samedi 3 août 2024 11:16

La justice a tranché. L'homme de 44 ans qui a tiré sur des jeunes qui fêtaient la rupture du jeûne du ramadan samedi soir 4 août à Aigues-Mortes (Gard) a été condamné, lundi, par le tribunal de Nîmes, à quatre ans de prison ferme. La femme qui l'a aidé dans son agression a été condamnée à deux ans ferme. Les peines sont conformes aux réquisitions du parquet. Ils ont été écroués.
"UNE CHASSE À L'HOMME" POUR LE PROCUREUR
Dans la nuit de samedi à dimanche, des jeunes s'étaient rassemblés sur le parking d'une supérette dans le quartier du Bosquet, après la rupture du jeûne, comme ils le faisaient tous les soirs depuis le début du ramadan sans que personne n'ait trouvé quoi que ce soit à y redire. Mais ce soir-là, un couple était dans sa voiture. Les jeunes ont d'abord cru à un couple de touristes, quand ils ont vu l'homme, employé du cimetière, sortir du véhicule, proférer des insultes racistes, puis prendre une carabine dans son véhicule et tirer à huit reprises au moins, d'abord sur leur petit groupe, ensuite sur une voiture dans laquelle se trouvaient une maman et sa fille de 9 ans, d'origine maghrébine. L'agression –la "chasse à l'homme", a dit le procureur pendant ses réquisitions– a duré une quarantaine de minutes, faisant un blessé léger.
Selon des témoins, la femme de l'agresseur a aussi tenu des propos racistes, et a aidé son compagnon à recharger son arme. Tous deux étaient en état d'ébriété. Le couple est passé en comparution immédiate pour "violences avec ITT (interruption de travail) inférieure à 8 jours", avec quatre circonstances aggravantes: "la préméditation", "l'alcool", "l'arme" et "l'appartenance des victimes à une ethnie, race ou religion".
UNE RÉUNION EN MAIRIE "DANS UN CLIMAT APAISÉ"
Le préfet du Gard, Hugues Bousiges, a tenu à réagir très fermement. C'est dans le Gard que Marine Le Pen a réalisé son meilleur score au premier tour de la présidentielle et c'est dans la circonscription incluant Aigues-Mortes qu'a été élu un des trois seuls députés d'extrême droite, l'avocat Gilbert Collard. Le préfet a réuni, dimanche, une quarantaine de personnes en mairie. Le colonel de gendarmerie, les victimes, les témoins et leurs familles étaient présents à cette réunion qui s'est tenue dans un climat apaisé, selon des personnes présentes.
La gendarmerie s'est engagée à renforcer les patrouilles dans la ville, qui bénéficie déjà de davantage de gendarmes mobiles pendant toute la saison estivale.
7/8/2012, Anne Devailly
Source : Le Monde

Les immigrés de l’Afrique subsaharienne ne sont plus les bienvenus au Maroc. Ces derniers temps, le Royaume chérifien, qui souhaite réguler les flux migratoires, a durci sa politique de répression des immigrés clandestins. Le député socialiste Abdelhadi Khayrate a même affirmé qu’ils représentaient un « danger » pour le Maroc.
Les immigrés y penseront à deux fois avant de se rendre au Royaume chérifien. Ces derniers temps, le Maroc a durci le ton contre les migrants en situation irrégulière qui résident sur son territoire, les contrôles sont beaucoup plus stricts aux frontières. L’objectif, limiter à tout prix les flux migratoires.
La police justifie sa politique de répression envers les immigrés, en les accusant d’être des « criminels de guerre ». Le député socialiste Abdelhadi Khayrate est même allé plus loin. En mai dernier, lors d’une séance à l’Assemblée nationale, il a été jusqu’à affirmer que les immigrés sont armés et entrainés et qu’ils représentent un danger pour le peuple marocain. De même, début juin, le journal indépendant marocain Assabah avait également créé la polémique avec un article intitulé Les immigrés africains impliqués dans des crimes de guerre. Le quotidien avait publié une enquête du gouvernement sur les immigrés résidant au Maroc et recherchés pour crimes de guerre à l’international.
« Ils subissent des traitements inhumains »
Les immigrés sénégalais, eux, affirment avoir été victimes de brimades dernièrement, selon le journal sénégalais Le Quotidien. Certains sont torturés dans les commissariats de police, d’autres rejetés à la frontière. Une traque qui se fait jusqu’à leur domicile, raconte l’un d’entre eux au journal. « Actuellement tous les Sénégalais sont menacés d’expulsion », assure-t-il. Dakar et Rabat sont pourtant des pays-amis. Cette situation pourrait bien ternir leurs relations.
Selon une enquête menée par le Conseil de la communauté marocaine de l’étranger (CCME), le nombre d’immigrés africains n’excéderait pas 10 000. Ils sont originaires du Cameroun, de Guinée, du Sénégal ou du Nigeria. Pour certains, le Royaume chérifien est un passage obligé pour se rendre en Europe. D’autres y viennent pour se réfugier ou trouver du travail.
La majorité des migrants rejoignent le Maroc via la frontière avec l’Algérie. C’est d’ailleurs à cette frontière que la police n’hésite pas à les refouler. Plusieurs immigrés de l’Afrique subsaharienne ont été reconduits à la frontière de façon brutale, dénonce l’Association marocaine des droits humains. Selon l’organisation, « ils subissent des traitements inhumains, avec des coups et des insultes à connotations racistes et discriminatoires ».
7 AOUT 2012, ASSANATOU BALDE
Source : Afrik.com

