Deux grandes structures contiguës de type carcéral reliées par une passerelle et entourées de hauts grillages, de barbelés, de haies épineuses et d'un chemin de ronde : il ne s'agit pas d'une nouvelle prison, mais bien d'un centre de rétention administrative (CRA), le plus grand jamais construit en France. Il devrait ouvrir ses portes d'ici à la fin du mois. Situé au Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne), près de l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle d'où partent nombre d'expulsés, ce centre, érigé à 1 km d'un premier de 140 places, pourra accueillir 240 étrangers en situation irrégulière.
L'ouverture de ce nouveau CRA, qualifié de "camp d'internement pour étrangers" par la Cimade, une association habilitée à intervenir en rétention, intervient alors que le ministre de l'immigration, Eric Besson, s'apprête à présenter en conseil des ministres un nouveau projet de loi visant "à simplifier" les retours forcés d'étrangers en situation irrégulière. Officiellement, le nouveau centre, que Le Monde n'a pas été autorisé à visiter, est composé de deux structures distinctes de 120 places - la législation limite la capacité d'accueil à 140 places par centre de rétention. En 2008, le contrôleur général des lieux de privation de liberté s'inquiétait de "la fiction de "plusieurs centres" placés en un même lieu".
La Cimade, qui a pu le visiter, évoque un espace "sécuritaire" et "totalement déshumanisé". A l'intérieur, "de multiples caméras de vidéosurveillance et détecteurs de mouvements permettront aux policiers, depuis une tour de contrôle, de contrôler en permanence ce que font les personnes retenues". Le haut des portes des chambres est vitré, interdisant toute intimité.
L'association note par ailleurs que l'accès aux lieux d'aides (infirmerie, local associatif, Office français de l'immigration et de l'intégration) et aux pièces de visite (familles, avocats, consulat) n'est pas libre comme c'est le cas dans d'autres CRA : "Il ne pourra se faire qu'après le franchissement de plusieurs grilles et portes à fermetures magnétiques que les policiers actionneront à distance par un système d'interphone."
Un dispositif qui laisse craindre à la Cimade des problèmes d'accès aux intervenants extérieurs. L'association se dit d'autant plus inquiète que 40 places sont réservées à des familles, ce qui induit l'accueil d'enfants.
En juillet 2009, à la suite d'une enquête sur la gestion des CRA, la Cour des comptes s'alarmait de la construction de ce centre. "Le nouveau projet du Mesnil-Amelot va entraîner une concentration massive de retenus dans le secteur, avec de grands risques d'effets néfastes", relevait-elle. "Il est certes prévu plusieurs zones de vie différentes, mais celles-ci, contiguës et séparées par des grilles, risque de n'atténuer que faiblement l'effet de masse", insistait la haute juridiction déplorant qu'aucun enseignement n'ait été tiré des incidents du centre de Vincennes.
Le 22 juin 2008, théâtre depuis plusieurs mois de vives tensions, le CRA de Vincennes, alors le plus important de France avec une capacité de 280 places (deux fois 140), avait été ravagé par un incendie après le décès d'un Tunisien âgé de 41 ans - le jugement de l'affaire est attendu mercredi 17 mars. Trois mois avant le drame, la Commission nationale de contrôle des centres et locaux de rétention administrative et des zones d'attente qualifiait ce centre de "chaudron qui peut se mettre à exploser au moindre incident". La Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) soulignait elle aussi le risque qui découle de la concentration d'un "nombre excessif de retenus".
Pour la Cour des comptes, "il peut être considéré qu'au-delà de 80 places, le CRA devient une sorte "d'usine à éloigner" peu propice à l'attention individuelle que doit recevoir chaque retenu, ne serait-ce que pour éviter qu'il s'oppose à son retour". La police aux frontières, insistait la Cour, reconnaît elle-même que les très grands centres engendrent des risques de trouble à l'ordre public, une moindre individualisation du suivi psychologique et une moindre disponibilité des personnels envers les retenus. Même avis du député UMP Thierry Mariani, auteur d'un rapport d'information sur les centres de rétention, qui plaide pour que ces lieux gardent une "taille humaine" en ne dépassant pas 60 à 80 places.
Ces mises en garde n'ont pas empêché le gouvernement de reconstruire le centre de Vincennes en trois modules de 60 places (pour un total de 180 places) et de finir le projet d'extension du centre du Mesnil-Amelot.
Au total, le "plan de rénovation" des CRA engagé en 2006 portera le nombre de places disponibles de 943, en 2005, à 1 959 fin 2010.
Source : Le Monde
“Migrations, identité et modernité au Maghreb” est le thème d'un colloque international qui sera organisé du 17 au 20 mars prochain à Essaouira, à l'initiative du Conseil de la communauté marocaine à l'Etranger et du centre Jacques Berque pour les études en sciences humaines et sociales au Maroc.
“Ce colloque se propose de replacer l'histoire des migrations juives au Maghreb du XVIe siècle à nos jours dans le contexte plus général des flux migratoires qui ont marqué cet espace au cours de l'histoire, sachant que l'histoire des migrations musulmanes et juives au Maghreb a été certes en partie écrite, mais qu'elle n'a pas forcément été correctement ni complètement contextualisée.” Selon les organisateurs
En d'autres termes, “ce colloque se veut avant tout un colloque d'histoire des migrations et d'histoire du Maghreb mais d'un Maghreb qui ne serait pas amputé de sa mémoire juive, qui assumerait pleinement ses historicités plurielles et qui reconnaîtrait aussi, dans ceux qui furent ses ressortissants, des dépositaires légitimes de sa mémoire”, précisent les organisateurs.
Le programme du colloque
Au programme, figurent des expositions de photographies et portraits de juifs marocains de Casablanca dans les années 1960, une exposition sur l'écrivain franco-tunisien Albert Memmi et une autre sur “un siècle d'histoire culturelle des Maghrébins en France par l'affiche”.
Des conférences et débats seront également organisés sur l'histoire commune des juifs et musulmans, la migration plurielle, ainsi que les trajectoires de ces migrations et les ruptures qui les ont accompagnées.
Source : aufait
A en croire les organisateurs, le pari a été gagné sur cette ville carrefour du Sud-est de la France, une région qui compte plus de 180.000 habitants marocains , qui, malgré l'éloignement, demeurent attachés à leurs racines et à leur culture.
