vendredi 5 juillet 2024 08:25

Le nouveau roman de l'écrivain marocain Fouad Laroui "Une année chez les Français" publié aux éditions "Julliard" a été retenu parmi la première sélection du Prix Goncourt 2010, décerné en France.

Le jury de l'Académie Goncourt a sélectionné cette oeuvre aux côtés de treize autres en lice pour ce prix prestigieux de la littérature française, a précisé cette institution sur son site internet.

A partir de cette sélection, deux autres plus réduites seront établies le 5 octobre puis le 4 novembre, avant l'annonce du lauréat le 8 novembre prochain.

Dans sa nouvelle fiction, Fouad Laroui raconte l'histoire de Mehdi, un petit marocain originaire d'un milieu modeste de l'Atlas, qui, à dix ans et grâce à une bourse d'étude obtenue en 1970, se trouve propulsé dans l'univers sophistiqué d'un lycée international (Lycée Lyautey de Casablanca), aux antipodes de celui de sa famille.

Avec un humour corrosif, le romancier marocain raconte le choc culturel que représente pour Mehdi la découverte du mode de vie des Français, "ces gens qui vivent dans le luxe, mangent des choses incomestibles, parlent sans pudeur et lui manifestent un intérêt qu'il ne comprend absolument pas", écrit -il.

Ingénieur et économiste de formation, Fouad Laroui est professeur de littérature à l'Université d'Amsterdam.

Romancier, poète et essayiste, Fouad Laroui (52 ans) a publié plusieurs oeuvres notamment "Les dents du topographe" (1996), "De quel amour blessé" (1998), "Méfiez-vous des parachutistes" (1999) et "Le jour où Malika ne s'est pas mariée" (2009).

Source : MAP

 

Les manifestants anti-mosquée à New York et ceux qui déchirent ou menacent de brûler des corans tombent dans le piège idéologique que leur tend Al-Qaïda, dont ils garantissent la survie, estiment des experts et un responsable musulman.En assimilant islam et terrorisme, ils apportent à Oussama ben Laden les arguments qui confortent sa propagande, sa vision du monde et d'un affrontement des civilisations, assurent-ils.

Une analyse qui fait écho aux propos du président Barack Obama, qui avait qualifié "d'aubaine pour Al-Qaïda" l'idée de brûler le Coran et a appelé ses compatriotes à la "tolérance" à l'occasion de l'anniversaire des attentats du 11 septembre, assurant que les Etats-Unis ne seront "jamais en guerre contre l'islam"."La montée de l'islamophobie en Occident est l'oxygène qui maintient en vie Al-Qaïda", explique à l'AFP Fawaz Gerges, professeur de relations internationales du Moyen-Orient à la London School of Economics. "Ce qui se passe aux Etats-Unis est pour eux une bénédiction".

"Tout ce concept de guerre au terrorisme a donné à Al-Qaïda les arguments théologiques et idéologiques qui lui ont permis de dire au monde musulman: l'Occident vous fait la guerre, et nous sommes l'avant-garde de l'Islam", poursuit l'expert."Leur stratégie est de provoquer un +clash+ de civilisations et nous sommes, à l'Ouest, entraînés contre notre volonté dans une confrontation qui en fait n'existe pas. C'est un piège", ajoute M. Gerges.

Selon lui, les récentes manifestations, notamment en Afghanistan et en Indonésie, parfois violentes, contre le projet d'un obscur pasteur américain de brûler des corans montrent à quel point il est facile de manipuler des foules.Pour Fawaz Gerges, comme pour le chercheur français Dominique Thomas, de l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), Al-Qaïda n'utilise sa version radicale de l'islam que pour mieux camoufler un agenda et des objectifs politiques.

"Derrière cette rhétorique religieuse fondamentaliste, il y a un discours politique de type révolutionnaire, qui rappelle celui d'un mouvement tiers-mondiste révolutionnaire de libération et qui n'est absolument pas religieux", souligne Dominique Thomas."Ils disent: l'Occident occupe nos terres, cela fait 80 ans qu'ils ont découpé nos territoires avec les accords Sykes-Picot (partage du Proche-Orient après la première guerre mondiale, ndlr), c'est du colonialisme direct et indirect. Ils volent nos richesses, ils envahissent nos pays, ils tuent nos femmes et nos enfants. Et ça, c'est de la politique. L'islam n'a rien à voir avec tout çà", selon M. Thomas.

S'il truffe ses discours de références religieuses, Oussama ben Laden, quand il s'adresse par exemple directement au peuple américain, lui dit "Si vous bombardez nos villes, nous bombarderons les vôtres" ou "Demandez-vous pourquoi nous ne nous en prenons pas à la Suède," rappelle le chercheur.

En se contentant de souligner que les kamikazes du 11 septembre 2001 étaient musulmans, sans tenter de comprendre ce qu'il y a derrière leur geste, les manifestants anti-mosquée rassemblés ce week-end à Manhattan apportent de l'eau au moulin d'Al-Qaïda, assurent MM. Gerges et Thomas."Je vous parie que dans quelques jours ou quelques semaines nous allons avoir un enregistrement, sans doute (du numéro 2 d'Al-Qaïda) Ayman Al-Zawahiri, qui utilisera cette stupide histoire des corans", prédit M. Gerges.Ghayasuddin Siddiqui, président du "Muslim Parliament of Britain", dénonce quant à lui le fait que "ces jihadistes dévoient le langage islamique pour faire avancer leur cause politique et enrôler de nouvelles recrues. C'est très triste".

"L'islam n'a rien à voir avec leur agenda. L'islam est une religion simple, qui prêche l'intégrité, la piété, l'engagement, le respect des autres et de la loi", assure-t-il."Au final, ceux qui souffrent sont les simples musulmans. Directement, car ce sont eux les principales victimes de leurs attentats; et indirectement car ils pâtissent de la mauvaise réputation que ces terroristes font à l'islam", déplore le responsable musulman.

