samedi 3 août 2024 13:11

C’est ce vendredi, Journée nationale de la Communauté marocaine résidant à l’étranger, que le ministère chargé des Marocains résidant à l’étranger organise, sous la présidence effective du chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane et avec la présence et la contribution de plusieurs ministres, une journée de communication sur le thème «Promotion des services rendus aux Marocains du Monde», au club Bank Al-Maghrib à Rabat.
Cette manifestation servira de cadre de rencontre entre les membres de la communauté marocaine résidant à l’étranger et les responsables des institutions et départements publics concernés. Elle permettra d’étudier les moyens de nature à promouvoir la qualité des services sollicités par les MRE et à faciliter à leur intention les procédures et démarches des différentes administrations, institutions et collectivités locales au Maroc ainsi que celles des missions diplomatiques et consulaires établies à l’étranger. Les ateliers qui seront consacré
Le Matin : Depuis 2003, la journée du 10 août de chaque année est consacrée aux Marocains du monde qui sont fêtés au niveau national et à l’échelon de chaque région du Royaume. Cette année, les nouvelles dispositions de la Constitution concernant les MRE apportent une nouvelle dimension à la journée. Quelles sont ces dispositions ?
Abdellatif Maâzouz : Avec cinq articles (16, 17, 18, 30 et 163), la nouvelle Constitution est porteuse d’acquis substantiels pour l’implication des Marocains résidant à l’étranger dans les institutions élues et les instances consultatives du Royaume. Cette avancée démocratique est le fruit de la mobilisation de toutes les composantes de la société, notamment les MRE qui ont confirmé par leur vote presque unanime, lors du référendum constitutionnel, leur attachement à leur pays d’origine. Ils savent que la réforme constitutionnelle prend en considération leurs attentes et que le programme gouvernemental présente une feuille de route pour l’action publique en leur faveur. L’opérationnalisation de ces dispositions est inscrite sur l’agenda du gouvernement, au même titre que toutes les autres dispositions qui nécessitent des textes législatifs ou réglementaires. Parallèlement, j’estime que la participation politique des MRE aux institutions nationales, qui est devenue la revendication principale d’une partie de notre communauté, ne doit pas faire oublier que la mobilisation des élites marocaines pour les causes nationales a plus d’efficience si elle passe par le biais de lobbies ou de groupes organisés dans les pays de résidence. De toute manière, la participation des MRE aux chantiers de développement politique, économique, culturel et social du Maroc est fortement sollicitée, qu’elle se fasse ici ou là où ils résident.
Quelle signification donnez-vous à cette journée du 10 août, Journée nationale de la communauté marocaine résidant à l’étranger, qui se passe cette année dans ce contexte particulier de crise ?
En choisissant l’amélioration des services aux MRE comme thème de la Journée du 10 août, nous avons voulu démontrer notre volonté de dépasser cette vision alarmiste qu’adoptent certains médias en parlant de nos compatriotes expatriés comme des sinistrés. D’abord parce que je suis de nature optimiste et je pense que les crises ne sont que quelques moments désagréables à passer, qui sont même parfois nécessaires pour évoluer. Mais aussi pour imprimer une démarche plus volontariste à notre action. Nos concitoyens de l’étranger ont toujours fait montre de grandes capacités d’innovation, d’adaptation et d’un grand attachement à leur pays d’origine nonobstant les aléas de la conjoncture. De ce fait, nous estimons qu’ils ont droit à des services de qualité. Ils aspirent à une administration plus proche d’eux, géographiquement et humainement. Ils désirent ne pas trop se compliquer la vie avec des procédures longues et fastidieuses. Ils voudraient être dignement accueillis et orientés, ne plus souffrir de certains agissements constatés ou subis lors de leur séjour estival au Maroc… Je pense que ces attentes sont légitimes. Les négliger peut porter préjudice à la qualité des relations de ces concitoyens avec leur pays d’origine. C’est là le message envoyé à toutes les parties concernées en optant pour le thème des services lors de la 10e édition de la Journée nationale des MRE.
L’opération «Marhaba 2012» a été lancée le 5 juin 2012 avec beaucoup de moyens qui démontrent l’intérêt porté par les pouvoirs publics à sa communauté. Deux mois plus tard, peut-on faire un premier bilan ? Les 2,5 millions de MRE étaient-ils au rendez-vous ?
On ne pourra tirer le bilan définitif de l’opération qu’à son terme, c’est-à-dire au lendemain du 15 septembre prochain. En attendant, les chiffres actuels et les interprétations qu’on peut en faire n’ont qu’une signification toute relative. Ce qu’on peut dire à ce stade, c’est que les premières constatations indiquent un léger recul du nombre d’arrivées de MRE par rapport aux années précédentes. La conjugaison de plusieurs facteurs défavorables peut expliquer ce fléchissement. Leur examen, à l’heure du bilan, déterminera la part des choses et permettra de distinguer le conjoncturel du structurel.
Quels effets de la crise en Europe ?
La crise financière et économique qui sévit en Europe a eu pour premières victimes nos MRE. Vous vous êtes rendu en Espagne et en Italie où les tensions sociales touchent en premier lieu les émigrés. Nombre de séminaires ont été organisés ici au Maroc pour sensibiliser les pouvoirs publics à cette réalité. Quelle analyse faites-vous de cette actualité ?
L’ampleur de l’impact de la crise sur nos concitoyens est plus visible en Espagne qu’en Italie. Cela se traduit par un nombre sans précédent de chômeurs parmi eux. La crise a eu des répercussions sur la stabilité de l’emploi, sur le niveau et le mode de vie des gens, sur la perception même de leur avenir en Espagne. J’ai attiré l’attention des autorités rencontrées dans ce pays sur la nécessité de ne pas aggraver la situation déjà assez délicate par des mesures administratives nuisant en premier lieu aux migrants. J’ai rappelé aux responsables espagnols que la communauté marocaine est un atout dans la perception des relations de bon voisinage, des intérêts économiques et des enjeux géostratégiques qui lient les destins de nos deux pays : l’Espagne étant notre partenaire européen le plus proche et le Maroc la porte d’entrée vers les marchés arabe et africain d’une économie espagnole en besoin d’ouverture pour se relancer. En Italie, j’ai été agréablement surpris d’apprendre que la communauté marocaine est la mieux intégrée et qu’elle compte, sur ses 600 000 membres, près de 60 000 chefs d’entreprise de tailles diverses!
Combien de MRE ont-ils choisi de rentrer définitivement au pays?
Nous ne disposons pas de moyens fiables pour savoir si les gens rentrent définitivement ou s’ils viennent uniquement pour les vacances. Les outils dont nous disposons n’indiquent pas pour l’instant de retour définitif. Nous travaillons avec le Haut Commissariat au plan pour essayer de mettre en place un mécanisme d’observation à cet effet.
Mais d’après ce que j’ai constaté lors de mes déplacements à l’étranger, en Espagne comme en Italie, c’est que nos MRE ne pensent pas beaucoup au retour définitif et finissent par trouver du travail même si c’est dans des conditions plus difficiles, voire informelles. En outre, la crise n’est pas localisée, elle affecte plusieurs pays et le Maroc n’en est pas tout à fait épargné, nos concitoyens le savent. Si certains d’entre eux optent pour le «wait and see», d’autres par contre ont préféré aller tenter leur chance ailleurs et ont commencé à migrer du sud vers le nord de l’Europe ou vers d’autres destinations plus prometteuses. Certains ont également trouvé des opportunités de redéploiement au Maroc, notamment dans des secteurs en croissance, portés par des plans de développement stratégiques déployés par le Royaume depuis quelques années (Maroc Vert, Émergence, etc.)
