samedi 6 juillet 2024 22:21

Au cours de ces rencontres, les membres de la délégation marocaine ont donné à leurs interlocuteurs catalans un aperçu sur les réformes engagées par le Maroc dans les domaines politique et socio-économiques, ainsi que la dynamique que connait le Royaume suite au discours royal du 9 mars sur la réforme constitutionnelle.

Les représentants des partis politiques marocains ont dans ce sens informé les deux responsables catalans sur les étapes franchies sur la voie de la réforme constitutionnelle, mettant l'accent sur la méthodologie participative et la démarche inclusive de toutes les forces politiques, des organisations syndicales et des acteurs de la société civile et des jeunes dans le débat ouvert sur les réformes politiques annoncées dans le discours royal.

Ils ont de même souligné que le Maroc qui a fait le choix du multipartisme au lendemain de son indépendance et engagé depuis des années des réformes dans tous les domaines pour être en phase avec les évolutions de la société marocaine, constitue une exception dans le monde arabe, soulignant que le Royaume connait un débat profond, franc et serein sur le projet de la réforme constitutionnelle.

De leurs cotés, les responsables catalans ont salué la visite des représentants des partis politiques marocains en Catalogne en vue d'informer les dirigeants et les acteurs de la société civile catalans ainsi que les membres de la communauté marocaine établis dans cette région du nord-est de l'Espagne sur les réformes en cours au Maroc et d'apporter davantage d'éclaircissements sur les grandes lignes et les contours de cette réforme constitutionnelle.

MM. Florensa et Clotas ont également mis en avant la particularité du Maroc, un pays qui a engagé depuis plusieurs années des réformes politiques, exprimant la disposition de la Catalogne à soutenir le Royaume pour réussir sa transition démocratique et promouvoir la coopération économique bilatérale.

La délégation marocaine était composée de MM. Mohamed Nabil Benabedallah, secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS), Driss Lachgar, membre du bureau politique de l'Union socialiste des forces populaires (USFP), Mohamed Aujjar, membre du bureau exécutif du Rassemblement national des indépendants (RNI), Abdelillah Bouzidi, membre du comité exécutif du Parti de l'Istiqlal (PI) et de Lahcen Daoudi, président du groupe parlementaire du Parti de la Justice et du développement (PJD).

Ces rencontres se sont déroulées également en présence de MM. Driss Ajbali et Mohamed Chaib, membres du Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME).

La délégation marocaine a entamé vendredi une visite de deux jours en Catalogne en vue d'informer notamment les acteurs de la société civile catalane et les membres de la communauté marocaine sur le processus de la réforme constitutionnelle en cours au Maroc. Cette visite intervient à l'initiative du CCME, de la Fédération des entités culturelles catalanes d'origine marocaine (FECCOM), du Centre Achourouk pour la Démocratie, l'information et les droits de l'Homme, et de la Fédération Entre Orillas.

21/5/2011

Source : MAP

Réunies à Montréal, les femmes marocaines d'ici et d'ailleurs ont décortiqué les entraves à l'épanouissement des immigrées des Amériques. Mais pas seulement, au bout de deux jours de débat et d'échange, la clôture de la première Rencontre des femmes marocaines des Amériques a été l'occasion de faire des recommandations pour une meilleure intégration….Suite

La politique de fermeture des frontières prônée par l'Europe, dont la France notamment, est un "échec" du fait que son principal objectif, le contrôle des flux migratoires, n'a pas été atteint, a indiqué un membre du Groupe d'information et de soutien des immigrés (Gisti), Emmanuel Blanchard.

"Les objectifs des promoteurs de cette politique, présentés comme pragmatiques et relevant d'une rationalité instrumentale ûla fermeture des frontières visant à un objectif : le contrôle des flux migratoires dans le respect de la souveraineté nationale et des principes internationaux- ne sont pas atteints", a estimé la même source, lors d'une conférence jeudi soir à la Mairie du 12eme arrondissement de Paris.

Pour M. Blanchard, également membre de Migreurope, un réseau de militants et chercheurs dont l'objectif est de faire connaître la généralisation de l'enfermement des étrangers dépourvus de titre de séjour, l'échec de cette politique de l'immigration s'explique par le fait qu'elle "n'intègre pas, dans son référentiel, un certain nombre de coûts (à), entendus dans un large sens, intégrant les niveaux individuels et collectifs, aussi bien pour les sociétés d'arrivée que pour celles de départ".

Selon l'orateur, le premier de ces coûts est humain. Ce coût renvoie avant tout au fait que les candidats au départ ont été poussés à adopter des modes de déplacement particulièrement longs et dangereux afin d'échapper aux dispositifs de surveillance qui ont coupé peu à peu les routes migratoires habituelles, a-t-il expliqué.

"Cette militarisation des frontières a conduit à une véritable +guerre aux migrants dont les victimes sont des morts sans nom", a relevé M. Blanchard qui, citant l'Organisation Fortress Europe, rappelle que, depuis 1988, quelque 15000 personnes sont mortes en cherchant à entrer dans l'UE, dont les deux tiers en Méditerranée ou dans l'océan Atlantique.

Il a déploré que sur toutes les mers du monde, cette hécatombe est en partie due à ce qu'une fraction de ces migrants a été contrainte de s'en remettre à des "entreprises clandestines, parfois criminelles, peu soucieuses du sort de cette clientèle captive".

Evoquant ce qu'il a qualifié de coût "démocratique" de cette politique européenne de l'immigration, M. Blanchard a critiqué la remise en cause du droit de quitter son propre pays, reconnu par la Déclaration universelle des droits de l'homme.

