour le pays ». Le gouvernement libyen veut s'assurer que les étrangers qui viendraient dans le pays, soient traités dignement.

27/1/2012

Source : RFI

Le ministre des affaires étrangères Didier Burkhalter a rencontré jeudi à Davos son homologue tunisien Rafik Abdessalem. Il l'a assuré de la continuité du soutien financier de la Suisse au processus de transition politique en Tunisie, à hauteur de 24 millions de francs pour 2012.

"La Suisse, qui a apporté un soutien de 12 millions de francs en 2011 à la transition tunisienne, tient à poursuivre son aide", a expliqué à l'ats Jean-Marc Crevoisier, porte-parole du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), après la rencontre entre MM. Burkhalter et Abdessalem.

"Elle va s'atteler à renforcer les structures mises en place en Tunisie pour le bon développement du processus démocratique", a-t-il ajouté. Au cours de leur rencontre, les ministres des affaires étrangères suisse et tunisien ont également abordé le problème de la migration.

Accord de réadmission

"Un accord de réadmission doit être négocié avec Tunis", a indiqué M. Crevoisier. Sur les ondes de la RSR, Dider Burkhalter a fourni plus de détails.

"Pour ce qui est de la migration, nous avons pu échanger, donner la situation suisse et obtenir une claire entrée en matière politique pour une amélioration de la coopération", a déclaré le chef de la diplomatie dans l'émission "Forum". "Une délégation va venir dans quelques jours discuter des détails plus techniques", a-t-il précisé.

M. Abdessalem s'est dit prêt à considérer un tel accord, selon M. Crevoisier. Il a néanmoins souligné que la Tunisie connaissait elle-même des problèmes de migration, puisqu'elle a accueilli plus d'un million de réfugiés libyens durant la guerre en Libye, dont 200'000 se trouvent encore sur son territoire.

26.01.2012

Source :   Roandie /ats

Quelque 2.200 candidats à l'immigration vers l'Italie en provenance des pays d'Afrique du nord ont péri en mer principalement dans le détroit de Sicile, selon un dernier bilan du Conseil Italien pour les réfugiés (CIR).

Le responsable du CIR, Christopher Hein, a estimé que "c'est là le plus grand nombre de morts en mer depuis le début du phénomène migratoire vers l'Europe", ajoutant que "l'état d'urgence (vis-à-vis de cette question) n'est pas encore terminé", pour expliquer que ce chiffre n'était encore définitif.

Evoquant les arrivées de migrants en provenance des côtes maghrébines, il a indiqué que durant l'année passée, quelque 56.000 personnes ont débarqué sur les côtes italiennes, fuyant la guerre civile en Libye et venant de Tunisie après la chute du régime de l'ancien président Ben Ali.

Environ 1,5 à 2 millions d'étrangers principalement des pays du Sahel et d'Egypte vivaient en Libye durant la période l'ancien régime, et depuis le début de la guerre civile dans ce pays, quelque 28.000 sub-sahariens avaient fui vers les côtes italiennes, demandant l'asile.

La situation dans ces deux pays a fait grimper les demandes d'asile qui ont atteint le chiffre record de 10.860 au cours des six premiers mois de 2011, une hausse de 102% par rapport à l'année précédente", a-t-il souligné.

La Lombardie au nord est l'une des régions qui a accueilli le plus de réfugiés du fait qu'elle disposait de centres d'accueil appropriés, selon les mêmes sources.

25/01/2012

Source : Agence algérienne (APS)

Après le Grand voyage, Ismaël Ferroukhi signe Les Hommes libres. Un film coup de poing présenté au 13e Festival National du Film de Tanger, qui exhume un pan de l'Histoire, les Maghrébins résistants et le personnage de Si Kaddour Ben Ghabrit délivrant de faux papiers aux juifs sous la France occupée…Suite

L'organisation américaine Human Rights Watch (HRW) publie jeudi un rapport très sévère sur la législation française en matière de contrôles d'identité et demande au gouvernement d'adopter des réformes pour éviter les "abus", évoquant notamment le contrôle au faciès.

"Human Rights Watch appelle le gouvernement français à reconnaître les problèmes posés par les pouvoirs conférés pour les contrôles d'identité et à adopter les réformes juridiques et politiques nécessaires pour prévenir le profilage ethnique et les mauvais traitements lors des contrôles", est-il écrit dans ce rapport, intitulé "La base de l'humiliation".

Ce rapport se base sur des entretiens réalisés dans les régions de Paris, Lille (nord) et Lyon (centre-est), auprès de 67 Français, dont 31 mineurs, essentiellement des hommes d'origine nord-africaine, africaine ou antillaise, qui dénoncent notamment des "contrôles répétés", "parfois accompagnés de violence physique ou verbale".

"Des preuves statistiques et des récits indiquent que les jeunes noirs et arabes vivant dans des quartiers économiquement défavorisés sont tout particulièrement et fréquemment la cible de ce type de contrôle, semblant indiquer que la police se livre à un profilage ethnique", est-il indiqué par HRW.

L'organisation recommande au gouvernement de "condamner publiquement le profilage ethnique" et de "prendre des mesures concrètes".
Elle réclame une réforme de l'article du Code de procédure pénale, qui régit les contrôles d'identité, pour "interdire explicitement toute discrimination" et encadrer les règles de palpations et les fouilles.

HRW propose aussi l'introduction de formulaires "destinés à consigner par écrit tout contrôle d'identité, incluant au minimum le nom et l'âge de la personne contrôlée, le nom et l'unité du policier effectuant le contrôle, ainsi que la base juridique du contrôle".

La police française a immédiatement réfuté les conclusions de l'ONG américaine.

"Ce rapport, qui bien sûr ne peut pas s'inscrire dans une démarche scientifique, est une présentation très caricaturale de la police nationale. Il est même choquant quand il est fait référence au profilage ethnique", a immédiatement réagi Pascal Garibian, porte-parole de la police nationale.

26/01/2012

Source :  AFPF

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