Quel impact cela aura-t-il en termes de transfert d’argent au Maroc qui a représenté 54 milliards de DH en 2010 ?
Espérons que nous égalerons ou dépasserons le chiffre record de 58,5 milliards de 2011, mais au vu des circonstances cela me parait difficilement réalisable. Comme au fort de la crise de 2008-2009, le suivi mensuel des transferts indique un essoufflement qui est compréhensible du fait que les économies des pays de résidence passent par des moments difficiles, excepté celles des pays du Golfe, de l’Allemagne, de la Grande-Bretagne et de l’Amérique du Nord.
Où va l’argent des MRE ?
Dans quels secteurs cet argent est-il investi ?
D’après l’enquête du HCP sur l’investissement économique des MRE, sortie en 2005, mais qui garde toujours une valeur indicative, l’immobilier arrive en tête avec près de 87% des investissements. Il faut dire que l’immobilier a été et restera le placement financier de choix des Marocains de l’étranger tant il leur apporte l’assurance d’avoir un pied-à-terre au pays, disposition commode pour faciliter leur retour saisonnier ou définitif. Le commerce vient en deuxième position, mais loin derrière, avec seulement 5,2 %. L’investissement productif ne représente qu’une part minime de ces transferts et se partage entre l’agriculture (4,1%) et l’industrie (0,9%). Il est bon aussi de savoir que les investissements des MRE au Maroc représentent 62% de leurs placements contre 38% dans leurs pays de résidence. Nos MRE sont aussi de grands investisseurs en portefeuille, bien que les chiffres de l’office de change ne le montrent pas. Leurs investissements en actions ont triplé entre 2006 et 2010 selon une étude publiée par l’IGF en avril 2012. Ils sont ainsi passés de 505 en 2006 à 6 764 investisseurs en portefeuille en 2009. Ils fournissaient également plus de 20% des dépôts bancaires et près du tiers des investissements en OPCVM selon la même étude, bien que ces parts aient récemment connu un léger recul suite à la crise économique.
Beaucoup de cet argent a été investi en projets. Il reste que l’échec du fonds MDM Invest démontre que l’administration n’était pas prête pour optimiser ce projet. Quelles conclusions en tirez-vous ?
En fait, ce sont les investisseurs MRE qui ne se bousculent pas au portillon. Le MDM Invest gagnerait à être mieux connu. C’est pour cela que nous menons une concertation avec le secteur bancaire. Le but est d’activer les investissements des Marocains de l’étranger et d’intéresser le MRE à épargner pour l’emmener ensuite à investir, en mettant en exergue un produit nouveau, le bon d’investissement, mais aussi en s’appuyant sur les produits existants tout en les adaptant aux exigences du MRE. Un package de services promotionnels commun à toutes les banques partenaires est en cours d’étude et pourrait être prochainement mis sur le marché. Par ailleurs, des négociations sont lancées pour redynamiser le MDM Invest et améliorer son attractivité et son rendement, par l’assouplissement de ses conditions. Et, surtout, en le médiatisant plus et mieux. Le dispositif doit aussi être complété par un service d’orientation et d’accompagnement des porteurs de projets. Des mesures dans ce sens sont proposées et nous espérons les annoncer assez prochainement.
A-t-on suffisamment impliqué les diasporas dans les stratégies de développement du Maroc ?
Le Maroc dispose, en la personne de ses compétences émigrées, d’un potentiel humain inestimable. Ce capital sans cesse renouvelé et enrichi est générateur de plus-values multiples, aux effets induits innombrables, tant au niveau de l’économique que du social, du mode de vie et de la culture, aussi bien à travers les transferts de l’expertise et de la technologie que de la dissémination des bonnes pratiques et de la bonne gouvernance. Si le Maroc est classé au 3e rang mondial avec ses 18,5% en termes de taux d’émigration des compétences qualifiées, il est certain qu’une politique efficace de mobilisation des compétences peut ralentir cette évasion et, pourquoi pas, l’inverser. Notre approche dans ce sens vise la valorisation du savoir-faire de ces compétences et de leurs expériences professionnelles ainsi que l’optimisation de leur rôle dans la dynamique de développement du Maroc. Le programme que nous menons actuellement pour mobiliser nos compétences expatriées consiste à faire appel aux personnes possédant de l’expertise, de l’expérience, du savoir-faire… et qui sont prêtes à les mettre à contribution en faveur du développement du Maroc, de manière ponctuelle ou pérenne.
Quel bilan peut-on faire de la mobilisation des compétences ?
Honnêtement, je ne peux juger notre politique de mobilisation des compétences tant que nous ne disposons pas d’éléments permettant son évaluation objectivement. Nous faisons beaucoup d’efforts tant sur le plan de l’encouragement de la mise en réseaux géographiques et thématiques que sur celui de la mise en place d’une plate-forme informatique permettant la dématérialisation du processus de mobilisation et la démultiplication de ses bénéficiaires. Plusieurs rencontres prospectives ont été organisées au Maroc comme à l’étranger et des projets de partenariat mettant en rapport les compétences marocaines et leurs associés aux pays de résidence avec les institutions marocaines intéressées sont en cours de réalisation. Beaucoup de choses sont à l’œuvre actuellement, d’une manière un peu désordonnée, il faut le reconnaître, mais nous espérons que l’étude sur la vision stratégique de l’avenir de l’émigration marocaine que nous avons commanditée nous aidera à mieux concevoir et mener à bien une véritable politique de mobilisation des compétences.
Rencontre de communication avec les nouveaux consuls généraux du Royaume
Le ministre chargé des Marocains résidant à l’étranger, Abdellatif Maâzouz, a présidé, mercredi à Rabat, une rencontre de communication avec les 24 consuls généraux nouvellement nommés. Il s’agit de la première rencontre du genre, dans le but de promouvoir les relations entre le ministère et les consuls généraux du Royaume qui représentent le prolongement de l’administration nationale à l’étranger. La réunion a connu la présentation d’exposés et d’études sur les plans et les visions du ministère dans les domaines social, culturel, juridique et économique.
Dans une déclaration à la presse, M. Maâzouz a indiqué que cette rencontre visait à communiquer aux nouveaux consuls généraux «les problèmes, les besoins et les opportunités des MRE et les voies de résolution de leurs problématiques». Il a affirmé vouloir «expliquer aux nouveaux consuls la nouvelle méthode de travail du ministère qui est basée sur la communication, la promotion du tissu associatif des MRE et les considérer comme faisant partie de la solution et non du problème». Le secrétaire général du ministère, Mohamed El Bernoussi, a indiqué, pour sa part, que les consulats généraux du Royaume représentaient les outils efficaces du ministère dans sa relation avec la communauté marocaine établie à l’étranger, formant l’espoir que ces diplomates puissent assimiler les prérogatives du ministère et simplifier les procédures administratives, dans le cadre d’une logique consistant à servir les intérêts des MRE.
La nouvelle consule générale du Royaume à Dijon, Mme Mimouna Radi, a, pour sa part, évoqué la difficulté de la tâche qui nécessite une forte volonté, un grand sens de l’écoute et un travail de proximité. Cette rencontre de communication a été organisée à la veille de la célébration de la Journée nationale de la communauté marocaine résidant à l’étranger, organisée le 10 août sous le signe «l’amélioration des services au profit des MRE».
10 Août 2012, Entretien réalisé par Farida Moha
Source :  LE MATIN