Les apprentis issus de l'immigration font souvent de meilleurs résultats que les Suisses et réussissent une meilleure entrée dans le monde professionnel, selon une étude de l'Université de Fribourg.
L'étude du groupe de recherche de Margrit Stamm, professeure au Département des sciences de l’éducation de l’Université de Fribourg pourfend de nombreux clichés. Un compte-rendu en est donné mardi sur le site de l'Université fribourgeoise.
Le parcours de 750 diplômés de l'école obligatoire ayant décroché de bons résultats en 2009 a été analysé. La moitié d'entre eux était suisses, l'autre issue de l'immigration. Au final, l'étude affirme que ce sont les migrants, et non les indigènes, qui ont le mieux réussi leur apprentissage.
Le rôle des formateurs
Même résultat pour leur entrée dans le monde professionnel. Les migrants ont perçu un salaire plus élevé et acquis un meilleur statu professionnel que les Suisses. Ce cas de figure apparaîtrait toutefois surtout chez les hommes.
Le rôle joué par les formateurs, qui agissent comme des mentors et des modèles pour ces apprentis est important dans leur réussite, selon l'étude. Le soutien de leur famille est également un facteur de réussite considérable.
Les migrants ayant obtenus de bons résultats sont ainsi issus de lignées paternelles ambitieuses et/ou sont soutenus par des frères et sœurs aînés ou encore, par une bourse d'étude. Ce point tord le coup à un autre cliché affirmant que les familles migrantes ne sont pas intéressées par la réussite de leur enfants, selon Margrit Stamm.
Pour la chercheuse mandatée par l’Office fédéral de la formation professionnelle et de la technologie (OFFT), ces résultats devraient pousser les acteurs de l'éducation à dépasser le regard unilatéral et négatif porté sur les «migrants en échec». Ceci afin d'exploiter leur potentiel, notamment face à la pénurie annoncée de certaines professions spécialisées.
Un catalogue de mesures
Car la réussite de ce groupe d'apprentis ne représente toutefois qu'un petit pourcentage de la majorité des élèves issus de l'immigration. Quelque 80% d'entre eux effectueraient un parcours à la traîne en raison d'un manque de soutien global dans leur formation.
A partir de sa recherche, et afin de se concentrer sur les facteurs positifs de la réussite, la professeure Margrit Stamm compte élaborer un catalogue de mesures permettant de mieux aider ces enfants et adolescents jusqu'à leur envol vers le monde professionnel.
07.08.2012, Sandrine Perroud.
Source : Tribune de Genève/Newsnet

Kamal Oudrhiri, ingénieur à la NASA, à la tête de l'équipe de radio-science. La mission de Curiosity est de révéler les secrets de la vie sur mars...Suite

Fier de sa décoration par le préfet de la région alsacienne pour actes de courage et de dévouement, Mustafa Zaâri dédie cette distinction à SM le Roi Mohammed VI. C'était à l'occasion de la traditionnelle cérémonie à la mémoire des policiers morts pour la France au cours de laquelle 21 personnes ont été distinguées dernièrement à Strasbourg...Suite

« Je serai attentif àux évolutions des conditions de vie de mes compatriotes du Maroc». Dans cette interview accordée à ALbayane, M. Pouria Amirshahi, député de la 9ème circonsctiption des Français à l'Etranger, fait le point sur le rôle qu'il jouera dans cette circonscription dont fait partie le Maroc.Il a souligné l'attention qu' il accordera «aux évolutons qes conditions de vie de ses « compatriotes du Maroc» surtout étant donné l’importance...que revêt le Maroc dans cette circonscription…Suite

Un millier de Cosaques, qui formaient une force militaire redoutée à l'époque des tsars, aideront la police à patrouiller dans la région méridionale de la Russie qui sera l'hôte des Jeux d'hivers de 2014, dans la ville de Sotchi, en bordure de la Mer Noire. La police doit s'assurer que des travailleurs migrants du Caucase voisin n'envahissent pas la région.
Le déploiement prévu des Cosaques, annoncé par le gouvernement de la région de Krasnodar, a été vivement critiqué en Russie, certains craignant que cela ne mène à une hausse des tensions ethniques dans la région, voire des crimes haineux contre les migrants musulmans au teint généralement sombre.
Les Cosaques ne seront pas armés, mais porteront tout de même des uniformes les identifiant comme des membres d'une force militaire qui célèbre toujours son rôle de défense des frontières russes à l'époque pré-soviétique.
Leur mission, qui doit débuter le 1er septembre, sera de contrôler les migrants dont «le comportement n'est pas toujours légal, et pas toujours correct», selon ce qu'a déclaré lundi le chef adjoint de l'armée cosaque de Kubam, Konstantin Perenishko.
Le gouverneur Alexander Tkachyov a annoncé la semaine dernière le déploiement des Cosaques lors d'un discours devant des policiers.
«Ce que vous ne pouvez pas faire, un Cosaque peut l'accomplir», a déclaré M. Tkachyov. Il a ajouté que les Cosaques ne seraient pas restreints, comme la police, à maintenir l'ordre public et à faire respecter les lois sur l'immigration.
«La police a des pouvoirs suffisamment importants, mais il y a des limites, a dit le gouverneur. Nous l'avons constaté ces dernières années en raison de la démocratie et de la plus grande attention accordée aux droits de la personne et à la société civile.»
Il a ajouté que la présence des Cosaques ferait fuir les Russes immigrés de venir s'installer au Krasnodar, une région agricole.
M. Tkachyov a semblé très inquiet à propos des citoyens russes provenant de la région multiculturelle du Caucase, qui a été frappée par une insurrection musulmane et des problèmes économiques depuis le début de la première guerre d'indépendance de la Tchétchénie, en 1994.
Les Russes de souche traitent les natifs du Caucase de façon de plus en plus xénophobe et hostile. Les travailleurs migrants des anciennes républiques soviétiques de l'Asie centrale, de l'Arménie et de l'Azerbaïjan sont également victimes de discrimination.
Les remarques du gouverneur lui ont valu de vives critiques. Un membre de la Chambre publique, un organisme consultatif approuvé par le Kremlin, a dit qu'il demanderait aux procureurs de l'État d'enquêter à savoir si les remarques violaient la loi russe sur l'incitation à la haine ethnique.
«Tkachyov en a appelé à la désintégration du pays», a déclaré le membre de la Chambre publique Alexander Sokolov dans une déclaration, vendredi. «Il considère les provinces du Caucase comme un territoire ennemi et demande à les isoler avec des milices paramilitaires illégales.»
Les groupes paramilitaires cosaques ont été le fer de lance de l'expansion russe sous les tsars, et sont tristement célèbres pour des pogroms antisémites qui ont provoqué d'importantes migrations juives vers l'Ouest. Pendant l'ère soviétique, les Cosaques ont été persécutés et ont fait l'objet de purges en raison de leur résistance au pouvoir communiste, et le retour de leurs escadrons et défilés après 1991 est souvent vu comme des bravades sans importance. Lors du recensement russe de 2010, environ 70 000 personnes se sont identifiées comme étant cosaques.
6/8/2012, Mansur Mirovalev
Source : La Presse.ca/ Associated Press

