samedi 6 juillet 2024 20:14

La culture hassanie caractéristique des provinces du Sud du Royaume, sera à l'honneur, les 3 et 4 juin prochain à Bruxelles, dans le cadre du festival ''Nass Sahra'', à l'initiative de la Maison des Cultures et de la Cohésion sociale de la Commune belge de Molenbeek Saint-Jean.

Cette manifestation culturelle par excellence s'offre comme une évasion pour découvrir la vie et les traditions de cette région du Maroc à travers notamment des animations sous tente, des expositions, la lecture de poésie hassanie, des soirées musicales et la découverte de l'art culinaire et de l'artisanat local, ont indiqué à la MAP les organisateurs.

Ce festival permettra ainsi de mettre en relief le patrimoine marocain sahraoui fortement imprégné de la culture hassanie notamment la poésie, ont-ils souligné, ajoutant que cette culture constitue une des expressions de la tradition orale bien vivante et jalousement gardée et qui continue de meubler le quotidien des habitants des provinces du Sud.

''Nass Sahra'' mettra aussi l'accent sur cette culture du Sud par le biais de la musique, la danse, et divers ateliers pour transmettre les valeurs et le mode de vie d'une population vivant en harmonie avec l'environnement du désert marocain, ont-ils précisé.

Plusieurs groupes et chanteurs confirmés se produiront lors de grandes soirées musicales parmi lesquels des noms représentatifs de la chanson sahraouie de Laâyoune Rachida Talal, Kel Assouf, Zghailina ou encore Selmou.

Une grande fresque réalisée sur une toile de 10 m2 représentant la vie quotidienne et les traditions des habitants des provinces du Sud sera exposée à cette occasion par une quinzaine d'artistes peintres belgo-marocains et de plusieurs autres nationalités, avant d'être offerte au terme de ce festival à la ville de Laâyoune.

Ce festival est organisé en collaboration notamment avec l'ambassade du Maroc en Belgique et au Luxembourg, le Conseil européen des sahraouis marocaines et l'Association des créateurs belgo-marocains.

Dans une déclaration à la MAP, à l'issue d'une visite pour s'enquérir des préparatifs de ce festival, le maire de la Commune de Molenbeek Saint-Jean, M. Philippe Moureaux a souligné que cette manifestation tend à faire ''mieux connaitre'' la culture de cette région du Maroc, la culture étant un véritable vecteur de rapprochement et permet d'avoir une vision plus sereine.

Ce grand festival, a-t-il poursuivi, est un événement culturel qui consacre l'amitié et la coopération entre le Maroc et la Belgique et particulièrement avec la commune de Molenbeek qui compte une forte communauté d'origine marocaine très ouverte à toutes les cultures.

Le responsable belge, qui a visité à plusieurs reprises les provinces du Sud, s'est félicité de l'essor et du développement qu'a connus cette région du Maroc, d'où sa volonté d'établir une coopération entre sa commune et cette partie du Royaume.

Il a, en outre, salué l'initiative marocaine de régionalisation, se disant convaincu qu'elle contribuera inéluctablement à asseoir la paix dans la région.

Dans une déclaration similaire, l'ambassadeur du Maroc et au Luxembourg, M. Samir Addahre, a salué l'initiative d'un pays ami du Maroc d'organiser un tel festival, ajoutant que cette manifestation contribuera davantage à faire connaître les réalités sociales, historiques et économiques des provinces du Sud.

Le diplomate a précisé que cette action axée sur la culture permettra de rapprocher encore plus les différentes communautés établies dans cette commune.

9/5/2011

Source : MAP

 

"Les Arabes en Argentine" de l'historien marocain, Abdelouahed Akmir a été présenté, lundi soir à Rosario (400 km de Buenos Aires), devant un parterre d'académiciens, de chercheurs, d'étudiants et de diplomates arabes.

L'ouvrage, coédité par l'Institut des Etudes Hispano-Lusophones (IEHL) et l'Université argentine, a été présenté par la directrice de l'IEHL, Fatiha Benlabbah, et la chercheuse argentine, Silvia Montenegro, lors d'une cérémonie, a laquelle ont pris part le recteur de l'université nationale de Rosario, Dario Maiorana, et le président de l'université Mohammed V-Agdal, Wail Benjelloun.

Dans une allocution lue au nom de l'auteur du livre, Mme Benlabbah a souligné que le mouvement migratoire arabe en Argentine a été motivé par des raisons essentiellement économiques, mais également politiques à un moment où les pays arabes souffraient, à la fin du 19è siècle et au début du 20è, des affres du colonialisme européen.

La directrice de l'IEHL a fait noter que l'intégration des émigrés arabes, principalement d'origine syrienne et libanaise, était un processus très difficile contrairement aux émigrés espagnols et italiens favorisés par leurs identités religieuses, linguistiques et ethniques, ajoutant que les arabes en Argentine ont été marginalisés au début et regroupés dans des quartiers et des collectivités selon leur origine et confession.

Et de relever que les problèmes d'intégration ont subsisté avec la deuxième génération de migrants arabes, qui ont souffert d'un problème identitaire, résultant d'un conflit entre les valeurs arabes au sein de la famille et les valeurs de la société argentine à l'extérieur.

Avec la troisième génération, ces problèmes d'intégration ont diminué d'une manière significative du fait que les petits-fils des émigrés arabes ont surmonté le souci de l'origine, a-t-elle indiqué, précisant que cela leur a permis d'appréhender la question des racines d'un point de vue différent, montrant un intérêt particulier pour la langue arabe et embrassant les différentes facettes de leur culture arabe.

De son côté, Silvia Montenegro, s'est penchée sur les différents aspects du processus migratoire arabe, notamment économiques, politiques, sociaux, culturels et économiques, soulignant la diversité culturelle et confessionnelle de la communauté arabo-argentine.

La chercheuse argentine a expliqué que "Les Arabes en Argentine" jette la lumière sur le phénomène migratoire arabe dans ce pays sud-américain au cours de la période allant des années 70 du 19è siècle et la fin du 20è siècle, précisant que la communauté arabe d'origine libanaise et syrienne occupe la troisième place après celle italienne et espagnole.

