dimanche 4 août 2024 01:14

Le bilan du violent ouragan Sandy, qui s'est abattu dans la nuit de lundi à mardi (les 29 et 30 octobre2012) sur la côte-est des Etats-Unis, s'est alourdi à 72 morts. Heureusement, du côté des 6o.ooo Marocains établis dans les trois Etats les plus toùchés (New York…Suite

L’arrestation de Camara Laye, coordinateur du Conseil des migrants subsahariens au Maroc (CMSM) le 20 octobre suscite des remous. Une cinquantaine d'ONG nationales et internationales exigent sa libération immédiate. Poursuivi pour «vente d'alcool et de cigarettes sans autorisation», le procès de ce migrant résidant à Rabat s'est ouvert le 30 octobre. Le Tribunal a renvoyé l'affaire au 9…Suite

Le Maroc s'est transformé de pays exportateur d'émigrés à pays d'accueil. De plus en plus, de jeunes diplômés français, en recherche d'emploi, sont attirés par le dynamisme économique du Royaume et viennent y tenter leur chance. Crise, chômage, charges trop élevées sont autant de raisons qui les poussent à quitter la France…Suite

"J'ai fait de longues études, j'avais beaucoup d'expérience dans mon domaine, je parle quatre langues et, malgré tout, j'ai dû quitter mon pays." Le constat est amer et sans appel. Poussée par la crise, comme beaucoup de ses compatriotes, Carmen Garcia Pinacho n'a pas eu le choix. Elle a quitté l'Espagne en janvier 2010.

Direction Paris. Architecte espagnole de 37 ans, elle n'a guère tardé à trouver un emploi et se félicite de sa décision, mais elle a parfois le blues. "J'ai toujours voulu avoir une expérience à l'étranger. Mais parfois je sens que je n'ai pas la possibilité de revenir. Et cela me donne le vertige."

Selon les estimations des experts, difficiles à réaliser du fait de la libre circulation des travailleurs en Europe, entre 50 000 et 300 000 Espagnols auraient plié bagage pour fuir le chômage qui frappe un quart de la population active depuis 2009.

Mme Garcia Pinacho, membre d'un collectif particulièrement touché par l'explosion de la bulle immobilière en 2008, n'y a pas échappé. "Je travaillais dans une agence de taille moyenne. J'ai terminé les trois chantiers en cours, puis plus rien", raconte-t-elle.

"JE PARLAIS LA LANGUE"

Quelques entretiens sans suite, des concours sans résultat et neuf mois de chômage la décident à débarquer dans la capitale française. Avec deux atouts : "Je n'avais pas de crédit immobilier à rembourser et je parlais la langue, car j'ai étudié au lycée français de Madrid."

Dès les premiers curriculum vitae envoyés, elle enchaîne les entretiens d'embauche, profitant de l'excellente image des architectes espagnols à l'étranger. Une réputation fondée sur leur formation, qui inclut de solides connaissances en ingénierie.

Alors qu'à Madrid toutes les portes lui étaient fermées, elle se retrouve à devoir choisir entre trois entreprises différentes, dont Bouygues, et décide d'accepter l'offre du studio de Dominique Perrault, l'architecte de la Bibliothèque nationale de France, où elle travaille depuis.

"À LONDRES, À BERLIN, EN BELGIQUE, MÊME EN CHINE"

"Je suis très contente. J'ai un emploi enrichissant dans un cabinet réputé et je travaille sur des projets importants, comme celui du pavillon Dufour au château de Versailles", souligne Mme Garcia Pinacho.

En comparaison avec ses amis architectes restés en Espagne, elle s'estime "heureuse". "C'est une tragédie, ce qui se passe là-bas. Ils cherchent tous à se reconvertir. Certains ont ouvert une boutique de vêtements pour enfants sur Internet. D'autres essaient de louer leur appartement pour retourner vivre chez leurs parents." Et beaucoup sont eux aussi partis "à Londres, à Berlin, en Belgique et même en Chine", énumère-t-elle.