Samir Chammah, président du SMAP-Groupe, à l'origine de ce concept qui a fait ses preuves depuis 1997 avec SMAP Expo et Smap Immo à Paris depuis 2004 et, depuis 2009, à Barcelone, n'a pas caché sa satisfaction quant au succès de ce salon. Le rendez-vous de Marseille devient désormais annuel, a-t-il annoncé avec fierté.
"Beaucoup d'exposants, initialement prudents à l'idée d'un salon à Marseille, qui n'est pas connue comme une cité à forte concentration de Marocains, ont été agréablement surpris de se voir envahis par des masses de Marocains et d'amis du Maroc", a-t-il déclaré à la MAP, précisant que les visiteurs sont venus de plusieurs régions du Sud de la France et même de Corse, d'Italie et de Suisse.
"Cela prouve que le Maroc est très bien apprécié de ses amis à l'étranger et à quel point la communauté marocaine est attachée à son pays d'origine", a-t-il expliqué, mettant en exergue le soutien du ministère de l'Habitat, de l'urbanisme et de l'aménagement de l'espace, du Secrétariat d'Etat chargé de l'artisanat, et du Consulat du Royaume du Maroc à Marseille à ce salon.
Même constat de satisfaction chez les exposants, représentants des compagnies de promotion immobilière et des établissements bancaires, pour la plupart, ils se sont dits contents de cette affluence massive qui a atteint, selon les organisateurs, près de 40.000 visiteurs sur les trois jours.
La demande sur les offres immobilières au Maroc est très grande, même de la part des Français et de beaucoup d'Algériens qui veulent investir dans un bien au Maroc, ont indiqué à la MAP plusieurs exposants qui font état d'un changement de profil des visiteurs. Aujourd'hui, avoir un appartement ou un riyad à Marrakech, Essaouira, Ouarzazate, Fès ou d'autres villes marocaines est un rêve, non seulement pour des retraités mais aussi pour des cadres d'âge moyen, dont certains veulent s'installer définitivement au Maroc.
Le climat, le coût de la vie, les avantages fiscaux et la stabilité politique et économique sont autant d'arguments que les intéressés avancent pour expliquer leur choix du Maroc.
Si le public a été nombreux à visiter les espaces du SMAP Expo c'est aussi pour fêter les retrouvailles avec le Maroc qui a été, trois jours durant, l'invité de ses fils établis dans les régions méridionales de la France.
Cette ambiance festive a atteint son apogée lors des soirées musicales, organisées samedi et dimanche, avec de grands noms de la scène artistique marocaine, tels Nass El Ghiwane, Abderrahim Souiri, Abdellah Daoudi, Tagadda et Abdelaziz Stati.
Clôturant ces festivités, Tagadda et Stati se sont produits dimanche devant une foule innombrable de Marocains, mais aussi d'Algériens et Tunisiens venus partager ce moment fort de convivialité avec leurs amis du Maroc.
Ouvrant le bal de ce méga concert, l'orchestre Ahmed El Oujdi, un groupe basé à Marseille, a animé la scène avec une palette diversifiée de morceaux mêlant chaâbi, raï et musique festive.
Lui succédant sur scène, le groupe Tagadda a gratifié le public de plusieurs chansons à configurations rythmiques variées, puisés dans le répertoire du folklore, de l'aïta et de la musique du terroir.
Impatiemment attendu par la foule, Stati a excellé comme à son habitude dans le maniement du violon et a réussi à enflammer le public avec ses tubes particulièrement ceux traitant de l'immigration et des déboires des expatriés.
L'espace Médina : l'artisanat marocain dans toute sa splendeur
L'artisanat marocain a été à l'honneur, avec une belle médina, montée sur une superficie de 300 m2.
Piloté par la Maison de l'Artisan, organisme public relevant du Secrétariat d'Etat chargé de l'Artisanat, ce village, dans la pure tradition architecturale marocaine, offre une belle représentation de l'art de vivre marocain, avec des espaces types d'une médina : bazars, des artisans en action, une tatoueuse au henné, des espaces de dégustation de thé et de gâteaux traditionnels, des souks.
Bref, cet espace donne à voir tout ce qu'il y a de merveilleux dans le patrimoine culturel marocain. Formes, couleurs, senteurs et saveurs : chacun y trouvera son compte.
Pour les gourmands, un restaurant érigé sous un grand chapiteau caïdal propose des plats typiquement marocains: tagine, couscous, etc.
La société civile n'est pas en reste. Un "Village associatif" est érigé au sein même du salon et propose aux associations présentes d'exposer leurs projets aux visiteurs, de nouer des contacts entre elles et de fédérer leurs efforts pour une meilleure visibilité de la communauté marocaine établie dans cette région du sud-est de la France.
Source : MAP
Le gouvernement libéral-conservateur danois et son allié parlementaire, le Parti du peuple danois (PDD, extrême droite), sont parvenus lundi soir à un accord sur des règles d'immigration plus restrictives, encourageant notamment les efforts d'intégration des immigrés. Ces nouvelles règles restreignent le regroupement familial, en exigeant que l'époux (e) n'ait pas reçu d'allocations d'aide publique trois ans avant la demande de réunification avec sa famille contre un an actuellement, a-t-on appris de sources gouvernementales et parlementaires. Les réfugiés ne pourront plus revenir en vacances dans leurs pays qu'ils ont fuis sans autorisation spécifique des autorités danoises, et les contrevenants risquent la confiscation de leur titre de séjour pendant dix ans. Le gouvernement va également introduire un système à points pour obtenir le titre de séjour permanent au Danemark, jugeant au mérite les capacités linguistiques des immigrés et leurs efforts d'intégration dans la société danoise par le biais de l'éducation, de l'emploi et de leur implication dans la vie associative. "Ceux qui veulent faire un effort pour le Danemark pourront bénéficier plus rapidement d'un séjour permanent, et ceux qui refusent de s'intégrer devront en payer le prix" a commenté sur la chaîne TV2 News la ministre aux Réfugiés, immigrés et à l'intégratioon, Birthe Roenn Horenbech. Ainsi les immigrés méritants pourront obtenir le titre de séjour permanent après quatre ans de résidence contre sept ans à l'heure actuelle. L'accord change en outre les règles de droit de vote et d'éligibilité des étrangers aux élections municipales et régionales qui devront avoir séjourné pendant quatre ans au Danemark contre trois ans actuellement. Ces règles ne concernent cependant pas les ressortissants de l'Union européenne. Au 1er janvier 2010, le Danemark comptait 329.940 immigrés (6,0% de la population danoise), dont 178.425 issus de pays non occidentaux, selon l'Institut national de la statistique. Le gouvernement libéral-conservateur minoritaire est arrivé au pouvoir en novembre 2001 grâce au PPD, ardent défenseurd d'une politique d'immigration ultra-restrictive et s'est maintenu depuis grâce à ce soutien incontournable.
