La mission parlementaire sur le port du voile intégral, qui rendra son rapport en janvier, recevra le 2 décembre le très controversé Tariq Ramadan, prédicateur musulman. Les députés membres de la mission sont de plus en plus divisés sur la nécessité de légiférer pour interdire le port de la burqa en France. «Si on débouche sur une loi, on sera intraitable sur tout ce qui concerne les services publics. Ce sera une loi symbolique pour protéger les femmes contre cette idéologie barbare», indique au Figaro André Gerin, le président communiste de la mission parlementaire, qui est manifestement favorable à ce que le Parlement légifère. Le député maire de Vénissieux (Rhône) met toutefois un bémol à son propos en ajoutant que tout dispositif législatif «devra être accepté par les responsables du culte musulman, qui prônent un islam apaisé».
Nicolas Perruchot (Nouveau Centre), qui avait voté contre la loi du 15 mars 2004 sur l'interdiction du foulard islamique à l'école, est, lui aussi, «favorable à une loi» si elle se situe dans un cadre général pour «rappeler les droits fondamentaux des femmes, dont le port de la burqa pourrait faire partie».
Le rapporteur UMP de la mission d'information, Éric Raoult, est d'une prudence de Sioux : «On va vers des préconisations, dont la loi peut faire partie. Encore faut-il qu'elle soit applicable et constitutionnelle.» Pierre Cardo (UMP, Yvelines), qui n'avait pas non plus voté la loi de 2004, qu'il qualifie d'«erreur psychologique», met en garde : «Il faut faire attention aux dispositions que nous allons prendre. Il est clair que le voile intégral n'est pas religieux, mais les cas de figure sont extrêmement différents.»
L'affaire du voile a resurgi à l'occasion de la venue, le 12 novembre, à l'Assemblée, d'une jeune fille portant le voile islamique dans les tribunes réservées au public. Très en pointe sur la question, Jean-François Copé est un chaud partisan d'une loi interdisant la burqa. «Une loi, pas une circulaire, car il s'agit de rappeler les principes de la République, que des extrémistes voudraient tester», a précisé mardi le patron des députés UMP. Dans la majorité, de nombreux députés sont sur la même ligne. «Il faudra une loi pour éviter que le port de la burqa ne se répande», juge le député UMP du Vaucluse Thierry Mariani. «Trois mille ans d'histoire de France sont stigmatisés. Nous sommes les victimes», renchérit son collègue des Yvelines Jacques Myard. François Sauvadet, président du groupe Nouveau Centre, pense qu'«on n'échappera pas à une loi tenant compte du respect de chacun à vivre sa différence». Le centriste Maurice Leroy réclame aussi une loi pour «faire respecter le modèle républicain». Quant au député maire centriste de Drancy, Jean-Christophe Lagarde, il rappelle que «la burqa n'a rien à voir avec la laïcité ni avec l'islam. C'est une tradition afghane qui est une insulte à la dignité des femmes».
D'autres UMP sont en revanche perplexes sur la nécessité d'une loi. «Si on légifère, cela va entraîner des provocations. On prend un risque pour un phénomène très peu répandu», estime Marc Laffineur. Le député maire de Rueil, Patrick Ollier, juge préférable «d'étendre la loi sur l'interdiction du voile à l'école à la burqa». Le villepiniste Hervé Mariton avoue qu'il «ne sait pas» s'il faut légiférer. François Goulard propose de «préciser la loi sous l'angle du contrôle d'identité», mais le député breton estime qu'«interdire la burqa serait contre-productif».
Au sein du gouvernement, Nadine Morano, secrétaire d'État à la Famille, propose d'«agir par la voie législative ou réglementaire» et souligne que «cette prison de tissus pour les femmes n'est pas une question cultuelle mais culturelle». À l'inverse, le ministre de la Défense, Hervé Morin, président du Nouveau Centre, préconise «d'abord un long dialogue, qui ne conduise pas à stigmatiser la communauté musulmane».
Source : Le Figaro
Des cinéastes et acteurs marocains ont été primés, mardi 24 novembre à Bruxelles, lors de la cérémonie de clôture de la 4ème édition du festival arabe qui s'est déroulée du 18 au 24 novembre dans la capitale européenne.
C'est ainsi que le jury présidé par le cinéaste marocain Hassan Benjelloun a distingué la réalisatrice marocaine Zakia Tahiri en lui accordant "la mention spéciale" pour son film "Number One".
Le prix d'interprétation masculine a quant à lui, été remporté par les acteurs Omar Lotfi et Amine Ennaji pour leur prestation dans le film "tu te souviens de Adil" de Mohamed Zineddaine, alors que le réalisateur Naoufel Berraoui a reçu le prix du jury pour son court métrage "liberté provisoire".
A côté de ce palmarès marocain, c'est le réalisateur égyptien Ahmed Rashwan qui a reçu le prix du jury pour son long métrage "Basra" et, les actrices Lizzie Brocheré et Olympe Borval ont eu le prix de la meilleure interprétation féminine dans le film français "le chant des mariés" réalisé par Karin Albou.
Dans une déclaration à la MAP, Hassan Benjelloun a mis en exergue la qualité des films arabes. Il a ainsi loué le travail des réalisateurs présents dans cette rencontre relevant le choix diversifié des thèmes traités et la méthodologie adoptée dans les réalisations.
Estimant que le festival est une véritable découverte témoignant de l'évolution du cinéma arabe, il a indiqué que cette rencontre donne un panorama des meilleures réalisations faites récemment dans le monde arabe et offre au public bruxellois une opportunité de connaissance du monde arabe.
Pour sa part, la directrice artistique du festival, Rachida Chbani a donné un aperçu du processus de création du festival du film arabe à Bruxelles.
Cette manifestation a-t-elle dit, a pour ambition d'être un dialogue entre l'Occident et l'Orient en révélant au public européen la diversité et la richesse culturelle des sociétés arabes à travers ses productions cinématographiques.
D'ailleurs, a-t-elle ajouté, le festival s'inscrit dans une démarche de dialogue interculturel s'intéressant à la fois aux thématiques traitées par des cinéastes du monde arabe ainsi qu'aux productions sur le monde arabe. Il offre aussi la possibilité de faire découvrir des films auxquels le spectateur n'a pas toujours accès.
La 4ème édition du festival du film arabe a été marquée notamment par la projection de quatre films marocains parmi lesquels étaient en compétition officielle, les longs métrages: "Number One" de Zakia Tahiri et "Tu te souviens d'Adil ", de Mohamed Zinnedaine et les courts métrages: "silence à haute voix" de Driss Idrissi, "poupya" de Samia Charkioui et "liberté provisoire" de Naoufel Berraoui.
