Les envois de fonds des travailleurs émigrés vers les pays en développement devront dépasser les estimations précédentes pour atteindre 406 milliards de dollars en 2012, soit une augmentation de 6,5 pc par rapport à leur niveau de 2011, selon la Banque mondiale (BM).
Ces envois devraient ainsi progresser de 7,9 pc en 2013, de 10,1 pc en 2014 et de 10,7 pc en 2015 pour atteindre 534 milliards de dollars cette année-là, précise l'institution de Washington dans sa dernière note d'information sur les migrations et les envois de fonds dans le monde, publiée mercredi.
A l'échelle mondiale, les envois de fonds, y compris ceux à destination des pays à revenu élevé, devraient atteindre 534 milliards de dollars en 2012 et 685 milliards de dollars en 2015, précise-t-on de même source, notant toutefois qu'en dépit de la progression globale des envois de fonds vers les pays en développement, la persistance de la crise économique mondiale freine les transferts en direction de certaines régions.
L'Afrique subsaharienne et la région Europe et Asie centrale sont particulièrement touchées, alors que l'Asie du Sud et la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) devraient enregistrer des résultats bien supérieurs aux prévisions.
En 2012, les principaux destinataires des envois de fonds officiellement comptabilisés sont l'Inde (70 milliards de dollars), la Chine (66 milliards de dollars), les Philippines et le Mexique (24 milliards de dollars chacun) et le Nigéria (21 milliards de dollars). L'Egypte, le Pakistan, le Bangladesh, le Viet Nam et le Liban font partie des autres grands bénéficiaires de ces envois.
"Bien que les travailleurs migrants subissent, dans une large mesure, les effets du ralentissement de la croissance de l'économie mondiale, les envois de fonds ont étonnamment bien résisté en volume et constituent non seulement un moyen de subsistance essentiel pour les familles pauvres mais aussi une source fiable de devises pour de nombreux pays à faible revenu figurant parmi les destinataires de ces envois", a déclaré à cette occasion Hans Timmer, directeur du groupe "Perspectives de développement" à la Banque mondiale.
Les régions et les pays dont de nombreux travailleurs ont émigré dans les pays exportateurs de pétrole continuent de bénéficier d'une forte augmentation des envois de fonds venant de l'étranger en comparaison des pays dont les migrants travaillent principalement dans les pays avancés, notamment ceux d'Europe occidentale, relève encore cette étude.
Ainsi, les régions Asie du Sud, MENA et Asie de l'Est/Pacifique, dont de nombreux ressortissants travaillent dans les pays membres du Conseil de coopération du Golfe, enregistrent une progression des envois de fonds supérieure aux prévisions.
A l'avenir, la Banque mondiale s'attend à une hausse continue des envois de fonds en direction de toutes les régions du monde bien que la persistance du chômage en Europe et le durcissement des comportements vis-à-vis des travailleurs immigrés dans certains endroits suscitent de "sérieux risques de détérioration".
Cependant, la BM note l'existence d'un autre obstacle à la croissance des envois de fonds, à savoir le coût élevé de ce type de transactions, qui était en moyenne de 7,5 pc au troisième trimestre 2012 dans les 20 principaux couloirs bilatéraux d'envoi de fonds et de 9 pc dans l'ensemble des pays pour lesquels on dispose de données sur les coûts.
S'agissant de l'Afrique subsaharienne, le coût moyen des envois était de 12,4 pc, niveau le plus élevé de toutes les régions en développement.
21 nov. 2012
Source : MAP
Le quatrième point du plan d'action est relatif au "renforcement de la diplomatie culturelle" pour le raffermissement des liens des Marocains résidant à l'étranger avec la culture marocaine à travers l'organisation de semaines culturelles marocaines à l'étranger.
Le projet de budget du ministère de la culture pour l'année 2013 vise essentiellement à raffermir le processus de mise en Âœuvre des stratégies "Maroc culturel" et "patrimoine culturel" à l'horizon 2020, a affirmé, mercredi, le ministre de la culture, Mohamed Amine Sbihi.
Intervenant devant la commission de l'enseignement, de la culture et de la communication à la Chambre des représentants lors d'une réunion consacrée à l'examen du budget sectoriel du ministère de la culture, M. Sbihi a souligné que ces deux stratégies ambitionnent de promouvoir le patrimoine culturel national, de favoriser son intégration dans le processus de développement global et de valoriser le patrimoine culturel matériel et immatériel.
Il a indiqué que les crédits alloués au ministère s'élèvent à 571 millions de dirhams (MDH), répartis entre 354 MDH pour le fonctionnement et 216 MDH pour l'investissement, précisant que le budget de fonctionnement englobe les dépenses des fonctionnaires (202 MDH), de matériel et des dépenses diverses (plus 151 MDH).
Le ministre a fait savoir, par ailleurs, que son département a bénéficié de la création de 20 nouveaux postes financiers destinés à renforcer l'encadrement administratif et technique des établissements culturels et à pallier le déficit enregistré au niveau des services centraux et extérieurs dans certains domaines et spécialités, notant que tous les crédits mobilisés seront à mis profit pour la réalisation de projets et d'opérations inscrits dans le plan d'action sectoriel du ministère.