Professeur d'histoire contemporaine d'Espagne et d'Amérique Latine à l'université Mohammed V de Rabat depuis 1990, M. Abdelouahed Akmir est également directeur du Centre des Etudes Andalouses et Dialogue des Civilisations de Rabat et membre de l'association des historiens du Maroc et Expert de l'UNESCO en migrations, entre autres.

Il est l'auteur de plusieurs ouvrages, dont "L'émigration vers la mort : l'Espagne et les événements de El Ejido" (2001) et "Les communautés marocaines en Afrique de l'Ouest", ainsi que de plus de 70 articles parus dans différentes revues sur les relations entre le Maroc et l'Espagne, les relations entre le Monde Arabe et l'Amérique Latine, et les relations entre le Monde Arabe et l'Afrique de l'Ouest.

10/5/2011

Source : MAP

Existe-t-il une alternative entre le laxisme et la bêtise ? Voila à quoi se résume le débat sur les migrations dans notre pays. La politique actuelle de gestion sécuritaire des migrations et bête et méchante, elle produit toutes sortes d'effets pervers contre-productifs qui ruinent son efficacité et notre économie mais toute tentative de proposer autre chose est immédiatement taxé de laxisme ou d'angélisme - voire d'irénisme pour les plus lettrés de ces conservateurs.

A ce titre, la lecture par les médias de l'intervention de Ségolène Royal le 26/04/11 montre que ces thématiques mériteraient des traitements plus discernants et plus intelligents par les médias dominants : aujourd'hui les propositions alternatives pour une autre politique de gestion de la migration sont partagées par des personnes de tous horizons politiques, depuis l'extrême gauche jusqu'au centre-droit et tiennent en une formule : co-développement !

Echec total de la gestion sécuritaire des migrations

L'échec total de la gestion sécuritaire des migrations atteint un tel niveau que son principal promoteur et acteur, Claude Guéant se repend en déclarations alarmistes sur "l'immigration incontrôlée" ! Bien sûr, il veut montrer par là qu'il faut faire preuve d'encore plus de sévérité et de contrôle mais comme il n'est pas vraiment possible de serrer la vis encore plus sans de terribles dérapages, il s'agit avant tout d'un aveu d'échec complet de cette logique sécuritaire.

Après dix ans de cette politique, l'effet sur les flux migratoires est faible (le nombre d'entrées hors UE en 2002 est le même qu'en 2009) et pour des effectifs faibles face au dynamisme nataliste de notre nation - 7 fois plus de naissances que d'entrée.

La dimension spectaculaire fut d'ailleurs ouvertement revendiquée par M.Hortefeux lorsqu'il transmit le flambeau de la politique "d'Identité Nationale et de l'Immigration" à M.Besson. Bien conscient du caractère ridicule de 20.000 reconduites à la frontière face au paramètres démographiques de la nation française, il avait publiquement reconnu que ce dispositif était à vocation publicitaire pour envoyer un "message" aux candidats à l'émigration et leur faire comprendre qu'il n'était pas les bienvenus. Tout ça pour ça ?

Le problème de ce dispositif "publicitaire" est qu'il présente une foule d'effets pervers, d'abord la barrière continentale au sud de la zone Schengen offre par son caractère spectaculaire une image ambigüe, certes dissuasive pour une perspective de personnes âgées et riches mais un appel à l'aventure et au danger propre à galvaniser des populations jeunes et déshéritées disposées à croire que leur salut dépend de leur seul courage.

L'autre problème posé par cette haute barrière est qu'elle piège les migrants de l'autre coté, du nôtre. Il est inconcevable pour un humain normalement constitué de passer un telle épreuve qui met en jeu sa vie pour rien : pour vivre l'homme a besoin d'un récit - et d'un récit où il ne tient pas le rôle du "pigeon". Donc une fois passée cette épreuve de nature objectivement initiatique, il est psychologiquement terriblement difficile d'admettre de devoir revenir, le regard de ceux qui vous ont prété l'argent est une excuse, ce sont ses propres yeux dans le miroir que cet être aura du mal à affronter. Donc tout retour forcé sans perspectives ne peut s'imaginer sans que la personne soit brisée, soit qu'il tente la récidive : les migrants ont pu tenter trois fois de tels voyages de plusieurs milliers de kilomètres, témoignage de la force incroyable qui les habite - dont nous aurions tort de nous priver, et de la puissance de la mythologie qui les guide.

Ces constatations n'ont rien de propos dénués de représentations politiques, dans une audition au Sénat durant l'été 2007, M. Dicko, alors ministre des maliens de l'extérieur a souligné devant les rapporteurs les effets, pervers selon lui, de la gestion sécuritaire des migrations : en limitant les possibilités d'allers et retours, elle a mis fin au système de la migration temporaire qui permettait à un migrant de retour d'être remplacé par une autre personne ; elle a conduit à fixer en France des personnes qui n'en avaient pas initialement le projet, et ont fait venir leur famille.

Plus généralement, ces personnes fixées sur notre sol sont traquées par les forces de l'ordre à nos frais et cette traque et la peur qu'elle génère est un puissant frein aux revendications sociales de travailleurs qui sont intégrés à notre production nationale, dans une foule de secteurs. Cette constitution sur notre sol et à nos frais d'un prolétariat hors-sol a un effet puissant sur les politiques salariales et sur le chômage. Lutter contre le traitement sécuritaire des migrations n'est pas uniquement une cause humaniste et bien pensante comme le râbachent les penseurs réactionnaires en cour : c'est un problème social et économique qui nous impacte tous et toutes à travers la pression salariale et la gestion sécuritaire chaque jour optimisée de nos existences et de nos vies.

Une autre politique est possible

Les sommes utilisées pour cette gestion sécuritaire des migrations ont donc des coûts directs mais aussi une foule de coûts indirects sur la société et il n'est pas impensable de lui faire peser une part de notre actuel marasme économique, gît là peut-être le fameux point de croissance qui manquerait tant à notre nation. Car une autre politique est possible qui, sans renier brutalement tout attention sécuritaire, porterait principalement l'attention sur le co-développement.

