Les retours des Marocains résidant à l’étranger (MRE) ont connu quelques perturbations ce week-end à cause de vents d’ouest, qui ont soufflé sur le Détroit de Gibraltar, et considérablement ralenti le trafic. Selon les médias espagnols, les choses allaient déjà mieux ce lundi.
Le premier week-end des vacances estivales n’était décidément pas très heureux, pour les MRE d’Europe, qui ont choisi de revenir. Dans les airs, le cafouillage dans les vols de la RAM a entrainé d’énormes retards et des annulations. Ceux qui ont choisi de revenir par bateau ont eux aussi eu leur lot de peine. Des vents puissants venus de l’ouest, ont balayé le Détroit de Gibraltar pendant le week-end, entravant les embarquements de voitures et des passagers dans les ports espagnols desservant l’Afrique du nord.
Selon le site du quotidien El Pais, les principaux ports affectés ont été ceux de Tanger Med, Algésiras, et Tarifa. Selon la même source, les vents ont rendu difficile l’accès des bateaux au port de Tanger Med, et leur retour vers Algésiras (sud de l’Espagne). Ceci a entrainé des retards de 4 heures, pour les personnes et les véhicules qui comptaient embarquer depuis le port espagnol. De son côté, le port de Tarifa est resté fermé aux véhicules, tout le week-end durant. Les passagers qui devaient y embarquer ont été déviés vers Algésiras.
Toujours selon les sources espagnoles, 8000 véhicules ont quitté samedi le port d’Algésiras en direction de Tanger ou Ceuta. Ce chiffre représente 3000 de plus que la veille. Rappelons que le Maroc reste la principale destination des bateaux qui traversent le Détroit de Gibraltar, depuis l’Espagne. Les dernières statistiques de la Protection civile espagnole le prouvent.
Retour à la normale depuis lundi
Les choses semblent être rentrées dans l’ordre, depuis le début de cette semaine. Le quotidien El Mundo rapporte que la restriction sur l’embarquement des véhicules a été levée dès lundi à minuit, au port de Tarifa. Le quotidien Europa Sur, annonçait également ce mardi, le retour à la normale au port d’Algésiras. La publication a rapporté que les passagers arrivés dimanche soir ont pu embarquer dans la matinée de lundi. Le concours de l’Autorité portuaire de la baie d'Algésiras (APBA) a en outre, permis d’éviter des files d’attentes de plusieurs kilomètres.
5/7/2011, Yann Ngomo
Source : Yabiladi
Le 30 juin 2010, lors du discours de Grenoble, Nicolas Sarkozy prônait la "fermeté absolue" vis-à-vis de l'immigration illégale. Près d'une année plus tard, jeudi 7 juin, l'UMP organise une convention sur les défis de l'immigration... A l'ordre du jour :" Quels sont les droits et les devoirs pour les nouveaux migrants ?", ou encore "Faut-il réduire l'immigration légale ?" Les flux migratoires seront au cœur des thématiques abordées par le parti présidentiel, qui prendra soin d'éviter une question qui fâche son aile droite : la double nationalité.
La double nationalité est en effet à l'origine d'une fêlure dans la majorité. Exaspéré par l'impossibilité de faire avancer ce point au sein de son parti, Lionnel Luca, député UMP des Alpes-Maritimes et membre du collectif La Droite populaire, a démissionné, courant juin, de son poste de secrétaire national en charge de l'immigration.
"Je ne suis pas sur la ligne de l'UMP et je veux garder ma liberté de parole", tonne le parlementaire : "La double ou la triple nationalité, c'est l'utilisation de son passeport comme d'une carte de crédit. C'est utiliser les ressources de chaque nation en fonction de son intérêt personnel : ici la meilleure couverture sociale, là la fiscalité la plus faible. Ce ne sont pas ces facteurs qui doivent définir le sentiment d'appartenance à une nation, au contraire ils la désagrègent et favorisent le communautarisme" juge-t-il. Fin 2010, il avait présenté un amendement visant à supprimer la possibilité pour un citoyen français de posséder une double nationalité. Le texte de Lionnel Luca avait alors été rejeté par le gouvernement.
SOUS LA PRESSION DU FN
Le débat a néanmoins été relancé le 30 mai, lorsque la présidente du Front national, dans un courrier envoyé aux 577 députés de l'Assemblée nationale, pressait les parlementaires de rouvrir le débat sur l'interdiction de la double nationalité. Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP, qui ne tient pas à se faire dicter son calendrier par Marine Le Pen, repousse le débat : "Nous serons certainement amenés à aborder cette question lorsque nous aurons notre convention sur l'immigration et l'intégration", avant d'opposer une fin de non recevoir le 8 juin : Il est "hors de question de revenir sur la binationalité."
Pourtant, le 21 juin, la binationalité refait la surface dans le débat politico-médiatique. C'est au tour du député de Paris Claude Goasguen, rapporteur de la mission d'information parlementaire sur le droit de la nationalité, de préconiser la limitation du nombre de nationalités. Dans un rapport, présenté le 29 juin devant la commission des lois, le député UMP demande la révision de l'accession automatique à la nationalité française en exigeant des personnes nées en France de parents étrangers nés à l'étranger une manifestation de volonté d'acquérir la nationalité française à leur majorité.
Le maire du 16e arrondissement de Paris exige également la subordination de l'acquisition de la nationalité française via un mariage ou une naturalisation "à la renonciation expresse du déclarant ou du candidat à sa ou ses nationalité(s) étrangère(s)", exception faite d'impossibilités législatives ou patrimoniales du pays d'origine.
"Le problème de la binationalité existe de fait", répète aujourd'hui Claude Goasguen. "En laissant les extrêmes s'emparer de cette thématique nous sommes en train de reproduire la même erreur qu'avec l'immigration : on s'immobilise", regrette-il.
A défaut de donner les bonnes réponses, "le rapport de Claude Goasguen a le mérite de poser les bonnes questions : comment limiter les problèmes posés par l'immigration ? estime le député Luca. Ce n'est pas en posant le couvercle sur un problème qu'on le résout. Par ailleurs, le problème n'est pas posé par les Français de l'étranger, mais par non-Européens en France", déclare le cofondateur de La Droite populaire.
"POLITIQUE DE L'AUTRUCHE"
Plusieurs voix, au sein du gouvernement, se sont élevées contre une modification du statut des binationaux. Eric Besson, ministre chargé de l'industrie, ainsi que Thierry Mariani, ministre des transports et fondateur de La Droite populaire, ont fait connaître leur désaccord à un durcissement des règles de binationalité. Un hasard ? Il se trouve que les deux ministres sont candidats pour l'une des onze nouvelles circonscriptions des Français de l'étranger, des territoires où la proportion de binationaux est la plus forte.
Alors que le gouvernement a profité du dernier remaniement pour inventer un secrétariat d'Etat des Français de l'étranger, il ne s'agit pas pour l'UMP de malmener une communauté de deux millions de Français à moins d'un an des prochaines élections législatives.
Une stratégie à courte vue selon les deux parlementaires : "Je ne crois pas que la proximité des législatives avec les nouvelles circonscriptions de Français de l'étranger doivent empêcher d'y réfléchir", tranche Lionnel Luca. "L'entrée en période préélectorale est propice à la politique de l'autruche", regrette pour sa part Claude Goasguen.
6/7/2011, Eric Nunès
Source : Le Monde
A peine approuvée par le peuple, la nouvelle constitution marocaine commence à porter ses fruits. Les Marocains d’Espagne seront parmi les premiers à y goûter. Le gouvernement espagnol accepte désormais la participation des immigrés marocains aux élections locales espagnoles. Cette mesure est une réponse à directe à l’article 30 de la nouvelle constitution marocaine qui permet, réciproquement, aux étrangers établis au Maroc de participer aux élections locales marocaines.
