Selon l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII), qui se base sur les visites médicales des demandeurs de titres de séjour, la France a accueilli 203 017 immigrés légaux d’un pays tiers à l’UE en 2010. Le plus grand contingent correspond au motif familial (84 126 entrées), suivi des étudiants étrangers (65 842). Les immigrés économiques représentent 31 532 entrées, et les réfugiés au titre de l’asile 8 447.
Il existe une autre source statistique, basée sur la délivrance des titres de séjour. Mais en raison du délai de consolidation des données, les chiffres 2010 seront connus en 2012.
«L’objectif est que l’immigration économique représente 50% du flux total des entrées à fin d’installation durable en France.»
Nicolas Sarkozy dans la lettre de mission au ministre de l’Immigration et de l’Identité nationale, en
juillet 2007 «Nous voulons que la France devienne un pays qui attire les meilleurs étudiants du monde entier. Pour cela, elle doit changer ses modalités d’accueil.»
Nicolas Sarkozy dans sa lettre de mission au ministre de l’Immigration Brice Hortefeux le 9 juillet 2007 «J’ai demandé que l’on réduise le nombre de personnes admises au titre de l’immigration du travail.»
Claude Guéant le 7 avril dans une interview au Figaro Magazine
LA CIRCULAIRE DU 31 MAI (extraits)
«Le gouvernement s’est fixé pour objectif d’adapter l’immigration légale aux besoins comme aux capacités d’accueil de la société française […]. Cet objectif implique une diminution du flux […].
La priorité doit être donnée à l’insertion professionnelle des demandeurs d’emploi aujourd’hui présents.»
180 000
C’est l’objectif que le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, s’est assigné en matière d’immigration légale annuelle. Soit une réduction de 10 % des titres de séjour.
29/11/2011
Source : Libération
Si elle ne l’a pas oublié, l’histoire retiendra que Claude Guéant fut, d’abord, un mauvais ministre de l’Intérieur, juste bon à se précipiter à la télé quand surgit un fait divers et dans les hôpitaux quand un policier est atrocement blessé. Parler, se montrer mais ne rien faire. Ensuite, il restera comme l’agent toujours actif des idées du FN au sein de l’UMP et du rabougrissement de la France. Sa dernière lubie, après la chasse aux immigrés clandestins : ouvrir celle aux immigrés en règle. Idem pour cette catégorie si particulière, si cruciale d’étrangers que sont les étudiants qui rentrent dans leur pays d’origine après avoir rendu hommage à la qualité de nos universités en venant s’y former. Indésirables, ceux et celles qui apprennent notre langue, vivent sur le territoire de la République, y nouent des amitiés, des dialogues scientifiques, de futurs partenariats commerciaux. Ils iront désormais se former ailleurs. Les présidents d’université sont accablés, les patrons d’entreprises ayant des unités de recherche et développement également. L’immigration arrive pourtant loin, très loin, dans la longue liste des sujets qui préoccupent vraiment les Français. Eux qui sont, de plus, largement favorables à ce que les étrangers votent aux élections locales. Mais ce sujet mineur passionne tellement Claude Guéant qu’il semblait important de noter que la xénophobie est désormais plus présente au sommet de l’Etat que dans le corps social.
29/11/2011, NICOLAS DEMORAND
Source : Libération
Le ministre de l’Intérieur veut diminuer de 10% le nombre de titres de séjour attribués chaque année.
Ce sont des chiffres que Claude Guéant aurait préféré garder dans les tiroirs du ministère de l’Intérieur. Depuis le début de l’année, l’immigration légale en France a progressé d’environ 4%. Selon les statistiques de l’OFII (Office français de l’immigration et de l’intégration) révélées par Libération, 165 000 titres de séjour ont été accordés entre janvier et octobre.
C’est environ 5 000 de plus qu’à la même époque en 2010. Il y a un an, cette nouvelle n’aurait en rien gêné le gouvernement, qui mettait la priorité sur la lutte contre l’immigration illégale.
Aujourd’hui, elle tombe extrêmement mal pour Claude Guéant qui, à la remorque de Marine Le Pen, s’est désormais assigné l’objectif inédit de réduire l’immigration légale. Ce que le ministre a répété dimanche sur Europe 1. Interrogé sur le fait que Marine Le Pen estimait qu’il y avait trop d’immigrés légaux en France, Guéant a répondu : «Mais moi aussi, je dis que c’est trop. D’ailleurs, j’ai fixé l’objectif de diminuer en un an de 10%.» Le ministre de l’Intérieur a même repris la comparaison favorite de Marine Le Pen, selon laquelle les 200 000 immigrés légaux chaque année représentaient «l’équivalent de la ville de Rennes».
