dimanche 4 août 2024 01:20

Le pape a défendu lundi "le droit de ne pas émigrer" comme un droit fondamental, dès lors que le projet d'émigration d'une personne ne répond pas à l'espérance d'une vie meilleure, invitant les gouvernements à faire en sorte que leurs populations restent dans leur pays.

"Avant même le droit d'émigrer, il faut réaffirmer le droit de ne pas émigrer, c'est-à-dire d'être en condition de demeurer sur sa propre terre", souligne Benoît XVI dans son message en préparation de la Journée mondiale des migrants et des réfugiés, qui sera célébrée en janvier.

Certes, le pape rappelle que "le droit de la personne à émigrer est inscrit au nombre des droits humains fondamentaux" mais il met en avant l'importance de tenir "sous contrôle les facteurs qui poussent à l'émigration".

Au lieu d'une "pérégrination animée par la confiance, par la foi et par l'espérance", "de nombreuses migrations sont la conséquence d'une précarité économique, d'un manque de biens essentiels, de catastrophes naturelles, de guerres et de désordres sociaux".

"Migrer devient alors un calvaire pour survivre, où des hommes et des femmes apparaissent davantage comme des victimes que comme des acteurs et des responsables de leur aventure migratoire", observe le pape.

Il dénonce les conséquences de telles situations pour certains: "beaucoup vivent dans des conditions de marginalité et, parfois, d'exploitation et de privation de leurs droits humains fondamentaux, ou encore adoptent des comportements nuisibles à la société au sein de laquelle ils vivent".

Dans ses voyages, du Liban au Mexique et à l'Afrique, le pape évoque la question de l'émigration, en la déplorant parce qu'elle déstructure les familles et affaiblit le tissu social. C'est ainsi qu'il a lancé mi-septembre au Liban un appel aux chrétiens du Moyen Orient à rester en dépit des conflits et des difficultés économiques.

29 oct 2012

Source : AFP

Le Maroc sera représenté à la 4ème édition du Festival du film arabe de Berlin, prévu du 5 au 11 novembre, par deux longs métrages, à savoir "Les hommes libres" d'Ismail Ferroukhi et "Andalousie mon amour" de Mohamed Nadif.
"Les hommes libres" revient sur la protection qu'a offerte la Grande Mosquée de Paris à des juifs pendant la seconde guerre mondiale, alors que "Andalousie mon amour" traite du thème de l'immigration clandestine, à travers l'histoire de deux jeunes étudiants casablancais qui rêvent de rejoindre l'autre rive pour échapper à leur condition difficile.

Cette 4ème édition, qui s'ouvrira par la projection du documentaire "Fidaï" du réalisateur franco-algérien Damien Ounouri, mettra en compétition une quarantaine de longs métrages et de documentaires en provenance notamment d'Irak, d'Egypte, de Palestine, de Jordanie et du Liban, et rendra hommage à plusieurs figures du cinéma arabe.

Le Festival du film arabe de Berlin est organisé depuis 2009 par l'Association des amis du film arabe qui oeuvre à la création d'une plateforme de production cinématographique arabe en Allemagne, dans l'objectif de changer la perception de la société allemande vis-à-vis du monde arabe.

29 oct. 2012

Source : MAP

Dans un camp boueux de l'ouest birman, Rahima laisse éclater son désespoir: "Nous sommes presque déjà morts. Je veux partir dans un autre pays!". Comme elle, des milliers de Rohingyas, musulmans apatrides déplacés par les violences communautaires, ne rêvent plus que d'exil.

"Je n'ai pas assez à manger", poursuit cette femme de 55 ans, dont le mari et le fils de 25 ans ont été tués lors des violences entre musulmans et bouddhistes en juin. "Combien de temps pouvons-nous continuer à vivre ici?".

Ici, c'est le camp de déplacés de Say Thamagyi: des alignements de tentes de toile blanche, d'abris en bambou ou de simples bâches tendues, où survivent près de 10.000 Rohingyas.

Plusieurs dizaines de milliers d'autres ont fui les violences meurtrières de juin entre musulmans et bouddhistes de l'ethnie rakhine. Ils vivent dans des conditions déplorables juste à l'extérieur de Sittwe, capitale de l'Etat Rakhine.

A seulement quelques kilomètres du centre-ville, l'accès à Say Thamagyi est difficile, à travers des rizières inondées par les dernières pluies de mousson.

L'AFP a visité ce camp juste avant que de nouveaux affrontements fin octobre ne fassent des milliers d'autres sans-abri. A l'époque déjà, les déplacés manquaient de tout, nourriture, médicaments, sanitaires.

"C'est un calvaire dans les camps. Quand nous sommes arrivés ici, nous avions dû tout abandonner", raconte Mohammed Ismail, les larmes aux yeux. Mais le jeune homme de 32 ans au petit bouc noir a surtout perdu espoir.

"Dès que la saison des pluies se termine, nous partirons", promet-il, au diapason d'une grande partie de sa communauté. Un dernier recours qui fait craindre à l'ONU et aux ONG des départs massifs de "boat people" dans les prochains mois.

"Il est probable que nous assistions à une augmentation massive du nombre de Rohingyas qui prendront la mer cette année", prédit ainsi Matthew Smith, de Human Rights Watch. Un voyage périlleux qui témoigne du "niveau de désespoir de cette population".
Les 800.000 Rohingyas confinés dans l'Etat Rakhine, apatrides, sont considérés par l'ONU comme une des minorités les plus persécutées de la planète, victimes depuis des décennies de restriction de déplacements, d'accès limité à la santé et à l'éducation, de confiscation de terre et de travail forcé.

Cette situation a poussé par le passé nombre d'entre eux à s'exiler.

Deux vagues d'environ 250.000 réfugiés chacune étaient arrivées ainsi au Bangladesh en 1978 et en 1991-92, suivies de rapatriements. Mais le pays, qui estime accueillir 300.000 Rohingyas sur son sol, ne veut plus de ces réfugiés.

Alors la Malaisie est devenue leur nouvel eldorado.

Entre l'automne 2011 et mai 2012, 7.000 à 8.000 Rohingyas ont quitté l'Etat Rakhine ou le Bangladesh en bateau pour tenter de rejoindre ce pays où vivent déjà officiellement plus de 20.000 d'entre eux, explique Chris Lewa, directrice de l'ONG The Arakan Project, précisant que ce chiffre est le plus important depuis qu'elle suit ces mouvements migratoires depuis 5 ans.

Et cette saison, signe d'un désespoir accru, la migration a commencé avant la fin de la mousson.