14/09/2010

Source : Lalibre.be/AFP

La Commission européenne a tapé du poing sur la table contre la France mardi au sujet des renvois controversés des Roms, menaçant Paris de poursuite en justice pour non respect de la législation de l'UE et qualifiant son attitude de "honteuse".

"Je suis personnellement convaincue que la Commission européenne n'aura pas d'autre choix que d'initier des procédures en infraction contre la France" sur ce dossier, a déclaré lors d'une conférence de presse la commissaire à la Justice et aux Droits des Citoyens, Viviane Reding.

"J'ai l'intention de proposer (cette initiative) au président de la Commission", a-t-elle précisé, indiquant qu'une décision devrait être prise "dans un délai de deux semaines".

La Commission européenne est chargée de veiller au respect des traités par les différents pays de l'UE. La procédure envisagée débutera par des injonctions de Bruxelles à Paris, pour que le France se conforme au droit européen, faute de quoi la Cour européenne de justice de Luxembourg sera saisie avec de possibles amendes à la clé.

Dans le détail, Mme Reding a annoncé son intention de demander l'ouverture d'une procédure d'infraction à la législation de l'Union européenne contre Paris pour transposition insuffisante d'une directive européenne sur la libre circulation de citoyens européens et "application discriminatoire" de ce texte.

"Ca suffit!", a clamé Viviane Reding. Elle a estimé que l'attitude du gouvernement français, qui a dissimulé l'existence d'une circulaire ciblant expressément les Roms pour les expulsions, "est une honte".

Le document administratif, datant du 5 août mais dont l'existence vient seulement d'être révélée, rappelle en préambule aux préfets français les "objectifs précis" fixés par le président Nicolas Sarkozy: "300 campements ou implantations illicites devront avoir été évacués d'ici trois mois, en priorité ceux des Roms".

Ce texte constitue une nouvelle source d'embarras pour Paris car il officialise le concept de minorités qui n'existe pas dans la loi française.

Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux a annoncé dans la foulée avoir signé une nouvelle circulaire "pour lever tout malentendu sur une éventuelle stigmatisation" des Roms. Mais, à Bruxelles, le mal était déjà fait.

"Je ne peux que regretter profondément que des garanties politiques m'ayant été données par deux ministres français soient désormais ouvertement contredites par une circulaire administrative délivrée par le même gouvernement", a dénoncé Mme Reding.

"C'est une honte!", a-t-elle commenté.

Mme Reding a aussi ciblé dans ses critiques le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes Pierre Lellouche.

"J'ai un problème avec les déclarations faites hier (lundi) par le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, mettant en cause le rôle de la Commission en tant que gardienne des traités, un fondement de l'UE", a-t-elle dit.

Source : Romandie/AFP

Zakaria Ramhani est né en 1983, à Tanger, il vit et travaille actuellement à Montréal.

Zakaria Ramhani est un peintre entré en art dès sa prime enfance, qui s’entoure aujourd’hui, de lettres. Des lettres à la graphie tantôt arabe tantôt  latine, auxquelles l’artiste a conféré une ligne polymorphe.

Envie de s’inspirer de l’air du temps, inspiration plurielle, aux confins de la croisée des diverses formes d’art et d’expression ? Pas seulement, puisque ce jeune peintre semble vouloir proposer une nouvelle forme de langage, où les courbes solaires arabes, tutoient les déclinaisons statiques latines…

Le résultat, probant, est le gage d’œuvres conjuguant le geste pictural à l’exigence figurale. Prédominance du visage qui se multiplie à foison.  Nous ne sommes pas en présence du pop art de Warhol et d’un pilotage automatique mais bien face à la rencontre de différentes variantes, portraits de Ramhani, qui font également figures de lectures multiples. Enchevêtrée dans une spirale de rouge, propre à Matta, de rose, de lilas, la joyeuse et festive  finition pourrait être celle d’une composition musicale. C’est sans conteste la musique de l’Espagne, entraînante, volubile, d’Albeniz qui s’en élèverait tout comme, celle du compositeur Granados, rappelant alors la veine des tableaux de Goya.

Enfant du détroit, Zakaria Ramhani est né en 1983, à Tanger, il vit et travaille actuellement à Montréal. La peinture est une histoire de famille, son père étant également peintre et possédant un atelier, où se réfugie déjà Zakaria. Après l’obtention de son diplôme d’enseignement en art plastique,il quitte la fonction publique pour répondre à l’appel de sa passion picturale, afin de l’assouvir pleinement.

Depuis 2006, il mène un projet intitulé «De gauche à droite», où il explore les rapports entre le texte écrit, sous différentes façons et le portrait, comme symbole de l’identité individuelle.Sensibilisé à la gestualité qui ponctue ses œuvres et les traverse d’une densité rare, Zakaria Ramhani donne à  voir une réelle originalité. La patte de l’artiste tient ainsi à la démultiplication des médiums qu’il transforme et superpose.

Présente sur tous les fronts, son œuvre a d’ores et déjà fleuri les murs du British Museum de Londres, lors de l’exposition Word into Art, à la 8e édition de la Biennale de Dak’Art (Sénégal), à la 11e  édition de la Biennale du Caire, mais aussi au sein de foires internationales comme ArtDubaï et Art Paris-Abu Dhabi, ainsi que lors du projet Interoenia en Italie, sous la direction de Achille Bonito Olivia. Ses autres réalisations ont fait l’objet de ventes publiques chez Christie’s à Dubaï et CMOOA au Maroc et font partie de prestigieuses collections telles que celle de Alain Dominique Perrin (Fondation Cartier-France).
Beau dessein de carrière pour cet esprit libre…

Source : Le Soir

Marocain d'origine tangéroise, Chakir Chelbat est aujourd'hui arbitre international de Taekwondo et président de la Fédération Suédoise de cette discipline, responsable « Éducation » des arbitres internationaux dans Fédération Internationale. Chakir a quitté le Maroc en 1984 pour poursuivre ses études supérieures en Suède.
Ses responsabilités lui permettent de rencontrer beaucoup de sportifs Marocains du monde de haut niveau évoluant pour le Maroc ou pour les pays d'accueil ou de naissance. SYNERGIES TV l'a rencontré à Casablanca lors du colloque international organisé par le CCME sous le thème "sportifs marocains du monde, histoire et enjeux actuels"
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Le Sénat examine mardi 14 septembre le projet de loi interdisant la dissimulation du visage dans l’espace public. S’il est voté dans la même version qu’à l’Assemblée, le texte sera, dans la foulée,définitivement adopté. Policiers et juristes s’interrogent déjà  sur son application

«Nul ne peut, dans l’espace public, porter une tenue destinée à dissimuler son visage. » C’est sur le fondement de l’article premier de la loi que les forces de l’ordre devront, à l’avenir, verbaliser les femmes portant le voile intégral, si le Sénat entérine définitivement le texte qui lui est soumis.