"Dans certains pays, cela passe par une criminalisation de l'émigration contraire au droit international, le plus souvent, l'obligation imposée aux pays à +risque migratoire+ d'accepter de +reprendre+ leurs ressortissants en situation irrégulière en Europe, voire des sans-papiers ayant simplement transité par leur territoire, est le principal instrument de cette politique d'externalisation des contrôles", a-t-il regretté.

Pour M. Blanchard, les Etats du Nord, dans leurs atteintes répétées aux droits fondamentaux des étrangers, sont "peu regardants" quant à l'origine des exilés. "Avoir fui un régime dictatorial ou autoritaire n'est que rarement une circonstance atténuante devant le +tribunal+ de la police des frontières", a-t-il observé.

Au plan économique, le conférencier a affirmé que les coûts frappent surtout les pays du Sud. "La captation par les Etats du Nord et les entreprises privées d'une partie des revenus transférés vers les pays d'origine des travailleurs migrants, la rupture de circuits commerciaux transfrontaliers fondés sur la circulation des hommes, les difficultés à réinvestir dans les régions de départ les compétences et les revenus forgés en situation d'exil forcé plutôt que dans le cadre d'un projet migratoire volontaire sont autant de freins au développement", a-t-il précisé.

Selon l'orateur, dans le cas de la France, le coût budgétaire annuel, si l'on prend en compte l'ensemble de la chaîne détention-expulsion, serait d'environ 700 millions d'euros. "Il ne s'agit que d'une petite partie du budget total de la politique de fermeture des frontières : la surveillance du territoire n'est ainsi pas prise en compte, ni la mobilisation de policiers à des tâches de contrôle effectuées au détriment d'autres activités. C'est donc en milliards qu'il faut évaluer les coûts directs de la fermeture des frontières", a-t-il fait remarquer.

Pour le chercheur, une réflexion doit être engagée autour d'une politique de l'immigration qui ne se positionnerait plus par rapport au seul objectif de contrôle des flux migratoires, mais qui relèverait d'une "vraie politique publique à venir, dépassant les clivages idéologiques, partisans".

Cela appelle, selon lui, avant tout un respect des textes internationaux par L'UE, une "décriminalisation" du séjour irrégulier, la fermeture des centres de rétention administrative, la suppression des visas de transit, et, graduellement, des visas, les frontières étant présentement externalisés.

Cette conférence inaugure une semaine antiraciste, organisée à l'initiative de "D'ailleurs nous sommes d'ici", un collectif national qui compte en son sein des partis politiques, des organisations syndicales de salariés, des enseignants, des magistrats, des avocats, des étudiants et des lycéens, en plus d'une centaine d'associations nationales et locales, des élus locaux, des députés et des parlementaires européens.

Cette manifestation prendra fin le 28 mai avec l'organisation de marches à travers toute la France pour "dénoncer la poursuite de l'offensive du chef de l'Etat, du gouvernement et de la majorité qui les soutient, contre les étrangers en s'en prenant désormais aux immigrés en situation régulière et aux demandeurs d'asile". (APS)

20 mai 2011

Source : APS

La cinéaste marocaine Leila Kilani s'est dite "extrêmement fière" et "émue" de représenter le cinéma marocain au festival international de Cannes, à travers son film "Sur la planche" dont la projection est prévue jeudi dans le cadre de la Quinzaine des réalisateurs…Suite

Le Conseil national des marocains au Sénégal (CNMS) organise, samedi prochain à Dakar, un colloque sous le thème "Réformes constitutionnelles, immigration et citoyenneté".

Cette rencontre offre l'occasion aux représentants d'associations marocaines, aux chercheurs et autres acteurs de la société civile au Sénégal d'apporter leur contribution, dans un climat de sérénité et de pluralisme, au débat engagé sur les moyens de renforcer la marche du Royaume vers la modernité et la consolidation des institutions et des acquis démocratiques du pays, indiquent les organisateurs.

"Notre initiative s'inscrit dans le cadre de concertations sur le grand chantier de réformes constitutionnelles et politiques engagées au Maroc sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI", précise le président du CNMS, Mohamed Farsi.

L'organisation d'une telle rencontre, qui verra la participation de juristes et universitaires marocains et sénégalais, procède de l'intérêt accordé par les marocains établis à l'étranger au débat politique national et au processus de renforcement de la démocratie dans le cadre des institutions du Royaume, affirment les organisateurs.

19/5/2011

Source : MAP

Les Marocains résidant en Espagne sont au premier rang des travailleurs étrangers extra communautaires affiliés, à fin avril dernier, à la sécurité sociale dans ce pays, apprend-on jeudi de source officielle espagnole.

Ainsi, le nombre de travailleurs marocains affiliés à la sécurité sociale s'est établi à 217.088 personnes, suivis des Equatoriens avec 146.799 personnes, des Colombiens avec 101.399 travailleurs et des Chinois avec 83.298 personnes, précise le ministère espagnol du Travail et de l'immigration dans un communiqué.

Selon la même source, le marché de l'emploi en Espagne a enregistré, à fin avril, la 2ème hausse mensuelle consécutive du nombre des travailleurs immigrés inscrits au régime de la sécurité sociale.

Le nombre d'affiliés étrangers à la sécurité sociale en Espagne s'est établi à 1.803.980 de travailleurs en avril, en hausse de 1,4 pc par rapport au mois précédant. Sur le total des affiliés étrangers à fin avril dernier, 672.051 sont originaires de l'Union européenne (UE), alors que 1.131.929 proviennent de pays extra communautaires.