Nur Islam, 23 ans, a ainsi quitté Sittwe il y a quelques semaines. "J'étais sur le bateau pendant quinze jours, sans nourriture (...). J'ai cru que j'allais mourir", raconte-t-il à l'AFP à Kuala Lumpur.

"A cause du danger, je suis simplement parti (...). Je ne retournerai jamais là-bas", promet-il, espérant pouvoir faire venir ses parents dont il est sans nouvelles.

Mais les Rohingyas, qui sont des centaines de milliers éparpillés dans le monde, ne sont bienvenus nulle part.

Les nouveaux exilés, plus nombreux, risquent de se frotter à un accueil encore moins chaleureux, même dans des pays musulmans qui ont pris leur défense ces derniers mois.

"La Malaisie et l'OIC (Organisation de la Conférence islamique, ndlr) seront peut-être bienveillants pour les premiers milliers, mais les gouvernements et les habitants vont très vite se lasser et avoir peur de cet exode massif", prévient ainsi Sarnata Reynolds, de Refugee International.

Une perspective qui ne décourage pas les Rohingyas de Birmanie.

"Il n'y a rien à faire ici. Alors c'est naturel d'essayer de trouver mieux", constate Kyaw Hla Aung, un des leaders de la communauté à Sittwe.

Mais pour cet avocat à la retraite, partir est également un déchirement. "Comment pouvons-nous abandonner les mosquées en ville? Comment abandonner notre terre?".

30 oct 2012

Source : AFP

Ils étaient 200 000 en 1980. Aujourd’hui, les Etats-Unis comptent 1,5 million d’immigrés africains. Ils ne représentent certes que 4% de la population immigrée totale au pays de l’Oncle Sam, mais c’est néanmoins la population immigrée qui augmente le plus. La moitié des Africains résidant actuellement aux Etats-Unis ont en effet posé leurs valises après le passage à l’an 2000.

Les principaux pays d’origine sont le Nigeria, l’Ethiopie, l’Egypte, le Ghana et le Kenya, devant le Burundi, l’Erythrée et la Sierra Leone. Ils privilégient New York, la Californie, le Texas et le Maryland, on les retrouve aussi au New Jersey, en Géorgie, au Massachussetts, en Virginie et au Minnesota.

De nombreuses stars africaines ont élu domicile aux Etats-Unis : le chanteur camerounais Akon, la Béninoise Angélique Kidjo, (elle avait chanté pour Barack Obama lors de sa prestation de serment) et le romancier Alain Mabanckou, lauréat du Prix Renaudot en 2006.

Selon une étude du Migration Policy Institute, un think tank basé à Washington, parmi les immigrés africains qui ont acquis un statut légal en 2010, la moitié est venue aux Etats-Unis pour des raisons familiales, un cinquième est réfugié ou demandeur d’asile, 5% ont été mutés ou avaient des promesses d’embauche avant leur arrivée. Enfin un quart a bénéficié du programme Visa Diversity Program : une loterie dont les gagnants ne sont pas choisis tout à fait au hasard puisque le programme vise à accorder un statut légal, la fameuse Green Card, à des ressortissants issus de pays faiblement représentés aux Etats-Unis. Il faut aussi compter les clandestins, et ceux, ils sont nombreux, dont la situation a été régularisée grâce à un mariage blanc, également appelé « green card wedding ».

Les Africains sont les plus pauvres des immigrés aux Etats-Unis

Les Africains se distinguent aussi des autres immigrés car ils sont les plus diplômés. En 2009, 40% des Africains âgés de 25 ans et plus avaient un diplôme équivalent à Bac+2, contre 26% pour les autres groupes d’immigrés, et 28% pour les Afro-Américains. Leurs diplômes en revanche ont peu d’impact sur leurs fiches de paie, au contraire, puisque les immigrés africains sont les moins bien payés.

L’écart de salaire entre les Afro-Américains et les Blancs non hispaniques américains s’élève à 19%, il est de 40% avec les immigrés africains. Un cinquième vit en deçà du seuil de pauvreté, contre 17% pour les immigrés des autres continents et 13% pour les Afro-Américains. Les plus pauvres sont les Guinéens, les Soudanais et les Somaliens.

Des études démontrent que les disparités sont liées aux problèmes posés par la langue et l’accent américain. L’écart des salaires est également lié à la faible reconnaissance de leurs diplômes aux Etats-Unis. Enfin, selon les chercheurs, il est indéniable que les difficultés des immigrés africains sur le marché du travail américain sont liées à la couleur de leur peau.

Les Africains aux Etats-Unis en chiffres

- Les hommes sont majoritaires. 40% des Africains âgés de plus de 25 ans ont un bachelor et plus, contre 28% pour les Afro-Américains et 26% chez les immigrés

Ils sont mieux qualifiés que les Afro-Américains, mais ils ont plus de difficultés sur le marché du travail, et ils sont plus exposés à la pauvreté que les Afro-Américains et les autres immigrés.

Environ un tiers travaille dans les secteurs des services de la construction et des transports, 18% dans les services, 14% dans la santé, 13% dans l’administration, 9% dans les ventes, 9% dans le management/finance

- Raisons des difficultés : accent, diplômes non reconnus, couleur de la peau

- Un cinquième en deçà du seuil de pauvreté, contre 13,6% pour les Afro-Américains et 17,3 pour les immigrés

- 3,5 millions disent appartenir à la diaspora

- 28% des réfugiés aux US viennent d’Afrique : 40% viennent de Somalie, 16% du Liberia, 12% du Soudan, 7% d’Ethiopie, 6% du Burundi, 5% de RDC, 4% d’Erythrée et 4% de Sierra Leone

- La moitié des migrants qui ont reçu une green card à travers le dievrsity porgram sont Africains

- Les Africains gagnent 34% moins que les Blancs

- L’écart est plus faible pour les femmes africaines

29/10/2012, Nicolas Champeaux

Source : RFI

Pour clôturer ce mois intense de programmation DABA aux Halles (Bruxelles), invitation à la chorégraphe Bouchra Ouizguen et à l’écrivain Abdellah Taïa pour une création work in progress, ainsi qu’une Conversation avec auteur absent (Taïa/Choukri). Et, last but not least, une soirée musicale femmes rebelles pour finir en fête et musiques…Suite

En 2011, les marocains aux Pays-Bas ont contractés  plus de 4300 mariages dont 3640 mariages entre deux personnes d’origine marocaine et 720 mariages dont l’un des partenaires est étranger. 340 marocains ont choisis de se lier avec un néerlandais d’origine et 380 avec une personne portant une autre nationalité. Pour fonder une famille 83% des marocains aux Pays-Bas se marient avec des marocains, et 17% avec des étrangers…Suite

Ils sont jeunes, souvent hispaniques, ont grandi aux Etats-Unis mais sont sans-papiers. Ils se surnomment les «Dreamers», du nom d’un projet de loi qui les protégerait de l’expulsion.

