vendredi 2 août 2024 19:15

Un haut responsable catalan a vivement salué, mercredi, le rôle que jouent les immigrés pour le développement de la Catalogne, soulignant que cette région du nord-est de l'Espagne "a survécu grâce aux immigrés".

"La Catalogne a survécu grâce aux immigrés et non pas à leur détriment", a indiqué le directeur général de l'Immigration au sein du gouvernement catalan, Xavier Bosch lors de la cérémonie de lancement, à Barcelone, des candidatures aux prix de la Fondation Lluis Carulla récompensant les ONG Âœuvrant en matière d'immigration.

La diversité "n'est pas incompatible avec la catalanité", a encore estimé le responsable catalan, ajoutant que l'initiative de la Fondation Lluis Carulla qui bénéficie de l'appui financier du gouvernement régional, témoigne du "dynamisme" de la société civile dans cette communauté autonome et son souci constant pour promouvoir la "cohésion et l'entente" entre l'ensemble des communautés.
Il a également exprimé son soutien à toutes les initiatives "volontaristes" visant à promouvoir les droits des immigrés à la dignité et à l'emploi et à lutter contre le racisme, ajoutant que les prix de la Fondation Lluis Carulla se veulent une "reconnaissance au rôle des entités, des institutions et des médias en matière d'intégration des immigrés et de promotion de la cohabitation sociale".

Doté d'une valeur symbolique de 15.000 euros chacun, les cinq prix de la Fondation Lluis Carulla ont été remis l'année dernière, entre autres, à la section catalane de SOS Racisme et à la municipalité de Tarrega.

19 avril 2012

Source ; MAP

En dépit de la crise et de ses répercussions économiques et sociales, la population immigrée en Espagne ne quitte pas pour autant le pays et seules 50.000 personnes étrangères sont parties l'année dernière, selon l'annuaire 2011 de l'immigration présenté jeudi à Madrid.

La crise économique et financière qui sévit en Espagne n'a pas provoqué une sortie massive des immigrés comme cela était attendu et le solde négatif de l'immigration a été très modeste avec le départ du pays de 50.000 immigrés, soit seulement 1 pc de l'ensemble de la population immigrée, ont précisé les auteurs de cet annuaire qui analyse les principales caractéristiques et tendances de l'immigration et les politiques de l'immigration en Espagne durant l'année écoulée.

L'annuaire, présenté à l'initiative notamment du centre d'études et de documentation internationale de Barcelone (CIDOB) souligne, face à cette nouvelle donne, l'importance de promouvoir des politiques d'intégration en matière d'immigration.

Les immigrés ne quittent pas l'Espagne malgré la crise et le pays continuera à avoir besoin des immigrés en raison, entre autres, de la baisse de la natalité de la population autochtone, d'où la nécessité plus que jamais de politiques d'intégration, affirment les auteurs de cet annuaire.

L'étude a également analysé les retombées de la crise sur la population immigrée qui a vu son taux de chômage grimper à 31 pc en 2011 face à 23 pc chez la population native. Selon l'annuaire, près de la moitié des 1.358.000 immigrés sans emploi durant le troisième trimestre de 2011 étaient des chômeurs de longue durée et près de 300.000 familles immigrées composées de 700.000 personnes, ont l'ensemble de leurs membres actifs au chômage.

L'annuaire relève, enfin, la solidité de la paix sociale en Espagne en dépit de la gravité et de la longue durée des retombées économiques et sociales de la crise, affirmant que les prédictions annonçant de profondes fractures sociales et une forte augmentation de la xénophobie en Espagne ne se sont pas vérifiées pour le moment.

19 avril 2012

Source ; MAP

Le Maroc sera l'invité d'honneur de la 26ème édition du Salon International du Livre et de la Presse de Genève (25/29 avril), un évènement phare de cette cité internationale.

Le Royaume qui a choisi de placer sa participation à ce prestigieux événement dans le cadre du cinquantenaire des relations d'amitié maroco-suisse, compte marquer sa présence avec un important pavillon qui présentera "une vitrine exceptionnelle" pour découvrir la richesse et la diversité du patrimoine culturel du Maroc, pays connu et apprécié des Suisses.

Etendu sur une superficie de 2000m2, cet imposant pavillon se déclinera en plusieurs espaces, pour célébrer le Maroc dans sa dimension historique et culturelle, dans sa singularité et son universalité, dans la diversité de son identité, de sa richesse créatrice et de son raffinement.

Outre les séances de dédicace et de débats avec les auteurs, plusieurs thèmes de l'actualité politique et culturelle seront abordés par des conférenciers de haut niveau. Des hommages posthumes seront rendus aux écrivains disparus et une place de choix sera réservée à la littérature féminine, aux jeunes talents, aux écrivains de la diaspora, sans oublier les espaces pour enfants où sont prévues plusieurs activités dont une initiation à la calligraphie arabe.

Ainsi, l'Espace "Kitab", dédié à l'exposition et à la vente de livres et catalogues présentés par des éditeurs, verra la participation d'une pléiade d'écrivains et d'auteurs marocains de grand renom et de jeunes talents.

A L'Espace "Qalam" seront exposés, à la joie des amateurs, des objets patrimoniaux tels que des manuscrits et des livres anciens, ou encore des plumiers, des encriers, reliures et des tablettes.

L'Espace "Diwan" sera, lui, consacré aux beaux livres qui seront accompagnés d'objets d'artisanat et d'installations scéniques en relation avec les thèmes illustrés. Un diaporama défilera sur écran géant des images, mettant en exergue les aspects du Maroc ancestral mais aussi ceux du Maroc moderne, tourné vers l'avenir, notamment les villes impériales, les sites antiques et les grands chantiers du Maroc au 21ème siècle.

L'Espace "Founoun" mettra en valeur un siècle de créativité plastique marocaine, à travers l'exposition d'une collection d'’œuvres des plus grands peintres gracieusement offertes par des fondations nationales.