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Depuis le début de l’opération Traversée du détroit, le 15 juin, et jusqu’à hier, le 7 août, les ports espagnols concernés ont enregistrés 871 069 passagers. Selon le directeur général de la protection civile espagnole, ce chiffre est nettement en baisse par rapport à la même période de l’année dernière.
Hier, mardi 7 août, ils étaient 12195 passagers et 3323 véhicules à traverser le détroit en provenance des ports espagnols d’Algésiras, Alicante, Almeria, Malaga, Motril et Tarifa et en direction de Tanger, Sebta, Nador, Melilla, Al Hoceïma, puis Oran, Alger et Ghazaouet. C’est ce qu’a indiqué la direction générale de la Protection civile espagnole dans une note rendue publique ce matin.
Si les lignes reliant l’Espagne à l’Algérie sont belles et bien opérationnelles, la majorité des Algériens résidant à l’étranger empruntent l’avion pour rejoindre leur mère patrie, vu que les frontières terrestres maroco-algériennes sont toujours fermées. La grande majorité des passagers effectuant cette traversée se dirigent donc vers le royaume.
Depuis le début de l’opération de la traversée du détroit (Operación Paso del Estrecho), le 15 juin dernier, et jusqu’au 7 août, 871 069 passagers ont été enregistrés ainsi que 228 499 véhicules. 517 732 voyageurs, soit plus que la moitié du nombre total des passagers, ont transité via le port d’Algésiras, relève la Protection civile.
Les chiffres en baisse
Lors de sa visite, mardi, au port de Sebta, Juan Antonio Díaz, directeur général de la Protection civile espagnole, a fait savoir que le nombre de passagers concernés par cette opération était en baisse de 25%, par rapport à la même période de l’année 2011. « Les conditions ne sont pas les mêmes qu’il y a quelques années », a souligné le responsable espagnol, cité par le site d’actualité Que.es, évoquant notamment la crise économique qui règne depuis plusieurs mois sur la péninsule ibérique. Juan Antonio Díaz espère toutefois une éventuelle augmentation du nombre de passagers « après la fin du mois de ramadan ». En effet, un grand nombre de Marocains résidant à l’étranger, venus passer le mois sacré au Maroc, devraient revenir dans leur pays d’accueil après la fin du ramadan.
8/8/2012, Ghita Ismaili
Source : Yabiladi