Les régions autonomes de Catalogne et de Madrid continuent de concentrer près de 44 pc du nombre de travailleurs étrangers légaux établis en Espagne.

19/5/2011

Source : MAP

L'ambassadeur directeur des Affaires consulaires et sociales au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Ali El Mhamdi a appelé, jeudi à New York, à la nécessité de faire évoluer le débat sur les questions migratoires vers "un minimum d'institutionnalisation", suggérant la mise en place d'un mécanisme formel et évolutif.

"Il est nécessaire de faire évoluer le débat actuel sur les questions migratoires vers un minimum d'institutionnalisation à travers des mécanismes susceptibles de donner un contenu concret aux principes retenus et aux idées faisant l'objet d'un consensus", a dit M. El Mhamdi lors d'un débat thématique informel de l'ONU sur "les migrations et le développement".

Pour ce faire, M. El Mhamdi a suggéré la mise en place d'un mécanisme formel et évolutif à partir du consensus existant à savoir, l'approche globale, la responsabilité partagée de toutes les parties et l'importance des questions migratoires dans l'agenda de la Communauté internationale.

Ce consensus gagnerait en effectivité, selon lui, par la clarification des pays d'accueil à propos des questions du débat qui demeurent obscures ou ambivalentes à savoir, les droits fondamentaux des migrants, la reconnaissance des liens avec les pays d'origine, la facilitation de la mobilité et le renforcement du lien entre migration et développement.

Sur ce dernier point, il a souligné que l'expérience enseigne que le migrant qui a réussi son projet migratoire est celui à mieux à même de contribuer au développement de son pays d'origine.

M. El Mhamdi a par la suite abordé la dimension de la coopération du Royaume sur la question migratoire dans ses aspects bilatéraux et multilatéraux.

Sur le plan bilatéral, il a rappelé que le Maroc dispose d'un cadre conventionnel avec les pays où réside la communauté marocaine et tout particulièrement l'Espagne, la France, l'Italie ou l'Allemagne. Ces accords portent notamment sur les droits des travailleurs, la sécurité sociale, la coopération judiciaire et la réadmission.

Au plan multilatéral, le responsable marocain a mis en exergue les processus régionaux et multilatéraux au sein desquels le Maroc joue un rôle essentiel à savoir : le Dialogue 5+5, le Partenariat Euro-Africain sur la question de la migration, Euro-migration II, le Processus de Rabat et le Forum Mondial sur la migration et le développement.

+LES MRE, UN ATOUT POUR LE MAROC

Dans une note synthétique sur la contribution des marocains résidants à l'étranger (MRE), l'ambassadeur El Mhmadi a souligné que les MRE, dont le nombre dépasse trois millions et demi, constituent un atout pour le Maroc au plan économique, un facteur de rayonnement aux niveaux politique et culturel et un enjeu stratégique dans les relations bilatérales du Maroc et particulièrement dans le bassin méditerranéen.

La contribution des MRE au développement de la société marocaine se mesure notamment à travers l'impact multidimensionnel qu'ils exercent sur la société marocaine aux plans national et local.

Sur le plan économique, le volume des transferts constitue la première source de devises du Royaume et se situe à environ 9 pc du PIB.

Au plan social, l'émigration marocaine permet l'absorption d'une partie de la main d'oeuvre disponible et représente à ce titre un facteur indéniable de régulation du marché de l'emploi, en agissant directement sur le volume de la population active que le marché national ne peut pas satisfaire.

Par delà les retombées macroéconomiques, si importantes des transferts, il existe d'autres formes, moins visibles et moins quantifiables, de contribution au processus de développement par la prise en charges des frais et des dépenses afférentes à la santé et l'éducation des membres de leur famille restés dans le pays d'origine.

Les MRE réalisent dans leur région d'origine des micro-projets d'infrastructures et d'équipements de première nécessité, indispensables pour les populations locales. De tels investissements, a-t-il relevé, traduisent l'importance et la solidité des liens que les MRE entretiennent avec leur région et témoignent de l'intérêt primordial qu'ils accordent à l'amélioration de la situation économique et sociale de leurs familles restées au pays.

M. El Mhamdi a également mis en exergue l'importance de l'émigration dans le domaine de l'emploi et la lutte contre le chômage qui ont conduit les pouvoirs publics à mettre en place des mécanismes conventionnels pour en organiser la mise en oeuvre dans l'intérêt de toutes les parties, par la mobilisation d'une approche concertée des flux migratoires entre le Maroc et des partenaires étrangers notamment ceux du bassin méditerranéen.

20/05/11

Source : MAP

C’est le titre d’un colloque qui se tiendra, le 26 mai à Paris, et qui portera sur la construction transnationale des politiques de migration et de travail. À travers ces objets, il s’agira d’étudier la dialectique entre échanges internationaux – d’idées, de personnes et de biens – et dynamiques d’appropriation nationales voire locales. Les réflexions de ces journées, alliant histoire sociale et relations internationales, concerneront notamment le statut des populations et des immigrants, la dialectique entre les droits sociaux des nationaux et ceux des étrangers, l’interaction entre politique sociale et politique économique, ou encore le rôle des organismes internationaux entendus au sens large, jusqu’à l’Union Européenne…Suite

Le mercredi 1er juin à 20h50, Canal+ diffusera "Immigration : aux frontières du droit", un documentaire inédit écrit et réalisé par Manon Loizeau .