Dans la nuit du 28 au 29 juillet, la mosquée de Limoges ainsi que d'autres bâtiments de la ville avaient été tagués. SOS racime a décidé de porter plainte.
Des inscriptions à la bombe noire avaient été taguées sur les deux portes d'entrée de la mosquée de Limoges, située rue Émilie Zola, alors que les musulmans sont en plein mois du ramadan. Les mêmes signes avaient également été retrouvés sur la porte de l'association Roma Bair, en centre ville, près du théâtre de la passerelle. Plus tard, des têtes de cochon dessinées avaient été découvertes sur la vitrine d'un restaurant kebab.
"La gangrène loin d'être éradiquée"
SOS Racimse 87 a été consterné par ces actes et a décidé de déposer plainte pour incitation à la haine. "Ces provocations [...] démontrent que la grangrène des idéologies fascistes et nazies est loin d'être éradiquée. La représentation du symbole des Jeunesses Hitlériennes suggère la présence dans nore ville de personne qui se revendiquent d'une mouvance nazie" a déclaré Hugues Mathieu, président de SOS racisme.
En effet, les signes retrouvés ressemblent à ceux utilisés par le groupe des nazis d'Odal. Ils représentent la lettre Othila. L'extrémiste néonazi ultra-nationaliste, Anders Behring Breivik, auteur d'une tuerie en Norvège, en faisait d'ailleurs partie. Cet insigne fut utilisé pendant la seconde guerre mondiale par la jeunesse hitlérienne et la 7e division SS de volontaires de montagne Prinz Eugen.
Depuis ces faits, d'autres tags ont été retrouvés ailleurs dans Limoges, en particulier en zone Nord de la ville. Les taggeurs ont semble t-il emprunté un chemin passant par le Zénith, Ester et le Palais-sur-Vienne.
06/08/2012,  Sarah Rebouh
Source : France 3 Limousin

La Cimade, qui s'attendait à la baisse des taxes appliquées sur les titres de séjour des étrangers à l'occasion du vote du projet de loi de finances rectificative, dénonce des taxes «exorbitantes» sur les titres de séjour des étrangers. Mais cette association, qui défend le droit des étrangers, a déchanté. Le ministre français du Budget a décidé de laisser courir ces taxes jugées «exorbitantes» en raison de la crise économique et financière et le rôle que ces taxes jouent dans le budget de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii).
Le Comité inter-mouvements auprès des évacués (Cimade) qui est une association qui apporte de l'aide aux immigrés, n'est pas du tout content des taxes appliquées sur les titres de séjour des étrangers en France. Dans un communiqué, cette association dénonce le fait que «les taxes exorbitantes exigées aux personnes étrangères restent en vigueur». En effet, un étranger doit s'acquitter d'une taxe pour recevoir sa carte de séjour. Cette taxe, appliquée aux primo - arrivants, varie entre 77 euros (50 mille 508,689 francs Cfa) pour les étudiants et 368 euros (241 mille 392,176 francs Cfa) selon les autres situations.
Mais «ces dernières années, le montant des taxes que doivent s'acquitter les personnes étrangères pour obtenir un titre de séjour n'a cessé d'augmenter de façon exponentielle», fait remarquer le Cimade. Qui ajoute : «En décembre dernier, la loi de finances pour 2012 avait enfoncé le clou non seulement en augmentant considérablement les différentes taxes existantes pour les personnes étrangères (jusqu'à 500 % d'augmentation de la taxe de régularisation par le travail), mais également en obligeant la personne qui demande à régulariser sa situation à payer une partie du droit de visa de régularisation au moment même de la demande de titre de séjour (110 euros non remboursables en cas de rejet de la demande).
«Aujourd'hui, un titre de séjour peut coûter plus de 700 euros», s'insurge cette association qui a pour mission la défense des droits des étrangers en France. Sans perdre espoir, le Cimade espérait qu'avec l'arrivée de la Gauche au pouvoir, il y aurait une occasion de faire baisser ces taxes. Surtout que le gouvernement de François Hollande a déposé un projet de loi de finances rectificative qui a été discuté entre le 11 et le 31 juillet 2012.
Pour les responsables du Cimade, c'était «une occasion idéale pour revenir sur ces dispositions excessives et injustes». Mais en cette période de crise économique et financière, les députés et les sénateurs français n'ont pas voulu toucher un point sur ces dispositions tarifaires. Malgré le lobbying mené par le Cimade. «Interpellés par nos organisations, les députés ont choisi de ne pas évoquer le sujet», explique-t-on dans le texte. Au Sénat, les groupes socialiste, écologiste et communiste ont déposé des amendements visant à revenir sur ces taxes excessives et discriminantes. Pour Eliane Assassi, qui a déposé cet amendement, si «demander un titre de séjour était une obligation et non une possibilité, il était tout à fait anormal, injuste et contre-productif que les étrangers nouvellement arrivés, c'est-à-dire ceux dont la situation sociale est encore précaire ou fragile, soient ainsi contraints de payer des taxes exorbitantes pour l'obtention de leur titre de séjour».
Tout en reconnaissant «l'injustice que représentent ces taxes», le ministre français du Budget a «mis fin à toute discussion en rappelant les impérieuses contraintes financières de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii), dont le budget est alimenté à 80 % par ces taxes». Si le Cimade reconnaîet que cet argument économique semble de taille, cette association indique qu'il ne faut pas oublier que «ces taxes s'inscrivent dans la politique restrictive du gouvernement précédent (Sarkozy, Ndlr) en matière d'immigration». Surtout que «celui-ci cherchait tout autant à financer le budget de l'Ofii qu'à dissuader les personnes étrangères de solliciter un titre de séjour».
Hollande a raté l'occasion de marquer le changement
Pourtant, le Cimade souligne qu'à la veille d'une opération de régularisation annoncée pour l'automne par le ministre de l'Intérieur, «des milliers de personnes étrangères répondant aux critères annoncés risquent de se retrouver bloquées par l'exigence de ces taxes qu'elles ne pourront verser». Avant d'indiquer que c'est «une occasion ratée pour marquer le changement», le slogan favori de l'ex-candidat socialiste, devenu président de la République, François Hollande.
Les sénateurs, croit le texte, détenaient là une occasion pour envoyer «des signaux clairs de rupture» avec la politique d'immigration précédente. «Le Cimade regrette qu'ils ne l'aient pas saisie. En attendant une hypothétique prochaine réforme, les personnes étrangères vont être contraintes dans les prochains mois de s'acquitter de ces taxes ou bien de renoncer à se faire régulariser. Manuel Valls (ministre de l'Intérieur, Ndlr) avait pourtant rappelé lors d'une interview au Monde le 28 juin 2012 que 'les difficultés à obtenir un titre de séjour sont des facteurs de fragilisation économique, psychologique, sociale et donc des obstacles à l'intégration'», rappelle le Cimade.
06/08/2012,  Moustapha Barry
Source : Wal Fadjri