Des associations militant pour les droits des étrangers en France continuaient mercredi de demander un moratoire sur les expulsions du territoire en attendant la révision du Code européen de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile (CESEDA), annoncée pour l'automne prochain.
Réagissant aux expulsions de Roms ces deniers jours successivement à Saint-Etienne, Grenoble, Aix-en-Provence, La Courneuve et Lyon, le Mouvement contre le Racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) a réaffirmé son vÂœu partagé par de nombreuses associations de défense des droits des étrangers d'un moratoire sur les expulsions du territoire français en attendant la révision du CESEDA.
Avec le collectif Romeurope, le Mrap affirme, dans un communiqué parvenu à l'APS, attendre de l'Etat l'arrêt de toute évacuation de lieux de vie sans proposition d'hébergement ou de relogement avec un traitement "individuel" des situations, l'accès "effectif" au droit commun (protection sociale, doit à l'éducation, accès aux soinsà) ainsi que la levée des mesures transitoires qui limitent l'accès au marché du travail et à la formation professionnelle de manière discriminatoire".
Mardi, plus de 300 personnes dont des enfants en bas âge ont été expulsés de campements situés à Vaux en Velin et Villeurbanne, près de Lyon, sans proposition de relogement. Une autre évacuation a eu lieu mercredi dans le XIXe arrondissement de Paris.
Expliquant ce durcissement, le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a réaffirmé sa volonté d'évacuer "avec fermeté" les campements de Roms "illicites" disséminés en France, assurant que les préfets avaient reçu instruction de "mener un travail de concertation préalable".
De leur cô té, des associations du collectif Romeurope, dont le Mrap, déplorent que la politique d'expulsion des camps et de traque des Roms s'accompagne d'une politique de renvoi des Roms vers la Roumanie en charters, signalant que jeudi, un charter est prévu pour ce faire, soit le 4eme au départ de Lyon depuis l'élection de François Hollande.
Selon le Mrap, sous couvert de départ volontaire, la France continue de "chasser" les Roms de son territoire par tous les moyens malgré les condamnations du Conseil de l'Europe.
Entre 15.000 et 20.000 Roms venus de Roumanie et de Bulgarie vivraient en France. Outre les campements illégaux, certaines familles vivent à même la rue à Paris, trouvant parfois refuge dans des cabines téléphoniques comme à la place de la Bastille, au coeur de la capitale française.
Le ministère de l'Intérieur justifie la poursuite des évacuations engagées sous l'impulsion de Nicolas Sarkozy à partir de l'été 2010 par les risques sanitaires de ces campements jugés insalubres.
8 août 2012
Source : APS