Plus d'une trentaine de productions arabes ont participé également à cette manifestation.
Le festival du film Arabe de Bruxelles a été créé en 2006 par l'association "ImagiFilms" qui a pour but de promouvoir les secteurs artistique, audiovisuel et multimédia en Belgique, ainsi que l'élaboration de programmes divers pour la réalisation du "Vivre ensemble au-delà des différences ".
Source : MAP
Les ressortissants Marocains établis à Palma de Majorque (îles Baléares), n'auront plus à se déplacer à Barcelone pour renouveler leur passeport ou régler leurs papiers administratifs, "un consulat itinérant" a été mis à leur disposition pour leur faciliter la tâche.
Une délégation du consulat général du Maroc à Barcelone (Nord est de l'Espagne) s'est déplacée, pour la première fois mardi à Palma de Majorque pour répondre à toutes les demandes administratives de la communauté marocaine résidant à Palma de Majorque, comme le renouvellement du passeport et de la carte d'identité nationale, la légalisation de documents administratifs ou encore l'inscription d'une nouvelle naissance sur le livret de famille.
Près de 26.000 Marocains résident aux île Baléares, selon des chiffres des associations des Marocains de la place.
Le consulat itinérant se déplacera ainsi trois jours par mois pour satisfaire les demandes de la communauté marocaine de Palma de Majorque. Il s'agit de rapprocher l'administration des Marocains résidant aux îles Baléares et d'apporter des réponses à leurs problèmes, a indiqué à la MAP le consul du Maroc à Barcelone, Ghoulam Maichane.
Cette initiative, réclamée depuis plusieurs années par la communauté Marocaine, vise également à épargner aux ressortissants Marocains des îles Baléares le déplacement jusqu'à Barcelone pour régler leurs papiers administratifs, a-t-il dit.
Le consulat itinérant qui se déplacera trois jours par mois à l'île de Palma de Majorque, pourrait étendre sa présence dans l'île au regard des nécessités croissantes constatées sur place, a encore indiqué le diplomate Marocain.
Cette décision a été agréablement accueillie par les marocains de Palma de Majorque qui n'auront plus à prendre l'avion pour Barcelone et perdre au moins deux jours de travail pour renouveler leurs documents administratifs avec ce que cela suppose en terme de coût.
"C'est une bonne nouvelle", a affirmé le président de l'Association des Immigrés Marocains aux îles Baléares "Al Maghrib", Mustafa Boulharrak.
"Nous demandions l'ouverture d'un consulat à Palma de Majorque. Nous avons obtenu un consulat itinérant, c'est déjà pas mal", a-t-il confié à la MAP, ajoutant que le consulat itinérant devrait recevoir entre 300 et 400 Marocains par jour.
Source : MAP
Un accord de partenariat portant sur le soutien à l'insertion de la communauté marocaine en Espagne sur le marché de l'emploi vient d'être signé à Barcelone (Nord-est) entre des associations marocaines en Catalogne et la Confédération du commerce de cette région autonome espagnole.
Les ONG marocaines signataires de cette convention de coopération sont "Addib Biladi", l'Union des femmes marocaines immigrantes et "Llum del Nord".
Aux termes de cet accord, les deux parties s'engagent à œuvrer pour la promotion de la formation linguistique et commerciale au profit des Marocains entrepreneurs et travailleurs dans les secteurs du commerce, des services et du tourisme en Catalogne.
Ainsi, la Confédération du commerce en Catalogne permettra aux entrepreneurs et travailleurs marocains actifs dans ces domaines de tirer profit de son expertise en vue qu'ils soient en phase avec les derniers développements en la matière sur les plans notamment juridique et administratif.
Cette convention prévoit également la mise en œuvre d'initiatives d'appui aux immigrés marocains désireux de créer leurs propres entreprises visant à les doter des compétences et outils nécessaires à ce sujet.
Elle comporte également un volet consacré à l'encouragement de l'adhésion des futurs entrepreneurs marocains à des associations professionnelles, des syndicats ou des unions commerciales.
Les deux parties ont convenu de la tenue prochainement de réunions de travail dans les villes catalanes de Barcelone, Tarragone et Villafranca pour l'activation de cet accord.
La région de la Catalogne, où résident près de 300.000 Marocains, compte plus de 250 associations marocaines actives dans les domaines notamment du co-développement, de l'intégration, de l'éducation et de la culture.
Source : MAP
La Ligue arabe a rendu hommage au parlementaire catalan d'origine marocaine, Mohamed Chaib, en reconnaissance des efforts qu'il ne cesse de déployer en faveur de l'intégration de la communauté arabe dans la société espagnole.
Une cérémonie a été organisée, mardi soir à Madrid, durant laquelle M. Chaib a reçu l'écu de la Ligue arabe, en présence d'un parterre de personnalités des mondes de la politique et de la culture et de représentants du corps diplomatique arabe accrédité en Espagne.
La Ligue arabe a également rendu hommage à Ghaleb Jaber, professeur universitaire, médecin et journaliste palestinien installé depuis plus de 40 ans en Espagne.
Cet hommage a été rendu à ces deux personnalités à l'occasion de la Journée de l'immigré arabe célébrée le 22 novembre de chaque année.
Dans une déclaration à la MAP, M. Chaib s'est dit "honoré" par cette distinction, ajoutant que les actions qu'il ne cesse de promouvoir pour le bien de la communauté marocaine et arabe en Espagne, dans le cadre de son travail de parlementaire ou d'acteur associatif, sont un "devoir" qu'il accomplit avec fierté.
M. Chaib, qui est président de l'Association Ibn Batouta et de la Fédération des entités culturelles catalanes d'origines marocaines (FECCOM), a appelé ces immigrés à Âœuvrer pour réussir leur intégration, tout en restant attachés à leurs pays d'origine.
Il a, par ailleurs, souligné l'importance de l'enseignement et de la formation pour l'intégration des immigrés.
S'exprimant lors de cette cérémonie, l'ambassadeur de la Ligue arabe en Espagne, M. Hassine Bouzid, a affirmé que cet hommage est rendu à deux "symboles de l'élite de la communauté arabe installée en Espagne, en reconnaissance des efforts louables qu'ils ont déployés des années durant en faveur des immigrés arabes".
MM. Mohamed Chaib et Ghaleb Jaber sont "un véritable exemple d'intégration dans la société espagnole", a-t-il dit.
La célébration de cette journée constitue une reconnaissance des actions accomplies par les Arabes issus de l'immigration pour leurs pays d'origine et ceux d'accueil, a ajouté M. Bouzid.