Selon le ministre, ce plan d'action s'articule autour de cinq axes liés en premier lieu à "la politique de proximité" à travers le parachèvement de l'exécution des deux grands projets culturels relatifs au musée national des arts contemporains, auquel a été alloué un budget complémentaire estimé à 28 MDH, et à l'institut supérieur de la musique et de la chorégraphie, qui a bénéficié d'un investissement complémentaire de l'ordre de 22 MDH.
Ce premier axe concerne également la création de huit nouveaux centres culturels et l'équipement et l'aménagement d'autres centres pour un coût global de plus de 69 MDH, outre l'appui au réseau de lecture publique à travers la création de trois bibliothèques multimédias dans la région de Sous-Massa-Dra et de neuf bibliothèques publiques dans différents villes pour plus de 11 MDH.
Le deuxième volet du plan d'action se rapporte "au soutien et à l'accompagnement de la création et des créateurs", via le développement et l'accompagnement de la création et la promotion des conditions sociales et professionnels du personnel du secteur, à travers l'organisation de la foire internationale de la publication et du livre de Casablanca pour un coût estimé à 8 MDH et la tenue de 16 foires régionales du livre pour un investissement dépassant un million de dirhams, outre l'organisation du prix du Maroc pour le livre, le prix de mérite de l'Etat, et le prix Hassan II pour les manuscrits (2 MDH).
Le Conseil fédéral a publié aujourd'hui un rapport sur les événements survenus en Afrique du Nord depuis 2011. Il y prend notamment position sur la situation des migrants nord-africains en Suisse.
Le rapport fait suite à un postulat du conseiller national Hugues Hiltpold (PLR/GE). Il en ressort que la coopération entre les départements et les offices a bien fonctionné et que la Suisse a su réagir rapidement aux événements. En mars 2011 déjà, le Conseil fédéral avait décidé que la Suisse allait renforcer en Afrique du Nord, outre ses activités humanitaires, son engagement dans les domaines de la transition démocratique, du développement économique et de la migration. Ainsi, la Suisse entend notamment soutenir les pays nord-africains dans la mise en place de structures dignes d'un Etat de droit. Elle s'emploie aussi à améliorer la compétitivité de ces pays et à y créer des emplois en encourageant des projets d’infrastructures visant à mieux exploiter l'eau.
Depuis le déclenchement des événements, en janvier 2011, jusqu’au milieu de l’année 2012, environ 6400 personnes en provenance d'Algérie, d'Egypte, de Libye, du Maroc, de Tunisie et du Yémen sont venues en Suisse et y ont déposé une demande d'asile. Face à cet afflux, l'Office fédéral des migrations (ODM) a décidé, en mars 2011, de traiter en priorité les demandes de personnes qui sont issues de certains pays et qui ne font valoir aucun motif d'asile au sens de la loi.
Depuis plusieurs mois, l'ODM constate une baisse du nombre de demandes d'asile déposées par des ressortissants nord-africains. Les programmes d'aide au retour encouragent les départs volontaires des requérants déboutés originaires de ces pays. De la mi-juillet à fin octobre 2012, 139 Tunisiens sont retournés dans leur pays dans le cadre d'un nouveau programme qui leur est spécialement destiné. Si 2574 ressortissants tunisiens avaient déposé une demande d'asile en Suisse en 2011, ils n'étaient plus que 539, fin octobre 2012, à attendre l'issue de leur procédure.
21.11.2012
Un accord en matière d'émigration durable est actuellement à l'étude entre la Tunisie et l'Allemagne. Une étude sera lancée bientôt à ce sujet dans 7 pays dont la Tunisie.
C'est qui a été annoncé par l'agence Tap, à l'issue de la rencontre, mardi, entre le secrétaire d'Etat pour l'Emigration et des Tunisiens à l'étranger Houcine Jaziri et une délégation de l'agence allemande de coopération internationale.
La délégation allemande, en visite en Tunisie, a fait part de sa disposition à coopérer avec la Tunisie en matière d'émigration durable et a annoncé la réalisation d'une étude sur l'émigration dans 7 pays dont la Tunisie.
M. Jaziri a proposé lors de cette rencontre de renforcer la coopération avec l'agence allemande à travers la réalisation d'une étude commune sur l'émigration des Tunisiens en Allemagne, où la main d'œuvre tunisienne est estimée à 75.000 personnes.
Un projet est actuellement à l'étude pour la création d'une Agence tunisienne d'émigration et de développement et d'un Observatoire national pour l'émigration.
21/11/2012, I. B. (avec Tap).
Source : Kapitalis
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Cinq associations intervenant dans les centres de rétentions administratifs ont dénoncé mardi le nombre élevé d'étrangers expulsés du territoire français depuis l'outre-mer (31.000), le durcissement de ces conditions d'éloignement depuis l'entrée en vigueur de la loi Besson à l'été 2011 et la "politique du chiffre" du précédent gouvernement, tout en demandant "une réforme en profondeur" au nouveau exécutif.
Le nombre d'étrangers expulsés depuis les départements d'outre-mer représenterait près de la moitié des éloignements du territoire français: 31.335 en 2011, sur un total de plus de 64.000, affirment l'Ordre de Malte France, France terre d'asile, l'Association service social familial migrants (ASSFAM), Forum Réfugiés et la Cimade. Ce chiffre, "absent de la communication ministérielle", regrettent-elles dans un rapport présenté mardi, inclut l'expulsion de 5.389 enfants depuis Mayotte.