Source : Le Monde
Les cadres marocains hautement qualifiés sont très sollicités dans les pays du Golf au regard de leur polyvalence professionnelle et leur capacité d'intégration sociale, a souligné le ministre chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, M. Mohamed Ameur.
Dans un entretien publié lundi au journal "Asharq Al-Awsat" au terme de la tournée qu'a effectuée le ministre dans certains pays du Golf, il a indiqué que les membres de la Communauté marocaine établie dans la région sont généralement des cadres supérieurs exerçant pour le compte des grandes compagnies et banques installées au Golf.
Pour le ministre, il convient à présent de mieux répondre à la demande de ces pays en main d'œuvre qualifiée qui joue un rôle important dans le raffermissement des liens de fraternité qui unissent le Royaume avec les pays de la région.
Dans ce sens, le ministère chargé de la Communauté marocaine à l'étranger veillera à l'élaboration d'un guide des compétences marocaines dans la région du Golf en vue de faire connaître ces cadres et de faciliter la création d'un réseau des porteurs de projets à mettre en œuvre dans leur pays d'origine ,le Maroc, a-t-il fait savoir.
M. Ameur a en outre souligné que les transferts des Marocains résidant dans les pays du Golf sont conséquents comparativement à ceux effectués par leurs compatriotes établis dans certains pays d'Europe, sachant que le nombre des premiers ne dépasse pas 100.000 personnes.
Bien qu'elle ait été moins affectée par la crise économique mondiale, cette communauté demeure confrontée notamment à l'absence de régimes de retraite et d'assurance médicale et de programmes scolaires adaptés ainsi qu'au manque de la protection juridique de la main-d’œuvre.
Source : MAP
Au lendemain du Sommet UE-Maroc (6-7 mars à Grenade), le Royaume est en mesure d'examiner de nouveaux modes opératoires avec l'Europe dans le cadre de son ambition d'aller au-delà de l'accord actuel, a déclaré, dimanche, le Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Youssef Amrani.
"Nous sommes en mesure d'examiner de nouveaux modes opératoires avec l'Europe, parce qu'on se sent à l'étroit dans le cadre actuel et que nous voulons aller au-delà de cet l'accord ", a-t-il affirmé lors de l'émission "Une semaine, un regard" diffusée sur les ondes de la station Rabat Chaîne Inter.
M. Amrani a également souligné que ce sommet est une "consécration" du Statut avancé accordé au Royaume, de même qu'il a été l'occasion de constater le rapprochement entre les deux parties.
Les partenaires européens du Maroc ont aussi souligné le rôle "d'avant-garde" joué par le Royaume afin d'inscrire le processus démocratique dans la durée, a-t-il ajouté, relevant que le Statut avancé "constitue une reconnaissance du rôle pionnier du Maroc dans l'espace euro-méditerranéen".
Et de souligner que la tenue de ce Sommet, qui coïncide avec la ratification du traité de Lisbonne, a été marquée par un échange de vues "riche et constructif" qui a porté sur bon nombre de questions allant du développement économique, aux changements climatiques en passant par les enjeux migratoires, la situation au Maghreb et l'intégrité territoriale du Royaume.
Par ailleurs, s'agissant du retard dans la ratification par l'Union européenne de l'accord sur les produits agricoles et agroalimentaires, le diplomate a expliqué que ceci est dû aux changements survenus cette année au niveau de l'Europe, notamment les nouveaux mécanismes et procédures introduits par le traité de Lisbonne, lesquels pourraient ralentir cette ratification "sur laquelle le Maroc insiste beaucoup".
Concernant la question de l'intégrité territoriale, M. Amrani a indiqué que la Déclaration finale adoptée à l'issue de ce sommet est "claire" et montre, explicitement, que les deux parties soutiennent les efforts de l'ONU et de son Secrétaire général pour la recherche d'une solution politique et mutuellement acceptable, sur la base des résolutions du Conseil de sécurité qui appellent à la poursuite du processus de négociations.
Quant à la situation Maghreb, M. Amrani a précisé que ce sommet a constitué l'occasion de réitérer l'appel aux autres parties pour s'engager en faveur de la relance effective de l'Union du Maghreb Arabe (UMA) qui est à la fois une nécessité stratégique et aspiration mutuelle.
"On ne peut plus continuer à ignorer cette nécessité urgente pour faire face aux défis de la sécurité, du développement et du climat et aussi de ceux des investissements", a-t-il dit insistant qu'on "ne peut plus continuer dans un Maghreb en léthargie". Une démarche qui "ne peut se faire qu'à travers une ouverture des frontières et confiance mutuelle", a ajouté M.Amrani.
Source : MAP
L'Office Méditerranéen de la Jeunesse mis en place à l'initiative du Maroc et de la France sera lancé, les 29 et 30 avril, dans le cadre d'une conférence qui se tiendra à Tanger à cet effet.
Cette décision a été prise, vendredi à Rabat, lors de l'entretien du ministre chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, M. Mohamed Ameur, avec le ministre français de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire, M. Eric Besson, indique un communiqué de l'ambassade de France à Rabat.
Cet événement réunira les experts de l'ensemble des pays riverains de la Méditerranée, précise la même source.
"La conférence de Tanger constituera la première étape en vue de parvenir à la création de l'Office Méditerranéen de la Jeunesse d'ici le 1er janvier 2011", ajoute-t-on.
Elle mettra en oeuvre les recommandations adoptées par les ministres méditerranéens réunis à Paris, à l'initiative de M. Besson, le 14 décembre 2009.
A cette occasion, les participants, représentant l'Egypte, Chypre, la Croatie, l'Espagne, l'Italie, la Grèce, le Liban, Malte, le Monténégro, le Maroc et la France, ainsi que la Suède, ont décidé d''engager un projet pilote pour la mobilité des jeunes dès la rentrée universitaire 2011-2012.