Le ministre chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz, a présidé, mercredi à Rabat, une rencontre de communication avec les 24 consuls généraux nouvellement nommés.
Il s'agit de la première rencontre du genre, dans le but de promouvoir les relations entre le ministère et les consuls généraux du Royaume qui représentent le prolongement de l'administration nationale à l'étranger.
La réunion a connu la présentation d'exposés et d'études sur les plans et les visions du ministère dans les domaines social, culturel, juridique et économique.
Dans une déclaration à la presse, M. Maâzouz a indiqué que cette rencontre vise à communiquer aux nouveaux consuls généraux "les problèmes, les besoins et les opportunités des MRE et les voies de résolution de leurs problématiques".
Il a affirmé vouloir "expliquer aux nouveaux consuls la nouvelle méthode de travail du ministère qui est basée sur la communication, la promotion du tissu associatif des MRE et les considérer comme faisant partie de la solution et non du problème".
Le secrétaire général du ministère, Mohamed El Bernoussi, a indiqué, pour sa part, que les consulats généraux du Royaume représentent les outils efficaces du ministère dans sa relation avec la communauté marocaine établie à l'étranger, formant l'espoir que ces diplomates puissent assimiler les prérogatives du ministère et simplifier les procédures administratives, dans le cadre d'une logique consistant à servir les intérêts des MRE.
La nouvelle consule générale du Royaume à Dijon, Mme Mimouna Radi, a, pour sa part, évoqué la difficulté de la tâche qui nécessite une forte volonté, un grand sens d'écoute et un travail de proximité.
Cette rencontre de communication a été organisée à la veille de la célébration de la journée nationale de la communauté marocaine résidant à l'étranger, organisée le 10 août sous le signe "l'amélioration des services au profit des MRE".
08 août 2012
Source : MAP

L’immigration de non-juifs est un phénomène  nouveau. De nombreux Africains y vivent aujourd’hui dans des conditions difficiles. Dans la population, les mouvements anti-immigrés se développent… Suite

La communauté d'étrangers résidant et travaillant dans l’Union des Emirats Arabe Unis (EAU) fait partie des élément qui sont solidement assooiés au processus de développement, de métissage clliturei et de tolérance religiellse…Suite

LA fe ria de Sebta n'aguiche plus autant les immigrants clandestins. Ce qui était devenu une véritable passoire à destination de l'Europe connaît un Strict renforcement de la sécurité. Les forces de sécmité espagnoles, habituées à jouer au chat et à la somis ont mis en place un protocole de sécurité annuel destiné à éviter le passage de ces clandestins…Suite

Contrairement à ce que l'on pourrait imaginer, la majorité des musulmans vivant et travaillant à l'étranger sont beaucoup plus dévoués dans leur 'pratique des traditions culturelles et religieuses durant le mois sacré de Ramadan.

La fondation OXFAM défend le droit des travailleuses agricoles à l'international. Au Maroc, la structure milite pour l'amélioration des conditions de travail dans le secteur de la fraise...Suite

Human Right Watch a vigoureusement dénoncé mercredi la chasse aux immigrés sans-papiers menée par la police grecque dans le centre d'Athènes ces derniers jours, qui selon cette ONG, n'a aucune "base légale".
"La Grèce a le droit d'appliquer ses lois sur l'immigration et après une procédure juste d'expulser ceux qui n'ont les papiers légaux pour séjourner au pays", a indiqué Benjamin Ward, vice directeur de la section Europe et Asie centrale de HRW.
"Le pays n'a pas le droit de traiter les gens comme des criminels ou de présumer qu'ils ont un statut irrégulier en raison de leur race ou leur ethnicité" a-t-il ajouté.
Depuis la semaine dernière, la police grecque a entamé une opération surnommée "Xenios Zeus" (du nom du roi des dieux de l'Antiquité Zeus, protecteur des hô tes), au cours de laquelle 1.595 arrestations et 6.000 interpellations ont été effectuées.
La plupart des migrants arrêtés ont été transférés en Thrace (nord-est), région frontalière avec la Turquie et passage habituel des migrants venant d'Asie et à destination de l'Europe occidentale.
Le ministre conservateur de la Protection du citoyen, Nikos Dendias, a demandé mardi "le soutien" des maires de cette région, qui, ont fortement réagi au transfert du problème dans leurs villes.
"Au nom de votre patriotisme et de l'instinct de survie du citoyen grec, je vous demande de soutenir cet effort, la question de l'immigration illégale est l'un des grands problèmes du pays avec celui de l'économie", a dit M. Dendias.
Il a qualifié "d'effort national" l'opération en cours qui vise à mettre fin "à l'illégalité et aux ghettos de clandestins, qui deviennent victimes de l'exploitation, ce qui conduit ensuite à la criminalité, une menace pour les citoyens grecs".
Le dirigeant du parti socialiste Pasok, Evangélos Vénizélos, qui participe avec le parti de la Gauche démocratique au gouvernement de coalition dirigé par le conservateur Antonis Samaras avait mis en garde lundi contre le risque de transfert des problèmes athéniens dans les villes du Nord du pays.
Au cours de sa récente campagne électorale juste avant sa victoire aux législatives du 17 juin, M. Samaras s'était engagé à "reconquérir" les villes et arrêter "l'invasion" de l'immigration illégale.
08 août 2012
Source : AFP