Bonne nouvelle pour les 500 000 Marocains d’Espagne : ils pourront désormais participer aux élections municipales espagnoles. Déclaration faite, mardi 5 juillet, par Trinidad Jiménez, la ministre espagnole des Affaires étrangères. Cette décision est fondée sur l’application « du principe de la réciprocité », a précisé la chef de la diplomatie espagnole, qui ajoute que « les accords et questions subséquentes seront bientôt signés. » Toutefois, ce sera au parlement espagnol de décider en dernier lieu, s’il ratifie ou non ces accords de réciprocité avec le Maroc.
La réaction du gouvernement espagnol est une réponse directe aux dispositions de la nouvelle constitution marocaine. Celle-ci précise dans son article 30, que « les étrangers jouissent des libertés fondamentales reconnues aux citoyennes et citoyens marocains, conformément à la loi. Ceux d'entre eux qui résident au Maroc peuvent participer aux élections locales, en vertu de la loi, de l'application de conventions internationales ou de pratiques de réciprocité. »
Participation limitée
Pour les Marocains d’Espagne, la nouvelle constitution ouvre donc la voie à la participation dans la vie politique espagnole : « c’est un grand pas en avant pour notre intégration dans notre pays d’accueil », déclarait El Hassane Jeffali, président de l’association catalane Adib Biladi, au lendemain de la publication du projet constitutionnel, bien avant le référendum du 1er juillet. « On peut mieux se défendre avec cette nouvelle donne. Les partis racistes et xénophobes réfléchiront à deux fois avant de nous pointer du doigt ou de nous faire porter le chapeau de l’insécurité et de la décadence économique », espère-t-il.
Les Marocains pourront donc prendre part aux élections locales espagnoles, voire se porter candidats pour décrocher des postes de conseillers dans les municipalités à forte concentration marocaine. Les élections régionales. La portée de ces accords pour les MRE, deuxième communauté d’immigrés en Espagne, est donc limitée. En cas de feu vert du parlement espagnol, le Maroc deviendra le 121e pays, dont les citoyens peuvent participer à la vie politique espagnole.
5/7/2011, Oumar Baldé
Source : Yabiladi
La convention de l'UMP sur "les défis de l'immigration" aura lieu jeudi, mais ce mardi après-midi, le casting n'était toujours pas totalement achevé.
A priori, deux tables rondes sont prévues, l'une sur "La France et l'Europe dans les migrations internationales". Invités : un représentant de la Sofres, un juriste, la députée européenne Rachida Dati, l'ambassadeur du Bénin, et Chantal Bourragué, députée UMP de la Gironde. De spécialiste des migrations internationales, en revanche, apparemment pas.
L'autre table ronde sera consacrée à "l'immigration choisie". Invités : le démographe Alain Parant, Jean-Paul Gourévitch qui se présente comme "expert international en sciences humaines" et a participé aux "Assises contre l’islamisation de l’Europe" organisées par Riposte laïque et le Bloc identitaire. Egalement présentz Jérôme Martinez, secrétaire général de la Cimade, un représentant de l'Adoma (ex-Sonacotra), Patrick Gaubert présisent du Haut Conseil à l'intégration et tête de liste UMP en Île-de-France pour les élections européennes de 2004, et Claude Goasguen qui s'est récemment illustré en proposant la suppression de la double nationalité.
Sollicité, Etienne Pinte, député UMP des Yvelines, très critique sur la politique d'immigration du gouvernement, n'aurait pas arrêté sa décision.
Qu'attendre d'un casting aussi droitier ? Lors de l'annonce de cette convention, le 24 mai, Jean-François Copé avait déclaré juger "fondées" les questions soulevées par le ministre de l'Intérieur, Claude, Guéant, concernant la limitation de l'immigration de travail.
Cette convention pourrait se pencher également sur la question de la binationalité. Tout en déclarant qu'il était "hors de question de revenir dessus", Jean-François Copé a renvoyé cette question à la convention de jeudi.
5/7/2011, Catherine Coroller
Source : Libération
Le Danemark a rétabli des contrôles douaniers permanents très contestés à ses frontières avec ses voisins au sein de l’espace Schengen
Le 5 juillet 2011, le Danemark a rétabli les contrôles douaniers permanents à ses frontières intérieures avec la Suède et l’Allemagne, et ce malgré les inquiétudes que cette mesure a suscitées depuis des semaines pour la libre circulation des personnes dans l’UE et l’espace Schengen. Le 5 juillet au matin, les premiers contrôles ont été effectués aux passages de frontière avec la Suède, et ils seront également rétablis au passage germano-allemand de Frslev (Fröslee en allemand). Il s’agit selon le gouvernement danois de contrôles ponctuels qui ne devraient pas causer de désagréments aux touristes.
Bloquée dans un premier temps par l’opposition social-démocrate et socialiste de gauche à la commission des finances du parlement danois, le Folketing, et en plénière, cette mesure qui constitue pour de nombreux acteurs concernés une entame aux règles de libre circulation des personnes qui régissent l’espace Schengen, a finalement été adoptée dans cette commission par 9 voix contre 8.
Cinquante agents des douanes seront déployés aux frontières du Danemark avec l'Allemagne et avec la Suède. Le Danemark construira des installations définitives et permanentes jusqu’en 2014, à un moment où les bâtiments des douanes aux frontières intérieures sont l’un après l’autre démantelés en application de la législation européenne dans les autres pays de l’espace Schengen. Quarante-huit agents supplémentaires seront par ailleurs envoyés en renfort à l'occasion du Nouvel An. Le coût de l’opération : 270 millions de couronnes (36 millions d'euros). La mesure mise en œuvre sous prétexte de lutte contre la criminalité transfrontalière avait été annoncée le 10 mai 2011 par le gouvernement danois, sans aucune concertation avec ses partenaires et voisins, et ce sous la pression du Parti du peuple danois (PPD, extrême droite) qui soutient le gouvernement actuel.
Vis-à-vis de ses partenaires européens, le Danemark s'est voulu rassurant. La ministre des Affaires étrangères Lene Espersen a déclaré qu'il était seulement question de contrôler "le transport d'objets comme des armes et des drogues (et) pas du tout de contrôler les identités des personnes ou leurs passeports, ni de contrôles frontaliers à l'ancienne". Bref, le Danemark est convaincu d’agir en conformité avec les traités.
Commission européenne et pays voisins réagissent
La Commission européenne avait immédiatement réagi en affirmant examiner les mesures douanières envisagées par Copenhague à l'aune des règles de Schengen, l'espace sans frontières intérieures de l'UE. "La Commission n'hésitera pas à intervenir si les fondements du projet européen sont remis en question", avait déjà averti auparavant le président de la Commission européenne José Manuel Barroso.
L’Allemagne est quant à elle, "très critique" à l’égard des mesures en cours. "Nous ne pouvons accepter que Schengen soit sapé", avait déjà déclaré le 9 juin 2011 le ministre allemand de l'Intérieur Hans-Peter Friedrich, en marge d'une réunion du Conseil JAI à Luxembourg, suivi par d’autres membres du gouvernement comme le chef de la diplomatie Guido Westerwelle, le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, le très européen Werner Hoyer (" la libre circulation est un éléments décisif de l’UE"), la ministre fédérale de la Justice, Sabine Leutheusser-Schnarrenberger ("une mauvais journée pour l’Europe"), et par le ministre-président du Schleswig-Holstein, voisin méridional du Danemark, Harry Carstensen. La Suède est d’avis qu'il ne s'agit pas d'une question bilatérale entre Stockholm et Copenhague et que par conséquent c'est "à la Commission européenne de se prononcer".
