lundi 18 novembre 2024 10:13

Les participants à la 10-ème édition de la Convention France-Maghreb, manifestation économique dédiée à la promotion de l'entreprenariat, ont souligné la nécessité d'adopter une Feuille de route pour augmenter le volume des échanges commerciaux intermaghrébins.

A la clôture, samedi à Marrakech, de ce forum de trois jours tenu sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, les participants ont recommandé l'organisation de rencontres et de séminaires dans les cinq pays du Maghreb et en France en vue d'identifier les produits importés par lesdits pays et d'examiner les possibilités qu'ils le soient de l'espace maghrébin avec un coût moindre et de qualité supérieure.

Selon les organisateurs de cette manifestation, qui a eu lieu pour la première fois en dehors de la France, les échanges commerciaux intermaghrébins demeurent très faibles, tournent en moyenne autour de 2 pc et sont en deçà des attentes des peuples de la région, faisant part de leur ambition d'oeuvrer pour que le volume de ces échanges atteigne 10 pc en 2020.

Ils ont, par ailleurs, appelé à encourager l'implantation d'entreprises françaises dans l'espace maghrébin dans l'optique de limiter l'immigration clandestine.

Concernant la mise en valeur du secteur halal, sujet phare à l'ordre du jour de ce grand événement, ils ont annoncé la création dès 2012 d'un label halal Maroc pour que les entreprises nationales puissent exporter leurs produits dans tous les marchés du halal dans le monde.

La Convention France-Maghreb ambitionne de donner un nouveau coup de pouce aux relations entre le Maghreb et l'Hexagone et de booster les échanges intermaghrébins.

Cette édition a connu la participation de quelque 200 acteurs économiques, responsables et chefs d'entreprises maghrébins et français.

Aux yeux des participants, cette rencontre était une "véritable plateforme" de rencontres d'affaires, d'échanges et d'établissement de partenariats entre acteurs économiques maghrébins et français.

Ce conclave a été marqué notamment par la remise des Trophées de la Convention France-Maghreb, dont celui de l'"Unité", récompensant la sécurité informatique et les nouvelles technologies, est revenu notamment à l'Association marocaine de confiance numérique (AMAN).

01/10/11

Source : MAP

Le Programme de renforcement des capacités du tissu associatif marocain a été lancé samedi à Oujda lors d'un séminaire organisé par l'Agence de Développement Social (ADS).

Le séminaire tenu sous le thème "Ensemble pour un développement durable inclusif" a constitué une occasion pour mettre la lumière sur les principales orientations et les objectifs globaux de ce Programme qui s'étale sur deux ans (2012 et 2013) et cibles deux préfectures (Oujda-Angad et Tanger) et la province de Béni-Mellal.

Les débats ont porté aussi sur la mobilisation des acteurs locaux des territoires cibles et les modalités de mise en oeuvre de ce programme, doté d'un budget de 20 millions de dirhams, ainsi que sur les critères de sélection des associations qualifiées à en bénéficier.

Notant que le Maroc est engagé depuis des années dans une série de réformes et de programmes sectoriels qui visent à promouvoir le développement humain, le

directeur de l'ADS, M. Mohamd Najib Guedira, a souligné le rôle indispensable des associations dans le processus de développement.

Ce Programme ambitionne de renforcer les capacités des associations afin qu'elles puissent accompagner les mutations que connaît le Royaume à tous les niveaux et participer activement à la dynamique de leur territoire, a-t-il ajouté, relevant qu'il s'agit de contribuer au renforcement de l'intelligence collective et à la promotion et au soutien des dynamiques territoriales par le renforcement des capacités du tissu associatif.

Outre l'apport de l'ADS, ce programme bénéficie du soutien du ministère de l'Economie et des Finances, de l'Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH) et de la Coopération italienne, en plus de l'implication active du réseau des Ong italiennes qui opèrent au Maroc, a expliqué M. Guedira, relevant que cette initiative s'inscrit dans le cadre du programme de conversion de la dette marocaine envers l'Italie.

Les autres intervenants lors de ce séminaire ont fait savoir que près de 150 associations devront bénéficier des activités retenues dans le cadre de ce Programme qui ciblera la constitution et le renforcement de trois pôles associatifs (deux pôles préfectoraux et un pôle provincial) à travers la mise en oeuvre des plans de renforcement des capacités.

S'agissant des résultats attendus, il s'agira notamment de renforcer les compétences managerielles et sectorielles des associations, consolider les canaux d'échange entre institutions, et sociétés civiles marocaine et italienne, et développer des opportunités de coopération entre le Maroc et l'Italie.

La rencontre a aussi été l'occasion de donner un aperçu sur les projets réalisés par des Ong italiennes dans plusieurs régions du Royaume.

Les Ong italiennes sont présentes au Maroc depuis 1996 et les projets qu'elles ont menés intéressent notamment les secteurs de la santé, de l'éducation et du développement urbain, en plus des domaines de la présevation du patrimoine et de la migration, a-t-on indiqué.

01/10/11

Source : MAP

Les participants au colloque « repenser les migrations : pour une libre circulation dans l'espace méditerranéen" ont dénoncé les politiques migratoires adoptées par les pays des deux rives de la méditerranée, faisant remarquer que ces politiques constituent une entrave à la libre circulation des personnes garantie par les instruments des droits de l'Homme.

Ces politiques, ont-ils précisé, se manifestent notamment à travers la violation des droits des émigrants et leur incrimination et la militarisation des frontières, ce qui constitue, ont-ils estimé, « une véritable guerre déclenchée contre la migration».