L'Espace "Hiwar" sera réservé à l'organisation de tables rondes et de débats articulés autour de thèmes d'actualité qui intéressent le Maroc et la Suisse notamment le printemps arabe, l'immigration, la condition des femmes, la nouvelle constitution, avec la participation de célèbres écrivains, diplomates, académiciens et intellectuels marocains.

Quant à l'Espace "Douiria", il célèbrera le raffinement de la cuisine marocaine à travers des ateliers d'art culinaire animés par des chefs sous la houlette du traiteur connu Rahal Diafa.

Par ailleurs, le cinéma marocain ne sera pas en reste dans cette manifestation, puisque la projection d'une série de films marocains est programmée dans le cadre du Festival International du Film Oriental de Genève (FIFOG), où le grand public suisse aura l'opportunité de découvrir l'actualité récente et le développement de l'industrie cinématographique du Maroc.

19 avril 2012

Source ; MAP

Le procureur de Civitavecchia, près de Rome, a ouvert une enquête sur le cas de deux immigrés clandestins algériens rapatriés mardi dernier sur un vol Rome-Tunis, ruban adhésif sur la bouche et poignets ligotés de fil en plastique, et qui a soulevé une vague d'indignation en Italie, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.

Les deux clandestins qui étaient accompagnés de policiers italiens en civil, avaient été pris en photo par un réalisateur italien qui se trouvait par hasard, à bord de l'avion et qui a publié la photographie sur sa page Facebook, suscitant des réactions de désapprobation des internautes, des ONG pro-immigrés et de la classe politique.

"Regardez ce qui est arrivé aujourd'hui (mardi) sur le vol Tunis-Rome de 9h20. Deux citoyens tunisiens expulsés d'Italie et traités comme des animaux", écrit sur sa page de Facebook, le photographe Francesco Sperandeo, ajoutant que les deux immigrés clandestins avaient du ruban adhésif sur la bouche et les poignets liés par des attaches en plastique".

Finalement, après vérification, les deux clandestins concernés étaient des ressortisants algériens et non Tunisiens, comme rapporté par le réalisateur et les médias italiens.

Dans son commentaire, le réalisateur avait estimé que le comportement des policiers était celui de "la civilisation et la démocratie européennes", soulignant que "le plus grave est que tout cela s'est passé dans l'indifférence totale des passagers à bord".
Le témoin qui avait dénoncé "ce traitement humain", s'était vu intimé l'ordre de "regagner sa place, parce que c'était-là une opération de police normale", selon sa version.

En réaction, le vice-président de la Commission des Affaires européennes et membre de la Commission sénatoriale des relations étrangères du Parti de l'Italie des valeurs (IDV), Stefano Pedica, a qualifié d'indécent", ce fait, annonçant qu'il allait interpeller le gouvernement au Parlement, à ce sujet.

"Je suis profondément indigné. Nous avions assisté à des abus de ce genre, à Guantanamo", a-t-il dit, relevant que c'est là "une violation des droits humains fondamentaux, mais aussi du bon sens humain ordinaire et de la décence".

D'autres politiques italiens ont fait part de leur indignation face à ce comportement policier qui portait atteinte à la dignité et aux droits des personnes.

Le président de la chambre italienne des députés, Giofranco Fini, a invité le gouvernement à fournir les explications nécessaires sur cette affaire, lors d'une séance parlementaire.

Par ailleurs, le chef de la police italienne, Antonio Manganelli a demandé un rapport initial à la police des frontières de l'aéroport de Fiumicino, où ont eu lieu les faits ayant soulevé "une bourrasque de polémique", selon l'agence Ansa.

Une source diplomatique alégrienne à Rome, a précisé à l'APS, que l'Algérie allait demander des explications à Rome sur ces cas, ajoutant que la représentation diplomatique attendait une notification officielle des autorités italiennes sur cette affaire.

Les deux ressortissants algériens rapatriés, qui n'étaient pas installés en Italie, mais avaient obtenu des visas de transit par ce pays, auraient tenté en vain, d'échapper à la vigilance de la police des frontières dans la zone internationale de l'aéroport de Rome pour s'évanouir dans la nature.

Ils avaient pris un vol de Tunis pour la Turquie, le 15 avril, qui a fait une escale technique à Rome d'où ils ont refusé à deux reprises de réembarquer dans l'avion et poursuivre le voyage vers leur destination initiale, selon la version de la police italienne des frontières, qui a procédé à leur réadmission vers la Tunisie.

"C'est-là une +technique courante+ (le visa de transit) à laquelle ont recours les candidats à l'immigration clandestine pour tenter de s'installer clandestinement en Italie. L'an dernier, plus de 140 cas similaires ont été interceptés par la police italienne et rapatriés", a indiqué cette source.

19 avril 2012

Source : APS

Le nombre de travailleurs marocains affiliés à la sécurité sociale en Catalogne (nord-est de l'Espagne) a atteint, jusqu'à fin mars, 45.849 personnes, selon des chiffres officiels.

Les travailleurs marocains venaient en tête des contingents étrangers inscrits lors du premier trimestre 2012 à la sécurité sociale espagnole dans cette région autonome avec 12,4 pc de l'ensemble des affiliés étrangers, originaires de l'Union européenne (UE) et de pays extra-communautaires, indique le ministère espagnol de l'Emploi et de la Sécurité sociale dans un communiqué.
Les travailleurs roumains occupaient la seconde place avec 32.854 affiliés (8,9 pc), suivis du continent chinois avec 22.746 affiliés (6,1 pc), a ajouté le communiqué, précisant que le nombre total des étrangers inscrits à la sécurité sociale en Catalogne s'est établi à 370.229, en baisse de 5,26 pc par rapport à la même période de l'année précédente.

Selon la même source, la communauté autonome de Catalogne occupait la première position en termes d'affiliation des travailleurs étrangers à la sécurité sociale en Espagne avec 21,9 pc, suivie de celle de Madrid (21,5 pc) et de l'Andalousie (+13 pc).
Sur le total des affiliés étrangers, 106.324 sont originaires de l'UE (28,7 pc), alors que 263.905 proviennent de pays extra-communautaires (71,3 pc).

