vendredi 5 juillet 2024 20:45

Eric Besson, ministre français qui dirigeait le ministère de l'Immigration, de l'identité nationale et du développement était en visite au Maroc avant de devenir, ministre délégué auprès du ministère de l'Economie, des finances et de l'industrie, chargé de l'industrie, de l'énergie et de l'économie numérique. "Le Matin" l'a interviewé, le 11 novembre à Tanger, juste avant le remaniement ministériel.

Vous venez d'annoncer la mise en place de l'Office méditerranéen de la jeunesse. Comment sera-t-il financé?

En fait, l'Office qu'on veut créer va reposer sur un financement qui est basé sur trois piliers. Il s'agit de seize États membres du projet de l'Office méditerranéen de la jeunesse qui participeront au financement. Le financement d'entreprises partenaires, puisque dans chaque pays où je me rends je rencontre des chefs d'entreprises comme je l'ai fait la semaine dernière à Tanger avec les chefs d'entreprises marocains. Et un financement de l'Union européenne qui veut promouvoir ce projet. Nous sommes dans la phase du bouclage du projet. Il doit être présenté et annoncé en janvier à Paris. L'objectif est que les premiers étudiants puissent entrer dans les cycles universitaires labellisés Office Méditerranéen de la Jeunesse. Et ce, dès septembre de l'année prochaine.

Quelle relation cela a-t-il avec le concept dont vous parlez, celui de la circularité ?

Je crois de plus en plus à la migration de circulation. Je veux dire par là que pour les jeunes il est intéressant d'aller étudier à un moment dans un cursus. Vous avez noté d'ailleurs que toutes les grandes universités et toutes les grandes écoles prévoient maintenant, systématiquement, six mois ou un an dans un autre pays et si c'est possible un pays d'une culture éloignée et d'une langue différente de celle du pays d'origine. Cela contribue à la formation de la jeunesse. Moi, j'ai fait science politique, à mon époque, il n'existait pas de cycle obligatoire de formation. Maintenant, les étudiants de science politique ont une année obligatoire à l'étranger et je trouve que c'est une bonne chose. Mais, en même temps, nous devons veiller pour que dans l'Office méditerranéen de la jeunesse ces projets ne consistent pas à donner le sentiment aux pays du sud de la Méditerranée qu'on veut piller leurs meilleurs cerveaux.

Justement, quelles sont les garanties pour qu'il n'y ait pas de fuite de cerveaux ?

Elles sont en discussion aux négociations. Mais cela va dans le sens de l'esprit adopté dans la fonction publique française. Si vous ne donnez pas, après votre formation dans une école d'administration, tant d'années en travaillant dans la fonction publique, vous devez rembourser votre formation. Nous allons donc imaginer un système équivalent. C'est à dire que le jeune qui va bénéficier d'une bourse de formation et qui est originaire d'un pays donné va s'engager à revenir passer, au moins, quelques années dans le pays qui l'a formé et contribué financièrement à sa formation. Il ne s'agit pas non plus de le priver pour toujours d'aller vivre ailleurs.

Mais, plus globalement, l'immigration de la circulation consiste en l'idée qu'on puisse aller dans un pays quelques années, se former dans une entreprise et apprendre de nouvelles méthodes et techniques... et revenir dans son pays d'origine. C'est pourquoi nous sommes en train de développer une carte de séjour dite carte compétence et talent. Une carte par laquelle la personne vient trois ans en France, éventuellement renouvelable une fois, c'est à dire valable pour six ans. Ainsi, le bénéficiaire de cette carte sait qu'il ne pourra pas rester plus de six ans. Il va apporter sa force de travail et ses compétences en même temps qu'il va en acquérir d'autres. Il va ensuite revenir dans son pays d'origine. Les jeunes cadres sont tentés par cela. J'ai rencontré des jeunes qui sont tentés par cette option. Je donne l'exemple d'un informaticien marocain que j'ai rencontré et qui va bénéficier de cette carte. Il disait qu'il a envie de revenir vivre au Maroc et de créer son entreprise. Il dit aussi qu'il a besoin de travailler sur de très gros systèmes et des logiciels qui sont plus développés sur Paris qu'ils ne le sont au Maroc. Il ne veut pas rester plus de trois ans à l'étranger, souhaitant revenir au Maroc. Il a juste besoin d'acquérir des compétences. Et comme nous, nous avons nous aussi besoin d'informaticiens, cela tombe bien.

Vous avez mis en marche l'Office méditerranéen de la jeunesse, est-ce qu'il ne s'agit pas là d'un projet qui pourrait être intégré dans le cadre de l'Union pour la Méditerranée?

On n'a pas mis ce projet dans le cadre de l'Union pour la Méditerranée (UPM) parce que, tout d'abord, l'UPM souffre de quelques difficultés actuellement. Aussi, comme on a voulu faire l'Office méditerranéen de la jeunesse sur une base volontaire, nous avons proposé à tous les pays membres de l'UPM de prendre part à ce projet s'ils le souhaitaient. Dans les pays du Maghreb, le Maroc et la Tunisie ont dit oui dès la première minute alors que l'Algérie ne l'a pas souhaité. Ainsi, nous avons dans l'ensemble seize pays qui ont dit oui.

Maintenant, le secrétaire général de l'UPM est informé de tous ce qui se passe à l'Office. Il est représenté lors de chaque réunion de travail par un représentant. Un jour, lorsque le projet sera mieux développé et que l'UPM sera, elle-même pleinement opérationnelle, oui, je pense que la vocation de l'Office méditerranéen de la jeunesse c'est d'aller s'intégrer dans l'UPM. On va donc faire naître et grandir le bébé, ensuite, quand il sera adolescent, l'UPM s'en occupera.

Est-ce que vous pouvez nous parler plus du montage financier et de ce que pourrait être la participation marocaine ?

Les seize Etats qui ont participé à l'Office méditerranéen de la jeunesse se sont engagés à une contribution financière. Contribution qui n'est pas totalement fixée et qui peut dépendre de la taille et de la richesse relative des pays et du nombre des étudiants qui vont être concernés. Il va donc y avoir un principe de proportionnalité. Deuxièmement, il va y avoir des entreprises qui vont s'engager financièrement en tant que mécènes et s'engager aussi et surtout à recevoir des étudiants dans le cadre de stages de formation. Elles s'engagent également à les recruter à la fin du cursus. Car, ce qui nous intéresse le plus, c'est le lien entre la fin des études et l'entrée dans la vie professionnelle. C'est pourquoi nous avons voulu vérifier que tous ces projets, toutes ces formations correspondent à des besoins des entreprises. Puis, la troisième source de financement c'est l'Union européenne. Et ce, bien que tous les pays de l'UE ne soient pas directement concernés. L'UE va participer financièrement parce qu'elle veut promouvoir ce projet. Donc, il s'agit là de trois piliers dont les caractéristiques seront détaillées avant la fin de cette année.