«Costume». Ces propos ont suscité la réaction indignée de Benoît Hamon : «J’ai vraiment hâte qu’il ne soit plus ministre, parce que cela fait mal à chaque fois à la France […] que de voir ce monsieur dans le costume d’un ministre de la République.» Pendant que Marine Le Pen, elle, buvait du petit-lait : «Merci à Claude Guéant qui, par ses déclarations, permet aux Français de connaître l’effroyable bilan de la politique d’immigration de Nicolas Sarkozy», a-t-elle déclaré, ajoutant : «Tout le monde a compris que ce gouvernement est en campagne électorale : l’heure est donc aux grands discours et aux promesses.»
La saillie révèle le danger de la stratégie de Guéant : non content d’être vivement attaqué sur les principes par les associations et la gauche, l’objectif est également difficile à tenir. Sur les quatre principaux contingents de l’immigration légale, deux ne sont réductibles qu’à la marge : c’est le cas de l’immigration familiale (autour de 85 000 entrées), mais aussi du droit d’asile (8 500 entrées en 2010). Reste donc l’immigration économique (30 000), ainsi que celle des étudiants étrangers (65 000 en 2010). C’est ainsi qu’il faut comprendre la circulaire du 31 mai (lire page 4) qui vise à réduire l’immigration de travail mais aussi le flux d’étudiants étrangers. Quitte à opérer un revirement total par rapport à la ligne que le chef de l’Etat a défendue depuis le début de son mandat.
Opacité. Pis encore, ce reniement risque de ne pas être suivi d’effets statistiques immédiats.
La circulaire est arrivée trop tard pour avoir un impact sur les chiffres de 2011. Fin octobre, le niveau des étudiants était conforme à celui de 2010. Quant à l’immigration économique, elle est, selon nos informations, en légère hausse par rapport à l’an passé. En l’état, Guéant ne peut donc que faire des promesses à l’électorat le plus droitier. Tout en restant fidèle à la stratégie de l’opacité sur le plan des statistiques. Depuis un an, le ministère de l’Intérieur a pris le parti de ne plus rien communiquer en matière d’immigration. L’OFII, qui souhaitait organiser une conférence de presse pour diffuser les chiffres 2010 de l’immigration légale (en hausse de 13%, en grande partie du fait des étudiants) avait été dissuadé de le faire. La tenue du conseil d’administration de l’OFII avait été repoussée pour les mêmes raisons de confidentialité. Une stratégie qui s’était révélée calamiteuse. Profitant d’une fuite du ministère de l’Intérieur, c’est Marine Le Pen qui, lors d’une conférence de presse le 21 février, avait révélé les bons chiffres.
29.11.2011, CÉDRIC MATHIOT
Source : Libération
Claude Guéant a estimé que la France accueillait trop "d'étrangers" en situation régulière, dimanche. Depuis, les réactions sont vives contre le ministre de l'Itntérieur. Après Marine Le Pen, Manuel Valls ou Benoît Hamon, Christian Favier, le président (PCF) du conseil général du Val-de-Marne, s'exprime.
«Nous acceptons sur notre sol chaque année 200.000 étrangers en situation régulière. C'est l'équivalent d'une ville comme Rennes, c'est deux fois Perpignan. (...) Moi aussi, je trouve que c'est trop». Les paroles de Claude Guéant lors de l'émission Le Grand rendez-vous Europe 1/I-télé/Le Parisien, ont choqué la classe politique. Marine Le Pen s'est rapidement positionnée et a dit « merci » au ministre de l'Intérieur, expliquant « il permet aux Français de connaître l'effroyable bilan de la politique d'immigration de Nicolas Sarkozy ». Selon elle, ce chiffre démontre que « Sarkozy est le président de l'immigration ».
A gauche, les réactions ont été également vives. Benoît Hamon a aussitôt réagi disant « J'ai vraiment hâte qu'il ne soit plus ministre, parce que cela fait mal à chaque fois à la France (…) que de voir ce monsieur dans le costume d'un ministre de la République ». Idem pour Manuel Valls, très mécontent.