La liberté, l'égalité et la fraternité sont-elles en danger ? En France, le discours politique et les lois se sont durcis à l'encontre des étrangers. Qu'est devenue la fraternité ? Depuis 2003, de nouvelles directives ont introduit des quotas stricts d'expulsions devant être remplis chaque année par les forces de l'ordre. Les opérations d'expulsion ont peu à peu conduit certains citoyens à basculer dans la désobéissance civile. La journaliste Manon Loizeau suit des sans-papiers pris dans les rouages administratifs et judiciaires. Des parents d'élèves, des professeurs ou des membres du corps médical tentent de les aider. Ces femmes et ces hommes ne sont ni militants ni politisés. Ils ont «juste» été émus par l'arrestation d'un père conduisant ses enfants à l'école, ou d'un voisin.

Ce film a demandé plus de deux ans de travail pour avoir accès aux centres sociaux et aux associations, et pour obtenir la participation des différents protagonistes. Le tournage s'est étalé sur plus d’une année entre Lyon, l'Île-de-France, Metz, Strasbourg, Bruxelles, le Kosovo et la Roumanie.

Source : Orange

Depuis près de six semaines, ils seraient près de cinq cents migrants tunisiens à errer dans les rues de Paris, selon les associations de défense des sans-papiers. Séparés en deux groupes principaux – l'un réuni dans un square de la Villette dans le 19e arrondissement, l'autre dans un gymnase du 11e arrondissement – ces hommes, venus pour la plupart du sud de la Tunisie ces dernières semaines, espèrent pouvoir rester en France.

Pour leur venir en aide, un mouvement de solidarité s'est spontanément mis en place. Chaque jour, des bénévoles, pour la plupart issus de la communauté franco-tunisienne, leur apportent nourriture, médicaments, vêtements, ou encore assistance juridique. Mais la mobilisation s'essouffle et la situation des migrants n'évolue pas.

"RÉVOLUTION PAR PROCURATION"

Dans le square de la Villette, Hédi ne passe pas inaperçu. Ses cheveux blancs jurent parmi la centaine de migrants qui vivent dans ce coin de verdure bordé par le périphérique. Dans le groupe, la moyenne d'âge atteint en effet à peine 25 ans. Président du Front de solidarité aux sans-papiers, un collectif d'une cinquantaine de personnes créé pour aider les "Tunisiens de Lampedusa [l'île italienne sur laquelle certains débarquent]", l'homme est devenu l'un des piliers du mouvement de soutien des migrants.

Arrivé en France dans les années 70 – "un autre contexte, une époque bien plus facile" –, le Franco-Tunisien reconnaît que ces jeunes, qui ont pour la plupart participé à la "révolution de jasmin", "représentent tout ce qu'[il] n'a pas pu faire pour [son] pays". En venant en aide à ces migrants, il avoue faire, à son échelle, sa "révolution par procuration". Un moyen de prouver "à cette génération révolutionnaire toute la reconnaissance de la communauté franco-tunisienne", résume-t-il avant de croquer à pleines dents dans un sandwich que lui tend un Tunisien.

Cependant, il trouve que la communauté tunisienne "ne s'implique pas du tout pour défendre le sort de ces migrants". Dans l'allée qui longe le square, une voiture de police passe. Les sirènes et gyrophares réveillent quelques assoupis. Hédi se tait puis peste à voix basse contre "ce genre de provocation inutile". Inquiet, l'homme ne voit toujours "pas de processus de sortie" dans cette crise dont "la seule issue ne peut être que politique".

SOLIDARITÉ MALGRÉ "LES RISQUES "

Si le soutien de la communauté tunisienne en France reste très limité, quelques-uns de ces membres ont tout de même fait le choix d'accueillir illégalement chez eux un membre de leur famille, un proche, ou un inconnu.

Au quatrième étage d'un immeuble du 19e arrondissement, Lassaad (le prénom a été modifié) a trouvé refuge sur le canapé d'un Franco-Tunisien rencontré par hasard, dans le métro. Depuis une dizaine de jours, les deux hommes partagent le studio de 20 m2, "en attendant de trouver une autre solution". Pour "ne pas abuser", Lassaad retourne dormir dans le square de la Villette trois nuits par semaine. Il peut également laisser ses quelques affaires dans le studio. Au-dessus du canapé, il a accroché une photo de sa petite sœur, pour retenir un pan de papier peint qui menace de se décoller.

Celui qui l'héberge préfère garder l'anonymat car "il risque gros". Arrivé en France il y a une dizaine d'années, il est en situation régulière mais sous-loue son appartement et "pourrait avoir des problèmes avec les propriétaires s'ils apprenaient qu'[il] héberge un sans-papiers ici." Un "système de la débrouille" qui reste "très précaire" mais fait honneur à "la tradition d'hospitalité tunisienne."

"ÊTRE MILITANT, C'EST PAS UN DÉLIT "

Comme les migrants récemment arrivés à Paris, Hamdi est arrivé clandestinement en France il y a quatre ans. Charlotte Chabas

Au gymnase du 11e arrondissement où sont réfugiés environ quatre-vingt migrants, une trentaine de personnes bénévoles se relaient pour organiser la mobilisation. Parmi eux, Hamdi, en France depuis huit ans, vient chaque jour partager son expérience militante. Comme beaucoup de migrants arrivés ces dernières années, il est entré en France de manière illégale, en 2007. Un parcours de vie qui le rapproche de ces hommes "arrivés très clairement au mauvais endroit, au mauvais moment."