Les statistiques officielles pour 2011 font état de 32.000 éloignements depuis la métropole. Un chiffre qui englobe les 17.072 personnes forcées de quitter le territoire et les 15.840 retours "volontaires", personnes qui partent avec une contrepartie financière. Plus de la moitié de ces retours volontaires, 56%, concernent des ressortissants roumains et bulgares.
Un tiers des éloignements a concerné des Roumains et des Bulgares
Comme en 2010, "l'administration a poursuivi coûte que coûte une politique de quotas d'éloignement dont le résultat chiffré doit être dépassé chaque année", commentent les associations. Un tiers des éloignements (32%) en métropole ont concerné "des Roumains et des Bulgares se disant Roms pour la plupart", écrivent les auteurs. Le rapport indique aussi que de nombreux Tunisiens, "dont une bonne part venait de quitter leur pays en plein Printemps arabe, ont rempli cette même fonction dans le cadre de la politique du chiffre".
Le rapport relève par ailleurs un "recours massif" à la rétention avec au moins 51.385 étrangers enfermés dans des centres de rétention en 2011, dont 27.099 personnes outre-mer et 24.286 en métropole. Parmi ces personnes, 312 enfants étaient placés en rétention en métropole et 5.389 à Mayotte. Plus de la moitié des étrangers placés en rétention (56,1%) ont été remis en liberté dont une forte proportion (36,1%) par les juges administratifs ou judiciaires.
Les associations critiquent sévèrement la "loi Besson" entrée en vigueur en juillet 2011, qui a "permis à l'administration d'augmenter nettement le nombre de placements dans tous les centres de rétention". Deux dispositions sont particulièrement visées: l'allongement de la durée maximale de rétention de 32 à 45 jours et le report du contrôle du juge judiciaire du deuxième au cinquième jour de rétention".
"Cette loi a principalement permis à l'administration d'éloigner 25,3 % des personnes placées en rétention avant leur cinquième jour d'enfermement, sans qu'elles puissent défendre leurs droits devant un juge judiciaire", affirment les associations, qui soulignent que "la quasi-totalité des personnes étrangères retenues dans les départements d'outre-mer" sont dans ce cas, où la durée de rétention est même inférieure en moyenne à un jour, selon Jean-François Ploquin du Forum Réfugiés.
Une situation "catastrophique"
En 2012, "la loi Besson est toujours pleinement en vigueur. Le gouvernement n'a pas infléchi sa politique en terme de placements en rétention et de mesures d'éloignements", a affirmé mardi David Rohi de la Cimade. Il a également souligné un "besoin de réforme en profondeur" face à un "recul des droits en métropole et en outre-mer" parlant dans ce territoire d'une situation "catastrophique".
"Les alternatives à la rétention devraient être obligatoires", a encore plaidé M. Rohi, notamment dans le cas des familles où "la rétention doit être l'exception", a souligné Lucie Feutrier-Cook de l'Ordre de Malte France. "La rétention doit être la dernière mesure. Il faut une vraie réflexion sur l'assignation à domicile", a complété Pierre Henry, de France terre d'asile, notamment par "respect des engagements européens". M. Henry a également constaté que la circulaire du 6 juillet dernier, mettant fin à la rétention des enfants dont les parents sont en situation irrégulière sur le territoire français, "rend beaucoup plus difficile (leur) placement en centres de rétention".
La durée moyenne de rétention en métropole a également augmenté après l'entrée en vigueur de la loi Besson. Entre janvier et juillet 2011 elle était de 7,9 jours avant de passer à 11,2 jours pour les mois suivants. Sur l'ensemble de l'année 2011, la moyenne est de 9,7 jours, contre 10 jours en 2010.
20/11/2012
Source : AP
La candidate du Parti populaire de Catalogne (PPC) à la présidence de cette communauté autonome, Alicia Sanchez-Camacho a promis, mardi, en cas de victoire aux élections anticipées du 25 novembre, de retirer aux immigrés clandestins la carte sanitaire qui leur permet de bénéficier gratuitement de la couverture médicale dans cette région du nord-est de l'Espagne.
Depuis début septembre, les étrangers en situation illégale en Espagne n'ont plus le droit d'accéder aux soins médicaux gratuits, en vertu d'une loi approuvée par le gouvernement central de Mariano Rajoy. Toutefois, six communautés autonomes, dont celle de la Catalogne, dirigée par les nationalistes de "Converegencia i Unio" (CiU), refusent toujours d'appliquer cette mesure.
"Les clandestins n'auront plus accès aux soins médicaux gratuits, sauf en cas d'urgence. Les femmes enceintes ainsi que les enfants mineurs et les personnes qui souffrent de maladies chroniques ou infectieuses ne seront pas concernés par cette interdiction", a toutefois précisé Mme Sanchez-Camacho qui s'exprimait lors d'une conférence de presse donnée à Mataro (région de Barcelone), dans le cadre de sa campagne électorale.
Les prestations médicales dont bénéficient les immigrés clandestins ainsi que le "tourisme sanitaire" (allusion aux ressortissants européens qui viennent se soigner en Catalogne) coutent 225 millions d'euros par an au gouvernement régional, a ajouté la tête de liste du PPC aux élections régionales du 25 novembre, qui s'est engagée à lutter contre la "fraude au système de santé" et à destiner cet argent aux politiques sociales.
"Ne nous pouvons gaspiller un tel montant alors que chaque année des salles d'opérations et des dispensaires sont fermés", a insisté la dirigeante du PP en Catalogne, soulignant sa détermination à lutter contre l'immigration clandestine dans sa région.