Et de quel genre de formation s'agira-t-il?

Il y a treize secteurs d'activités qui ont été retenus (il s'agit des filières qui appartiennent aux sciences techniques appliquées aux sciences exactes et sciences d'ingénieur, celles appliquées aux sciences sociales et les filières appartenant aux sciences de la santé).

L'Office va démarrer quand?

L'Office va essayer de réunir toutes les conditions pour que ce soit lancé officiellement en janvier prochain.

En dépit de ces projets, il y a beaucoup de critiques à l'égard du département de l'Immigration, de l'identité nationale et du développement, notamment qu'il ne fait pas assez pour l'intégration des jeunes des banlieues ?

Je trouve cela injuste, mais la critique est libre. La difficulté est que la réussite de l'intégration ne peut pas être décrétée. Il y a un ensemble de facteurs qui contribuent à sa réussite. Par exemple, on est en train d'achever l'expérimentation de ce qu'on a appelé le CV anonyme pour lutter contre les discriminations. Il devrait y avoir dans quelques jours le premier rapport d'expérimentation. J'ai développé dans les entreprises comme dans le public ce qu'on appelle le label diversité. Ce sont des entreprises qui s'engagent à ce que leurs salariés soient représentatifs de ce qui est la société française...Je pourrais multiplier les exemples de ce que nous avons fait concrètement.

Mais une intégration réussie; c'est aussi de bien connaître la langue, connaître les valeurs, disposer d'un logement... C'est pour cela que je dis que l'intégration est par définition une activité interministérielle...

Source : Le Matin

Ce roman posthume de Mohamed Leftah, son onzième ouvrage, Le dernier combat du Captain Ni’mat est un grand livre de feu et de cendre, un mélange perturbant de mélancolie et de jubilation. L’écrivain décédé au Caire le 20 juillet 2008 raconte une passion détruisant la respectabilité et la vie de couple d’un homme qui va se changer en un renégat heureux. Sa propre audace le libère. Un roman sans retenue comme le destin même du capitaine Ni’mat dont toutes les croyances anciennes sont dévastées à moins qu’éclairées tandis que la plume de Leftah agit en sismographe du désir, du plaisir et mieux encore, de l’étrange volupté qu’il y a à se considérer enfin libre.

La prose de Leftah se fait naturellement poème. La langueur et la stupeur, l’attrait et le dédain, tout nous est signifié avec une adresse de voltigeur. L’effroi, l’effraction, le déni et aussi bien le fatum, l’abandon, l’extase, la désertion hors de soi, la reconnaissance de l’individualité, tout cela, Leftah le suggère et le dessine avec parfois un humour inattendu dont l’efficacité s’avère bientôt cruelle.

Plus on avance dans la lecture de ce roman tout simplement magnifique qu’est Le dernier combat du Captain Ni’mat, plus se renforce la conviction que Mohamed Leftah demeure le meilleur écrivain marocain de langue française, ce qui était l’avis même de celui qui fut son professeur, le regretté Edmond Amran El Maleh. Avec son seul roman égyptien, Leftah nous donne un livre d’une force et d’une audace inégalables.

Bien évidemment, puisque c’est la marque même du talent de l’auteur de Demoiselles de Numidie (éd. de l’Aube, 1992 et La Différence, 2006), on est saisi à la lecture du Dernier combat du Captain Ni’mat par l’extraordinaire sûreté de la langue, la grâce de l’expression, la subtilité de la composition. Et comme dans ses meilleurs livres, Mohamed Leftah impressionne par une étonnante capacité d’empathie à l’égard des protagonistes de la fable qu’il déroule : une soie dangereuse. Ce roman est l’histoire du soi enfoui et que l’auteur fouaille.

L’éditeur a choisi d’entourer l’ouvrage d’une bande rouge sur laquelle on lit les mots «Leftah pur soufre». Pour une fois, une affirmation dont l’intention est, en somme, publicitaire se révèle absolument exacte. La charge transgressive de ce roman posthume de Leftah est peut-être supérieure à celle, jamais de peu de poids, que l’on a pu noter dans ses livres précédents.

Le capitaine Ni’mat affirme, dans son journal intime, avoir rencontré «un visage singulier de l’amour, qui (lui) permet aujourd’hui de dénouer les bandelettes de cette momie qu’(il) portait en (lui) sans le savoir, et d’évacuer hors de (lui) son cadavre empuanti» : Cette momie ? «Oui, le cadavre d’une virilité qui n’est plus chez nous que pulsion de domination et de mort».

Et Ni’mat de célébrer : «Ô cet acmé d’une double jouissance» lors qu’il parvint «à inspirer, sinon l’amour, le désir à un jeune et radieux adolescent».

Le réserviste sexagénaire est l’époux de Mervet, qui l’appelait «mon faucon». La soudaine passion de Ni’mat pour son jeune domestique nubien est contée par Leftah avec un luxe de détails dont on écrirait, si l’on était vulgaire, qu’ils laisseront la plupart des lecteurs «sur le c…» ! Ces morceaux de bravoure participent de la liberté intrépide dont Mohamed Leftah a toujours fait preuve, aussi bien dans ses évocations de l’hétérosexualité que de l’homosexualité, dès Demoiselles de Numidie.

Ce qui frappe, c’est l’intelligence, la sensibilité et surtout la virtuosité de son tour de romancier ici, de nouvelliste ailleurs.

Il faut bien admettre qu’en comparaison du Dernier combat du Captain Ni’mat, l’homoérotisme que diffusent comme un encens l’Armée du salut ou Une mélancolie arabe de Abdellah Taia semble soudain pâle. Le soufre de Mohamed Leftah s’appelle amour de la vie, résistance à ce qui l’entrave, dénonciation luxueuse de l’autorité injuste et de la violence aveugle sur autrui comme sur soi-même dans la langue radieuse de celui qui aura été, sans doute, le plus moderne des écrivains marocains et digne d’être considéré comme un classique. Tout à la fois pathétique et triomphal, Le Dernier combat du Captain Ni’mat est un roman dont la publication sera tenue bientôt comme un moment majeur dans la liberté de raconter et l’on ne serait pas surpris si ce livre stupéfiant était appelé à une renommée universelle.