Les réactions luxembourgeoises
Au Luxembourg, il y a eu de nombreuses réactions, dont celle de Jean-Claude Juncker qui avait déclaré dès le 14 mai 2011 à un journal allemand que "nous courons le risque d’abandonner avec légèreté et sans aucune raison de grands acquis", ajoutant que, si quelqu’un lui avait dit il y a deux ans que surviendrait subitement un débat sur Schengen, il aurait douté de la santé mentale de cette personne.
Le 9 juin 2011, en marge du Conseil JAI, le ministre de l’Immigration, Nicolas Schmit, avait mis en garde qu’il "est dangereux de lancer le débat d’une certaine manière en prônant pour les Etats membres de l’espace Schengen la liberté d’instaurer des contrôles aux frontières intérieures selon leur bon vouloir ou leur calendrier électoral, sans consulter les autres". Il avait ajouté : "Il ne faut pas jouer avec un des biens les plus précieux de l’UE, la libre circulation des personnes." Les six eurodéputés ont également réagi à plusieurs reprises et sont intervenus dans les débats au Parlement européen.
L’eurodéputée danoise Margrete Auken craint que les mesures mises en œuvre aux frontières danoises nuisent durablement à l’image de son pays
La journaliste Joelle Merges a mené au sujet des contrôles douaniers aux frontières danoises une interview publiée dans le Luxemburger Wort daté du 5 juillet 2011 avec l’eurodéputée danoise Margrete Auken (transfuge des sociaux-démocrates vers les Verts).
Celle-ci craint que les mesures mises en œuvre aux frontières ne nuisent durablement à l’image de son pays. Elle déclare dans cet entretien que "la mesure est tout sauf populaire » et que « nombreux sont les Danois qui pensent qu’elle n’a pas de sens." Elle croit aussi que "notre ministre des Affaires étrangères a honte". La députée européenne place le rétablissement des contrôles aux frontières, qui est une concession faite à l’extrême droite, dans le contexte de la montée des partis populistes en Europe. "Ces partis représentent un danger pour la vision européenne » et ils se présentent « comme les gardiens de l’identité nationale qu’ils voient compromise par l’intégration européenne et la globalisation". Or, pour elle, ce n’est l’identité nationale qui est en danger, mais "la perte d’une idée partagée de l’Europe". Chrétienne et pasteure, Margrete Auke déplore que les migrants et la tolérance soient les premières victimes de cette évolution, et elle estime qu’il appartient donc aux églises de les défendre, comme de chercher à comprendre l’islam, sans oublier de condamner les attaques contre les minorités chrétiennes en Egypte et ailleurs ou encore de lutter contre la xénophobie.. " L’Europe est actuellement vulnérable", pense-t-elle, en songeant notamment aux tentations "de l’idéologie conservatrice-capitaliste" auxquelles sont exposés les partis démocrates-chrétiens pourtant si engagés sur l’Europe.
05-07-2011
Source : Europaforum
Révolu temps où les compétences marocaines sont considérées comme de simples pourvoyeurs de fonds pour le pays d'origine. Aujourd'hui, ils sont de véritables acteurs du développement économique et social...Suite
C’est un immense hangar, près de la porte des Poissonniers, à la frontière nord du XVIIIe arrondissement de Paris, entre le boulevard Ney et le périphérique. La préfecture de police (PP) de Paris envisage d’y loger les musulmans qui prient, chaque vendredi, rue Myrha et rue Polonceau.
Hier, Hamza Salah, le recteur de la mosquée de la rue Myrha, a visité les lieux. Moussa Diakité, recteur de la mosquée de la rue Polonceau a fait de même, il y a quelques jours.
Depuis plusieurs mois, la préfecture cherche des locaux permettant de résoudre le problème des prières de rue, selon des informations recueillies par Libération. Marine Le Pen en ayant fait un argument de campagne, le gouvernement veut y apporter une solution. Il y a un mois environ, la préfecture de Paris a découvert l’existence de ce site, propriété du ministère de la Défense. Une partie des bâtiments est utilisée par l’association Adoma pour loger des sans-abri. L’autre, d’une surface de près de 1 500 m2, est inoccupée. D’où l’idée d’y faire cohabiter les musulmans maghrébins de la mosquée de la rue Myrha et subsahariens de la rue Polonceau. Mais dans quelles conditions ?
«Est-ce que cela va se faire sur les deniers publics?»interroge Daniel Vaillant, maire PS du XVIIIe. La loi de 1905 interdisant à l’Etat de financer les cultes, il ne peut mettre les lieux gracieusement à la disposition des fidèles de l’islam, qui devraient donc payer un loyer. Comment serait-il calculé, sachant que ces locaux ne seraient utilisés que quelques heures par semaine ?
Autre question : qui paiera les frais de fonctionnement (gardiennage ou chauffage) ? Enfin, les musulmans sont-ils prêts à financer les travaux nécessaires pour transformer un hangar en lieu de culte ?
D’après un spécialiste du dossier, ces aménagements - dont des salles d’ablutions - pourraient se monter à près de 180 000 euros. Trop cher ? La question se pose d’autant plus que l’utilisation de ces locaux serait provisoire. La mairie de Paris construit dans le quartier de la Goutte d’or, où se trouvent les rues Myrha et Polonceau, un Institut des cultures d’islam comprenant deux salles de prière musulmane.
Daniel Vaillant veut croire que ce dernier projet résoudra définitivement le problème des prières de rue.
Pas sûr, puisque certains musulmans refusent de s’y associer, par crainte de perdre leur indépendance.
05/07/2011, CATHERINE COROLLER
Source : Libération.fr
Si la diversité dans les médias est au cœur des préoccupations du CSA français, les compagnies audiovisuelles manquent toujours de couleurs. Discrimination à l’embauche ou difficulté d’accès aux écoles de journalisme pour les enfants d’immigrés ? Le club Averroès demande l’application de sanctions pour les entreprises de presse à la traine en matière de diversité, et les grandes écoles de journalisme revoient leurs conditions d’admission.
La diversité n'est pas assez représentée dans les médias français. C'est en tout cas ce que révèle le dernier rapport du Club Averroès, association de défense de la diversité dans les médias. Pour Hervé Bourges, président du comité permanent de France Télévisions, « la diversité à France Télévisions [est] loin d’être exemplaire ». Autocritique plutôt dure pour une chaine qui montre des signes de bonne volonté avec le retour d’Audrey Pulvar sur l’écran de France 2, l’émission culturelle d’Elisabeth Tchoungi, et la critique culture sur France 3 de Leila Kaddour-Boudadi, la fille d’un ouvrier immigré. La présence d’un grand nombre de journalistes issus de l’immigration sur France Ô plaide également en la faveur de la compagnie. Le club Averroès félicite également la chaine dans son rapport pour son « évolution positive dans les magazines de France Télévisions, tant au niveau des invités, experts ou témoins, que dans le traitement des sujets ».
Cependant, le groupe qui a été parmi les premiers à signer la Charte de la Diversité a été devancé par TF1 qui a décroché le Label de la Diversité de l’Afnor. Son « Harry (Roselmack) en immersion » enregistre des audiences spectaculaires. Le Club Averroès présente Canal+ comme première de la classe avec une représentativité « exemplaires ». Rappelons que le franco-marocain Ali Baddou y anime depuis le 27 juin sa propre émission, « Le grand Mag », après avoir été chroniqueur, dès 2007, dans le Grand Journal de Michel Denisot.
