vendredi 2 août 2024 23:09

Les immigrés de Belgique désirent autant que la population générale voter ou s'affilier à des partis politiques, selon une enquête présentée mercredi à Bruxelles et menée par la Fondation Roi Baudouin (FRB) et le Migration Policy Group auprès de 1.027 étrangers nés dans un pays non-européen et en situation régulière dans les villes de Bruxelles, Liège et Anvers. L'enquête axée sur l'emploi, les langues, la participation civique et politique, le regroupement familial, le séjour de longue durée et la citoyenneté a abouti "à des résultats étonnants qui nuancent le débat sur les immigrés", selon Françoise Pissart, directrice de la fondation.
Près de 35,7% des Anversois, 29,2% des Bruxellois et 15,5% des Liégeois interrogés se sentent trop qualifiés par rapport à l'emploi qu'ils exercent. Près de sept immigrés sur dix en possession d'un diplôme étranger n'entament cependant pas les démarches pour que celui-ci soit reconnu. "Le taux d'obtention est pourtant plutôt élevé pour les personnes qui se lancent dans la procédure" selon le sociologue de l'ULB Dirk Jacobs, responsable de l'enquête belge. Les immigrés interrogés considèrent leurs faibles connaissances linguistiques comme le principal obstacle au monde du travail. Ils apprécient ainsi énormément les cours de langue qui favoriseraient leur intégration socio-économique, selon l'enquête. La plupart des immigrés seraient pourtant davantage polyglottes que le reste de la population. Les principales difficultés évoquées lors de l'apprentissage d'une langue supplémentaire sont le manque de temps, le coût élevé, l'insuffisance d'information ou l'absence de motivation.

| 09 Mai 2012

Source : RTL.BE/ Belga

3 questions à Jean-Luc Bodson, ambassadeur de Belgique au Maroc. Il détaille les conditions de l’accord signé par le Maroc et la Belgique dans lequel le Maroc a accepté de recevoir dans ses prisons des prisonniers marocains condamnés en Belgique pour des crimes commis en Belgique. Mercredi 2 mai. La ministre belge de la Justice, Annemie Turtelboom, a annoncé que 6 Marocains allaient, à ce titre, être rapatriés au Maroc.

Yabiladi : Comment a été décidé cet accord d’expulsion ?

Jean-Luc Bodson : C’est une négociation que l’on a mené de longue date avec nos amis Marocains, partant du principe que nous avons une population carcérale d’origine marocaine assez importante, en Belgique. Il y a des gens qui sont en Belgique de façon illégale, qui sont arrêtés pour un méfait ou un autre et qui doivent purger une peine de prison dans un pays qui n’est pas le leur et qui seront expulsés à la fin de leur période de rétention. Est-ce que ce n’est pas mieux qu’ils rentrent dans leur pays et qu’ils puissent y purger leur peine ? Il y a aussi le fait que nos prisons sont surpeuplées.

Sur quels critères ont été sélectionnés les 6 condamnés marocains qui vont revenir au Maroc ?

Les critères sont très strictes c’est pour cela que l’on n’a pas tellement de cas [seulement 6, ndlr]. Il faut qu’ils soient illégaux en Belgique et qu’ils aient une peine d’une certaine longueur, au moins trois ans, si je ne me trompe pas, car avec une peine de 6 mois ou d’un an, le temps de mener la procédure à terme, ils seront déjà sortis. Ils ne doivent avoir, également, aucune attache, de la famille, un conjoint, une compagne, en Belgique. Avant, cette possibilité existait déjà sur une volontaire, ici, c’est sur une base non volontaire.

Combien de personnes peuvent être concernées.

On a introduit 9 dossiers, je crois. Il y a l’un ou l’autre qui a été éliminé pour des raisons légales, donc 6 ont été retenus finalement. Dans les années qui suivent, il y aura peut être quelques dizaines [ de cas de Marocains condamnés en Belgique et finalement expulsés vers le Maroc pour y purger leur peine, ndlr]. Je ne sais pas si c’est 50, 60 ou 80. Ce n’est pas un nombre important.

Surpopulation carcérale deux fois plus importante au Maroc qu'en Belgique

63 124 est le nombre de personnes détenues en prison au Maroc, fin septembre 2011, selon les statistiques de la délégation générale de l’Administration pénitentiaire. Ces prisons sont prévues pour accueillir 40 000 détenus, la surpopulation carcérale est donc de 57%.

11 500 est le nombre de personnes détenues en prison en Belgique, fin 2011, selon un rapport de la Cours des comptes. Les prisons sont prévues pour accueillir 9571 détenus ; la surpopulation carcérale est donc de 20%.

En Belgique, un quart des détenus sont de nationalité étrangères et un dixième de nationalité marocaine. Les 80 détenus Marocains qui seraient concernés par l’accord d’expulsion belgo-marocain représentent à 0,7% de la population carcérale totale de la Belgique.

9/5/2012, Julie Chaudier

Source : Yabiladi

Les Voyageurs sans bagage, avec le soutien du CCME, présentent la pièce théâtrale « La Vie c’est comme un arbre », Une comédie burlesque sur l’immigration marocaine, ce jeudi 10 mai 2012 au théâtre Mohamed V de Rabat.

L'extrême droite est en passe de réussir une incroyable mystification idéologique. Le syllogisme est d'une simplicité effrayante : le Front national fait de l'immigration son obsession ; son poids électoral augmente régulièrement, jusqu'à atteindre près d'un électeur sur cinq ; donc les Français sont obnubilés pas l'immigration. Ce qui laisse une gauche un peu désemparée, et une droite virvouchant comme un poulet sans tête.

Et si tout cela n'était qu'un malentendu ? L'Histoire nous appelle à la prudence.

Gary King (université d'Harvard) et ses collègues ont analysé les élections qui se sont tenues en Allemagne entre 1924 et 1933 dans un article ("Ordinary Economic Voting Behavior in the Extraordinary Election of Adolf Hitler", Journal of Economic History, 2008). Ils ont montré que le parti nazi n'avait pas suscité le même degré d'adhésion au sein de tous les groupes sociaux.

Les travailleurs pauvres indépendants (artisans, petits commerçants), dont le statut était menacé par la crise, ont massivement soutenu le parti nazi.

En revanche, les chômeurs, tout aussi durement frappés par la crise, mais qui n'avaient plus rien à perdre, se sont largement tournés vers l'extrême gauche. Il se pourrait donc que l'adhésion à l'extrême droite soit motivée par la peur de perdre un statut fragilisé.

Ingo Geishecker (université de Göttingen) et Thomas Siedler (German Institute for Economic Research) ont confirmé cette hypothèse en s'appuyant sur des données allemandes couvrant la période 1993-2009 ("Job Loss Fears and - Extreme - Party Identification", CEGE Discussion Paper, 2011).