Le Tunisien, qui est toujours en situation irrégulière, milite depuis 2007 dans un collectif de sans-papiers. Il a gagné la confiance des "Tunisiens du gymnase" et les aide à organiser la lutte. S'il reconnaît que son implication dans le mouvement de soutien est "un risque", Hamdi s'offusque qu'on puisse le mettre en garde : "C'est légal ce que je fais. Etre militant, c'est pas un délit."

" ON EST DANS UN ÉTAT DE DROIT "

Dans le square de la Villette, on repère assez rapidement une jeune fille. Les yeux maquillés, cigarette à la main, Sara ne ressemble "pas vraiment aux filles du bled". Tunisienne par son père, Française par sa mère, la jeune femme de 25 ans intervient depuis un mois aux côtés des migrants. Mais pour elle qui "ne parle pas bien arabe", la confiance de ces hommes est "difficile à gagner". Elle a été agressée deux fois et s'est fait voler son téléphone portable. Des incidents qui ne l'empêchent pas de revenir chaque jour : "Il faut les comprendre, ils sont à bout. Chaque soir, ils s'endorment là où ils ont pissé, dans ce square minable."

D'un geste las, elle agite ses mains aux ongles vernis de rouge et lance dans un soupir : "Mais enfin, on est dans un Etat de droit quand même." Le droit, Sara le connaît bien justement. En première année d'école d'avocats, l'étudiante a décidé d'apporter une aide juridique aux migrants. Pour éviter de "s'éparpiller et sombrer dans l'inefficacité", elle se concentre depuis quelques semaines sur les "aides au retour" pour les 80 migrants qui souhaitent rentrer en Tunisie.

Très vite, elle s'est heurtée aux rigidités de l'administration française. Après plusieurs rendez-vous à l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII), les responsables lui ont présenté une circulaire interne qui prévaut dans le cas des migrants tunisiens. Au lieu des 2 000 € promis en temps normal pour un retour au pays de départ, les migrants de Lampedusa devront se contenter de 300 €. Une "politique du cas par cas" qui provoque la colère de Sara. "Ce n'est pas possible d'agir comme ça. Si ça continue, je songe à saisir la Cimade et poursuivre l'OFII en justice."

Entre deux colères, la jeune femme renseigne un migrant qui ressort à l'instant du commissariat. "Si demain, la police t'arrête, tu montres le papier qui dit que tu as sept jours pour quitter la territoire français. Ils ne pourront pas t'embêter. Par contre, après sept jours…" Elle hausse les épaules et soupire. En face, le Tunisien, à peine majeur, ne semble pas tout comprendre. Il reprend : "Pour dormir, c'est possible en foyer ce soir ?" Sara, comme aux cinq migrants qui sont venus lui poser la même question auparavant, répond négativement de la tête. Le dos voûté, le jeune Tunisien repart vers le fond du square, le papier d'expulsion toujours à la main.

" PAR NATIONALISME AU DÉBUT "

A bout de forces, le visage émacié, la jeune Franco-Tunisienne avoue "avoir chaque jour envie de laisser tomber." Amère, elle constate avec inquiétude la diminution du nombre de bénévoles qui travaillent aux côtés de ces migrants. "Au début, nous étions une quarantaine. Maintenant, nous ne sommes plus que trois ou quatre à être ici tous les jours." Ce manque de solidarité, elle le reproche surtout aux deux communautés auxquelles elle appartient. "Vu l'importance de la communauté tunisienne en Ile-de-France, je suis terriblement déçue par la faible mobilisation en faveur ces migrants. Et la réaction des Français, de l'opinion publique de mon pays me déçoit tout autant."

Sara reconnait être venue dans ce square de la Villette "par nationalisme au début". Mais après plus d'un mois à lutter quotidiennement avec les migrants de Lampedusa, elle constate: "Ça pourrait être des Afghans, des Roms, des Maliens, ce serait pareil. C'est devenu pour moi le combat de la dignité, en plein cœur de Paris."

19/5/2011, Charlotte Chabas

Source : Le Monde

Du 11 au 28 mai, le Cabaret Sauvage présente Barbès Café, un spectacle musical par créé par Méziane Azaïche et Naïma Yahi, qui a pour thème l'immigration maghrébine en France, racontée à travers l'histoire de ses artistes, de ses musiques et de sa culture.

"Dès les années 1930, les cafés-hôtels deviennent des lieux de vie et de mémoire. On y prend des nouvelles du "bled", on y écoute de la musique, on y cherche du travail, on y fait sa prière du vendredi. Le sentiment national va naître de l'exil. Loin de sa terre, on découvre l'entre-soi, une connivence avec d'autres exilés."(Benjamin Stora)

Barbès Café plonge le spectateur dans l'atmosphère de ces cafés et cabarets mythiques où la musique et les récits de vies se rencontrent. A partir d'un travail mêlant comédie et images, en une dizaine de tableaux, nous suivons des années 50 à nos jours des histoires, des époques, nous revivons les évènements marquants avec pour fil d'Ariane, le parcours de ces musiciens qui ont marqué la musique arabe en France et ailleurs. Des origines, marquées par le blues de l’exil chanté dans les bars de Barbès, à aujourd’hui, où le leg des anciens est défendu par une nouvelle génération d’artistes comme faisant partie du patrimoine musical français.

Pendant la période de création, en marge des répétitions, une série d’actions culturelles est organisée dans les quartiers du nord est de la métropole. Vous trouverez les dates et lieux de ces évènements dans le dossier de presse.