Le Canada est un pays accueillant pour les immigrants, mais la sévérité de son administration aboutit parfois à des drames, comme celui d'un Portugais, vivant au Québec depuis 32 ans, qui doit être expulsé à cause d'une lettre perdue.
Marié à une Québécoise, Jose Pereira a eu quatre enfants et plusieurs petits-enfants au Canada et n'y a commis aucun délit.
Il était au Portugal pour rendre visite à son père malade lorsque sa carte de résident permanent a expiré et il a omis de répondre à la demande du consulat qui lui réclamait des preuves supplémentaires de son séjour au Canada, a rapporté mardi Radio-Canada.
Il est rentré au Québec et n'a pas reçu une lettre de rappel qui lui avait été adressée au Portugal. Il ne s'en est aperçu que deux ans plus tard: lorsqu'il a demandé la citoyenneté canadienne, le ministère de l'Immigration a décidé de l'expulser pour "utilisation abusive des lois d'immigration".
M. Pereira, qui a passé 26 ans de sa vie au Portugal et 32 au Canada, s'apprête à vendre sa maison et à retraverser l'Atlantique avec sa femme dans quelques semaines.
"On me met à la porte comme un criminel, ça n'a pas de sens", a-t-il dit à Radio-Canada.
Selon un avocat canadien spécialiste des questions d'immigration, Me Stéphane Handfield, l'immigré n'a pas abusé du système, mais a fait preuve de négligence en se croyant en règle.
7 août 2012
Source : AFP

Le réalisateur marocain Faouzi Bensaidi a reçu le prix du meilleur réalisateur pour son film " Mort à vendre" lors de la 12ème édition du festival du cinéma asiatique et arabe de New Delhi.
Dans une déclaration à la MAP, Bensaidi s'est dit heureux de remporter ce prix lors de cette manifestation d'envergure qui a célébré cette année le centième anniversaire du cinéma indien.
"Ce prix revêt un goût particulier de par la valeur artistique des films en lice et les grandes figures du cinéma ayant pris part à la compétition lors de ce festival", a indiqué le réalisateur.
"Mort à vendre" était en lice dans la compétition officielle de cette manifestation cinématographique aux cô tés de onze longs-métrages de réalisateurs issus de différents pays, dont les célèbres réalisateurs chinois Wu Quan et japonais Yoshimasa Ishibashi.
Le film décrit le parcours de trois personnages qui, vivant dans des conditions sociales difficiles, verront leur amitié se transformer en tragédie après leur décision de braquer une joaillerie.
"Mort à vendre" a participé à plusieurs festivals et décroché de nombreux prix, dont le prix Panorama du Festival international du film de Berlin (février 2012), le prix du meilleur film du Festival du film de Bruxelles, le grand prix de la 18ème édition du Festival international du cinéma méditerranéen de Tétouan, ainsi que le prix du jury du Festival national du film de Tanger.
06 août 2012
Source : MAP

Selon une nouvelle estimation publiée mardi par l'Institut des politiques migratoires (MPI), 1,76 million d'immigrés sans papiers présents aux Etats-Unis pourraient bénéficier de la suspension des expulsions décidée par le président Obama le 15 juin.
La mesure concerne les immigrés âgés de 15 à 30 ans arrivés sur le territoire américain avant leurs 16 ans, scolarisés ou diplômés, et n'ayant pas d'antécédents judiciaires. Après examen de leur dossier, ceux-ci pourront voir leur procédure d'expulsion suspendue et obtenir un permis de travail de deux ans.
Alors que le gouvernement a estimé à plus de 800.000 le nombre de personnes potentiellement bénéficiaires de la nouvelle mesure, le MPI, un centre d'études indépendant, affirme qu'il y a déjà 1,26 million de sans papiers dans la tranche d'âge concernée, et que 500.000 autres seront à leur tour éligibles quand ils auront 15 ans. Pour les chercheurs du Pew, un autre centre d'études indépendant, ils seraient 1,4 million au total.
Selon le MPI, les trois-quarts des bénéficiaires potentiels sont originaires du Mexique ou d'un autre pays d'Amérique centrale. Les Etats ayant le plus grand nombre d'immigrés qualifiés sans papiers sont la Californie, le Texas, la Floride, l'Etat de New York, et l'Illinois.
Si les dossiers peuvent être envoyés dès le 15 août, un fonctionnaire de l'administration confie qu'il faudra sans doute "plusieurs mois" aux candidats avant de recevoir leur permis, en raison des vérifications à faire.
En annonçant la mesure, M. Obama avait déclaré qu'il ne s'agissait ni d'une "amnistie" ni d'une première étape vers la citoyenneté, mais de "la chose la plus censée à faire".
Cette décision, largement approuvée par la communauté latino-américaine, pourrait, selon des analystes, aider Barack Obama à remporter la présidentielle de novembre. Courtisant aussi un électorat latino de plus en plus important, les républicains critiquent, eux, une décision politique.
"Les Américains devraient être outrés de savoir que le président compte outrepasser l'autorité conférée par la Constitution au Congrès en amnistiant par décret un million d'étrangers en situation irrégulière", avait critiqué le représentant conservateur l'Iowa Steve King le jour de l'annonce.
7 août 2012
Source : AFP