Ils ont établi que, toutes choses égales par ailleurs, un habitant d'Allemagne de l'Ouest avait 48 % de chances de plus de s'identifier à un parti d'extrême droite lorsqu'il se disait très préoccupé par le risque de perdre son emploi. Il est intéressant de noter au passage qu'ils n'observent aucun effet sur la probabilité de s'identifier à un parti d'extrême gauche.

LA MONTÉE DU FRONT NATIONAL

Ces éléments fournissent une grille de lecture alternative du vote d'extrême droite. En effet, la menace de perdre son statut est d'autant plus grande que l'on risque de tomber bas dans l'échelle sociale. A cet égard, la montée du Front national est à rapporter à la dégradation de la situation des catégories de la population les plus fragiles depuis dix ans.

Ainsi, par exemple, la proportion de personnes disposant de moins de 40 % du revenu médian a augmenté de 85 % entre 2002 et 2010, en France selon Eurostat, passant de 2 % à 3,7 %. Dans le même temps, le taux de pauvreté des personnes seules avec enfants à charge est passé de 29 % à 35,7 %. Le filet de protection sociale ne parvient donc plus à remplir son rôle. A cela s'ajoute la stigmatisation des bénéficiaires de la solidarité nationale, rendant le déclassement social d'autant plus douloureux.

Cela doit nous amener à réévaluer notre politique de lutte contre la pauvreté. Depuis une quinzaine d'années, cette dernière a été inspirée par les dispositifs mis en oeuvre aux Etats-Unis. Il s'agit de mettre en place des mécanismes destinés à inciter les pauvres, supposés manquer de motivation, à travailler davantage. Ces dispositifs sont complétés par des allocations spécifiques relativement généreuses à l'égard de groupes spécifiques, notamment les personnes âgées et les handicapés.

Yonatan Ben-Shalom (Mathematica Policy Research/National Bureau of Economic Research, NBER) et ses collègues ont dressé un bilan de cette démarche ("An Assessment of the Effectiveness of Anti-Poverty Programs in the United States", NBER Working Paper, 2011). Il en ressort deux enseignements.

D'une part, les modifications de comportements induites par ces dispositifs n'ont qu'un effet marginal sur la pauvreté. Il ne s'agit donc pas là d'un levier efficace.

D'autre part, la concentration des ressources sur les dispositifs incitatifs a bénéficié aux personnes qui étaient les plus proches du seuil où l'on sort de la pauvreté, au détriment de celles qui en étaient le plus éloignées. Il en est résulté une aggravation de la grande pauvreté. Seules les catégories bénéficiant de transferts ciblés ont échappé à cette évolution.

Il s'agit donc d'un renoncement radical au caractère universel de la solidarité. Ces résultats sont conformes à ceux dont on dispose pour le RSA, et sont probablement valables, dans leur ensemble, pour la France.

Faire reculer la grande pauvreté et rendre aux plus démunis la reconnaissance sociale dont ils n'auraient jamais dû être privés constitue le moyen le plus efficace d'enrayer la progression de l'extrême droite.

Cela ne sera possible qu'à la condition de tourner le dos à la stratégie adoptée depuis quinze ans, et dont le RSA est l'avatar le plus récent.

L'objectif doit être d'aider les pauvres, et non de les inciter à travailler : la lutte contre le chômage relève, elle, d'une autre logique, et requiert d'autres instruments. Cela passe, nécessairement, par une revalorisation significative des minima sociaux. C'est un impératif moral et un devoir démocratique.

9/5/2012, Thibault Gajdos, CNRS

Source : Le Monde

Le 8 mai 1945 était signée la capitulation sans condition de l'Allemagne nazie. Aujourd'hui, après 5 années de xénophobie d'Etat et une campagne électorale durant laquelle, une droite - dont les composantes de droite extrême n'ont plus rien de républicaines - ainsi que le Front National - ont rivalisé dans l'abject. C'est ainsi qu'ont été tour à tour désignés « l'autre » - étranger, immigré, musulman ou supposé tel - ainsi que le Rom, à la vindicte populaire dans des discours d'exclusion dont la haine constitue le fil directeur.

Le MRAP se doit de rappeler qu'à cette victoire sur le IIIe Reich et le fascisme ont contribué, à côté des alliés -Soviétiques, Américains et Anglais pour la plupart - de nombreux immigrés venus d'Afrique noire et du Maghreb mais aussi de l'Europe toute entière.

Les uns avaient fui l'idéologie fasciste qui avait d'abord triomphé en Italie, puis en Allemagne et en Espagne ; d'autres, colonisés, espéraient que leurs peuples bénéficieraient eux aussi de cette liberté chèrement acquise pour sortir du statut colonial et devenir des citoyens de leur propre patrie.

On ne demandait pas alors aux combattants étrangers de la résistance s'ils mangeaient de la viande hallal ou s'ils avaient des papiers ! Qu'il s'agisse des Algériens, Marocains, Tunisiens, Africains, Antillais , Malgaches, de ceux du groupe Manouchian de la Main d'oeuvre Immigrée (MOI) désignés comme « terroristes » sur l'Affiche rouge, ou encore de ceux qui, dans des chars baptisés Guadalajara Ebro, Teruel, Brunete, Madrid - mais également Don Quijote ou Durruti - ont contribué à libérer Paris.

« Pourrions nous accepter que nos cimetières où se mêlent par milliers les croix chrétiennes, les étoiles juives et les croissants de l'Islam, soient ensevelies sous l'oubli et l'ingratitude ? », interrogeait le Général De Gaulle le 23 avril 1968.

Aujourd'hui un très grand nombre d' enfants et petits enfants de ces combattants morts pour la France sont sans papiers, sans droits, sans reconnaissance. Et ceux d'entre eux qui sont de nationalité française sont trop souvent victimes du racisme, de la relégation, de la discrimination.

Le MRAP tient également à rappeler que non seulement ces « indigènes » ont été exclus du défilé de la victoire du 8 mai 1945 à Paris, mais que, ce même jour, une répression terrible s'abattait en Algérie, sur la région de Sétif, parce qu'un drapeau algérien, symbole de l'indépendance, était brandi au cours d'un défilé célébrant la victoire. Il y eut alors des milliers de morts.

En ce 8 mai 2012, le MRAP tient à rendre hommage à tous ces combattants venus d'ailleurs, « à ces étrangers et nos frères pourtant », qui ont lutté pour que la devise Liberté, Égalité, Fraternité ne soit pas un vain mot. Et quel meilleur hommage que de continuer leur lutte pour une société plus juste d'où le racisme aura enfin disparu, où le « vivre ensemble » l'emportera sur toutes les peurs et les haines.

9/5/2012

Source : Newspress

La compagnie maritime italienne "Grandi Navi Veloci-GNV" (Grands navires rapides) a annoncé l'inauguration, le 26 mai prochain, de deux nouvelles dessertes à destination du Maroc.