Outre la Catalogne, le Pays-basque, l'Andalousie, les Asturies, les Canaries et Galice refusent de mettre en application la décision de Madrid et maintiennent toujours la gratuité des soins médicaux au profit des étrangers en situation illégale.
20 nov. 2012
Source : MAP
L'Union européenne (UE) est un partenaire important avec qui le Maroc cherche à consolider son partenariat stratégique, sur la base du renforcement des acquis réalisés, a souligné mardi le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Saad Dine El Otmani.
Le Maroc œuvre également pour l'ouverture de nouveaux horizons pour la coopération bilatérale, via un nouveau cadre contractuel, a souligné M. El Otmani dans un exposé sur le projet de budget sectoriel de son département, présenté devant la commission des Affaires étrangères, de la défense nationale, des affaires islamiques et des MRE à la Chambre des représentants.
Evoquant les actions entreprises dans le cadre des relations Maroc-UE, le ministre a mis en relief la poursuite de la mise en Âœuvre de l'accord de partenariat, le renforcement du dialogue et de la coopération avec les institutions européennes, la consolidation des mécanismes de coopération, notamment à travers les commissions mixtes, la multiplication des consultations politiques régulières et le renforcement du cadre juridique, par la signature d'une série de conventions et de mémorandums d'entente dans les domaines économique, commercial, culturel et social.
Concernant l'Afrique, M. El Otmani a indiqué que l'action diplomatique en 2012 a été marquée par une activité intense aux niveaux bilatéral et multilatéral, à travers notamment la multiplication des visites visant à échanger les points de vue et à garantir un large soutien à la cause nationale du Royaume et des réunions des commissions mixtes, l'organisation d'une rencontre des ambassadeurs de pays africains accrédités au Maroc et la tenue au Royaume de plusieurs forums, dont la session extraordinaire du conseil exécutif de la communauté des Etats du Sahel et du Sahara (juin à Rabat) et la 4è réunion d'évaluation de la conférence internationale de Tokyo sur le développement en Afrique.
Le ministre a également évoqué le bilan de l'action diplomatique au niveau des Amériques, citant, entre autres, la première session du Dialogue stratégique entre le Maroc et les Etats-Unis à Washington, la poursuite des négociations sur l'accord de libre-échange avec le Canada, la participation du Maroc dans le Sommet Amérique du sud/monde arabe et la multiplication des contacts sur le plan bilatéral.
Le Maroc Âœuvre également pour consolider sa position dans l'espace euro-méditerranéen et renforcer les partenariats politiques et sectoriels, a-t-il souligné, ajoutant que le Royaume a, dans ce sens, abrité plusieurs rencontres, dont l'atelier technique régional sur la politique maritime intégrée en Méditerranée, la 8è session de l'Assemblée parlementaire de l'Union pour la Méditerranée et la 8è réunion du bureau élargi de l'assemblée régionale et locale euro-méditerranéenne.
20 nov. 2012
Source : MAP
Un chiffre à rapporter à la population des 27 pays de l'UE (502,5 millions d'habitants au 1er janvier 2011) et aux 5 millions de naissances qui y ont été enregistrées en 2010.
Pays d'origine :
Le Maroc, arrive en tête, avec près de 67 000 personnes issues du Royaume ayant acquis la citoyenneté européenne. Les Marocains sont les plus "naturalisés" en Belgique, aux Pays-Bas et en France.
Les Turcs --49900 nouveaux citoyens européens-- arrivent en seconde position au niveau de l'UE, au premier rang en Allemagne. Ils devancent les Equatoriens, pour lesquels la porte d'entrée est l'Espagne, et les Indiens, qui deviennent européens en Grande-Bretagne.
Ces flux reflètent l'histoire coloniale ancienne ou les flux migratoires organisés dans les décennies qui ont suivi la Seconde guerre mondiale.
Pays les plus "naturalisateurs"
En tête, la Grande-Bretagne (195 000 nouveaux citoyens d'origine étrangère), devant la France (143 000), l'Espagne (124 000) et l'Allemagne (105 000).
"Ces quatre pays comptent pour 70% des acquisitions de citoyenneté européenne", note EU Observer.
Mais "proportionnellement, c'est le Luxembourg qui arrive en tête de liste, avec 4300 naturalisations, soit 8,6 pour mille habitants", contre 1,6/1000 en moyenne dans les 27 pays de l'UE.
Source : Ouest France
Cinq associations ont présenté leur étude sur l'état de la rétention en France. Elles ne constatent pas de «changement notable» depuis l'élection de Hollande.
Critiquer la précédente majorité tout en avertissant l’actuelle : c’est le message adressé hier par cinq associations (la Cimade, France Terre d’Asile, Forum réfugiés, l’Assfam et Ordre de Malte), qui, pour la deuxième année, ont présenté leur rapport commun sur l'état de la rétention en France en 2011. Et disent ne pas constater de «changement notable» depuis l'élection de François Hollande.
«Ni le changement de gouvernement, ni les condamnations par l’Europe n’ont pour l’instant changé la situation : la France continue d’expulser massivement, et dans un contexte de recul des droits», a alerté David Rohi, responsable de la mission «Eloignement» à la Cimade. Il y a quelques jours, la place Beauvau a d’ailleurs indiqué, dans l’indifférence générale, qu’en 2012 il y aura un peu plus d’expulsions qu’en 2011 (33 000), une année pourtant déjà classée «hors norme» pour les cinq associations.