Les immigrés d'origine arabe commencent à occuper des fonctions de plus en plus importantes dans les pays d'accueil, contribuant ainsi au développement de ces pays, a souligné pour sa part, Mme Samiha Mouhieddine, de la direction des immigrés arabes de la Ligue arabe.
L'exemple des deux personnalités, auxquelles la Ligue arabe rend hommage aujourd'hui pour leur intégration "réussie", contribuera, sans nul doute, à véhiculer une image positive des Arabes dans les sociétés occidentales dans le cadre du dialogue entre les civilisations, a estimé Mme Mouhieddine.
Source : MAP
Le ministre de l'Immigration Eric Besson a présenté mercredi la nouvelle circulaire sur la régularisation au cas par cas des travailleurs en situation irrégulière, martelant, après Nicolas Sarkozy, qu'il n'y "aura pas de régularisation massive". Associations et syndicats qui soutiennent le mouvement actuel des salariés sans-papiers dénoncent déjà des critères "trop restrictifs".
La circulaire a été adressée mardi aux préfets. Ces règles pourraient concerner "environ un millier de personnes", a précisé le ministre mercredi lors d'une conférence de presse.
Cinq critères seront pris en compte pour l'examen des dossiers au cas par cas: une ancienneté de séjour en France d'au moins cinq ans, un emploi déclaré dans un secteur à tension (c'est-à-dire où il existe des postes ne trouvant pas preneur), une ancienneté d'au moins un an dans l'entreprise, une proposition d'embauche en CDD d'au moins douze mois ou en CDI, et enfin "l'intégration du demandeur", notamment "la compréhension, au moins élémentaire, de la langue française".
"Il ne s'agit en aucun cas d'une régularisation massive. Il n'y a pas de modification des principaux critères de l'admission exceptionnelle au séjour", a déclaré Eric Besson.
"Ce n'est pas au moment où l'emploi se détériore et où le taux de chômage des étrangers non européens dépasse 26% qu'il faut ouvrir nos portes à l'immigration clandestine", a-t-il ajouté.
Et d'attaquer une nouvelle fois la Première secrétaire du Parti socialiste (PS) Martine Aubry qui, le 22 novembre dernier, a appelé à une "régularisation large" des travailleurs sans-papiers. Le discours de Martine Aubry est "irresponsable, démagogique et indigne de la Première secrétaire d'un parti qui prétend toujours être un parti de gouvernement", a-t-il asséné.
Quant au nombre de régularisations attendues au travers de la circulaire, M. Besson les estime à "environ 1.000". "Je n'ai pas le chiffre exact. Une latitude est donnée aux préfets, c'est du cas par cas", a précisé le ministre de l'Immigration.
Les syndicats et les associations qui soutiennent la grève actuelle des salariés sans-papiers entamée en octobre, avec quelque 5.000 grévistes selon la CGT, ont affiché leur déception.
"Cette circulaire est trop restrictive par rapport à tout ce qui s'est fait. On est en pleine hypocrisie", a dénoncé le secrétaire général de la CFDT François Chérèque, mercredi sur RMC et BFMTV.
"On a des salariés qui travaillent depuis plusieurs années, (...) qui paient leurs impôts, qui paient leurs charges sociales, qui paient leur loyer donc des impôts locaux, à qui on refuse de (...) valider leur passage sur le territoire alors qu'ils font un service, alors qu'ils occupent un emploi, alors qu'on a besoin d'eux", a-t-il poursuivi.
L'année dernière, lors du précédent mouvement, on avait "à peu près trouvé un équilibre autour de trois ans", de séjour en France et un an de travail, pour accepter de régulariser les travailleurs étrangers, a-t-il rappelé. Il y avait "un équilibre autour de trois ans (...) là, cinq ans, ça va rien régler", selon M. Chérèque.
"Les discussions au ministère de l'Immigration avec les syndicats CFDT, CGT, FSU, Solidaire, UNSA sur une circulaire de régularisation exceptionnelle par le travail ont (...) notamment achoppé sur la possibilité d'ouvrir une procédure de régularisation pour (les) travailleurs au noir", rappelait de son côté, dès lundi, le SNU-TEF FSU, principal syndicat des inspecteurs du travail.
Selon cette organisation, la circulaire d'Eric Besson ne concerne "que les travailleurs sans papiers déclarés par leur employeur, autrement dit ceux munis de bulletins de paye, en renvoyant la problématique des travailleurs étrangers dissimulés par leur employeur au ministère du travail, qui refuse de se prononcer".
Xavier Darcos, a, de son côté, annoncé la réunion, jeudi, de la Commission nationale de lutte contre le travail illégal "afin de présenter les orientations du gouvernement en la matière pour 2010 et 2011". Le ministre a menacé de "fermeture administrative" les entreprises employant des étrangers sans-papiers.
Source : Le Nouvel Observateur/AP
Le Canada est considéré par les expatriés comme le pays d'installation offrant la meilleure qualité de vie, la France se classant quand à elle en tête des pays européens, selon une étude internationale publiée mercredi par la banque britannique HSBC.
Selon cette étude réalisée en début d'année auprès de 3.100 expatriés dans 26 pays, le Canada est considéré comme l'Etat offrant la meilleure qualité de vie aux travailleurs étrangers, devant l'Australie et la Thaïlande.
L'étude incluait des questions portant sur un vaste éventail de sujets, de la santé à l'éducation en passant par les services publics et la facilité à se faire des amis au sein du pays d'accueil.
La France se classe quant à elle au 7e rang, devant les Etats-Unis et l'Espagne.
La Suisse et la Belgique arrivent en milieu de tableau (13e et 15e respectivement), tandis que le Royaume-Uni recueille un très mauvais score (23).
Le bas du classement est occupé par la Russie, l'Inde et le Qatar.
Source : La Voix du Nord
Habiter en Zone urbaine sensible (ZUS) et être immigré représente un double handicap sur le marché de l'emploi, indique une étude de la Dares (institut de statistiques du ministère du Travail) publiée mercredi. En 2007, deux tiers des personnes de 15 à 59 ans résidant en ZUS étaient actives contre les trois quarts hors ZUS, cette différence étant encore plus marquée chez les femmes (respectivement 59,5 % et 70,3 %).
Les ZUS, soit 751 quartiers prioritaires caractérisés par la présence de grands ensembles, ou par un habitat dégradé ou par un déséquilibre accentué entre habitat et emploi, comptent plus de jeunes parmi leurs habitants (37,7 % de moins de 30 ans contre 31,2 % ailleurs) et beaucoup plus d'immigrés (23,6 % contre 3,7 % ailleurs). Sur la période 2004-2007 en ZUS, le taux de chômage chez les actifs (18,6 %) était deux fois plus élevé que celui observé hors ZUS.