Pour montrer que cette notion n'est pas simplement une lubie gauchisante, voici ce qu'en disait Mme Brigitte Girardin, actuelle secrétaire de République Solidaire, alors ministre déléguée à la coopération, au développement et à la francophonie le 18 décembre 2006 à l’occasion du Forum national des acteurs du co-développement : "s'agissant d'abord du concept même de co-développement, nous le définissons très simplement comme toute action d'aide au développement à laquelle participent des migrants vivant en France. Le co-développement peut donc aussi bien concerner les immigrés qui sont prêts à retourner dans leur pays pour y créer une activité, que ceux qui, tout en étant durablement établis en France :

soit, sont disposés à investir dans leur pays d'origine pour y promouvoir des activités productives et y réaliser des projets sociaux (école, centres de santé, etc) ;

soit, souhaitent faire profiter leur pays d'origine de leurs compétences, de leur savoir-faire et de leurs réseaux de relations.

L'intérêt du co-développement, c'est donc bien de faire en sorte que la migration soit mutuellement profitable au pays de départ et au pays d'accueil. C'est aussi de faire le lien entre les politiques d'immigration et les politiques de coopération, en privilégiant une approche globale et équilibrée de la question migratoire, rendant possible un véritable partenariat entre pays de départ et pays d'accueil, sans tabou ni polémique : c'est en mettant le développement au cœur de la question migratoire, que l'on parviendra à éviter de se focaliser sur sa seule dimension sécuritaire."

Le co-développement s'attache à valoriser le formidable potentiel que représentent les communautés de migrants pour aider au développement de leur pays d'origine, et ce à un double titre : non seulement, par les fonds qu'ils rapatrient et qui sont évalués à 5 milliards d'euros chaque année ; mais aussi par les qualifications, les compétences et l'expérience que bon nombre d'entre eux ont acquises, souvent dans des domaines utiles à leurs pays d'origine. Bon nombre de dispositifs avaient été imaginés par la majorité UMP de l'époque et bon nombre de dispositifs existent depuis lors, une autre politique ne serait donc pas une aventure mais une puissante inflexion de financement qui retire de l'argent à une politique sécuritaire en échec vers des mécanismes de co-développement qui existe et ne demandent qu'à être valorisé.

Comme le rappelait François Mitterrand, "dans un monde où personne, pas même les plus puissants, n’échappe à l’interdépendance des destins, il est tentant de rechercher dans le repli sur soi, une échappatoire comme si le seul moyen d’affirmer son identité, sa différence était de nier celle de l’autre, comme si ce besoin d’identité pouvait trouver une réponse dans la xénophobie ou le nationalisme.". Cet avertissement n'était pas un propos de "bisounours", il fut prononcé pour justifier de l'action militaire en Irak lors de l'annexion du Koweit par l'Irak de Saddam Hussein en 1991. Nous sommes tous concernés lorsque les droits les plus élémentaires sont bafoués.

A cet égard, nous devons imaginer les politiques de co-développement encourageant les migrations temporaires qui demain nous permettront de gérer le différentiel démographique par d'autres moyens que la violence, l'arbitraire et la coercition. Cette prise en compte de "l'interdépendance" doit nous guider pour construire des politiques de gestion du fait migratoire efficaces et dignes dans le monde qui se construit sous nos yeux, si tant qu'il fut jamais autre chose qu'interdépendant.

9/5/2011

Source : Le Post

Les cinéastes marocains participent en force à la 6-ème édition du Panorama des cinémas du Maghreb qui se tient actuellement à Saint-Denis, en région parisienne.

Ouverte par le film marocain à succès "La Mosquée" de Daoud Aoulad-Syad, cette manifestation dédiée au cinéma maghrébin est marquée par la projection d'oeuvres d'autres réalisateurs marocains, dont celles de feu Ahmed Bouanani auquel le festival a rendu hommage cette année.

Les mélomanes ont pu ainsi découvrir ou redécouvrir son unique long métrage "Le Mirage" (1979), produit par le Centre Cinématographique marocain (CCM), ou encore ses trois courts métrages "6/12" (1968), "Mémoire 14" (1974) et "Les quatre sources", également soutenus par le CCM.

Ces projections ont été suivies d'une rencontre avec le réalisateur marocain, Ali Essafi, et la fille du défunt Touda Bouanani, où il a été question de revenir sur le parcours et la spécificité de l'oeuvre de cette légende du cinéma marocain décédé le 6 février 2011.
Connu des cinéphiles pour avoir réalisé le long métrage culte Le Mirage en 1979 et participé à Wechma, un autre long métrage qui a façonné l'histoire du cinéma marocain, Ahmed Bouanani était également poète, écrivain et dessinateur.

Il a révélé plusieurs cinéastes, dont Daoud Aoulad-Syad qui a présenté en ouverture du Panorama son dernier film La Mosquée.

La programmation comprend également des films de la jeune génération de réalisateurs, dont "Pégase" de Mohamed Mouftakir (Grand prix du film national de Tanger 2010, étalon d'or du Fespaco, Ouagadougou 2011), "Fissures" d'Hicham Ayouch, primé également dans divers festival, ou encore de "Itto Titrit", long-métrage en amazigh de Mohamed Oumouloud Abbazi.

"L'intégration de ce film amzighophone dans la programmation du festival a été fortement appréciée par le public, y compris d'origine marocaine ou maghrébine en générale", a indiqué à la MAP Tarik Khalami, chef de la division promotion et coopération au CCM.

Il a souligné que le CCM encourage les réalisateurs marocains, toutes tendances confondues, à participer à ce genre de manifestations qui constituent, selon lui, une bonne occasion pour la promotion du film marocain et de l'industrie cinématographique nationale.

"Le Maroc a toujours été très bien représenté dans le programmation du Panorama des cinémas du Maghreb", a indiqué, de son côté, Kamal El Mahouti, l'un des initiateurs de cette manifestation.