16 novembre 2010

Source : Le Soir

Le grand écrivain marocain Edmond Amran El Maleh est décédé hier lundi à l'hôpital militaire de Rabat, à l'âge de 93 ans. Un hommage lui sera rendu ce matin au cimetière juif à Rabat. Au delà de l'inconsolable et immense perte que constitue cette disparition pour le Maroc, c'est surtout la famille de la Littérature et de la Culture en général qui se retrouve orpheline…Suite

Une convention de partenariat a été signée vendredi dernier à Rabat entre le ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur, et le recteur de l'Institut royal de la culture amazighe, Mohamed Boukous. Cet accord vise à jeter les bases de la coopération et de la concertation entre les deux parties dans l'objectif de promouvoir la langue et la culture amazighes auprès de la communauté marocaine résidant à l'étranger.

Aux termes de cette convention, l'Institut royal s'engage à assurer une formation pédagogique aux futurs enseignants qui vont dispenser des cours de formation au profit des membres de la Communauté marocaine.

Des formations seront organisées par des associations œuvrant dans les pays d'accueil. L'Institut sera chargé également de mettre à la disposition des enseignants les outils didactiques, notamment les manuels scolaires amazighs et d'équiper les bibliothèques des Instituts culturels marocains de publication et d'édition spécialisées dans la langue amazighe. En outre, l'Institut sera appelé à présenter des exposés autour de la culture amazighe au profit des participants au programme de l'Université d'été. Une activité qu'organise le ministère, chaque été, dans les différentes villes du Royaume dans le cadre de celles proposées à la communauté lors de leur séjour au Maroc.

Pour sa part, le ministère sera chargé, en vertu de cet accord, de créer de nouvelles classes «modèles » dédiées à l'apprentissage de la langue et de la culture amazighes dans certains pays d'immigration en partenariat avec les associations marocaines œuvrant dans le domaine de l'éducation. Le département sera appelé dans ce sens à assurer les dépenses relatives à la mise en place des classes et à verser les salaires aux enseignants. Il appuiera aussi les activités des associations culturelles actives dans le domaine de la promotion de la culture et l'enseignement de la langue amazighe à l'étranger.

Intervenant à cette occasion, M. Ameur a indiqué qu'il existe une demande soutenue formulée par la communauté marocaine concernant l'apprentissage de la langue. «Ce partenariat vient donc répondre aux besoins des MRE. Il consiste à organiser l'enseignement de la langue et de la culture amazighes en partenariat avec les associations. Nous allons dans ce sens, lancer un appel à projets, dans les prochaines semaines, qui sera destiné à toutes les associations marocaines désirant dispenser des cours d'amazighs au niveau international», souligne le ministre.

D'après ce responsable, le partenariat conclu entre le ministère et les ONG sera encadré par l'Institut royal et le ministère de l'Education nationale. Ainsi, le département chargé des MRE procèdera, en collaboration avec les associations, à l'élaboration d'un programme qui s'étalera sur plusieurs années et qui sera supervisé à la fois par l'Institut et le ministère, une fois l'appel à projet terminé. Par ailleurs, ce programme d'enseignement sera accompagné, selon le ministre, par l'organisation d'activités culturelles au profit de la communauté marocaine résidant à l'étranger.

Pour sa part, M. Boukous a tenu à souligner, lors de son intervention, l'importance de cette convention qui permettra de renforcer l'enseignement de la langue amazighe à la communauté marocaine résidant à l'étranger et promouvoir la culture amazighe dans leur pays d'accueil. L'accord de partenariat contribuera également, selon le recteur de l'Institut, à mieux accompagner les associations oeuvrant dans ce domaine en leur assurant les outils pédagogiques et didactiques à même de les aider à réussir leur mission.

Mise en œuvre de la convention

Selon le ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, une commission mixte et permanente sera créée, en vertu de cette convention, pour suivre la mise en œuvre de cet accord. Ladite commission aura notamment pour mission de définir les principales orientations de l'action commune qui sera engagée entre les deux parties et l'adoption des projets des programmes exécutifs annuels. La commission sera composée des membres du ministère, de l'Institut ainsi que des représentants d'autres secteurs.

16/11/2010

Source : Le Matin

Migreurop, un réseau européen comptant quelque 42 associations, dont le CNCD-11.11.11, sort un rapport qui analyse les entraves aux déplacements, l’enfermement et l’expulsion des candidats à la migration. Ce nouveau rapport, le deuxième, donne des exemples dramatiques des conséquences de la guerre aux migrants, qui implique un recul généralisé du droit protégeant les libertés et l’intégrité des personnes. (Consulter le rapport) .

Le "Diversity Show" 2010, qui aura lieu les 17 et 18 novembre 2010 à Bruxelles, est le quatrième d'une série d'événements internationaux sur la diversité culturelle.

Le 17 Novembre, une émission intitulée « Retourne dans ton pays !», sera diffusée en direct depuis le Cirque royal sur la Une (RTBF- TV).

Bâti sur le thème de la diversité culturelle dans les médias, ce rendez-vous présenté par Hadja Lahbib et Jean-Louis Lahaye sera suivi le lendemain d'un colloque abordant, mais autrement, le même sujet. (Voir le programme)



Créé à l’initiative de l’ambassade de France et de la Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc, le Club France-Maroc compte aujourd’hui un grand réseau de partenariats. Plusieurs institutions font partie de ce réseau, elles ont la particularité de s’intéresser aux compétences marocaines formées en France, telles que le Conseil de la communauté marocaine de l’étranger ou des acteurs académiques, d’entreprises, d’associations d’étudiants marocains en France, de diplômés des grandes écoles et universités françaises. Le Club France-Maroc est entré dans une phase d’expérimentation depuis mars 2010. La communauté marocaine à l’étranger compte aujourd’hui plus de trois millions de personnes établies sur tous les continents. 80% de cette dernière vit en Europe. Elle présente un grand nombre de compétences scientifiques, techniques et entrepreneuriales, une féminisation croissante et une jeunesse dynamique et qualifiée.

«Actuellement, 63% des étudiants marocains qui étudient à l’étranger sont en France et le nombre de départs vers ce pays est de 8.000 jeunes par an» affirme Elisabeth Gay, attachée de coopération à l’ambassade de France, lors d’une conférence de presse au France Expo. Ces derniers sont une mine de compétences. Au Maroc, de nombreux secteurs de l’économie ne disposent pas des ressources humaines nécessaires, malgré les efforts soutenus de ces dernières années en termes de formation.
A cet égard, de nombreuses institutions sont conscientes de l’importance du rôle que ces Marocains peuvent jouer dans le développement économique et social du Royaume et sont attentives à prendre en compte ces compétences dans la mise en œuvre des grands projets. Ainsi, le Club France-Maroc, entend promouvoir et renouveler la mobilisation des compétences marocaines de l’étranger sous toutes ses formes à travers une stratégie de valorisation et de reconnaissance de leur double appartenance et de richesse de leurs expériences. Il vise à créer un lien entre les étudiants et diplômés marocains de l’enseignement supérieur français et les acteurs économiques au Maroc, en plus d’informer les étudiants et diplômés sur les perspectives économiques marocaines.