A cet égard, ils ont appelé les Etats européens à cesser d'exercer des pressions sur les pays de la rive sud pour les contraindre à jouer le rôle du garde-frontière.

Cette rencontre a été sanctionnée par une série de recommandations visant notamment à entreprendre et à soutenir les actions visant à défendre les droits des migrants dans les pays d'origine, de transit et d'accueil.

Il s'agit, également, d'appeler les organisations et la société civile dans les deux rives de la Méditerranée à se mobiliser afin de garantir la réussite de la journée d'action globale contre le racisme et pour les droits des migrants, réfugiés et personnes déplacées, prévue le 18 décembre prochain.

Plusieurs universitaires et représentants d'ONG et d'associations de défense de droits de l'Homme de Tunisie, Maroc, Italie, France et Allemagne ont pris part à ce colloque qui s'est poursuivi pendant deux jours.

01/10/2011

Source : TAPL

Le 29ème Congrès des journalistes du Nord du Maroc et de l'Andalousie se tiendra du 20 au 23 octobre courant à Ronda (Andalousie, Sud de l'Espagne) sous le thème "Les sources d'information", a-t-on appris, lundi, auprès des organisateurs.

Cette édition sera marquée par la tenue de plusieurs conférences et tables rondes qui seront animées par des personnalités marocaines et espagnoles autour de l'importance des sources d'information, a indiqué l'Association andalouse de la presse du domaine du Gibraltar (APCG).

Le 29ème Congrès des journalistes du Nord du Maroc et de l'Andalousie sera une occasion pour procéder à un échange d'expériences et d'informations sur la pratique journalistique dans les deux pays et examiner les moyens à même de développer les liens de coopération entre les deux parties. Elle constitue également un pas en avant pour renforcer les liens de dialogue entre les journalistes des deux parties.

Selon les organisateurs, une cinquantaine de journalistes des deux parties représentant divers médias, prendront part à cet évènement, en plus de responsables politiques et élus locaux.

Co-organisée par l'APCG et l'Association de la presse marocaine, section du Nord, cette rencontre est organisée alternativement chaque semestre au Maroc et en Espagne pour examiner des questions spécifiques d'intérêt commun et relatives aux particularités des sociétés marocaine et espagnole.

Lors des précédentes éditions, le congrès a traité de problématiques diverses et variées intéressant les deux pays comme l'émigration clandestine, les relations commerciales entre le Maroc et l'Espagne, l'Union pour la Méditerranée (UPM) ou encore de sujets en relation avec la profession comme la déontologie ou la formation journalistique dans chaque pays.

3/10/2011

Source : MAP

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) organisera, le 4 octobre à Paris, un séminaire sur "l'actualité des relations franco-marocaines", dans le cadre de l'exposition "le Maroc et l'Europe, six siècles dans le regard de l'autre".

Organisé en collaboration avec le Centre de la culture judéo- marocaine de Bruxelles et la ville de Paris, ce séminaire réunira des acteurs du monde islamique, économique et culturel des deux pays. La rencontre prend tout son sens dans le prolongement de l'Accord d'association signé le 13 octobre 2008 déterminant les conditions de coopération économique, sociale, et culturelle entre l'Union européenne et le Royaume du Maroc, indique un communiqué du CCME.

"Les perspectives des relations franco-marocaines à la lumière des liens de coopération entre les deux pays", "les principales réformes menées au Maroc" et "le Statut avancé auprès de l'Union européenne obtenu par le Maroc", figurent parmi les thématiques qui seront débattues lors de cette rencontre.

Au programme, sont prévues trois tables rondes, en l'occurrence "la nouvelle donne politique au Maroc dans une perspective régionale", "défis économiques et sociaux à l'heure du statut avancé" et "la culture, levier du dialogue".

L'exposition itinérante "le Maroc et l'Europe, six siècles dans le regard de l'autre", qui se tient sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, a été initiée par le CCME et le Centre de la culture judéo- marocaine de Bruxelles.

Elle met en lumière la profondeur de l'histoire des relations entre le Maroc et l'Europe.

Après Bruxelles, Rabat et Anvers, l'exposition est présentée du 8 septembre au 8 octobre 2011 dans les salons de l'Hôtel de ville de Paris, rappelle-t-on.

30/09/11

Source : MAP

D’énormes baluchons bleus sont planqués dans les feuillages des mûriers. Des enfants joyeux jouent dans les escalators et les ascenseurs du métro qui débouche sur la place Victoria d’Athènes. Entre cent et deux cents clandestins, afghans pour la plupart, passent leur journée à l’ombre de ces arbres.

Assis, le regard vague, discutant, téléphonant, des hommes jeunes en majorité, attendent. Quelques semaines, des mois, plus d’un an parfois. Ils sont en transit en Grèce pour une autre destination européenne. Bloqués. Dans le quartier, ils seraient plus de 3000 selon le Centre hellénique de prévention et de soins des maladies qui se charge du suivi médical de ces populations fragiles.

«Tous les jours, il en arrive de nouveaux en provenance d’Afrique ou d’Asie», constate Irini Xanthopoulou, responsable du Centre. «Square Ameriqi, ce sont des Somaliens et des Sénégalais notamment. Dans les environs, ils sont à peu près 2000. Ces deux dernières années, ces réfugiés ont été de plus en plus nombreux. Ils dorment à dix ou vingt dans des appartements pour un euro.»