Ce spécialiste de la production cinématographique fait état d'une évolution "extrêmement positive" en la matière au Maroc où "il y a un système de production unique dans le monde arabe".

Il s'est dit convaincu qu'avec l'émergence d'une nouvelle génération de jeunes réalisateurs et l'intégration des nouvelles technologies et supports numériques, "on peut facilement passer dans ce pays de 14 à 50 films par an".

Plus d'une trentaine de films (documentaires et fictions, longs et courts métrages), "inédits, en avant première et de patrimoine", du Maroc, d'Algérie, de Tunisie ou des diasporas dans le monde, sont projetés dans le cadre de cette édition en présence des réalisateurs invités.

Cette programmation est enrichie par des cartes blanches, des tables rondes et des concerts.

Les débats prévus à cette occasion offrent notamment l'occasion aux cinéastes maghrébins d'échanger leurs regards respectifs sur les bouleversements en cours dans le monde arabe, selon les initiateurs.

Source : MAP

Une nouvelle association, au profit des consommateurs musulmans de France, est née. Initiée par des consommateurs convaincus que le marché du halal ne constitue pas « la priorité des acteurs économiques », l’Union Française des Consommateurs Musulmans (UFCM) a pour objectif de « défendre et de protéger les intérêts des consommateurs en général et du consommateur musulman en particulier ».

L’UFCM projette de mener plusieurs actions d’information et de sensibilisation. Une action en justice sera entreprise notamment contre un industriel, « pour tromperie sur les caractères substantiels d'un produit ». L’adhésion à l’UFCM est gratuite.

6/5/2011

Source : Yabiladi

Le Maroc semble déterminé à voler au secours de ses ressortissants dans les pays en crise. Près de 15.000 Marocains et 200 étrangers ont été rapatriés par le gouvernement marocain…Suite

Présente à Essaouira vendredi pour le « Women's tribune », la ministre espagnole de l'Immigration et de l'émigration, Anna Terron, s'est exprimée sur la féminisation des questions migratoires et ses conséquences…Suite

Les Marocains établis à Lyon (centre de la France) et autres ressortissants maghrébins ont été au rendez-vous samedi avec une soirée festive et de retrouvailles, animée par les chanteurs Abderrahim Souiri et Rachid Lamrini.

Le temps d'un concert organisé dans le cadre de la 3ème édition du salon de l'immobilier marocain (Simmeurope), les deux artistes ont enflammé la scène du Centre des congrès de Lyon avec des morceaux puisant dans les répertoires arabo-andalous et chaâbi.

Aux rythmes du chaâbi et plus particulièrement de la Aïta, Rachid Lamrini a conquis un public assoiffé des airs du pays tandis qu'une partie des spectateurs est entrée en transe.

De son côté, Souiri a impressionné avec ses monologues et ses mawals arabo-andalous, avant d'enflammer la scène avec des morceaux tantôt traditionnels, mêlant panégyriques à la gloire du prophète et musique d'al-Ala.

En duo inédit, surprise de la soirée, les deux artistes ont fait de la soirée un moment mémorable pour les milliers de MRE présents, en interprétant avec brio des refrains patriotiques tels "Nidae Al Hassan" et "Laâyoune Ayniya".

En variant savamment les styles, Souiri et Lamrini sont parvenus à satisfaire tous les goûts, ceux d'une première génération attachée à ses racines, mais aussi d'une jeuness venue nombreuse à la quête de son identité.

8/5/2011

Source : MAP

Les législateurs de l'Arizona souhaitent que davantage de clôtures soient érigées le long de la frontière avec le Mexique, que le gouvernement fédéral estime que ce soit nécessaire ou non.

Ils projettent de parvenir à leurs fins grâce à des dons faits via Internet et en se servant de détenus à titre de main-d'oeuvre. S'ils obtiennent suffisamment d'argent, il ne leur manquerait que la coopération des propriétaires des terres situées à la frontière pour aller de l'avant.

La gouverneure de l'Arizona, Jan Brewer, a récemment signé un texte de loi aux fins du projet, qui doit débuter par la mise en place d'un site Web afin de recevoir des dons en vue des travaux.

«Nous avons l'intention de construire ces clôtures aussi rapidement que possible, et nous leur ferons toute une campagne de promotion», a lancé Steve Smith, le sénateur républicain derrière le projet de loi.

L'Arizona — qui traverse une crise budgétaire — se sert déjà de dons publics pour payer les avocats embauchés afin de défendre la loi SB1070, adoptée pour lutter contre l'immigration illégale.

L'État fait appel de la décision rendue par un juge fédéral, qui s'oppose à plusieurs clauses de la loi, notamment l'obligation pour les nouveaux arrivants d'avoir certains documents d'inscription pour immigrer.

Pour inciter la population à donner, des certificats seront fournis aux citoyens ayant contribué au financement de la construction du «mur d'Arizona», a expliqué M. Smith.

Le chantier pourrait commencer dès la fin de cette année, a-t-il ajouté.

«Si le site Web suscite un engouement pour notre projet et nous permet d'amasser des millions de dollars, je ne vois pas pourquoi les premiers coups de pelles ne pourraient être donnés», a indiqué le sénateur.

Sur les 3200 kilomètres de frontières séparant les États-Unis et le Mexique, 1050 d'entre eux sont munis d'une clôture, et près de la moitié de ces murs sont érigés en Arizona. La frontière de cet État est la porte d'entrée aux États-Unis pour de nombreux immigrants illégaux et trafiquants de marijuana.

Les autorités fédérales refusent de commenter l'affaire, a fait savoir le porte-parole du département de la Sécurité intérieure, Matthew Chandler.

Le directeur des services correctionnels de l'État, Charles Ryan, a pour sa part indiqué que trouver de la main-d'oeuvre parmi les détenus pour aider à la construction de la clôture ne sera pas problématique.

Des prisonniers de centres de détention à sécurité minimale ont déjà aidé, par le passé, à nettoyer les broussailles où se cachent des immigrants illégaux, a-t-il rappelé.