Ce projet pilote vise à faciliter la libre circulation des étudiants de certaines filières universitaires d'excellence identifiées au Nord comme au Sud de la Méditerranée pour leur capacité à construire les compétences de demain, et à organiser l'accès de ces étudiants à des bourses méditerranéennes, en mobilisant tant les bailleurs publics que le secteur privé, pour leur permettre de financer ce parcours d'excellence.
Il permettra aussi l'exercice par ces étudiants d'une première expérience professionnelle dans le pays méditerranéen de leur choix, en les faisant bénéficier, pendant toute leur scolarité, d'un parrainage par des réseaux d'anciens élèves et de chefs d'entreprise.
En corrélation avec ce sujet, la mobilisation des compétences pour le développement de leur pays d'origine sera également placée au cŒur de ce projet.
Les pays ayant participé à la réunion de Paris ont aussi convenu de créer un Office Méditerranéen de la Jeunesse dont la première mission sera de porter le projet pilote pour la mobilité des jeunes, a ajouté le communiqué.
Source : MAP
Une rencontre sous le thème ''Les Marocains du monde, acteurs de la compétitivité de l'entreprise marocaine'' s'est tenue, samedi à Casablanca, à l'occasion de la 6ème journée nationale de l'entreprise.
Cette manifestation, tenue en présence des responsables, opérateurs économiques, dirigeants d'entreprises et représentants du tissu associatif nationaux et internationaux, a été une occasion pour traiter différents axes de travail notamment ''les orientations stratégiques nationales en faveur des Marocains du monde'', ''la migration de retour : Enjeux et Contribution sur la PME'' ou encore ''la migration virtuelle : Mécanismes et impact sur la PME''.
Elle ambitionne aussi de mettre en exergue la dynamique intéressante de développement que connaît le Royaume depuis plusieurs années, la croissance marquée par des performances des secteurs productifs non agricoles et une décrispation du climat des affaires qui pousse aussi bien les étrangers que les marocains à faire davantage confiance à l'économie nationale.
Pour Mme Latifa Chihabi, directrice de l'Agence Nationale pour la Promotion de la Petite et Moyenne Entreprise (ANPME), la communauté marocaine résidant à l'étranger a acquis un certain nombre de qualifications et de compétences qui devraient être faites pour en tirer profit dans certains secteurs économiques vitaux.
D'autres intervenants ont aussi tenu à expliquer que la Journée nationale de l'entreprise a été conçue pour initier des débats autour du développement de la compétitivité de l'entreprise marocaine par le développement du capital humain marocain qui est toujours mobilisé pour contribuer au développement de l'économie nationale.
Cette journée, organisée par le Centre des Jeunes Dirigeants d'Entreprises de Casablanca (CJD) en partenariat avec l'ANPME et la Fondation Création d'Entreprises (FCE), a été clôturée par la remise des trophées du Centre des jeunes dirigeants.
Source : MAP
La Ligue arabe a exprimé, dimanche, son désaccord avec un certain nombre d'observations contenues dans le rapport 2009 sur le développement humain, réalisé par le Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD) au sujet de la situation des travailleurs étrangers dans certains pays arabes.
"Ces observations sont basées sur des données peu fiables, inexactes et qui nécessitent un examen exhaustif vu les efforts tous azimuts déployés par les pays arabes pour développer leurs politiques dans ce domaine ", a dit Mme Sima Bouhout, secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, chargée des affaires sociales, lors d'un séminaire d'experts sur ce rapport, intitulé "Lever les barrières : mobilité et développement humains ".
Elle a fait savoir que le monde arabe est la région la plus touchée par la mobilité des personnes, ainsi que par les guerres et les conflits armés, en raison notamment de la poursuite de l'occupation israélienne des terres palestiniennes.
La diplomate a insisté sur la nécessité d'impliquer des spécialistes et des experts arabes dans l'élaboration des prochains rapports en vue d'assurer plus de crédibilité à ces documents.
Elle a, par ailleurs, appelé les pays arabes à fournir des données précises et complètes sur les divers indicateurs de développement et à procéder à un diagnostic global et un accompagnement des derniers développements concernant les questions de l'immigration.
Source : MAP
"Migrations, identité et modernité au Maghreb" est le thème d'un colloque international qui sera organisé du 17 au 20 mars prochain à Essaouira, à l'initiative du Conseil de la communauté marocaine à l'Etranger et du centre Jacques Berque pour les études en sciences humaines et sociales au Maroc.
Selon les organisateurs, ce colloque se propose notamment de replacer l'histoire des migrations juives au Maghreb du XVIe siècle à nos jours dans le contexte plus général des flux migratoires qui ont marqué cet espace au cours de l'histoire, sachant que l'histoire des migrations musulmanes et juives au Maghreb a été certes en partie écrite, mais qu'elle n'a pas forcément été correctement ni complètement contextualisée.
La manifestation vise, d'une part, à inscrire ces migrations dans une histoire des migrations commune à toutes les composantes des sociétés du Maghreb et à en faire ressortir d'autre part toutes les spécificités.
Il entend, ce faisant, poser la question du lien qui s'est noué, au Maghreb, et en relation avec cet espace, entre le fait migratoire et la construction des identités nationales et communautaires, soulignent les organisateurs.
En d'autres termes, précise-t-on de même source, ce colloque ne se veut pas un colloque supplémentaire sur l'histoire du judaïsme maghrébin, ni un colloque sur les relations entre majorité et minoritaires, il se veut avant tout un colloque d'histoire des migrations et d'histoire du Maghreb. Mais d'un Maghreb qui ne serait pas amputé de sa mémoire juive, qui assumerait pleinement ses historicités plurielles et qui reconnaîtrait aussi, dans ceux qui furent ses ressortissants, des dépositaires légitimes de sa mémoire.
Au programme figurent des expositions de photographies et portraits de juifs marocains de Casablanca dans les années 1960, une exposition sur l'écrivain franco-tunisien Albert Memmi, président d'honneur du colloque, et une autre sur "un siècle d'histoire culturelle des Maghrébins en France par l'affiche".
Des conférences et débats seront également organisés sur l'histoire commune des juifs et musulmans, la migration plurielle, ainsi que les trajectoires de ces migrations et les ruptures qui les ont accompagnées.
Le colloque est organisé avec le soutien du Conseil consultatif des droits de l'Homme, du Conseil des communautés israélites du Maroc et de la Commission nationale marocaine pour l'UNESCO.