Le Club ambitionne de devenir rapidement un outil au service de la relation franco-marocaine. Il sera appelé à se donner une forme juridique partenariale et indépendante (association, fondation, etc.)

Site internet

Le site propose, outre la diffusion d’informations sur les secteurs économiques clés du Maroc, des services (annuaire, annonces, agenda, etc.) et des forums de discussions. On peut accéder aux dernières actualités des secteurs économiques porteurs, consulter des annonces, des offres d’emploi et de stages, découvrir des témoignages de diplômés et de hauts responsables, participer à des forums consacrés à l’économie et à l’emploi et contacter les anciens camarades de promotion.

Source : L’Economiste

M. Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, M. Abdellah Boussouf, secrétaire général, l’ensemble des membres et de l’équipe administrative du CCME, vous adressent leurs meilleurs vœux à l’occasion de Aïd El Adha.

Le grand écrivain et intellectuel marocain, Edmond Amran El Maleh, est décédé lundi à l'hôpital militaire de Rabat à l'âge de 93 ans.

Un hommage lui sera rendu demain matin au cimetière juif situé Avenue Hassan II à Rabat.

Ses obsèques auront lieu le même jour à Essaouira selon ses voeux.

Natif de Safi en 1917 d'une famille juive marocaine, Edmond Amran El Maleh a enseigné la philosophie et exercé le métier de journaliste à Paris. A partir de 1980, il se met à écrire une série de romans et un recueil de nouvelles.

Touchant à divers champs de la littérature, il a écrit, outre des ouvrages ou articles universitaires, plusieurs romans, dont "Parcours immobile" (1980), "Ailen ou la nuit du récit" (1983), "Mille ans, un jour" (1986), "Jean Genet, Le Captif amoureux et autres essais" (1988), "une femme, une mère" (2004), ou encore "Lettres à moi même" qui était sa dernière oeuvre.

En 1996, il se voit décerner le Grand Prix du Maroc pour l'ensemble de son œuvre.

Edmond El Maleh a été décoré par SM le Roi Mohammed VI du ouissam Al Kafaâ (ordre du mérite), pendant la visite du Souverain à Essaouira, le 16 février 2004.

15/11/10

Source : MAP

Le réseau Migreurop, qui regroupe une quarantaine d'associations européennes et africaines, livre une charge virulente contre l'externalisation par l'Union européenne de sa politique migratoire, dans son deuxième rapport annuel sur les frontières de l'Europe rendu public vendredi à Madrid.

Exemples à l'appui, le réseau dénonce l'attitude de l'UE qui "par la menace d?une remise en cause des accords de coopération et d?aide au développement" contraint les pays tiers à "non seulement réadmettre chez eux les migrants chassés d?Europe mais aussi, sur leur territoire, de les empêcher d?entreprendre leur voyage vers ses portes".

"De la région de Calais, en France, aux marches de la Turquie et à la mer Adriatique, des parages de Gibraltar au désert sahélo-saharien et aux nouveaux pays membres à l?est de l?Union européenne, une sous-traitance des contrôles migratoires s?effectue en chaîne, parfois très loin de l?Union mais aussi en son sein, tout particulièrement quand il s?agit de se renvoyer de pays à pays des demandeurs d?asile jugés indésirables", note le rapport, intitulé "aux frontières de l'Europe, contrôles, enfermements, expulsions".

"Toute une population d?exilés se trouve ainsi soumise, des deux côtés des frontières de l?Europe, soit à l?incarcération arbitraire, soit à l?errance et aux vexations permanentes d?un environnement hostile", s'insurgent les ONG.

Ce rapport est publié alors que pour la première fois, un pays de l'espace Schengen, la Grèce, a fait appel à la solidarité européenne qui s'est traduite par le déploiement des forces militarisées de l'agence Frontex à la frontière gréco-turque, devenu un passage privilégié des migrants.

Migreurop tient à rappeler que "le droit, reconnu par les traités internationaux, à quitter tout pays et à demander protection ailleurs, est vidé de son sens si les candidats à l?émigration ou à l?asile sont assignés à résidence ou retenus en route".

De plus en plus, les pays européens, à l'instar de la France et de l'Italie qui a conclu un accord avec la Libye, tentent d'intercepter les migrants avant même qu'ils arrivent sur le territoire de l'UE où ils peuvent demander l'asile.

Jouant sur la rhétorique d'une immigration africaine incontrôlée et envahissante, le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi avait demandé, en août, à l'Union européenne au moins 5 milliards d'euros par an pour stopper les migrants si les gouvernements voulaient éviter une Europe "noire".

13/11/10

Source : AFP

La Ligue arabe organisera, le 4 décembre prochain au Caire, le 1er congrès des expatriés arabes avec la participation du Maroc.

Initiée sous le thème "pont de communication", cette rencontre sera consacrée à l'examen de questions liées à la situation des communautés arabes à l'étranger, a précisé la directrice du département des expatriés à la Ligue arabe, M. Samiha Khaled Mohieddine dans des déclarations à la presse.

Elle a ajouté que cette conférence se penchera, trois jours durant, sur un certain nombre de thèmes concernant le rôle des organisations de la société civile dans l'amélioration des conditions des communautés arabes à l'étranger, ainsi que leur situation sur les plans culturel, social et politique et économique.

La diplomate arabe a relevé que la conférence mettra aussi l'accent sur le rôle des expatriés arabes dans la promotion du dialogue entre les civilisations, les cultures et les religions, et sur les possibilités de créer un cadre réglementaire pour les expatriés arabes visant l'amélioration de leur condition et de leur permettre de garder le contact avec leurs patries.

La responsable de la Ligue arabe a ajouté que cette manifestation comportera une série de réunions avec les responsables en charge de la question de l'immigration sur notamment la situation des communautés arabes à travers le monde.

13/11/10

Source : MAP

Le nouveau gouvernement du président français Nicolas Sarkozy est marqué par la disparition du très contesté ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale, mais aussi par le départ de symboles de l'ouverture aux Français issus de l'immigration, Fadela Amara et Rama Yade.

Le ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale était né lors de la formation du premier gouvernement de Nicolas Sarkozy après l'élection présidentielle de 2007. La création de ce ministère, détenu jusqu'à dimanche par un transfuge de l'opposition socialiste Eric Besson, avait dès le départ entraîné de vives polémiques et ses actions ont donné lieu à plusieurs controverses.