Jorge et Francis Tume ont beau fouiller dans leur mémoire, ils ne retrouvent pas un seul souvenir du Pérou. Leur pays d’origine. «Chez nous, c’est ici», s’excusent-ils presque. Ici, Miami, où ils sont arrivés tout petits avec leurs parents et sont, depuis lors, en situation illégale. «Si on retournait au Pérou, on serait comme des migrants», disent les deux frères qui, à 21 et 19 ans, se considèrent comme de jeunes Américains.

Un samedi d’octobre tropical. Encore une journée que les frères Tume passent avec leurs amis dans la grande salle sans fenêtre de l’Immigration Clinic. La «clinique migratoire» ne désemplit pas depuis deux mois : lors de ces réunions, organisées par la faculté de droit de la Florida International University, des dizaines de jeunes, pour la plupart hispaniques, partagent leur histoire et reçoivent l’aide d’avocats pour remplir les demandes de permis de travail.

Une porte s’est ouverte pour eux : le 15 juin, ils ont pleuré de joie lorsque le président Obama a adopté un décret baptisé Daca (Deferred Action for Childhood Arrivals, «action différée pour les enfants immigrants»), qui suspend les expulsions de tous les sans-papiers de moins de 31 ans arrivés aux Etats-Unis avant leurs 16 ans, scolarisés ou détenteurs d’un diplôme de high school (lycée). Soit près de 1,7 million de jeunes qui ont droit à un permis de travail de deux ans. 1,7 million de vies qui peuvent changer. «Longtemps, j’ai eu peur de dire que j’étais sans-papiers, peur d’être expulsée. Je pensais que rien ne serait possible pour moi», confie Frida Ulloa. «Malgré tout, ce pays m’a offert une opportunité», estime cette étudiante péruvienne en relations internationales. Comme Frida, Vanessa Nuñez, arrivée à 14 ans du Venezuela, sait où est son avenir : «C’est ici que j’ai vécu les moments importants et que je me suis construite. Je veux rester.» En plus du spectre des expulsions - en nette augmentation sous l’administration d’Obama, elles s’élèvent à plus d’un million depuis 2009 -, le quotidien de ces jeunes est un parcours d’obstacles.

«J’ai toujours été conscient de ce handicap de départ»

A Miami, qui brasse toutes les communautés hispaniques, les enfants sans papiers ne se sentent pas différents des autres petits Latinos et découvrent parfois leur statut très tard. Quand les portes se ferment de manière récurrente. L’université, si elle les accepte, coûte trois fois plus cher. Les sans-papiers n’ont pas accès aux bourses, ni aux emplois décents et n’ont pas droit au permis de conduire.

Ces jeunes sont surnommés les Dreamers (rêveurs), parce qu’ils défendent l’approbation du Dream Act (pour Development, Relief and Education for Alien Minors, soit «développement, secours et éducation pour les étrangers mineurs»), une initiative législative bipartite débattue au Congrès depuis 2001, qui vise à offrir la résidence permanente aux sans-papiers arrivés pendant l’enfance et détenteure d’un diplôme du secondaire ou enrôlés dans l’armée.

En 2010, le texte a été adopté à la Chambre des représentants avant de trébucher au Sénat. Le Dream Act manqué, le décret présidentiel tente de rattraper le coup. D’après les détracteurs du Président, la mesure est aussi destinée à faire oublier à l’électorat hispanique la promesse non tenue par Barack Obama d’une réforme migratoire réelle pour les 12 millions de sans-papiers que compte le pays. «Pour les parents de ces jeunes, qui ont vu leur entourage décimé par les expulsions, le fait qu’on donne à leur enfant la possibilité de rester ici et de travailler, ce n’est pas une petite consolation, c’est énorme», rétorque Luis Gutiérrez, représentant de l’Illinois au Congrès. En visite à l’Immigration Clinic, l’élu démocrate est venu convaincre les Dreamers de Miami qu’il s’agit d’un premier pas vers un meilleur statut. Car beaucoup de jeunes n’osent pas déposer leur demande. «Avec l’élection, ils ont peur que si les républicains gagnent, la mesure ne soit supprimée», commente Juan Carlos Gómez, directeur de l’Immigration Clinic.

D’autres échouent à présenter les documents nécessaires. «Imaginez que vous devez apporter des preuves de ce que vous avez fait les dernières années alors que vous avez passé toute votre vie à vous cacher», remarque Carlos Roa, un étudiant en architecture. Les Dreamers, pour obtenir le précieux sésame, doivent démontrer leur présence constante sur le territoire les cinq dernières années. Les registres des écoles et universités constituent souvent les seules preuves acceptées. Des endroits qu’ils ont fréquentés avec assiduité, misant tout sur leur éducation. C’est ce qu’a vécu Carlos Roa : «Le fait de ne pas avoir de papiers a développé en moi ce zèle à me dépasser sur tous les plans, cette faim d’éducation notamment, parce que j’ai toujours été conscient de ce handicap de départ, ce petit bout de papier qui m’empêche de réussir pleinement.»

«Nous avons croisé le Ku Klux Klan»

Gaby Pacheco, arrivée il y a vingt ans d’Equateur, a mis un point d’honneur à prouver qu’elle méritait la meilleure éducation. «Quand j’ai su, à 13 ans, que je ne pourrais peut-être pas aller à l’université, j’ai décidé de passer tout mon temps à l’école : je voulais tout apprendre, comme si ça allait s’arrêter après», raconte cette brillante étudiante.

En 2010, las de voir les réformes migratoires s’embourber dans la mesquinerie politicienne, Gaby, Carlos et deux autres Dreamers ont marché pendant cinq mois de Miami à Washington, brandissant de places publiques en plateaux de télévisions leur statut de clandestins. «Les gens ont réalisé que nous étions comme eux. En chemin, nous avons vu le meilleur et le pire de ce pays. En Géorgie, nous avons croisé une manifestation du Ku Klux Klan», se souvient Carlos. Dans les cercles politiques de la capitale, avec le soutien du sénateur républicain de Floride, Marco Rubio, ils ont planté la graine de ce qu’est devenu le Daca. Aux autres Dreamers, ils ont appris à se libérer de la peur et à sortir de l’ombre.