D'après des chiffres publiés par l'institut catalan de statistiques, les Marocains constituent la plus forte communauté étrangère en Catalogne avec environ 230.000 personnes.

19 avril 2012

Source : MAP

Les Marocains sont toujours au 1er rang des travailleurs étrangers extra-communautaires affiliés à la sécurité sociale en Espagne avec 202.902 personnes recensées à fin mars dernier, selon des statistiques officielles publiées jeudi à Madrid.

Les ressortissants équatoriens viennent en deuxième position avec 117.759 travailleurs affiliés à la sécurité sociale, suivi notamment des Colombiens (86.426 travailleurs) et des Chinois (85.461 travailleurs), ajoute le ministère espagnol de l'Emploi et de la sécurité sociale.

Concernant les migrants originaires des pays membres de l'Union européenne (UE), les Roumains sont toujours au premier rang avec 273.149 travailleurs affiliés, suivis des Italiens (59.510 travailleurs) et des Bulgares (53.640 travailleurs), précise la même source dans un communiqué.

Le ministère espagnol a fait savoir, en outre, que le nombre total de travailleurs étrangers affiliés à la sécurité sociale espagnole s'est établi à 1, 69 million de personnes en mars dernier, enregistrant ainsi une légère hausse de 0,55 pc par rapport au mois précédant.
Les régions autonomes de la Catalogne et de Madrid concentrent 43,5 pc du nombre de travailleurs étrangers légaux établis en Espagne.

19 avril 2012

Source : MAP

Les questions de l'intégration et de la participation politique de la communauté marocaine résidant en Espagne sont au centre d'un atelier qui se tient actuellement à Cadix (Sud de l'Espagne), avec la participation de sociologues, anthropologues, écrivains, journalistes et universitaires marocains et espagnols.

Inaugurée mercredi, cette rencontre de deux jours, organisée à l'initiative de la Fondation des trois cultures de la Méditerranée, est axée sur la thématique de la participation politique des Marocains résidant en Espagne, ainsi que sur celles des relations bilatérales entre les deux pays et des réformes engagées dernièrement par le Royaume.

Selon un communiqué de l'Université de Cadix, co-organisatrice de cet atelier, la conférence inaugurale a été donnée par l'anthropologue espagnol, Javier de Lucas, sur le thème "pas de citoyenneté sans intégration".

La rencontre constitue une occasion également, souligne la même source, d'analyser l'évolution de la migration marocaine en Espagne, ainsi que l'interaction culturelle entre les sociétés des deux pays.

Cet atelier s'inscrit dans le cadre du programme d'activités de l'Observatoire pour la migration et la promotion du dialogue interculturel (MENARA) relevant de la Fondation des trois cultures de la Méditerranée et qui a pour mission notamment la promotion des échanges interculturels entre le Maroc et l'Espagne, à travers la recherche, l'information et la formation.

19 avril 2012

Source ; MAP

Des milliers de jeunes, la plupart qualifiés, quittent l'Espagne et le Portugal. L'Europe n'a pas besoin d'eux alors que l'Afrique et l'Amérique du Sud les accueillent à bras ouverts.

Ana Ferreira déborde d'optimisme. Cette jeune femme de 26 ans, originaire des Açores, est installée en Afrique depuis presque quatre ans. Elle a d'abord résidé en Angola puis au Mozambique. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, Ana n'est pas une bénévole mais une employée travaillant pour le service des ressources humaines d'une entreprise privée.

“Quand je vois mes amis au Portugal qui vivent de bourses étudiantes, font des petits boulots et enchaînent les diplômes, je me dis qu'ils sont déconnectés de la vie réelle, déclare-t-elle. Moi, je suis à Maputo et tout va bien pour moi, je progresse même au plan professionnel. Pourquoi est-ce que je voudrais rentrer ?”

A 28 ans, Gonçalo Jorge, responsable marketing installé à Lisbonne, ne se battait pas contre le chômage mais contre la frustration. Une fois diplômé, il avait décroché un poste dans une société de transports publics. “Je voulais faire des choses mais mon avenir se résumait à me tourner les pouces”, explique-t-il. Et quand il a trouvé un autre travail qui l'intéressait vraiment, c'étaient les termes du contrat qui ne convenaient pas: il était embauché pour un an seulement. Il a donc décidé de partir en Angola et aujourd'hui, il est le représentant d'un producteur de vin portugais. Il est responsable de la totalité des activités de l'entreprise en Angola et gagne quatre fois plus que ce qu'il touchait au Portugal.

Le Portugal a déjà perdu 10% de ses jeunes diplômés du supérieur. Cela fait plusieurs années que cet exode se poursuit car la crise et le chômage ont frappé le Portugal bien avant le reste de l'Europe. Le taux de chômage des jeunes atteint 34,5% au Portugal et plus de 50% en Espagne. Sans l'émigration, ces chiffres seraient encore plus élevés.

“Des jeunes gens avides d'expériences”

Tous ces ingénieurs, ces architectes, ces ouvriers dont l'Europe n'a pas besoin, sont accueillis à bras ouverts en Afrique et en Amérique du Sud. Le Brésil est en pleine préparation pour la coupe du monde de football de 2014 et les jeux olympiques de 2016. Le pays recrute massivement des ingénieurs et des architectes pour des projets publics, dont certains contrats représentent près de 200 milliards de dollars dans le secteur de l'énergie. L'année dernière, le Brésil a enregistré un taux de croissance de 3%. En Argentine, la croissance atteint les 8% et le chômage est à 7%, soit trois fois plus faible qu'en Espagne.