Comment les musulmans vivent leur quotidien à Paris ? C'est la question posée par les Fondations pour une société ouverte (Open Society Foundations). L'organisation, qui agit dans la lutte contre les discriminations, a ainsi pu observer que la religion musulmane n'est pas un frein à l'intégration en France. Un constat dont elle fait part dans son enquête « Les Parisiens musulmans », dévoilée en juillet dernier.

La Grèce a arrêté 6.000 immigrés clandestins au cours du week-end à Athènes, dans le cadre d'une opération massive de reconduite à la frontière, a indiqué lundi la police grecque.
Baptisée du nom du dieu grec de l'hospitalité, Zeus Xénios, l'opération a valu à environ 1.600 migrants d'être envoyés en centre de rétention, en attendant leur expulsion. Les autres n'ont été que brièvement détenus.
Le ministre de la Protection du citoyen, Nikos Dendias, a assuré lundi que cette opération allait se poursuivre, estimant que l'entrée des clandestins sur le territoire grec avait poussé le pays "au bord du gouffre".
M. Dendias a comparé l'afflux de migrants, estimé à 100.000 arrivées par an, à une "invasion". "Ce qui se passe aujourd'hui est la plus grande invasion jamais vécue. Depuis l'invasion des Doriens il y a environ 3.000 ans, le pays n'a jamais reçu un tel flot de migrants", a-t-il déclaré sur SKAI TV.
Les partis de gauche ont dénoncé l'opération, tandis que le Haut commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR) a dit s'inquiéter du fait que les demandeurs d'asile et les migrants venus de pays en guerre puissent se voir refuser l'asile.
6/8/2012
Source : Le Nouvel Observateur/AP

A l’occasion de la journée de l’immigré,  la section locale de l’Organisation Démocratique du Travail à Rabat organise une table ronde sous le thème : « Situation des travailleurs immigrés et les impacts de la crise », et ce, le vendredi 10 août au club des avocat, rue d’Afghanistan à Rabat. 

L’association AL WASL organise le samedi 11 août 2012  à la salle de conférences de l’Hôtel Idou Anfa à Casablanca, en collaboration avec le CCME et le journal Al Ittihad Ichtiraqui, un séminaire sur le thème « Marocains du Monde : mutations, défis et perspectives ».

Le Marocain Kamal Oudrhiri, ingénieur en télécommunications à l'Agence spatiale américaine NASA, est à la tête de l'équipe de radio-science sondant l'arrivée du robot «Curiosity» sur la planète Mars, prévue tôt lundi "matin, pour une mission scientifique pionnière visant à détecter si l'environnement sur le sol martien a été propice à la vie dans le passé...Suite

Nuits du ramadan Le métissage, le partage et la solidarité sont à l'honneur lors des «Nuits du Ramadan» organisées dans la capitale espagnole. Le Maroc yprend les rênes avec une pléiade d'artistes qui ont fait le déplacement à Madrid...Suite

Les services consulaires français à l'étranger (hors Union européenne) pratiquent tous, à peu de choses près, la même politique : faire payer toutes les demandes de visa, quel que soit le type de visa demandé, et quelle que soit la personne qui le demande. Chaque demandeur doit ainsi verser une somme en monnaie locale, correspondant au tarif officiel de 60 euros, pour que son dossier soit examiné...Suite