Leur marche a inspiré José Antonio Vargas, un journaliste philippin qui a révélé sa condition de clandestin et a posé récemment en couverture du magazine Time sous le titre : «We are Americans… just not legally» («Nous sommes américains… certes pas légalement»). La victoire remportée par Gaby et Carlos se matérialise lorsqu’à l’Immigration Clinic, Jorge Tume sort de sa poche un permis de travail de deux ans. Les félicitations fusent : il est l’un des premiers Dreamers de Miami à l’obtenir.

28/10/2012, Emmanuelle Steels

Source : Libération.fr

Timo Soini, président du parti des Vrais Finlandais, s'est déclaré, dimanche 28 octobre au soir, unique vainqueur des élections municipales finlandaises. Son parti est le seul à avoir progressé, gagnant sept points par rapport à 2008, à 12,3 %. Un an et demi après le raz-de-marée des élections législatives du printemps 2011 (19 % pour les Vrais Finlandais), l'ancrage de ce parti populiste anti-immigrés était la grande inconnue de ce scrutin dominé par les conversateurs.

Plus de 350 jeunes lycéens de Tunisie, de France et du Maroc, se pencheront cette année sur le parcours de migrants rencontrés dans leurs régions, en adoptant une démarche scientifique, informe l’ambassade de France sur son site.

Ces travaux de recherches qui seront menés par de groupes de lycéens sur le thème des migrations seront présentés dans le cadre d’un colloque qui se tiendra en mai 2013, à Marseille (France).

L’objectif de ce projet est d’analyser pour mieux comprendre les répercussions du phénomène des flux migratoires en Méditerranée et de « briser un certain nombre d’idées reçues ».

Ces travaux se dérouleront en trois étapes. La première est une étape d’initiation au travail de recherche scientifique. En Tunisie, en France et au Maroc, lycéens, enseignants et chercheurs vont se réunir autour de clubs scientifiques comptant une vingtaine d’élèves. Leur objectif est d’étudier la façon dont vivent les migrants dans leur région. Cette étape consiste essentiellement à collecter des données: archives, articles, entretiens avec des migrants. Début 2013 viendra la phase d’analyse des données et la création de dossiers de recherche. Les travaux seront restitués sur des supports multimédias et sur internet.

Objectif du projet: Porter un autre regard sur la migration

La deuxième phase consiste à mettre en réseau les clubs de lycées. Pour mettre en commun ces recherches, une plateforme internet de ressources pédagogiques et scientifiques permettra de favoriser les échanges et de capitaliser les savoirs. Elle présentera notamment les différentes méthodes de recherche utilisées et les avancées des clubs dans les différents pays. Elle constituera aussi une importante ressource documentaire pour les lycéens et les enseignants, mais également pour d’autres jeunes.

Ouvrir un espace de dialogue représente la troisième étape. ? Marseille, tous les acteurs du projet se réuniront pour présenter leurs analyses et participer à des ateliers de discussion avec les chercheurs. Le grand public sera invité à se joindre à la manifestation, « pour y découvrir, peut être, un autre regard sur les migrations ».

Ce projet est coordonné par les chercheurs en sciences sociales de l’Institut de recherche pour le développement (IRD), organisme français de recherche qui, depuis plus de 65 ans, centre ses recherches, sur les relations entre l’homme et son environnement en Afrique, Méditerranée, Amérique latine, Asie et dans l’Outre-mer tropical français.

Ses activités de recherche, de formation et d’innovation ont pour objectif de contribuer au développement social, économique et culturel des pays du Sud.

29 oct 2012

Source : TAP

Du Merlot "garanti 0% alcool" accompagné d'une petite terrine à la harissa ou d'andouillette halal, les musulmans de France disposent désormais de produits innovants pour célébrer l'Aïd-el-Kebir.

"C'est une révolution sociologique: nous sommes passés d'une population pauvre, immigrée -- celle de nos parents -- à une population riche et autochtone car nous sommes des musulmans du terroir", analyse Fateh Kimouche, fondateur du site d'informations al-kanz.org pour les consommateurs musulmans.

"Le halal monte en gamme" pour toucher les "jeunes, les actifs, les urbains", selon Abbas Bendali du cabinet d'études marketing Solis, spécialisé dans le halal. Le cabinet évalue le marché français des produits halal à 350 millions d'euros.

Andouillette, jambon ou chorizo, l'offre de charcuterie à base de viande et de gras de boeuf, de veau ou de volaille se diversifie.

Dans les allées du salon international de l'agroalimentaire (Sia), le plus grand du monde, qui s'est tenu cette semaine près de Paris, le stand "Night Orient" suscite un vif intérêt. Il propose des mousseux, et deux nouveaux venus: du Merlot et du Chardonnay, sans une goutte d'alcool.

"Ma soeur est ravie, elle va enfin pouvoir faire du risotto", plaisante Rachid Gacem, cofondateur de cette entreprise belge.

Pour les bébés aussi

"Nous souhaitions offrir une boisson que tout le monde peut boire pour les grands événements", les mariages, le Nouvel An, etc., explique plus sérieusement son associé, Arnaud Jacquemin.

Et "nous avons reçu la certification de Jakim, un des plus stricts organismes de certification halal" insiste-t-il.

Au niveau du goût, "le rouge est pas mal, le mousseux, loin d'un vrai champagne", estime un commerçant martiniquais, venu tester des produits au salon.

Côté prix, c'est beaucoup moins cher qu'un vrai champagne, environ 7 euros dans les grandes surfaces françaises. Dans les pays arabes en revanche, Night Orient vise clairement une autre clientèle, capable de débourser 50 euros pour une bouteille dans les hôtels chics.

Le groupe marocain Agro-Food Industrie a lui misé sur les bébés.

Il propose, depuis juin seulement, tout une gamme de petits pots en France: goût couscous, tajine mais aussi pot au feu, spaghetti bolognaise ou paëlla.

Il n'y avait presque aucune offre halal pour les bébés et "les mamans étaient obligées de préparer leurs purées à la main", souligne Philippe Karim Charot, le directeur général du groupe.

On commence à les trouver dans les supermarchés situés dans des villes à forte population musulmane.

Ses petits pots sont certes "un peu plus chers" que les classiques, mais ils sont garantis viande halal, sans conservateur à base de gélatine de porc et certifiés par la structure AVS, insiste-t-il.