Les chaines de la TNT ont par contre été durement apostrophées par le rapport du Club Averroès. Créées en 2005, ces chaines jeunes par leur âge et par leur publique, restent «hermétiquement sourdes aux avancées de ses ainées», comme on peut le lire sur le rapport qui déplore leur «inertie» en la matière. Les chaines de la TNT y sont même décrites comme «mauvais élèves du PAF ».
Des efforts soutenus
La Charte de la Diversité, quant à elle, continue de collecter des signatures. Kag Sanoussi, Secrétaire Général de cette organisation, précisait en 2010 que « Par cette signature, nous incitons les medias à devenir les représentants d'une diversité de société assumée et intégrée, autant dans leurs équipes que dans leurs programmes ». La même année, 15 nouvelles chaines ont signé la Charte : ARTE France, M6, NRJ groupe et RTL groupe, etc. Le CSA a pour sa part mis en place l'Observatoire de la diversité présidé par Rachid Arhab.
Si Hervé Bourges pense que « La diversité commence à être pleinement assumée comme un véritable choix éditorial, et non plus comme une contrainte politique », le Club Averroès reste sceptique et estime qu’il est nécessaire de « doter le Conseil supérieur de l’audiovisuel d’une véritable capacité de sanctions, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui ». Ces sanctions ne seraient appliquées en principe qu’au niveau des médias, alors que le problème doit être traité à la source : les écoles de journalisme.
La source du problème
« Les concours des grandes écoles de journalisme ont soit une sélection très ardue: sur des milliers, ils en prendront sûrement 30, comme le Celsa, soit sont plus accessibles mais le concours puis l'inscription coûtent chers […]Les gens d'origine immigrée ou issus d'une classe sociale modeste se retrouvent avec moins de chances d'entrée que les autres» explique Faris Sanhaji, journaliste freelance d’origine marocaine. « Durant tout mon parcours, j'ai dû connaître un garçon d'origine marocaine qui sortait d'une grande école, un seul », termine-t-il.
Prise de conscience des grandes écoles de journalisme
En effet les écoles de journalisme reconnues en France privilégient certains profiles au détriment des fils d’immigrés. Ces derniers, issus de milieux sociaux défavorisés ou d’ethnies victimes de racisme, sont « bloqués à tous les niveaux du processus […] Ils pensent que ces études ne sont pas faites pour eux » se désole Bernard Spitz, président d’une commission sur la diversité dans les médias. Cependant, ces deux dernières années, de plus en plus conscientes de cette « injustice », les grandes écoles de journalisme tentent d’y remédier.
L’ESJ de Lille, en partenariat avec le Bondy Blog, a mis en place une formule prépa au concours de 520 heures « ouverte et gratuite » aux boursiers. L’Institut Pratique de Journalisme a adopté le système de formation par alternance. Les étudiants admis signent un contrat avec une entreprise de presse, touchent un salaire et peuvent ainsi poursuivre leur cursus à l’IPJ. Le Centre de Formation des Journalistes a opté pour le même procédé. Chaque année 15 étudiants sur 40 poursuivent leurs études en alternance. Le CFJ a même revu ses épreuves d’admission « Cela a eu un effet immédiat sur le profil des étudiants qui ont franchi la barre de l'admissibilité », souligne Christophe de Loire, directeur de l’école.
4/7/2011, Rim Battal
Source : Yabiladi
Il aura donc suffit de quelques footballeurs bien payés et d'une politicienne habile pour que renaisse un débat qui semblait enterré depuis bien longtemps : celui de la double nationalité. Par sa lettre à tous les parlementaires, suggérant d'interdire ou de limiter strictement la double nationalité, Mme Le Pen renoue avec un thème cher à son parti. Le récent projet de rapport parlementaire qui en reprend les principales orientations a pourtant montré que le coup politique portait : une vieille revendication de l'extrême droite française se retrouve subitement au cœur du débat politique.
La charge symbolique, évidemment, est très forte : la nationalité est ce lien qui unit une personne à un pays particulier et il est aisé de dénoncer, derrière la double nationalité, la double allégeance. Comment concevoir, en effet, qu'en cas de guerre, les autorités françaises ordonnent à un Français double national d'aller combattre contre son autre pays ?
Pourtant, à y regarder de plus près, la difficulté se brouille. Car, au-delà du symbole, à quoi sert la nationalité aujourd'hui ? La réponse est rien moins qu'évidente. Juridiquement, en effet, faire la différence entre un Français et un étranger, c'est construire une distinction qui sert à différencier deux régimes différents. Aux français seraient réservés un certain nombre de droits et de devoirs, qui, en revanche, ne seraient pas accordés aux étrangers. Mais de quels droits parle-t-on ?
Les droits politiques — et d'abord le droit de vote — sont les plus évidents. Pourtant, le droit de vote, est atteint depuis bien longtemps. Les étrangers votent aux élections professionnelles ; les européens aux élections locales et aux élections européennes. L'idée même de l'ouverture des élections locales aux étrangers régulièrement installés fait son chemin, même au sein de la droite parlementaire. Ne restent donc que les deux élections phares aujourd'hui : les législatives et les présidentielles. Pourtant, pour être les plus visibles, ces deux élections ne sont pas les seules à influencer fortement sur le sort des habitants, loin s'en faut.
Les droits civils, quant à eux, sont aujourd'hui bien peu nombreux. Il n'y a en effet plus guère de privilège qui soit strictement réservé aux Français. De très nombreux avantages, tout d'abord, on disparu au fur et à mesure de la construction européenne.
Il est en effet apparu qu'offrir aux seuls Français un accès privilégié à certains métiers, ou leur réserver l'octroi de certaines prestations sociales, c'était aller directement à l'encontre des objectifs de la construction européenne. Plus généralement, la conscience que ces discriminations n'ont guère de justification a conduit à une remise en cause progressive des régimes juridiques particuliers dont souffraient les étrangers. A ainsi été progressivement toiletté le droit français, pour permettre aux étrangers d'accéder aux mêmes conditions que les Français à la grande majorité des professions ou pour donner à la plupart des résidents les avantages sociaux qu'offre l'Etat providence.
Restent les droits relatifs à l'entrée et au séjour. C'est sur ceux-ci que le débat se focalise aujourd'hui, au point que parler de "droit des étrangers", c'est en réalité parler des conditions auxquelles un étranger peut accéder et rester sur le territoire français. Pourtant, même ce droit là est aujourd'hui progressivement bouleversé. Les citoyens européens, encore eux, bénéficient d'une totale liberté de circulation et d'installation sur l'ensemble du territoire européen. Plus largement, tout étranger bénéficie de droits fondamentaux, attachés à sa seule qualité d'être humain, que la France se doit de respecter. Ces droits fondamentaux permettent que l'on n'arrache pas une mère à son fils, au nom du respect au droit de la vie familiale. Les droits fondamentaux sont ainsi devenus de sérieux concurrent des règles de droit des étrangers.
L'exacte mesure de toutes les difficultés juridiques qui résultent de cette concurrence est affaire de spécialiste. Son simple énoncé, en revanche, en rend les conséquences évidentes : en tant que critère juridique, la nationalité a aujourd'hui considérablement perdu de son importance. De nombreux autres critères sont utilisés à sa place. La résidence, tout particulièrement, suffit aujourd'hui à déclencher la plupart des règles qui étaient autrefois conditionnées à la nationalité.