Il bénéficie de nombreux partenariats scientifiques et associatifs marocains et étrangers, parmi lesquels l'Association Essaouira-Mogador, le Comité de coopération Marseille-Provence-Méditerranée, le Service culturel de l'Ambassade de France au Maroc, la Cité nationale de l'histoire de l'immigration et l'Alliance franco-marocaine d'Essaouira.
Source : MAP
Plus d'une soixantaine de spécialistes marocains dans les domaines de l'environnement et du développement durable, établis dans une dizaine de pays étrangers se sont penchés, vendredi à Rabat, sur le projet de la charte nationale de l'environnement et du développement durable.
S'exprimant lors de ce conclave initié sous le thème "Charte nationale de l'environnement et du développement durable : Quelles contributions de la Communauté marocaine à l'étranger ?", la ministre de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement, Mme Amina Benkhadra, a souligné que le Maroc compte sur sa communauté résidant à l'étranger, laquelle pourra contribuer par son investissement, son expérience et son savoir-faire à ce vaste chantier.
Les échanges de cette rencontre sont essentiels pour une action solidaire et concertée pour le développement intégré, harmonieux et durable, a ajouté Mme Benkhadra, précisant que le processus de concertations autour de ce projet , dans les 16 régions du Royaume, se devait d'associer les Marocains du monde.
La ministre a estimé que la politique de développement durable se doit d'abord d'être une politique d'adhésion de tous et une politique d'anticipation en intégrant les mutations profondes.
Cette charte, a-t-elle ajouté, devra réaffirmer que la préservation de l'environnement, doit être une préoccupation permanente de tous les citoyens, tout en préconisant le renforcement de l'action environnementale à travers notamment la consolidation du dispositif législatif et réglementaire et la mise en place de mécanismes novateurs de financement.
Le ministre délégué chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l'Etranger, M. Mohamed Ameur, a, quant à lui, indiqué que les ressortissants marocains expatriés constituent un gisement de compétences dont la diversité, la vitalité et la haute qualification, constituent des atouts.
La participation des compétences au débat sur la Charte est indéniablement essentielle dans cette dynamique de concertation, compte tenu de la double référence, citoyens du Maroc et du monde, a-t-il fait remarquer.
Le ministre n'a pas manqué de souligner que l'expérience acquise dans ce domaine permettra aux Marocains du monde d'être en mesure d'aider à donner corps à la Charte, tout en contribuant à aplanir le terrain devant sa mise en application.
De son côté, le président du Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME), M. Driss El Yazami, a souligné que l'initiative de faire adhérer les Marocains du monde à cette concertation nationale témoigne de leur participation civique aux efforts visant la préservation de l'environnement.
Pour le président du CCME, cette rencontre constitue une première étape du processus d'échanges et de mise en synergie, en cours de construction entre ces compétences et les acteurs locaux dans les domaines de l'environnement et du développement durable.
Organisée conjointement par le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger et le CCME, cette journée sera marquée par l'organisation de sessions thématiques, notamment "la Charte, action de l'Etat, des régions et des collectivités locales : quelle répartition de compétence ? Quelles expériences pilotées ?", "Santé, sécurité et environnement", "Les énergies renouvelables" et "Quelles modalités de contribution des compétences marocaines à l'étranger?".
Source : MAP
Le Maroc sera l'invité d'honneur de la 14e édition du Salon international du livre de Bahreïn, qui s'ouvrira le 17 mars.
Lors d'une conférence de presse, mercredi à Manama, la ministre bahreïnie de la Culture et de l'Information, Cheikha May Bent Mohammed Al Khalifa a souligné que lors de cette édition, un stand spécial sera réservé au livre marocain, outre la participation d'une pléiade de responsables, d'intellectuels et d'artistes marocains.
Les visiteurs auront l'occasion de prendre connaissance de manuscrits et de documents marocains qui seront exposés pour la première fois en dehors du Royaume du Maroc, a-t-elle dit, affirmant que cette initiative traduit la profondeur des relations fraternelles entre les deux pays et contribue à l'ouverture de la culture bahreïnie sur les oeuvres littéraires et la richesse du patrimoine culturel marocain.
Elle a, en outre, indiqué que cette édition s'inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre d'une approche visant à favoriser la diffusion de la culture au Bahreïn.
Pour sa part, l'ambassadeur du Maroc à Manama, M. Mohamed Aït Ouali a assuré que le choix du Maroc comme invité d'honneur témoigne de la solidité des liens entre les deux pays.
La création littéraire marocaine a marqué de sa présence les différents évènements culturels à l'échelle internationale, a-t-il dit, notant que le public bahreïni connaît d'ores et déjà des ouvrages et les noms d'intellectuels marocains de renom, tels Abdellah Laroui, Mohamed Abed El Jabiri, Kamal Abdellatif, Mohamed Bennis et Abdellatif Laâbi.
Le diplomate marocain a ajouté que les visiteurs auront l'occasion de rencontrer une élite d'écrivains, de poètes et d'artistes marocains qui animeront des rencontres et des débats lors de cette édition.
Quelque 230 éditeurs représentant 21 pays sont attendus au Salon international du livre de Bahreïn, qui durera dix jours.
Source : MAP
L'universitaire M. Larbi El Harti a insisté, jeudi à Rabat, sur la nécessité de revisiter, de manière sereine et constructive, l'histoire des Mauresques, les événements historiques, sociaux, politiques et culturels qui ont enrichi la mémoire collective du monde méditerranéen et permis d'établir un pont pour la communication civilisationnelle entre le nord et le sud.
Lors de la séance d'ouverture d'un colloque international sur le thème "Les mauresques : mémoire méditerranéenne collective", organisé les 11 et 12 mars par la société espagnole pour les commémorations culturelles, la faculté des lettres et des sciences humaines de Rabat, la fondation institut international du théâtre méditerranéen, M. El Harti a précisé qu'à travers cette rencontre, les organisateurs offrent aux participants "un espace pour revisiter, de manière sereine et constructive, l'histoire des mauresques qui ''ont exercé une influence sur l'Espagne et les pays où ils se sont installés, notamment le Maroc".
"L'intégration des mauresques a renforcé une société multiculturelle cosmopolite et entrainé l'enrichissant de nouveaux modèles de réflexion, d'existence dans les domaines économique, social, culturel (gastronomie, architecture)", a-t-il souligné.