En particulier, un débat sur l'identité nationale mené fin 2009-début 2010 avait donné lieu à des dérapages racistes et suscité l'indignation de l'opposition de gauche et d'organisations de luttes contre le racisme et de défense des droits de l'Homme.

Le dossier de l'Immigration revient aujourd'hui au ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux, reconduit dans ses fonctions.

Le premier gouvernement de Nicolas Sarkozy avait aussi été marqué par l'arrivée de plusieurs ministres issus de l'immigration, en particulier Fadela Amara, d'origine algérienne, qui avait été nommée secrétaire d'Etat à la Ville, et Rama Yade, benjamine du gouvernement d'origine sénégalaise, arrivée au droits de l'Homme avant de passer aux Sports.

Née à Dakar, arrivée en France à 11 ans, Rama Yade, jeune femme de droite très diplômée, âgée aujourd'hui de 33 ans, était inconnue du grand public lorsqu'elle est entrée au gouvernement.

Aimée des Français dans les sondages, elle aura marqué son passage au gouvernement par ses déclarations fracassantes et ses libertés avec les usages ministériels qui lui auront valu plusieurs rappels à l'ordre. En décembre 2007, la secrétaire d'État aux droits de l'Homme avait ainsi dénoncé la visite en France du président libyen Mouammar Kadhafi.

Désormais simple conseillère régionale du parti de la majorité UMP, elle vient d'écrire un livre dans lequel elle plaide pour un "pacte national" en faveur des jeunes.

Fille d'immigrés algériens, Fadela Amara, 46 ans, était, elle, déjà connue pour son combat contre les violences à l'égard des filles dans les cités-ghettos. Au sein du mouvement "Ni putes ni soumises" qu'elle a fondé, elle plaidait pour l'égalité, la mixité et contre le voile islamique.

Au gouvernement, «j'ai pu (...) mesurer les limites que constitue le poids de l'inertie et du sectarisme», a-t-elle déclaré dimanche, en disant son intention de revenir au militantisme.

Autre symbole de cette ouverture souhaitée par le président, Rachida Dati, entrée à la même époque au gouvernement à la tête du ministère de la Justice, avait quitté ses fonctions le 23 juin 2009 après être tombée en disgrace.

15/11/2010

Source : AFP/Canoë

Publication du 1er numéro du nouveau magazine en ligne, Yabiladi Mag. Le web-magazine, consultable et téléchargeable gratuitement sur le site de Yabiladi.com, sortira à échéance mensuelle, tous les 15 du mois. Fidèle à sa ligne éditoriale de média communautaire, le mensuel propose une lecture critique des sujets qui touchent de près et de loin les Marocains du monde.

Notre portail tente chaque jour de maintenir le lien de la diaspora marocaine avec son pays d’origine notamment en diffusant, vulgarisant l’actualité sur le Maroc et sur cette communauté marocaine à l’étranger.

Yabiladi Mag prolonge cet effort en proposant chaque mois un dossier thématique tout comme une revue de l'actualité marocaine et internationale, économique, sportive ou culturelle. Des chroniques décalées, des informations pratiques et Yabiladies le supplément féminin, font du projet un magazine original, répondant à tous les goûts.

Ce mensuel essaye également de tirer profit de l'interactivité du portail Yabiladi.com. Les commentaires des lecteurs et les discussions du forum sont autant d'inspiration pour la rédaction. Un moyen de rester proche des attentes des Marocains à l'étranger.

Le premier numéro témoigne de cette démarche. Son dossier MRE, « L'avion décolle, le bateau coule », reprend un sujet cher aux Marocains du monde : les moyens de transport pour gagner le Maroc en période estivale – et leur prix.

Autres thématiques abordées : un entretien avec Ahmed Boukous, le recteur de l'Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM), un décryptage du nouveau code de la route au Maroc, un focus sur la liberté de la presse au Maroc, les dessous financiers et économiques de  l'Aïd Al Adha, ou la polémique engendrée par la comédienne Latifa Ahrar.

Consultable en ligne (version flash), téléchargeable en format pdf à lire sur ordinateur ou à imprimer, Yabiladi Mag est un mensuel gratuit, destiné à accompagner les lecteurs tout au long du mois.

>> Consulter le magazine

14/11/2010

Source : Yabiladi

Se voulant un instrument de diplomatie culturelle et universitaire, l'Institut des Etudes Hispano-Lusophones (IEHL) entreprend des actions à même de jeter des ponts entre la culture marocaine et celle d'autres pays du monde.

Ainsi, des rencontres scientifiques sont programmées, durant toute l'année, dans ce sens, notamment celle de «Repenser les frontières », rentrant dans le cadre du Cycle d'Activité « Intersections : Monde Arabe-Amérique Latine », qui proposent d'analyser les frontières propres aux perceptions culturelles et les espaces de significations ou de références identitaires (nationales, régionales et religieuses) qui, parfois, coïncident avec les démarcations territoriales.

Intervenant à ce propos, João de Pina-Cabral (Instituto de Ciencias Sociales, Universidad de Lisboa) a mis le point sur l'héritage commun, à travers les sciences sociales modernes, des dispositions interprétatives en ce qui concerne la différence socioculturelle qui mettent l'emphase sur les césures, les frontières, les murs. «Le concept d'écoumène nous permet d'approcher la différence comme un procès de diffusion, de mélange, de dialogue. Il n'est pas question de renier l'histoire qui a construit les différentiations socioculturelles, mais de les interpréter d'une façon évolutive et continue qui ne croit pas dans l'efficacité ultime des murs.

Pendant que le multiculturalisme célèbre les différences en tant que césures absolues ; l'œcuménisme demande qu'on soit capable d'imaginer une communalité ultime entre les formes distinctes d'humanité », ajoute-t-il. Aziz Kich, de la Faculté des Sciences de l'Education (Université Mohammed V- Souissi) a, quant à lui, axé son exposé sur la pluralité et l'hybridité dans les cultures universelles, en prenant le cas de la culture marocaine dans ses dimensions humaine et universelle à travers son caractère pluriel et hybride qui s'explique, essentiellement, par son historicité et sa complexité. « La Constitution du Royaume stipule que le Maroc est un pays islamique et que sa langue officielle est l'arabe. Une métaphore bien connue de feu Hassan II assimile le Maroc à un arbre dont les racines sont en Afrique et les branches en Europe.

Dans ses discours, aussi, S.M. le Roi Mohammed VI insiste sur les dimensions multiples de la culture marocaine, qui est à la fois amazighe, arabo-islamique et andalouse, africaine (subsaharienne)… ».

