Le résultat du référendum suisse a surpris. Et pourtant il ne s'agit que d'un épisode parmi de nombreux conflits qui surgissent en Europe autour de l'édification de lieux de culte musulmans dont le minaret est l'emblème. Ces conflits sont contemporains à d'autres vicissitudes qui accompagnent l'insertion de l'islam dans l'espace européen. Ainsi en va-t-il des foulards, des instances représentatives, des écoles musulmanes et bien d'autres.
Depuis des années, on répète que la présence de l'islam est un fait majeur, complexe et inédit de rencontre de civilisations et que les approches culturalistes sont un moment d'une démarche. Mais elles ne suffisent pas pour résoudre, si pas dans la paix sociale au moins dans un conflit régulé, ces questions. De même on répète que le procédé par controverses, par oui ou par non (dont le référendum suisse est la caricature), par ceux qui sont "pour" et ceux qui sont "contre" ne suffit pas. Les déclarations incendiaires, comme celles venant de pays musulmans, n'ajoutent rien à la lucidité, d'autant plus que dans pas mal de ces pays la liberté de pensée et de conscience n'est pas l'aspect le plus brillant.
Un débat est nécessaire, un échange approfondi, une capacité de réflexivité qui supposent de toute part, musulmans et non-musulmans, connaissance et capacité d'échange et d'écoute réciproque. Il n'y a rien à faire: désormais chacun, musulman et non-musulman, doit définir son identité en incluant dans cette définition la relation à l'autre (1).
Car ce qui est en jeu autour de l'édification des mosquées n'est pas indifférent. Une recherche dans divers pays européens, dont la Belgique, autour des conflits relatifs à la création des mosquées a montré cette complexité (2).
D'abord, est en jeu le refaçonnement de la symbolique du territoire. Tant que les salles de prière sont dans des quartiers délaissés et sont pratiquement invisibles, même si leur impact sur les populations est grand, peu s'en inquiètent, sauf éventuellement les proches voisins. Mais lorsque cette présence devient visible, alors on prend conscience que la symbolique de la ville change, et par là que la ville elle-même change. Le minaret devient un révélateur. En luttant contre ce symbole, des gens tentent de lutter contre un changement mal digéré. On pourrait les accuser d'islamophobie. Mais ces accusations ne servent strictement à rien. Et si des groupes militants sont manifestement islamophobes, la majorité de la population est surtout désarçonnée, inquiète. Car ou bien on n'explique pas grand-chose, ou bien on se limite à des explications à l'eau de rose dans le style: "que c'est bien la société multiculturelle", ou bien on fait dans le moralisme.
Cette symbolique est souvent associée, par des non-musulmans, qu'on le veuille ou pas, aux images associées à l'islam faites de violence et d'intolérance. Ces images pèsent lourd. Même si les musulmans européens disent à juste titre que ce n'est pas "leur" islam. Mais c'est aussi la réalité de l'islam, même si ce n'est qu'une partie de cette réalité. Le problème - imaginaire ou réel - n'est alors plus seulement dans la symbolique du minaret, mais dans ce qu'il y a dedans. Ces mêmes symboliques - la mosquée, le minaret - sont au contraire vécues positivement par les musulmans. Un contraste d'images saute à l'évidence.
Les musulmans bâtisseurs de mosquées, de leur côté - et la recherche menée l'a montré - ne voient pas toujours l'importance de construire des relations positives, effectives avec leur environnement, de participer à la vie locale. Des soirées avec thé et gâteaux ne suffisent pas. Des groupes cultivent une distance par rapport à la société ambiante, considérée impure, hostile. Mais plus en général, les animateurs des mosquées sont le plus souvent absents de la vie sociale et culturelle locale, de telle sorte que ce qu'ils font apparaît comme exogène et souvent secret. Et cette impression n'est pas toujours fausse: les responsables des mosquées, préoccupés avant tout de construire leur réalité religieuse, ne perçoivent pas toujours que celle-ci s'insère dans une réalité existante, socialement et culturellement, composée de musulmans mais aussi de non-musulmans. Et que cette réalité est bousculée tout autant qu'eux amenés à vivre leur islam dans un contexte nouveau. Et de surcroît, portés par l'enthousiasme religieux qui les anime, mais aussi par les divisions nationales et idéologiques qui les traversent, ils ne voient pas toujours que multiplier les mosquées n'est pas sans conséquences sur les réactions des populations.
Des instances musulmanes ou des architectes qui projettent la construction de mosquées, n'envisagent pas toujours une architecture qui s'insère harmonieusement dans l'environnement urbain. Lorsque des identités territoriales sont fortes et s'appuient sur un urbanisme cohérent (la Suisse est peut-être le cas), la résistance à l'importation d'esthétiques exogènes apparaît avec d'autant plus de force. Ces résistances ne sont pas comprises par les musulmans qui souvent confondent une certaine esthétique marquée par l'aire culturelle et nationale, avec leur identité religieuse. Dès lors ils sont peu disposés à la négociation. Comme par exemple, parmi les musulmans turcs, on confond l'esthétique de la mosquée avec des édifices de style ottoman avec coupole et minaret crayon. Le minaret d'ailleurs peut devenir un symbole quelque peu fétichiste.