Les hommes politiques espagnols ne semblent pas s'inquiéter du phénomène, comme en témoignent les propos de l'ancienne présidente de la région de Madrid, Esperanza Aguirre, qui déclarait en septembre que "si l'Allemagne a besoin de jeunes bien formés, Madrid peut les lui fournir".

Et d'offrir 20 000 cours d'allemand basique aux chômeurs. Tout, pourvu que cela permette d'alléger la pression sur l'emploi.

UNE "GÉNÉRATION PERDUE"

Pourtant, certains économistes s'inquiètent au contraire de voir partir les "cerveaux" et critiquent le fait que d'autres pays profitent à moindres frais d'une formation payée par l'Espagne.

"L'Espagne a investi énormément dans l'éducation, et finalement c'est une sorte de subvention pour les pays voisins. C'est extrêmement triste", souligne l'économiste et démographe au Conseil économique et social espagnol, Juan Antonio Fernandez Cordon, qui n'hésite pas à parler de "génération perdue".

"Nous pensions que l'émigration des années 1960 ne se reproduirait pas. Or, même si l'hémorragie que vit l'Espagne n'est pas comparable en volume, puisque près de 2 millions d'Espagnols étaient partis alors, elle est au moins aussi grave si on la mesure en énergie et en bagage intellectuel. Car ceux qui partent sont les jeunes les mieux formés, les plus entreprenants, et non pas la main-d'oeuvre peu qualifiée de l'époque. Il y a peu de chances qu'ils reviennent."

Mme Garcia Pinacho n'exclut pas de rentrer au pays, mais "pas avant cinq ans", le temps que l'économie sorte du marasme, estime-t-elle. "A moins que je ne rencontre un Français et ne fonde une famille ici..."

1/11/2012, Sandrine Morel

Source : Le Monde

En 2011, 4 millions d’immigrés âgés de 15 à 64 ans résident en France métropolitaine, représentant 10 % de la population en âge de travailler. 30 % d’entre eux sont nés dans un pays de l’Union européenne (UE), 31 % au Maghreb, 15 % en Afrique subsaharienne, et 24 % dans un pays européen hors UE ou sur un autre continent que l’Afrique.

La Suisse compte 1 804.551 résidents étrangers, soit 22,7 pc de l'ensemble de la population suisse, selon les chiffres publiés jeudi par l'Office fédéral des migrations (OFM).

Ces chiffres, arrêtés en août dernier, font ressortir que les Européens sont la composante dominante de cette population étrangère avec 1.176.587, soit 65,2 pc. L'effectif des ressortissants de pays de l'UE-27/AELE résidant de manière permanente en Suisse a augmenté de 46. 949 personnes par rapport à l'année précédente. Celui des citoyens d'Etats non membres de l'UE/AELE affichait une hausse de 6301 personnes et enregistrait, à la fin du mois d'août de cette année, 627.964 personnes.

Les ressortissants portugais sont ceux dont les chiffres ont connu la plus forte progression (+13 628), suivis des Allemands (+9537), des Kosovars (+7308), des Français (+4129) et des Espagnols (+3110). L'augmentation enregistrée pour le Kosovo s'explique principalement par le grand nombre de personnes (anciens ressortissants serbes) résidant en Suisse qui se sont fait enregistrer sous la nationalité kosovare après la déclaration d'indépendance du Kosovo, le 17 février 2008, estime l'OFM. Par contre, les chiffres font ressortir une diminution des ressortissants de la Serbie ( 8539), de la Croatie ( 1062), de la Bosnie et Herzégovine ( 811), du Sri Lanka ( 801) et de la Turquie ( 631).

Fin août 2012, c'est l'Italie qui comptait la plus forte communauté (292 040), viennent ensuite l'Allemagne (282 443), le Portugal (234 074), la France (101 417) et la Serbie (97.198).

01 nov. 2012

Source : MAP

Les efforts déployés par les autorités marocaines ont permis de sauver de la noyade en haute mer environ 6.500 migrants clandestins au cours des cinq dernières années, a indiqué mercredi une source autorisée.