L'universitaire a mis l'accent sur les avantages qui pourraient être mis à profit si ''l'Andalousie retrouvait sa position à travers une nouvelle relecture de l'histoire pour que cette région devienne un instrument de paix et de dialogue, luttant contre toutes formes d'extrémisme", expliquant que le colloque a pour vocation d'établir un véritable trait d'union entre historiens, chercheurs et spécialistes en matière d'études relatives aux mauresques.
Intervenant à ce colloque organisé en collaboration avec le théâtre national Mohammed V, l'ambassade du Royaume d'Espagne au Maroc et Albayt Alarabi, le doyen de la faculté des lettres et des sciences humaines de Rabat, M. Abderrahim Benhada a, pour sa part, indiqué que les organisateurs aspirent à l'évocation de la mémoire de l'Andalousie, des pages rayonnantes de son histoire, notamment la mémoire du monde mauresque collective du Maroc et de l'Espagne.
Le colloque a, aussi, pour objectif d'informer sur les rôles assumés par les mauresques dans le brassage des cultures et des liens historiques entre les deux pays, citant, à cet égard, les études traitant des différents aspects de la vie social et culturelle des mauresques, leur influence sur la société marocaine et leur participation à la consécration de la pluralité culturelle au Maroc.
De son côté, l'ambassadeur d'Espagne au Maroc, M. Luis Planas Puchades a affirmé que le colloque "permettra de nous rapprocher d'un événement important qui a marqué l'histoire commune maroco-espagnole", ajoutant que l'expulsion des mauresques d'Espagne" qu'il a qualifiée de "drame humain", demeure toujours au centre de l'intérêt des chercheurs et des historiens, un vaste sujet d'analyse historique.
Le diplomate espagnol a, aussi, mis en avant l'importance de la recherche scientifique menée par l'Université Mohammed V- Agdal en la matière, son rôle dans le renforcement de la coopération culturelle entre les deux pays, assurant que cette université constitue un important partenaire de l'ambassade d'Espagne au Maroc.
Le programme de la rencontre prévoit une conférence qui sera animée par MM. Mohamed Larbi Messari et José Maria Ridao sur le thème "Les mauresques, de l'exil à la mémoire pour la cohabitation".
Au programme, figurent également des conférences sur "Lectures de l'histoire : mémoires du monde mauresque" (Abdelaaziz Saoud, Milouda Hasnaoui, Louis Bernaby Bons), "L'espace méditerranéen et le dialogue des cultures" (Mohamed Afaya, Fatima Zohra Tamouh, Manuel Pimentel. Levy Simon), "La continuité du monde mauresque : plate-forme des intérêts du monde méditerranéen" (Moulay Ali Risouni, Rafael Bentez, Sanchez Blanco, Hassan Bouzineb, Mohammed Agmir).
Le programme prévoit une cérémonie artistique «rythmes de la mémoire» qui sera animée, le 12 mars au théâtre national Mohammed V à Rabat, par l'artiste marocaine Samira Kadiri et l'artiste espagnole Rocio Marquet. Des chants populaires de la région d'Andalousie, des rythmes spécifiques à la région agrémenteront cette cérémonie. La rencontre connaitra également la projection du film de Miguel Lopez Lorca "Expulsados 1609" (Les expulsés).
Ont pris part à ce colloque international notamment des historiens, des universitaires, des spécialistes et des chercheurs marocains et espagnols.
Source : MAP
Des défenseurs des droits des minorités ont exprimé jeudi l'espoir de voir Barack Obama réformer les lois sur l'immigration dès cette année, malgré un environnement politique peu propice, à la sortie d'une réunion avec le président américain à la Maison Blanche.
Lors de sa campagne présidentielle victorieuse, M. Obama avait promis de se faire l'avocat d'un plan offrant un statut légal à quelque 12 millions de clandestins présents sur le sol américain, malgré l'échec en la matière de l'administration de son prédécesseur George W. Bush.
Mais en période de chômage frôlant les 10% de la population active et à huit mois d'élections législatives à haut risque pour ses alliés démocrates, M. Obama, déjà très occupé par le dossier de l'assurance maladie, semble disposer de peu d'espace politique.
A la Maison Blanche jeudi, le président a reçu pendant plus d'une heure un groupe de défenseurs des droits des immigrés, mais aussi consulté les influents sénateurs républicain Lindsey Graham et démocrate Charles Schumer.
Se disant "satisfait" de "progrès" enregistrés selon lui au Congrès à ce sujet, M. Obama s'est gardé de fixer un programme d'adoption.
"J'ai dit tant aux sénateurs qu'aux avocats des minorités mon engagement sans faille en faveur d'une réforme de l'immigration, et répété que je resterai leur partenaire dans le cadre de ces efforts", a assuré le président.
Le même optimisme s'est fait jour dans les déclarations des militants. "Nous sortons de cette réunion très productive avec la conviction que si la Maison Blanche est fidèle à ses engagements, l'on pourra parvenir à une réforme complète cette année", a ainsi affirmé Deepak Bhargava, directeur de l'organisation "Center for Community Change".
"Le président a dit que son administration s'engageait à faire progresser un projet de loi pendant le printemps 2010", a renchéri Ali Noorani, directeur du "National Immigration Forum", un autre groupe de défense des droits des immigrés.
Source : Le Monde/AFP
La Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme Navi Pillay a exprimé jeudi sa "grande préoccupation" concernant le sort réservé par l'Italie aux immigrés et aux gitans et a appelé les autorités italiennes à créer une institution indépendante de défense des droits de l'homme.
Navi Pillar, qui a visité deux campements de gitans à la périphérie de Rome et le centre d'identification et d'expulsion de Ponte Galeria, a estimé que la politique des autorités italiennes consistait à "traiter les questions relatives aux immigrés et aux gitans principalement comme un problème de sécurité plutôt que sous l'angle de l'intégration".
La défense des minorités comme les gitans et la situation des immigrés en Italie "ont été les deux principaux problèmes qui ont été soulevés lors de mes discussions avec le gouvernement" a-t-elle ajouté.
La haut commissaire a relevé une étude qui montre que sur 5.864 nouvelles à la télévision ayant trait à l'immigration, seulement 26 ne parlaient pas de l'immigration en relation avec un délit ou un problème de sécurité.