"M. Guéant, vous n'êtes pas le bienvenu en Val-de-Marne"
Deux jours après les déclarations de Claude Guéant, le soufflet n'est pas retombé. La preuve. Pour Christian Favier, le président (PCF) du conseil général du Val-de-Marne, la visite prévue mardi à Créteil du ministre de l'Intérieur s'apparente à une « forme de lepénisation de l'Etat ». Alors que le ministère de l'Intérieur a confirmé lundi un déplacement de Guéant à Créteil, sans en préciser l'objet, certains estiment qu'il pour s'exprimer sur « les fraudes sociales imputables aux étrangers ».
« Je suis choqué (...) de constater qu'un ministre de la République s'emploie à utiliser les moyens de l'Etat pour mener une campagne nauséabonde s'inspirant entièrement des thèses du Front national », ajoute Favier, qui fustige « l'UMP-FN ». « Je suis particulièrement (...) choqué que le ministre de l'Intérieur vienne ici en Val-de-Marne, département où nous faisons de la solidarité une vertu cardinale et quotidienne, stigmatiser celles et ceux qui vivent dans des conditions particulièrement difficiles », a-t-il poursuivi. « Non, M. Guéant, vous n'êtes pas le bienvenu en Val-de-Marne », a conclu Christian Favier. Les choses sont claires...
29/11/2011
Source : France Soir
Interdire les régularisations massives et restreindre l’octroi du permis de séjour figurent parmi les principales mesures annoncées par le Parti populaire, grand gagnant des législatives espagnoles.
Le futur gouvernement conservateur espagnol qui entrera en fonction dans quelques semaines durcit la loi sur l’immigration. Le Parti populaire (PP), dirigé par Mariano Rajoy, qui a remporté la majorité absolue lors des législatives du 20 novembre 2011, veut introduire de nouvelles réformes à ce sujet. Celles-ci portent sur l’interdiction des régularisations massives et la restriction de l’octroi du permis de séjour. Des mesures jugées nécessaires par le parti en raison de la crise économique qui sévit dans le pays. S’agissant du permis de séjour, rappelons que ce document est attribué par l’administration espagnole sous deux conditions : le travailleur immigré doit avoir résidé plus de trois ans en Espagne et justifier d’un contrat de travail. Le président de la commission de l’immigration du PP, Rafael Hernando, n’a pas manqué de critiquer ce document en déclarant dans des déclarations à l’agence Europa Press que «cette autorisation exceptionnelle avait été généralisée, incitant des milliers d’immigrés à venir de façon illégale puis rester en Espagne en espérant obtenir leur régularisation». A travers cette réforme de la loi sur l’immigration, le futur gouvernement souhaite encourager «l’immigration circulaire en relation avec l’emploi» et «décourager l’immigration illégale». Pour cela, un visa temporaire de recherche d’emploi sera délivré à tout étranger souhaitant se rendre en Espagne pour trouver un emploi. Une fois le visa expiré, l’immigré n’aura d’autres choix que de retourner dans son pays s’il ne réussit pas à trouver un emploi. L’autre grande réforme du Parti populaire dans la politique migratoire espagnole est l’incitation au retour volontaire, une mesure qui figure d’ailleurs dans la loi sur l’immigration réformée en 2011 par le gouvernement socialiste. Le plan de retour volontaire d’immigrés chômeurs qui permet aux participants de bénéficier d’une compensation financière équivalente à 40% de leur indemnité chômage a connu un véritable échec. Peu d’immigrés ont adhéré à ce plan en raison des conditions draconiennes qui sont imposées par l’administration d’Espagne. Ainsi, les immigrés qui acceptent ce retour volontaire doivent impérativement renoncer à leur carte de séjour et attendre trois ans avant d’être autorisés à revenir pour vivre et travailler en Espagne. Et pourtant, lors de sa mise en œuvre, le gouvernement espagnol estimait que quelque 100.000 immigrés, pour la plupart en provenance du Maroc, de l’Équateur et de Colombie, étaient concernés par cette mesure. Pour remédier à cette situation, le PP propose dans sa nouvelle loi que «l’étranger au chômage qui opte pour le retour volontaire à son pays ne perd pas son permis de séjour». Pour rappel, avec plus de 791.000 personnes à fin juin, les Marocains constituent la première communauté étrangère extracommunautaire (en dehors de l’Union européenne) légalement établie en Espagne.