Tous insistent sur la certification car "de plus en plus de consommateurs y sont attentifs" en raison de "la fraude massive" sur des produits prétendus halal, selon M. Kimouche.

Avec une croissance à deux chiffres (10% en 2011), cette gamme de produits est appelée à se développer, explique-t-on au cabinet Solis, même si pour l'instant les produits élaborés ne représentent que 10% du marché, contre 90% pour la viande.

26 oct 2012

Source : AFP

Le Parlement européen s'est inquiété vendredi de la situation des droits de l'Homme aux Emirats arabes unis, dénonçant la répression contre les prisonniers d'opinion et l'exploitation des travailleurs migrants.

Les députés européens ont dénoncé dans une résolution le "harcèlement", les "restrictions à la liberté d'expression" et les "mesures illégales d'emprisonnement" dont sont victimes selon eux les militants de la démocratie aux Emirats.

Les autorités émiraties ont "accentué en 2012 la répression contre les défenseurs des droits de l'Homme et les militants de la société civile", affirme le Parlement, qui demande la "libération inconditionnelle des prisonniers d'opinion", au nombre selon lui de 64.

Les élus européens demandent par ailleurs au gouvernement des Emirats de mettre en oeuvre des réformes pour mettre un terme aux abus subis par les travailleurs migrants, "spécialement les femmes".

Ils dénoncent les "ignobles" conditions de vie et de travail des migrants, qui sont "exploités" par des employeurs jouissant de "droit exorbitants" sur eux.

"La traite de personnes en vue de l'exploitation par le travail demeure répandue" aux Emirats, et les travailleurs n'ont pas le droit de grève, dénonce encore le Parlement, qui fait état d'employées de maison privées de leur salaire, de nourriture, isolées, ou soumises à des violences physiques et sexuelles.

26 oct 2012

Source : AFP

Confrontée à l'explosion de demandes d'asiles des migrants des pays des Balkans, l'Union européenne (UE) a menacé, jeudi, de rétablir l'obligation de visa pour la Serbie et quatre autre pays des Balkans candidats à l'adhésion afin de les contraindre à respecter les droits des Roms et à améliorer leurs conditions de vie.

Une réunion de deux jours des ministres européens de la justice et des affaires intérieures, qui a débuté aujourd'hui à Luxembourg, devra faciliter la mise en place d'une clause de sauvegarde autorisant la réintroduction des visas pour les citoyens des Balkans occidentaux qui abusent du système d'asile des pays européens.

Insistant sur le devoir de ces pays d'"améliorer le sort des minorités", le ministre suédois de l'Intérieur Tobias Billstr?m a estimé que les migrants des Balkans n'ont pas droit à l'asile car ils quittent leur pays à cause de leur situation économique ».

"Nous avons besoin de toutes nos capacités d'asile pour ceux qui ont vraiment besoin de notre aide", a affirmé, pour sa part, le secrétaire d'Etat allemand à l'Intérieur Ole Schr?der.

"Je pense surtout à la situation en Syrie, je pense aux gens d'Afghanistan. Il est inacceptable que nous ayons deux fois plus de demandeurs d'asile venus de Serbie que d'Afghanistan. Cela montre l'absurde de la situation, d'autant plus que la Serbie est candidate à l'adhésion à l'UE", a ajouté le responsable allemand.

L'UE a levé les visas pour la Serbie, la Macédoine et le Monténégro en décembre 2009 puis, un an plus tard, pour l'Albanie et la Bosnie-Herzégovine.
La France, l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas ont adressé, le 5 octobre, une lettre commune à la présidence chypriote de l'UE et à Cecilia Malmstr?m, commissaire chargée des affaires intérieures, réclamant la possibilité de réintroduire une obligation de visa pour la Serbie, le Monténégro, la Bosnie-Herzégovine, l'Albanie et l'ancienne république yougoslave de Macédoine pour protester contre une augmentation croissante de demandes d'asile non fondées par les ressortissants de ces pays.

La suppression de l'obligation de visa est une évaluation positive donnée aux candidats à l'adhésion sur la manière dont ils respectent les droits des personnes, gèrent les flux migratoires et assument leurs responsabilités en matière de sécurité, soulignent les ministres de l'intérieur des pays signataires de la lettre réclamant la possibilité de rétablir les visas.

Les ministres en question alertent sur la situation "préoccupante" au regard de nombreux demandeurs d'asile provenant de ces pays balkaniques qui "engorgent les dispositifs d'accueil déjà sous tension" .

Plusieurs Etats membres très exposés à l'afflux massif de demandeurs d'asile réclament depuis longtemps l'introduction d'une "clause de sauvegarde" en matière de libéralisation des visas qui pourrait s'appliquer dans des "situations d'urgence".

25 oct. 2012

Source : MAP

Le marché de l'emploi au Royaume-Uni risque de se détériorer avec l'arrivée prévue en 2014 de ressortissants Roumains et Bulgares, en vertu de l'application des règles européennes de liberté de circulation, ont averti des experts.

Selon ces règles, vingt-neuf millions de Bulgares et de Roumains obtiendront désormais le droit de vivre et de travailler librement en Grande-Bretagne en 2014.

Les prévisionnistes ont affirmé que cela pourrait conduire à l'arrivée d'un nombre important de nouveaux migrants, de la même manière que lorsque la Pologne et d'autres pays d'Europe ont gagné les mêmes droits en 2004. Quelque 670.000 personnes originaires des huit pays admis au sein de l'UE en 2004, travaillent aujourd'hui au Royaume-Uni, selon les chiffres de l'Office national britannique des statistiques.

Les citoyens bulgares et roumains ont actuellement des droits restreints pour venir en Grande-Bretagne depuis que leurs pays ont rejoint l'Union européenne en 2007, mais ces limites seront levées le 31 décembre 2013, ce qui leur permettra de se déplacer librement au Royaume-Uni.

Les restrictions seront levées à un moment où un grand nombre de Britanniques remettent en cause la relation avec l'UE et s'interrogent sur l'impact des règles européennes de liberté de mouvement sur l'emploi pour les Britanniques. Mais il ne semble y avoir aucune perspective que la Grande Bretagne empêche la levée de ces restrictions, ce qui serait contraire aux dispositions du traité signé dans le cadre européen.

Robert Rowthorn, professeur émérite d'économie à l'Université de Cambridge, a indiqué que "le potentiel de l'immigration est très important parce que la Bulgarie et la Roumanie sont des pays pauvres et ils ont, ensemble, une population de près de 30 millions d'habitants".