Les efforts du Maroc en matière de gestion de la migration clandestine ont également permis de réduire de plus de 90 PC le nombre de migrants arrivés sur les côtes espagnoles pendant la même période et d'arrêter quelque 23.000 migrants qui voulaient gagner le littoral sud de l'Espagne, a ajouté la même source.

De même, poursuit-on, les services de sécurité marocains n'ont eu de cesse de multiplier les ratissages dans les forêts limitrophes des présides occupés de Sebta et Melilia et qui ont permis d'éviter que 12.000 migrants clandestins gagnent ces deux villes.

Ce bilan est dévoilé en réponse à des articles de presse, citant le président de la région autonome d'Andalousie (Sud), qui critique l'apathie du Maroc à sauver de la noyade les migrants africains .

La même source souligne que les autorités marocaines demeurent convaincues que la gestion d'un dossier aussi épineux que celui de la migration clandestine ne peut guère être menée de manière unilatérale, mais nécessite une coopération bilatérale et régionale.

A ce propos, poursuit la même source, la coopération maroco-espagnole est un modèle de la coopération nord-sud et qui a permis de réaliser des résultats très positifs et concrets à la faveur de la transparence et la bonne foi.

La même source a, par ailleurs, rappelé que lors des expulsions des migrants clandestins, bien qu'elles soient soumises à des règlements connus des deux parties, les autorités marocaines ont fait montre à maintes reprises de flexibilité, pour des raisons humanitaires et dans le cadre de la responsabilité partagée, prévenant que cette flexibilité ne peut aucunement être exploitée pour mettre les autorités marocaines devant le fait accompli.

31 oct. 2012

Source : MAP

Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a mis en garde l'UMP mercredi contre une instrumentalisation du droit de vote des étrangers, l'invitant à "rassembler" plutôt qu'à "déchirer" la société française.

"Qui instrumentalise les étrangers, l'immigration, l'islam ? Depuis des années, c'est vous. Qui a fait du sujet de l'immigration un thème récurrent faisant passer la droite républicaine aux valeurs gaullistes à une formation politique qui court après le Front national et qui se perd ? Qui instrumentalise ce sujet en appelant (...) à manifester dans la rue parce qu'il y a aujourd'hui une course à échalote à la tête de l'UMP, c'est vous et c'est M. Copé", a martelé Manuel Valls mercredi à l'Assemblée nationale, lors de la séance des questions aux gouvernement.

"Je vous mets en garde, à force d'utiliser ces thèmes (...) vous déchirez la société française, vous ne rassemblez pas, vous mettez en danger les fondements même de votre formation politique et vous l'éloignez des valeurs de la République", a-t-il lancé à l'opposition. "Notre politique sera au combien différente et sur tous ces sujets-là, nous chercherons avec le Premier ministre, à rassembler", a-t-il assuré. Et de tonner : "Je vous demande, et j'exige même, que vous veniez sur un autre terrain afin de faire en sorte qu'en ce moment de crise la France se rassemble".

Manuel Valls répondait ainsi au député UMP de la Manche Philippe Gosselin, qui avait pris à partie le Premier ministre, le pressant de clarifier les intentions du gouvernement sur cette promesse de François Hollande encore dans les cartons. M.Gosselin a accusé la gauche de "manipuler le pays", de "faire le jeu du Front national" et de "leurrer les étrangers" depuis des années avec cette mesure qui figurait déjà dans les promesses de campagne de François Mitterrand en 1981.

31/10/2012

Source : AP

Le budget du ministère chargé des marocains résidant à l'étranger, au titre du projet de loi de finances 2013, s'élève à 383,43 millions de dirhams (MDH) contre environ 429,35 MDH en 2012, soit une baisse de 10,69 pc.

Ce budget est partagé entre les dépenses de fonctionnement, dont le montant global se chiffre à 247,43 MDH, et les dépenses d'investissement qui atteignent 136 MDH, selon le ministère de l'Economie et des finances.