Doté d'importantes ressources naturelles (notamment de pétrole et de diamants), l'Angola affiche aujourd'hui l'un des taux de croissance les plus élevés au monde. Le taux de croissance est de 15% et près de 3 000 entreprises portugaises sont présentes dans le pays pour construire des routes, des ponts, des tours, des voies ferrées et des oléoducs. Ravagé pendant trente ans par une guerre civile qui s'est achevée il y a tout juste dix ans, l'Angola manque de ces spécialistes dont le Portugal ne sait que faire.

“Cela fait plusieurs années que l'on trouve des offres d'emploi en Angola dans les journaux portugais, souligne Pedro Gois, spécialiste des migrations à l'université de Coimbra. Les deux catégories les plus touchées par l'exil sont les personnes âgées qui veulent faire des économies et les jeunes qui cherchent l'aventure autant que les opportunités professionnelles”.

Si les Portugais se sentent comme chez eux en Angola, ils s'adaptent encore plus facilement à la vie au Brésil. D'après les chiffres de l'Observatorio da Imigraçao de Lisbonne, plus de 700 000 émigrés portugais seraient actuellement installés au Brésil.

En Espagne – pays qui a accueilli près de cinq millions d'immigrés d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine au cours des dix dernières années -, la question de l'émigration vers les anciennes colonies est un phénomène trop récent pour être l'objet d'étude par des spécialistes. Les chiffres parlent toutefois d'eux-mêmes: d'après les représentants espagnols en Argentine, près de 1 200 compatriotes viendraient s'installer chaque mois dans cette ancienne colonie.

“L'émigré type est un homme âgé de 25 à 35 ans, souvent un ingénieur, un architecte ou un professionnel des nouvelles technologies", explique Marta Lopez-Tappero, spécialiste de la mobilité internationale chez Adecco. "Bref, il s'agit de jeunes gens avides d'expériences et de défis”.

Retournement des tendances migratoires

La barrière de la langue n'est pas un problème et l'adaptation culturelle se passe en douceur dans les anciennes colonies. Tout particulièrement à Buenos Aires.

A la fin du XIXe siècle et au début du XXe, près de 2 millions d'Espagnols sont venus s'installer en Argentine. La plupart étaient originaires de Galicie, une région agricole pauvre, et ont fait le voyage en troisième classe. C'est pour cette raison que les Espagnols sont appelés gallegos en Argentine aujourd'hui. Dans la deuxième moitié du XXe siècle, la dictature puis la crise des années 90 ont poussé les Argentins vers l'Europe. Mais aujourd'hui, les migrations s'inversent à nouveau.

“L'invasion européenne”, le “nouvel Eldorado”, “l'aventure” sont autant de concepts déjà vus et qui doivent résonner de manière étrange aux oreilles européennes. “Non, il n'y a pas de raison de parler de seconde colonisation, affirme cependant Pedro Gois. Je crois que nous assistons plutôt à l'émergence d'une nouvelle classe mondiale de migrants qui ne s'installeront jamais définitivement nulle part. Tôt ou tard, ils finiront toujours par partir pour un autre pays leur proposant de meilleures perspectives”.

Peut-être ce retournement des tendances migratoires est-il le symptôme de changements plus profonds encore. L'équilibre des pouvoirs entre l'Occident et le reste du monde, ou plutôt entre le Nord et le Sud, est en train de changer.

19/4/2012, Aleksandra Lipczak

Source : Presseeurope

La Fédération Démocratique du Travail (Maroc) & l’Union Générale des Travailleurs (Espagne), organisent, le samedi 21 avril, à Rabat, une rencontre sur le thème…Suite

En 2000, l’ensemble des acteurs du Souss Massa Drâa sous l’impulsion de l’association « Migrations & Développement », élaboraient au terme d’un processus concerté, un programme d’action traçant les perspectives de développement du territoire pour les 10 ans à venir…Suite

 

L'imminence de l'opération transit 2012 des Marocains résidant à l’étranger fait craindre le pire. Les moyens disponibles grâce à l'appel d'offres du 23 avril, insuffisants…Suite

Un projet, co-financé par l'UE dans le cadre de l'Instrument "Migration et Asile", offre à des journalistes de 8 pays de la région Méda (12 journalistes par pays) deux formations d'une semaine sur le thème de la migration. Une semaine est prévue en 2012, une semaine en 2013….Suite

Une vieille démocratie généreuse, ouverte, mais tentée par un repli sur soi sous la pression de la crise: la France, dans le regard d'étrangers qui y vivent, est devenue un pays inquiet, dont le rêve d'égalité s'est trop souvent fracassé sur la réalité.

"Il y a en France une richesse intellectuelle et une stabilité politique qui en font une grande démocratie. Ca repose des coups d'Etat tous les cinq ou dix ans", résume Jamal Sow, étudiant mauritanien de 35 ans, qui termine à l'université de la Sorbonne sa thèse de philosophie sur "l'essence de l'homme".

Mais "on idéalise aussi beaucoup ce pays", ajoute-t-il. "Quand on y est, on se rend compte qu'il est difficile de trouver un travail, un logement". Lui a dû une fois "fouiller dans les poubelles" pour se nourrir.

Il voit chez les Français une "sorte de crispation, une angoisse" plus forte qu'il y a neuf ans, à son arrivée. Dans un pays où le chômage a explosé et touche désormais plus de 4 millions de personnes s'est installé "le sentiment qu'on peut perdre son boulot, du jour au lendemain".

Une peur vertigineuse du déclassement ou de l'exclusion que perçoit aussi le psychiatre Foad Sabéran qui est né en Iran, a grandi en Tunisie et exerce dans un quartier chic de la capitale.

"Chez les gens de 50 ans, c'est comme si tout pouvait dégringoler", dit ce médecin. De ces angoisses naissent une "certaine frilosité" dans le rapport à l'autre qui peut aller jusqu'à l'exclusion, la recherche de boucs émissaires.

"Certains rouspètent contre la solidarité nationale qui existe, contre les chômeurs qui touchent des allocations, contre l'Etat qui finance des fainéants. Il y a une plus forte pression sur les faibles, les marginaux. Il fut un temps, c'était dirigé contre les communistes, les syndicats. Ces dernières années, c'est contre les Maghrébins, les Roms...", relève le psychiatre de 70 ans.