Si 48,4% des hommes immigrés vivant dans ces quartiers avaient un emploi, le taux passait à 53,7 % chez les non-immigrés, contre respectivement 61,2 % et 69 % hors zones sensibles. Entre 2004 et 2007, le taux d'actifs sans aucun diplôme était de 28,8 % en ZUS contre 14,1 % hors ZUS. Employés et ouvriers, deux catégories socioprofessionnelles deux fois à trois fois plus touchées par le chômage que les cadres, professions intermédiaires ou indépendants, représentaient 69 % des actifs en ZUS, contre 52,6 % hors ZUS.
L'étude indique également que les diplômes protègent moins bien les actifs en ZUS qu'ailleurs, le bac ne réduisant par exemple que d'un tiers en moyenne le risque de chômage, alors que cette réduction est proche de la moitié hors ZUS. Quant aux actifs avec bac+3, leur taux de chômage est de 11,6 en ZUS contre 6,1 % hors ZUS. Cette différence de situation est encore plus marquée selon l'origine : détenir un bac pour un non-immigré habitant en ZUS réduit de 40 % les risques de chômage par rapport à une personne sans diplôme, mais seulement de 12 % pour un immigré.
Source : Le Point.fr
Le Parlement européen s'est impliqué dans le débat qui divise l'opinion française sur l'aide aux immigrés clandestins, considérée comme un délit en France, en attribuant aujourd'hui son prix 2009 au film « Welcome », tourné à Calais, qui aborde cette question.
Le film du cinéaste Philippe Lioret, chronique sociale sur l'aide bénévole aux étrangers en situation irrégulière, avait entraîné, à sa sortie en mars, une polémique avec le ministre français de l'Immigration Eric Besson. Le lauréat a profité de la cérémonie de remise du prix Lux pour réclamer l'amendement d'un article de la législation française qui prévoit pour ceux qui aideraient des clandestins jusqu'à cinq ans de prison et 30 000 euros d'amende.
« Une aberration », selon ce cinéaste engagé. « J'ai honte de vivre dans un pays qui propose une loi aussi inique », a-t-il dit devant la presse européenne, estimant que ce prix « signifie aussi que les eurodéputés sont un peu de (mon) avis puisqu'ils ont largement plébiscité le film ». « Cela met à mon avis en cause le cynisme d'Eric Besson dans sa politique migratoire », a-t-il affirmé devant la presse, après la remise du trophée par le président du Parlement Jerzy Buzek. Le cinéaste juge qu'il faut dépénaliser l'aide apportée aux étrangers en situation irrégulière, sauf si celle-ci est faite à des fins lucratives. Cette loi introduit selon les associations un « délit de solidarité ».
Le ministre de l'Immigration récuse cette appellation, estimant que des personnes qui ont été condamnées étaient « allées plus loin » qu'un simple hébergement. « Si quelque chose peut se passer au sujet de cet article de loi, ce sera une victoire », a ajouté le metteur en scène à l'intention des parlementaires européens. « Je ne suis pas législateur ou parlementaire, alors je dis : "à vous Strasbourg, à vous Bruxelles d'oeuvrer pour un changement au niveau européen" ».
« Directive de la honte »
Une directive européenne de 2002 considère comme une « infraction » toute « aide directe ou indirecte à l'entrée, à la circulation ou au séjour » d'un immigré clandestin sur le territoire européen. La directive précise que ces infractions font l'objet de « peines privatives de liberté d'un minimum de huit ans » uniquement lorsqu'elles sont commises dans le cadre des activités d'une organisation criminelle ou en mettant en danger la vie des personnes faisant l'objet de l'infraction. Une autre directive baptisée « directive retour », adoptée en 2008, permet d'expulser des étrangers en situation irrégulière après 18 mois de placement en rétention et prévoit à leur encontre une interdiction de séjour de cinq ans dans l'Union européenne.
Cette dernière directive est fortement critiqué par l'ensemble des partis de gauche dans l'Union européenne, qui la qualifient de « directive de la honte ». Dans un communiqué où elle se félicite de l'attribution du prix à « Welcome », la délégation socialiste belge au Parlement européen espère que « tous les députés européens sauront se rappeler les terribles images de ce film au moment où ils auront à se prononcer sur les futures directives européennes relatives à l'espace de liberté, de sécurité et de justice européen et qu'ils pourront dire définitivement non à une autre directive de la honte ».
« Welcome » raconte l'histoire d'un maître-nageur qui aide un clandestin kurde qui veut traverser la Manche à la nage pour se rendre en Grande-Bretagne. Il évoque les conditions de vie des immigrants et dénonce l'attitude des autorités françaises envers ceux qui tentent de les aider.
Source : La Voix du Nord
À quoi ressemblerait la France sans les immigrés ? À un pays paralysé, répond un collectif de citoyens tout juste créé qui, pour le prouver, appelle à un nouveau type d'action : « la journée sans immigrés, 24 heures sans nous ! »
« Nous assistons à un glissement du discours sur l'immigration avec une stigmatisation systématique des immigrés », a dénoncé hier, lors d'une conférence de presse, Nadia Lamarkbi, la présidente de ce collectif « non partisan » et « non communautariste ».
Pour « changer le regard », ce mouvement appelle les immigrés, enfants d'immigrés et, plus largement, tous les citoyens opposés à la politique d'immigration actuelle, à faire du 1er mars prochain une « journée historique » en cessant de consommer et de travailler. Cette idée de boycott économique s'inspire directement du mouvement lancé par les Latinos aux États-Unis en 2006 qui avait bloqué le pays durant plusieurs semaines. Des collectifs similaires ont vu le jour en Belgique, en Espagne et en Italie, mais une telle journée serait une première en Europe.
Le collectif La journée sans immigrés (LJSI) réussira-t-il à créer un mouvement d'ampleur ? Pour l'instant, les relais associatifs et syndicaux restent flous, le collectif indiquant que des « négociations sont en cours » avec les syndicats. Mais sur Internet (1), où il a été lancé, le mouvement a pris une ampleur inattendue. Près de 5 000 personnes sont déjà membres du groupe Facebook et les relais en province se multiplient. À Lille, Montpellier, Annecy ou Marseille, des milliers d'internautes se disent prêts à cesser le travail pour protester contre la politique migratoire.
Le collectif avoue aussi avoir reçu une flopée de lettres racistes regrettant que la journée sans immigrés ne dure que 24 heures...
Source : L'Humanité
SAR le Prince Philippe de Belgique, qui était accompagné de son épouse la Princesse Mathilde, a décoré, mardi soir à Casablanca, M. Abdelali Berrada et le Dr. Mohamed Bezzari pour leur action au service des relations maroco-belges.