Les dépenses de fonctionnement sont ventilées selon deux catégories, les dépenses de "personnel", en hausse de 8 pc à 19,94 MDH, et celles allouées à la catégorie "matériel et dépenses diverses", dont le volume est passé de 224,86 MDH à 227,5 MDH, soit une hausse de 1 pc.

S'agissant des dépenses d'investissement, elles se chiffrent à 136 MDH contre 186 MDH un an auparavant, accusant ainsi un recul de 26 pc.

Le projet de loi de finances 2013 vise l'amélioration des services publics offerts aux Marocains résidant à l'étranger, et prévoit un régime fiscal de faveur au bénéfice de ceux qui ont plus de 60 ans. En effet, ceux justifiant un séjour d'au moins 10 ans à l'étranger bénéficient, lors de l'importation des voitures de tourisme, d'un abattement de 85 pc sur la valeur des dites voitures à l'état neuf.

Cet abattement est consenti dans la limite d'une valeur à l'état neuf du véhicule de 300.000 DH. La tranche supérieure à ce seuil étant soumise au paiement des droits et taxes normalement exigibles. L'avantage en question n'est accordé qu'une seule fois dans la vie du bénéficiaire.

31 oct. 2012

Source : MAP

«Dans le cadre du développement de son activité et de son réseau, Royal Air Maroc prépare l'ouverture d'une nouvelle ligne à destination de Copenhague», c'est ce qu'annonce officiellement la compagnie aérienne nationale.

Tinghir Jérusalem les échos du Mellah, documentaire de Kamal Hachkar éclaire sur la présence des juifs et des musulmans qui vivaient à Tinghir, en ravivant les mémoires et l'Histoire. Le film sera présenté par l'Institut français au Maroc dans le cadre du mois du documentaire du 2 au 30 novembre…Suite

Entretien avec Ahmed Chahid Directeur du Festival international du film transsaharien de Zagora…Suite

Les détenteurs de passeports de service sont dorénavant exempts de visas pour aller en Espagne. Pour les hommes d'affaires, les journalistes et les étudiants, il s'agira de visas de longues durées pouvant atteindre plusieu rs années. Précisions avec Youssef El Amrani, ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération…Suite

Du 2 novembre au 8 décembre prochain, une caravane des mineurs marocains de France sillonnera cinq villes, dans le but de réhabiliter la mémoire de ces ouvriers pauvres et analphabètes ayant mené un combat sans merc1 pour recouvrer leurs droits…Suite

« N’ayez pas peur ! » Tel est le message lancé avec panache par le chanteur de rap français Médine et l'universitaire Pascal Boniface, ensemble, à travers le livre « Don’t Panik »,* dont l’objectif est de démonter les peurs et les préjugés contre les musulmans, les jeunes des banlieues, les personnes issues de l’immigration... dans un contexte marqué par le marasme économique et sociale et la montée de l’extrême droite.

« Don’t Panik », c’est aussi l’histoire d’une (belle) rencontre qui semble improbable entre un rappeur à succès et le directeur d’un des cercles de réflexion français les plus influents, l'Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS). De leur collaboration fructueuse, ils ont su faire tirer une belle amitié. Pascal Boniface en témoigne sur Saphirnews.

Sorti le 18 octobre, « Don’t Panik » rencontre encore très peu d’échos médiatiques mais semble bel et bien promis au succès et pour cause : l’alchimie entre les deux auteurs du livre fonctionne à merveille. Déjà quelque 4 000 exemplaires ont été vendus après une semaine d’exploitation, nous déclare leur éditeur, Desclée de Brouwer.

Saphirnews : Dans quelles circonstances vous-êtes vous rencontrés avec Médine ?