Pour beaucoup, les diatribes anti-immigrés parfois entendues dans la campagne présidentielle sont porteuses d'une "haine" qu'ils ne ressentent "pas du tout" au quotidien et ne ressemblent pas à la France qu'ils connaissent.

"La France, c'est un pays où tu peux parler sans regarder par dessus ton épaule. La vie est dure, il faut se battre. Mais c'est ici que nos enfants auront le choix de leur vie entre leurs mains", tranche Ahmed, maraîcher marocain de 35 ans, père de trois enfants, tous nés à Paris.

Mais pour Salomé Anaba, assistante maternelle camerounaise de 45 ans, le "rêve" français d'une "société plus égalitaire" n'a pas tenu ses promesses. "Liberté, égalité, fraternité, c'est un slogan vide. C'est vrai pour les riches, une toute petite minorité, mais pas pour les autres. Cette société est injuste: à diplôme égal, un petit noir de banlieue aura moins de chance de trouver un emploi qu'un petit parisien blanc."

Sa collègue Tess Espinoza, Philippine de 38 ans, s'interroge sur la schizophrénie de la société française. Elle garde un bon souvenir de ses quatre accouchements dans un hôpital parisien -- "le service public, c'est une grande chose" -- mais elle reste marquée par "la violence" dont est capable l'Etat: "un jour, raconte-t-elle, toute la famille a été embarquée dans un fourgon de police pour une histoire de défaut de papiers de mon mari".

Dentiste à Paris, originaire de Roumanie, Tudor Vaideanu voit toujours la France comme une terre d'opportunités. Un de ses amis roumains s'est vu récemment "dérouler le tapis rouge" par l'hôpital universitaire de Brest (ouest) qui avait un besoin urgent de chirurgien orthopédiste. "La question de la nationalité de s'est pas posée."

"C'est quand même plus facile pour les blancs", tranche l'étudiant mauritanien. "La France n'est pas un pays raciste. Mais il y a ici un problème de représentativité des minorités visibles. A la base, la France est plurielle, cosmopolite. Au sommet, on ne retrouve pas cette pluralité".

Pour le docteur Sabéran, "c'est le grand contraste de la France, qui l'avait déjà frappé quand il y débarquait en 1961: "à la fois le pays de la liberté, de Victor Hugo, et l'Etat colonialiste embourbé dans la guerre d'Algérie".

19 avril 2012 Sofia BOUDERBALA

Source : AFP

L'image d'un Algérien, scotch sur la bouche, rapatrié de force sur un vol Rome-Tunis vers son aéroport de départ, suscitait jeudi un tollé et des demandes d'explications de différents partis sur les pratiques de la police italienne.

Ce cliché a été pris sur un vol de la compagnie Alitalia par un cinéaste, Francesco Sperandeo, avant d'être posté sur Facebook et reproduit dans toute la presse.

Ce sont au total deux hommes, tous deux Algériens, qui ont fait l'objet de cette mesure de contrainte dans le cadre d'un rapatriement forcé vers Tunis, mardi dernier.

Ils étaient partis dimanche de Tunis sur un vol direct à destination d'Istanbul. Mais l'appareil avait effectué une escale technique dans la capitale italienne, occasion qu'ils avaient saisie pour sortir de la zone d'embarquement et tenter de rester. Les deux hommes auraient alors refusé de réembarquer pour la Turquie.

"La chose la plus grave était la totale indifférence des passagers", a confié le cinéaste qui, parlant aux policiers qui accompagnaient ces hommes, s'était vu répondre qu'il s'agissait "une opération de police normale", selon le quotidien La Stampa.
Le président de la Chambre des députés, Gianfranco Fini, a demandé au gouvernement de Mario Monti de "rendre compte urgemment" de ce qui s'est passé.

Des responsables de plusieurs partis, du Parti Démocratique à l'Italie des Valeurs ont aussi appelé le gouvernement à apporter des explications sur ces "images de la honte", selon l'expression de la présidente du PD Rosy Bindi.

"Il faut éviter que se répêtent des épisodes de ce genre, car l'Italie a été plusieurs fois sanctionnée pour sa gestion de l'immigration et nous ne voulons pas que se renouvellent les comportements du passé", a-t-elle dit.

Le chef de la police italienne Antonio Manganelli a demandé un rapport à la police des frontières de l'aéroport de Rome-Fiumicino.
Selon des sources de la police, la décision de baillonner les deux hommes avec des rubans adhésifs aurait été prise parce qu'ils avaient tenté de se blesser à la bouche en se mordant et voulaient cracher leur sang vers les autres passagers, pour éviter ainsi d'embarquer.
La justice pourrait se saisir de ce cas, un traitement de ce type étant inconstitutionnel.

Le refoulement musclé d'immigrés clandestins vers l'Afrique du Nord, arrivés surtout par mer, a souvent été critiqué, notamment à l'époque du gouvernement de Silvio Berlusconi, par les organisations de défense des droits de l'homme.
19 avril 2012

Source : AFP

L'image d'un Algérien, scotch sur la bouche, rapatrié de force sur un vol Rome-Tunis vers son aéroport de départ, suscitait jeudi un tollé et des demandes d'explications de différents partis sur les pratiques de la police italienne.

Ce cliché a été pris sur un vol de la compagnie Alitalia par un cinéaste, Francesco Sperandeo, avant d'être posté sur Facebook et reproduit dans toute la presse.

Ce sont au total deux hommes, tous deux Algériens, qui ont fait l'objet de cette mesure de contrainte dans le cadre d'un rapatriement forcé vers Tunis, mardi dernier.

Ils étaient partis dimanche de Tunis sur un vol direct à destination d'Istanbul. Mais l'appareil avait effectué une escale technique dans la capitale italienne, occasion qu'ils avaient saisie pour sortir de la zone d'embarquement et tenter de rester. Les deux hommes auraient alors refusé de réembarquer pour la Turquie.