Lors d'une cérémonie organisée à cette occasion, SAR le Prince Philippe de Belgique a ainsi procédé à la remise de la distinction honorifique de Commandeur de l'Ordre de la Couronne à M. Abdelali Berrada, opérateur économique, et de la distinction honorifique de Chevalier de l'Ordre de la Couronne à M. Mohamed Bezzari, médecin spécialiste.
Auparavant, LL.AA.RR le Prince Philippe de Belgique et la Princesse Mathilde ont été salués par le ministre du Commerce extérieur, M. Abdellatif Maâzouz, le gouverneur de la préfecture des arrondissements de Casa-Anfa, M. Khalid Safir, le président du conseil de la commune urbaine de Casablanca, M. Mohamed Sajid, et d'autres personnalités.
L'ambassadeur de Belgique à Rabat, M. Jean-Luc Bodson a, à cette occasion, mis en exergue l'action de M. Berrada et du Dr. Bezzari au service des relations de coopération bilatérales.
M. Jean-Luc Bodson a affirmé que MM. Berrada et Bezzari ne cessent, depuis plusieurs années, d'œuvrer au raffermissement des relations de coopération entre les Royaumes du Maroc et de Belgique.
Il a, à ce propos, salué M. Berrada pour sa contribution au renforcement des relations économiques bilatérales et du partenariat entre entreprises des deux pays et le Dr. Bezzari pour sa contribution aux échanges scientifiques et au partenariat entre les professionnels des deux pays.
M. Abdelali Berrada est président d'un groupe industriel marocain qui travaille en relation avec nombre de sociétés belges, œuvre à faciliter les contacts entre opérateurs belges et leurs homologues marocains et à mettre les investisseurs belges au fait des opportunités d'affaires et d'investissement dans le Royaume.
Le Dr. Mohamed Bezzari, qui avait poursuivi ses études de médecine aux Universités de Bruxelles et de Louvain, œuvre, en tant que membre d'associations de médecine internationales et belges et consultant auprès de groupes médicaux belges, à la consolidation de la coopération bilatérale non seulement dans le domaine médical mais économique également.
Ont assisté à la cérémonie, les membres de la délégation économique accompagnant le Prince Philippe, héritier du trône de Belgique, lors de cette visite, et plusieurs personnalités marocaines et belges de différents milieux.
Source : MAP
Un nouveau collectif appelle les Français issus de l'immigration et tout «citoyen solidaire» à cesser le travail le 1er mars pour faire prendre conscience de l'apport de l'immigration à la vie économique.
Imaginez. Un lundi comme un autre, mais quelque chose dans l'air qui ne tourne pas rond. Plus grand-chose ne tourne, en fait: les premiers métros sont vides, les hôpitaux désertés par les soignants, les amphis en mal de profs, les chantiers à l'arrêt, les bistros sans cuisiniers, les réunions dépeuplées, les garages fermés... La France en berne. Ce jour-là a une date, le 1er mars 2010. Vingt-quatre heures «sans immigrés» à l'appel d'un nouveau collectif, «24h sans nous». «Nous» valant pour les étrangers vivant en France, les Français nés à l'étranger, ou de parents étrangers, mais aussi «tous ceux qui veulent protester contre la politique d'immigration».
Mot d'ordre: cesser le travail et tout acte de consommation durant 24 heures. Pas de grand défilé prévu, mais des rassemblements dans des «lieux symboliques», des «déjeuners républicains», des concerts... Pourquoi le 1er mars? Parce que ce sera le cinquième anniversaire de l'entrée en vigueur du Ceseda (Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile) qui institue l'immigration choisie.
«Tous les secteurs sont concernés»
Faire prendre conscience de la présence des immigrés en organisant leur absence. Montrer, s'il le fallait, que l'immigration fait tourner le pays. L'idée, inspirée par une journée sans Latinos il y a deux ans aux Etats-Unis contre un projet de loi sur l'immigration, a germé dans les têtes du petit groupe en septembre, au lendemain de la malheureuse blague arabo-auvergnate d'Hortefeux - pour mémoire: «Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y a en a beaucoup qu'il y a des problèmes.»
Le collectif, constitué en association, ne s'attendait pas à être si bien servi par l'actualité depuis: débat sur l'identité nationale, deuxième vague de grève de travailleurs sans-papiers, projet de loi ad hoc... Rejoint par des associations, il compte, pour l'heure, près de 5000 anonymes qui pour beaucoup ont adhéré via Facebook.
«Notre ambition est de porter un changement de regard sur l'immigration. Montrer que les immigrés sont une richesse, que nous participons à la vie du pays et que le pays fonctionne avec nous», exposait ce matin Nadia Lamarkbi, la présidente du collectif, une journaliste franco-marocaine. «Nous nous plaçons sur le terrain économique parce que tous les secteurs sont concernés. En France, un logement sur deux a été construit par des immigrés. 10% des chefs d'entreprise sont immigrés».
Sarkozy aussi
Accueilli pour sa présentation dans la salle de presse de l'Assemblée nationale, par l'entremise de Daniel Goldberg, député PS de la très diverse Seine-Saint-Denis, le collectif se défend de tout communautarisme: «Notre mouvement est fédérateur. On ne donne pas une ligne de conduite, on veut marquer les esprits. Que Monsieur tout le monde constate, le 1er mars, qu'il lui manque quelqu'un.»
Encore au premier stade des préparatifs, le collectif est conscient des difficultés: comment toucher suffisamment large pour que la démonstration soit parlante? Comment appeler à une journée sans travail quand, dans bien des secteurs, se mettre en grève signifie s'exposer à des pressions ? Ou tout simplement quand chaque euro gagné compte? «Nous discutons en ce moment avec les syndicats pour voir comment faire», répond sans plus de commentaires Nadia Lamarkbi.
«Surprise» par l'écho rencontré sur internet et auprès de la dizaine de comités locaux, elle y croit : «Chaque jour, de plus en plus de gens nous disent qu'ils sont prêts à 100% à perdre une journée de travail pour retrouver leur dignité.» Le collectif n'a pas oublié dans la liste des invités Nicolas Sarkozy, fils d'immigré, qui recevra une lettre l'enjoignant à rester bien tranquille le 1er mars dans ses appartements de l'Elysée.