Pascal Boniface : Je l’avais contacté pour faire un entretien dans la revue de l’IRIS (Institut des relations internationales et stratégiques dont il est directeur, ndlr) sur « Le monde occidental est-il en danger ? » (en 2009). On a toujours essayé, dans ce cadre, de prendre contact avec des personnes qui ne sont pas forcément des spécialistes des questions géopolitiques mais qui peuvent avoir un avis dessus. Sur ce thème, je trouvais intéressant de faire réagir Médine, dont j’avais lu ses textes avant. L’entretien s’est très bien passé. J’ai ensuite été invité à un de ses concerts mais on avait un peu perdu le contact. Médine m’a contacté il y a quelques mois pour poursuivre le travail qu’on avait développé auparavant. Il voulait mettre ses réflexions non plus sous forme de chansons mais de textes, consignés dans un livre. On s’est vite mis d’accord pour faire ce travail ensemble.

Vous avez accepté rapidement sa proposition. Qu’est-ce qui vous plaisait dans son projet ?

Pascal Boniface : D’une part, ça changeait de mon travail habituel. J’aime bien la forme de livre-débat ou livre-entretien car c’est un ping-pong intellectuel qui est toujours plaisant et qui permet de construire sa réflexion. Surtout, ce qui me plaisait, c’était la rencontre entre deux personnes qui viennent d’horizons professionnels et personnels tout à fait différents et c’est ce qui crée la richesse de ce livre. Ce qui fait le sel de la vie, c’est de rencontrer des gens différents et je dois dire que cette rencontre a débouché non seulement sur un livre, mais de façon plus importante sur une réelle amitié.

A la lecture de ce livre, on sent justement une réelle complicité entre vous. Etiez-vous forcément d’accord sur tout ?

Pascal Boniface : On ne peut pas dire qu’on est d’accord sur tout, on a des divergences sur Dieudonné mais également, même si elles sont plus légères, sur Tariq Ramadan. Mais ce qui est important, c’est de voir qu’alors que nous venons de mondes différents, on a des points de vue qui ne sont pas si éloignés, ce qui montre bien que le regard sur la société ou sur la politique étrangère n’est pas un problème d’appartenance puisque Médine est musulman et moi, athée, mais un problème de choix politique. Disons que sans être un musulman, j’ai un point de vue comparable à celui de Médine sur les questions de justice, de respect des individus, sur les principes d’égalité et de non discrimination.

La lutte contre l’islamophobie est un thème central de votre livre. Un passage a retenu mon attention. Vous dites, je vous cite : « Je ne pense pas que les musulmans soient en position où ils peuvent se passer des autres. » Pouvez-vous expliciter cette idée auprès des lecteurs ?

Pascal Boniface : Je dis par là qu’il faut éviter deux choses. D’une part, que la lutte contre l’islamophobie soit dirigée par des non-musulmans, prenant les musulmans comme une masse qui ne serait pas capable de s’organiser. Ce serait un danger, les musulmans doivent avoir leurs propres représentants, qu’ils les choisissent eux-mêmes, qu’ils ne soient pas désignés par les autres. Dans le même temps, je mets en garde contre un éventuel repli communautaire. La lutte contre l’islamophobie doit être l’affaire de tous et pas seulement des musulmans, tout comme la lutte contre l’antisémitisme et toutes sortes de racisme.

Quelles sont selon vous les forces et les faiblesses de « la communauté » musulmane ? Rappelons déjà qu’elle n’est pas un bloc homogène…

Pascal Boniface : Oui, tout à fait. Leur force : le nombre. Les faiblesses : l’absence d’organisation et de visibilité. Ils n’ont pas accès aux responsables politiques et aux médias malgré leur nombre et ont une expression qui n’est pas encore assez affirmée même si des personnes comme Médine peuvent donner un point de vue qui soit légitime et reconnu comme tel. Ce que je trouve intéressant avec Médine, c’est qu’il représente un point de vue musulman, fier de l’être et ouvert sur les autres.

L’absence d’organisation des musulmans, vous en faîtes un chapitre dans « Don’t Panik ». Votre avis ?