M.Kich a, également, attiré l'attention sur le phénomène de la mondialisation qui, si elle est, pour certains, une promesse de l'avènement du citoyen du monde, elle est, pour beaucoup d'autres, synonyme d'uniformisation, de soumission à un modèle imposé par l'hégémonie économique, technologique et militaire. « Or, il existe une nette distinction entre l'identité définie à l'échelle collective et l'identité assumée par tout individu. En tout cas, les aspirations même d'une société, ses objectifs essentiels, à savoir la démocratie, la liberté, la justice sociale, l'aisance matérielle, etc. ne représentent pas pour l'individu une fin en elle-même : le but de tout un chacun est la réalisation de soi», souligne Aziz Kich.

En outre, dans l'intervention de Rachid Benlabbah (Institut des Etudes Africaines, Rabat), l'accent a été mis sur l'Islam et la conscience de la minorité en Europe, à travers le déplacement des frontières religieuses traditionnelles et historiques qui est devenu un phénomène intéressant dans les temps actuels.

«Souvent l'évocation de la géographique suffisait pour déterminer l'appartenance religieuse. Ce qui n'est plus le cas dans les temps actuels. L'immigration et la balkanisation ont créé en Europe des minorités, certaines déjà existantes, d'autres toutes nouvelles. Le défi pour l'Europe (de l'union), démocratique et juste, est immense. C'est que le droit à la différence perturbe d'abord la vision que celle-ci se fait d'elle-même, rend relatif son discours des valeurs et met à mal notamment ses fondements ou ses frontières intellectuelles et spirituelles. L'Islam et les musulmans ont une histoire toute récente dans la dynamique sociale et politico-religieuse en Europe. Et comme l'histoire est irréversible, ils y sont pour très longtemps et par la force des choses seront européens. Ils y constituent une minorité, trop fortement médiatisée, à l'origine de passions diverses et prise en charge par un discours, hérité des événements du 21 septembre 2001, qui privilégie souvent l'aspect fondamentaliste ou terroriste de cette minorité et l'impossibilité de son intégration », termine M.Kich, dont la recherche a été suivie par d'autres interventions aussi intéressantes de professeurs et chercheurs très qualifiés.

La problématique des migrations

Organisé conjointement par l'Institut des Etudes Hispano-Lusophones, l'Université Nationale Rosario (Argentine) et le Laboratoire de la Triple Frontière (PIP Conseil National de la Recherche Scientifique et Technique (CONICET, Argentine), le colloque « Repenser les frontières/Cultures : continuités et différences/Afrique – Europe – Amérique latine » a fait intervenir, les 11 et 12 novembre au siège de l'IEHL, d'éminents chercheurs et spécialistes d'Argentine, du Brésil, du Mexique, d'Espagne, de France et du Maroc.

Selon la directrice de l'IEHL, Fatiha Benlabbah, le choix de la thématique a été déterminé par l'importance de la problématique des migrations et les constructions identitaires dans le monde et au Maroc en particulier en tant qu'espace de migration et d'immigration.

L'objectif du colloque étant d'étudier les discours sur l'homogénéité et la diversité à l'intérieur des espaces nationaux et transnationaux ainsi que la dynamique de différenciation et d'identité dans les frontières contemporaines.

Source : Le Matin

À force de créer l’amalgame entre immigration et délinquance, tout en réduisant les budgets des services publics, le gouvernement aggrave les conditions d’accueil et de vie des immigrés et de leurs enfants.

Abandon de la gratuité de l’aide médicale d’État pour les étrangers, déchéance de nationalité, difficultés d’accès au logement, discrimination à l’embauche… Pas facile d’être un immigré en France ni même un enfant d’immigré. Selon une récente enquête de l’Ined-Insee (*), si 89 % des enfants de naturalisés se sentent français, 37 % d’entre eux ne se sentent pas reconnus comme tels. Cibles de propos ou d’attitudes racistes, même s’ils sont nés en France et de nationalité française, dans 97 % des cas, les filles et fils de parents venus d’ailleurs sont loin d’être logés à la même enseigne que les autres. « Et parmi les immigrés ayant acquis la nationalité française, la moitié partagent ce sentiment de ne pas être perçus comme des Français », soulignent les auteurs de l’étude. La réponse du gouvernement ? « Si mon ministère peut être une machine à fabriquer de bons Français, je serais très heureux » (Éric Besson, ministre de l’Immigration). « Je souhaite que l’acquisition de la nationalité française par un mineur délinquant au moment de sa majorité ne soit plus automatique. » (Nicolas Sarkozy, président de la République). « Les migrants doivent être soumis à l’obligation d’apprendre notre langue, le cas échéant avec la possibilité de suspendre les allocations familiales en cas d’évitement de la famille. » (Jean-Marie Bockel, secrétaire d’État à la Justice)… Entretenant l’amalgame entre immigration et délinquance, le président de la République et son gouvernement n’en finissent pas de stigmatiser les étrangers et de les désigner comme responsables d’une crise socio-économique, aggravée par leurs propres choix politiques. Depuis 2002, pas moins de cinq lois sur l’immigration se sont succédé sous l’impulsion de Nicolas Sarkozy, chacune réduisant un peu plus les droits des immigrés. Et pour ficeler le tout, le gouvernement sabre les crédits de l’éducation nationale, des services sociaux, de la justice, des associations travaillant dans les quartiers... Pourtant, créer de bonnes conditions pour accueillir les étrangers et donner les mêmes chances à leurs enfants qu’à ceux de parents nés en France, ceux des vagues précédentes d’immigration : n’est-ce pas garantir la cohésion d’une société juste et égale où il fait bon vivre ensemble ?

Source : L’Humanité

L'association des travailleurs et immigrés Marocains en Espagne (ATIME) a dénoncé l'utilisation de la question de l'immigration à des fins électoralistes en Espagne, condamnant la dernière sortie du Parti Populaire (PP-Opposition) dans laquelle il a invité les immigrés sans emploi à quitter le territoire Espagnol.

"Nous sommes habitués à ce genre de langage surtout à l'approche de rendez-vous électoraux l (les élections en Catalogne prévues de 28 novembre). Mais la dernière déclaration du PP n'a ni queue ni tête ", a indiqué le président d'ATIME, Kamal Rahmouni dans des déclarations dimanche à l'agence de presse Espagnole Servimedia.

"Cette déclaration ressemble beaucoup plus à des propos que pourrait tenir un citoyen lambda et non les propos de quelqu'un qui aspire à gouverner ", a ironisé le président d'ATIME, la principale association des immigrés Marocains en Espagne, qui a affirmé que les immigrés se sont habitués à ce genre de langage qui surgit à l'approche de chaque échéance électorale.

Selon Kamal Rahmouni, certains candidats semblent mener une compétition sur qui utilisera le discours le plus dur sur la question de l'immigration, pour convaincre les électeurs.