«Mensonge par omission»
Mais derrière les chiffres, plusieurs responsables ont visé deux réalités. En métropole 32 900 personnes ont été éloignées : un chiffre à nuancer puisqu'il recouvre 15 800 aides au retour, dont la moitié sont des Roms roumains et bulgares et non des sans-papiers. Il n’y a donc en réalité «que» 17 000 expulsions forcées, ce qui a amené David Rohi à dénoncer «le bluff consistant à faire croire de la part du gouvernement que la France a besoin d’expulser 32 000 personnes». Une critique de la constante instrumentalisation de l’immigration dans le débat politique, visant à faire croire que la France vit sous la menace de flux migratoires excessifs.
Les associations ont aussi fustigé «le mensonge par omission» du pouvoir qui ne met jamais en avant les 31 300 expulsions d’étrangers réalisées outre-mer (Brésiliens et Surinamais expulsés de Guyane, Comoriens de Mayotte), le plus souvent dans une absence de respect des droits bien plus marquée qu’en métropole. Il faut supposer que le bénéfice politique à communiquer sur ce type d’expulsions est moindre.
«Cinq lois et dix ans de politique du chiffre»
Mais si les attentes par rapport à l’actuel gouvernement sont si fortes, elles visent un dispositif de l’ancienne majorité : la loi Besson rentrée en vigueur en juillet 2011, dont l’idée maîtresse était d’installer la prédominance de l’administration sur le pouvoir judiciaire, en ne permettant au juge des libertés et de la détention de n’intervenir qu’au cinquième jour de la rétention au lieu du deuxième précédemment. Or, avant la loi, le JLD annulait 25% des procédures pour des erreurs lors des interpellations par la police ou lors de la garde à vue des sans-papiers. Cette loi a par ailleurs porté le délai maximum de rétention de 12 à 45 jours, ce qui semble inutile puisque la durée moyenne de rétention est inférieure à dix jours, et 85% des retenus sortent ou sont expulsés avant le dix-septième jour.
«Il faut revenir sur l’architecture née de cinq lois et de dix ans de politique du chiffre», a espéré Pierre Henry, le directeur général de France Terre d’Asile. Pour l’heure, Manuel Valls n’a donné aucune indication sur une révision de la loi Besson. Le rapport demande aussi que la rétention devienne l’exception une fois les alternatives épuisées, comme l’aide au retour (dispositif cependant très coûteux) ou l’assignation à résidence. C’est d’ailleurs ce dernier régime, qui, depuis une circulaire prise par la place Beauvau en juillet, est appliqué aux familles en situation irrégulière avec enfants. La baisse significative du nombre d’enfants derrière des barreaux est un des rares points dont se sont félicitées les associations. Consulter : Rapport Retention
20 novembre 2012, FABRICE TASSEL
Source : Libération
Les transferts d'argent des migrants vers les pays en développement devraient être plus élevés que prévu cette année et atteindre 406 milliards d'euros, selon la Banque Mondiale. Mais la crise en Europe a freiné les flux vers l'Afrique sub-saharienne.
Philippines employée en Finlande comme aide-soignante, maghrébin travaillant dans une usine automobile européenne, Chinois sur un chantier en Afrique ou bien encore Indien employé dans une installation pétrolière au moyen-Orient ... dans de nombreuses régions du monde la vie quotidienne des habitants est souvent dépendante des fonds qu'ils reçoivent de membres de leur famille partis vivre et travailler à l'étranger. Si on aurait pu penser que la crise qui touche l'économie mondiale aller durement affecter ces circuits de financement de l'économie, cela ne semble pas être le cas selon la banque Mondiale. Selon elle en effet, les transferts d'argent des migrants vers les pays en développement devraient être plus élevés que prévu cette année et atteindre 406 milliards de dollars.
Par rapport à 2011, ces transferts devraient donc augmenter au niveau mondial de 6,5%. Et cette progression devrait perdurer puisque toujours selon la Banque Mondiale ils devraient encore progresser de 7,9% en 2013 puis de 10,1% en 2014.
L'Inde et la Chine premiers bénéficiaires
Pour 2012, la Banque mondiale s'attendait à des flux légèrement moins denses et tablait sur 399 milliards de dollars envoyés par des travailleurs installés à l'étranger vers leur pays d'origine. « Mais si les travailleurs immigrés sont, dans une large proportion, frappés par le ralentissement de l'économie mondiale, les volumes de transferts d'argent ont remarquablement résisté, fournissant une bouée de sauvetage pour des familles défavorisées et des sources de devise étrangères dans de nombreux pays pauvres », explique Han Timmer, l'un responsable de la Banque Mondiale.
L'Inde (70 milliards de dollars) et la Chine (66 milliards) devraient en être les principaux destinataires cette année, suivis de loin par le Mexique et les Philippines (24 milliards). Premier pays d'Afrique noire à apparaître dans ce classement, le Nigeria devrait recevoir 21 milliards de dollars en 2012.
L'Asie du sud-est et les régions du Pacifique, qui comptent beaucoup d'expatriés dans les pays pétroliers, ont bénéficié de transferts de fonds « bien plus importants que prévu », détaille la Banque Mondiale. Les transferts vers l'Afrique sub-saharienne et l'Europe de l'Est ont en revanche été « freinés » par la crise de la dette dans l'Union européenne, précise la Banque, ajoutant que le coût élevé de ces transactions notamment vers l'Afrique constituaient un « obstacle » important.