Citée mardi par l'agence Ansa, la compagnie a indiqué dans un communiqué avoir reçu l'agrément des autorités marocaines à la demande qu'elle avait introduite à ce sujet en février dernier.

Les nouvelles dessertes devraient relier les villes de Tanger et Nador et le port français de Sète.

La liaison Tanger-Sète (passagers et fret) sera assurée au début à raison d'une fois par semaine, mais sera portée, dès la mi-juin, à deux fréquences hebdomadaires, précise la compagnie. Celle de Nador-Sète sera aussi d'une rotation par semaine.

Ces deux liaisons devront répondre aux demandes des ressortissants marocains résidant en France et offrir un service plus complet à ses clients en Afrique du nord, a affirmé la compagnie, précisant que les deux dessertes viennent s'ajouter aux trois autres que GNV assure chaque semaine à destination du Maroc, à partir de Gênes (nord-ouest de l'Italie) et de Barcelone.

Au total, 16 dessertes hebdomadaires à partir et vers le Maroc seront ainsi assurées.

08 mai 2012

Source : MAP

Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger (MRE), Abdellatif Maâzouz, s'est entretenu, mardi à Rabat, avec le ministre flamand de l'Intégration civique, Geert Bourgeois, des moyens de renforcer la coopération bilatérale en matière d'intégration sociale des Marocains résidant en Belgique, en particulier ceux établis en Flandre.

Les entretiens entre les deux parties ont également porté sur plusieurs questions intéressant les membres de cette communauté, la première hors UE en Belgique, dont l'amélioration des conditions d'intégration requiert l'adoption de mesures nécessaires et d'une politique qui va de pair avec le respect de l'identité religieuse, culturelle et linguistique du pays d'origine.

M. Maâzouz a souligné, à cette occasion, l'importance d'améliorer les conditions des Marocains de Belgique et de ceux désirant s'y installer à travers la mise en place d'une série de mécanismes susceptibles de faciliter leur intégration, notamment en matière culturelle et linguistique, précisant qu'une telle panoplie de mesures leur permettra de participer activement à la vie communale dans le pays d'accueil, tout en préservant leur attachement et liens avec la Patrie d'origine.

Il a insisté, dans ce sens, sur la nécessité de l'apprentissage de la langue arabe et de la culture marocaine qui, a-t-il affirmé, constitue le référentiel pour cette communauté appelée, plus que jamais, à contribuer au bannissement des clichés et stéréotypes et au développement et à la valorisation de l'image des Marocains résidant à l'étranger.

De son côté, M. Bourgeois a souligné l'importance de la politique inclusive élaborée par son gouvernement en vue de soutenir des projets favorisant l'intégration sociale des étrangers, notamment les Marocains, la lutte contre les formes de discrimination et la promotion du dialogue interculturel.

Un coffret intitulé "Migrer vers la Flandre", qui constitue une base "volontaire" et "gratuite" et un pré-parcours d'intégration pour les candidats à l'émigration vers la Flandre, a été lancé par le gouvernement, a précisé M. Bourgeois.

Destinée aux personnes disposant de visa et qui comptent émigrer en Flandre dans le cadre d'un regroupement familial, cette brochure a été présentée à la presse, lundi à Casablanca.

Ce coffret d'introduction, qui contient des informations abordant différents thèmes, dont l'intégration, le travail et l'enseignement, permettra à ces candidats à l'émigration de se préparer, volontairement et gratuitement, à leur arrivée et leur intégration au nord du pays. Et de boucler dès lors plus rapidement leur parcours d'intégration civique une fois sur le sol flamand.
Ce projet, dans une phase expérimentale, se concentre pour l'heure sur la Turquie, le Maroc et la Russie, pays qui fournissent le plus grand nombre de migrants en Belgique.

08 mai 2012

Source : MAP

De jeunes taekwondoïstes marocains établis dans la province du Québec ont fait très bonne figure et laissé leur marque avec des médailles, lors de la 8ème édition du tournoi du Grand Montréal Métropolitain "Coupe Es Sabbar", disputé dimanche à Montréal.
Le Marocain Abdelilah Es Sabbar et son école des champions olympiques de Taekwondo ont marqué encore une fois l'histoire du taekwondo québécois en récoltant vingt-sept médailles, lors de ce tournoi devenu un événement sportif incontournable.

Organisée par l'Ecole des champions olympiques de taekwondo en collaboration avec l'Association canado-marocaine de promotion de taekwondo, cette édition a réuni des athlètes de différents âges et grades provenant de la grande région montréalaise ainsi que de la province québécoise.

Cet évènement tant attendu par le milieu sportif amateur a rassemblé 220 athlètes issus de 30 clubs de la grande région montréalaise ainsi que de la province du Québec. Les jeunes athlètes marocains représentaient 20 pc des participants, selon Abdelilah Es Sabbar.

Lors de ce tournoi, de jeunes athlètes marocains se sont distingués par leurs accomplissements sportifs. L'équipe de l'Ecole des champions olympiques de taekwondo composée de 34 participants a gagné 7 médailles d'or, 10 d'argent et 10 de bronze.

L'école est affiliée aux fédérations québécoise, canadienne et panaméricaine de taekwondo ainsi qu'à la Fédération mondiale de cette discipline.

Es Sabbar, ceinture noire gradée sixième dan, a fait ses débuts au Maroc avant de fonder en 2001, une année après son arrivée à Montréal, l'école des champions olympiques de taekwondo qui compte aujourd'hui plus de quatre-vingt élèves.

Natif de Rabat, Abdelilah Es Sabbar est un ancien membre de l'équipe nationale marocaine de taekwondo qui fait actuellement partie de la troisième génération de taekwondo au Québec, la première étant représentée par Maître Chong Lee (9ème Dan), fondateur de taekwondo au Canada, et la deuxième par Maître Guy Labatt (7ème Dan).

Fondateur de l'Association canado marocaine de promotion du taekwondo, Maître Es Sabbar se consacre particulièrement à la formation des jeunes au taekwondo et met également son savoir et sa compétence au service de programmes municipaux de prévention de la violence et de la délinquance juvénile.

08 mai 2012

Source : MAP

Les personnes non-européennes vivant en Belgique participeront pour la deuxième fois aux élections locales. La campagne des municipales bat son plein à Bruxelles pour le scrutin d'octobre 2012. Quelles sont les leçons à tirer des Belges ? Notre confrère de France 2 a rencontré une candidate belge d'origine africaine à Bruxelles et les autorités de la ville d'Anderlecht…Suite

L'importance du vote pour Marine Le Pen accable et surprend. On cherche des explications. Le personnel politique y va de sa sociologie portative : la France des gens d'en bas, des provinciaux égarés, des ouvriers, des sous-éduqués, effrayée par la mondialisation, le recul du pouvoir d'achat, la déstructuration des territoires, la présence à leurs portes d'étranges étrangers, veut se replier sur le nationalisme et la xénophobie.