Source : Libération.fr
Le ministre français de l'Immigration Eric Besson a proposé mardi à Venise la création d'un "visa commun méditerranéen" destiné à certains étudiants, lors d'une rencontre des ministres de l'Intérieur de dix pays du pourtour méditerranéen. "Nous voulons ouvrir des opportunités pour les immigrés en situation régulière, favoriser leur mobilité et leur circulation", a-t-il expliqué au téléphone à l'AFP à Rome, annonçant qu'il proposait à ses collègues "une expérience pilote pour les jeunes", la création d'un visa commun méditerranéen. Ce visa permettrait à des étudiants issus de "filières d'excellence", comme les technologies de l'environnement ou l'aéronautique, "de se déplacer dans n'importe lequel des pays du 5+5, voire à terme des pays de l'Union pour la Méditerranée", a-t-il expliqué. Le 5+5 regroupe Espagne, Portugal, France, Italie, Malte, Maroc, Tunisie, Libye, Algérie, Mauritanie.
Ces étudiants auraient en outre accès à "une bourse méditerranéenne" et à "une première expérience professionnelle à la fin de leurs études". M. Besson a, en parallèle, plaidé pour "un renforcement de la lutte contre l'immigration illégale", avec une aide des pays du Nord à ceux du Sud pour "accroître leurs capacités de surveillance". A ce sujet, le ministre a rappelé que la France et l'Italie avaient demandé récemment à l'Union européenne un renforcement de l'agence européenne de surveillance des frontières Frontex. M. Besson a également proposé aux ministres du 5+5 d'"étudier les conditions dans lesquelles les candidats au statut de réfugié pourraient faire cette demande dans les pays de transit".
Cette procédure permettrait par exemple à des candidats à ce statut issus de pays de l'Afrique sub-saharienne de demander la protection internationale à partir des pays de "transit" comme le Maroc, la Tunisie ou la Libye. "Nous devons pouvoir expliquer au candidat au statut de réfugié politique qu'ils n'ont pas besoin de prendre le risque de traverser la Méditerranée pour que leur demande soit examinée", a-t-il dit. De son côté, l'Europe s'engagerait à "répartir de façon équitable" en son sein les personnes qui obtiendraient ainsi ce statut.
Source : Le Matin
D'un côté, un gouvernement qui réaffirme sa volonté de fermeté à l'égard de l'immigration irrégulière. Et annonce vouloir renforcer les sanctions contre les entreprises employant des étrangers sans titre de séjour. De l'autre, un Parti socialiste qui affirme devoir défendre une "large" régularisation, sur critères, des travailleurs étrangers qui réclament actuellement des papiers. La volée de propos échangés depuis deux jours signerait-elle la résurgence d'un vrai clivage gauche-droite sur la question sensible de l'immigration ? Pas sûr.
Certes, les déclarations musclées se succèdent à droite. Dimanche, Xavier Darcos, le ministre du travail, a menacé de faire fermer les entreprises qui emploient des sans-papiers. Son homologue chargé de l'immigration, Eric Besson, a renchéri en annonçant un prochain projet de loi comportant un "arsenal de lutte complet contre les abus en la matière".
A quatre mois des élections régionales de mars 2010, le gouvernement cherche à se donner une image de fermeté, alors que depuis six semaines, la grève des travailleurs sans papiers se prolonge et s'étend. Lundi 23 novembre au soir, la police est intervenue, à la demande de Bouygues, pour évacuer les grévistes qui occupaient son chantier de la tour First à la Défense (Hauts-de-Seine).
De son côté, Martine Aubry, première secrétaire du PS, a remis l'accent sur cette question de société qui depuis longtemps divise ses rangs. "Nous voulons rebâtir le principe d'une immigration stable, reposant sur les trois voies que sont l'asile, l'immigration familiale et l'immigration économique", explique Harlem Désir, alors qu'un débat est prévu mardi soir au bureau national. Le secrétaire national du PS fustige "l'attitude inconstante et démagogique du gouvernement" qui "ne permet pas de faire face aux problèmes".
Au-delà de ces joutes, les points de vue ne sont cependant pas si éloignés. Le gouvernement se donne d'autant plus une image de fermeté qu'il sait qu'il devra se résoudre à régulariser une partie des travailleurs actuellement en grève.
Eric Besson n'a-t-il pas lâché, dimanche sur France 5, que la nouvelle circulaire précisant les critères de régularisation par le travail qu'il doit rendre publique mardi 24 concernerait "environ mille personnes" ? Déjà, en 2008, à la suite d'un premier mouvement de travailleurs sans papiers, les préfectures ont ouvert, au cas par cas, alors que Brice Hortefeux était ministre de l'immigration, quelque 2 500 procédures de régularisation.
Les syndicats qui soutiennent le mouvement actuel sentent, eux aussi, que le ministère bouge. "Même s'il y a un problème de travail illégal, les pouvoirs publics savent parfaitement que ces travailleurs sans papiers en grève ne sont pas complètement clandestins, et sont, pour une bonne part inexpulsables", relève Jean-Louis Malys de la CFDT. Et de rappeler qu'ils paient, comme les autres, travailleurs, charges sociales et impôts. De leur côté, les socialistes rejettent tout procès en laxisme. "On ne peut évidemment pas accepter toute la misère du monde", a relevé lundi sur France Info, Laurent Fabius, citant la fameuse phrase de Michel Rocard. Le député de Seine-Maritime ajoute qu'il "ne faut pas admettre que des entreprises puissent profiter de la misère des gens". Mais en contrepartie de cette fermeté, le PS demande que soient instaurés des critères objectifs de régularisation. Pas question, pour lui, de revendiquer une régularisation massive et générale : "Il faut être en France depuis une certaine période, ne pas avoir de condamnation, être intégré", précisent M. Fabius comme M. Désir.
Une attitude pas si différente de celle adoptée par Lionel Jospin lorsqu'il était chef du gouvernement. Après avoir procédé à la régularisation, sur des critères d'intégration et de travail, de quelque 90 000 sans-papiers au lendemain des élections législatives de 1997, le gouvernement de l'époque avait opté pour une régularisation au cas par cas, faisant valoir que tant qu'il y aurait du chômage dans une filière, il ne s'agissait pas d'ouvrir les vannes.
Source : Le Monde
L'idée du gouvernement de fermer les entreprises employant des étrangers en situation irrégulière fait débat en France, où la gauche réclame parallèlement une large régularisation des sans-papiers.
Les ministres du Travail et de l'Immigration, Xavier Darcos et Eric Besson, ont annoncé pour les prochaines semaines un projet de loi punissant les patrons employant sciemment des sans-papiers dans les secteurs de la restauration, du bâtiment et du nettoyage notamment.
Face à ces développements, Martine Aubry a déclaré dimanche que le PS était favorable à une "large" régularisation des étrangers qui revendiquent actuellement des papiers.
Une idée reprise lundi par le député européen socialiste Vincent Peillon.