Mais le PP semble oublier que " nous (les immigrés) autres aussi nous votons et nous voulons entendre ses propositions sur comment faire sortir l'Espagne de la crise, créer des emplois et améliorer la santé et l'éducation ", a affirmé le président d'ATIME, en relevant qu'aucun parti politique, en particulier le PP, n'a rien de sérieux à proposer d'où le recours au discours sur l'immigration qui n'est pas " la première préoccupation des citoyens ".

ATIME, qui a dénoncé l'utilisation de la question de l'immigration à des fins purement électoralistes, a affirmé qu'" on peut pas traiter de cette façon des personnes qui ont cotisé (à la sécurité sociale) et qui ont des droits et des obligations ".

L'association s'est également élevée contre " l'utilisation des immigrés comme main d'œuvre de convenance ", lorsqu'on a besoin d'eux, ils sont les bienvenus et lorsqu'il y a une crise on les rejette.

14/11/10

Source : MAP

Les participants à un panel sur l'émigration, dans le cadre de la 3ème édition du Forum MEDays, ont appelé au développement de l'émigration circulaire en tant qu'outil apportant des solutions aux problèmes de la migration.

Les conférenciers ont noté le caractère "triplement gagnant" de ce concept, dans le sens où la circularité de la migration a des retombées bénéfiques à la fois pour l'émigré, qui gagne un emploi légal tout en gardant sa dignité et ses droits, et pour les pays d'origine et d'accueil, qui tirent profit de la productivité et de l'échange des compétences des travailleurs et cadres immigrés.

Intervenant à cette occasion, le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Youssef Amrani, a estimé que la circularité des migrants peut s'intégrer à une approche équilibrée et concertée permettant de prendre en considération les principes de développement et de solidarité entre le Nord et le Sud, au-delà de l'approche purement sécuritaire longtemps privilégiée.

Il a, dans ce sens, noté l'importance de s'attaquer aux causes profondes de l'émigration dans le cadre d'un partenariat entre pays d'origine, de transit et d'accueil, et de tirer profit des flux migratoires qui sont aussi des opportunités de développement et de coopération.

De son côté, le ministre français de l'Immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du développement solidaire, M. Eric Besson, a souligné que la circularité de la migration contribue à la régulation des flux de l'émigration, ce qui est nécessaire pour empêcher les réseaux de trafics d'êtres humains d'exploiter les conditions des candidats à l'émigration.

Il s'agit de mettre au point des visas de circulation professionnels, à l'image des initiatives visant la promotion de la mobilité des compétences, a-t-il précisé, notant toutefois que ce genre de migration ne pourra pas se substituer à l'émigration classique, induite par des facteurs inhérents aussi bien aux pays d'origine qu'à ceux de destination.

Les autres participants ont relevé notamment que les propositions de circularité ne doivent pas être seulement un moyen des pays développés pour limiter le mouvement des citoyens des pays en développement, mais plutôt s'inscrire dans un cadre de coopération et de solidarité Nord-Sud.

13/11/10

Source : MAP

Vendre au Maroc ne lui suffit plus : Prestigia, marque de haut standing du groupe immobilier Addoha, passe à l’offensive au niveau international. Première étape, Dubaï, aux Emirats Arabe Unis (EAU), du 4 au 6 novembre. L’objectif de cette première opération de séduction, jamais réalisée au plan international par un groupe immobilier marocain, a été de présenter aux hauts cadres marocains, installés dans ce pays, maquettes et argumentaires à l’appui, ses huit projets d’appartements et de villas haut de gamme réalisés ou en cours de réalisation. Parmi les 35 000 Marocains résidant aux EAU, on ne compte en effet pas moins de 2 000 cadres travaillant dans des multinationales et qui appartiennent ainsi aux catégories socioprofessionnelles A et B+.

Mais ce ne sont pas uniquement ceux-là qui sont visés, le show de Prestigia à Dubaï visait aussi les ressortissants émiratis désirant investir dans l’immobilier de haut standing dans le Royaume et, pourquoi pas, en faire des partenaires à part entière.

En réalité, il n’y a pas que Dubaï qui est incluse dans la stratégie internationale de Prestigia. Selon Reda Iben Chekroun, directeur central et commercial de cette marque d’Addoha, présent lors de ce périple émirati, une délégation «se déplacera, à partir de janvier 2011, pour commercialiser ce produit dans d’autres pays, notamment en France et en Belgique dans un premier temps». Il précise à cet égard que «beaucoup d’expatriés marocains désirent acheter pour eux ou pour leurs familles, et nombreux comptent y habiter une fois de retour dans leur pays». Le potentiel est donc là. Commencer par Dubaï s’est, en fait, imposé, car la marque a découvert qu’une centaine d’acquéreurs de ce produit depuis le début de sa commercialisation au Maroc en 2009 y ont leurs adresses. Il y a donc une clientèle potentielle dans ce pays.

Une dizaine de contrats en passe d'être signée

Le groupe d’Anas Sefrioui ambitionne par son offensive internationale de montrer aux Marocains de l’étranger qu’il a désormais dans son escarcelle un produit de luxe et une nouvelle image de marque à véhiculer, et que le logement social «traditionnellement associé à Addoha, et qui a rencontré un franc succès, n’est plus sa seule spécialité», explique M.Iben Chekroun. Et c’est la raison d’être de la marque Prestigia, créée en février 2009. Aujourd’hui, plusieurs projets de haut standing sont en chantier sous ce label dans différentes villes notamment Tanger, Fès, Rabat, Casablanca et Marrakech. Certains, à l’instar de Ryad Al Andalous à Hay Riad à Rabat, sont déjà finalisés et les livraisons ont même commencé en 2010.

D’autres, comme Bouskoura Golf City à Casablanca, Marrakech Golf City et Tanjah Beach & Golf Resort, sont en cours d’achèvement.
L’assiette foncière dégagée pour l’ensemble de ces projets totalisant 28 000 biens est estimée à 1 700 ha.

Jusqu’en septembre 2010, Prestigia a vendu 4 000 unités pour un chiffre d’affaires évalué à 11 milliards de DH. De quoi motiver l’équipe commerciale en déplacement à Dubaï, composée des huit directeurs de projet, qui n’ont pas manqué d’arguments lors des deux jours de show-room tenus à Al Jumeirah Beach City pour convaincre les centaines de clients venus sur place (certains d’Abu Dhabi, la capitale, située à 120 km de Dubaï) demander des informations. Ce n’était pas peine perdue. Selon les responsables de Prestigia, une vingtaine d’acquéreurs seraient déjà en passe de signer leur contrat d’achat. «Ce n’est qu’un début, annonce M.Iben Chekroun avec optimisme. Il faut attendre les trois prochains mois pour décrocher des ventes substantielles parce que beaucoup viendront voir sur place, au Maroc, à l’occasion d’aïd Al Adha».