Ce constat en dissimule un autre, plus vaste et qui dépasse les frontières du droit : celui de la multiplication des liens de rattachement des individus. Aujourd'hui, le lien de nationalité n'est plus, loin s'en faut, le seul lien d'identification d'une personne. Son lieu de résidence, sa qualité de citoyen européen, voire sa communauté ou sa religion permettent aujourd'hui de définir quelqu'un et de le soumettre à des règles particulières. La nationalité est l'un de ces critères. Il est sans doute le plus symbolique. Mais, à l'heure de la construction de l'Europe et des immenses mouvements de population suscités par la mondialisation, il n'est plus le seul. Il n'est même pas certain qu'il soit encore le plus important.
Dès lors, le débat sur la double nationalité apparaît complètement hors de propos. Historiquement, celle-ci n'a jamais posé de difficulté et le droit français s'est toujours illustré par un très grand libéralisme en la matière. Aujourd'hui, alors même que le rôle de la nationalité est considérablement amoindri, on voudrait interdire qu'une personne puisse posséder deux nationalité ? Le changement ne serait pas si important en pratique, tant les doubles nationaux possèdent par hypothèse, d'autres liens très forts avec la France. Le symbole, en revanche, serait immense et bien délétère.
Apparaîtrait ainsi, au moins aux yeux de l'administration, deux catégories de Français : ceux qui ne peuvent pas perdre cette qualité et ceux, beaucoup plus suspects, qui pourraient s'en voir priver parce qu'ils entretiennent des liens avec un autre pays. Les scandaleuses difficultés qu'éprouvent aujourd'hui certains Français à faire un acte aussi banal que le renouvellement de leur carte d'identité préfigure bien, à cet égard, ce que pourrait donner une loi sur la double nationalité : un enfer administratif.
Reste la guerre. La belle affaire. Il y a là, en vérité, un faux problème. Il ne se pose, tout d'abord, que dans des cas bien marginaux. Un simple regard rétrospectif sur les conflits dans lesquels a été engagée la France ces 20 dernières années montre que le nombre de situations où, effectivement, se posait le risque d'envoyer au front un soldat français possédant la nationalité du pays à qui il est décidé de faire la guerre, sont extrêmement peu nombreux. Mais quand bien même. L'histoire montre qu'il n'est nullement besoin d'interdire la double nationalité pour traiter cette difficulté, qui peut se traduire par des mesures particulières à l'égard des doubles nationaux.
Dès lors, le problème de la double nationalité, en réalité, n'existe pas. Le faire ressortir, c'est dresser une partie des Français contre les autres, au nom d'un attachement dont on voit bien la portée politique, mais dont le contenu réel est aujourd'hui bien amenuisé ; c'est surtout encourager ce vent mauvais qui, depuis déjà bien trop longtemps, souffle sur les étrangers en France.
5/7/2011, Etienne Pataut
Source : Le Monde
Face à l’insuffisance du nombre de places disponibles pour réinstaller les réfugiés, le haut-commissariat des Nations-Unis pour les réfugiés (HCR) dans son dernier rapport, exhorte les Etats à proposer davantage de places et donc à accueillir plus d’émigrés. Selon les estimations du HCR, quelque 172 000 réfugiés qui ne peuvent demeurer dans leur pays d’origine, devront se trouver un nouveau toit en 2012. Afin que ces réfugiés ne se retrouvent pas sans aucune perspective d’avenir, des mesures se font pressantes pour améliorer la tendance actuelle. Beaucoup de gouvernements des pays les plus avancés mettant en place des quotas annuels d’admission, les réfugiés submergent les pays en développement.
HCR a recensé 15.6 millions de réfugiés l’an dernier, soit 400 000 de plus qu’en 2009. La réinstallation des réfugiés reste une question très problématique. Au total, précise le HCR, ce sont jusqu’à 780 000 personnes qui devront trouver refuge dans un pays tiers d’ici trois à cinq ans. Or, à l’heure actuelle, seules 80 000 places de réinstallation sont disponibles chaque année. De plus, très peu de pays, au nombre de 25 selon le HCR, acceptent de recevoir ces réfugiés. Le HCR constate d’ailleurs une diminution du nombre de réfugiés acceptés pour la réinstallation. En 2009, 84 657 réfugiés ont été admis dans un nouveau pays d’accueil, or en 2010, ce chiffre a chuté à 72 914. La mise en place de quotas annuels d’admission par de nombreux gouvernement n’est pas étrangère à cette nouvelle tendance. Le HCR s’inquiète particulièrement pour les gens qui ont fui les violences en Libye qui sont actuellement bloqués à la frontière tunisienne ou égyptienne.
Ce sont les Etats-Unis qui ont reçu le plus grand nombre de réfugiés ayant besoin d’être réinstallés en 2010 avec 71.362 réfugiés réinstallés chez eux l’an dernier. Ils sont suivis du Canada et de l’Australie. Le Japon est quant à lui devenu, en 2009, le premier pays asiatique à proposer la réinstallation. Mais un rapport sur les tendances mondiales 2010 du HCR publié le mois dernier, stipulait que les pays en développement représentaient la première destination des 43.7 millions de personnes déracinées à travers le monde. Ces derniers accueillent, en effet, les quatre cinquième des réfugiés. Le Pakistan, l’Iran et la Syrie comptent ainsi les plus fortes populations réfugiées avec respectivement 1.9 million, 1.07 million et 1.005 million. Comparativement, l’Allemagne, le pays industrialisé qui accueille la plus importante population de réfugiés, se situe loin derrière avec 594 000 personnes.
Ce rapport soulignait également que les réponses concernant l’afflux de migrants venus d’Afrique du nord suite au printemps arabe restaient insuffisantes. Le Haut-commissaire aux réfugiés insistait déjà sur le fait que HCR avait « besoin de l’attention des Etats, de la communauté internationale et de la société civile afin d’aider les personnes à obtenir ce que beaucoup tiennent pour acquis, un endroit appelé maison ». Mais, a-t-il ajouté, « les pays en développement ne peuvent plus continuer à supporter seuls cette charge » dans un contexte où les possibilités de retour pour les réfugiés s’amoindrissent. En 2010, moins de 200 000 personnes ont pu regagner leur foyer, niveau encore jamais atteint depuis 1990. « Le monde industrialisé doit corriger ce déséquilibre » somme HCR.
4/7/2011
Source : Affaires Stratégiques.info
Un étranger en situation irrégulière a tout à fait le droit de faire une demande d'asile sans que celle-ci ne puisse être utilisée contre lui pour prolonger sa rétention. C'est ce qu'affirme la cour de cassation dans un arrêt rendu jeudi dernier.
L'affaire est celle d'un irakien sans papiers en France, faisant l’objet d’un arrêté de reconduite à la frontière. L'homme est placé en rétention le 28 mai 2010. 48 heures plus tard, le juge des libertés et de la détention décide de prolonger sa rétention, comme lui en donne le droit l'article L552-1 du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile.
Le lendemain, l'irakien dépose une demande d'asile. Pour le juge, cette demande est dilatoire et abusive. Elle ne vise selon lui qu'à retarder voire empêcher son éloignement du territoire français. Le juge décide alors de prolonger une nouvelle fois la rétention de 15 jours maximum, en application de l'article L 552-7 du même code. Cette disposition prévoit en effet une telle possibilité en cas d"'obstruction volontaire de l'intéressé faite à son éloignement".
Erreur d'interprétation de l'article, affirme clairement ce jeudi la plus haute juridiction de l'ordre judiciaire. Un dépôt de demande d'asile "ne peut jamais être regardé comme une obstruction volontaire faite par l’étranger à son éloignement". Selon la première chambre civile de la Cour de Cassation, "ce dépôt est constitutif de l’exercice d’un droit".