"Pour que la France soit fidèle à son image - le soldat de la liberté, le pays qui porte les droits de l'homme - je crois qu'il faut être aujourd'hui généreux et accueillir ces gens-là", a-t-il déclaré sur France Inter.
Pour Olivier Besancenot, porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste, le projet du gouvernement est saugrenu.
"Il faut être un peu sérieux : on va fermer quoi ? Bouygues, la RATP ? C'est une blague !", a-t-il déclaré sur i-Télé. "La seule solution c'est la régularisation des sans-papiers".
Selon la CGT, le mouvement de grève de travailleurs sans papiers, qui dure depuis six semaines, touche plus de 5.000 salariés de 1.800 entreprises.
Une nouvelle loi "ça (ne) sert à rien", estime le syndicat, qui plaide pour "une circulaire de régularisation" donnant "des critères définis, harmonisés, simplifiés et améliorés".
"On ne peut pas mettre dans le même sac un grand donneur d'ordre et des petits employeurs qui sont les boucs émissaires de cette affaire, et faire peur à des employeurs individuels qui ont besoin de nounous pour leurs enfants", a souligné sur France 2 Francine Blanche, secrétaire confédérale.
Selon elle, 85% des travailleurs illégaux ont des papiers.
FRAUDES ET ABUS
Le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, a apporté son soutien à ses collègues du Travail et de l'Immigration.
"S'il y a des entreprises qui sciemment emploient des travailleurs clandestins, cela me paraît sain (de les fermer-NDLR)", a-t-il dit sur RTL. "Dans notre pays il ne doit pas y avoir de place pour les fraudes et les abus, c'est un moyen de lutter contre ceux-ci".
Le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, a estimé sur RMC qu'il n'était "pas question d'assouplir les règles" pour les clandestins mais de "renforcer les dispositifs pour sanctionner ceux qui utilisent des sans-papiers, car si vous n'êtes pas clair ça ne peut pas marcher".
Pour Jean-François Roubaud, président de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME), "une entreprise qui sciemment emploie des sans-papiers, à des tarifs, dans des conditions qui ne sont pas acceptables, il est normal qu'elle soit fermée : c'est totalement illicite et c'est de la concurrence déloyale".
Il a toutefois souligné sur RTL que les patrons ne sont pas toujours en mesure de savoir si leurs employés sont en règle.
"Le chef d'entreprise ne peut pas lui-même voir si les papiers sont faux", a-t-il souligné. "Ne transformons pas les chefs d'entreprise en policier".
Pour Christian Charpy, le directeur général de Pôle Emploi, les fermetures administratives envisagées permettraient "d'assainir une situation qui n'est pas saine".
"Il faut impérativement sortir d'une situation où des personnes sont mises en état de précarité et des entreprises en situation de danger par rapport aux règles qu'elles doivent respecter", a-t-il dit sur LCI.
Christian Charpy a précisé que Pôle Emploi était en mesure de garantir aux entreprises de leur présenter des demandeurs d'emplois ayant des papiers en règle.
Source : L'Express.fr
Les eurodéputés ont critiqué hier un projet de l'Ue de financer des vols charters pour des expulsions groupées de migrants irréguliers, malgré les gages de conformité apportés par Bruxelles.
Les dirigeants européens ont demandé à leur dernier sommet fin octobre à Bruxelles "l'examen de la possibilité d'affréter régulièrement des vols de retour communs" financés par Frontex, l'agence européenne chargée de la sécurité des frontières externes de l'Union.
Marielle de Sarnez, députée française du groupe des démocrates et libéraux, a exprimé "la tristesse de nombreux Européens", après un vol organisé le 20 octobre par Paris et Londres pour emmener à Kaboul 24 Afghans expulsés de Grande-Bretagne et trois de leurs jeunes compatriotes renvoyés de France.
Ils ont été renvoyés "dans un pays en guerre où leur sécurité ne peut en aucun cas être garantie", a critiqué l'eurodéputée. Marie-Christine Vergiat, au nom de la Gauche européenne, a demandé que l'on "cesse de jouer sur les mots". "C'est une expulsion collective, des Afghans ont été renvoyés dans un pays en guerre", a-t-elle déploré. Sommé de s'expliquer devant l'hémicycle du Parlement européen (Pe), le ministre suédois de l'Immigration Tobias Billstroem, dont le pays assure la présidence de l'Ue, a estimé qu'un tel vol charter contracté par plusieurs pays était "une mise en commun de ressources et non une décision collective de retour".
Source : Le Soleil/AFP
Une convention de partenariat visant la promotion du rôle de la communauté marocaine en Catalogne (Nord-est de l'Espagne) vient d'être signée entre deux Ong marocaines actives dans cette région d'Espagne.
Cet accord a été signé dans la localité de Malgrat de Mar, près de Barcelone, entre l'Ong Co-développement avec l'Afrique du Nord, "Codenaf- Catalunya" et la Ligue marocaine pour l'éducation basique et la lutte contre l'analphabétisme.
A travers cette convention, les deux associations comptent unir leurs efforts pour l'élaboration et la mise en œuvre de projets visant à promouvoir le rôle de la communauté marocaine en Catalogne sur les plans social, éducatif, de la participation citoyenne et du co-développement.
Lors de la cérémonie de signature, marquée par la présence de représentants des autorités locales, de partis politiques catalans et du consulat général du Maroc à Barcelone, l'accent a été mis sur l'importance de cette initiative pour le renforcement des capacités des immigrés marocains en Catalogne dans les différents domaines.
Cet accord s'inscrit, en outre, dans le cadre des efforts déployés par les associations marocaines en Catalogne pour une meilleure intégration des Marocains résidant dans cette région à travers des activités et des initiatives appropriées.
La région de Catalogne, où résident près de 300.000 Marocains, compte plus de 250 associations marocaines actives notamment dans les domaines du co-développement, de l'intégration, de l'éducation et de la culture.
Source : MAP
Des centaines de jeunes demandeurs d'asile qui jouent au football dans des clubs belges ne peuvent plus jouer en raison d'une mesure de la fédération internationale FIFA visant à lutter contre le commerce de jeunes footballeurs de talent, écrivent mardi Het Nieuwsblad et De Standaard.
Le 12 novembre, l'Union royale belge de football (URSBFA) a envoyé un fax pour signaler aux clubs qu'ils ne peuvent plus faire jouer les jeunes demandeurs d'asile qui se sont inscrits après le 1er octobre.
L'URSBFA se réfère à une mesure de la FIFA. Celle-ci veut combattre le phénomène de trafiquants d'êtres humains qui font venir dans les pays de l'Ouest de jeunes joueurs prometteurs. Si ces jeunes échouent, ils sont alors abandonnés à leur propre sort. Cette mesure ne concerne que les enfants jusqu'à 18 ans.