C'est déjà du reste cette France "retardataire" qu'on accusait d'avoir voté non au référendum sur le projet de Constitution européenne. On l'opposait aux classes moyennes urbaines éduquées et modernes, qui font tout le sel social de notre démocratie bien tempérée.

Disons que cette France d'en bas est quand même, en la circonstance, le baudet de la fable, le pelé et le galeux "populiste" d'où nous vient tout le mal lepéniste. Etrange, au demeurant, cette hargne politico-médiatique contre le "populisme". Le pouvoir démocratique, dont nous sommes si fiers, serait-il allergique à ce qu'on se soucie du peuple ? C'est l'avis dudit peuple, en tout cas, et de plus en plus. A la question "les responsables politiques se préoccupent-ils de ce que pensent les gens comme vous ?", la réponse entièrement négative "pas du tout" est passée de 15 % de l'ensemble en 1978 à 42 % en 2010 ! Quant au total des réponses positives ("beaucoup" ou "assez"), il est passé de 35 % à 17 % (on se reportera, pour cette indication statistique et d'autres d'un très grand intérêt, au numéro hors série de la revue La Pensée titré "Le peuple, la crise et la politique" et réalisé par Guy Michelat et Michel Simon). La relation entre le peuple et l'Etat n'est pas faite de confiance, c'est le moins qu'on puisse dire.

Faut-il conclure que notre Etat n'a pas le peuple qu'il mérite, et que le sombre vote lepéniste atteste cette insuffisance populaire ? Il faudrait alors, pour renforcer la démocratie, changer le peuple, comme le proposait ironiquement Brecht...

Ma thèse est plutôt que deux autres grands coupables doivent être mis en avant : les responsables successifs du pouvoir d'Etat, de gauche comme de droite, et un ensemble non négligeable d'intellectuels.

En définitive, ce ne sont pas les pauvres de nos provinces qui ont décidé de limiter autant que faire se peut le droit élémentaire d'un ouvrier de ce pays, quelle que soit sa nationalité d'origine, de vivre ici avec sa femme et ses enfants. C'est une ministre socialiste, et tous ceux de droite ensuite qui se sont engouffrés dans la brèche. Ce n'est pas une campagnarde sous-éduquée qui a proclamé en 1983, que les grévistes de Renault - en effet majoritairement algériens ou marocains - étaient des "travailleurs immigrés (...)agités par des groupes religieux et politiques qui se déterminent en fonction de critères ayant peu à voir avec les réalités sociales françaises".

C'est un premier ministre socialiste, bien entendu à la grande joie de ses "ennemis" de la droite. Qui a eu la bonne idée de déclarer que Le Pen posait les vrais problèmes ? Un militant alsacien du Front national ? Non, c'est un premier ministre de François Mitterrand. Ce ne sont pas des sous-développés de l'intérieur qui ont créé les centres de rétention pour y emprisonner, hors de tout droit réel, ceux qu'on privait par ailleurs de la possibilité d'acquérir les papiers légaux de leur présence.

Ce ne sont pas non plus des banlieusards excédés qui ont ordonné, partout dans le monde, qu'on ne délivre aux gens des visas pour la France qu'au compte-gouttes, pendant qu'on fixait ici même des quotas d'expulsions que devait à tout prix réaliser la police. La succession des lois restrictives, attaquant, sous prétexte d'étrangeté, la liberté et l'égalité de millions de gens qui vivent et travaillent ici, n'est pas l'oeuvre de "populistes" déchaînés.

A la manoeuvre de ces forfaits légaux, on trouve l'Etat, tout simplement. On trouve tous les gouvernements successifs, dès François Mitterrand, et sans répit par la suite. En la matière, et ce ne sont que deux exemples, le socialiste Lionel Jospin a fait savoir dès son arrivée au pouvoir qu'il n'était pas question d'abolir les lois xénophobes de Charles Pasqua ; le socialiste François Hollande fait savoir qu'on ne décidera pas les régularisations de sans-papiers autrement sous sa présidence que sous celle de Nicolas Sarkozy. La continuité dans cette direction ne fait aucun doute. C'est cet encouragement obstiné de l'Etat dans la vilenie qui façonne l'opinion réactive et racialiste, et non l'inverse.

Je ne crois pas être suspect d'ignorer que Nicolas Sarkozy et sa clique ont été constamment sur la brèche du racisme culturel, levant haut le drapeau de la "supériorité" de notre chère civilisation occidentale et faisant voter une interminable succession de lois discriminatoires dont la scélératesse nous consterne.

Mais enfin, nous ne voyons pas que la gauche se soit levée pour s'y opposer avec la force que demandait un pareil acharnement réactionnaire. Elle a même bien souvent fait savoir qu'elle "comprenait" cette demande de "sécurité", et a voté sans état d'âme des décisions persécutoires flagrantes, comme celles qui visent à expulser de l'espace public telle ou telle femme sous le prétexte qu'elle se couvre les cheveux ou enveloppe son corps.

Ses candidats annoncent partout qu'ils mèneront une lutte sans merci, non tant contre les prévarications capitalistes et la dictature des budgets ascétiques que contre les ouvriers sans papiers et les mineurs récidivistes, surtout s'ils sont noirs ou arabes. Dans ce domaine, droite et gauche confondues ont piétiné tout principe. Ce fut et c'est, pour ceux qu'on prive de papiers, non l'Etat de droit, mais l'Etat d'exception, l'Etat de non-droit. Ce sont eux qui sont en état d'insécurité, et non les nationaux nantis. S'il fallait, ce qu'à Dieu ne plaise, se résigner à expulser des gens, il serait préférable qu'on choisisse nos gouvernants plutôt que les très respectables ouvriers marocains ou maliens.

Et derrière tout cela, de longue date, depuis plus de vingt ans, qui trouve-t-on ? Qui sont les glorieux inventeurs du "péril islamique", en passe selon eux de désintégrer notre belle société occidentale et française ? Sinon des intellectuels, qui consacrent à cette tâche infâme des éditoriaux enflammés, des livres retors, des "enquêtes sociologiques" truquées ? Est-ce un groupe de retraités provinciaux et d'ouvriers des petites villes désindustrialisées qui a monté patiemment toute cette affaire du "conflit des civilisations", de la défense du "pacte républicain", des menaces sur notre magnifique "laïcité", du "féminisme" outragé par la vie quotidienne des dames arabes ?

N'est-il pas fâcheux qu'on cherche des responsables uniquement du côté de la droite extrême - qui en effet tire les marrons du feu - sans jamais mettre à nu la responsabilité écrasante de ceux, bien souvent - disaient-ils - "de gauche", et plus souvent professeurs de "philosophie" que caissières de supermarché, qui ont passionnément soutenu que les Arabes et les Noirs, notamment les jeunes, corrompaient notre système éducatif, pervertissaient nos banlieues, offensaient nos libertés et outrageaient nos femmes ? Ou qu'ils étaient "trop nombreux" dans nos équipes de foot ? Exactement comme on disait naguère des juifs et des "métèques" que par eux la France éternelle était menacée de mort.