Source : Générique

Dans la société mondialisée du vingt et unième siècle, la migration internationale, estimée à 214 millions de personnes en 2010, au lieu d’être synonyme d’anxiété et de repli sur soi, gagnerait à être considérée comme une chance de plus dans la réalisation du développement, ont estimé aujourd’hui  (19/5/2011) les participants au débat thématique informel de l’Assemblée générale sur les « migrations internationales et le développement »….Suite

Le Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) a souligné la nécessité d'associer les Marocains résidant à l'étranger (MRE) à la vie politique et d'assurer leur représentation dans les instances élues.

Lors d'une réunion mercredi avec le secrétaire général du PPS, Nabil Benabdellah, une délégation de l'Instance des expatriés marocains pour la réforme de la constitution, conduite par son président, Said Ida Hassan, a remis au SG du PPS un mémorandum relatif aux réformes constitutionnelles.

A cette occasion, le président de l'Instance des expatriés marocains pour la réforme de la constitution a salué la position du PPS soutenant la participation et la représentation des MRE dans la vie politique, indique un communiqué conjoint du PPS et de l'instance.
La délégation de l'instance a demandé à M. Nabil Benabdellah de faire part de ses revendications à la Commission consultative pour la révision de la constitution, afin de permettre aux MRE d'exercer leurs droits politiques, dont la représentation au sein des deux chambres du parlement en vue de défendre leurs intérêts, renforcer leur attachement au pays et leur contribution au processus démocratique dans le cadre de la dynamique que connaît le Maroc et qui nécessite la participation de l'ensemble des Marocains, ajoute le communiqué.

M. Benabdellah a souligné, selon la même source, que l'initiative de l'Instance des expatriés marocains pour la réforme de la constitution est de nature à hâter la réalisation de ces aspirations, mettant en relief l'importance de l'encadrement et de l'organisation des MRE, en harmonie avec les exigences d'un Maroc démocratique et moderniste.

19/5/2011

Source : MAP

A l'initiative du ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, une rencontre se tiendra, à la fin du

mois de juin prochain, avec la communauté médicale marocaine. M. Aziz Amar, médecin anesthésiste réanimateur, président de l'Association Médicale d'aide au Développement entre l'Auvergne et le Maroc (AMDAM), nous explique les enjeux de cette réunion qui a finalement pour but de resserrer les liens entre les Marocains d'ici et d'ailleurs.

La Nouvelle Tribune : Une réunion est prévue pour le 25 juin prochain afin de mettre en place un réseau médical des Marocains du monde. De quoi s’agit-il ?

M. Aziz Amar : Cette réunion est organisée à la maison du Maroc à Paris par le ministère chargé de la communauté des MRE en partenariat avec l’AMDAM et plusieurs associations médicales issues de l’immigration marocaine. Cette journée s’inscrit dans la politique du gouvernement marocain de mobilisation des compétences marocaines installées à l’étranger. Cette organisation par un acteur institutionnel en partenariat avec des acteurs de la société civile donne à cette journée un caractère dynamique et participatif qui me semble fondamental, les deux parties vont pouvoir se parler, échanger et s’écouter et définir un cadre contractuel de coopération. Ca sera aussi une première qui permettra à cette force invisible (plusieurs milliers de médecins) de se faire entendre. Cette réunion sera aussi le point de départ de la constitution d’un réseau. Mais la constitution d’un réseau n’est pas une fin en soi, il faudra l’animer, le faire vivre et lui donner une feuille de route et un calendrier et c’est ce que nous allons essayer de faire et c’est pour ça que j’invite tous mes collègues à se saisir de cette occasion pour donner leur point de vue.

Quels seront les objectifs d’un tel réseau ? Que peut-il apporter à la communauté marocaine résidant à l’étranger ?

Je vous donnerai mon point de vue sur les objectifs du réseau et il faudra de toute façon attendre les résultats de la table ronde du 25 juin spécialement dédiée à cette question pour y voir plus clair. Avant de parler des objectifs éventuels de ce réseau, je voudrais d’abord dire que les médecins marocains installés à l’étranger se comptent par milliers, or rien n’est fait pour permettre à ces compétences de très haut niveau technique de participer à l’amélioration de la santé au Maroc. Cette perte sèche pour le Maroc ne peut pas continuer, la myopie des décideurs à cette fuite des cerveaux prive le Maroc d’une main d’oeuvre hautement qualifiée et prête à "aider". Il n’existe actuellement au Maroc aucun mécanisme juridique leur permettant de faire des missions ponctuelles de formation ou de soins. Le nouveau réseau aura pour mission, entre autres, de faire des propositions et de réfléchir avec les acteurs responsables de la gestion de la question migratoire et de la santé, des mécanismes permettant à ces collègues d’apporter leur expertise au secteur de la santé au Maroc. On pourra aussi réfléchir à un cadre global et incitatif pour les campagnes médicales organisées par les associations médicales de MRE au Maroc. On pourrait aussi réfléchir à donner la possibilité aux collègues marocains de venir suivre des modules de formation en France ou ailleurs dans la cadre de la formation médicale continue. De toute façon, quelque soit les objectifs que les congressistes vont définir, il faudra veiller à l’indépendance de ce réseau et cet élément semble une exigence de tous les collègues que j’ai contacté. Pour répondre à la deuxième partie de votre question, ce réseau peut être un appui aux MRE en situation de précarité qui sont de plus en plus nombreux. Il pourra aussi faire l’interface entre les médecins et les patients MRE.

Comment se présente aujourd’hui la communauté médicale marocaine qui réside à l’étranger. Y a-t-il des spécialités vers lesquelles s’orientent naturellement les médecins de la communauté des Marocains du monde ?