A noter que cet arrêt est avant tout indicatif de jurisprudence. En effet, les délais légaux de rétention étant expirés, il ne reste plus rien à juger dans l'affaire en question.
4/7/2011, Stéphane Malka
Source : LexTimes
Les participants à un colloque sur "l'immigration entre identité nationale et identité universelle", organisé dans le cadre du 33ème moussem culturel international d'Asilah, ont appelé lundi à des politiques d'immigration faisant la distinction entre intégration et fusion des immigrés dans les pays d'accueil.
Les conférenciers, dont des hommes politiques, des professeurs universitaires et des acteurs de la société civile, ont souligné la différence entre l'intégration, qui est positive et nécessaire, et la fusion pure et simple qui met en danger la diversité et les particularités des migrants.
Ils ont aussi noté l'importance d'établir un équilibre entre la nationalité, telle que définie par les lois des différents pays, et la citoyenneté comme valeur impliquant l'égalité des droits et de la dignité entre nationaux et résidants d'origine étrangère.
Il faut, dans ce sens, promouvoir le dialogue entre les différentes cultures et religions sur la base de l'égalité, de l'équité et du respect mutuel, a-t-on souligné.
Plusieurs propositions ont été élaborées lors de cette rencontre, notamment l'approfondissement du dialogue sur les identités plurielles en partant des expériences personnelles des immigrés, en particulier les jeunes, et la poursuite de la recherche dans le domaine de la migration avec une participation plus soutenue des pays d'accueil.
Ce premier colloque de la 26ème session de l'université d'été Al Mouatamid Ibn Abbad, tenue dans le cadre du moussem culturel international d'Asilah, a aussi mis l'accent sur le rôle primordial des médias pour une compréhension objective et dépassionnée du phénomène de l'immigration, ainsi que pour la promotion de la connaissance mutuelle entre les peuples.
Les participants ont également appelé à mettre en harmonie l'identité nationale et l'identité universelle, à un moment où le monde partage de plus en plus de valeurs, de goûts et de manières de vivre.
Le colloque, qui a permis un échange des idées, des expériences et des opinions sur le thème de l'immigration, a abordé le sujet des points de vue politiques, juridiques et culturels, et a examiné les moyens d'aplanir les obstacles en vue d'une mise en valeur de la diversité culturelle et de la contribution des immigrés.
5/7/2011
Source : MAP
Quatre projets de longs métrages marocains ont été retenus pour bénéficier du Fonds francophone de production audiovisuelle du Sud au titre de l'année 2011, a-t-on appris lundi à Paris auprès de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
Le premier film, "Secrets de mille et une femmes" de Mohamed Bensouda, bénéficiera d'une aide à la production, tandis que les trois autres films seront financés pour les besoins de finition (post-production, doublage, sous-titrage).
Il s'agit des projets: "Andalousie mon amour" de Mohamed Nadif, "Mon frère" de Kamal El Mahouti et "Le Sac de farine" de Khadija Saidi Leclere.
Pour l'année 2011, le Fonds a retenu 22 films mis en chantier dans les pays francophones du Sud qui se partageront une enveloppe totale de 500.000 euros.
Selon son barème de financement, les aides à la production des longs métrages sont plafonnées à 100.000 euros et à 15.000 euros pour la finition.
Le Fonds, dont le montant total pour le cinéma et l'audiovisuel se chiffre à 1,3 million d'euros en 2011, est développé depuis 1988 par l'Organisation internationale de la francophonie dans le cadre de son programme "Images".
Il est géré conjointement par l'OIF et le Conseil international des radios et télévisions d'expression française (CIRTEF), dans l'objectif de favoriser annuellement la mise en chantier de près de 120 heures de produits cinématographiques ou télévisuels originaux faisant appel aux capacités créatrices et techniques des pays francophones du Sud.
Cet appui à la production est complété par des interventions en faveur de la promotion, de la mise en marché et de l'exploitation en ligne des oeuvres audiovisuelles soutenues par le Fonds.
4/7/2011
Source : MAP
Le nombre de Marocains résidant à l'étranger (MRE), qui se sont prononcés en faveur du projet de nouvelle Constitution a atteint 255.783, soit 96,05 pc des votes exprimés dans les 526 bureaux de vote ouverts à travers le monde, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération parvenu lundi à la MAP.
Ces résultats demeurent provisoires, étant donné que les résultats définitifs et officiels seront déclarés par le Conseil constitutionnel, précise la même source, ajoutant que les procès-verbaux y afférents feront l'objet de valises diplomatiques spéciales, en vue de leur transmission au Conseil constitutionnel.
Parmi les 266.301 MRE votants, seuls 8.061, soit 3,03 pc se sont exprimés contre le projet, indique le communiqué, faisant état de 2.457 votes annulés (0,92 pc).
"Cette participation à ce référendum historique est d'autant plus significative que la nouvelle constitution confirme la pleine citoyenneté des Marocains du monde et consacre leur contribution aux différentes institutions nationales, tel que prévu par le nouveau texte ", note le ministère.
Conformément aux dispositions du code électoral, la consultation référendaire a été ouverte aux Marocains immatriculés auprès des missions diplomatiques et postes consulaires et aux Marocains résidant à l'étranger, âgés au moins de 18 ans le jour du vote.
A cette fin, les moyens humains, matériels et logistiques nécessaires ont été déployés pour le déroulement du scrutin dans 526 bureaux de vote ouverts à travers le monde, dont 148 en France, 87 en Espagne, 74 en Italie, 32 aux Pays-Bas, 21 en Belgique et 164 autres bureaux à travers le monde.
"Dans son souci de proximité et de facilité, ces bureaux ont été ouverts dans les chancelleries diplomatiques et consulaires et dans des lieux choisis en fonction de la répartition géographique de MRE", explique le communiqué, rappelant que le vote a été étalé sur trois jours pour permettre aux MRE d'accomplir leur devoir national dans les meilleures conditions possibles.
04/07/11
Source : MAP
Secrétaire général à l'immigration du parti présidentiel, il estime ne plus être en phase avec le discours du parti sur cette question. Avec lui, c'est l'aile droite de l'UMP qui se rebiffe.
Le député UMP des Alpes-Maritimes Lionnel Luca a démissionné ce lundi de son poste de secrétaire général à l'immigration de l'UMP, annonce le Figaro.fr. Membre du collectif "Droite populaire", qui prône un retour aux fondamentaux sarkozystes de 2007 en matière de sécurité et d'immigration, Lionnel Luca estime ne plus être "en cohérence avec l'UMP sur ces questions" : "Je veux garder ma liberté de parole plutôt que d'endosser et revendiquer les choix politiques du mouvement qui ne sont pas les miens", a-t-il précisé.
Lionnel Luca regrette notamment la "frilosité" du parti présidentiel sur la binationalité, que la Droite populaire souhaiterait limiter, ainsi que sur la naturalisation des enfants d'étrangers nés en France, qui devrait selon elle procéder d'une démarche volontaire.
Déception
Fin juin, un rapport parlementaire de l'UMP Claude Goasguen semblait s'engager dans cette voie. Sans recevoir l'aval de Jean-François Copé ni du patron des députés de la majorité Christian Jacob. Le rapport avait été ravalé au rang de simple document de travail.
"Si la déception de Lionnel Luca vient du rejet de ce rapport, je peux la comprendre", réagit le député des Bouches-du-Rhône Eric Diard, membre de la Droite Populaire, pour Liberation.fr. "J'ai le sentiment que nous sommes écoutés par le président, mais c'est peut-être moins vrai au sein de l'UMP, je le reconnais". Parmi les autres griefs de Lionnel Luca, une insuffisante association, selon lui, à la préparation de la convention UMP sur l'immigration, qui se tiendra ce jeudi.