Juristes et forces de l’ordre redoutent déjà que ce projet de loi ne se révèle très difficile à appliquer dans les différents lieux concernés que sont la rue, les cités, les magasins, les transports et les points d’entrée en France, comme les aéroports.

Dans la rue. Le voile sera ôté à l’abri des regards

Comme pour n’importe quelle infraction commise sur la voie publique, les policiers verbaliseront immédiatement les femmes portant un voile intégral. En ce cas, la vérification d’identité risque d’attiser les tensions. Car si la contrevenante refuse de lever son voile, elle sera emmenée au poste. « On lui permettra de s’isoler dans une pièce à part, où elle montrera son visage à l’une de nos collègues femmes », précise Jean-Marc Bailleul, secrétaire général adjoint du Syndicat national des officiers de police (Snop). Et ce à l’instar des dispositifs à l’œuvre pour la fouille à corps.

Une fois le procès verbal établi, rien n’empêchera la contrevenante de repartir en niqab… « Dans les faits, les policiers n’auront pas les moyens de faire cesser l’infraction, note la juge Virginie Valton, secrétaire nationale de l’Union syndicale des magistrats (USM). De l’extérieur, on aura donc l’impression que l’action des forces de l’ordre n’a aucune incidence. »

La justice convoquera ensuite les femmes verbalisées. C’est aux juges de proximité qu’il reviendra, in fine, d’opter pour une amende (entre 22 et 150€) et/ou un stage de citoyenneté.

Dans les cités. Les forces de l’ordre ne feront pas d’excès de zèle

Sur le papier, la loi s’applique bien évidemment sur l’ensemble du territoire. Reste que, dans les faits, les policiers se disent convaincus qu’on ne les enverra pas dans les banlieues sensibles pour verbaliser les femmes intégralement voilées. « Notre hiérarchie nous demande déjà d’éviter au maximum les cités difficiles de peur que le moindre incident n’embrase le quartier, alors vous croyez vraiment qu’on va nous dépêcher dans les quartiers salafistes pour combattre le voile ? » ironise un policier de la Seine-Saint-Denis.

Sauf à se voir imposer un quota de verbalisations à effectuer, nombre de policiers avouent déjà ne pas vouloir faire de zèle pour faire appliquer la loi. « On se contentera de verbaliser les femmes présentes en centres-villes, pas plus », précise l’un d’eux. Les femmes appartenant à la communauté salafiste, et qui vivent d’ores et déjà souvent quasi recluses chez elles, ne devraient donc pas être inquiétées.

Dans les aéroports. L’entrée sur le territoire se fera sans voile, mais après…

Jusqu’ici, les femmes venant du Maghreb, et plus encore du Moyen-Orient, ne devaient se plier qu’à un seul impératif : décliner leur identité. « Pour cela, elles doivent se dévoiler afin qu’on vérifie que le passeport présenté est bien le leur, précise Cédric Castes, à la Police de l’air et des frontières de l’aéroport de Roissy (Val-d’Oise). Si elles refusent de se dévoiler, on peut leur interdire l’accès au territoire. »

Si la loi sur le voile intégral est votée en l’état, ces mêmes femmes auront désormais l’obligation de vivre à visage découvert durant tout leur séjour en France. Faute de quoi, elles ne devraient pas échapper à la verbalisation.

Reste toutefois à savoir si la justice française pourra matériellement sanctionner les touristes qui, par définition, ne restent qu’un temps limité dans l’Hexagone. « Le passage devant un juge de proximité se fait, en moyenne, entre trois et six mois après l’infraction, confirme le président de chambre à la cour d’appel de Caen, Henry Ody. Et on ne va certainement pas désorganiser les audiences pour faire passer les touristes en priorité. » Dans les faits donc, les ressortissantes étrangères pourraient échapper à la justice.

Dans les commerces et services. Rien ne devrait changer

Pour le moment, il n’y a guère que dans les banques que l’on exige des usagers d’avoir le visage découvert dans le sas d’entrée, pour des raisons de sécurité. Ailleurs, le client est roi et la loi ne devrait pas y changer grand-chose.

« Je n’ai jamais reçu la moindre plainte de commerçant ou de responsable de grande surface à propos du voile intégral, constate Stéphane Fustec, secrétaire général de la fédération du commerce et des services. A priori, une interdiction n’y changera rien. Plus particulièrement, je ne vois vraiment pas comment cette mesure serait applicable dans les magasins de luxe. La clientèle que nous recevons des Émirats arabes unis a l’habitude qu’on lui passe tous ses caprices. Elle ne tolèrera pas qu’on lui demande d’enlever le voile. »

En mai dernier, deux femmes, l’une complètement voilée, l’autre pas, en étaient venues aux mains dans un centre commercial Auchan, en périphérie de Saint-Nazaire, après des remarques sur la tenue de la musulmane. L’affaire a été portée devant les tribunaux.
« La loi, si elle est votée et qu’elle s’applique également aux centres commerciaux – ce qui est très hypothétique puisqu’il s’agit d’un espace certes ouvert à tous, mais néanmoins privé –, permettra peut-être d’éviter ce genre d’altercation, estime Joseph Thouvenel, en charge des commerces à la CFTC. Mais que fera-t-elle, réellement, pour le vivre-ensemble ?» s’interroge-t-il.