Autrement dit: une mosquée de style importé tel quel de Turquie, comme la mosquée de Marchienne, située dans des friches industrielles de l'ancienne sidérurgie, ne suscite en général pas de réactions. Mais l'implanter dans des espaces urbains cohérents, risque fort de susciter des réactions. Des architectes musulmans l'ont compris et travaillent à penser des esthétiques nouvelles. Mais pas tous.
Evidemment, les réactions se renforcent lorsque des groupes plus ou moins importants se faufilent dans les mailles de l'incertitude et soufflent sur le feu pour attiser des rivalités et chercher la confrontation. On a vu le cas en Flandre avec le Vlaams Belang qui a suscité un mouvement - y compris européen - contre une mosquée anversoise dont l'esthétique était de très grande qualité. Ce conflit a été en grande partie importé, mais il fut largement médiatisé.
Toutefois, à part quelques manifestations, ce mouvement n'a pas pris car un autre facteur est intervenu, à savoir l'importance d'associations et de responsables politiques - compétentes, capables d'entendre, de construire des débats - qui œuvrent dans la médiation et pour le dépassement constructif des conflits.
En amont de ces questions, ce qui est en jeu est la question identitaire liée à la présence de l'islam en Europe. C'est l'identité des populations dans leur ensemble et celle des musulmans. Parler d'identité collective fait rire pas mal d'intellectuels. On renvoie cela au passé, ou on case la question dans des phantasmes de la droite.
Et pourtant, aucun ensemble social et politique ne peut se construire sans bâtir une identité. Non pas recherchée dans une substance historique - comme semblent le faire les Français -, non pas figée à tout jamais, mais une identité dynamique et ouverte, capable d'intégrer la nouveauté. Or la nouveauté pour les Européens, c'est la réalité de citoyens européens musulmans. Et la nouveauté des musulmans est aussi d'être dans un espace concret européen. C'est dans la co-inclusion pratique que les nouvelles identités européennes peuvent se bâtir.
Et dans ces dynamiques sociales, il serait bien erroné de se limiter à pousser des hauts cris: celui de l'accusation d'islamophobie ou celui du danger islamique, celui de la perte d'identité ou celui de la victoire musulmane. Au lieu de se limiter à en faire une question d'idéologie, il faut en faire une question de sociologie pratique. La connaissance des processus sociaux, leur orientation négociée, fondée sur une connaissance approfondie et un accompagnement des changements, c'est le défi. Cette connaissance fait partie de la culture spontanée de nombreux autres conflits sociaux. Elle doit être apprise par tout le monde, musulmans et non-musulmans.
Source: Lalibre.be
En réunissant une galerie de personnages de la "vraie vie", en s'abreuvant de beaucoup d'autodérision pour décrire une réalité sociale poignante et en jouant sur la double culture belgo-maghrébine des acteurs, le réalisateur a réussi son défi. Celui de faire une "comédie 100 pc Halal", avec originalité et intelligence.
Le principe du film, qui est en lice pour le grand prix du festival, est simple. Pour être un baron, il faut être le moins actif possible et se débrouiller pour obtenir ce que l'on désire. Car, ce qui sépare l'individu de la mort, c'est un nombre de pas qu'il doit parcourir dans toute sa vie. Alors, pour vivre plus, il faut agir au ralenti afin d'économiser son quota de pas.
Le baron le plus ambitieux, c'est Hassan. Son rêve c'est de faire rire, même si "blagueur", pour son père, rôle brillement interprété par l'acteur marocain Salah-Eddine Ben Moussa, n'est pas un métier. Le plus astucieux d'entre eux est Mounir. Reste Aziz, le plus paresseux et Franck Tabla, qui rêve, lui, de devenir baron.
Hassan, celui par qui le film se construit, s'engage à contre-cœur comme chauffeur de bus et surtout, il accepte des fiançailles avec une gentille voisine, alors qu'il est amoureux d'une amie d'enfance, Malika, devenue journaliste-star à la télé.
Au fait, les barons c'est Nabil Ben Yadir lui-même, comme il se plait de le dire. "J'ai juste dispersé mes expériences à travers les personnages. Aziz, c'est moi petit. Hassan c'est mon rêve. Malika, c'est mon fantasme. Kader, ça aurait pu être mon père. Aïcha, c'est ma mère. Mounir le combinard, c'est ce que j'était en passe de devenir si je n'avais pas décidé de quitter la baronnerie pour l'écriture et Franck Tabla, à mon grand dam existe vraiment !".