Pascal Boniface : Je suis un peu partagée car effectivement, on peut dire qu’il y a plus de discriminations à l’égard des musulmans qu’à l’égard des autres communautés et qu’il est bon pour les musulmans de s’organiser pour lutter contre ce phénomène. Cela peut se comprendre mais il existe la crainte qu’une telle construction donne une image de la communauté qui soit enfermée sur elle-même et que la France devienne une addition de communautés. Comment s’affirmer soi tout en restant universaliste, c’est la vraie question.

Justement, ne pensez-vous pas que le repli communautaire puisse aussi être le résultat du rejet des musulmans de la société ?

Pascal Boniface : Bien sûr. Si on veut éviter le communautarisme, il faut que la République soit à l’écoute et qu’elle traite de la même façon tous ses enfants. Or, ce n’est pas le cas pour le moment, notamment pour les musulmans. Même s’il est moins difficile d’être musulman aujourd’hui qu’il y a une vingtaine d’années, il y a plus de discriminations envers eux qu’à l’égard des autres Français.

Sarkozy est parti, êtes-vous plus confiant avec Hollande aux commandes quand il s’agit de lutter contre toutes les formes de discriminations ?

Pascal Boniface : Je suis moins inquiet. Il faudra juger sur pièce et non pas sur parole. En tous les cas, je constate de François Hollande qu’il évite d’employer les termes stigmatisants qui étaient employés par Sarkozy et une partie de son entourage.

Que retenez-vous de cette collaboration fructueuse avec Médine ?

Pascal Boniface : Tout d’abord, une amitié mais aussi la découverte d’un monde que je connaissais très peu, le rap, qui a d’autres codes et d’autres règles que celles que je fréquente. Le fait de pouvoir encore apprendre à mon âge et de s’ouvrir des horizons nouveaux est quelque chose de très positif. Si on arrive à faire passer notre message commun, à savoir que nos différences sont un enrichissement pour la société et non un appauvrissement, on aura modestement gagné notre pari.

31/10/2012

Source : Maglor

D'après le ministère du Travail, le taux de chômage des immigrés originaires du Maghreb et d'Afrique subsaharienne atteignait 23% en 2011, contre 8,5% pour le reste de la population. En cause notamment, un niveau de diplôme plus bas.

Le taux de chômage des immigrés originaires du Maghreb et d'Afrique subsaharienne approchait 23% en 2011, contre 8,5% pour le reste de la population non immigrée, révèle une étude du ministère du Travail. Le taux de chômage de l'ensemble des immigrés était lui de 16,3%.

"Alors que le taux de chômage des immigrés d'un pays européen est très proche de celui des non immigrés", il atteint 23% pour le Maghreb et 22% pour l'Afrique subsaharienne, note la Dares, chargée des statistiques du ministère. A contrario, seuls 5,6% de ceux nés au Portugal et 7,4% de ceux nés en Espagne étaient sans emploi.

L'étude souligne également que "le risque de chômage diminue avec le niveau de diplôme, s'accroît lorsque le diplôme des immigrés n'a pas été obtenu en France et est supérieur pour les résidents des ZUS" (zones urbaines sensibles). Quelle que soit leur origine, les immigrés sont moins diplômés que les non immigrés. Ceux d'origine maghrébine ont le plus faible niveau d'étude, avec près de 60% de peu ou pas diplômés.

Temps partiel et sous-emploi

L'étude met également en exergue des situations plus nombreuses de temps partiel et de sous-emploi. Le temps partiel concerne ainsi 36% des femmes immigrées contre 28% des non immigrées, et 8% de leurs homologues masculins, contre 8% des non immigrés. Et les immigrés nés en Afrique sont deux fois plus souvent en contrat temporaire (20%) que ceux originaires de la communauté européenne (10%).

L'étude souligne également une "ségrégation professionnelle" élevée. Ainsi, sur les années 2009-2011, les immigrés représentaient plus de 15% des effectifs dans onze métiers. On recensait ainsi un tiers d'immigrés parmi les employés de maison et près de 29% parmi les agents de gardiennage et de sécurité. Les immigrés sont également très nombreux dans le bâtiment, les travaux publics, parmi les ouvriers du textile et du cuir, les cuisiniers ou encore les agents d'entretien.