21/11/2012
SOURCE : Les echos/AFP, REUTERS
L'Inde (70 milliards de dollars) et la Chine (66 milliards) devraient en être les principaux destinataires cette année.
Les transferts d'argent des migrants vers les pays en développement devraient être plus élevés que prévu cette année et atteindre 406 milliards de dollars, même si la crise en Europe a notamment "freiné" les flux vers l'Afrique sub-saharienne, a indiqué mardi la Banque mondiale (BM). Par rapport à 2011, ces transferts devraient augmenter au niveau mondial de 6,5% avant de continuer sur leur phase ascendante dans les prochaines années (+7,9% en 2013, +10,1% en 2014....), a précisé l'institution dans un communiqué.
Pour 2012, la Banque mondiale s'attendait à des flux légèrement moins denses et tablait sur 399 milliards de dollars envoyés par des travailleurs installés à l'étranger vers leur pays d'origine.
"Mais si les travailleurs immigrés sont, dans une large proportion, frappés par le ralentissement de l'économie mondiale, les volumes de transferts d'argent ont remarquablement résisté, fournissant une bouée de sauvetage pour des familles défavorisées et des sources de devises étrangères dans de nombreux pays pauvres", a souligné Han Timmer, un responsable de la BM cité dans le communiqué.
L'Inde (70 milliards de dollars) et la Chine (66 milliards) devraient en être les principaux destinataires cette année, suivis de loin par le Mexique et les Philippines (24 milliards). Premier pays d'Afrique noire à apparaître dans ce classement, le Nigeria devrait recevoir 21 milliards de dollars en 2012.
Les transferts vers l'Afrique sub-saharienne et l'Europe de l'Est ont en revanche été "freinés" par la crise de la dette dans l'Union européenne, précise la Banque.
21/11/2012
Source : AFP
Le texte de théâtre "Bye Bye Gillo" du poète marocain Taha Adnan, a été sélectionné par le projet de dramaturgie arabe contemporaine, financé par l'Union européenne, pour être mis en création dans le cadre de Marseille-Provence 2013, capitale européenne de la culture.
"Bye Bye Gillo" figure parmi trois textes arabes sélectionnés par le comité de lecture du projet "Dramaturgie arabe contemporaine" pour être montés par des équipes arabes puis présentés dans des pays arabes et en France dans le programme officiel de Marseille-Provence, Capitale européenne de la culture 2013.
La création sera jouée en langue arabe sous-titrée en français et la tournée commencera en Tunisie en février 2013 et s'achèvera en France entre novembre et décembre 2013.
Ce texte, qui a déjà remporté le deuxième prix au Concours international du monodrame arabe des Emirats en 2011, a également été retenu pour une traduction en français et une publication bilingue, et devra paraitre aux Editions Elyzad à Tunis.
Le texte de Taha Adnan, poète et écrivain marocain installé à Bruxelles, retrace le parcours d'Al-Jilali, alias Gillo, qui est sur le point d'être expulsé de la Belgique vers le Maroc. Jeté dans un avion, il livre, dans un monologue poignant, des souvenirs d'enfance et le récit de sa vie en Europe.
Sur un ton mêlant à la fois légèreté et gravité, sans la moindre once de misérabilisme ni de manichéisme, Gillo évoque sa vie de sans-papiers et de petit voleur, son asservissement à Bruxelles par son oncle et l'épouse de ce dernier, sa grande déception amoureuse. De toutes ses épreuves, il n'en sort enfin que plus lucide et plus libre.
Financé par l'Union européenne dans le cadre du programme de la coopération Transfrontalière en Méditerranée (IEVP), "Dramaturgie Arabe Contemporaine" est un projet de 24 mois axé sur la valorisation et la diffusion d'Âœuvres théâtrales du monde arabe, et vise à contribuer à faire de la Méditerranée un espace de dialogue et de cohésion en favorisant une coopération culturelle durable entre les différentes communautés.
Porté par quatre opérateurs artistiques et culturels, Al Harah (Palestine), El Teatro (Tunisie), Shams (Liban) et Système Friche Théâtre de Marseille, il a pour objectif d'améliorer la visibilité et la circulation du patrimoine dramaturgique contemporain du monde arabe et la professionnalisation des dramaturges et traducteurs de théâtre arabe.
20.11.2012
Source : MAP
La gestion des frontières dans la région du Sahel est devenue de plus en plus, difficile avec des pays déstabilisés et fragilisés, a affirmé le Secrétaire général de l'Organisation mondiale des douanes (OMD), Kunio Mikuriya.
La recrudescence du trafic d'armes et de drogue gangrène la région du Sahel et aggrave la situation d'insécurité dans cette partie du monde plongée dans une anarchie inquiétante et où sévissent des trafiquants de tout bord, a mis en garde M. Mikuriya dans une interview à la MAP.
Cette situation d'instabilité qui prévaut dans cette région interpelle autant les pays d'Afrique du Nord et du Sahel que ceux d'Europe, a ajouté le secrétaire général de l'OMD qui a appelé dans ce contexte au renforcement de la coopération entre les autorités douanières, les services sécuritaires et les organisations internationales concernées.