"Si c'est pour présenter un projet centriste..."
Le député du Rhône Philippe Meunier confirme l'amertume de la Droite Populaire : "Ça fait des mois que je tire la sonnette d'alarme et demande à l'UMP de faire toute la place à notre sensibilité. Les récents remaniements n'ont pas montré un grande ouverture vers notre pensée. Or, celle-ci représente le coeur électoral de l'UMP. S'il s'agit de présenter un projet centriste en 2012, c'est Borloo qu'il faut aller voir."
Ces réactions témoignent de la tension existant entre les ailes centriste et "droitière" de l'UMP, dont la cohabitation s'est faite de plus en plus difficile ces derniers mois. "On ne roulera pas pour un projet identique à celui du PS sur le mariage homosexuel ou le droit de vote des étrangers", prévient encore Philippe Meunier.
Quelles conséquences la Droite populaire tirerait-elle d'un tel programme ? "On verra comment les choses vont se passer". Nicolas Sarkozy est prévenu.
4/7/2011, DOMINIQUE ALBERTINI
Source : Libération.fr
Le Conseil et le Parlement européens viennent de décider de davantage « muscler » Frontex. L'outil européen de surveillance des frontières de Schengen évolue, mais, faute d'une politique commune de l'immigration, on reste loin d'un vrai système
C'est la plus grande des agences européennes, mais son nom est peut-être plus connu à Tunis, Dakar, Kaboul ou Khartoum qu'à Berlin ou Paris. Frontex, le bras armé de l'Union européenne pour le contrôle de l'immigration irrégulière aux frontières de Schengen, fait trembler les candidats à l'asile ou à la migration économique ; il les rassure parfois aussi, lorsqu'il se porte au secours de leur fragile esquif au bord du naufrage, au large de Malte ou de la Sicile. Partie prenante de toutes les grandes crises migratoires récentes aux marches de l'Europe, l'agence était à Lampedusa en février dernier, lorsque des milliers de Tunisiens y débarquaient pour fuir leur pays en pleine révolution. Trente experts, 2 bateaux, 2 hélicoptères et 4 avions venus des voisins européens ont été mobilisés par l'agence pour porter assistance aux autorités italiennes. Leur mission : contrôler la situation, recueillir des informations sur les immigrants, les analyser et organiser leur retour vers leur pays d'origine. Multinational mais discret, Frontex reste au mieux mystérieux, mais plus souvent méconnu du grand public.
L'agence, qui, depuis les deux étages qu'elle occupe dans un gratte-ciel de Varsovie, coordonne l'endiguement de la migration illégale à des milliers de kilomètres de là - qu'il s'agisse de boat people en Méditerranée ou aux Canaries, ou de passages à la frontière terrestre entre la Turquie et la Grèce -, est pourtant un vrai « poil à gratter ». ONG et organisations politiques la soupçonnent de non-respect des droits fondamentaux des migrants et critiquent le flou entourant la responsabilité de ses actions ; ses pays membres ne sont pas toujours d'accord entre eux sur ce qu'elle doit être et faire ; et le Conseil et le Parlement européens ont joué un bras de fer de près d'un an et demi pour parvenir enfin, il y a quelques jours, à préciser davantage le cadre et les moyens de ses missions.
La « mauvaise conscience » des Etats
On entend tout et son contraire à propos de Frontex : d'un côté, on stigmatise la faiblesse de ses moyens, environ 80 millions d'euros par an et jusqu'ici pas de matériel en propre pour la surveillance de 42.672 kilomètres de frontières extérieures, 8.826 kilomètres de frontières maritimes et quelque 300 millions de passages annuels à ces frontières ; de l'autre, des opposants voient dans l'agence - d'ailleurs dirigée par un général de brigade finlandais -une véritable « force militaire de dissuasion », voire, comme l'a affirmé l'homme politique et universitaire suisse Jean Ziegler, une « organisation militaire semi-clandestine »... « L'agence est en fait un peu la mauvaise conscience des Etats membres. Elle est celle qui fait le sale boulot : repousser les migrants et les renvoyer d'où ils viennent. Elle symbolise pour beaucoup la "forteresse Europe" », explique Sylvie Guillaume, députée du groupe socialiste au Parlement européen. Agée d'à peine six ans, fruit de multiples compromis au coeur d'une politique de l'immigration à plusieurs voix, cette agence aux contours un peu flous vit en fait « une sorte de crise de croissance ». « Les attentes des pays européens sont de plus en plus fortes et de plus en plus urgentes, alors que ses moyens sont relativement limités », même si son budget a été multiplié par 10 depuis sa création, explique un bon connaisseur de l'organisation. Alors que le problème de l'immigration tourne parfois au cauchemar pour les pays européens, sa capacité de dissuasion et ses résultats sont malgré tout reconnus : en 2009, l'opération Poséidon en mer Egée pour protéger la Grèce a pu mobiliser 21 Etats membres, 23 navires, 6 avions et 4 hélicoptères ; il a encore endigué cet hiver la vague de migration terrestre entre la Turquie et la Grèce, et il a pratiquement tari les flux venant du Sénégal et de Mauritanie vers les Canaries. « Globalement, il est la manifestation de la puissance publique européenne », reconnaît-on au Parlement européen.
Opérationnel depuis 2005, Frontex est né d'une crainte : la perméabilité des frontières extérieures de l'Union européenne lors de son extension à de nouveaux pays membres à l'Est... dont on se méfiait un peu ; et d'une constatation : depuis l'éclatement de la Yougoslavie et les guerres en Afghanistan, en Irak et en Afrique orientale, les migrations politiques ont changé de nature. Elles sont devenues durables, plus organisées et clandestines. Selon les experts, un migrant sur cinq en Europe serait illégal. De là, l'idée de « gestion intégrée des frontières européennes » par une coopération des 25 pays membres de l'UE et ceux de la zone Schengen (y compris l'Islande, la Norvège et la Suisse) coordonnée par Frontex et d'une « mutualisation » de leurs moyens.