"La chose la plus grave était la totale indifférence des passagers", a confié le cinéaste qui, parlant aux policiers qui accompagnaient ces hommes, s'était vu répondre qu'il s'agissait "une opération de police normale", selon le quotidien La Stampa.
Le président de la Chambre des députés, Gianfranco Fini, a demandé au gouvernement de Mario Monti de "rendre compte urgemment" de ce qui s'est passé.

Des responsables de plusieurs partis, du Parti Démocratique à l'Italie des Valeurs ont aussi appelé le gouvernement à apporter des explications sur ces "images de la honte", selon l'expression de la présidente du PD Rosy Bindi.

"Il faut éviter que se répêtent des épisodes de ce genre, car l'Italie a été plusieurs fois sanctionnée pour sa gestion de l'immigration et nous ne voulons pas que se renouvellent les comportements du passé", a-t-elle dit.

Le chef de la police italienne Antonio Manganelli a demandé un rapport à la police des frontières de l'aéroport de Rome-Fiumicino.
Selon des sources de la police, la décision de baillonner les deux hommes avec des rubans adhésifs aurait été prise parce qu'ils avaient tenté de se blesser à la bouche en se mordant et voulaient cracher leur sang vers les autres passagers, pour éviter ainsi d'embarquer.
La justice pourrait se saisir de ce cas, un traitement de ce type étant inconstitutionnel.

Le refoulement musclé d'immigrés clandestins vers l'Afrique du Nord, arrivés surtout par mer, a souvent été critiqué, notamment à l'époque du gouvernement de Silvio Berlusconi, par les organisations de défense des droits de l'homme.
19 avril 2012

Source : AFP

Les transferts des Marocains résidant à l’étranger ont connu, au troisième trimestre 2011, une hausse de 1,4 pc en variation trimestrielle, sans la prise en compte des effets saisonniers, poursuit la même source. Les recettes MRE ont clôturé l'année 2011 avec un taux de croissance de 7,3 pc, contre 8,3 pc enregistré un an auparavant.

La demande mondiale adressée au Maroc demeure bien orientée au premier trimestre de l'année 2012 et devrait connaitre un rythme de progression trimestrielle ne dépassant pas 1 pc dans le sillage de l'évolution atone du commerce mondial, indique le haut-commissariat au plan(HCP) dans une note de conjoncture.

En effet, le commerce mondial des biens en volume a montré, au troisième trimestre 2011, quelques signes de redressement, progressant ainsi de 0,7 pc en rythme trimestriel, après une baisse de 0,6 pc un trimestre auparavant, selon la même source.

Ce léger regain de croissance au niveau des échanges commerciaux à l'échelle mondiale s'est reflété au niveau de l'évolution de la demande étrangère adressée au Maroc, avec une progression en troisième trimestre 2011 de seulement 0,1 pc en rythme trimestriel, contre une baisse de 1 pc au niveau du deuxième trimestre de la même année, indique la note.

Reflétant cette demande, les exportations de bien en valeur, hors effets saisonniers, se sont accrues de 4,5 pc en variation trimestrielle au niveau du troisième trimestre 2011.

L'amélioration des ventes extérieures sur cette période est le fruit principalement des exportations des biens d'équipement qui ont connu une croissance de 21,1 pc, suite à la bonne tenue des exportations des fils et des câbles électriques, en lien avec l'amélioration de la production du secteur automobile européen, important débouché pour le Maroc.

Les exportations de phosphate participant également à cette hausse des ventes à l'extérieur ont crû de 11,9 pc, bénéficiant ainsi de l'effet-prix à l'export, dans un contexte de renchérissement des cours mondiaux des produits phosphatés.

Cependant, les exportations des autres produits ont pâti de l'essoufflement de la demande extérieure, notamment pour les produits alimentaires (-3,9pc), les biens de la confection (-6,4 pc) les biens de la bonneterie (-1,7 pc) et les biens de consommation (-1,6 pc).

S'agissant de la deuxième source de devises, à savoir les transferts des MRE, ils ont connu au troisième trimestre 2011, une hausse de 1,4 pc en variation trimestrielle, sans la prise en compte des effets saisonniers, poursuit la même source.

En effet, les recettes MRE ont clôturé l'année 2011 avec un taux de croissance de 7,3 pc, contre 8,3 pc enregistré un an auparavant.
Par ailleurs, les avoirs extérieurs nets à fin novembre 2011 se sont chiffrés à 173,64 milliards de DH, soit l'équivalent de 7 mois d'importations de marchandises.

Dans ce contexte, les importations de biens en valeur ont enregistré, pour leur part, une légère baisse de 0,3 pc en variation trimestrielle, au niveau du troisième trimestre 2011.

Cette baisse est due principalement à l'allégement de la facture énergétique qui a enregistré une régression de 9,3 pc en glissement trimestriel, suite au repli des achats en valeur du pétrole brut de 7,3 pc, pour un volume importé également en baisse. En revanche, les acquisitions hors énergie se sont progressées de 3,2 points de contribution.

Les achats des biens d'équipement semblent, à leur part, montrer des signes de reprise (+8,7 pc ), chose qui reste à confirmer sur les prochains trimestres.

18 avril 2012

Source : MAP

La réduction du coût des envois de fonds des migrants et la mobilisation de ces ressources pour compléter les autres sources de financement pour le développement du continent africain retient depuis plusieurs années l’attention de la Banque africaine de développement. La BAD a ainsi apporté son soutien à diverses initiatives dans ce domaine, y compris à l’étude récente de la Banque mondiale « Démultiplier l’impact des migrations pour l’Afrique ».