"Lorsque la Pologne et d'autres pays d'Europe orientale ont rejoint l'UE en 2004 il y avait une augmentation inattendue de près d'un million de personnes au Royaume Uni, le solde migratoire tournait à environ 40.000 par an (à) j'imagine qu'un modèle semblable va se reproduire avec la Roumanie et la Bulgarie", a-t-il ajouté.

Selon le Sunday Telegraph, le PIB par habitant en Bulgarie était de 6325 dollars en 2010 - pays le plus pauvre de l'Union européenne - et de 7538 dollars en Roumanie contre 36.100 dollars au Royaume-Uni. Les deux pays ont des populations en baisse en raison de l'émigration.

Plus de 130.000 immigrés en provenance de Roumanie et de Bulgarie vivent en Grande-Bretagne et ce pays est l'une des destinations préférées des migrants bulgares, avec la Grèce, l'Espagne et l'Allemagne.

"Toutefois, avec la crise que connaissent l'Espagne et l'Italie qui attiraient 80% des émigrés bulgares et roumains, il ya risque que ces travailleurs vont s'orienter vers le Royaume Uni", avertissent les experts.

Sir Andrew Green, directeur de l'organisme de contrôle de l'immigration Migrationwatch, a déclaré s'attendre a un pic important d'arrivées de citoyens roumains et bulgares, "d'autant que les économies dans d'autres régions de l'Union européenne souffrent de graves difficultés. Ni l'Espagne, ni l'Italie ne présentent une solution pour l'instant si vous êtes à la recherche d'un emploi", a-t-il ajouté.

Il a suggéré une prolongation d'un an des dispositions transitoires, pour contrôler le flux de nouveau migrants vers le Royaume-Uni soulignant que "la Grande-Bretagne a ouvert la porte, beaucoup plus que n'importe quel autre pays, aux migrants européens et nous pourrions justifier un cas particulier d'une telle extension", a-t-il dit.

28 oct 2012

Source : APS

Les autorités catalanes ont mené, mercredi, une vaste opération de lutte contre le trafic d'êtres humains dans la région de Barcelone, qui s'est soldée par l'interpellation d'une douzaine de personnes, membres d'un réseau pakistanais.

Les suspects ont été interpellés lors d'une perquisition de leurs domiciles effectuée par des agents de l'unité centrale de lutte contre la traite d'êtres humains, a indiqué jeudi la police catalane, faisant état de la saisie de plusieurs documents falsifiés.

Les mis en cause sont accusés d'avoir aidé plusieurs dizaines de leurs concitoyens à entrer en Espagne avec de faux documents, a ajouté la même source, qui n'a pas écarté la possibilité de procéder à de nouvelles arrestations dans les prochains jours.
Les suspects seront mis à la disposition d'un juge d'instruction pour les besoins de l'enquête, avant de comparaitre devant la justice pour "trafic d'êtres humains" et "délit contre les droits des travailleurs"

25 oct. 2012

Source : MAP

Un zodiac de la garde civile espagnole a accosté, jeudi soir, au port d'Al Hoceima avec à bord des candidats à l'émigration clandestine repérés, selon le capitaine du zodiac, au large de la Méditerranée à bord d'une embarcation en bois, a-t-on appris auprès des autorités locales d'Al Hoceima.

Pour des raisons humanitaires et dans le cadre de la coopération maroco-espagnole en matière de gestion du dossier de l'émigration clandestine, les autorités locales ont pris en charge un candidat à l'émigration clandestine, qui se trouvait dans un état de santé critique, et ont procédé à son transfert à l'hôpital Mohammed V d'Al Hoceima pour recevoir les soins nécessaires, ajoutent les mêmes sources.

25 oct. 2012

Source : MAP

Une organisation antiraciste, la Licra, s'est présentée comme partie civile vendredi à Paris au procès d'un jeune homme poursuivi pour des violences commises avec la circonstance aggravante d'injures raciales anti-blanc.

Le procès, qui intervient alors qu'une controverse politique bat son plein en raison de l'utilisation de ce phénomène dans la campagne pour la présidence de l'UMP, a été renvoyé par le tribunal correctionnel au 26 avril prochain.

Les juges ont accepté la demande présentée par l'avocat de la victime, qui aurait été violemment frappée à la gare du Nord et qualifiée de "sale Blanc" et "sale Français". Le renvoi était soutenu par la défense du prévenu, qui a notamment souhaité un contexte plus propice à la "sérénité" pour juger le dossier.

Le racisme anti-blanc existe bel et bien, mais il ne peut être confondu avec le racisme anti-noir ou anti-maghrébin en raison notamment de grandes différences dans les traductions en terme de discrimination, a estimé en marge de l'audience Me Nadia Moutchou, avocate de la Licra.

"Le racisme anti-blanc existe, il n'y a pas de tabou à avoir là-dessus, on le dit sans pudeur. On l'a déjà dit en 2010, c'est un phénomène qui s'est aggravé avec le temps, c'est certain", a-t-elle dit à Reuters.

"En revanche, il ne faut pas en faire un stéréotype. Le racisme anti-blanc reste extrêmement minoritaire, ce sont des cas isolés. On parlera plutôt de ressentiment anti-français parce qu'il ne s'accompagne pas de formes de discrimination et d'oppression qu'on rencontre dans d'autres formes de racisme", a-t-elle ajouté.

Le code pénal français ne fait pas de différence entre les formes de racisme ou de discrimination fondés sur l'origine ethnique ou religieuse.

LES DISCRIMINATIONS NE VISENT PAS LES BLANCS

Le débat divise les organisations antiracistes, le Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples) et SOS-Racisme hésitent à s'associer aux poursuites dans ce type d'affaire.

Ses dirigeants, sans nier qu'une forme de racisme anti-blanc puisse exister, considèrent qu'il s'agit d'un avatar ou d'une réaction au racisme anti-noir ou anti-maghrébin et déplorent par ailleurs que le phénomène soit utilisé politiquement.

SOS-Racisme a réaffirmé sa position dans une déclaration transmise à Reuters. "On tente aujourd'hui de nous faire croire que les premières victimes du racisme en France seraient les 'Français de souche', alors que nous savons bien qu'en premier lieu, ce sont les personnes issues de l'immigration, des Dom-Tom, les femmes, les juifs, les homosexuels", dit l'association.

Jean-François Copé, actuel patron de l'UMP et candidat à la présidence du parti face à François Fillon, a fait surgir ce thème cher à l'extrême droite dans le discours de la droite parlementaire en l'évoquant dans son livre, "Manifeste pour une droite décomplexée".
François Fillon a pris ses distances avec son discours mais sans véritablement s'en dissocier. Le sujet fait débat à droite cependant, l'ex-ministre François Baroin ayant jugé les propos de Jean-François Copé "toxiques".