Le Bureau régional de liaison de l'OMD chargé de renseignement à Casablanca peut jouer un rôle de premier plan en matière d'échange d'informations sur les trafics de tous genres qui fleurissent au Sahel et sur les modes opératoires des trafiquants, a-t-il fait savoir.
Selon lui, il est très utile de partager ces informations et ces renseignements d'autant plus que l'une des principales missions de l'OMD est de contribuer à améliorer la coopération internationale, indiquant que l'ensemble des Etats d'Afrique sont tout à fait conscients du risque que constitue le trafic illicite d'armes à feu au Sahel. La preuve, d'après lui, est que plus de 90 pays ont tenu à être représentés lors de la conférence de trois jours que l'OMD a organisée la semaine dernière sur la question de la sécurité.
"Ce grave problème a également été soulevé par le président sénégalais Macky Sall lors de nos entretiens en septembre dernier à Dakar. M. Sall a surtout insisté sur les moyens de renforcer les capacités douanières aux frontières et d'intensifier la collaboration et la coordination des efforts entre les services de douanes et les autres organes en charge de la sécurité", a-t-il fait remarquer.
Le Secrétaire général de l'OMD a, par ailleurs, attiré l'attention sur l'ampleur du trafic de faux médicaments en Afrique et du danger qu'il fait peser sur la santé de millions de consommateurs du continent, notant que ce phénomène a atteint des proportions alarmantes en Afrique où l'on constate une forte demande pour les médicaments bon marché.
Les réseaux du crime organisé qui s'adonnent à ce commerce juteux en Afrique subsaharienne profitent du manque de sensibilisation de la population quant aux dangers des médicaments contrefaits et surtout du cadre législatif et juridique qui prévoie des sanctions moins sévères pour ce genre d'activités illicites comparées à celles qu'encourent les trafiquants d'armes, a fait observer M. Mikuriya.
Le secrétaire général de l'OMD qui compte 179 membres répartis sur six régions a salué, d'autre part, le rôle que joue le Maroc au sein de l'Organisation, notant que le Royaume est le représentant de la région MENA depuis quatre ans, et ce malgré le fait que le mandat est limité à deux ans.
C'est exceptionnel que le Maroc continue à assumer cette fonction pour quatre ans, a-t-il dit, ajoutant que cela constitue une reconnaissance de la part des autorités douanières de la région MENA des compétences du Maroc et de son expertise.
Il a également affirmé que le Maroc est vice-président du Conseil de l'OMD et il est le porte-voix des autorités douanières de la région MENA. Le Royaume assure à ce titre la coordination entre les différents services douaniers de la région et veille à ce que leurs propositions soient bien reflétées dans la politique douanière globale, a-t-il ajouté.
L'OMD est la seule organisation intergouvernementale spécialisée dans les questions douanières. Elle s'occupe des procédures et règlementations douanières régissant le commerce entre les pays. Son action vise à améliorer l'efficacité des administrations et à les aider à remplir leur double mission de facilitation du commerce à travers la simplification et l'harmonisation des régimes douaniers, et de sécurisation des échanges par le bais de la lutte contre la fraude, la contrefaçon et la piraterie.
20 nov. 2012, Mohammed HAMIDDOUCHE
Source : MAP
Un total de 196.852 Marocains sont affiliés à la Sécurité sociale en Espagne à fin octobre dernier, selon des chiffres officiels publiés mardi à Madrid.
Ainsi, les Marocains demeurent toujours au premier rang des travailleurs étrangers extracommunautaires affiliés au régime de la Sécurité sociale dans le pays ibérique, suivis des Equatoriens avec 112.016 personnes, des Chinois (87.459) et des Colombiens (83.477, indique le ministère espagnol du Travail et de la Sécurité sociale dans un communiqué.
Selon la même source, le marché de l'emploi en Espagne a enregistré en octobre, une baise de 1,5 pc du nombre des travailleurs immigrés inscrits au régime de la sécurité sociale. Ainsi, le nombre d'affiliés étrangers à la Sécurité sociale dans ce pays s'est établi à 1.701.875 de travailleurs, soit une chute de 26.961.
Sur le total des affiliés étrangers, 642.380 sont originaires de l'Union européenne (UE), alors que 1.059.459 proviennent de pays extracommunautaires.
Les communautés autonomes de Catalogne et de Madrid concentrent 43,2 pc du nombre de travailleurs étrangers légaux établis en Espagne, avec respectivement 374.261 et 360.985 affiliés, selon le ministère.
20 nov. 2012
Source : MAP
Les efforts des différents intervenants dans le domaine de la lutte contre l'émigration clandestine ont permis de réduire de plus de 90 pc le nombre d'immigrés irréguliers vers l'Europe et de démanteler 2.770 réseaux opérant dans ce domaine depuis 2002, a indiqué, lundi à Rabat, le ministre de l'Intérieur, Mohand Laneser.
Le ministre, qui présentait le projet de budget sectoriel de son département devant la commission de l'intérieur, des collectivités territoriales, de l'Habitat et de la politique de la ville à la chambre des représentants, a ajouté que 25 mille tentatives d'émigration clandestine, dont la majorité menées par des étrangers, ont été également avortées.
Quelque 12.450 émigrés clandestins ont été rapatriés vers leurs pays d'origine depuis 2004, dont 170 personnes en 2012, a fait savoir le ministre, soulignant que ces opérations se sont déroulées dans le strict respect des lois en vigueur et des droits de l'Homme.