Les forces de l'ordre ont arrêté, mardi à Tanger, 18 subsahariens qui projetaient de gagner la cô te nord du détroit de Gibraltar, apprend-on de source policière.
Les prévenus, de différentes nationalités, ont été interpellés sur la cô te de Rmilat par des policiers et des éléments des Forces auxiliaires, indique la même source, précisant que le coup de filet a permis la saisie du zodiac, muni d'un moteur puissant et du matériel de navigation.
Cette opération s'inscrit dans le cadre de la lutte contre l'émigration clandestine, a-t-on souligné de même source.
07 août 2012
Source : MAP
Au Canada depuis 32 ans, il risque l'expulsion à cause d'une lettre perdue
Le Canada est un pays accueillant pour les immigrants, mais la sévérité de son administration aboutit parfois à des drames, comme celui d'un Portugais, vivant au Québec depuis 32 ans, qui doit être expulsé à cause d'une lettre perdue.
Marié à une Québécoise, Jose Pereira a eu quatre enfants et plusieurs petits-enfants au Canada et n'y a commis aucun délit.
Il était au Portugal pour rendre visite à son père malade lorsque sa carte de résident permanent a expiré et il a omis de répondre à la demande du consulat qui lui réclamait des preuves supplémentaires de son séjour au Canada, a rapporté mardi Radio-Canada.
Il est rentré au Québec et n'a pas reçu une lettre de rappel qui lui avait été adressée au Portugal. Il ne s'en est aperçu que deux ans plus tard: lorsqu'il a demandé la citoyenneté canadienne, le ministère de l'Immigration a décidé de l'expulser pour "utilisation abusive des lois d'immigration".
M. Pereira, qui a passé 26 ans de sa vie au Portugal et 32 au Canada, s'apprête à vendre sa maison et à retraverser l'Atlantique avec sa femme dans quelques semaines.
"On me met à la porte comme un criminel, ça n'a pas de sens", a-t-il dit à Radio-Canada.
Selon un avocat canadien spécialiste des questions d'immigration, Me Stéphane Handfield, l'immigré n'a pas abusé du système, mais a fait preuve de négligence en se croyant en règle.
7 août 2012
Source : AFP

Les transferts des kenyans résidant à l'étranger ont atteint 50,08 milliards de shillings (596,23 millions de dollars) durant les six premiers mois de cette année, contre 406,5 millions de dollars durant la même période de 2011, soit une hausse de 47 pour cent, a indiqué mardi la Banque centrale du Kenya (CBK).
La diaspora kenyane envoie chaque mois 7,5 milliards de shillings en moyenne, ce qui en fait l'une des principales sources de devises pour le Kenya.
Les envois de fonds vers le Kenya ont subi une tendance à la hausse depuis 2010, et ce malgré la crise financière et l'affaiblissement de l'environnement économique mondial", a déclaré la Banque dans un communiqué.
L'afflux croissant des transferts de fonds est attribuée aux efforts constants du gouvernement pour assainir le climat des affaires et inciter les Kenyans de l'étranger à investir dans leur pays d'origine, souligne la même source, précisant que la majorité des fonds sont investis dans l'immobilier et la consommation intérieure.
Cette forte augmentation des envois de fonds de la diaspora kenyane est due à une utilisation accrue des canaux formels et à une réduction des coûts , a déclaré Charles Koori, directeur de recherche à la CBK.
En 2011, les transferts effectués par les 3 millions de Kenyans résidant à l'étranger avaient atteint 74,85 milliards de shillings, soit la quatrième source de devises derrière le thé (109 milliards), le tourisme (98 milliards) et l'horticulture (91,6 milliards).
Par région, les Kenyans résidant en Amérique du Nord représentent 45 pour cent des envois de fonds, suivis de l'Europe avec 30 pc et le reste du monde 25 pour cent, indique la CBK.
Selon la banque mondiale, les envois de fonds vers les pays en développement ont totalisé l'année dernière 372 milliards de dollars, ce qui représente une hausse de 12,1 pour cent des envois de fonds totaux reçus en 2010.
La Banque a recommandé une amélioration des données sur les envois de fonds, tant au niveau national que bilatéral, afin de permettre le suivi des progrès accomplis dans la réduction des coûts de transfert de fonds.
Dans la Communauté Est-africaine (CEA), l'Ouganda arrive en deuxième position en recevant l'an dernier 937 millions de dollars de transfert de fonds de la diaspora, contre 915 millions de dollars en 2010, suivi du Burundi et de la Tanzanie avec seulement 25 millions de dollars.
La banque mondiale souligne également que tous les pays de la CEA ont enregistré une augmentation des envois de fonds étrangers, ce qui reflète la tendance dans la plupart des pays en développement. "Pour la première fois depuis la crise financière mondiale, les envois de fonds à toutes les régions en développement ont augmenté de six pour cent en 2011 , relève un rapport de la banque.
La croissance devrait se poursuivre dans les pays en développement à un taux de 7 à 8 pour cent par an pour atteindre 441 milliards de dollars d'ici 2014, note la même source.
07 août 2012
Source : MAP