28-11-2011, Laila Zerrour
Source : Aujourd’hui le Maroc
Pour les Marocains résidant à l’étranger, la procuration est l'une des trois modalités les plus usées dans le monde en matière de vote à distance, avec le vote par SMS ou Internet. Nous n'avons rien inventé pour la procuration qui reste totalement acceptée parmi les moyens juridiques pour les MRE. Il faut savoir aussi qu'il était pratiquement et techniquement impossible d'ouvrir
des bureaux de vote au sein des pays d'accueil avec tout ce que cela nécessite comme lieux à trouver. Il y a aussi un problème juridique très complexe, qui s'est posé au sein d'autres pays et renvoie au mandat accordé par un électeur MRE qui ne vit pas dans la circonscription où son représentant exercera son mandat. Le vote par procuration reste le plus proche du contexte marocain…Suite
Une majorité de Français (61%) est favorable au droit de vote des étrangers non européens aux élections locales, selon un sondage BVA à paraître lundi dans le quotidien Le Parisien, alors que le Sénat, à majorité de gauche, doit examiner le 8 décembre une proposition de loi en ce sens.
A la question seriez-vous pour "étendre" le droit de vote aux élections locales aux étrangers venus de pays non membre de l'UE, "en situation régulière et résidant en France depuis plus de 5 ans", 61% des personnes interrogées répondent par l'affirmative, 38% par la négative et 1% ne se prononcent pas.
Gaël Sliman (BVA) note que "sociologiquement, le sujet fait presque l'unanimité". "Cette adhésion est majoritaire (mais à des niveaux très variables) dans la quasi totalité des catégories de population. L'adhésion passe ainsi de 75% auprès des 25-34 ans à 51% auprès des seniors et de 72% auprès des cadres à 60% auprès des ouvriers", relève-t-il.
Il constate en outre que "l'acceptation de ce droit de vote a fortement progressé depuis ces dernières années (+6 points depuis janvier 2010), tout particulièrement auprès des sympathisants de droite (+15 points), même si ceux-ci y restent majoritairement opposés". "Ces derniers étaient seulement 28% à y être favorables en janvier 2010, ils sont à présent 43%", écrit-il.
M. Sliman juge que c'est "sans doute là le principal problème pour Nicolas Sarkozy", car "ce sujet est l'un des rares permettant à toute la gauche de se fédérer tout en divisant la droite".
Enquête réalisée par téléphone les 25 et 26 novembre auprès d'un échantillon de 980 personnes représentatif de la population âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas).
28/11/2011
Source : AFP
Le Parti Justice et développement (PJD), arrivé en tête du scrutin législatif du 25 novembre, a plaidé, samedi, pour des relations "continues et plus équilibrées" avec les Etats-Unis et l'Union européenne.
"Nous sommes conscients que le Maroc est un allié traditionnel de l'UE et des Etats-Unis et nous n'avons pas l'intention de proposer autre chose", a déclaré à la presse Abdelillah Benkirane, secrétaire général du PJD, à l'issue de l'annonce par le ministre de l'Intérieur, Taieb Cherqaoui, des résultats provisoires des élections législatives.
"Ce que nous réclamons, aujourd'hui, c'est d'aller ensemble et de manière démocratique dans des rapports plus équilibrées", a-t-il expliqué, soutenant que "hormis ceci, nous ne voyons point en quoi le PJD pourrait être à l'origine d'une quelconque anicroche dans les relations du Maroc avec les pays du voisinage méditerranéen".
M. Benkirane a également mis l'accent sur l'impératif d'accorder davantage d'intérêt aux relations du Maroc avec les pays arabes, africains et islamiques.
Il a, par ailleurs, déploré le fait que les Marocains résidant à l'étranger (MRE) n'aient pas pu prendre part à ce scrutin, en raison de la non-possibilité pour eux de voter par procuration.
Il a estimé qu'il est du droit des MRE de voter comme ils l'ont déjà fait lors du référendum sur la nouvelle Constitution dans les consulats et ambassades du Royaume, assurant que "c'est ce que nous nous attellerons à réaliser prochainement".
Le PJD est arrivé en tête des partis politiques en lice pour le scrutin de vendredi avec 80 sièges, selon les résultats provisoires portant sur 288 des 305 sièges au titre des circonscriptions locales.
26/11/2011
Source : MAP.