9/5/2011

Source : De The Associated Press

Grâce à un arrêt rendu par la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) le 28 avril, il n'est désormais plus possible pour la France d'emprisonner un étranger pour le seul motif qu'il s'est maintenu en situation irrégulière sur le territoire. La France campe sur ses positions.

Dans le monde associatif, la nouvelle est accueillie comme une petite révolution. A la Cimade, Alexandre Le Clev, responsable national des actions de l'organisation, explique :

« C'est une décision très importante : en considérant qu'une personne illégale ne peut être poursuivie pénalement pour cette seule raison, la CJUE établit clairement que ce n'est pas parce qu'on est sans-papiers qu'on est forcément délinquant. »

L'Italie rappelée à l'ordre, la France aussi concernée

Le premier pays visé par cet arrêt n'est pas la France mais l'Italie. Hassan el-Dridi, un ressortissant algérien arrivé illégalement dans la péninsule et passible de prison, a saisi la cour d'appel, laquelle a ensuite sollicité la CJUE.

L'Italie n'est cependant pas le seul pays à être dans la ligne de mire de la cour. En France, l'article L621-1 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile rend aussi possible l'incarcération d'un individu au seul titre de l'irrégularité de sa présence dans le pays.

Le L624-1, encore plus sévère, punit de trois ans de prison ceux qui se sont maintenus sur le territoire français après avoir reçu une injonction de quitter le pays. Selon Alexandre Leclev, ils seraient en France entre 3 000 et 4 000 derrière les barreaux pour cette raison.

C'est d'abord ce dernier article qui est remis en cause par la CJUE. La cour a cependant précisé que sa décision s'aplique à tous les Etats membres, et non seulement à l'Italie.

Le cas français, vraiment « suffisamment différent » ?

La France n'aura d'autre choix que de modifier son code pénal. Pourtant, le ministère de l'Intérieur et de l'Immigration n'est pour le moment pas décidé. Selon lui, le dispositif existant en droit français est « suffisamment différent ».

Jointe par téléphone, une employée du ministère déclare :

« En Italie, tout étranger en situation irrégulière est passible d'une peine d'emprisonnement, ce qui n'est pas le cas en France. Il peut y avoir incarcération seulement quand la personne doit quitter le territoire français mais s'y maintient. »

Le ministère a dû oublier de relire le code pénal puisque que l'article L621-1 prévoit bien un an de prison pour toute personne sans-papiers présente en France.

En ce qui concerne l'article français qui condamne, au même titre que l'Italie, une personne qui reste sur le territoire alors qu'elle a déjà été enjointe à le quitter, la réponse du ministère est tout aussi surprenante :

« La soustraction à une mesure d'éloignement constitue un comportement délibéré de fuite, de rébellion. »

C'est cette rébellion qui serait punie, selon le ministère.

Le projet de loi Besson, une chance de faire bouger les choses ?

L'examen du projet de loi Besson sur l'immigration, qui débute vendredi en commission mixte paritaire (CMP), pourrait cependant changer la donne. L'emprisonnement des étrangers illégaux ayant déjà eu une injonction de quitter la France est en effet réaffirmé dans le projet de loi. Joint par Rue89, François-Noël Buffet, rapporteur du texte au Sénat, souligne :

« Une analyse juridique doit être effectuée mais à mon avis, il est possible que cet article soit retiré du projet de loi. L'arrêt de la CJUE aura incontestablement des conséquences.

La CMP a en tout cas la possibilité de retirer l'article, il faut à présent en discuter pour savoir si cela doit être fait. »

Prisonniers libérés, étrangers privés de centres de rétention ?

Dès à présent, l'arrêt doit être appliqué. La CJUE demande aux juridictions de s'abstenir de prononcer des peines d'emprisonnement pour les étrangers illégaux pour ce motif.

Comme le qualifie Patrick Henriot, cet arrêt est un vrai « boulet de canon ». Selon le secrétaire national du Syndicat de la magistrature, la CJUE a déclaré que son arrêt était rétroactif :

« Au même titre qu'Hassan el-Dridi, dont la cour a exigé la libération, les personnes emprisonnées pour ce motif devraient être remises en liberté. »

Un autre problème de taille risque de se poser. La cour exige que les Etats ne placent les illégaux en centre de rétention qu'en cas extrême. Mais pour placer un individu en ce lieu, il faut avant tout le mettre en garde à vue.

Or, cela est possible seulement pour un motif qui est passible d'une peine d'emprisonnement – ce que la CJUE vient d'interdire.

La « directive retour » rappelle le droit des étrangers

Il se trouve que pour rendre cet arrêt, la cour se base sur le texte de la « directive retour », adoptée par le Parlement européen en 2008 et très décriée à l'époque. Dans sa lettre, la CJUE précise en effet que l'emprisonnement « risque de compromettre […] l'objectif poursuivi par la directive […] : l'instauration d'une politique efficace d'éloignement et de rapatriement des ressortissants de pays tiers en séjour irrégulier. »

Opposé depuis longtemps à la pénalisation de l'irrégularité des étrangers, Patrick Henriot remarque :

« C'est en effet la position volontariste et ferme de l'UE en matière d'éloignement des étrangers illégaux qui fait obstacle à la détention des étrangers en situation irrégulière pour ce motif ! »

Nuancé, le magistrat rappelle tout de même que l'arrêt met aussi en lumière les aspects protecteurs de la directive :

« Elle rappelle que les mesures prises envers les étrangers sans-papiers doivent être graduelles et leurs droits fondamentaux respectés. »

5/5/2011, Marie Kostrz 

Source : Rue89 

 

 Tout est parti d'une "envie un peu folle et généreuse", comme le résume Marie Rennes. "Un petit groupe de femmes a voulu essayer de changer le regard que l'on pouvait porter sur l'immigration, en démontrant que celle-ci a enrichi notre patrimoine culturel commun", poursuit la présidente de la Maison des Potes de Narbonne. L'idée a donné naissance au "Mois des richesses de l'immigration et de la diversité", dont la 7e édition débute aujourd'hui et se poursuivra jusqu'au 29 mai.