Il y a eu, certes, l'apparition de groupuscules fascistes se réclamant de l'islam. Mais il y a tout aussi bien eu des mouvements fascistes se réclamant de l'Occident et du Christ-roi. Cela n'empêche aucun intellectuel islamophobe de vanter à tout bout de champ notre supérieure identité "occidentale" et de parvenir à loger nos admirables "racines chrétiennes" dans le culte d'une laïcité dont Marine Le Pen, devenue une des plus acharnées pratiquantes de ce culte, révèle enfin de quel bois politique il se chauffe.

En vérité, ce sont des intellectuels qui ont inventé la violence antipopulaire, singulièrement dirigée contre les jeunes des grandes villes, qui est le vrai secret de l'islamophobie. Et ce sont les gouvernements, incapables de bâtir une société de paix civile et de justice, qui ont livré les étrangers, et d'abord les ouvriers arabes et leurs familles, en pâture à des clientèles électorales désorientées et craintives. Comme toujours, l'idée, fût-elle criminelle, précède le pouvoir, qui à son tour façonne l'opinion dont il a besoin. L'intellectuel, fût-il déplorable, précède le ministre, qui construit ses suiveurs.

Le livre, fût-il à jeter, vient avant l'image propagandiste, laquelle égare au lieu d'instruire. Et trente ans de patients efforts dans l'écriture, l'invective et la compétition électorale sans idée trouvent leur sinistre récompense dans les consciences fatiguées comme dans le vote moutonnier.

Honte aux gouvernements successifs, qui ont tous rivalisé sur les thèmes conjoints de la sécurité et du "problème immigré", pour que ne soit pas trop visible qu'ils servaient avant tout les intérêts de l'oligarchie économique ! Honte aux intellectuels du néo-racialisme et du nationalisme bouché, qui ont patiemment recouvert le vide laissé dans le peuple par la provisoire éclipse de l'hypothèse communiste d'un manteau d'inepties sur le péril islamique et la ruine de nos "valeurs" !

Ce sont eux qui doivent aujourd'hui rendre des comptes sur l'ascension d'un fascisme rampant dont ils ont encouragé sans relâche le développement mental.

05.05.2012 , Alain Badiou, philosophe, dramaturge et écrivain

Source : Le Monde

A eux trois, ils ont remporté cinq titres de champion du monde de savate, gagnés sous les couleurs de la France. Et pourtant, ils envisagent de boxer pour le pays d’origine de leurs parents lors des prochains Mondiaux, en Bulgarie, du 29 août au 1er septembre 2012.

Il y a un an, l’affaire des quotas dans le foot tricolore avait fait polémique. Il était question de limiter le nombre de binationaux dans les équipes de France de jeunes, car beaucoup faisaient ensuite le choix d’évoluer pour un autre pays par manque de perspectives. Ces boxeurs, eux, le font par conviction.

« Je m’engage pour des raisons de coeur »

Anthony Mezaache (33 ans) est champion du monde de boxe française et champion d’Europe de boxe anglaise. Il justifie sa décision de boxer pour l’Algérie par le besoin de renouer avec ses racines.

« C’est pour des raisons de cœur que je m’engage pour ce pays. J’y suis attaché, mon père y est né. Cette démarche ne s’est pas construite contre la France. Je n’ai rien contre son équipe. Je suis Français et je me sens comme tel. »

Il reconnaît tout de même qu’il ne voulait pas « se prendre la tête avec les tours préliminaires et accéder directement aux rencontres de niveau mondial ».

« Certains diront que nous voulons échapper à la concurrence mais je n’ai plus rien à prouver. J’ai largement fait mes preuves. »

Anthony est devenu vice-président de la Fédération de savate algérienne avec l’objectif de construire un groupe performant pour les prochains Mondiaux. Il a attiré quatre anciens champions français.

« On n’est pas vraiment Algérien, pas vraiment Français »

Amri Madani (30 ans), double champion du monde de savate, fait partie de ceux-là. Lui change de maillot pour vivre « une belle aventure ».

« C’est aussi l’occasion de se retrouver autour d’un projet qui a du sens : le développement de la savate en Algérie. Il y a un véritable échange qui s’est instauré avec ce pays. »

Comme Anthony, Amri insiste sur le fait qu’il ne trahit pas la France en boxant pour le pays d’origine de ses parents.

« On a le cul entre deux chaises. En Algérie, on n’est pas considéré comme Algérien. Ici, on n’est pas vraiment Français. Mais je suis fier de mes origines. Je suis attaché à ma double culture et parfaitement intégré à la société. Je ne suis pas anti-Français.

Et puis, ce n ’est pas en tirant un trait sur son héritage qu’on devient forcément un bon Français. J’ai été heureux de boxer pour la France et je le serai tout autant en représentant l’Algérie. Je me fous de ce que les gens peuvent penser. Je n’ai pas d’argent à gagner dans cette aventure. »

« En France, je ne suis qu’un nom sur une liste »

Il souligne quand même le manque de reconnaissance de la part des instances fédérales ainsi que l’absence de prise en charge de la reconversion du sportif.

« J’ai donné ma vie à mon sport mais je ne suis qu’un nom sur une liste [celle des sportifs de haut niveau, ndlr]. On s’est servi de mon image pour promouvoir la discipline et par conséquent, j’estime que je ne dois rien à personne. »

Djibrine Fall-Télémaque (39 ans) est champion du monde et entraîneur de l’équipe de France de full-contact. Il a envisagé de boxer pour le Sénégal il y a deux ans, même si un contentieux financier entre les deux fédérations l« en a empêché. Avec deux objectifs, renouer avec ses racines et faire connaître son sport.

“Je ne connais pas mon pays. Je ne parle même pas la langue. J’ai besoin de rétablir le lien. La boxe, c’est ce que je sais faire de mieux. C’est donc un excellent moyen pour y parvenir. Je veux apporter au pays de mon père mon expertise dans un domaine que je maîtrise.

On a donné nos plus belles années à l’équipe de France. Remporter un titre pour un pays comme le Sénégal participe au rayonnement de la discipline à l’étranger.

‘Ma démarche n’est pas politique’

Pour lui, la savate ‘souffre de la domination française’ et a tout à gagner de cette fuite des talents.

‘Les tireurs français vont devoir dorénavant se battre à l’international pour gagner. Le niveau d’exigence ne sera que meilleur et la savate gagnera en crédibilité.’

Et Djibrine glisse, l’air de rien, que personne ne s’offusque qu’un conseiller technique ou entraîneur français exporte son savoir contre rémunération.