Après avoir fait sensation aux Etats-Unis avec son nouvel album "Berber taxi", Malika Zarra, la désormais célèbre-jazzwomqn marocaine, s'est produite pour la première fois au Maroc au festival Timitar d'Agadir" le 29 juin dernier. Quelques heures av'ant de monter sur scène, la "crooneuse" à la voix de velours revient pour nous sur son parcours hors du commun qui la mènera du sud marocain à la Mecque du Jazz : New York...Suite

Les immigrés marocains en Espagne qui se trouvent dans une situation irrégulière n'auront plus, à partir du mois prochain, la possibilité de bénéficier de la couverture médicale suite à la mise en application du plan de rigueur adopté par le gouvernement en avril dernier pour contenir le déficit public.
A partir de cette échéance, des milliers de Marocains en situation irrégulière n'auront plus la possibilité de bénéficier de la couverture médicale. A cet effet, ils n'auront plus le droit d'accéder aux centres hospitaliers sauf dans les services d'urgence. Pire encore, certaines régions ont commencé à mettre en place ces mesures, en l'occurrence la région de Catalogne qui a, à partir du premier août courant, introduit de nouvelles taxes sur les médicaments comme le paiement par les patients d'un euro par ordonnance. Seules les femmes enceintes et les enfants seront acceptés dans les services de gynécologie et de pédiatrie. Les autres cas de maladie n'auront qu'à se rendre aux urgences pour être traités.
A noter que ces mesures d'austérité ne concernent pas que la santé mais aussi l'éducation. Les frais d'inscription dans les établissements publics espagnols vont augmenter dès la prochaine rentrée. Ce qui remet en cause le principe de la gratuité de l'enseignement obligatoire.
La restriction de l'accès au système de santé publique permettra à l'Etat d'économiser quelque 500 millions d'euros. Cette mesure concernera plus de 500.000 immigrés sans-papiers établis en Espagne, selon le gouvernement. Parmi eux, des milliers de ressortissants marocains en situation irrégulière ou ayant perdu leurs papiers à cause du chômage.
4 Août 2012, MOHAMMED TALEB
Source : Libération