Une tendance européenne

En 2011, 4 millions d'immigrés âgés de 15 à 64 ans résidaient en France métropolitaine, représentant 10% de la population en âge de travailler. Quelque 30 % d'entre eux sont nés dans un pays de l'Union européenne (UE), 31 % au Maghreb, 15 % en Afrique subsaharienne et 24 % dans un pays européen hors UE ou sur un autre continent que l'Afrique. La participation des immigrés au marché du travail est comparable à celle des non immigrés pour les hommes, mais inférieure pour les femmes.

La proportion de non natifs, immigrés et personnes nées françaises à l'étranger, dans la population en âge de travailler, est plus faible en France que dans l'ensemble de l'Union européenne à 15. Dans chacun de ces 15 pays, le taux de chômage des non natifs extra communautaires est nettement plus élevé que celui des natifs.

31/10/2012

Source : LEXPRESS.fr, Avec AFP

Colloque organisé par la Cité nationale de l’histoire de l’immigration

Depuis une trentaine d’années, les mémoires sont devenues omniprésentes dans l’espace public, et un objet d’étude pour l’histoire et les sciences sociales. Dans cet ensemble, les migrants occupent une place singulière. En France, ils ont été acteurs de ces mobilisations mémorielles, sans toujours le faire au nom de leurs origines. Dans le champ scientifique, des études portant sur les mémoires des migrations ont déjà permis d’éclairer un groupe ou un événement, mais leur historicisation reste encore largement à définir et à explorer.

L’approche par les mémoires des migrations permet d’envisager l’émigration et l’immigration, mais aussi les différentes catégories de migrants quel que soit leur statut. Par ailleurs, elle pose comme hypothèse la pluralité des mémoires selon les groupes, les motifs et les conditions de départ, les espaces d’installation, les époques. Enfin, elle laisse ouverte la définition de ce qui fait mémoire, par-delà l’expression des souvenirs individuels.

La première série de questionnements renvoie à la place des migrations dans cette résurgence des mémoires. Quelles mémoires des migrations s’expriment ici ? Comment s’articulent-elles à l’évolution générale du rapport au passé ? Est-ce qu’elles ressortent, comme ailleurs, d’une revendication de reconnaissance, voire de réparation ? Si on les confronte aux autres mobilisations mémorielles, est-ce qu’elles portent une temporalité singulière ? Des modalités d’expression et de transmission différentes ?

L’expression au présent de ces mémoires ne peut se comprendre sans être replacée dans un processus de plus longue durée, au cours duquel le rapport au passé a revêtu des formes différentes, qu’il s’agira également de saisir.

Mais au-delà de ces mobilisations contemporaines, il convient de réfléchir plus généralement au rôle tenu par la mémoire dans l’histoire des migrations depuis le XIXe siècle, notamment dans la formation des identités de groupe et dans la constitution de réseaux transnationaux et diasporiques.

Nous proposons de nourrir la réflexion autour de cinq axes, dont les frontières sont évidemment poreuses :

Événement, temporalités et transmission

Territoires géographiques, espaces sociaux, mobilités et jeu d’échelles

Identités et multi-appartenances

Politiques symboliques et patrimonialisation

Historiens de l’immigration et mémoires des migrations..Programme du colloque

Source : Site de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration

 

De l'autre côté (Auf der anderen Seite) fut une telle révélation que nous avons eu envie de voir les sept autres longs métrages de Fatih Akin. Et les entendre tant la musique qu'il y distille nous emporte, jusqu'au documentaire de 2005, Crossing the bridge - the sound of Istanbul, ou guidé par Alexander Hacke, le bassiste d'Einstürzende Neubauten, nous voyageons dans tous les styles qui se pratiquent à Istambul. De l'autre côté reste à mes yeux probablement le plus réussi de Fatih Akin qui filme chaque fois un drame de l'immigration, souvent avec beaucoup d'humour et de tendresse, comédies amères, tragédies pleines d'espoir, face au carcans que représentent les cultures des pays d'origine et d'accueil.