Dans les transports. Circulez, il n’y a rien à voir

Dans les gares et trains, il y a bien des agents de la Surveillance générale – la police interne de la SNCF –, mais ils n’ont pas vocation à faire appliquer la loi. « Les agents n’ont pas le pouvoir d’interpeller les femmes en niqab ni d’exiger d’elles qu’elles retirent leur voile, dit-on à la compagnie ferroviaire. La seule chose qu’ils pourraient faire, si la loi est votée, serait de retenir ces femmes et d’appeler un officier de police judiciaire qui les attendra en gare d’arrivée. De même, les contrôleurs ne pourront pas imposer de voir le visage d’une femme qui porte le voile intégral, si celle-ci est en possession d’une carte de transport avec photo. »

À la RATP, les services de contrôle client (SCC) et le groupe de protection et de sécurité des réseaux (GPSR) ne sont pas plus habilités à verbaliser en cas d’infraction. « Cela m’est arrivé une fois dans ma carrière de contrôler une passagère portant la burqa, explique Laurent Pouille, de la CFTC-RATP. Je lui ai demandé son titre de transport, comme à tous, mais j’ai misé sur sa bonne foi concernant son identité. La loi pour moi ne changera rien. Peut-être que d’autres agents feront du zèle en appelant la police. Mais sincèrement, si nous devions retenir ces femmes, nous irions au devant de situations très conflictuelles qui gêneraient l’ensemble des passagers. Cela n’est pas tenable. »

Source : La Croix

Le football européen, notamment belge, est une nouvelle fois entaché d’actes xénophobes. Le week-end dernier des joueurs marocains ont été victimes de supporters racistes. Ces tristes faits ont d'abord touché Mbark Boussoufa le vendredi et ensuite Yassine El Ghanassy le samedi.

Le milieu offensif de La Gantoise (KAA Gent) Yassine El Ghanassy, a vécu samedi, une soirée difficile. Lors du déplacement de son équipe sur la pelouse de Lierse SK, le jeune joueur a essuyé des insultes racistes de la part d’une frange des supporters du club de Lierre (province d’Anvers).

Après le coup de sifflet final, le Belgo-Marocain a même reçu un verre de bière sur sa tête. Ce dernier a piqué une colère mais a été calmé par certains de ses coéquipiers et des membres du staff de La Gantoise. Ce comportement répréhensible des supporters adverses a été dénoncé par le natif de La Louvière au micro de la chaîne sportive flamande Sporza.

« Je ne veux pas trop en parler mais ce qui s’est passé ici est inacceptable. Après le match, quelqu'un m’a lancé une bière sur la tête (...). Tout le monde a vu ce qui s'est passé ici, c’est scandaleux. J'étais tout le temps insulté. On me traite chaque semaine de « macaque » et j’essaye d'ignorer cela, mais je ne peux pas accepter qu’on me lance des bouteilles et des briquets sur la tête » a-t-il expliqué à Sporza.

Ce qui a énervé davantage l’ancien joueur de La Louvière, c’est la passivité de l’arbitre de la rencontre, qu’il avait approché pour lui faire parts des insultes dont il était la cible. « J'ai parlé à l'arbitre. Il m'a dit de continuer à jouer comme s'il trouvait le comportement de ces gens normal ». El Ghanassy espère que les responsables du football belge prendront des sanctions à l’avenir. « Je ne veux pas créer de polémique. C'est à l'arbitre de décider de faire ou non un rapport. Mais si on ne prend pas de sanction, ce genre de chose ne disparaitra jamais », a-t-il conclu.

Le vendredi, Mbark Boussoufa, l’ailier d’Anderlecht a admis avoir été la cible de propos racistes lui aussi lors de la victoire (2 à 0) de son équipe face à Saint-Trond. « J’ai eu droit à plusieurs remarques racistes. Je ne citerais pas de noms, mais il y avait aussi des joueurs et pas qu’une seule fois », avait-il déclaré.

13.09.2010

Source : Yabiladi

Le secteur de la restauration, le plus gros employeur de travailleurs sans papier, est aujourd'hui dans la ligne de mire des autorités américaines. Un restaurateur français, installé en Californie, fait les frais de ce durcissement de la lutte contre l'immigration clandestine.

Pour un homme passible de 30 ans de prison, d’une amende de près de 4 millions de dollars et qui risque la saisie de son petit restaurant français, Michel Malecot affiche un air réjoui et serein. Dans son  restaurant de 45 places, le French Gourmet, qui fait aussi boulangerie et traiteur, situé dans quartier de Pacific Beach à San Diego, il fait le tour de la salle pour saluer ses habitués avant de retourner en cuisine picorer un sandwich au hareng.

Venu du sud de la France en 1972, il s’est installé à San Diego parce que le climat lui rappelait un peu celui de sa région. Et aujourd’hui cet immigré se retrouve au cœur du débat sur l’immigration qui agite notre pays. En avril dernier, M. Malecot, 58 ans a été mis en examen pour avoir embauché illégalement douze travailleurs sans papiers et, circonstance aggravante, avoir continué à les faire travailler en sachant pertinemment qu’ils étaient clandestins. Il a plaidé non coupable. S’il est reconnu coupable, son restaurant risque d’être saisi ainsi que le Froggy’s Bar adjacent. Pour les juristes, ces sanctions sont extrêmement sévères et elles pourraient bien marquer la fin de l’indulgence des pouvoirs publics à l’égard du secteur de la restauration qui est le plus gros consommateur de clandestins.