1,6 million d'expulsions au cours des 6 dernières années, tous les records battus pour le seul mois de Juin 2012, et des annonces trompeuses de régularisation pour séduire l'électorat hispanique. Mais derrière ces chiffres se cachent des réalités encore plus surprenantes. Ainsi, la chasse aux immigrants est financée par des compagnies privées qui font fortune en obtenant la gestion des centres de détention.
Le 20 juillet dernier, une jeune femme de 26 ans se rend au port d'Everglades, en Floride, l'un des plus grands ports régionaux pour le tourisme et le commerce international, où la surveillance est omniprésente. Elle n'a pas de papiers d'identité en règle et sait qu'elle va se faire arrêter par les agents des douanes, comme des dizaines l'ont été au cours des dernières semaines. Mais elle est militante de l'Alliance Nationale pour la Jeunesse Immigrante, et par cette action, elle a souhaité attirer l'attention sur la situation de près d'un millions d'enfants d'immigrés illégaux arrivés avec leurs parents aux Etats-Unis et condamnés à une vie sans identité. Depuis, elle est incarcérée au Broward Transitional Center, le centre de rétention géré par les services de l'immigration à Pompano Beach. Viridiana Martinez est arrivée aux Etats-Unis à l'âge de sept ans. Elle a poursuivit et achevé ses études secondaires dans un lycée américain. Elle a passé ses 19 dernières années à éviter soigneusement tout contact avec la police, à faire des petits boulots payés au noir une fois sortie du lycée, à vivre sans compte en banque, sans assurance santé, sans sécurité sociale, bloquée dans un pays dont elle ne pouvait pas sortir sans se faire interpeller ni rester sans vivre dans la peur. Viridiana est l'une de ces nombreux Dreamer's, ainsi qu'on les surnomme en référence au Dream Act, cette loi serpent de mer qui a été mille fois débattue au Congrès américain depuis son introduction en 2010, rejetée plusieurs fois jusqu'à ce que l'Etat de Californie ouvre une brèche considérable en Juillet 2011 en passant son propre Dream Act, suivi par l'Etat de l'Illinois en Août.
Des régularisations qui n'en sont pas
Le 15 juin dernier, Barack Obama annonçait que son administration cesserait d'expulser les jeunes immigrants illégaux répondant à des critères précis:
-Etre âgé de moins de 30 ans
-Etre arrivé aux Etats-Unis avant l'âge de 16 ans
-N'avoir commis aucun délit et ne pas poser de problèmes de sécurité pour le pays
-Avoir réussi un cycle d'études ou avoir servi dans l'armée
La chaîne CNN commentait sitôt après l'annonce: « Le revirement sur la question politiquement volatile de la politique de l'immigration a immédiatement soulevé les louanges des dirigeants latino-américains qui avaient critiqué le Congrès et la Maison Blanche pour leur inaction, tandis que les Républicains ont réagi avec indignation, disant que le changement équivaut à une amnistie - un buzz négatif chez les conservateurs - et usurpe l'autorité du Congrès. »
Toutefois, dans le memo que Janet Napolitano, la Secrétaire d'Etat à la Sécurité intérieure des Etats-Unis a émis le même jour que l'annonce du président sur la question, il est précisé que les candidats éligibles au nouveau dispositifs bénéficieraient en réalité d'un report de deux ans de leur expulsion.
Après l'euphorie, la peur
L'annonce surprise de Barack Obama a suscité d'immenses espoirs dans la communauté hispanique américaine où l'on comptait en 2009 environ 4 millions de personnes non documentées. Surtout, elle a résonné comme un coup d'arrêt possible à la plus grande vague d'expulsion jamais organisée par une administration américaine. Mais l'euphorie n'a pas tardé à s'estomper.
Dans son édition du 30 Juillet, le magazine Forbes écrit en effet:
« L'administration Obama a jusqu'ici expulsé plus de personnes que pendant les six premiers années et demi de l'administration de George W. Bush. Un peu plus d'un million et demi d'immigrants non autorisés ont été expulsés de force des États-Unis sous la direction de Mme Napolitano. Ces chiffres d'expulsion annuels sont plus élevés qu'à n'importe quel autre moment dans l'histoire des États-Unis, poussant le carnet de commandes pour les cas d'expulsion à un niveau record de 314 147 ce mois de Juin. Le gouvernement appréhende les immigrés irréguliers si rapidement qu'il ne peut pas les traiter efficacement tous. »
Arrêtés et expulsés pour défaut de permis de conduire
A travers le pays, la plupart des organisations de droits de l'homme, d'aide juridique et de très nombreux spécialistes de l'immigration ont fortement incité les candidats potentiels à la régularisation à ne surtout pas se faire connaître des services d'immigration. En effet, le précédent créé l'an dernier par ce que l'on appelle le Memo Morton a déjà constitué une douche froide pour les imprudents.
Danielle Beach-Oswald, qui dirige l'un des grands cabinets d'avocats spécialisés dans l'immigration à Washington et plaide devant les plus hautes cours du pays, écrit sur son blog le 2 août:
« Un an après la note de Morton sur l'opportunité des poursuites, qui visait à donner la priorité au renvoi des criminels lorsqu'il s'agit de décider quels immigrants illégaux il s'agit d'expulser, l'accumulation des affaires dans les tribunaux d'immigration atteint de nouveaux sommets. Dans un article récent publié par le Texas Tribune, l'auteur Julian Aguilar s'exprime au nom des avocats spécialisés en immigration au Texas au sujet du gouvernement qui ne suit pas sa directive visant à rendre les expulsions plus efficaces. En dépit des chiffres que le gouvernement fait valoir, ceux-ci ne disent pas toute l'histoire. »
Revenant sur la question des 314 147 cas d'expulsions programmées en Juin 2012, l'avocate relève:
« Les données montrent également que dans seulement 7,9% des affaires en cours devant les tribunaux d'immigration, l'ICE (l'agence en charge de la sécurité aux frontières et des douanes au sein du Secrétariat d'Etat à la Sécurité intérieure, NDA) a demandé le renvoi fondé sur des activités criminelles commises par des individus, ainsi que des activités mettant en danger la sécurité nationale ou de nature à aider le terrorisme. Ainsi, le reste de l'arriéré comprend les cas où des individus ont été accusés de violation des règles d'immigration tels que l'entrée aux États-Unis illégalement, le dépassement de validité d'un visa, et le fait de ne pas s'être conformés à d'autres exigences procédurales. »
L'impossible choix des jeunes illégaux
Mais le problème est encore plus particulier quant il s'agit des enfants d'immigrés illégaux. En effet, bien qu'en théorie, les personnes éligibles puissent se présenter dans les centres d'immigration à partir du 15 Août munies des documents prouvant qu'ils répondent bien aux critères nécessaires pour obtenir le report de leur expulsion pour une durée de deux ans, leur démarche tient un peu de la lotterie. Une seule erreur et c'est l'arrestation. Or, en raison du niveau jamais atteint dans les tribunaux du pays qui à l'heure actuelle sont saisis d'un demi-million d'appels des procédures d'expulsions, plus d'un tribunal sur deux a décidé de refuser l'étude de ces dossiers et les expulsions se font dans de nombreux cas sans que les sujets concernés ne puissent obtenir une audience devant un juge de l'immigration. Danielle Beach-Oswald indique par exemple à ce sujet:
« Les dates d'audience de nombreux tribunaux, par exemple à Arlington (Virginie), sont repoussées à aussi loin que 2015, ce qui signifie une attente de plus de trois ans dans les limbes pour des familles en attente de secours. » Trois ans durant lesquelles celles-ci peuvent être expulsées à tout moment.
C'est pourquoi le recours à un avocat de l'immigration est plus qu'une précaution, une quasi-obligation, avant de prendre le risque de se démasquer devant un agent ICE.
Le problème est que cela coûte cher. Le seul coût pour déposer son dossier est déjà de 465 dollars. Le quotidien USA Today a publié ce samedi une enquête dans laquelle il évoque des honoraires moyens de 1700 dollars pour un avocat. Le journaliste Alan Gomez cite l'une des représentantes de la New York Coalition pour l'Immigration, Jacqueline Esposito, qui explique:
« Beaucoup craignent que le gouvernement n'utilise le programme pour identifier et capturer les parents qui sont des immigrants illégaux. »
Une situation qui suscite une psychose parmi les candidats éligibles et un choix cornélien: mettre en danger le reste de leur famille en espérant obtenir leur sésame pour bénéficier de deux ans de légalité aux Etats-Unis et ce, sans connaître l'issue finale qui sera donnée à leur dossier, ou prendre le risque qu'une alternance politique ne referme la possibilité qui leur est offerte.