La création du Fonds « Migrations et développement » (FMD) répond à cette préoccupation et témoigne d’une volonté d’explorer d’autres voies et moyens pour mobiliser les ressources des migrants et les exploiter dans le meilleur intérêt des bénéficiaires et des migrants eux-mêmes tout en les mettant au service du développement des pays récipiendaires. Le FMD est un fonds fiduciaire d’une dotation initiale de 6 millions EUR soutenu par la France et le FIDA.

Résultats du premier appel à propositions

Le premier appel à propositions lancé en décembre 2010 concernait la sélection de projets dans trois grands domaines. La première catégorie « Mise au point de nouveaux produits financiers » comprend les projets d’élaboration et de mise à l’essai de produits financiers innovants visant d’une part à élargir l’accès des migrants et des bénéficiaires des envois de fonds à des services répondant à leurs préférences, attentes et capacités et, d’autre part, à promouvoir le rôle des organismes de microcrédit dans les opérations de transfert d’envois de fonds. La deuxième catégorie baptisée « Appui à l’investissement productif » concerne les projets dont l’objectif est de renforcer et de soutenir la participation des entreprises et des associations gérées par la diaspora dans des projets d’investissement financier. Enfin, la catégorie « Appui au développement local » est réservée aux projets sans but lucratif qui visent à renforcer et à soutenir le développement social dans les communautés locales.

Le premier appel à propositions de décembre 2010 qui visait l’Afrique du Nord, de l’Ouest et l’Afrique Centrale a récolté plus de 220 candidatures.

Une série de subventions ont été approuvées pour co-financer six initiatives en Afrique du Nord et de l’Ouest, notamment en Algérie, au Bénin, en Côte d’Ivoire, au Maroc, au Togo et en Tunisie. Quatre sont situées au Maghreb et soutiennent l’investissement privé et mettent en œuvre des activités de renforcement des capacités soutenues par la diaspora. L’objectif est de développer l’entrepreneuriat local et les petites, moyennes et micro-entreprises dans les zones défavorisées et rurales afin d’améliorer l’accès à l’emploi des jeunes et des femmes. En Côte d’Ivoire, l’initiative a pour but de promouvoir la responsabilité sociale des entreprises. Enfin, le projet portant sur une zone couvrant à la fois le Bénin et le Togo vise à développer de nouveaux produits financiers, tels que la biométrie et les services bancaires électroniques, pour favoriser l’accès aux services financiers dans les territoires isolés.

Dans une deuxième phase qui débutera en août 2011, le Fonds élargira son champ d’intervention à l’ensemble du continent africain (y compris Afrique de l’Est et Afrique australe).

Améliorer la connaissance et le fonctionnement des marchés des envois de fonds

À côté de ces appels à propositions, le FMD soutient, via des procédures spécifiques, des activités dans deux autres domaines clés : l’amélioration de la connaissance sur les envois de fonds en Afrique (c.-à-d. topographie des envois de fonds) et l’appui aux réformes des cadres règlementaires et des services des opérateurs impliqués dans les transferts d’envois de fonds. Par le biais d’une révision des cadres législatifs, de l’amélioration des services et de la réglementation applicable aux opérateurs, organismes de microcrédit et autres intermédiaires de transfert d’argent, les projets appartenant à cette catégorie entendent renforcer les marchés financiers d’Afrique pour, au bout du compte, le plus grand bénéfice des migrants et des récipiendaires.

17/4/2012

Source : africa-eu-partenrship

La France, engagée dans une politique de maîtrise de l’immigration avec la signature d’une quinzaine d’accords de gestion des flux depuis l’arrivée de Nicolas Sarkozy en 2007 à l’Elysée, peine à conclure les négociations avec les principaux « pays source ».

La France a signé des accords avec le Bénin, le Burkina-Faso, le Cameroun, le Cap-Vert, le Congo-Brazzaville, le Gabon, l’Ile Maurice, le Liban la Macédoine, le Monténégro, la Russie, le Sénégal, la Serbie, et la Tunisie. Mais les négociations n’ont pas abouti avec l’Algérie principal « pays source », ainsi qu’avec le Mali et la Chine, alors qu’elles devaient être conclues en 2010. « Ces pays se sont rendu compte que les accords proposés ne sont pas si avantageux que cela, parce qu’ils imposent des conditions en échange d’une aide au développement », estime Stéphane Maugendre du Groupe d’Information et de soutien des travailleurs immigrés (GISTI).

Le Mali qui compte 61 000 ressortissants en situation régulière en France, n’a pas signé face au refus de Paris d’accepter la régularisation de 5 000 sans-papiers maliens par an.

Avec l’Algérie, c’est un nouvel avenant à l’accord bilatéral de 1968 que la France tente en vain de signer depuis deux ans. Les Algériens constituent la première communauté étrangère en France (578 000 sans compter les binationaux), se plaçant devant les Marocains (463 000), les Turcs (191 000), les Tunisiens (177 000) et les Chinois (77 000), selon les chiffres officiels. Au début de l’année, le chef de la diplomatie algérien, Mourad Médelci, a expliqué que l’Algérie souhaitait « préserver l’accord de 1968 qui marque la spécificité de nos relations historiques avec les Français ». Autre pays concerné par un projet d’accord, la Chine qui compte près de 80 000 ressortissants en situation régulière et qui envoie désormais le plus grand nombre d’étudiants (10 000 en 2010).

19/4/2012

Source : Le Progrès

Un État membre peut sanctionner pénalement l’aide à l’immigration illégale, selon un arrêt rendu par la Cour de justice de l'Union européenne, dans le cas où les personnes infiltrées sur le territoire de l’Union, ressortissan- tes de pays tiers, disposent d’un visa obtenu frauduleusement mais non encore annulé.

En l'espèce, un ressortissant vietnamien, Minh Khoa Vo, avait été poursuivi en Allemagne dans le cadre d’une procédure pénale pour des faits relatifs à l’aide à l’immigration illégale. Membre de bandes organisées vietnamiennes qui aident des ressortissants de ce pays à entrer illégalement en Allemagne, il faisait croire au Consulat hongrois au Vietnam que des ressortissants vietnamiens faisaient partie de groupes de voyages touristiques alors qu’en réalité, ces voyages ne se déroulaient conformément au programme que durant les quelques premiers jours. Les ressortissants vietnamiens, qui avaient payés entre 10 000 et 15 000 dollars américains étaient ensuite transportés vers différents pays, dont principalement vers l’Allemagne.