Les avocats de la Licra et des sources judiciaires confirment que des signalements ou des plaintes font état de propos anti-blancs. Les procédures judiciaires sont toutefois rares à ce sujet.

Il est avéré selon les rapports d'organismes comme la Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations) que les discriminations à l'embauche, dans l'accès au logement ne touchent pas les Blancs en tant que tels, mais éventuellement les Maghrébins et les Noirs.

Plusieurs procès ont d'ailleurs visé des annonces racistes d'agences d'intérim employant à la demande de certaines entreprises le code "BBR" ("bleu-blanc-rouge") pour exclure de certains emplois les Noirs, les Maghrébins et les Asiatiques.

Par ailleurs, plusieurs associations de défense des droits de l'homme ont conclu que les contrôles de police en France étaient discriminatoires car ils visaient plus fréquemment les Noirs et les Maghrébins mais pas les Blancs en tant que tels.

26 octobre 2012, Thierry Lévêque

Source : Reuters

Une cinquantaine d'immigrants ont été secourus vendredi en mer, entre l'Espagne et le Maroc, et deux autres sont morts, ont annoncé les secours espagnols, au moment où les tentatives de gagner le territoire espagnol par la mer ou la terre depuis le Maroc se multiplient.

Jeudi, 14 immigrants clandestins, partis la veille du Maroc pour essayer de traverser le détroit de Gibraltar, étaient morts en voulant gagner les côtes espagnoles à bord d'une petite embarcation, et 17 autres avaient été récupérés vivants.

Lors d'une nouvelle opération maritime menée vendredi par les autorités des deux pays, "une patrouille marocaine a porté secours à une embarcation où se trouvaient 36 hommes, onze femmes, un bébé, tandis que deux personnes ont été récupérées sans vie", a indiqué une porte-parole des secours en mer espagnols.

Les recherches ont été déclenchées lorsque les services de secours ont été alertés du départ, dans la nuit, d'une embarcation de fortune depuis la côte marocaine, dans la région du port d'Alhucemas.

Les immigrants étaient "probablement d'origine subsaharienne", a précisé la porte-parole.

Jeudi soir, une autre embarcation transportant 15 immigrants subsahariens, neuf hommes et six femmes, est arrivée dans l'enclave espagnole de Melilla, à la pointe nord du Maroc, ont indiqué les autorités de cette ville.

Les immigrants ont été transportés comme il est d'usage dans le Centre d'hébergement provisoire de la ville, a précisé la préfecture de Melilla.

Les récentes tentatives de gagner l'Europe par la mer coïncident avec une recrudescence, ces derniers jours, des arrivées d'immigrants qui essaient de prendre d'assaut la frontière grillagée séparant le Maroc de Melilla, porte d'entrée vers l'Europe pour de nombreux migrants illégaux venus notamment d'Afrique subsaharienne.

Alors que le dispositif policier a été renforcé ces jours-ci sur la frontière à l'occasion de la fête musulmane de l'Aïd al-Adha, un nouveau groupe a tenté de passer en force vendredi, a indiqué une porte-parole de la préfecture de Melilla, sans autres précisions.
Le 16 octobre, environ 300 immigrants avaient essayé de franchir la barrière qui sépare les deux territoires, et seules quelques dizaines d'entre eux avaient pu pénétrer sur le sol espagnol.

Des tentatives de moindre ampleur se sont répétées ces deux dernières semaines.

Les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla, toutes deux à la pointe nord du Maroc, constituent les seules frontières terrestres entre l'Afrique et l'Europe.

Leur position stratégique place l'Espagne sur l'un des principaux fronts de la politique européenne de contrôle des frontières.

Généralement, lorsque des clandestins réussissent à pénétrer à Ceuta et à Melilla, ils sont pris totalement en charge par les autorités espagnoles qui les placent dans des centres d'accueil avant la remise de cartes de séjour.

Mais ces centres sont généralement surpeuplés. Celui de Melilla héberge actuellement 870 personnes pour une capacité de 480 places, a expliqué vendredi la porte-parole de la préfecture.

Fin août, l'Espagne avait déjà renforcé son dispositif de sécurité à Melilla, en rehaussant notamment son grillage-frontière, pour empêcher des dizaines de clandestins d'entrer après le passage en force d'une soixantaine d'entre eux.

Le Maroc a toujours revendiqué sa souveraineté sur Ceuta, Melilla et les îles avoisinantes, une question qui empoisonne régulièrement les relations entre les deux pays.

26 oct. 2012

Source : AFP

Les secours en mer espagnols ont encore intercepté samedi entre l'Espagne et le Maroc deux embarcations de fortune avec à leur bord quinze immigrants subsahariens qui voulaient gagner l'Europe, alors que ces tentatives se sont multipliées ces derniers jours, faisant 16 morts.

Une première embarcation avec sept hommes a été interceptée samedi matin au sud-ouest de Tarifa, à la pointe sud de l'Espagne, suivie d'une deuxième, transportant huit immigrants, dans le même secteur, a indiqué une porte-parole des services de secours en mer espagnols.

Jeudi, 14 immigrants clandestins, partis la veille du Maroc pour essayer de traverser le détroit de Gibraltar, étaient morts en voulant gagner les côtes espagnoles à bord d'une petite embarcation. Dix sept avaient été récupérés vivants.

Deux autres immigrants africains avaient été retrouvés morts vendredi lors d'une opération en mer qui avait permis de secourir une cinquantaine de personnes tentant de faire la traversée entre l'Espagne et le Maroc.

Les récentes tentatives de gagner l'Europe par la mer coïncident avec une recrudescence des arrivées d'immigrants qui essaient de prendre d'assaut la frontière grillagée séparant le Maroc de l'enclave espagnole de Melilla, porte d'entrée vers l'Europe pour de nombreux migrants illégaux venus notamment d'Afrique subsaharienne.

Alors que le dispositif policier a été renforcé ces jours-ci sur la frontière à l'occasion de la fête musulmane de l'Aïd al-Adha, un nouveau groupe de quelques dizaines de personnes a tenté de passer en force vendredi, a indiqué une porte-parole de la préfecture de Melilla.

Le 16 octobre, environ 300 immigrants avaient essayé de franchir la barrière, et seules quelques dizaines d'entre eux avaient pu pénétrer sur le sol espagnol.