"Ils se basent sur un corpus de lois rédigées pour les trafiquants de drogues et le blanchiment d’argent, et ils s’attaquent à une boulangerie dont la réputation d’excellence n’est plus à faire et à une entreprise résolument tournée vers l’humain, s’insurge Jot Condie, président de l’Association des Restaurateurs Californiens, qui compte 22 000 membres. Si leur stratégie est d’envoyer un message fort, c’est réussi !" Depuis avril 2009, dans le cadre de la lutte contre l'immigration clandestine, le gouvernement Obama se montre extrêmement sévère à l’égard des employeurs qui embauchent des clandestins, beaucoup plus que les gouvernements précédents. Les agents de répression des fraudes ont multiplié les enquêtes à travers tout le pays, en employant des méthodes pratiquement inédites il y a encore deux ans. Le 31 juillet dernier, l'Immigration and Customs enforcement [ICE, organisme de répression des fraudes et de l’immigration qui fait partie du ministère de la sécurité intérieure], a annoncé avoir enquêté sur 2073 dossiers, contre 1461 enquêtes en 2009.

Les restaurants ne sont pas les seules entreprises à être la cible du zèle des fonctionnaires. Mais jusque récemment, les autorités fermaient les yeux, tout en sachant pertinemment que les cuisines du pays regorgeaient d’employés sans papiers ou munis de documents falsifiés. Aujourd'hui, ce laxisme est en train de disparaître et le nombre de perquisitions et d’amendes infligées aux restaurateurs ne cessent de grimper.

En juin, le propriétaire de deux restaurants dans le Maryland qui a plaidé coupable pour avoir embauché des clandestins s’est vu confisquer plus de 700 000 dollars de biens par le gouvernent et il risque jusqu’à 10 ans de prison. Selon le Bureau des statistiques du travail, sur les 12,7 millions d'employés du secteur de la restauration, environ 1,4 million – qu’ils aient ou non des papiers – sont d’origine étrangère. D’après une estimation du Pew Hispanic Center en 2008, environ 20% des 2,6 millions de chefs et de cuisiniers que compte le pays seraient des clandestins. Et sur les 360 000 employés à la plonge, 28% n’auraient pas de papiers.

Michel Malecot a ouvert en 1979 le French Gourmet qui compte aujourd’hui queulque 120 employés à plein temps ou à mi-temps. Il a épousé une Américaine et est devenu citoyen américain en 1985. C’est un repas organisé en 2006 pour fêter le retour d’Irak d’un vétéran qui est à l’origine de ses démêlés avec la justice. Selon Eugene Iredale, l’avocat du restaurateur, ce dîner était organisé dans une base milliaire aérienne, où les mesures de sécurité renforcées et les contrôles d’identité ont révélé que les papiers d’un des employés de French Gourmet, un immigré algérien, n’étaient pas en règle. A partir de ce moment-là, les pouvoirs publics ne l’ont plus lâché. Le 15 mai 2008, après avoir bouclé le quartier, une dizaine d’agents armés ont fait irruption dans le restaurant. Ils ont arrêté 12 employés, fouillé l'établissement et sont repartis avec plusieurs disques durs.

Michel Malecot se trouvait en France au moment de cette perquisition, et les poursuites pénales n’ont pas été engagées contre lui avant février dernier. Il s’est présenté de lui-même au juge et a été relâché après avoir payé une caution de 150 000 dollars. Le restaurateur dit qu’il pensait avoir rempli tous les papiers nécessaires pour les employés qui ont été arrêtés. Ces derniers témoigneront au procès, a expliqué M. Iredale.

C’est peut-être le destin, philosophe Michel Malecot. "Quand je suis arrivé ici, je n’avais rien. Ce sont les règles du jeu. Mais je ne vous cache pas que c’est un coup dur". Ses employés le décrivent comme une figure paternelle bienveillante qui paye leurs soins dentaires et leurs frais de gardes d’enfants, qui loue un bateau de pêche chaque année pour la fête de l’entreprise et qui accorde à chaque employé une semaine de congés payés par an, chose extrêmement rare dans la restauration. Mais ces avantages vont sans doute disparaître à cause de ses ennuis financiers, reconnaît-il. Son prochain rendez-vous au tribunal est fixé pour le 29 novembre 2010.

13.09.2010

Source : Courrier international/The New York Times

À la fin du dix-neuvième siècle, en France, l'industrie houillère est en plein essor. La richesse se crée en grande partie par l'extraction du charbon. Mais, pour aller chercher cette pierre noire enfouie dans le sous-sol, il faut des bras... ...

La médiathèque Bernard Pivot rend hommage, par une magnifique exposition de portraits et documents d'archives mis à sa disposition par le musée de Lewarde, à ceux qui sont venus de Belgique, Pologne, Maroc, Algérie, Italie... pour soutenir l'effort de production des mineurs Français et écrire une page d'histoire humaine formidable sur notre territoire.

La galerie est ouverte du 10 au 25 septembre à la médiathèque de Leforest aux heures habituelles d'ouverture. L'entrée est gratuite.

Ce projet autour des différentes cultures, monté en partenariat avec le comité de la gare, le service culturel de la ville, le conseil général, le conseil régional, la communauté d'agglomération Hénin- Carvin et l'aide de Droit de Cité, entre dans le programme des Journées du patrimoine et sera suivi d'autres événements en octobre et début 2011.

A voir jusqu'au 25 septembre.

13.09.2010

Source : La Voix du Nord

L'immigration légale, l'asile et les naturalisations ont marqué une hausse en France au cours des huit premiers mois de l'année, montrent les statistiques officielles du ministère de l'Immigration.

En présentant ces chiffres lundi, le ministre de l'Immigration, Eric Besson, sous le feu des critiques en raison des expulsions de Roms entamées cet été, a estimé qu'il était démontré que sa politique présentait un "équilibre".

Sur huit mois, 122.246 autorisations de long séjour ont été accordées, soit 9% de plus que sur la même période de 2009. Il a été déposé 29.500 demandes d'asile (+12,5%) et 6.597 statuts de réfugié ont été accordés lors des huit premiers mois, contre 6.786 personnes pour toute l'année 2009.

Eric Besson annonce qu'il a décidé la création de 1.000 places supplémentaires dans les centres d'accueil.

Selon lui, la France est le premier pays européen et le deuxième dans le monde pour les demandes reçues.

Par ailleurs, 67.300 personnes ont été naturalisées françaises par décret (+15,2%), ce qui selon le ministre de l'Immigration montre que la réforme décidée récemment n'a pas rendu plus ardue cette procédure. Le délai moyen pour une naturalisation est passé de douze à cinq mois.