Cinéaste allemand d'origine turque, Fatih Akin met en scène ces aller et retours avec une aisance aussi grave que légère. Si l'intégration ne fait pas de doute, la manière d'y répondre, entre le moule et la déviance, y est représentée par les deux frères italiens de la romance Solino (2002), le couple improbable de l'éprouvant Head-On (Gegen die Wand) (2004), les amantes du plus politique De l'autre côté (Auf der anderen Seite) (2007), les frères grecs de la comédie Soul Kitchen (2009). Ses deux premiers films, L'engrenage (Kurz und schmerzlos) (1998) où sévit "l'amitié virile" de trois machos et la charmante comédie Julie en juillet (Im Juli) (2000), sont les moins intéressants. Il vaut mieux cela que le contraire ! Il est réconfortant de découvrir l'équipe d'excellents comédiens qui suit Akin depuis ses débuts et l'on appréciera la légèreté de sa direction dans un pays dont ce n'est pas la spécialité depuis l'extermination systématique de ses minorités ethniques. Preuve ici que les temps ont changé. Une nouvelle Allemagne se relève grâce à ses nouvelles hybridations quand la Turquie replonge dans la ségrégation.

01 novembre 2012, Jean-Jacques Birgé

Source : Médiapart

Le ministère délégué chargé des Marocains résidents à l’étranger vient de préciser qu’un peu plus de deux millions de MRE sont entrés au Maroc du 5 juin au 15 septembre. Ce nombre est en quasi-stagnation par rapport à 2011, avec 20 000 entrées en moins. Plus de la moitié des ressortissants (59%) a opté pour les voies maritime et terrestre avec une fréquence de plus en plus marquée pour le port Tanger Med qui a capté plus de la moitié des flux non aériens.

La France occupe toujours la première place avec 811 000 entrées, soit 2% de plus que l’année dernière. Elle est suivie de l’Espagne avec 370 000 visiteurs, puis de la Belgique et la Hollande qui enregistrent ensemble un recul de 2%. Durant la période considérée, 1,87 million de MRE sont retournés dans leurs pays d’accueil, soit un léger recul de 1% par rapport à 2011. Le solde des entrées/sorties s’établit ainsi à 190 000 MRE.

29/10/2012

Source : La Vie éco

Pour la septième année consécutive, le Canada accueillera le même nombre d'immigrants en 2013.

Entre 240 000 et 265 000 nouveaux arrivants seront admis au Canada l'an prochain, a annoncé mercredi le ministre fédéral de la Citoyenneté, de l'Immigration et du Multiculturalisme, Jason Kenney.

Ces données incluent le nombre d'immigrants accueillis au Québec. Selon les orientations retenues par le gouvernement du Québec pour la période 2012-2015, la province devrait admettre en 2013 entre 51 200 et 53 800 personnes immigrantes.

Le gouvernement fédéral prévoit ouvrir ses portes à un nombre moins élevé de candidats sélectionnés en vertu d'un programme fédéral pour travailleurs qualifiés. Il a plutôt préféré augmenter le nombre de personnes qui répondent aux critères de la Catégorie de l'expérience canadienne, un programme ciblant les travailleurs étrangers temporaires ou les étudiants étrangers ayant obtenu un diplôme au Canada.

Le ministre Kenney a affirmé que ce programme était appelé à prendre encore plus d'importante puisqu'il a été démontré, a-t-il soutenu, que les personnes se trouvant déjà au pays ont davantage de chances d'avoir du succès sur les plans économique et social.
Le Nouveau Parti démocratique s'inquiète que les politiques conservatrices favorisent davantage les «immigrants économiques», au détriment des familles et des réfugiés.

31 octobre 2012

Source : 98,5fm/La Presse Canadienne

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