Loin d'être un film social, un polar urbain ou un film à débat, "Les Barons" fait partie d'un certain type d'humour à résonance sociale, qui s'éloigne de la victimisation et de la souffrance.
Le rire a servi d'arme redoutable pour briser l'autocensure imposée par certains tabous culturels, comme la virginité, la culture de l'apparence ou le chômage. Le film fait rire l'autre de sa culture, de sa famille et de lui-même.
Réalisé en 2009, le film, d'une durée de 111 minutes, met en scène Nader Boussandel (Hassan), Mourad Zeguendi (Mounir), Mounir Hamou (Aziz), Jan Decleir (Lucien), Julien Courbey (Franck Tabla), Fellag (RG), Amelle Chahbi (Malika), Salah-Eddine Ben Moussa (Kader), Fatema Ouechay (Aicha) et Edouard Baer (Jacques).
Son réalisateur, Nabil Ben Yadir, un natif de 1979 à Bruxelles, est un passionné de cinéma depuis son plus jeune âge. Il a commence à écrire dès l'adolescence et participe à plusieurs films en tant que comédien, mais aussi en tant que co-scénariste. En tant que réalisateur, il est l'auteur d'un court métrage intitulé "Sortie de clown".
Quinze films de 15 nationalités différentes, dont 8 premières oeuvres, sont en lice pour l'Etoile d'Or/Grand Prix, le Prix du jury et ceux des meilleures interprétations masculine et féminine de la 9ème édition du FIFM, qui prendra fin le 12 décembre.
Source: MAP
Parallèlement aux débats sur l'identité nationale, la burqa ou encore sur l'instauration du couvre feu pour les mineurs âgés de 13 ans, le ministère de l'Immigration et de...l'identité nationale piloté par Eric Besson, ministre en charge de la régulation des marchés de l'immigration, multiplient les directives destinées aux préfectures pour freiner, en amont, toutes démarches administratives en provenance des pays du sud de la méditerranée via les antennes consulaires.
Ce qui ce traduit par une complexité voire une «illisibilité» de certaines procédures. A ce jour, les conjoints de français entrés régulièrement en France peuvent déposer leur demande de visa long séjour sur place (en France), sans être obligés d'effectuer cet acte dans le pays d'origine. Pour rappel, la demande de visa long séjour est un préalable indispensable à l'obtention de la carte de séjour «conjoint de français».
Cependant, des ressortissants étrangers, mariés à des français, rencontrent des difficultés pour obtenir ce visa long séjour. En effet, certaines préfectures leur...recommandent (voire leur exigent) de contacter les consulats installés dans les pays d'origine pour solliciter leur visa long séjour.
Or dans les textes juridiques, faisant foi en matière d'immigration et de droit des étrangers, «si l'entrée en France a été régulière et si la communauté de vie est effective depuis au moins 6 mois, le demande de visa long séjour doit se faire au guichet de la préfecture et non au consulat».
Au sujet de la durée de 6 mois, il faut savoir que cette durée n'est pas obligatoirement à calculer sur la base de la date de mariage. Ainsi, la communauté de vie peut très bien être revendiquée pour une période antérieure au mariage ou pour une période à cheval sur le mariage.
Le Conseil d'état, plus haute juridiction administrative en France, vient de le confirmer. Selon cette institution, «la durée de vie commune de 6 mois s'apprécie quelle que soit la date du mariage» (article L. 212-2-1 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile).
Ainsi, un (e) étranger (ère) présent (e) régulièrement sur le sol français et qui a épousé (e) un (e) ressortissant (e) français (e) peut présenter sa demande de visa de long séjour à la préfecture de son chef lieu de vie dès lors qu'il peut justifier d'une vie commune d'au moins 6 mois avec cette personne.
Pour autant, dans l'espace...réel, c'est une toute autre symphonie. En effet, des services préfectoraux dans l'Hexagone s'appuient sur une «directive» pour inviter les candidats au visa de long séjour en France, en provenance du Maghreb surtout, de procéder à la démarche auprès de leur consulat.
Est-ce une entorse au cadre juridique ? Un excès de zèle de fonctionnaires ? Ou tout bonnement, un transfert de «compétences» déguisé et destiné à alourdir, un peu plus, la démarche ?
Source: Yabiladi
L'acteur marocain Gad Elmaleh sera, aux côtés de la comédienne française Valérie Lemercier, le maître de cérémonie lors de la 35ème Cérémonie des César 2010 le 27 février prochain en direct du théâtre parisien du Chatelet.
Les deux acteurs ont tous deux déjà présenté les César, en 2006 et 2007 pour Valérie Lemercier et en 2004 et 2005 pour Gal Elmaleh.