On estime actuellement à plus de 5000 personnes, les MRE qui travaillent dans le domaine de la santé (médecins, chirurgiens, dentistes, etc.) et ils sont fortement concentrés en France. Les statistiques officielles en France parlent de 1400 médecins spécialistes (soit 15 à 20% des médecins spécialistes marocains). Le nombre de nouveaux arrivants a beaucoup diminué ces dernières années du fait des difficultés d’obtenir les autorisations d’exercer la médecine en France. Les médecins, et en général les professionnels de la santé issues de l’immigration marocaine, sont représentés dans toutes les spécialités. En France, que je connais bien, les médecins marocains sont connus pour leur compétence et le sérieux de leur travail et de leurs relations avec leurs collègues. Ils sont plus représentés dans les spécialités médicochirurgicales et ils privilégient le mode d’exercice hospitalier. La quasi totalité de ces collègues réussissent des parcours professionnels exemplaires, ils gardent aussi des attaches affectives très fortes avec la Maroc. Ils restent très attentifs à l’évolution du secteur de la santé au Maroc avec toutes ses difficultés et dysfonctionnements et sont prêts, si on leur donne l’occasion, à participer à l’amélioration du système de la santé au Maroc.

A travers ce réseau médical des Marocains du monde, y aura-t-il aussi des actions spécifiques qui seront menées ici au Maroc ?

J’évoquerais ici plusieurs pistes de réflexions. Primo, il existe actuellement plusieurs associations médicales issues de l’immigration marocaine qui participent à leur niveau à l’amélioration de la santé des marocains démunis, je pourrais vous parler de l’exemple de l’AMDAM (www.amdamfr.com) dans laquelle je milite depuis plusieurs années et qui organise des missions médicales humanitaires d’envergure au Maroc, nous offrons la possibilité aux collègues marocains de faire des stages de formation en France, nous équipons les structures de soins au Maroc par le don de quantités importantes de médicaments et de matériel médical, nous faisons opérer en France des dizaines d’enfants issues de milieux défavorisés. Le cas de l’AMDAM n’est pas unique, il existe d’autres associations qui travaillent dans le même champ d’activité et il faudra qu’on réfléchisse à mutualiser nos efforts pour avoir de la synergie dans les actions. L’objectif est d’inscrire ces actions dans un cadre global de co-développement. Secundo, Les CHU au Maroc récemment ouverts manquent d’enseignants, on pourrait imaginer des conventions permettant aux médecins marocains installés à l’étranger de faire de la formation au Maroc. Et puis, on pourrait aussi imaginer des mécanismes incitatifs permettant à ces professionnels de la santé d’investir dans le domaine de la santé au Maroc. Je pense que toutes les options sont ouvertes et il appartient aux membres du réseau et aux autorités marocaines de définir un cadre de travail et un calendrier opérationnel dans l’intérêt du Maroc.

19/5/2011,  Karim Dronet

Source : Nouvelle Tribune

L’île Seguin reprend vie peu à peu. Un pavillon d’information, une vitrine de Renault et un lieu de mémoire accueilleront le public d’ici à septembre dans un bâtiment provisoire.

Au-delà des polémiques liées au projet d’aménagement de l’architecte Jean Nouvel, les annonces d’installations provisoires sur l’île Seguin se poursuivent. Après le jardin éphémère, le cirque, le restaurant… on sait désormais que l’île accueillera également dès cette année un lieu de mémoire dédié à son passé industriel lié aux usines Renault.

Une construction elle aussi temporaire puisque le musée dédié aux Renault doit ensuite théoriquement prendre place dans l’ensemble pensé par Jean Nouvel, au sein d’un édifice de 1000 m2.

Prévu pour voir le jour cet été ou en septembre, le bâtiment provisoire va surprendre autant que le restaurant voisin, dominant les berges sur ses échafaudages. Il s’agit d’un empilage de caisses métalliques intégrant de grands panneaux vitrés qui offrira plusieurs espaces. Il accueillera le pavillon d’information de la Saem Val de Seine Aménagement, jusqu’alors situé rue Yves-Kermen, pavillon qui permet de suivre l’avancée des projets immobiliers sur les ex-terrains Renault du Trapèze. Le public y trouvera aussi une vitrine permettant à Renault de communiquer sur sa gamme d’automobiles, une salle de réunion et des locaux techniques.

Autre attraction : le lieu de mémoire très attendu par les anciens salariés de la marque au losange. Dans les deux salles à l’étage occupées par la Saem et par la scénographie sur la présence de Renault, « les visiteurs se plongeront dans l’histoire de l’île Seguin de 1850 jusqu’à 2030, explique André Moine, le directeur de la Saem. L’avant-Renault, l’ère industrielle et le projet pour l’avenir. »

Les retraités de Renault se réjouissent de conserver une trace du passé sur le site. « Depuis que nous avons fondé l’Atris (NDLR : Association des anciens travailleurs de Renault Billancourt et de l’île Seguin) en 1994, nous nous battons pour l’existence d’un tel endroit », rappelle Arezki Amazouz, le président de l’Atris.

« Le transfert du pavillon de la Saem nous donne l’opportunité de décrire l’histoire de l’île », ajoute Michel Auroy, qui préside Ametis (Association de la maîtrise, de l’encadrement et des techniciens de l’île Seguin). Saem, Atris, Ametis, Renault, historiens… Des représentants de chaque courant attaché à ce territoire chargé d’histoire ont travaillé avec le cabinet parisien Altermuseo, spécialisé dans le conseil en muséologie et muséographie. « Nous avons laissé les associations définir entre elles le contenu proposé », insiste Pierre-Christophe Baguet, le député-maire (UMP).