Il y a eu enfin 19.042 renvois d'étrangers en situation irrégulière au cours des huit premiers mois, contre 19.456 pour la même période de 2009. L'objectif de 28.000 pour 2010 devrait être atteint, dit Eric Besson.

Source : L’Express/Reuters

Le ministre de l'Immigration Eric Besson a présenté lundi son projet de loi sur l'immigration, l'intégration et la nationalité, qui doit entrer en examen à l'Assemblée le 28 septembre. Celui-ci comportera notamment la disposition étendant la possibilité de déchéance de la nationalité française.

Conformément au souhait de Nicolas Sarkozy -qui avait annoncé cette mesure dans son discours de Grenoble le 30 juillet-, le gouvernement déposera un amendement au projet de loi pour étendre les motifs de déchéance de la nationalité "aux personnes ayant porté atteinte à la vie d'une personne dépositaire de l'autorité publique", notamment les "policiers, gendarmes, préfets et magistrats", a expliqué le ministre de l'Immigration, chargé de défendre le texte devant le Parlement.

En ce qui concerne la reconduite dans leur pays d'étrangers en situation irrégulière, le texte allonge de 32 à 45 jours la durée maximale de rétention administrative des personnes visées par des mesures d'éloignement.

Il crée notamment "un dispositif d'urgence adapté aux afflux d'étrangers en situation irrégulière en dehors des points de passage frontalier: la zone d'attente temporaire". Cette mesure découle directement du débarquement de 123 réfugiés, pour l'essentiel kurdes, en janvier dernier sur une plage du sud de la Corse.

Le texte réorganise aussi l'intervention des deux juges compétents lors du placement en rétention d'un étranger (juge administratif et juge judiciaire).

Par ailleurs, le projet de loi vise à mettre en oeuvre plusieurs directives européennes. L'une ouvre la possibilité d'assortir une mesure d'éloignement d'une interdiction de retour sur l'ensemble du territoire européen. Quant à la directive "carte bleue européenne", elle crée un titre de séjour européen, valable dans les 27 Etats de l'UE pour les travailleurs qualifiés.

Trois amendements gouvernementaux sur le texte pourront s'appliquer aux citoyens de l'UE: le premier concerne l'obligation de quitter le territoire français "pour ceux qui abusent du droit au court séjour afin de contourner les règles plus strictes du long séjour", a expliqué M. Besson.

Un autre amendement doit permettre "la reconduite dans leur pays d'origine des personnes qui représentent une charge déraisonnable pour notre système d'assistance sociale". Sur ce point, il s'agit "d'expliciter" une disposition déjà prévue par le "droit communautaire", selon le ministre.

Enfin, le gouvernement souhaite élargir les possibilités de prendre des arrêtés de reconduite à la frontière pour menace à l'ordre public à l'occasion d'actes répétés de vols ou de mendicité agressive.

Source : The Associated Press

La publication d'un document du ministère de l'Intérieur ciblant expressément l'évacuation de campements de Roms a provoqué lundi une confusion au sein du gouvernement français, le ministre de l'Immigration affirmant qu'il n'en avait pas eu connaissance…Suite

L'organisation Amnesty International a dénoncé vendredi un climat de "persécution" à l'encontre des musulmans aux Etats-Unis, dont la menace du pasteur intégriste de Floride Terry Jones de brûler des exemplaires du Coran constitue le dernier exemple.

La branche américaine de l'organisation de défense des droits de l'homme se dit "profondément préoccupée par le nombre grandissant d'informations faisant état de crimes commis contre les musulmans et par l'augmentation du sentiment anti-musulman".

Outre la menace du pasteur Terry Jones de brûler le Coran, Amnesty cite les cas d'un chauffeur de taxi musulman poignardé à New York, d'un incendie contre une mosquée en construction dans le Tennessee (sud) et d'un centre islamique vandalisé en Californie (ouest).

"Ces crimes alimentent un climat de peur, de discrimination et de persécution contre les musulmans. (Ces crimes) n'ont pas leur place dans une société dont les valeurs sont la liberté, la justice et l'égalité", a ajouté Amnesty.

L'organisation appelle les autorités américaines à "prendre des mesures fortes contre les attaques visant" les musulmans.

"Il est essentiel que les autorités renforcent les mesures pour assurer que les membres de toutes les communautés soient protégés de la même manière", ajoute Amnesty.

Le pasteur Jones a provoqué une vive colère dans le monde musulman. Chef du groupuscule "Dove World Outreach Center" ("Centre colombe pour aider le monde") de Gainesville, en Floride (sud-est), il laisse planer une lourde incertitude quant à son projet de brûler quelque 200 exemplaires du Coran le 11 septembre.

Le pasteur a lié sa menace au projet de construction d'un centre islamique près de Ground Zero à New York.

Source : La Croix /AFP

Le projet de loi d'interdiction du voile intégral est examiné mardi (14 septembre) au Sénat. Il doit être voté sans changement par rapport à l'Assemblée et sera donc considéré comme définitivement adopté par le Parlement. Voici ce que le texte prévoit précisément:

INTITULE:

- Projet de loi "interdisant la dissimulation du visage dans l'espace public"

PERIMETRE DE L'INTERDICTION:

- Très court, le texte compte sept articles. Le premier proclame que "nul ne peut, dans l'espace public, porter une tenue destinée à dissimuler son visage". Par espace public, il faut comprendre l'ensemble de la voie publique mais aussi "les lieux ouverts au public" (commerces, transports, parcs, cafés...) ou "affectés à un service public" (mairies, écoles, hôpitaux...)

- Entrée en vigueur de l'interdiction six mois après la promulgation de loi, soit au printemps 2011 (délai de médiation et de pédagogie)

- Application partout, tant en métropole qu'outre-mer

EXCEPTIONS

- quand la tenue destinée à dissimuler le visage est "prescrite" ou "autorisée" par des dispositions législatives ou réglementaires (port d'un casque pour les conducteurs de deux roues, nécessité de préserver l'anonymat de l'intéressé dans un procès...)