8/5/2012, Aya Cissoko

Source : Rue89

Ségolène Royal a accusé la droite de vouloir mettre l'immigration au coeur des législatives, "comme le prouve la polémique" autour des drapeaux étrangers au rassemblement sur la place de la Bastille à Paris, dimanche soir, pour fêter la victoire de François Hollande.

"Les socialistes n'ont pas l'intention de laisser remettre l'immigration au coeur de la campagne législative, comme la droite voudrait le faire, ainsi que le prouve cette polémique sur les drapeaux", a commenté sur i-Télé la présidente socialiste du conseil régional de Poitou-Charentes.

Présente elle-même sur la place de la Bastille, Ségolène Royal a reconnu ne pas "avoir vraiment remarqué tous ces drapeaux". "Ce que j'ai retenu, c'est une joie populaire toute simple. Il y avait aussi des drapeaux français. Il y avait des couleurs. C'était la nuit. Il faut avoir une bonne vue pour distinguer du communautarisme ce soir-là", a-t-elle poursuivi.

"Je me demande si la droite n'en fait pas un peu trop", a-t-elle ajouté aussitôt.

La ministre de l'Apprentissage Nadine Morano et le vice-président FN Louis Aliot ont dénoncé lundi, chacun de leur côté, "beaucoup de drapeaux étrangers" dimanche soir parmi les supporteurs de François Hollande à Paris, suscitant ainsi la première polémique politique après la présidentielle.

Interrogée sur le fait de savoir si cette polémique n'avait pas en toile de fond le vote des étrangers non-communautaires aux élections locales, comme François Hollande s'y est engagé, Ségolène Royal a admis qu'il fallait "bien réfléchir" sur cette question, rappelant l'éventualité d'un référendum sur le sujet.

"Cela ne sera pas, je pense, la priorité du nouveau gouvernement ni de la nouvelle Assemblée", a-t-elle ajouté en répondant par l'affirmative à l'idée selon laquelle la question nécessiterait de la "pédagogie" et du "temps".

La responsable socialiste a enfin mis en garde contre une éventuelle cohabitation à l'issue des législatives.

"Ce serait une belle pagaille. On le sait bien... Il y a des réformes lourdes à faire... Le travail est considérable. Il est très important au contraire qu'il y ait une cohérence, une harmonie dans l'équilibre des pouvoirs", a-t-elle souligné.

8/5/2012

Source : 24 minutes/ AFP

Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a condamné mardi l'agression dont ont été victimes ce week-end à Amiens deux personnes âgées qui se rendaient à la mosquée, demandant que ses auteurs soient identifiés au plus vite.

"Le CFCM condamne avec la plus grande fermeté cette agression lâche qui a visé deux personnes âgées sans défense se rendant paisiblement à un lieu de prière et de recueillement", écrit le président du CFCM, Mohamed Moussaoui, dans un communiqué.

Il "appelle les pouvoirs publics à mobiliser tous les services concernés et diligenter une enquête afin que les auteurs de cette agression soient identifiés au plus vite et que leur acte soit traité avec la plus grande sévérité", ajoute-t-il.

Le Conseil régional du culte musulman de Picardie et la préfecture de la Somme avaient indiqué dimanche que deux hommes de 70 et 71 ans, qui se rendaient à la première prière à la mosquée d'Amiens-Nord, avaient été agressés et roués de coups la veille par deux individus se réclamant de l'extrême droite. Selon le CFCM, l'une des victimes était toujours hospitalisée mardi.

8/5/2012

Source : Eurpe1

Le ministre flamand de l’Intégration civique a présenté, lundi 7 mai, le coffret « d’introduction -Migrer en Flandre », désormais mis à disposition de tous les Marocains qui obtiennent un visa pour la Belgique à destination de la Flandre. Son objectif est de contribuer à l’intégration des émigrés Marocains en Flandre, mais il porte une vision infantile du migrant.

« En ce qui concerne le temps en Belgique, il faut s’attendre à tout. Il y a quatre saisons dans la même journée. Il faut toujours prendre son parapluie avec soit » ; on ne pourra pas dire qu’on ne les avait pas prévenus. Les Marocains qui obtiennent un visa pour la Belgique à destination de la Flandre, se voient désormais offrir un coffret « Migrer en Flandre, introduction pour les familles immigrantes ». Il veut « éviter que les candidats aient des attentes et des idées erronées », explique Geert Bourgeois, ministre flamand de l’Intégration civique, lors de sa présentation à la presse, hier, lundi 7 mai, à Casablanca.

Le coffret - une élégante boite verte – contient un DVD avec un film où des migrants livrent leurs témoignages, un livret où est indiqué les documents à ne pas oublier pour trouver un emploi et obtenir l’équivalence d’un diplôme, un petit guide linguistique et un livret d’information sur ce que les Marocains doivent s’attendre à trouver en Flandre. Il commence en évoquant le parcours d’intégration civique, obligatoire en Flandre, les documents nécessaires, le travail, la santé, l’éducation…

Parmi les thèmes abordés, « Valeurs et normes » interpellent. Il est écrit : « respectez toujours l’autre, quelles que soient ses différences. Si vous ne le faites, vous risquez de blesser les autres. Ce sujet est très sensible. » Plus loin, dans « Solidarité sociale », « toute personne qui travaille et paie des impôts rend [la solidarité sociale] possible. Celui qui ne paie pas d’impôts ne montre aucun respect pour la société », insiste les auteurs du document. Le ton moralisant et infantilisant, qui affleure dans tout le document, est fort dans ces rubriques. « L’autorité flamande a la mission et la responsabilité de guider les nouveaux arrivants sur la bonne voie de la société flamande », estime encore le ministre Geert Bourgeois, dans le vocable d’un prêcheur.

« On peut avoir cette impression là, maintenant, il y a dans l’immigration un panel large de personnalités, se défend l’ambassadeur belge au Maroc. On a en Flandres des juges, des académiciens, de grands intellectuels qui sont Marocains, ou de souche marocaine, mais évidemment on ne s’adresse pas à ces gens là. A côté d’eux, il y a une frange de candidats à l’immigration qui sont des gens complètement démunis, qui viennent de ce que l’on appelle le bled au Maroc, beaucoup viennent du Rif. Ce sont des gens qui sont analphabètes, qui ne savent ni lire ni écrire, qui ne parlent ni l’arabe classique, ni le darija, certains ne parlent que le rifain. »

Pourtant, « parce que l’on ne fait pas de statistiques sur ces critères », précise l’ambassadeur, l’ambassade ne peut pas donner la proportion de ces analphabètes dans le total des immigrants marocains en Flandre. « En règle générale, quand on immigre c’est qu’on appartient aux classes défavorisées, explique Jean-Luc Bodson, avant de nuancer, surtout que nous n’avons pas de politique d’immigration, auquel cas nous aurions d’autres candidats, comme les Etats-Unis et le Canada ». Comme la France, la Flandre reçoit des immigrés par le biais, en premier lieu, du regroupement familial, un droit reconnu par la législation internationale et c’est à eux que s’adresse ce livret.