Elle a exhorté les dirigeants et médias italiens à lutter contre ce type de comportements et a demandé la création d'une institution nationale indépendante de défense des droits de l'homme, afin de préserver la population des violations de leurs droits fondamentaux, en particulier le droit "à la santé et à l'éducation". AP
Source : Nouvel Observateur/AP
Le gouvernement espagnol a fait part, jeudi, de sa préoccupation face à l'augmentation d'attitudes et de courants xénophobes en Espagne, des attitudes pointées récemment du doigt par l'Observatoire Espagnol du Racisme relevant du ministère du Travail et de l'Immigration.
La nouvelle secrétaire d'Etat espagnol à l'Immigration, Anna Terron, a exprimé, lors d'une rencontre avec la presse, la première du genre depuis son entrée en fonction, "sa préoccupation par la montée de forces politiques xénophobes", tout en tempérant que ces tendances restent "minoritaires" et ne représentent pas la "réalité" de la société espagnole.
La ministre espagnole faisait allusion à des incidents à Salt (Gérone) et à El Vendrell (Tarragone) entre Espagnols et immigrés dans le premier cas et entre police catalane et immigrés dans le deuxième cas, lesquels incidents avaient été mis à profit par la plate-forme xénophobe Catalane Px (plataforma per catalunya) qui a annoncé sa décision de se présenter aux prochaines municipales en Catalogne.
Elle a exhorté, dans ce contexte, à "faire prévaloir la raison et la rationalité" face à ces mouvements politiques racistes, relevant, par la même occasion, l'importance du rôle des institutions et des citoyens en matière de coexistence et de convivialité.
Anna Terron a cité, dans ce contexte, le bon exemple donné par la mairesse de Salt, Yolanda Pineda du Parti Socialiste Catalan (PSC), qui a réussi à éteindre l'étincelle de la discorde en réunissant autour de la même table les représentants des habitants de la municipalité quelle que soit leur origine.
Selon la ministre espagnole, "les institutions doivent oeuvrer pour faire prévaloir la raison et la rationalité dans notre pays, et encore davantage dans une conjoncture économique éminemment difficile pour tous, spécialement pour les immigrés".
De toutes les façons, l'attitude des espagnols envers la question de l'immigration reste positive, a affirmé la responsable espagnole dans une tentative de minimiser les résultats révélés par l'observatoire espagnol du Racisme.
L'Observatoire espagnol du Racisme relevant du ministère du Travail et de l'Immigration a révélé, dans son rapport 2009 publié récemment, l'augmentation du sentiment de rejet des immigrés en Espagne en raison de la crise économique.
"L'actuel contexte de crise a accentué le sentiment de rejet envers les immigrés dans la société espagnole qui exige des politiques migratoires plus restrictives", selon l'Observatoire. Ainsi, trois espagnols sur quatre sont en faveur d'un durcissement des lois de l'Immigration qu'ils considèrent "trop laxistes" en matière de régulation de l'entrée et du séjour des étrangers dans le pays.
Par ailleurs, selon la même source, un Espagnol sur quatre a affirmé n'avoir "aucune sympathie" pour les immigrés.
Source : Aufait/MAP
Deux associations marocaines en Espagne ont été désignées, pour un deuxième mandat consécutif, comme membres du Forum pour l'Intégration Sociale des Immigrés, organe à caractère consultatif relevant du ministère espagnol du Travail et de l'Immigration.
Il s'agit de l'Association des Travailleurs Immigrés Marocains en Espagne (ATIME) et de l'Association socioculturelle "Ibn Batouta", indique-t-on jeudi dans le Bulletin officiel de l'Etat espagnol.
Les deux associations marocaines ont été choisies par le ministère espagnol du Travail et de l'Immigration aux côtés de sept autres associations représentant différentes communautés d'immigrés résidant en Espagne.
Le Forum pour l'Intégration Sociale des Immigrés compte également parmi ses membres des représentants d'organisations sociales d'aide et d'appui aux immigrés et de centrales syndicales espagnoles.
La prochaine étape sera la nomination du président du Forum, dont la vice-présidence était assurée lors du dernier mandat par Kamal Rahmouni, président d'ATIME.
Créé en 2006 en vertu de la loi organique sur les droits et libertés des étrangers en Espagne, le Forum pour l'Intégration Sociale des Immigrés est un organe consultatif tripartite qui a pour mission de formuler des propositions permettant de promouvoir l'intégration des étrangers dans la société espagnole.
Il recueille également des informations sur les programmes mis en oeuvre par les administrations publiques et canalise les propositions formulées par les organisations sociales afin de favoriser l'insertion des immigrants dans la société espagnole.
Le Forum pour l'Intégration Sociale des Immigrés présente un rapport annuel qui examine et évalue les différents plans et programmes pouvant affecter les immigrants.
Cet organe est constitué de membres des administrations publiques compétentes en matière d'intégration des immigrants, ainsi que d'autres membres représentant les associations d'immigrants et de réfugiés légalement constituées et les organisations syndicales et patronales impliquées dans les questions de l'immigration.
Source : MAP
Le ministre chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, M. Mohamed Ameur, s'entretiendra, vendredi à Rabat, avec le ministre français de l'Immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du développement solidaire, M. Eric Besson, des moyens de renforcer davantage la coopération bilatérale.
La visite de M. Besson au Maroc a pour objectif de renforcer les relations de coopération maroco-françaises, indique un communiqué du ministère.
Elle vise aussi à consolider la coordination et la concertation entre les deux pays en vue de réaliser un partenariat efficace à même de promouvoir les conditions des marocains résidant en France, notamment, dans les domaines social, culturel et éducatif.
Source : MAP
Le ministre de la Culture, Bensalem Himmich, a plaidé en faveur de plus de partenariat entre le Qatar et le Maroc, estimant que les deux pays se ressemblent par les formidables transformations qu'ils ont connues durant les dix dernières années.
S'exprimant lors d'une conférence qu'il a donnée mardi soir à Doha dans la cadre de la semaine culturelle du Maroc, M. Himmich a ajouté que sa visite dans l'émirat a fait de lui un «témoin oculaire» de l'extraordinaire développement que connaît ce pays.