"Le rendez-vous est monté en puissance au fil des ans", précise la responsable. Un rapide coup d'oeil au programme de ce cru 2011 suffit pour s'en convaincre. Expos, visites, conférences, cinéma, spectacles, concerts, soirées (lire ci-contre)… Autant d'initiatives pour découvrir l'autre, et cultiver le vivre ensemble. "C'est un principe que nous défendons avec force", insiste Marie Rennes. "Le vivre ensemble ne se décrète pas : il se construit au quotidien, au fil des rencontres, des échanges et des actions en commun". En la matière, deux temps forts sont à mettre en exergue. Le premier est une conférence programmée le 27 mai à la Maison des Services : "Comment vivre ensemble avec nos différences dans une République laïque et démocratique ?" Le rendez-vous sera animé par Rachid Benzine, chargé de cours au Master "religions et société" de l'IEP d'Aix.

Mais d'abord et surtout, les Narbonnais sont invités à participer à la Fête de la Diversité qui se déroulera dimanche 22 mai sur la place de l'Hôtel-de-Ville. "Il s'agit ici encore de favoriser la rencontre de personnes d'origines culturelles et sociales différentes", indique Yann Rudent, le directeur de la Maison des Potes. "Nous voulons mettre en place un moment privilégié, ouvert à toutes les différences". Après six éditions au succès grandissant, peut-on dire aujourd'hui que ce "Mois" pas comme les autres commence à porter ses fruits ? "C'est difficile à quantifier", tempère Marie Rennes. « On ne va pas dire que l'on vit mieux dans les quartiers depuis que ce rendez-vous existe ! La paupérisation et les gens en difficulté sont toujours là ! En revanche, cette manifestation prouve que l'envie de s'ouvrir à l'autre est bien réelle. C'est sur ce créneau que l'on gagne et qu'on progresse !" Yann Rudent confirme : "L'autre objectif de l'événement, c'est de fédérer les diverses associations narbonnaises sensibles à la diversité, et de montrer que plein de monde se mobilise sur ce thème". A ce jour, les partenaires de la Maison des Potes ont toujours rempilé. C'est forcément bon signe.

9 mai 2011 , Lionel Ormières

Source : L’Indépendant

 

L’Europe est-elle condamnée à ouvrir ses portes aux flux migratoires en provenance de la rive sud de la Méditerranée à long terme ? La réalité économique et les défis futurs qui guettent l’Union européenne sont loin de démentir cette tendance. Le consensus sur la gestion des flux migratoires est plus qu’une nécessité pour les deux parties afin de sauvegarder la pérennité des domaines où la coopération est sur le point de se renforcer, comme les volets économique et commercial.

Mis en place en 2010 par la Commission européenne pour se pencher sur les perspectives géopolitiques euro-méditerranéennes à l’horizon 2030, un groupe d’experts, spécialisés dans divers domaines, (économie, politique), vient de mettre au point un rapport détaillé qui fait ressortir de nombreux éléments qui concourent à un rapprochement inévitable entre le nord et le sud de la Méditerranée.    
Au volet relatif à l’évolution démographique dans la région, le rapport souligne : «La population des pays actuellement membres de l’Union européenne restera en 2030 pratiquement à son niveau actuel (500 millions d’habitants). Cependant, du fait de son vieillissement, elle perdra 20 millions d’actifs dans les tranches d’âge de 15 à 65 ans, ce qui posera des problèmes aigus notamment pour le financement des systèmes sociaux.

Celle des pays du sud et de l’est de la Méditerranée, particulièrement jeune aujourd’hui, passera dans le même temps de près de 300 millions à 370 millions. La tranche d’âge de 15 à 65 ans croîtra d’environ 55 millions».

Pour compenser le déficit en main-d’œuvre qu’induira le ralentissement de la croissance démographique au niveau local, les pays européens devront s’ouvrir à l’émigration, déduit ce groupe d’experts qui suggère, au chapitre des propositions qui ont été formulées pour la transition, la mise en place d’«une politique d’immigration visant à un meilleur accueil et à une meilleure intégration des immigrés – tout en reconnaissant les préoccupations légitimes des pays hôtes.

Cela serait de nature à réduire l’impact des pratiques politiques essentiellement électoralistes et démagogiques». Les flux migratoires sont appelés en tout cas à s’accentuer vers le Nord à la faveur de la croissance démographique dans les pays du sud méditerranéens où, estiment ces experts, «le développement économique des pays du sud et de l’est de la Méditerranée ne suffira pas à créer des emplois dans la même proportion – alors même que le taux de participation au marché du travail y est déjà faible et que le besoin d’emploi devrait être accentué par un désir accru de participation des femmes».

Pour une meilleure régulation de transfert de la main-d’œuvre des pays du Sud vers le Nord, le même document suggère une sorte de solution pratique en soulignant qu’ «il y a là un facteur de complémentarité entre le besoin européen de travailleurs actifs et le besoin d’emploi du sud et de l’est de la Méditerranée, pour peu qu’on renonce à la peur de l’immigration et que des efforts soient mis en oeuvre pour résoudre les problèmes objectifs qu’elle peut poser».

Le consensus sur la gestion des flux migratoires est plus qu’une nécessité pour les deux parties afin de sauvegarder la pérennité des domaines où la coopération est sur le point de se renforcer, comme les volets économique et commercial où, souligne le rapport sur l’Euromed 2030, «les intérêts mutuels sont à l’évidence forts : l’Union européenne est, de loin, le premier partenaire commercial de nombreux pays méditerranéens et le restera malgré la montée en puissance d’autres acteurs du commerce mondial.

Appuyer la transition démocratique

L’un des objectifs majeurs du Processus de Barcelone était de constituer une zone euro-méditerranéenne de libre-échange et de développer les échanges commerciaux – les résultats observés actuellement sont modestes, mais le potentiel est bien réel». Les vulnérabilités auxquelles sont confrontées les économies des deux rives, elles aussi, nécessitent le rapprochement entre le Nord et le Sud.Pour relever le défi énergétique, le document requiert la nécessité de «renforcer les réseaux d’approvisionnement à travers la Méditerranée, pétrole, gaz et électricité par des réseaux interconnectés, d’améliorer l’usage efficace de l’énergie, (jusqu’à présent cela n’a pas constitué une priorité sur les rives méridionale et orientale, où des politiques d’énergie subventionnée ont des effets pervers à la fois sur le développement économique et sur le plan social, les subventions profitant en réalité davantage aux plus riches qu’aux plus pauvres) et d’exploiter le potentiel considérable d’énergies renouvelables, notamment solaire, des pays de la région ».