15/11/2010

Source : La Vie eco

Le Rapport 2009-2010 de Migreurop dénonce la politique de rétention et la sous-traitance de la gestion sécuritaire de l’immigration par l’Europe, notamment aux pays du Sud.

Pour les demandeurs d’asile à Sebta, ce préside occupé ne fait plus partie de l’Union car leur transfert vers la péninsule a été interdit.

Le rapport 2009-2010 de Migreurop, publié le 12 novembre, vient de dénoncer la politique de rétention et la sous-traitance de la gestion sécuritaire de l’immigration par l’Europe, notamment aux pays du Sud. Le gouvernement espagnol procède de deux façons différentes pour faire partir les migrants du préside occupé de Sebta, selon que ces départs ont lieu vers le Maroc ou vers le continent espagnol. L’expulsion vers le Maroc vise tous les migrants arrêtés dans les eaux marocaines et dans le périmètre frontalier. Cette pratique a lieu sans aucun contrôle ni respect des droits de l’homme. De nombreux récits de migrants témoignent des violations de ces droits de la part des forces de sécurité de Sebta.

Malgré le nombre peu élevé de migrants qui arrivent à ce préside occupé, des événements sanglants qui se soldent par de nombreux morts continuent à se produire, a révélé le rapport Migreurop. Un migrant d’origine subsaharienne, D. P., témoigne de la manière dont un compagnon sénégalais est mort avec deux autres personnes lorsqu’ils essayaient d’atteindre à la nage la côte de Sebta. Ces morts ont été causées par l’action de la Guardia civil, sous les yeux de la police marocaine. Les faits se sont produits en septembre 2008.

Le rapport signale que l’Union européenne enjoint l’Espagne d’empêcher par tout moyen les migrants extra-européens de pénétrer, et de traiter sévèrement ceux qui y sont parvenus. A son tour, l’Espagne prétend imposer au Maroc de stopper à la source les tentatives d’intrusion. Les marchandages en cascade, causées par ces sous-traitances, ont pour résultat la persécution des candidats à la migration (notamment les Subsahariens), piégés à l’intérieur des frontières marocaines, et l’enfermement de facto des étrangers sans visa, qui ont réussi à franchir le rempart de grillages rehaussés de barbelés « rasoir » longeant la partie terrestre de Sebta. Pour les demandeurs d’asile à Sebta, ce préside occupé ne fait plus partie de l’UE car leur transfert vers la péninsule a été interdit. Désormais, il leur faut soit s’éterniser dans cette «cage dorée», en proie à la misère et à l’hostilité des résidents, soit risquer leur vie pour entreprendre la traversée.

Le Maroc, d’après un accord de 1992, accepte de réadmettre sur son territoire les migrants qui y sont entrés de manière irrégulière. Ainsi, le durcissement des politiques migratoires européenne et espagnole a renforcé le contrôle à la frontière, limité les déplacements des migrants à l’intérieur du territoire espagnol, systématisé les méthodes basées sur la détention et l’expulsion, et donc généré une violence silencieuse et croissante, qui s’oppose frontalement aux droits et à la dignité des migrants.

Une frontière assassine

A partir de 2005, le gouvernement espagnol a établi un contrôle frontalier 24 heures sur 24 à l’aide de nombreux moyens technologiques (détecteurs de mouvements, caméras vidéos, caméras de vision nocturne, etc.). La barrière a été surélevée tout le long du périmètre frontalier terrestre et un renforcement des effectifs a également été mis en place pour la surveillance tant à terre que sur mer, ce qui est supposé rendre l’enclave pratiquement inaccessible.

De 2005 à 2008, l’immigration vers Sebta s’est maintenue. Aujourd’hui, peu de migrants arrivent à sauter la barrière, et le nombre d’entrées de personnes cachées dans des voitures par le passage frontalier de El Tarajal augmente. Ce passage est plus cher (les prix peuvent aller jusqu’à 3.000 euros) et est contrôlé par des mafias qui s’enrichissent en faisant crédit, surtout aux femmes qui, une fois en Europe, pourront être victimes d’exploitation sexuelle et devront rembourser des sommes beaucoup plus élevées.

De 2009 à la mi-2010, trois cents personnes environ sont passées à Sebta. Cela traduit une diminution du flux migratoire. Cette ville n’est plus considérée comme une porte d’entrée facile en Europe par les migrants, qui savent qu’une fois arrivés, il ne leur sera plus possible d’en repartir avant que l’Espagne ne signe un accord de réadmission avec leur pays d’origine et qu’ils y soient refoulés.

Sebta est pour eux un énorme centre de rétention entouré, d’un côté, d’une barrière de six mètres de haut s’étalant sur huit kilomètres, et de l’autre par la mer. La politique d’enfermement du gouvernement espagnol est la face obscure des accords de réadmission signés par l’Espagne avec les pays d’origine pour pouvoir expulser d’une manière «efficace» et «légale» les migrants se trouvant à Sebta. Les migrants en rétention à Sebta vivent dans une sorte de «limbe» juridique. Leurs droits sont restreints par rapport à ceux qui se trouvent sur la péninsule ibérique. Ils ne peuvent ni se déplacer en Espagne ni dans le reste de l’UE, puisque Sebta n’est pas considérée comme faisant partie de l’espace Schengen. Par ailleurs, ils n’ont accès ni à la sécurité sociale ni à l’éducation.

Source : Le Soir

Le colloque international "Repenser les frontières cultures: continuités et différences, Afrique, Europe, Amérique Latine" a clos, vendredi à Rabat, ses travaux auxquels ont pris par une pléiade d'experts et de spécialistes nationaux et étrangers.

Intervenant à l'ouverture de cette rencontre, organisée par l'Institut des études hispano-lusophones en collaboration avec l'Université nationale de Rosario (Argentine) et l'Observatoire de la Triple Frontera (PIP Conseil national des recherches scientifique et technique), le président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) M. Driss Yazami a mis en accent les changements qu'ont connus ces dernières années les Marocains résidant à l'étranger et qui s'orientent davantage vers les pays d'Asie et d'Amérique Latine.

Il a également mis en avant les potentialités dont a fait montre cette catégorie, en particulier dans les domaines de la culture et de la littérature.

Les participants à cette rencontre ont examiné, deux jours durant, plusieurs thématiques ayant trait à "la diversité dans la culture marocaine", "la question de la triple frontière en Amérique latine", "L'Islam et la conscience des minorités en Europe" et à "la mobilité des sujets sur les frontières".

12/11/2010

Source : MAP

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