«Les grands changements que nous voyons ne datent que de dix ans», a noté le ministre, soulignant que c'est le résultat de la volonté des dirigeants qataris. «Cette volonté est la même au Maroc», a-t-il dit, rappelant que le Royaume est devenu un chantier de développement depuis l'accession de S.M. le Roi Mohammed VI au Trône il y a dix ans. «Si nous rapprochons ces deux volontés du Qatar et du Maroc, le pont sera mieux jeté non seulement entre nous, mais même au niveau arabe», a-t-il estimé, avant d'user de la proximité, dans la langue arabe, du nom de l'émirat avec celui de la machine motrice des chemins de fer, pour soutenir que «le Qatar peut servir de locomotive dans ce contexte».
Le ministre, qui traitait du thème de «la mondialisation dans le miroir de la culture», a salué les efforts des deux pays en matière de développement humain, insistant sur le besoin qu'il y a, selon lui, à mieux intégrer la culture dans tout processus de développement. Il a ainsi mis en garde contre les effets néfastes que peut avoir une mondialisation qui ignore l'élément humain, marginalise la culture ou tend à la commercialiser comme n'importe quelle marchandise, estimant que ce type de mondialisation ne peut être que générateur de crises. Une telle mondialisation risque de mener au délabrement de la famille, à l'insécurité alimentaire, au réchauffement climatique, a-t-il expliqué, estimant que l'humanisation de l'économie est ainsi devenue nécessaire et la prise en compte de l'élément humain obligatoire. Dans ce contexte, il s'en est pris en particulier à ce qu'il appelle «l'économie casino» qui fonctionne «sans mémoire» sur la base de la spéculation et du virtuel et non sur la priorité qui doit aller à l'humain.
Ce type d'économie, qui est un des premiers fruits de la mondialisation, donne plutôt «la souveraineté au plus fort» et favorise le «capitalisme tueur» (killer capitalism) généré par le schisme qui sépare l'économie virtuelle de la réalité. Pour lui, répondre à cette problématique nécessite une régulation de la concurrence, une coopération renforcée et une solidarité porteuse de cohésion.
Il faudrait même, a-t-il suggéré, mettre en place un Conseil de sécurité économique pour prévenir les mauvais effets de la mondialisation et encourager un co-développement durable et salvateur.
Ouverture de la semaine culturelle du Maroc
Bensalem Himmich et Hamad bin Abdulaziz al Kuwari, ont donné, lundi soir au Théâtre national du Qatar à Doha, le coup d'envoi de la Semaine culturelle du Maroc organisée dans la cadre de «Doha capitale 2010 de la culture arabe».
Prenant la parole à cette occasion, M. Himmich a souligné que cette manifestation donnera une impulsion aux liens de fraternité et permettra de multiplier les passerelles d'échanges entre les intellectuels, les artistes et les institutions des deux pays. «Nous sommes venus de l'Atlantique jusqu'au Golfe arabique pour partager avec le Qatar la concrétisation du slogan de La culture arabe notre nation, et Doha sa capitale», a notamment dit le ministre. De son côté, M. al Kuwari a exprimé son admiration pour la richesse culturelle du Royaume. «Nous reconnaissons ne pas connaître le Maroc comme il aurait fallu, et cette manifestation constitue une occasion pour découvrir un pays exceptionnel du monde islamique, riche en livres, en poésie, en pensée, en créativité et en patrimoine», a dit le ministre qatari. «Cette Semaine est aussi l'occasion pour nous de partager nos expériences pour faire face aux difficultés de communication dans la monde arabe», a-t-il dit.
Source : Le Matin
Le centre culturel maroco-américain de Los Angeles, créé en 2005 par M. Kamal Ouadghiri, chercheur marocain à l'agence spatiale américaine " Nasa " constitue un pont pour l'échange et la connaissance entre le Maroc et les Etats Unis et un espace pour célébrer les cultures des deux pays.
Parmi les actions futures envisagées par ce centre, la participation avec le Centre des études sur le Proche orient, dépendant de l'Université de Californie (Los Angeles), à la production d'un court métrage intitulé "l'instituteur marocain" destiné à enseigner aux élèves américains la langue arabe et le dialecte marocain par Internet.
Le projet consistera à enregistrer 12 cours d'arabe dialectal marocain.
A travers ses programmes académiques, musicaux et artistiques, le centre vise aussi à faire ressortir les similarités qui existent entre les deux cultures, y compris au moyen de ce film qui tend à fournir aux jeunes Américains rêvant de travailler en Afrique les outils et mécanismes de réussir leur ambition.
Le centre avait déjà collaboré l'année dernière avec le Centre de Los Angeles des études africaines, relevant de l'université de Californie, pour envoyer 15 instituteurs pour un séjour de 5 semaines dans cinq régions du Maroc. L'objectif de cette mission, couronnée par la production de cours sur les sujets appris, est d'élargir la connaissance de la culture, de la langue et de l'histoire du Maroc.
Le fondateur du centre, Kamal Ouadghiri, a apporté une grande contribution en 2008, comme directeur artistique du spectacle de musique et de chorégraphie "Fès, reine des villes", organisé par le centre culturel maroco-américain de Los Angeles, à l'occasion de la célébration de 1200 ans de la fondation de la ville de Fès. Ce spectacle a été animé par des musiciens européens, asiatiques et africains, accompagnés de danseurs modernes de Los Angeles.
M. Ouadghiri, qui s'est installé aux Etats Unis à l'âge de 18 ans, avait également créé en 2003 une organisation baptisée " le jardin de l'espoir ". Cette organisation vise à approfondir les connaissances des instituteurs africains en leur facilitant l'accès aux ressources de la NASA qui dépense des millions de dollars pour développer et mettre gracieusement les données scientifiques à la disposition des instituteurs.
En 2009, " le jardin de l'espoir " a organisé " la semaine des sciences du Maroc, 2009 ", manifestation qui a duré trois jours et dont les activités ont été menées par des volontaires, sous la supervision de la NASA et d'universités, et qui a connu notamment l'organisation d'un atelier de travail ayant permis aux instituteurs marocains, à la faveur d'un laboratoire interactif, de suivre des cours d'innovation scientifique.
Cette organisation, compte également mettre en place à Casablanca un centre scientifique à l'attention des instituteurs des pays africains pour y suivre des formations. Cela permettra d'épargner, comme l'a expliqué M. Ouadghiri, les coûts de déplacement et de logistique pour les volontaires américains qui se déplacent en Afrique, vu que ce centre disposera des moyens didactiques performants à l'attention des cadres africains.
Source : MAP
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