Surtout, cette nuance au sein de la population ciblée par le coffret n’est établie que par l’ambassadeur, comme s’il était le seul à avoir conscience du ton des documents, et du fait qu’il existe plusieurs catégories d’immigrants bien qu’il ne fasse pas référence, par exemple, aux étudiants. « Ce n’est certainement pas destiné au grand public, ce n’est pas un document dont l’objectif est de valoriser le fruit de l’immigration », reconnait l’ambassadeur.

« Vu d’une certaine élite casablancaise, cela peut sembler condescendant, mais déjà cet exercice a le mérite d’exister, plutôt que d’être négatif et de critiquer l’immigration. C’est une première tentative, il faudra voir avec l’usage s’il faut l’ajuster », conclut l’ambassadeur.

8/5/2012 , Julie Chaudier

Source : Yabiladi

Un homme parcourt les anciens paysages sidérurgiques de la Lorraine. Il se souvient de son enfance et de son père, venu d'Algérie comme tant d'autres pour gagner sa vie en ces lieux. Reste-t-il des traces des anciennes activités industrielles ? Quid de la mémoire ouvrière ? Qu'en pensent ceux qui, aujourd'hui, habitent toujours sur place ?

Pour son premier long-métrage, Abdallah Badis, qui fut ouvrier aciériste en Lorraine avant de travailler pour le théâtre et le cinéma (entre autres avec René Allio et Jean-Pierre Limosin), échappe aux conventions et prend des risques. Dans ce documentaire d'une grande liberté formelle, qui flirte parfois avec la fiction, le cinéaste refuse les discours convenus sur l'immigration, l'"identité nationale" et invite à un voyage impressionniste où, en évoquant sa propre mémoire, il rend compte du destin collectif d'une communauté et d'une région frappées de plein fouet par les "restructurations". Malgré quelques maladresses formelles, Le chemin noir impose sa singularité et sa richesse thématique.

8/5/2012, Anne Jeanblanc

Source : Le Point

La Cimade, structure accueillant et accompagnant en France des dizaines de milliers de migrants et de demandeurs d'asile dans ses permanences, a plaidé lundi pour faire sortir la question de l'immigration du ministère de l'intérieur.

Pour l'Ong, la Présidence de François Hollande doit marquer une rupture avec les "dérives politiques et morales" héritées de l'ère de Nicolas Sarkozy et un premier signe de rupture avec l'approche sécuritaire de la politique d'immigration serait de sortir cette question du ministère de l'Intérieur.

Dans une déclaration "le changement est attendu maintenant !", dont l'APS a reçu une copie, la Cimade dit, avec l'élection de François Hollande, saluer l'espoir d'un changement désormais possible en matière de politique migratoire.

"Dix ans de discours stigmatisant à l'encontre des étrangers, dix ans de politiques et de pratiques de plus en plus répressives conduisant au recul du respect de droits fondamentaux, ont créé beaucoup de souffrances et d'humiliation, et aussi provoqué des déchirures graves dans le tissu social de notre pays", a-t-elle regretté, estimant que la banalisation de discours ouvertement xénophobes, légitimés par des paroles et des actes portés par les autorités de l'Etat, en est la conséquence.

Selon la Cimade, il y a "urgence de promouvoir un changement du regard porté sur les étrangers vivant parmi nous dans un souci de justice, d'égalité et de fraternité". "Il y va de la transformation des relations sociales, de la construction d'une société hospitalière et de la possibilité d'un + vivre ensemble+ porteur d'espoir pour tous les habitants de ce pays", a-t-elle soutenu.

L'autre urgence, selon elle, est de transcrire "dès maintenant" ces valeurs dans des mesures concrètes concernant les migrants pour assurer le respect des droits humains, la justice et la solidarité.

La Cimade affirme rester "engagée" sur le terrain aux côtés des migrants quelle accompagne chaque jour, et mobilisée pour porter des principes et des propositions pour la construction d'une "véritable politique d'hospitalité".

Dans son programme, le président élu entend lutter contre l'immigration illégale, sans toutefois en définir un seuil annuel en matière d'expulsion des sans papiers ou autres personnes tentées par la migration. François Hollande a également rappelé qu'il voudrait limiter l'immigration économique, à travers un débat organisé chaque année au Parlement sur le nombre d'étrangers à accueillir. Quant au droit d'asile, il voudrait que le délai d'examen des demandes passe de 18 mois à 6 mois.

7 mai 2012

Source : APS

Quelque 450 enfants, en majorité Marocains et Roumains nés en Italie, se sont vus conférer la citoyenneté honoraire italienne lors d'une cérémonie organisée, dimanche, dans la ville de Nichelino (nord-ouest) à laquelle était représenté le consulat du Maroc à Turin.

Cette cérémonie a été marquée par la remise par le Maire de la ville, M. Giuseppe Catizone, et l'assesseur aux services démographiques, Mme Carmen Bonino, des attestations de citoyenneté ainsi que de copies de la constitution italienne à ces enfants issus de l'immigration.

Par cette initiative, l'administration communale de Nichelino entend envoyer un message fort aux institutions nationales sur la nécessité de la réforme de certaines lois afin de faciliter l'accès à la nationalité italienne aux ressortissants étrangers, nés sur le territoire italien, et de permettre ainsi leur intégration dans le tissu politique, économique et social, a-t-on indiqué de source consulaire.

Fin février dernier, le ministre italien de l'intégration et de la coopération, Andrea Riccardi, avait souligné la nécessité de faciliter l'accès à la citoyenneté italienne pour "ceux qui sont nés en Italie" de parents étrangers.

"Nous avons la responsabilité de mettre en condition ceux qui sont nés en Italie d'être des citoyens italiens", avait affirmé le ministre en expliquant que "le problème de la citoyenneté est une responsabilité du Parlement".

Auparavant, lors d'une conférence tenue, fin janvier, à Rome sous le thème: "L'immigration et l'intégration : un défi à relever pour l'Europe", Riccardi avait estimé nécessaire d'aborder la question de l'immigration selon une nouvelle approche.

Tout en faisant respecter la loi, il est surtout nécessaire de "sortir culturellement et politiquement de la phase de l'urgence", avait-il insisté.

"Nous sommes conscients que le moment est difficile et que la crise pose de nouveaux problèmes, mais penser aux immigrés c'est penser aussi en quelque sorte aux Italiens", avait fait remarquer le ministre au cours de cette conférence.

Le président de la chambre des députés, Gianfranco Fini, avait plaidé, dans ce même cadre, pour l'octroi de la nationalité italienne aux enfants nés en Italie de parents immigrés.