Aux difficultés financières s'ajoutent donc le peu de crédit que l'on peut faire à l'administration de l'immigration aux Etats-Unis, étant donné des pratiques qui ne confèrent officiellement aucun droit aux candidats à l'immigration et multiplie au rythme de dizaines par an les fameux "memo" qui se contredisent tous les uns les autres.
Des centres de rétention sans droits élémentaires
Vidéo: Arrestations à Chicago peu avant l'expulsion d'illégaux depuis l'aéroport d'Ohare International
Depuis son internement au centre de rétention de Pompano Beach, Viridiana Martinez est parvenue à entrer en contact avec l'organisation humanitaire Democracy Now! pour livrer son témoignage sur ce qu'elle peut y voir. Elle explique ainsi, en s'exprimant au nom du groupe de défense auquel elle appartient:
« Nous avons retrouvé des dizaines d'immigrants qui devraient être relâchés en vertu des politiques de l'administration Obama. Plus de 60 détenus sans casier judiciaire, dont certains ont été détenus en tant que passagers dans des véhicules (ce cas précis est répandu aux Etats-Unis: il s'agit d'arrestations d'immigrants non documentés qui n'ayant pas la possibilité de passer leur permis de conduire font du stop sur les routes pour se rendre au travail, NDA). On a également trouvé des détenus nécessitant des soins médicaux immédiats. En dépit d'une action de l'exécutif annoncé par le président Obama le mois dernier pour arrêter les expulsions de nombreux jeunes sans-papiers, nous avons trouvé plus d'une douzaine de jeunes détenus qui seraient admissibles au DREAM Act. Les responsables de l'administration Obama avait promis de faire le tri parmi toutes les expulsions en attente afin que ces immigrés sans casier judiciaire et ayant des liens familiaux forts soient libérés, mais en Juillet, moins de 2% des cas d'expulsion ont été abandonnés. »
Le témoignage de Viridiana prend un tour plus personnel lorsqu'elle décrit les conditions de rétention:
« La nourriture est dégoûtante. Si vous êtes malade (inaudible) comme Norma Ramirez, qui a trois filles d'un citoyen américain, et qui est ici depuis le 7 mai. Elle a été dépouillée. Elle a eu quelques problèmes, vous savez, avec ses règles, et elle a dû être transféré à l'hôpital et a dû subir une chirurgie. Et la façon dont elle m'a dit que les officiers l'ont traitée. Ils se moquaient d'elle. Ils ont ri de la raison pour laquelle elle a été malade et a dû subir une intervention chirurgicale. Et j'ai aussi parlé à un autre des filles ici qui a le diabète. Et chaque fois qu'elle descend pour faire vérifier ses taux, on lui dit toujours : «Pourquoi vos niveaux sont-ils si élevés?" Elle dit: "Ils me crient dessus, mais tout ce que je peux dire, c'est: « Eh bien, pourquoi votre nourriture est-elle si mauvaise? " Parce qu'elle mange essentiellement la même chose que nous mangeons tous, à l'exception du pain. Et ils lui disent, vous savez, "Vous êtes lentement en train de vous tuer ici. Vous allez avoir besoin d'une greffe de rein quand vous sortirez, vous le savez, si vous êtes encore en vie." Et elle dit: «Pourquoi me dites-vous cela ? (...) Qu'est-ce que je suis censé faire? Oui, je suis en train de mourir ici, à cause de votre nourriture sucrée et parce que votre traitement est mauvais. »
Viridiana dénombre environ 75 filles et 400 à 600 hommes, « de sorte que nous sommes confinées dans un couloir, au fond ».
Une immigration légale en voie de destruction
« Il ya un mythe persistant selon lequel le président Obama est en train de systématiquement démolir le contrôle de l'immigration. » « Mais », ajoute t-il, « en réalité, le président Obama a en fait accru lois sur l'immigration et restreint l'immigration légale. »
Le journaliste cite le juriste Matthew Kolken, de Buffalo (New York):
« Tout gens admissibles à un report de leur expulsion en vertu de l'annonce d'Obama en Juin étaient déjà éligibles au titre du memo Morton. Mais depuis le memo Morton, le pouvoir discrétionnaire de poursuites n'a été appliqué que pour 1,9% de tous les cas d'expulsions, et il est difficile d'être optimiste quant à la tentative la plus récente d'Obama pour endiguer les déportations des jeunes immigrants du Dream Act. L'inertie bureaucratique du DHS pourrait retarder le traitement des reports des années. »
« En outre, écrit Kolken, Obama a rendu l'immigration légale plus difficile. Il a supervisé une augmentation des frais de visas H-1B (65 000 visas de ce type sont alloués chaque année à des travailleurs présentant une haute qualification et bénéficiant d'une offre d'embauche par un employeur américain, NDA) pour les entreprises, les vérifications des employeurs à distance, les raids surprises, plus les règlements et les frais accumulés pour les visas de travail temporaires agricoles, des amendes et des arrestations pour les chefs d'entreprises qui enfreignent la réglementation de l'emploi d'immigrés, et il propose maintenant des règlements pour rendre la demande de visas de travail hautement qualifiés encore plus coûteuse. »
Il faut savoir qu'en moyenne, l'obtention d'un visa H1-B par un employeur américain coûte entre 7000 et 10 000 dollars. Ce visa d'une durée de trois ans est en théorie reconductible une fois mais les exigences lors du renouvellement sont encore plus élevées. Par ailleurs, le visa H1B est défini par la loi américaine comme un visa dit de "dual intent", c'est à dire qu'il ouvre la possibilité à l'employé de demander l'obtention d'une carte verte à travers son employeurs au bout de quelques années. Or, en pratique, cela s'avère impossible dans la plupart des cas.
« Le mythe d'un Obama pro-immigrant a de quoi laisser perplexe et le rapport FAIR (le dernier rapport de la Fédération Américaine pour l'Immigration en Amérique, qui évoque l'assouplissement des conditions d'immigration par l'administration Obama, NDA) est un fantasme où le haut est en bas, la gauche est à droite, et où Obama n'est pas le Déportateur-en-Chef (on appelle aux Etats-Unis "déportations" les expulsions, NDA) »
Une politique du chiffre... et du gain
Jamais il n'a été si difficile d'immigrer aux Etats-Unis, plus inconfortable d'y travailler ou d'y résider, plus facile d'en être expulsé ou de ne pouvoir y revenir même à l'issue d'un simple voyage d'agrément. Mais ce marasme dissimule des réalités plus inquiétantes encore. Par exemple, le boom économique créé par l'explosion du nombre de détention des immigrés. Ainsi, le USA Today, associant son enquête à celle de l'Agence Associated Press, a publié jeudi une enquête sur l'utilisation comme main d'oeuvre des immigrants en attente d'expulsion.
Le quotidien écrit:
« Les Etats-Unis enferment plus d'immigrants illégaux que jamais, générant des profits lucratifs pour les entreprises du pays. »
Il décrit ainsi la situation:
« Après une décennie d'expansion, le système privé tentaculaire gère des centres de détention partout, d'une banlieue de Denver à une zone industrielle de l'aéroport de Newark, et est largement contrôlé par seulement trois sociétés. La croissance est loin d'être terminée, en dépit de la chute à pic de l'immigration clandestine ces dernières années. En 2011, près de la moitié des lits dans le système national de la détention civile étaient situés dans des établissements privés sous surveillance fédérale, contre seulement 10% il y a dix ans. Ce changement radical vers un système privatisé s'est passé tranquillement. Alors que le Congrès a fait les manchettes pour ses « efforts infructueux visant à réformer les lois d'immigration », les négociations des législateurs visant à stimuler l'économie de la détention a reçu beaucoup moins d'attention. »
Ainsi, le géant privé des services correctionnels, Corporation of America, a donné 45 millions de dollars en dons de campagne, à des lobbyistes au gouvernement fédéral dans la dernière décennie. L'année dernière, la société CCA a récolté 162 millions de dollars de bénéfice net. Les contrats fédéraux représentaient 43% de ses recettes totales, en partie grâce à l'augmentation de la détention d'immigrants. GEO, qui cite l'agence d'immigration comme son plus important client, a vu son bénéfice net passer de 16,9 millions de dollars à $ 78,6 millions depuis 2000.
CCA a mis en garde dans la présentation de ses revenus annuels 2011 que des changements de la politique fédérale sur l'immigration clandestine pourrait affecter le nombre de personnes arrêtées, ce qui pourrait réduire la demande pour les installations correctionnelles afin de les héberger.
Illustration: le centre de détention privé NorthWest
Le Centre de détention de l'immigration NorthWest est un établissement pénitentiaire privé situé à Tacoma, Washington. Ouvert en 2004 en vertu d'un contrat avec le US Department of Homeland Security, ses propriétaires ont changé au fil du temps. L'installation est maintenant détenue par le groupe GEO qui exploite des installations de prison en Australie, au Royaume-Uni, en Afrique du Sud, aux États-Unis et à Guantanamo Bay, à Cuba.
5/8/2012, Stephane Trano
Source : Marianne