Interceptions spectaculaires
Quels moyens, pour quelles missions ? De l'agence, on ne retient généralement que ses interceptions maritimes spectaculaires, lors de grandes campagnes portant toutes le nom de divinités grecques (Héra, Poséidon, Hermès...) et placées sous la responsabilité de l'Etat demandeur. C'est effectivement sa « vitrine » et, grosso modo, la moitié de son budget. Jusqu'ici, Frontex doit faire appel aux moyens matériels de ses membres et leur rembourse ensuite leurs « prestations de services ». Il puise dans un pool d'équipements de contrôle et de surveillance auxquels les Etats membres participent sur une base volontaire : le système Crate, qui dispose cette année de 27 avions, 26 hélicoptères, 114 bateaux et 477 appareils de contrôle aux frontières, indique Frontex. La France s'est ainsi engagée cette année à offrir 5 semaines de mer de patrouilleur et 40 heures de vol de Falcon 50 Marine. Frontex dispose également de gardes-frontières mis à sa disposition par les Etats membres, soit dans le cadre d'opérations programmées annuellement, soit dans le cadre des Rabit, ces équipes communes d'intervention rapide aux frontières mobilisées à la demande d'un pays membre dans une situation grave et soudaine d'afflux de migrants. Créées en 2007, elles se sont déployées pour la première fois en Grèce en octobre dernier. « Tous les pays sont tenus d'avoir un vivier Rabit prêt sous dix jours », explique un responsable. Les experts français mis à disposition (ils sont 130 cette année) seraient semble-t-il particulièrement appréciés par Frontex et les pays hôtes. « Bien que ces équipes ne soient pas chargées de faire des enquêtes policières sur les réseaux de migrants irréguliers, la France est à l'origine de l'engagement de Frontex dans la lutte contre les filières d'immigration irrégulières, qui représentent aujourd'hui la deuxième source criminelle de revenus après le trafic de stupéfiants. Nous souhaitons que Frontex puisse transmettre à Europol toutes les informations relatives à des trafiquants de migrants, recueillies lors des opérations », explique Yves Jobic, sous-directeur des affaires internationales à la Direction centrale de la police aux frontières, et « point de contact » avec Frontex en France, où la coopération avec l'agence est de dimension interministérielle (PAF, Marine et Douanes). Frontex, c'est aussi et surtout de l'« analyse de risque » : « L'agence doit définir en permanence les points verts et les points rouges de la migration irrégulière sur la carte de l'Europe », explique Yves Jobic. C'est encore de la recherche et développement. Elle développe qui des satellites, qui des drones, des techniques de détection (caméras thermiques ou infrarouges, sondes mesurant le gaz carbonique, détecteurs de battements cardiaques...), des senseurs, de la biométrie ou des e-documents, et la formation et l'entraînement des gardes-frontières européens. C'est enfin deux types d'opérations souvent polémiques : les opérations de retour conjointes de migrants financés par l'agence mais organisés par des pays européens (les fameux « charters »), et des accords de contrôle des flux de migration passés avec les pays d'origine ou les pays de transit.
Une action davantage codifiée
Face à la montée en puissance de Frontex, le Conseil et le Parlement européens ont décidé le 24 juin de renforcer, de rendre plus réactive et de codifier davantage son action. Une vraie quadrature du cercle... : « On a voulu une agence renforcée, mais sans trop d'autonomisation et sans trop d'engagements et d'obligations pour les pays membres. » Sans surprise, le contrôle des frontières est - et restera -l'affaire des Etats : « Frontex est un opérateur sous l'autorité de la Commission pour appliquer les décisions du Conseil », rappelle-t-on ainsi à Paris, en ajoutant que « la France est d'accord pour "muscler" Frontex, pas pour accroître son pouvoir ».
Ce qui a été obtenu par Frontex ? D'abord la possibilité d'acquérir (y compris par leasing) ou de co-acheter du matériel - des bateaux ou des hélicoptères par exemple. « L'agence ne dépendra plus du volontariat et d'une programmation parfois lourde des Etats membres. Elle disposera d'un noyau dur d'équipements toujours disponibles », indique-t-on à la Commission. L'engagement des Etats sur la fourniture de matériels ou des moyens humains, une fois pris, deviendra de surcroît obligatoire. Frontex codirigera désormais aussi les opérations avec l'Etat hôte, qui en restera toutefois responsable et organisera lui-même les vols de retours groupés des immigrés. « Un soulagement, en termes d'image, pour les autorités nationales !... », souligne-t-on dans les milieux de la police.
Qu'a obtenu le Parlement européen ? Très soucieux des droits de l'homme et du contrôle démocratique de l'agence, il obtient davantage de transparence, des codes de conduite clairs pour toutes les activités de l'agence et la création d'un officier aux droits fondamentaux (nommé par l'agence), même s'il avait rêvé de contrôles inopinés. Les accords passés par Frontex avec les pays tiers devront par ailleurs répondre aux normes européennes en matière de droits fondamentaux et le principe de non-refoulement des migrants sera respecté « en toutes circonstances », ce qui rend au passage obligatoire le sauvetage en mer.
Ce que certains Etats et le Parlement n'auront pas obtenu, c'est la création d'un « corps européen de gardes-frontières ». On s'en étonnera peu : les Etats tiennent au contrôle ultime de leurs propres frontières. Mais il y a progrès : on verra désormais sur le terrain des « équipes européennes de gardes-frontières ». « On insuffle ainsi de la cohésion dans les équipes », remarque-t-on à Bruxelles.
Au fond, Frontex est au coeur d'une contradiction, soulignent les analystes : il est l'outil d'une politique d'immigration commune qui, prévue pour 2012 il y a douze ans à Tampere..., n'a toujours pas vraiment vu le jour. « Frontex est un des instruments de la politique migratoire de l'Union européenne, qui reste marquée par une juxtaposition de politiques nationales », estime Olivier Clochard, géographe à l'université Bordeaux-III et président de Migreurop. « Il agit ainsi de fait comme un intégrateur de la politique européenne d'immigration ! », ajoute un haut fonctionnaire à Bruxelles.
05/07/2011, Daniel Bastien
Source : Les Echos
Pour la 3ème édition des "Marocaines d'ici et d'ailleurs", le CCME a choisi d'aller à la rencontre des femmes d'Amérique. L'événement, qui a eu lieu les 14 et 15 mai derniers à Montréal, a réuni près de 250 femmes. Amina Ennceiri, membre du CCME, revient sur ce rendez-vous désormais incontournable…Suite
L'appel d'offre 2011 de la CNRST est ouvert pour soutenir les actions des experts Marocains résidant à l'étranger dans le cadre du programme Fincom. Pas de date limite de dépôt des projets…Suite
Dans cet entretien accordé à Finances News Hebdo, Mohamed Ameur, ministre délégué chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, fait le tour d'horizon sur les mesures d'accueil ainsi que la situation des Marocains du monde , les différentes opérations de rapatriement des Marocains dans les pays en situation de crise…Suite
Terrain glissant. Après le débat sur l’identité nationale, celui sur la laïcité et l’islam et après les nombreux dérapages des ministres de l’intérieur successifs, l’UMP de Jean François Copé organise le Jeudi 7 juillet, une nouvelle convention consacrée « aux nouveaux défis de l’immigration ».
« Les politiques d’immigration des grands pays démocratiques ne sont pas définies une fois pour toutes. Elles font l’objet de débats réguliers et s’adaptent aux évolutions économiques, sociales et géopolitiques. Pourtant, en France, ce thème suscite souvent des réactions irrationnelles » indique l’UMP dans un mail adressé vendredi à ses sympathisants.
« Dans la perspective de 2012, l’UMP ouvre le débat de façon sereine et constructive pour répondre aux défis migratoires et aux attentes des Français » précise t on chez les proches de Copé.
Le programme de cette demi journée de travaux est ainsi programmé :
- Faut-il réduire davantage l’immigration légale ?
- Quelles sont les conditions pour une immigration réussie ?
- Quels sont les droits et les devoirs pour les nouveaux immigrants ?
- Comment rendre l’action européenne plus efficace dans le contrôle des flux migratoires ?
- Comment promouvoir le codéveloppement afin de favoriser l’activité dans les pays d’origine ?
2/7/2011, Christophe Cavailles
Source : Toulouse 7
Innondations en Espagne
Inondations en Espagne : le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des...
Madrid - Le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, à travers la cellule de crise centrale, ainsi que les services consulaires marocains...
- Entretien avec avec Naima Huber-Yahi (Vidéo)
- Discours intégral de Sa Majesté le Roi Mohammed VI à l'occasion de la marche verte
- Rakia Laroui devient professeur émérite de k'UQAR
- Rencontre avec Lilya Ennadre à l’occasion de la rétrospective de films documentaires de la réalisatrice marocaine Dalila Ennadre.
- Deuxièmes rencontres de la Maison de la diaspora marocaine sous le thème: «Désir de Maroc vs désir de la diaspora»