- "raisons de santé" (masques en cas d'épidémie, masques respiratoires, bandages, protections spécifiques contre les rayonnements solaires...)

- "motifs professionnels" (travaux de soudage ou de désamiantage, agents des forces de l'ordre...)

- "pratiques sportives" (escrime...)

- "fêtes" (déguisements de carnaval, de père Noël), "manifestations artistiques" (cinéma, théâtre, cirque) et "manifestations traditionnelles" (processions, notamment religieuses)

SANCTIONS POUR LE PORT DU VOILE INTEGRAL

- Les femmes concernées sont passibles d'une amende de 150 euros, à laquelle peut s'ajouter ou se substituer l'obligation d'accomplir un "stage de citoyenneté". La verbalisation n'est donc pas automatique

- Ce stage doit rappeler les valeurs républicaines. Il est réalisé en groupe, à l'occasion de sessions collectives, continues ou discontinues

- Entrée en vigueur de ces sanctions six mois après la promulgation de la loi, donc au printemps 2011

- Les forces de l'ordre ne peuvent contraindre par la force une femme portant le niqab ou la burqa à retirer son voile. Elles dressent un procès-verbal de constatation d'infraction transmis au Parquet

- Si la contrevenante refuse le contrôle de son identité, les forces de l'ordre peuvent la retenir (quatre heures maximum) sur place ou dans un local de police pour vérifier son identité

SANCTIONS POUR LES PERSONNES CONTRAIGNANT AU PORT DU VOILE INTEGRAL

- Création d'un nouveau délit de "dissimulation forcée du visage", puni d'un an d'emprisonnement et de 30.000 euros d'amende. Il vise les maris ou concubins (mais aussi toute autre personne) obligeant leurs compagnes (ou toute autre femme) "par menace, violence ou contrainte, abus de pouvoir ou abus d'autorité" à porter le voile intégral

- Peines doublées (deux ans de prison, 60.000 euros d'amende) lorsque la personne contrainte est mineure

Source : La Croix /AFP

L'exposition itinérante hispano-marocaine "Joussour-Puentes : paysage et architecture au Maroc et en Espagne" pourra être visitée, à partir de ce lundi, à Malaga (sud de l'Espagne), apprend-t-on auprès des organisateurs.

L'exposition propose aux visiteurs un parcours à travers le paysage architectural marocain et espagnol dans le but de leur faire découvrir un patrimoine commun caractérisé par l'héritage andalou et le legs urbanistique colonial, l'identité paysagiste et urbanistique de chacun des deux pays, ainsi que les influences de leur histoire commune sur l'architecture.

Présentée pour la première fois en avril dernier à Madrid, cette exposition, qui s'inscrivait dans le cadre de la programmation culturelle de la présidence espagnole de l'Union européenne (1er semestre 2010), se veut "une passerelle pour la connaissance, le rapprochement et l'entente entre Espagnols et Marocains", relève la même source.

Elle rassemble une large collection d'images prises au Maroc et en Espagne, dans le but d'aider à mieux connaître ces deux pays à travers leurs paysages.

Six principaux thèmes ont été retenus pour cet ambitieux projet culturel sous forme de juxtaposition de photos prises au Maroc et en Espagne. Il s'agit de "Paysages de communication", "paysages urbains à grande échelle", "paysages côtiers", "paysages de l'Intérieur", "paysages citadins" et "paysages de quartier".

Initiée par l'Association Culturelle de la Méditerranée Occidentale (MED-OCC), l'exposition est parrainée notamment par le ministère espagnol des Affaires étrangères par le biais de l'Agence de coopération internationale pour le développement (ACDE) et le ministère espagnol de l'Habitat.

Elle bénéficie également de l'appui de l'ambassade du Maroc en Espagne, de l'ambassade d'Espagne à Rabat, de l'école supérieure d'Architecture de Madrid, de l'Université Polytechnique de Madrid et de l'Ecole Nationale d'Architecture de Rabat.

Cette exposition itinérante, qui a été organisée à Valence également, sera présentée aussi au Maroc, notamment à Rabat, Assilah et Tétouan, selon les organisateurs.

Source : MAP

La Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Navi Pillay, a jugé lundi "préoccupante" la "nouvelle politique" du gouvernement français envers les Roms "qui ne peut qu'exacerber leur "stigmatisation" et leur "extrême pauvreté".

Ouvrant la 15ème session du Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève, Mme Pillay a "exhorté les Etats Européens dont la France à adopter une politique permettant aux Roms de surmonter leur marginalisation".

Evoquant les situations "préoccupantes dans des pays spécifiques", la Haut Commissaire "note la nouvelle politique de la France envers les Roms, dont le démantèlement de leurs camps".

Elle a particulièrement jugée "extrêmement préoccupantes" les "rhétoriques souvent stéréotypées et discriminatoires" faites par des "responsables et les médias".

"Cela ne peut qu'exacerber la stigmatisation des Roms et l'extrême pauvreté dans laquelle ils vivent", relève-t-elle.

"Il n'y a pas de "problème Rom", a rétorqué pour sa part le Représentant de la France Jean-Baptiste Mattei. "Jamais les autorités françaises n'ont stigmatisé des personnes appartenant à une minorité en fonction de leurs origines", a-t-il ajouté.

"Nous sommes convaincus qu'une politique volontariste doit être menée afin de promouvoir l'intégration sociale et économique des Roms", a encore assuré l'ambassadeur français.

"Les mesures qui ont été prises par mon gouvernement s'inscrivent strictement dans le respect des lois de la République Française et de la législation européenne", a-t-il dit.

Il a indiqué que "les installations qui ont été démantelées" étaient illégales. "Leur démantèlement s'est fait sur la base de décisions prises en toute indépendance par l'autorité judiciaire" a-t-il insisté.

Pour sa part, le représentant de l'Union Européenne Alex Van Meeuwen a relevé que les Roms sont partie "intégrante depuis plus de mille ans de la civilisation européenne".