Comme 80% des immigrés clandestins d’Europe, ces sans-papiers sont passés par les 150 kilomètres de frontières entre la Grèce et la Turquie dans la région d’Evros. Cette zone est devenue la principale porte d’entrée de la zone de Schengen, depuis les accords de coopération entre l’Espagne, le Sénégal et la Mauritanie, ou entre la Libye de Kadhafi et l’Italie, qui ont eu un fort impact sur l’immigration illégale en provenance d’Afrique. Consciente du problème, l’Agence européenne des frontières extérieures Frontex a dépêché sur place 175 gardes-frontière pour aider les Grecs l’an dernier. Mais ce n’est pas encore assez.

«Ce sont les Turcs qui leur font passer la frontière terrestre», affirme Yiannis Pogas dont l’école culinaire se situe à deux pas du square Victoria. Et puis n’importe qui avec un bateau peut débarquer dans une de nos deux à trois mille îles. Comment voulez-vous les surveiller toutes?» explique encore ce quinquagénaire qui a étudié le management hôtelier en Valais.

«Il y a quinze ans, il n’y avait que des Grecs ici. Des étrangers, des Pakistanais notamment, se sont installés depuis. Le prix de l’immobilier a chuté. Un appartement qui valait 100 000 euros a perdu la moitié de sa valeur», constate encore ce Grec qui trouve normal que par humanité, son pays s’occupe de ces populations. Mais, se désole-t-il, «il y a des bagarres entre communautés, des trafics. Les rues sont devenues sales, les marbres ont noirci. Et la nuit, personne ne met plus le nez dehors.»

Jusqu’ici, les Afghans de la place Victoria n’ont pas rencontré d’hostilité des habitants du quartier. Mais ils ont déjà dû décamper du quartier Agios Panteleimonas et de la place Attikis, chassés parfois à coups de bâton par des milices. La crise a exacerbé ces réactions populistes, voire xénophobes à Athènes. La Grèce, qui était un pays d’émigration, est devenue un pays d’immigration. Il y a sans doute près de 2 millions d’immigrés pour une population d’un peu plus de 11 millions d’habitants en Grèce. Une pression énorme.

«Notre pays a assimilé un million d’Albanais, près d’un tiers de la population de ce pays proche, il est vrai», rappelle Théodoros Pangalos, vice-président du gouvernement grec. «Le deuxième groupe, celui des Pakistanais, n’est pas assimilable mais ne pose pas de problèmes. Mais ces jeunes Afghans et Maghrébins de 18 à 30 ans, parfois très agressifs, commencent à poser de gros problèmes», reconnaît le vice-premier ministre.

En septembre dernier, l’ONG Human Right Watch pointait diverses violations des droits de l’homme dans quatre centres de détention d’immigrants illégaux et demandeurs du droit d’asile en Grèce. Surpopulation, saleté, absence d’intimité, mauvais traitements, insultes, violences des gardiens: cette année, la Grèce avec l’assistance de l’Europe, veut remédier au problème. Mais la crise risque bien d’aggraver encore les choses. Dans les centres comme en ville.

02.10.2011,  Olivier Bot

Source : La Tribune de Genève

Cette publication d'Eurostat fournit un aperçu détaillé des demandes d'asile et les décisions dans l'UE27 en 2011. Elle décline :  

- Le nombre de demandeurs d'asile dans l'UE-27 durant le premier trimestre de 2011 a augmenté de 4000 demandes par rapport à la même période de l'année précédente.

- Le nombre de Tunisiens qui demandent l'asile dans l'UE-27 a fortement augmenté en 2011. La plupart d'entre eux demande une protection internationale en Italie.

- Les pays des destionations les plus courus en demandes d'asile pour le premier trimestre de 2011 sont la France (14.335), l'Allemagne (12.035), la Belgique (7.450), le Royaume-Uni (6.360) et la Suède (6.230).

- Les pays avec le plus grand nombre de demandes d'asile en rapport avec la population sont le Luxembourg (960 demandes par million d'inhabitants), la Belgique (680) et la Suède (660). La moyenne Européenne pour le premier trimestre de 2011 était de 130 demandes d'asile par million d'inhabitants.

- Les principaux pays d'origine qui demandent l'asile dans l'UE27 pendant le premier trimestre de 2011 sont: l'Afghanistan (5.765), la Russie (4.140), l'Iraq (3.790), la Serbie (3.775) et le Kosovo (3.090).

- La grande concentration de demandes d'asile de certains citoyennetés dans un pays de l'UE27 était remarquable (tabel 6).

- Des quatres décisions que nous avons pris durant Q1 2011, une décision était positive; avec beaucoup de differences selon le pays d'origine (figure 7). Télécharger la publication ici:

29/9/2022

Source : European Migration Network

Cette étude de la branche belge du bureau de consultance Deloitte Belgium compare les formalités à accomplir par les ressortissants de pays tiers hautement qualifiés pour obtenir un permis de travail dans six pays européens, dont la Belgique

Depuis 2001, Deloitte mène une étude comparative bisannuelle sur les formalités accomplir par les ressortissants de pays tiers hautement qualifiés pour obtenir un permis de travail en Belgique, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en France, en Espagne et en Allemagne.

La première partie de l'étude fournit un bref aperçu des procédures d'immigration dans chacun des pays de l'étude, tandis que la seconde partie compare les conditions requises pour chacun des pays.

Selon l'étude comparative menée par Deloitte , les procédures belges sont de loin les plus rapides et les plus faciles. Le temps nécessaire pour obtenir un permis de travail en Belgique est approximativement de 3 semaines et le seuil salarial requis était en 2011 de minimum 36.604 EUR annuel brut. C'est ce qui fait conclure à l'étude que, contrairement aux années précédentes et à la situation dans les 5 autres pays, il est plus facile pour les ressortissants qualifiés des pays tiers de venir travailler en Belgique. Télécharger l’étude en anglais

30/9/2011

Source : European Migration Network

L’ex-ministre de l’Intérieur publie Pour sortir la France de l’impasse, son livre de réflexions pour 2012. Il y livre notamment une analyse juste sur les questions d’immigration et d’intégration. Reste à savoir à qui est vraiment destiné cet ouvrage.