Les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla, toutes deux à la pointe nord du Maroc, constituent les seules frontières terrestres entre l'Afrique et l'Europe. Leur position stratégique place l'Espagne sur l'un des principaux fronts de la politique européenne de contrôle des frontières.

27 oct. 2012

Source : AFP

Le président Barack Obama n'a pas tenu sa promesse de réforme migratoire et son concurrent républicain Mitt Romney prône une politique répressive envers les sans-papiers... Pour les Hispaniques aux Etats-Unis, l'immigration reste un sujet sensible de l'élection présidentielle.

A dix jours du scrutin, les républicains récoltent ce qu'ils ont semé et Mitt Romney ne peut guère espérer dépasser les 20% d'opinions favorables qu'il détient actuellement au sein des électeurs hispaniques, échaudés par les lois contre les sans-papiers votées par plusieurs Etats conservateurs.

Mais les 52 millions d'Hispaniques --dont 23 millions d'électeurs-- sont également déçus par un président qui a échoué à présenter la vaste réforme migratoire qu'il avait promise en 2008. Même s'il a sorti de son chapeau, il y a quelques mois, un texte promettant de régulariser partiellement, et pour deux ans, certains étudiants sans-papiers.

Barack Obama a néanmoins le soutien de 71% des Hispaniques, selon une étude de Latino Decisiones. Un chiffre qui étonne Gabriel Sanchez, professeur de Sciences politiques à l'Université du Nouveau-Mexique (sud-ouest): "Comment est-ce possible, avec la déception de la réforme migratoire?".

"Je pense que c'est parce qu'ils ont le choix entre Obama, un +bien immatériel+ qui parle beaucoup et ne fait pas grand chose, et +l'auto-expulsion+ comme modèle de politique migratoire", dit-il à l'AFP.

Le concept d'auto-explusion a été défendu par M. Romney pendant les primaires républicaines. Selon ses détracteurs, il revient à rendre la vie tellement impossible aux sans-papiers que ces derniers choisiraient de quitter les Etats-Unis de leur plein gré.

Les électeurs hispaniques, soit 11% du corps électoral, considèrent l'immigration comme l'une de leur cinq préoccupations principales, derrière l'économie et l'emploi, selon l'institut Pew Hispanic.

Faire pencher la balance

Si elle n'est donc pas la plus importante, elle pourrait néanmoins faire pencher la balance, notamment dans des Etats à forte population hispanique comme le Nevada et le Colorado (ouest) ou la Floride (sud-est).

Les "Latinos" républicains accusent les démocrates d'utiliser la thématique migratoire de manière fallacieuse pour "diviser le parti républicain et les communautés hispaniques hétérogènes", note Alci Maldonado, présidente de l'organisation Assemblée Nationale Hispanique et Républicaine.

Elle observe que ce sont pourtant "les républicains qui ont présenté une vaste réforme migratoire sous la présidence de George W. Bush", une réforme qui a échoué devant le Sénat en 2007.

Et aujourd'hui, les républicains "paient les conséquences de l'environnement négatif qu'ils ont créé pour les Latinos", déclare à l'AFP Jody Vallejo, professeur de Sociologie à l'Université de Californie du Sud. "En particulier dans des Etats comme l'Arizona (sud-ouest), où les Latinos sont visés par les législateurs républicains".

Dans cet Etat, les policiers sont invités à contrôler les papiers des personnes arrêtées s'ils ont "un doute raisonnable" sur leur statut migratoire.

Et si les Latinos de deuxième ou troisième génération n'ont pas de problèmes de papiers --ils sont citoyens américains--, des lois comme celle en vigueur en Arizona, copiée dans d'autres Etats, affecte toute la communauté.

"Cela ne change rien que tu viennes d'arriver ou que tu sois américain d'origine hispanique: ils te demanderont tes papiers si tu as l'air d'un Mexicain", lance Gabriel Sanchez.

De plus, les Américains d'origine hispanique ont des liens affectifs avec les sans-papiers et "sont particulièrement préoccupés quand ils sont face à un parti qui attaque les immigrés", ajoute Mme Vallejo.

Selon M. Sanchez, "la question aujourd'hui n'est pas de savoir si Romney pourra capter suffisamment le vote latino, car ce ne sera pas le cas, mais si les Latinos iront voter pour faire réélire le président".

28 oct. 2012

Source : AFP

Israël a refoulé depuis juin des dizaines d'Africains, en majorité Erythréens, qui tentaient de franchir la frontière avec l'Egypte pour demander l'asile, selon trois ONG, dont Human Rights Watch (HRW).

"Depuis juin, les forces israéliennes patrouillant le long de la barrière qui longe la frontière de 240 km avec le Sinaï égyptien ont interdit l'entrée (en Israël) au moins sept fois à des dizaines d'Africains, pour la plupart Erythréens", affirment HRW et deux ONG israéliennes, Hotline for Migrant Workers et Docteurs pour les Droits de l'Homme (Physicians for Human Rights), dans un communiqué détaillé publié dimanche.

"En forçant des demandeurs d'asile et des réfugiés à rester en Egypte et en en expulsant d'autres, Israël les expose au risque d'une détention prolongée dans les geôles et les stations de police égyptiennes, où ils ne peuvent réclamer l'asile, à un retour sous la contrainte en Erythrée et à des exactions graves par des trafiquants dans la région du Sinaï", dénonce le communiqué.

Les trois ONG adjurent les autorités israéliennes de renoncer à cette politique en arguant qu'Israël est signataire de la Convention de Genève de 1951 sur les réfugiés et de la législation internationale sur les droits de l'Homme.

"Non seulement il y a des informations crédibles selon lesquelles des soldats israéliens bloquent des demandeurs d'asile à la frontière mais également qu'ils usent de violence pour le faire", accuse Gerry Simpson, un avocat de Human Rights Watch.

Le communiqué rappelle d'autre part que selon le Haut Commissariat aux réfugiés des Nations Unies (UNHCR), plus de 80% des Erythréens demandant le droit d'asile à travers le monde sont reconnus comme réfugiés.

La présence en Israël de plus de 62.000 immigrants clandestins, dont quelque 35.000 Erythréens entrés par le Sinaï égyptien, a provoqué depuis mai dernier des manifestations de xénophobie.

Israël érige actuellement une barrière de 250 km le long de sa frontière avec l'Egypte. La construction de cet ouvrage devrait être achevée d'ici la fin de l'année.

"Construire une clôture à la frontière ne donne pas le droit à Israël de refouler des demandeurs d'asile", estime Human Rights Watch.

28 oct. 2012            

Source : MAP

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