Les enfants qui se sont inscrits avant le 1er octobre mais dont l'inscription n'était pas totalement clôturée à cette date, risquent également de rester sur la touche. (belga)
Source : 7sur 7.be
La 14ème conférence des ministres de l'Intérieur des pays de la Méditerranée occidentale (CIMO) s'est ouverte, mardi matin à Venise (Italie), avec la participation des dix pays membres du groupe "5+5" dont le Maroc.
Sont ainsi présents à cette conférence, aux côtés de M. Chakib Benmoussa, ministre de l'Intérieur, les responsables gouvernementaux ou leurs représentants en charge de l'intérieur d'Italie, d'Espagne, du Portugal, de France, de Malte, de Tunisie, de Libye, d'Algérie et de Mauritanie.
La Commission européenne participe également à cette conférence en tant qu'observateur.
Cette édition, qui se déroule sous présidence italienne, est consacrée au développement de stratégies communes relatives à la sécurité ainsi qu'à la protection et à l'administration civiles.
La séance d'ouverture a été marquée par l'intervention du ministre italien de l'Intérieur, M. Roberto Maroni, qui a mis l'accent sur les menaces découlant du terrorisme et de la criminalité organisée ainsi que sur l'importance de la question de l'immigration.
Le terrorisme et le crime organisé "sont deux menaces potentiellement insidieuses pour toute l'aire méditerranéenne et en continuelle évolution, que nous devons savoir prévenir et affronter avec un programme commun partageant les expériences les plus avancées", a-t-il affirmé.
Le ministre italien a souligné, à cet égard, la capacité de la criminalité organisée de "polluer avec ses énormes moyens financiers l'économie saine", évoquant le "fort engagement" de son pays dans la lutte contre les réseaux mafieux. Il a fait état, dans ce cadre, des "excellents résultats" accomplis par l'Italie en saisissant, en 18 mois, pour 5,5 milliards euros en biens et avoirs provenant de la criminalité organisée.
Concernant le volet de l'immigration, M. Maroni a souligné l'intérêt qu'accorde l'Union européenne (UE) à cette question dans la stratégie qu'elle est en train d'élaborer pour les cinq prochaines années.
"L'on s'attend à ce que soient réservées à la Méditerranée des ressources et une attention à la mesure des grands défis que comporte l'immigration dans cette aire", a-t-il affirmé.
"Une meilleure gestion de l'immigration légale suppose la simplification des procédures et passe par le renforcement de la lutte contre l'immigration illégale et le trafic des êtres humains", a-t-il fait remarquer.
Les travaux de cette 14ème session de la CIMO se sont ensuite poursuivis en sessions dont la première a été consacrée au terrorisme et au crime organisé.
Dans une intervention lors de cette session, M. Benmoussa a mis l'accent sur la nécessité de coordonner les efforts et la coopération régionale pour faire face à l'évolution de la criminalité qui change de physionomie et de modes opératoires.
Il a de même insisté sur l'importance de neutraliser les circuits de financement illicite de ces activités et sur la nécessité de faire face à toutes les formes nouvelles de criminalité, notamment la cybercriminalité.
Au programme de la CIMO figurent deux autres sessions consacrées, l'une à l'immigration et l'autre, aux collectivités locales et à la protection civile.
La délégation marocaine, conduite par M. Benmoussa, est composée de MM. Mohamed Tricha, wali directeur général des affaires intérieures, Cherki Draiss, directeur général de la sûreté nationale et Khalid Zerouali, gouverneur directeur de la migration et de la surveillance des frontières.
Créée en 1995, la Conférence de la CIMO est le seul forum multilatéral qui traite les questions relevant de la responsabilité des ministères de l'Intérieur, impliquant à la fois les pays de l'UE et les pays du Sud de la Méditerranée, afin d'élaborer des stratégies communes sur les questions de la sécurité, de la défense civile et de l'administration civile.
La 13ème CIMO s'étaient tenue, en mai 2008, à Nouakchott.
Les précédentes sessions s'étaient déroulées en Tunisie, au Maroc, en France, en Italie, en Algérie, au Portugal, en Espagne, en Libye, à Malte et en Mauritanie.
Source : MAP
M. Chakib Benmoussa, ministre de l'intérieur, a mis l'accent, mardi 24 novembre à Venise (Italie), sur la nécessité de réhabiliter la migration dans sa noble dimension, en ce qu'elle participe au rapprochement entre les peuples et les civilisations.
Intervenant lors la deuxième session, au programme de la 14ème conférence des ministres de l'intérieur de la Méditerranée occidentale (CIMO), consacrée au thème de l'immigration, M. Benmoussa a appelé également à une conception coordonnée des politiques migratoires au niveau de la région. De telles politiques ne sauraient être décidées de manière unilatérale, a-t-il insisté.
Le ministre a, de même, préconisé que la gestion de ce phénomène se fasse dans le cadre d'une approche intégrée qui allie fermeté contre les réseaux de trafic et prise de mesures structurelles passant par le développement solidaire, le co-développement et l'encouragement des flux migratoires légaux.
M. Benmoussa a décliné ensuite les résultats concrets de la stratégie menée par le Maroc dans ce domaine et qui a abouti à d'excellents résultats, notamment en termes de prévention, de protection des victimes et de lutte contre les réseaux de trafic.
Lors de la troisième session de cette conférence, consacrée à la protection civile et la gestion de crises, le ministre a appelé à la mise sur place d'une synergie et à une action commune visant à renforcer les capacités de ripostes collectives face aux crises majeures dans le bassin méditerranéen.
Pour ce qui est des collectivités locales, M. Benmoussa a mis l'accent sur les efforts du Maroc en matière de déconcentration, un vecteur de la réforme territoriale.
Il a, dans ce sens, appelé à davantage d'échanges en matière de gestion efficiente et à une coopération accrue dans le domaine de la formation en vue de renforcer le rôle des collectivités locales en tant que pilier du développement économique et social.
Le ministre a adressé à cette occasion une invitation à ses homologues du groupe 5+5 pour participer au sommet Africités qui devra se tenir à Marrakech du 16 au 20 décembre prochain.
A l'issue de leurs travaux, les ministres de l'intérieur ou leurs représentants du groupe 5+5 ont adopté la déclaration commune de la 14-ème conférence CIMO.
La délégation marocaine à la 14ème CIMO, conduite par M. Benmoussa, était composée de MM. Mohamed Tricha, wali directeur général des Affaires intérieures, Cherki Draiss, directeur général de la Sûreté nationale et Khalid Zerouali, gouverneur directeur de la Migration et de la Surveillance des Frontières.
Source : MAP
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