Chevènement sera-t-il candidat en 2012 ? Avec son livre Pour sortir la France de l’impasse (dont Marianne publie les bonnes feuilles samedi 1° octobre), il semble développer en tous cas un véritable programme de campagne présidentielle. Mais on peut aussi se demander si ce livre ne serait pas plus utile comme boussole idéologique de la gauche que pour le seul destin personnel de l'ex-ministre. Il est vrai qu'en matière de projet républicain, la gauche en général et le PS en particulier a encore beaucoup à prouver.

Un des points de l'ouvrage concerne notamment les questions d’immigration et d’intégration. Un domaine où le PS, entre démagogie et recherche de crédibilité, cherche encore où il habite. Chevènement développe également une critique majeure du multiculturalisme, quand d’autres à gauche, et pas seulement à SOS Racisme, parlent encore du « droit à la différence ».

Mais pour le fondateur du MRC, « Le multiculturalisme, même paré des meilleures intentions, retarde, voire empêche l’intégration, favorise le racisme qu’il prétend combattre, et ne peut que déboucher sur la fragmentation sociale et, à terme, sur des affrontements dits ’ethniques’ » (page 96).

Le piège du multiculturalisme

Il estime donc que « La République n’a pas à s’adapter à des valeurs culturelles contraires aux valeurs qui sont les siennes » (page 94). La seule solution pour lui est alors un modèle universaliste : « La France est fondée à exiger de ses citoyens qu’ils fassent les valeurs républicaines : liberté de conscience, laïcité, égalité (y compris entre hommes et femmes), fraternité (rejet du racisme et refus du communautarisme) » (page 89). « Les Français issus de l’immigration doivent faire leur cette identité républicaine », conclut-il (page 94).

Et pour permettre une bonne intégration, Chevènement n’hésite pas à adhérer à la thèse du refus de la repentance, un « exercice malsain » selon lui que ce soit pour l’esclavage, la colonisation ou la Seconde Guerre Mondiale. « Comment un pays peut-il intégrer à sa substance des jeunes auxquels on répète tous les jours que la France, dans son histoire, a commis ‘l’irréparable’, que le mieux pour elle, serait de disparaître en se fondant dans une Europe abstraite, qu’elle a enfin tous les torts vis-à-vis de leurs pays d’origine et, bien sûr, vis-à-vis d’eux mêmes, accablés de brimades et de discriminations ?», écrit-il (page 89).

Pour Chevènement, la construction européenne n’a pas effacé le « roman national » français, « au contraire, car l’Europe à construire n’a de sens qu’au service des nations qui la composent » (page 106). En cela, il ne rejette pas l’idée du débat sur l’identité nationale, rejeté dans son principe même au sein de la gauche, cependant, l’ex-ministre aurait préféré que ce débat commence « par une déclaration du président de la République sur l’identité républicaine de la France ».

Le « roman national » français

Le président d'honneur du MRC explique également que l’intégration n’est pas une question récente en France, prenant l’exemple de l’entrée de la Gaule dans l’Empire romain : « La question du métissage se retrouve tout au long de notre histoire, pas seulement aux Antilles ou dans l’ancien empire colonial, mais, aujourd’hui, en France même. Notre pays a toujours accepté le métissage. C’est ce qui l’a longtemps distingué d’autres sociétés, notamment américaine et britannique » (page 91).

Celui qui fut ministre de l’Education insiste bien évidemment sur le rôle de l’Ecole : « Seule une École plus et mieux structurée peut permettre aux jeunes issus de catégories sociales défavorisées de retrouver un sens et des repères dans la société où ils vivent. Seule l’École peut apprendre à ’devenir libre’, c’est-à-dire à s’affranchir de la prégnance de la tradition » (page 97). Il souhaite pour cela que l’Ecole participe à « la transmission de la culture et des valeurs républicaines à la jeunesse ».

A l’inverse, Chevènement s’oppose à l’idée classique à gauche qui veut que le droit des étrangers aux élections locales soit un vecteur d'intégration. « J’ai été longtemps acquis à l’idée d’octroyer le droit de vote aux élections locales aux étrangers non communautaires (...). J’ai changé d’avis », admet-il (page 104). Le PS, renforcé par sa victoire aux sénatoriales, défend encore et toujours cette idée.

Contre le « sans-papiérisme » de la gauche

Mais pour l’ex-maire de Belfort, une telle réforme « ouvrirait la voie, notamment dans certaines communes de la région parisienne, à des votes ethniques ou communautaires qui renforceraient les communautarismes et leur conféreraient l’amorce d’une base légale ». L’ex-ministre préfère miser sur le rôle de la naturalisation au lieu « de la découper par tranches » en dissociant citoyenneté et nationalité, exercice des droits politiques et adhésion à une Nation.

Au final, la pensée de Chevènement sur l’immigration et l’intégration renvoie droite et gauche dos à dos, fustigeant tant « les partisans d’une identité figée, frileuse, contraire à la définition républicaine de la France, aussi bien que les idéologies qui sanctifient la différence au mépris de l’égalité » (page 118). Et s’il s’oppose à l’immigration zéro, il dénonce aussi le « sans-papiérisme » de la gauche. Pour lui, on ne peut bâtir une politique d’immigration sans se baser sur le respect de la loi.