Une autre technique consistant à profiter du fait que la Suède permettait à des citoyens vietnamiens de séjourner dans l’espace Schengen pendant quelques mois s’ils étaient munis de visas de travail accordés pour la cueillette de baies. Une fois le visa de travail obtenu et après un paiement d’une somme comprise entre 500 et 2 000 euros aux passeurs, les ressortissants vietnamiens étaient alors acheminés vers l’Allemagne.

Certaines de ces personnes ont été retrouvées sur le territoire allemand alors qu’elles cherchaient à s’y installer et à travailler. M. Vo qui faisait partie de ces bandes organisées d’immigration clandestine a été arrêté et condamné à une peine d’emprisonnement de quatre ans et trois mois.

Le Cour fédérale de justice allemande (Bundesgerichtshof) a demandé à la Cour de justice de l'Union européenne si dans ces circonstances, le droit de l’Union s’oppose à ce que des dispositions nationales rendent l’aide à l’immigration illégale passible de sanctions pénales lorsque des personnes infiltrées sur le territoire de l’Union, ressortissantes de pays tiers, disposent d’un visa obtenu frauduleusement, sans qu'il ait été préalablement annulé.

La Cour(1) a traité l'affaire selon la procédure préjudicielle d’urgence dans la mesure où M. Vo est incarcéré et rappelle liminairement que le droit de l’Union régit les conditions de délivrance, d’annulation ou d’abrogation des visas, mais il ne contient pas de règles prévoyant des sanctions pénales en cas de violation de ces conditions. Néanmoins, le formulaire de demande de visa, poursuit la Cour, contient une rubrique par laquelle le demandeur est informé que toute fausse déclaration entraînera notamment l’annulation du visa et pourra entraîner des poursuites pénales.

La législation de l’Union(2), considère la Cour, oblige chaque État membre à prendre les mesures nécessaires pour assurer que les infractions en la matière fassent l’objet de sanctions pénales effectives, proportionnées et dissuasives et pour établir sa compétence en ce qui concerne ces infractions commises, en tout ou en partie, sur son territoire.

Ainsi, estime-t-elle, non seulement le droit de l’Union ne s’oppose pas à ce qu’un État membre introduise des poursuites pénales à l’encontre de toute personne qui aura sciemment aidé un ressortissant d’un État tiers à pénétrer illégalement sur le territoire de cet État membre, mais il impose expressément à l’État membre concerné d’engager de telles poursuites.

Les États membres sont, explique la Cour, confrontés à deux obligations. La première est de ne pas agir de façon à entraver la circulation des titulaires de visas sans que l’annulation de ceux-ci ait eu lieu en bonne et due forme. La seconde est de prévoir et de mettre en œuvre des sanctions effectives, proportionnées et dissuasives contre les auteurs des infractions, notamment les passeurs. Ces obligations doivent être poursuivies, en conférant aux dispositions du droit de l’Union tout leur effet utile. En cas de besoin, les juridictions nationales sont tenues de chercher des solutions de concordance pratique des normes dont l’application risquerait de mettre en cause l’effectivité ou la cohérence de la réglementation de l’Union.

La Cour en conclut que le droit de l’Union ne s’oppose pas à ce que « des dispositions nationales sanctionnent pénalement l’aide à l’immigration illégale, lorsque des ressortissants de pays tiers infiltrés disposent d’un visa obtenu frauduleusement – en trompant les autorités compétentes de l’État membre de délivrance du visa sur le véritable but de leur voyage – sans que ce visa ait été préalablement annulé ».

18 avril 2012 ? Alfredo Allegra

Source : LexTimes.fr

Le projet « Enfants en voyage : pour une approche responsable des migrations des mineurs » DCI - MIGR/ 2010/229-586 » promu par l’ONG Italienne ProgettoMondo Mlal - en partenariat avec la Fondation Zakoura Education, ACPP (Asamblea de Cooperación por la Paz), les Ong Ahlam et AsTiCuDe (Association Thissaghnasse pour la Culture et le Développement), l’AREF (Académie Régionale de l’Education et Formation) de Tadla Azilal

de la durée de 36 mois et ayant démarré en février 2011.

L’objectif général du projet est de prévenir et gérer la migration clandestine des mineurs non accompagnés du Maroc.

L’objectif spécifique est de promouvoir une culture de la migration responsable dans les provinces de Béni Mellal, Khouribga, Tanger et Nador, avec une particulière référence aux groupes sociaux et aux institutions impliquées et/ou intéressés par le phénomène de la migration clandestine des mineurs non accompagnés.

Le Groupe Cible est représenté par la population scolaire des écoles d’Éducation Non Formelle (8-11 ans), des collèges (12-14 ans) et des lycées (15-18 ans) et leurs familles des 4 provinces d’intervention.

Objectif général de l’étude

Il s’agit de définir les composantes du discours valorisant la migration, comprendre ce qui amène les mineurs à émigrer, quels sont les mécanismes sociaux, psychologiques, économiques et identitaires à la base. Il faut également comprendre qui décide la migration des mineurs, identifier les modalités et les trajectoires de cette migration et comment le phénomène est vécu et perçu par les mineurs et par leur entourage. Tous ces éléments permettront d’appréhender le phénomène migratoire dans une perspective dynamique, mais aussi sous les angles économique et psychosociale exposés par la suite. La compréhension du phénomène suite aux résultats que l’étude va ressortir, permettra d’orienter l’approche des activités de sensibilisation et de formation prévues par le projet qui veut, entre autre, aider à déconstruire le mythe migratoire et restituer une image plus réaliste du phénomène.

18/4/2012        

Source : Tanmia

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