Dans le domaine politique, les experts qui ont élaboré le rapport Euromed 2030, suggèrent à la Commission européenne plus d’implication dans la promotion de la démocratie dans les pays du sud. Il y est noté, à cet effet : «Du côté du Sud et Est, où certains régimes autoritaires en place peuvent constituer en eux-mêmes un frein, il faut soutenir l’évolution profonde des sociétés orientées vers l’ouverture. L’Union européenne ne peut pas et ne doit pas chercher à pousser elle-même hors du pouvoir ceux qui le détiennent, mais elle peut accompagner les mouvements sociétaux endogènes qui le permettront un jour».

En conséquence, Bruxelles tiendra-t-elle compte de cette recommandation en s’impliquant davantage dans les mutations profondes que traverse actuellement la rive sud avec les mouvements révolutionnaires qui ont tendance à n’épargner aucun régime despotique ?        

9/5/2011, Mohamed Naili

Source : El Watane

Ce lundi, l’assemblée nationale discutera d’un texte sur l’immigration - un de plus. Il s’agit cette fois de réduire le nombre d’étrangers venant se faire soigner en France, et de rendre plus efficaces les procédures d’expulsion des illégaux.

Depuis des mois, le débat politique français est dominé par les questions de l’immigration, de l’identité nationale et de l’islam. Les Français «ne se sentent plus chez eux», a expliqué le ministre de l’Intérieur Claude Guéant, qui veut limiter l’immigration légale par un système de quotas ne disant pas son nom.

L’Europe est au diapason. Jeudi, les ministres de l’Intérieur se réunissent à Bruxelles pour discuter du sort à réserver aux Tunisiens débarquant en Italie depuis la Révolution de Jasmin. La tendance est à une redécouverte des frontières intérieures à l’Union, à rebours de l’ouverture imposée par le traité de Schengen.

C’est la conséquence d’une poussée de populisme en Europe, qui se traduit d’ailleurs dans les urnes, expliquent les politologues: le Front national aux dernières cantonales en France, les Vrais Finlandais qui entrent dans le gouvernement de leur pays, sans parler de la Belgique, du Danemark, etc.

Et pas qu’en Europe, rectifie Nicolas Sarkozy, citant dans un entretien récent à «L’Express» les «Tea parties» aux Etats-Unis et Chavez au Venezuela: «La mondialisation a renforcé le besoin d’enracinement», commente le Président.

C’est dans ce contexte très lourd qu’intervient l’affaire des quotas du football. Et comment pouvait-il en être autrement, dans le sport qui est à la fois le plus mondialisé et le plus identitaire ?

8/5/2011, Francis Brochet

Source : Le Progrès

Le dernier plat concocté par Fatema Hal est plus littéraire que culinaire. L'ambassadrice de l'art culinaire marocain en France vient d'éditer «Fille des frontières» chez Philippe Rey…Suite

 

Les Etats devront débattre d'un projet qui met à mal un pilier de la construction européenne…Suite

Les demandes d'asile présentées par des immigrés en provenance d'Afrique du Nord ont enregistré une hausse de 40 pc au cours des mois de janvier et février derniers par rapport à la même période de l'année dernière, rapporte jeudi The Telegraph.

Cette augmentation est principalement due aux mouvements populaires enclenchés dans la région arabe.

Les responsables britanniques craignent que cette hausse ne reflète que la partie visible de l'iceberg, les personnes fuyant les troubles principalement en Libye n'ayant pu encore arriver au Royaume-Uni.

La publication rappelle à ce titre que des centaines de Tunisiens et de Libyens campaient le mois dernier à proximité du terminal Eurostar à Paris, dans le but gagner la Grande-Bretagne. Des dizaines de milliers de migrants Maghrébins avaient fui vers l'Europe, principalement l'Italie, relève le journal.

La ministre britannique de l'Intérieur, Theresa May, a auparavant prévenu ses homologues européens que le Royaume-Uni n'est pas disposé à accueillir une partie des migrants arrivés dans les pays de l'UE.

L'Italie avait provoqué la colère de ses voisins par la remise d'autorisations provisoires de séjour à plus de 25.000 Tunisiens, leur conférant ainsi le droit de voyager à travers tous les pays de l'Union européenne après que d'autres pays de l'UE aient refusé de les accueillir.

Contrairement aux dispositions de l'accord Shengen autorisant la libre circulation à travers les pays de l'UE, la Commission européenne a proposé mercredi un rétablissement temporaire des contrôles aux frontières nationales dans l'espace Shengen, en cas de défaillance d'un Etat dont les confins sont les frontières extérieures de l'Union européenne (UE) ainsi que lorsqu'une partie de la frontière extérieure de l'UE est soumise à une pression migratoire "forte" et "inattendue".

5/5/2011

MAP

Une antenne consulaire relevant du Consulat général du Maroc à Barcelone sera ouverte prochainement à Gérone, en Catalogne (nord-est de l'Espagne), apprend-on jeudi de source consulaire marocaine à Barcelone.

Cette initiative procède de la volonté du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération de rapprocher les services consulaires de la communauté marocaine établie dans cette province catalane (100 km au nord de Barcelone), a déclaré à la MAP le consul général du Royaume à Barcelone, Ghoulam Maichan.

Selon M. Maichan, toutes les dispositions nécessaires seront prises pour l'ouverture de cette antenne dans les plus brefs délais possibles. Les membres de la communauté marocaine établis à Gérone, dont le nombre s'élève à près de 60.000 personnes, sont obligés de se déplacer jusqu'à Barcelone pour effectuer les démarches administratives auprès du Consulat du Royaume.