Pire, l’immigration clandestine ne fait qu’apporter une concurrence déloyale aux classes populaires : «L’immigration irrégulière va contre l’intérêt des couches populaires que la gauche doit reconquérir. Celles-ci aspirent justement à la tranquillité publique et à voir garanti leur droit au travail, à l’abri des lois républicaines » (page 93). Le sénateur pointe en cela « contre l’idéologie victimaire-compassionnelle souvent répandue à gauche ».

Chevènement, une boussole pour le PS ?

Mais Chevènement donne quand même des bons points au PS : « Le Parti socialiste n’a pas été à l’abri des effluves de l’idéologie libérale-libertaire. Mais son solide réseau d’élus le prémunit en partie contre de telles dérives ». A l’inverse, pour lui, « il en va différemment de ses alliés, les Verts, dont beaucoup sont certainement sympathiques, mais dont les mythes moteurs (…) me paraissent n’avoir qu’un lien assez lâche avec la philosophie des Lumières et la tradition de l’humanisme » (page 125).

Ces paroles, on aurait aimé les lire au moment de la fondation de la gauche plurielle. Quand Chevènement écrit : « Il faut convaincre nos compatriotes qui demandent à juste titre que l’immigration illégale soit combattue », on aurait le lire lorsque Jospin a promis des régularisations massives de sans-papiers, sans d'ailleurs éviter par la suite un résultat bien moindre que celui annoncé. Entre temps, le fossé entre le peuple et le PS s’est creusé. Et les recettes de Chevènement ne sauront pas de trop pour le combler.

2/10/2011, Tefy Andriamanana

Source : Marianne

Le ministre de l’Intérieur veut augmenter les aides au retour, une façon de gonfler artificiellement les chiffres d’expulsions. Sauf que le dispositif est loin d’être efficace.

n nouveau « drame de l’immigration » à Pantin. Sept migrants venus d’Egypte et de Tunisie sont morts mercredi dans l’incendie de leur immeuble, « probablement » des clandestins selon la Préfecture de Bobigny. Pour Claude Guéant, présent sur place, ce drame est liée « à une réalité tragique (…) de l'immigration clandestine », dénonçant « des filières criminelles, qui rançonnent les candidats à l'immigration » puis « les laissent face à une vie d'errance et de malheur ».

Ironie de sort, ses migrants auraient pu rentrer de leur plein gré dans leur pays. Selon Le Monde, il leur a été proposé de bénéficier du dispositif d’aide au retour humanitaire (ARH), mais ils ont préféré rester en France. L'ARH est versée aux migrants clandestins ou non et en situation de grande précarité à condition qu'ils retournent d'eux même dans leur pays. Cet aide peut atteindre 300 euros par adulte, hors frais de voyage. L’ARH est à distinguer de l’aide au retour volontaire (ARV), l'autre dispositif d'aide au retour, qui ne concerne que les sans-papiers et qui peut atteindre 3500 euros pour un couple marié, hors frais de voyage. C’est l’Office français de l’immigration et de l’intégration qui gère ces aides.

Et quel est l’objectif de ces aides ? Si le « million Stoléru » sous Giscard (rendu célèbre grâce au film « Prends 10 000 balles et casses-toi ») visait à mettre fin à une immigration qu’on n’a pas pu (ou voulu) intégrer, les aides au retour actuelles ont un objectif plus politicien en permettant de gonfler les chiffres des expulsions en évitant tout contentieux entre les migrants et l’administration.

Retour vraiment volontaire ?

Mais le risque est le migrant revienne ensuite en France, ce qui rend cette politique sans effet. Et des petits malins ont bien compris le système. Ils prenaient le chèque pour rentrer chez eux et revenaient ensuite en France, pour empocher... un nouveau chèque de retour. Pour cela, le fichier Oscar a été mis en place en octobre 2010 pour recenser les données biométriques des bénéficiaires d’une aide au retour.

Malgré ces failles, ce dispositif a toujours les faveurs du ministère de l’Intérieur. En cela, Claude Guéant a récemment souhaité que « des démarches systématiques de proposition des aides au retour » soient proposés aux migrants déboutés du droit d’asile, bien souvent dans des situations financières difficiles. En clair, il faut forcer la main aux personnes les plus décidées à rester en France. Et tant pis, si ces retours ne sont pas si volontaires que ça. Le tout est de faire du chiffre et non de réguler les flux migratoires.

Car il faut bien trouver des moyens pour arriver à son objectif très ambitieux de 30 000 expulsions pour cette année. D'autant plus que cette solution ne nécessite ni d'adapter la loi, ni d'augmenter les moyens de la police et encore moins de démanteler les mafias de passeurs. D'ailleurs, lorsqu’il était ministre de l’Immigration, Brice Hortefeux avait lui aussi, dès 2007, relancé les aides au retour. De même, lorsqu’il était Place Beauvau, Nicolas Sarkozy avait lui aussi insisté sur ce type de mesures.

Tour de passe-passe

Et ces aides au retour sont de plus en plus utilisées. Selon l’OFII, les retours au pays dans le cadre de l’ARV ont connu une hausse de 37,9% entre 2010 et 2009. Au total, 4 016 personnes (3489 adultes et 527 enfants) ont bénéficié de l’ARV contre 2913 en 2009. Les Irakiens, les Chinois et les Russes sont les premiers bénéficiaires de cette aide. Une liste peu étonnante, vu que ces pays sont aussi les plus récalcitrants à admettre sur leur sol leurs migrants expulsés de force. Preuve que ces aides au retour ne sont que des rustines pour une politique migratoire défaillante.