"L'Union Européenne ne se dérobera pas aux défis liés à leur intégration" a-t-il ajouté.

La politique de la France envers les Roms ainsi que le virage sécuritaire engagé cet été par le président Nicolas Sarkozy ont déjà été taclés en août par le Comité pour l'élimination de la discrimination raciale de l'ONU (CERD).

Lors de l'examen périodique de la politique française envers ses minorités, les experts indépendants de ce comité ont particulièrement recommandé à Paris d'"éviter les renvois collectifs" de Roms. Plus globalement, ils ont dénoncé un "manque de volonté politique" face à une augmentation des actes racistes dans le pays.

Source : AFP

Depuis le mercredi  8 septembre, le métro de Mexico abrite une exposition originale en son genre. Il s’agit d’oeuvres photographiques sur le Maroc. Elles sont signées Maria Rosa Olivos. Cette dernière durant son séjour dans le Sud a sillonné plusieurs villes et provinces et a immortalisé plusieurs paysages.

L’exposition, intitulée «Itinéraire d’une artiste mexicaine au Maroc», est composée d’une vingtaine d’instantanés qui immortalisent des scènes de la vie quotidienne aux confins du Sahara et de paysages du désert de Merzouga.

Rosa Olivos, qui est aussi une artiste-peintre, affirme d’emblée qu’elle ne peint et ne photographie que «ce qui laisse une empreinte en moi… le Maroc a laissé une empreinte gravée dans mon objectif, mon pinceau et mon âme», confie-t-elle dans des propos à l’agence MAP.

A travers cette exposition itinérante, l’artiste veut faire connaître au public mexicain «la beauté d’une culture emplie de mysticisme» et partager «la fascination que m’a inspirée ce pays».

Rosa Olivos reconnaît modestement être partie au Maroc en 2009 avec une «perception des cultures arabes imposées par les mass-médias». Elle ajoute que ce qu’elle a vécu au Maroc «dément totalement cette perception», d’où la nécessité de faire ce témoignage sur une réalité différente, ignorée par les médias.

L’itinéraire de cette artiste à travers le Maroc était chargé d’une «panoplie d’émotions, allant de l’illusion à l’exaltation, en passant par la tristesse et la mélancolie, mais en définitive, c’était une sorte de catharsis pour mon esprit», confie-t-elle.

Son projet sur le Maroc comporte quelque 1.500 photographies et des esquisses de plusieurs tableaux reproduisant les paysages, les traditions, les coutumes et la vie quotidienne dans un chapelet de villages entre Marrakech, Ouarzazate et Rissani, en passant par la Vallée de Drâa, les Gorges de Todra et Hassi Labiad. Née à Mexico en 1961, Maria Rosa Olivos est diplômée en arts visuels. Son parcours artistique est marqué par quelque 150 expositions au Mexique et aux Etats- Unis.

Source : Le Soir

Après laâbi.net, site référençant les écrits du poète éponyme, l’auteur du « fond de la jarre » lance un nouveau site la semaine prochaine. L’objectif de « Culture Toute » est de mettre en place une plate forme pour donner suite à l’appel lancé par l’homme de lettre en mars dernier…Suite

La Biennale d’art abstrait du XXI siècle en Normandie célèbre cette année les 100 ans de l’art abstrait. Des artistes de différentes nationalités participeront à cet événement…Suite

Une formation d’extrême droite prône un renforcement de la lutte contre l’immigration pourrait faire son entrée au Parlement suédois à la faveur des élections législatives du 19 septembre. Les Démocrates suédois (DS) peuvent espérer atteindre le seuil de 4 % des voix, minimum requis pour avoir une représentation nationale, après leur poussée inattendue lors du précédent scrutin en 2006. Cette formation, que ses adversaires accusent de racisme, avait alors réuni 2,93 % des suffrages.

Le Premier ministre Fredrik Reinfeldt, à la tête d’une coalition de centre droit, estime que les Démocrates suédois sont un "parti d’extrême droite xénophobe et populiste" et exclut toute idée d’une alliance.

Selon un sondage paru vendredi, le gouvernement devrait conserver de justesse la main à l’assemblée qui compte 349 députés, même en cas d’arrivée d’élus de l’extrême droite.

En attendant le scrutin, les dirigeants du parti affinent leurs discours et leurs arguments. Ils comptent réussir au niveau national la percée enregistrée dans la petite ville de Landskrona, dans le sud du pays. Cette localité de 40 000 habitants dont l’activité reposait jadis sur des chantiers navals aujourd’hui fermés, est un terreau fertile alors que le chômage connaît un taux élevé.

Le parti a en outre su réformer son image, se débarrassant de l’étiquette de mouvement réunissant des skinheads en blouson et bottes montantes, pour attirer une nouvelle génération d’adhérents à l’apparence beaucoup plus classique. Figure locale des Démocrates suédois, Svenny Hakansson, 77 ans, a des allures de grand-père aux manières avenantes. Son discours se situe dans la droite ligne des partis d’extrême droite. "Nous voulons réduire l’immigration. Nous voulons la ramener aux niveaux existants au Danemark ou en Finlande, soit environ 20 %", explique Hakansson. Détaillant ce qu’il qualifie de "politique d’immigration responsable", cet ancien capitaine de port précise : "Nous souhaitons multiplier les expulsions d’immigrants auteurs de crimes."

L’islam est la cible privilégiée des critiques des Démocrates suédois, qui la considèrent comme une religion incompatible avec les valeurs suédoises. "Nous disposons de la liberté de culte en Suède et nous l’aurons encore à l’avenir. Mais je suis opposé à l’adaptation de la société à la minorité musulmane", déclare Jimmie Akesson, leader du parti. "Critiquer la politique d’immigration n’est pas être raciste. Il n’est pas raciste de demander que la loi s’applique à tous de la même manière, il ne doit pas y avoir de droits particuliers pour certains groupes ethniques. Ce n’est pas du racisme, c’est du bon sens", conclut-il. Source : Lalibre.be/Reuters

 

 

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