La colère monte en Espagne face à la décision controversée du gouvernement d'éliminer l'assistance gratuite du système de santé publique aux sans-papiers, mécontentement renforcé mardi par le projet de leur proposer des assurances payantes pour accéder aux soins.
AFP - La colère monte en Espagne face à la décision controversée du gouvernement d'éliminer l'assistance gratuite du système de santé publique aux sans-papiers, mécontentement renforcé mardi par le projet de leur proposer des assurances payantes pour accéder aux soins.
"Ma loyauté envers les patients ne me permet pas de manquer à mon devoir éthique et professionnel et de commettre un abandon", lance un manifeste déjà signé sur Internet par 870 médecins de famille
En le ratifiant, ils entrent dans un mouvement d'"objecteurs de conscience" lancé en juillet par la Société espagnole de médecine de famille et communautaire (semFYC, 19.500 membres), qui rejette cette mesure devant entrer en vigueur le 1er septembre.
Engagé dans un effort de rigueur sans précédent pour tenter de réduire son déficit public à moins de 3% du PIB en 2014, le gouvernement conservateur a ainsi décidé de priver les immigrés en situation irrégulière d'accès au système gratuit de santé publique.
Pour les sans-papiers, seules les urgences pour maladie ou accident, le suivi de grossesse, accouchement et post-partum et l'assistance sanitaire aux moins de 18 ans seront encore assurés gratuitement à la rentrée.
Cette nouvelle norme "nous confronte à la situation de devoir arrêter de soigner des gens qui ont été nos patients, et cela viole le code déontologique" des médecins, affirme l'association.
Pour le gouvernement, il s'agit avant tout d'économiser "environ un milliard d'euros par an" avec cette décision, ajoutée à une mesure visant à limiter le "tourisme sanitaire" des Européens non-résidents en Espagne.
Mais comme en réponse au malaise des médecins, le ministère de la Santé a toutefois fait un pas mardi pour réintégrer les sans-papiers dans le système de santé publique... à condition de payer.
Ce dernier a ainsi indiqué être en train de travailler à la création de "conventions" payantes qui permettront notamment aux citoyens non-européens "d'être reçus dans le système public", sans donner le détail des montants envisagés.
Le ministère semblait réagir ainsi à une information du journal El Pais publiée mardi, qui chiffrait le coût de ces "conventions" pour sans-papiers à 710,40 euros par an pour les moins de 65 ans. Une somme qui bondirait jusqu'à 1.864,80 euros par an pour les plus âgés.
Du côté des associations d'immigrés, la nouvelle a provoqué une "grande surprise et inquiétude".
"Cela touche les personnes les plus vulnérables, celles qui n'ont pas de papiers", souligne Vladimir Paspuel, président de l'association hispano-équatorienne Ruminahui.
"Beaucoup n'ont pas de travail ou des emplois très précaires", souligne-t-il. "Et leur peu de revenus, ils les destinent tout simplement à survivre", explique-t-il, précisant toutefois que son association ne serait pas contre l'introduction d'une cotisation, mais moins élevée que les chiffres avancés mardi.
"Nous voulons aussi participer à l'effort pour sortir de la crise", martèle-t-il.
"Mais il faut arriver à un consensus pour que cela ne touche pas les plus faibles", ajoute-t-il, appelant au dialogue avec le gouvernement et les 17 régions, qui sont en Espagne chargées du budget de la santé.
Parmi les rares régions n'étant pas gouvernées par le Parti populaire, au pouvoir à Madrid, l'Andalousie, les Asturies, la Catalogne et le Pays basque ont déjà annoncé qu'elles maintiendraient les soins gratuits pour les sans-papiers.
Et le gouvernement socialiste basque a rappelé mardi son opposition à un système de santé "basé sur les coupes et les restrictions".
"Ce que doivent faire les immigrés illégaux c'est entrer en Espagne légalement", a réagi mardi le porte-parole adjoint du Parti populaire au Congrès des députés, Rafael Hernando, interpellé par les médias sur la polémique créée par l'annonce d'une assurance payante.
L'Espagne "ne doit plus être le paradis de l'immigration illégale", a-t-il ponctué.
7/8/2012
Source : France 24/AFP

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