Pour l’ARH, les choses sont différentes. Son attribution a baissé de 21% entre 2009 et 2010. Les principaux bénéficiaires de l’ARH sont Roumains (84%, des effectifs) et Bulgares (10%). Cette sur-représentation s’explique par le fait que l’ARH sert à expulser plus facilement des migrants pauvres qu’ils s’agissent de Roms ou des migrants de Pantin. Au total, 13 732 personnes ont bénéficié d’une aide au retour en 2010 contre plus de 14 000 en 2009 et 10 072 en 2008.

Radinerie

Et le coût des aides au retour paraît bien moindre qu’une expulsion forcée qui nécessite des policiers, un séjour en centre de rétention, sans parler des frais de justice. En 2010, selon l'OFII, l’aide au retour a coûté 21,8 millions d’euros dont 10,9 millions pour le transport des migrants et 10,9 millions pour les aides financières. En 2009, ces dépenses se montaient à 11 et 8,4 millions. Une petite somme quand on sait qu’une seule expulsion par la force peut coûter 20 970 euros. Bref, on gonfle les chiffres pour moins cher et sans tracasseries administratives.

Reste à savoir si ce tour de passe-passe va marcher longtemps. Certains migrants risquent de trouver le chèque de 300 euros trop faible. D’autant plus que les migrants tunisiens espéraient bénéficier d’un accord franco-tunisien de 2008 fixant l’aide au retour déjà 2000 euros, mais l’OFII n’a voulu accorder que les 300 euros par adulte.

Mais tout cela n'est qu'une solution de court terme, quitte à dépenser de l’argent, autant participer au développement des pays d'origine des migrants, une politique qui serait plus efficace que de financer le voyage de migrants vers un pays où ils n’ont pas de raisons de rester.

3/10/2011, Tefy Andriamanana

Source : Marianne

Le ministre de l’Intérieur veut augmenter les aides au retour, une façon de gonfler artificiellement les chiffres d’expulsions. Sauf que le dispositif est loin d’être efficace.

n nouveau « drame de l’immigration » à Pantin. Sept migrants venus d’Egypte et de Tunisie sont morts mercredi dans l’incendie de leur immeuble, « probablement » des clandestins selon la Préfecture de Bobigny. Pour Claude Guéant, présent sur place, ce drame est liée « à une réalité tragique (…) de l'immigration clandestine », dénonçant « des filières criminelles, qui rançonnent les candidats à l'immigration » puis « les laissent face à une vie d'errance et de malheur ».

Ironie de sort, ses migrants auraient pu rentrer de leur plein gré dans leur pays. Selon Le Monde, il leur a été proposé de bénéficier du dispositif d’aide au retour humanitaire (ARH), mais ils ont préféré rester en France. L'ARH est versée aux migrants clandestins ou non et en situation de grande précarité à condition qu'ils retournent d'eux même dans leur pays. Cet aide peut atteindre 300 euros par adulte, hors frais de voyage. L’ARH est à distinguer de l’aide au retour volontaire (ARV), l'autre dispositif d'aide au retour, qui ne concerne que les sans-papiers et qui peut atteindre 3500 euros pour un couple marié, hors frais de voyage. C’est l’Office français de l’immigration et de l’intégration qui gère ces aides.

Et quel est l’objectif de ces aides ? Si le « million Stoléru » sous Giscard (rendu célèbre grâce au film « Prends 10 000 balles et casses-toi ») visait à mettre fin à une immigration qu’on n’a pas pu (ou voulu) intégrer, les aides au retour actuelles ont un objectif plus politicien en permettant de gonfler les chiffres des expulsions en évitant tout contentieux entre les migrants et l’administration.

Retour vraiment volontaire ?

Mais le risque est le migrant revienne ensuite en France, ce qui rend cette politique sans effet. Et des petits malins ont bien compris le système. Ils prenaient le chèque pour rentrer chez eux et revenaient ensuite en France, pour empocher... un nouveau chèque de retour. Pour cela, le fichier Oscar a été mis en place en octobre 2010 pour recenser les données biométriques des bénéficiaires d’une aide au retour.

Malgré ces failles, ce dispositif a toujours les faveurs du ministère de l’Intérieur. En cela, Claude Guéant a récemment souhaité que « des démarches systématiques de proposition des aides au retour » soient proposés aux migrants déboutés du droit d’asile, bien souvent dans des situations financières difficiles. En clair, il faut forcer la main aux personnes les plus décidées à rester en France. Et tant pis, si ces retours ne sont pas si volontaires que ça. Le tout est de faire du chiffre et non de réguler les flux migratoires.

Car il faut bien trouver des moyens pour arriver à son objectif très ambitieux de 30 000 expulsions pour cette année. D'autant plus que cette solution ne nécessite ni d'adapter la loi, ni d'augmenter les moyens de la police et encore moins de démanteler les mafias de passeurs. D'ailleurs, lorsqu’il était ministre de l’Immigration, Brice Hortefeux avait lui aussi, dès 2007, relancé les aides au retour. De même, lorsqu’il était Place Beauvau, Nicolas Sarkozy avait lui aussi insisté sur ce type de mesures.

Tour de passe-passe

Et ces aides au retour sont de plus en plus utilisées. Selon l’OFII, les retours au pays dans le cadre de l’ARV ont connu une hausse de 37,9% entre 2010 et 2009. Au total, 4 016 personnes (3489 adultes et 527 enfants) ont bénéficié de l’ARV contre 2913 en 2009. Les Irakiens, les Chinois et les Russes sont les premiers bénéficiaires de cette aide. Une liste peu étonnante, vu que ces pays sont aussi les plus récalcitrants à admettre sur leur sol leurs migrants expulsés de force. Preuve que ces aides au retour ne sont que des rustines pour une politique migratoire défaillante.