M. Maichan a précisé à cet égard qu'il a eu récemment une rencontre à Gérone avec les représentants d'une quarantaine d'associations marocaines au cours de laquelle ils ont été informés de cette décision et des modalités de sa mise en oeuvre.

Les représentants de ces ONG ont accueilli avec satisfaction l'annonce de l'ouverture de cette antenne consulaire qui permettra aux membres de la communauté marocaine d'éviter les désagréments du déplacement jusqu'à Barcelone, selon le responsable consulaire marocain.

Cette antenne consulaire s'ajoutera à celle de Palma de Majorque, chef-lieu de la communauté autonome des Baléares. Elle sera opérationnelle "très prochainement", avait déclaré le consul général du Maroc.

5/5/2011

MAP

Jacqueline Costa-Lascoux animera une conférence, le mercredi 11 mai de 16h30 à 17h30 à salle de conférence de l'IFE ENS-Lyon, intitulée « Parcours de migration et processus d'intégration des enfants de migrants : le rôle de l'école »...Suite

Plusieurs films de cinéastes maghrébins sont programmés dans le cadre de la 27e édition du Festival international de cinéma Vues d'Afrique (FICVA) à Montréal (29 avril au 8 mai).

Sur les 120 films qui seront diffusés, dont une quinzaine de films maghrébins, la grande majorité portera sur des fictions (longs et courts métrages) et films-chocs dans la section documentaire.

Les festivaliers pourront ainsi voir des oeuvres de cinéastes marocains comme "Courte vie", de Adil El Fadili, "Les tortues ne meurent pas de vieillesse" réalisé par Hind Benchekroun et Sami Mermer, "Les Barons" de Nabil Ben Yadir, et la "Marche des crabes" de Hafid Aboulahyane.

D'autres films maghrébins sont aussi à l'affiche dont "Les Palmiers blessés", "Un Ange passe", "Vers le Nord", "Linge sale", "Obsession" (Tunisie), "Le Voyage à Alger", "Garagouz", "Z'har", "Le chant des invisibles", "Little Sénégal" (Algérie).

Les cinéphiles ont été invités, mercredi soir, pour voir le film de Nabil Ben Yadir "Les Barons", en présence de plusieurs personnalités africaines et maghrébines, dont la Consule générale du Maroc à Montréal, Souriya Otmani, ainsi que des membres de l'équipe du film.

"Les Barons", sorti en Belgique en novembre 2009, raconte l'histoire de quatre amis qui trainent leur ennui à travers les rues de Molenbeek, quartier populaire de l'ouest de Bruxelles. Leur quotidien est fait de chômage et de petites combines, sous l'Âœil désabusé de leurs ainés terminant une vie de travail, ou de la belle Malika, journaliste vedette de la télévision, issue du quartier. A défaut d'une identité forte, ils créent la leur : ils sont les Barons, revendiquant leur oisiveté et prenant le bon côté de la vie. Mais cette identité s'oppose aux aspirations professionnelles ou affectives des uns et des autres, voire des réalités de la vie.

Vues d'Afrique 2011 c'est également des activités, de la musique, des arts visuels et un programme jeunesse. De plus, les festivaliers pourront voir, hors compétition, deux courts métrages d'animation réalisés par des enfants du Burkina Faso dans le cadre du projet Mopaya de Radio Canada International : Fatimata au Canada et Lorita, une fille pas comme les autres.

A l'issue du Festival, Radio-Canada remettra des prix pour le meilleur long métrage dans les catégories fiction et documentaire, le meilleur court métrage dans les catégories fiction et documentaire et le prix du public Espace monde/MusicAfrica dans la catégorie films musicaux.

Le Festival international de cinéma Vues d'Afrique est le plus grand rendez-vous, hors d'Afrique, du cinéma africain et créole. Présent depuis 27 ans, il propose plus de 120 films internationaux à Montréal, à Québec et à Ottawa.

5/4/2011

MAP

18 226 citoyens marocains résidents en Libye, Egypte, Tunisie, Côte d’Ivoire, Bahreïn et Japon, ont dû regagner le Maroc, à cause de la situation difficile dans ces pays. 14 926 d’entre eux, auraient été rapatriés avec l’aide du gouvernement marocain, selon le ministère en charge de la Communauté marocaine à l’étranger (MCCME), contacté par nos soins. 200 ressortissants d'autres pays auraient également pu bénéficier de ce soutien.

D'après les statistiques du ministère, c’est de la Libye qu’a afflué le plus grand nombre de ces citoyens marocains. Dans le climat actuel d’agitation qui règne depuis de nombreuses semaines, 11 975 MRE de Libye ont été évacués par le MCCME, nous a-t-on confié.

Pour ce qui est des autres pays, 1230 ressortissants marocains ont été évacués d’Egypte, 937 de Côte d’Ivoire, 600 de Tunisie, 165 du Japon, et 19 du Bahreïn. En tout, le ministère aurait donc contribué à évacuer 14 926 MRE de ces pays en crise, une opération estimée à 126 millions de dirhams, selon la MAP. Rappelons par ailleurs que 3300 citoyens marocains de ces pays en crise ont pu regagner le Royaume par leurs propres moyens.

Le gouvernement marocain aurait également pris en charge l’évacuation de 200 ressortissants du Sénégal, du Mali, de la Gambie, de la Mauritanie, d'Egypte, de Tunisie, du Soudan et d'Algérie, rapporte la MAP.

Auditionné ce mercredi à la Chambre des représentants, sur les mesures prises par le gouvernement pour accompagner la réinsertion des MRE obligés de quitter leurs pays d’accueil, Mohamed Ameur, ministre en charge de la Communauté marocaine à l’étranger, a annoncé qu’une cellule spéciale avait été mise en place au sein même du ministère.

Le MCCME prévoirait également des aides pour des logements sociaux pour ces personnes, ainsi que des places au sein d’établissements publiques pour leurs enfants. Une réunion est prévue le lundi 9 mai prochain sous la présidence du Premier ministre, afin d’étudier les différents dossiers reçus, précise la MAP.

5/4/2011

Yabiladi

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