Les adhérents de l’Atris entendent souligner l’importance de l’action initiée par les ouvriers en Mai 68. « Nous avons proposé quatorze photos en noir et blanc de Gérard Bloncourt, des témoignages vidéo d’ouvriers et de femmes sur ces événements afin de transmettre notre vécu aux visiteurs, aux étudiants, aux journalistes », énumère Arezki Amazouz. Leurs homologues d’Ametis mettent en lumière les avancées technologiques qui ont vu le jour dans les usines surplombant la Seine. « Cette installation va nous permettre de tester le public et de préparer quelque chose de plus costaud pour l’avenir, annonce Michel Auroy. Ça sera peut-être modeste, mais ça aura le mérite d’exister. »

18/5/2011

Source : Le Parisien

De la fiction marocaine à Cannes. Le prestigieux et célèbre Festival international du cinéma, qui se tient jusqu'au 22 mal courant, projette aujourd'hui «Sur les planches», une production marocaine signée Leila Kilani….Suite

A son arrivée au Québec, Souad Bounakhla, aujourd'hui femme d'affaires, a peiné pour trouver un emploi correspondant à ses qualifications. Elle aide aujourd'hui les nouveaux migrants à respecter les exigences du marché de l'emploi québécois…Suite

La Commission européenne est insatisfaite des explications fournies par Paris sur les mesures mises en place pour contrôler les immigrants venus de Tunisie et va demander des clarifications supplémentaires, a indiqué mercredi un porte-parole.
Début mai, Bruxelles avait écrit à Rome pour réclamer des éclaircissements sur les permis de séjour et les documents de voyages délivrés aux Tunisiens afin qu'ils puissent se rendre en France, et à Paris pour réclamer des précisions sur les contrôles effectués dans les zones frontalières avec l'Italie, notamment leur fréquence et leur localisation.

La France a fourni sa réponse le 16 mai et les informations sont en train d'être analysées, mais d'autres éclaircissements vont sans doute être nécessaires, a précisé Marcin Grabiec, porte-parole de la commissaire en charge des Affaires intérieures Cecilia Malmström.
Il n'a toutefois pas voulu entrer dans les détails des demandes de la Commission.

La réponse de L'Italie est arrivée mercredi, et le porte-parole n'a pas été en mesure de fournir de commentaire.

La Commission veut s'assurer que les autorités françaises ne procèdent pas à des contrôles systématiques et permanents qui seraient en contravention avec les règles de l'espace Schengen sans frontières.

Les demandes adressées à l'Italie concernaient les procédures et les critères utilisés pour l'octroi de permis de séjour temporaires aux Tunisiens arrivés illégalement, ainsi que des précisions sur le nombre des bénéficiaires.

L'accueil des migrants tunisiens a provoqué des tensions entre la France et l'Italie, car la question de l'immigration a été placée au coeur du débat politique par l'extrême droite dans ces deux pays.

Des milliers de Tunisiens ont débarqué illégalement sur l'île italienne de Lampedusa depuis la révolution tunisienne et beaucoup souhaitent se rendre en France. Rome leur a délivré des documents leur permettant de quitter l'Italie pour d'autres pays de l'espace Schengen, ce qui a irrité Paris.

18/5/2011

Source : AFP/Romandie

Le ministre espagnol de l'Immigration, Valeriano Gomez, a sévèrement critiqué, mardi, les propos d'un candidat du Parti Populaire de Catalogne (PPC) aux élections municipales du 22 mai sur l'immigration, mettant en garde contre une "dérive dangereuse".

Alberto Fernandez Dias, candidat du PPC à la mairie de Barcelone, avait déclaré la semaine dernière, lors d'un meeting électoral, que certaines maladies autrefois éradiquées en Catalogne ont refait surface avec l'entrée des immigrés, suscitant une vague d'indignation dans cette région du nord-est de l'Espagne.

"Le PP risque d'entrer dans une dérive très dangereuse avec un tel discours sur l'immigration", a déclaré M. Gomez à la radio catalane RAC1, accusant un certain courant au sein de cette formation de "jouer un rôle de proximité avec l'idéologie d'extrême-droite et de xénophobie en Europe".

Après avoir fait état de la prolifération des mouvements d'extrême-droite "dans bon nombre de pays européens", le ministre espagnol a appelé "tous les démocrates et progressistes d'Espagne, de Catalogne et de l'Europe à oeuvrer à la consolidation des politiques d'intégration" des immigrés dans l'espace européen.

Tout en déplorant les propos du candidat du PPC, M. Gomez a fait observer que la réapparition de certaines maladies autrefois éradiquées est due au rythme intense des déplacements des Espagnols dans les autres continents.

Si l'Espagne a accepté d'accueillir des immigrés "c'est parce qu'elle avait besoin d'eux. La main d'Âœuvre étrangère est essentielle notamment pour les secteurs agroalimentaire et des services", a-t-il précisé, avant de souligner la nécessite d'adapter les flux migratoires aux nouvelles contraintes de l'économie espagnole.

Le président du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, avait condamné, dimanche, les propos tenus par le candidat du Parti Populaire de Catalogne, affirmant que ce genre de discours "est propre" aux partis d'extrême droite européens.
M. Zapatero a également insisté sur le respect de la "dignité" de tous les ressortissants étrangers d'où qu'ils viennent.(MAP)
18/5/2011

Source : MAP

En février 2011, une Caravane est partie de Rabat pour participer à l’Assemblée de la « Charte Mondiale des Migrants » à Gorée, au Sénégal. Elle souhaite partager son expérience le samedi 21 mai  à Rabat…Suite

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