Pour l’ARH, les choses sont différentes. Son attribution a baissé de 21% entre 2009 et 2010. Les principaux bénéficiaires de l’ARH sont Roumains (84%, des effectifs) et Bulgares (10%). Cette sur-représentation s’explique par le fait que l’ARH sert à expulser plus facilement des migrants pauvres qu’ils s’agissent de Roms ou des migrants de Pantin. Au total, 13 732 personnes ont bénéficié d’une aide au retour en 2010 contre plus de 14 000 en 2009 et 10 072 en 2008.

Radinerie

Et le coût des aides au retour paraît bien moindre qu’une expulsion forcée qui nécessite des policiers, un séjour en centre de rétention, sans parler des frais de justice. En 2010, selon l'OFII, l’aide au retour a coûté 21,8 millions d’euros dont 10,9 millions pour le transport des migrants et 10,9 millions pour les aides financières. En 2009, ces dépenses se montaient à 11 et 8,4 millions. Une petite somme quand on sait qu’une seule expulsion par la force peut coûter 20 970 euros. Bref, on gonfle les chiffres pour moins cher et sans tracasseries administratives.

Reste à savoir si ce tour de passe-passe va marcher longtemps. Certains migrants risquent de trouver le chèque de 300 euros trop faible. D’autant plus que les migrants tunisiens espéraient bénéficier d’un accord franco-tunisien de 2008 fixant l’aide au retour déjà 2000 euros, mais l’OFII n’a voulu accorder que les 300 euros par adulte.

Mais tout cela n'est qu'une solution de court terme, quitte à dépenser de l’argent, autant participer au développement des pays d'origine des migrants, une politique qui serait plus efficace que de financer le voyage de migrants vers un pays où ils n’ont pas de raisons de rester.

3/10/2011, Tefy Andriamanana

Source : Marianne

Claude Guéant, dimanche 11 septembre sur la délinquance à Marseille : "Il y a une immigration comorienne importante qui est la cause de beaucoup de violences. Je ne peux pas la quantifier."

Claude Guéant, lundi 12 septembre, sur la délinquance à Paris : "les délinquants roumains représentent 1 déféré sur 10 dans la capitale".

Claude Guéant à Strasbourg, vendredi 30 septembre, sur la recrudescence des cambriolages. Elle « est toujours imputée par les enquêteurs ou même par les maires, par la population, sans que nous ayons des éléments statistiques bien nets, à des ressortissants de pays de l'Est, qu'ils soient membres de l'UE ou non membres de l'UE".

Comoriens, Roumains, Européens de l’Est, les étrangers pointés varient, mais quelle que soit la ville, ce sont toujours des étrangers que le ministre de l’Intérieur désigne comme responsables de la délinquance ou de la criminalité. Et, le plus souvent, sans données précises pour le justifier ; mais pas sans arrière-pensée électorale.

Guéant persiste, Borloo renonce, la majorité s’en trouve un peu plus décentrée, un peu plus droitisée.

3/10/2011

Source : Europe1

Le déficit du compte courant de la balance des paiements est limité par les soldes excédentaires des services et transferts courants, mais son accroissement inquiète. L'éventail de produits exportés s'est élargi : plus de technologie et des services.

C’est le talon d’Achille de l’économie marocaine : les échanges extérieurs, plus précisément les échanges commerciaux, accusent un déficit qui n’a évidemment rien de conjoncturel puisqu’il dure depuis longtemps. En 2010, par exemple, alors que les exportations ont progressé de 31% et les importations de «seulement» 12,5%, le déficit commercial avait atteint 149,1 milliards de DH. Heureusement que les services (le tourisme notamment) et les transferts courants (les envois des MRE quasi exclusivement) dégagent régulièrement des soldes excédentaires qui viennent atténuer l’ampleur du déficit de la balance des biens. Les recettes de tourisme, rappelons-le, ce sont 56,6 milliards de DH en 2010, soit 7,4% du PIB ; et les envois de MRE 54,1 milliards de DH en hausse de 7,8%. C’est grâce aux soldes dégagés par ces deux rubriques que le compte courant de la balance des paiements a vu son déficit revenir de 5,4% du PIB en 2009 à 4,3% en 2010, soit 33,2 milliards de DH.
Pour simplifier, disons que ce que rapportent le tourisme, les travailleurs émigrés, les communications et, parfois le transport, sert à couvrir, mais pas intégralement depuis 2008, les importations qui ne cessent de croître sous l’effet de l’augmentation de la demande intérieure (l’investissement et surtout la consommation), par ailleurs principal moteur de la croissance.

Une mutation qui se précise d’année en année

En face, les exportations progressent certes, et parfois très fortement comme en 2010 (+31%) ou en 2008 (+24,1%), mais leur rythme sur une longue période est légèrement inférieur à celui des importations. En effet, alors que celles-ci ont augmenté de 10,9% en moyenne annuelle entre 2003 et 2010, au lieu de 7,5% entre 1998 et 2002, les exportations ont évolué sur les mêmes périodes à un rythme annuel respectivement de 7% au lieu de 5,2%. Par conséquent, c’est la tendance de long terme qu’il importe d’observer, davantage que les évolutions conjoncturelles.