Le ministère a également Âœuvré à poursuivre la mise en Âœuvre de la stratégie de lutte contre l'émigration clandestine durant l'année en cours et ce, dans le cadre d'une approche globale associant les aspects préventifs et répressifs, tout en mettant l'accent sur les aspects socioéconomique et la sensibilisation, a ajouté M. Lanenser.
Le ministère a, en outre, procédé au renforcement du dispositif sécuritaire en vue de faire face aux réseaux opérant dans ce domaine, à travers l'équipement des points frontaliers des moyens nécessaires et la mobilisation de ressources humaines requises.
19 nov. 2012
Source : MAP
La nouvelle Constitution marocaine, adoptée en juillet 2011 par référendum populaire, apporte des avancées importantes dans tous les domaines permettant d'édifier l'Etat de droit et des institutions, ont souligné, lundi à Séville (sud de l'Espagne), les participants à un séminaire sur "La Loi fondamentale du Royaume".
La Constitution répond aux niveaux exigés dans le domaine constitutionnel notamment sur les plans de séparation des pouvoirs et de garantie des droits, ont affirmé des experts et des académiciens marocains et espagnols lors de ce séminaire organisé par l'Université Pablo de Olavide de Séville en collaboration avec le Consulat général du Royaume dans cette ville andalouse.
A cette occasion, l'académicien espagnol, Manuel José Terol Becerra, a indiqué que la Constitution marocaine est "l'une des plus modernes et démocratiques du monde", ajoutant qu'elle est riche de plusieurs dispositions qui touchent les fondements de la société marocaine, notamment la liberté et l'égalité devant la loi.
Terol, qui intervenait devant un parterre d'universitaires, d'intellectuels et d'étudiants marocains et espagnols, a fait remarquer que cette Constitution renforce le principe de séparation des pouvoirs, l'égalité entre les hommes et les femmes et le pluralisme politique à travers la consolidation du rôle de l'opposition dans les deux chambres du Parlement.
La Constitution, a-t-il poursuivi, accorde également une place de choix aux Marocains résidant à l'étranger (MRE) à travers leur intégration dans la gestion politique et locale de leur pays d'origine.
Pour sa part, Abdelhamid Adnane, professeur à l'Université Pablo de Olavide de Séville, a indiqué que le choix irréversible de construire un Etat de droit démocratique basé notamment sur le respect des libertés fondamentales et la bonne gouvernance est la première déclaration de la nouvelle Constitution.
Le texte de cette Constitution attache une grande importance aux garanties institutionnelles, politiques, sociales et juridiques qui constituent des piliers pour l'édification l'Etat de droit, a précisé Adnane, ajoutant que la Loi fondamentale garantit également la liberté de grève, de manifester pacifiquement et le droit de création d'une association, d'un parti politique ou d'un syndicat.
La Constitution, a dit l'universitaire marocain, a fait également de l'égalité femme/homme une réalité, tout en accordant une importance extrême à la participation des femmes et des jeunes dans la vie politique du Maroc.
Mme Amina El Messaoudi, professeur à la Faculté de Droit de l'Université Mohammed V Rabat-Agdal, a, de son côté, présenté un exposé sur les prérogatives du Roi dans la nouvelle Constitution, soulignant dans ce cadre que la monarchie marocaine est une monarchie citoyenne garante des fondamentaux de la nation et assurant des missions de souveraineté et d'arbitrage.
Elle a mis l'accent sur la suppression, dans la nouvelle Constitution, de toute référence à la sacralité de la personne du Roi, en lui substituant par la notion d'"inviolabilité et de respect dû au Roi".
Mme El Messaoudi, qui était membre de la Commission consultative de révision de la Constitution, a également évoqué la distinction explicite et circonstanciée des pouvoirs du Roi, en tant que Commandeur des Croyants et en tant que chef de l'Etat, ayant des titres et des missions à exercer conformément à la Constitution.
L'élimination de l'immunité en faveur des hauts fonctionnaires de l'Etat et des parlementaires constitue une des originalités spécifiées dans la nouvelle Constitution, a-t-elle expliqué, précisant qu'en vertu des dispositions du texte constitutionnel, les ministres et les élus sont justiciables comme tout citoyen.
Les interventions de Maria Holgado et Tarik Atmane, professeurs du droit constitutionnel, se sont centrées sur le rôle fondamental accordé par la nouvelle Constitution aux deux chambres du Parlement.
Intervenant également à cette occasion, Mohamed Benyahya, professeur à l'Université Mohammed V Rabat-Souissi, a indiqué que la nouvelle Constitution réserve une place de choix au pouvoir judiciaire, en témoigne le nombre d'articles consacrés à cette matière.
En effet, a-t-il précisé, le nombre est passé de 8 articles seulement prévus par la Constitution de 1996 à 22 dans la nouvelle Loi fondamentale, soit près de 15 pc de la totalité des dispositions constitutionnelles.
L'universitaire marocain a, dans le même contexte, fait remarquer que la justice est devenue un véritable pouvoir indépendant, ajoutant que la nouvelle Constitution énonce des mesures importantes contribuant d'une part à la protection de l'indépendance du juge et visant d'autre part à la moralisation de la fonction.
Une dizaine d'experts et d'académiciens marocains et espagnols participent à ce séminaire pour jeter la lumière sur la nouvelle la Loi fondamentale au Maroc.
20 nov. 2012
Source : MAP
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