La police grecque a annoncé samedi avoir entrepris une opération pour "écarter" les sans papiers du centre d'Athènes, au cours de laquelle 500 personnes ont été arrêtées et 1.500 interpellées.
"Intitulée "Xenios Zeus" (du nom du roi des dieux antiques Zeus, protecteur des hô tes), cette opération a commencé jeudi et y ont participé 2.000 policiers à Athènes et 2.500 au département frontalier d'Evros (nord-est)", passage habituel des migrants de Turquie, a déclaré aux médias le porte-parole de la police, Christos Manouras.
Le but de l'opération est de "reconduire les sans papiers à leur pays d'origine, fermer les frontières (...) et faire en sorte qu'Athènes redevienne une métropole de droit avec une qualité de vie", a ajouté M. Manouras.
Selon le porte-parole de la police, la reconduction des migrants clandestins à leurs pays d'origine "est un besoin de survie nationale".
"Le message à envoyer est que la Grèce ne peut assurer de travail et de séjour" aux candidats à l'immigration, a-t-il dit.
Située à l'extrême sud-est de l'Europe, la Grèce est depuis plus d'une décennie un passage fréquent pour les migrants venant d'Asie ou d'Afrique à destination de l'Europe occidentale et bénéficie de fonds européens pour limiter le phénomène.
L'opération policière intervient au moment où les experts des créanciers de la troïka, UE-BCE-FMI, en visite à Athènes depuis deux semaines sont en train de finaliser avec les dirigeants grecs un paquet de mesures de rigueur de 11,5 milliards d'euros pour 2013 et 2014.
L'adoption de ces mesures par le gouvernement grec de coalition droite-gauche est une condition préalable, selon la troïka, pour le déblocage en septembre d'une tranche de 31 milliards d'euros du prêt international accordé au pays en hiver.
Mercredi, la Grèce a annoncé qu'elle allait tripler le nombre de ses gardes-frontières avec la Turquie, dans le Nord-est, pour parer à un éventuel afflux d'immigrés venant de Syrie.
Au total 1.800 gardes-frontières contre 600 actuellement vont s'installer au département frontalier d'Evros, après des mutations par d'autres régions, ce qui a provoqué des protestations au sein du syndicat des policiers (Poasy).
Ce dernier a indiqué dans un communiqué que que plusieurs régions du pays allaient rester "sans protection après les mutations" de centaines de gardes-frontières.
Ce nouveau coup de balai à Athènes intervient quatre mois après celui du précédent gouvernement de coalition droite-socialistes, effectué environ un mois avant les élections législatives de mai.
Le nouveau Premier ministre conservateur Antonis Samaras qui dirige depuis fin juin un gouvernement de coalition tripartite, droite-socialistes-gauche, s'était engagé lors de sa campagne électorale "à la reconquête des villes" et à arrêter "l'invasion des migrants illégaux".
4 août 2012
Source : AFP

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