Et propos de tendance, et malgré une situation structurellement déficitaire des échanges commerciaux, des améliorations dans la structure des exportations commencent à apparaître. Et celles-ci méritent d’être confortées. Il s’agit d’une tendance à la hausse de la part des produits à forte valeur ajoutée dans les exportations du Maroc. Il ne faut évidemment pas se méprendre : c’est encore presque un balbutiement mais cela mérite d’être signalé. Ainsi, la part des produits finis d’équipement, qui n’était que de 3,6% en 1990, 6,1% en 2000, 11,2% en 2007, est aujourd’hui de 15,7% dans le total des exportations. En valeur, cela représente 23,2 milliards de DH. Sur ce montant, 13,7 milliards de DH proviennent des exportations de fils et câbles électriques (soit près de 60%). On peut également signaler la légère progression de la position des demi-produits dont la part est passée de 28,3% en 2007 à 29,1% en 2010.

Les produits phare de ce groupement de produits étant l’acide phosphorique, les engrais naturels et chimiques et les composants électroniques. A contrario, les produits à faible valeur ajoutée, comme l’alimentation (légumes frais, tomates fraiches, agrumes, etc.) et les produits finis de consommation (articles de bonneterie, vêtements confectionnés, tapis, etc.) ont vu leur part reculer respectivement de 19,2% à 17,3% et de 28,7% à 23,7% entre 2007 et 2010.

3/10/2011

Source : La Vie éco

Lors d’une conférence organisée samedi à Berne par l’Union syndicale suisse, des intervenants ont rappelé que les migrants et les migrantes jouent un rôle clé dans l’économie et la société suisses.

Les migrants et les migrantes jouent un rôle important dans l’économie et la société suisses. Plusieurs intervenants l’ont rappelé lors d’une conférence organisée samedi à Berne par l’Union syndicale suisse (USS).

Des personnalités des syndicats et de partis de gauche ont souligné l’importance de la migration pour la Suisse. Membre du comité directeur du syndicat Unia, Rita Schiavi a souhaité que la politique syndicale menée en la matière ne se résume pas à de belles paroles mais représente un travail concret, a indiqué un communiqué de l’USS.

La conférence a été suivie d’une table ronde durant laquelle il a été question de la place et de l’action de la gauche dans le dossier de la migration.

Les participants se sont ensuite rendus non loin de la gare où devait se dérouler une manifestation nationale des sans- papiers.

1/10/2011

Source : Tribune de Genève/TAS

L’accumulation des affaires, qui touche le cœur du pouvoir, va relancer le refrain du “tous pourris”, cher au Front national. Et Marine Le Pen va en profiter. A qui la faute ?

Laurence Parisot. Ce vieux refrain relève de la démagogie, et même du piège populiste tendu par Marine Le Pen. Ce n’est pas parce qu’éclatent des affaires – qui d’ailleurs ne sont pas encore jugées – qu’on doit mettre en question l’ensemble des élites françaises, politiques, économiques, sociales. Cette critique globale est injuste et caricaturale.

L’un des secrets, selon vous, de Marine Le Pen est qu’elle navigue sur le registre de la séduction. Comment ?
J’ai toujours observé, dans les enquêtes d’opinion, que le FN attirait plus les hommes que les femmes, dans une proportion proche de 60/40. Marine Le Pen maintient cette spécificité. Comme nous le démontrons, exemples à l’appui, elle s’exprime sur les radios et les télévisions en émaillant son discours de propos inattendus. Ce qui lui permet de pratiquer sans qu’on le voie la stratégie de l’évitement en ne répondant pas aux questions posées. Beaucoup se font prendre en la regardant comme une héroïne de feuilletons de télé-réalité. Nous donnons, dans notre livre, un “décodeur” pour regarder en clair ce qu’elle se complaît à brouiller.

Vous dites que le thème de l’immigration attire paradoxalement les électeurs en leur faisant peur.

Dans la pure tradition xénophobe de l’extrême droite, elle fait croire que l’immigration est la cause unique de toutes nos difficultés, économiques, sociales, internationales. Son père disait déjà en 1978 : “Un million de chômeurs, c’est un million d’immigrés de trop.” Son discours populiste a des similitudes stupéfiantes avec ceux de l’entre-deux-guerres. Il est fondé sur une horreur d’un prétendu ennemi intérieur.

Vous posez une question grave, celle de “l’influence” des discours anti-immigrés sur l’esprit du tueur d’Oslo, le 22 juillet dernier.
Marine Le Pen parle des immigrés en des termes qui reviennent à les désigner comme boucs émissaires. Cela ressemble à un appel à la vindicte populaire, susceptible donc de provoquer des réactions primaires. Il est grave de se présenter à l’élection présidentielle en tenant des propos aussi irresponsables.

A titre personnel, êtes-vous favorable au front républicain ?

Notre livre a pour vocation de contribuer à empêcher que Marine Le Pen soit présente au second tour de l’élection présidentielle. Si, par malheur, elle l’était, j’organiserais une réunion exceptionnelle du conseil exécutif du Medef. Et je ne doute pas que, comme en 2002, il demanderait aux électeurs de faire barrage au Front national.

2/10/2011

Source : Paris mach

Séminaire à l'Hôtel de Ville de Paris, le mardi 4 octobre 2011, en marge de l'exposition Le Maroc et l'Europe, six siècles dans le regard de l'autre". Cliquez ici pour en savoir plus.

Dans le cadre de l'exposition "Le Maroc et l'Europe, six siècles dans le regard de l'autre", présentée dans les salons de l'hôtel de ville de Paris depuis le 8 septembre,  le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), le Centre de la culture judéo-marocaine de Bruxelles et la ville de Paris organisent le mardi 4 octobre 2011, à partir de 14h, à l’Hôtel de ville de Paris, un séminaire sur le thème "L’actualité des relations  franco-marorocaine"

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