"Celui qui est né en Italie, y a accompli un cycle d'études, devrait pouvoir devenir citoyen italien bien avant d'avoir atteint l'âge de 18 ans", avait soutenu Fini.

Le responsable italien avait insisté, à cet égard, sur la nécessité d'adapter la législation italienne en la matière aux "nouvelles dynamiques sociales", considérant qu'il est de "première importance" de réserver une attention particulière aux jeunes immigrés nés en Italie.

Pour Fini, l'objectif recherché est que la "condition juridique" du jeune immigré "corresponde au sentiment nourri par son cÂœur" et qu'il "ne passe pas les années décisives pour sa formation humaine et civile dans la condition d'un étranger, ou parfois, d'un marginal et de quelqu'un de différent".

Selon lui, "le passage de l'immigration à l'intégration est décisif pour l'avenir de l'Europe, aujourd'hui plus encore que la crise économique et financière est en train de mettre en péril la confiance et la cohésion sociale du Continent".

La question de l'octroi de la nationalité italienne aux enfants nés en Italie de parents étrangers suscite un large débat dans la Péninsule depuis novembre dernier après que le président Giorgio Napolitano ait insisté sur "la nécessité de faciliter l'intégration" de cette population sur la base du "respect mutuel" et de la "reconnaissance de ses droits".

Plusieurs voix se sont élevées depuis au sein de la classe politique italienne pour exprimer leur appui à cette orientation alors que des formations d'extrême droite et le parti populiste et anti-immigrés, la Ligue du Nord, s'y sont farouchement opposés.

Selon de récentes statistiques, le nombre d'enfants issus de l'immigration nés en Italie s'élève à un demi-million alors que ceux qui fréquentent les écoles se chiffrent à 700 mille.

L'Italie, dont la population atteint à peu près 60 millions d'habitants, compte plus de cinq millions d'étrangers dont quelque 550 mille Marocains.

07 mai 2012

Source : MAP

La ville américaine d'Easton (Etat du Maryland) s'est mise, ce weekend, aux couleurs du Maroc, dans le cadre d'une série d'activités culturelles baptisées "Paint the Town Moroccan", mettant en avant les liens historiques unissant les Etats Unis et le Royaume du Maroc, ainsi que les relations privilégiées entre les deux peuples.

Le coup d'envoi de cet événement, organisé conjointement par The Academy Art Museum de cette ville et le Washington Moroccan American Club, a été donné samedi par l'ambassadeur du Maroc aux Etats Unis, Rachad Bouhlal, et le maire d'Easton, Robert C. Willey, avec la levée des couleurs nationales marocaines et américaines et l'intonation des hymnes nationaux des deux pays.

L'ambassadeur du Maroc, qui s'est vu offert la clé symbolique de la ville d'Easton par M. Willey, a tenu à remercier les organisateurs de cet événement, en rendant hommage aux efforts déployés par les membres de la communauté marocaine établie aux Etats Unis visant le rapprochement entre les peuples marocain et américain.

Cette manifestation, a souligné le diplomate marocain, s'inscrit en droite ligne des relations historiques unissant les Etats Unis et le Maroc, dont le traité d'amitié, le plus ancien jamais signé par Washington avec un pays tiers, fête cette année son 226è anniversaire.

MM. Bouhlal et Willey ont , à cette occasion, inauguré un souk marocain typique, qui a été établi sur une des artères de cette ville, exposant les produits d'artisanat, du terroir et de l'art culinaire marocains. Afin de donner une tonalité authentique à cet événement, les organisateurs ont aussi dressé une tente sahraouie où ont été exposées les réalisations d'orfèvres marocains.

Dans le cadre de cet événement, le musée de la ville d'Easton a abrité une conférence sur le thème : "Le Maroc : Ami de la première heure des Etats Unis", durant laquelle l'ancien diplomate US, Edouard Gabriel, a mis en exergue le partenariat exceptionnel entre les Etats Unis et le Maroc, en rappelant notamment le rôle du Royaume dans la protection des populations juives durant la 2è Guerre mondiale, ainsi que les réformes qui y ont été mises en œuvre et qui le distinguent dans son environnement régional.

Pour sa part, le Président du Washington Moroccan American Club, Hassan Samrhouni, a salué la synergie des compétences marocaines qui a permis l'organisation de cette manifestation, en soulignant l'engagement des Marocains établis aux Etats Unis à promouvoir les causes nationales et les intérêts du Maroc aux Etats Unis.

Ce genre de manifestation, a-t-il indiqué à la MAP, ne peut qu'être bénéfique à la promotion du Royaume en tant que destination touristique de choix pour les Américains, en faisant observer que pour ces derniers le Maroc est une terre d'accueil, de tolérance et d'ouverture.

Cet événement a été, par ailleurs, marqué par une soirée musicale animée par le chanteur Ali Amir, le groupe Sounds of Morocco, et Safran Dacing School, ainsi que par une exposition des œuvres d'art de l'artiste peintre Hamid Kachmar et de la photographe, Lella Essaydi au musée de la ville d'Easton.

6 mai 2012

Source : MAP

Les dernières dispositions en matière de politique d'immigration en Allemagne, notamment en ce qui a trait aux besoins en main d'œuvre, la nouvelle loi sur le recrutement et les conditions de séjour ont été au menu d'un entretien, lundi à Rabat, du ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger (MRE), Abdellatif Maâzouz avec l'ambassadeur d'Allemagne, Michael Witter.

Les deux parties ont convenu, à l'issue de cette entrevue, d'organiser des rencontres de travail thématiques pour la mise en place de projets de coopération dans les domaines de l'échange de statistiques et de données concernant les Marocains résidant en Allemagne, le développement en leur faveur d'une coopération socioculturelle, l'instauration de systèmes d'information et d'orientation concernant les opportunités de travail dans ce pays et l'actualisation des accords sociaux, indique un communiqué du ministère chargé des MRE.

L'accent a été aussi mis sur la coopération bilatérale en matière d'intégration de l'enseignement de la langue arabe dans les systèmes éducatifs officiels en Allemagne, le développement de l'enseignement de la langue allemande au profit des Marocains candidats à l'émigration vers ce pays et l'implication des compétences marocaines dans le renforcement de la coopération économique bilatérale.

La coopération bilatérale portera aussi sur l'amélioration de l'encadrement religieux des MRE d'Allemagne à travers la formation conjointe d'imams qualifiés.

Selon le communiqué, MM. Maâzouz et Witter se sont mis d'accord sur la nécessité de continuer dans cet esprit de dialogue et de concertation témoignant de l'excellence des relations de coopération et d'amitié entre les deux peuples.

08 mai 2012

Source : MAP

L'immense esplanade de la préfecture de Bobigny (SeineSaint-Denis) est déserte. Peu à peu, alors qu'on s'approche du bâtiment, des silhouettes s'animent. Une file d'attente interminable rappelant les magasins de l'ancienne URSS s'est formée.

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