Selon la chaîne de TV "Canal+", qui diffuse la soirée organisée en association avec l'Académie des Arts et Techniques du Cinéma, les nominations pour les récompenses du cinéma français seront annoncées le 22 janvier prochain.
Ce trophée du cinéma français, baptisé du nom du sculpteur César qui a conçu la récompense remis aux vainqueurs dans chaque catégorie, prime annuellement les professionnels du 7ème art dans diverses catégories.
La première cérémonie des César a été organisée en 1976 sous la présidence de l'artiste français Jean Gabin.
Source: MAP
Dans une tribune publiée par Le Monde, dans son édition datée du 9 décembre, Nicolas Sarkozy, s'exprime pour la première fois publiquement après le référendum en Suisse sur les minarets. Le président de la République rappelle les valeurs de tolérance et d'ouverture de la France et appelle au respect mutuel entre "ceux qui arrivent" et "ceux qui accueillent".
Par référendum, le peuple suisse vient de se prononcer contre la construction de nouveaux minarets sur son territoire. Cette décision peut légitimement susciter bien des interrogations. Le référendum impose de répondre à la question posée par oui ou par non. Peut-on répondre par oui ou par non à une question aussi compliquée, qui touche à des choses aussi profondes ? Je suis convaincu que l'on ne peut que susciter des malentendus douloureux, un sentiment d'injustice, blesser les âmes en apportant une réponse aussi tranchée à un problème qui doit pouvoir être résolu au cas par cas dans le respect des convictions et des croyances de chacun.
Mais comment ne pas être stupéfait par la réaction que cette décision a suscitée dans certains milieux médiatiques et politiques de notre propre pays ? Réactions excessives, parfois caricaturales, à l'égard du peuple suisse, dont la démocratie, plus ancienne que la nôtre, a ses règles et ses traditions, qui sont celles d'une démocratie directe où le peuple a l'habitude de prendre la parole et de décider par lui-mêm ?
Derrière la violence de ces prises de position se cache en réalité une méfiance viscérale pour tout ce qui vient du peuple. La référence au peuple, c'est déjà, pour certains, le commencement du populisme. Mais c'est en devenant sourd aux cris du peuple, indifférent à ses difficultés, à ses sentiments, à ses aspirations, que l'on nourrit le populisme. Ce mépris du peuple, car c'est une forme de mépris, finit toujours mal. Comment s'étonner du succès des extrêmes quand on ne prend pas en compte la souffrance des électeurs ?
Ce qui vient de se passer me rappelle comment fut accueilli le rejet de la Constitution européenne en 2005. Je me souviens des paroles parfois blessantes qui ont été proférées contre cette majorité de Français qui avait choisi de dire non. C'était opposer irréductiblement la France du oui à celle du non, ouvrir une fracture qui, si elle avait dû se creuser davantage, n'aurait jamais permis à la France de reprendre sa place en Europe.
Pour réconcilier la France du oui et celle du non, il fallait d'abord essayer de comprendre ce qu'avaient voulu exprimer les Français. Il fallait admettre que cette majorité ne s'était pas égarée, mais qu'elle avait, comme la majorité des Irlandais ou la majorité des Néerlandais, exprimé ce qu'elle ressentait et rejeté en toute connaissance de cause une Europe dont elle ne voulait plus parce qu'elle donnait le sentiment d'être de plus en plus indifférente aux aspirations des peuples.
Ne pouvant changer les peuples, il fallait changer d'Europe. La France du non a commencé à se réconcilier avec celle du oui à partir du moment où, au lieu de la juger, on a cherché à la comprendre. C'est alors que, dépassant ce qui la divisait, la France a pu prendre la tête du combat pour changer l'Europe.
RIEN NE SERAIT PIRE QUE LE DÉNI
Alors, au lieu de vilipender les Suisses parce que leur réponse ne nous plaît pas, mieux vaut nous interroger sur ce qu'elle révèle. Pourquoi en Suisse, pays qui a une longue tradition d'ouverture, d'hospitalité, de tolérance, un tel rejet peut-il s'exprimer avec tant de force ? Et que répondrait le peuple français à la même question ?
Au lieu de condamner sans appel le peuple suisse, essayons aussi de comprendre ce qu'il a voulu exprimer et ce que ressentent tant de peuples en Europe, y compris le peuple français. Rien ne serait pire que le déni. Rien ne serait pire que de ne pas regarder en face la réalité des sentiments, des préoccupations, des aspirations de tant d'Européens.
Comprenons bien d'abord que ce qui s'est passé n'a rien à voir avec la liberté de culte ou la liberté de conscience. Nul, pas plus en Suisse qu'ailleurs, ne songe à remettre en cause ces libertés fondamentales.
Les peuples d'Europe sont accueillants, sont tolérants, c'est dans leur nature et dans leur culture. Mais ils ne veulent pas que leur cadre de vie, leur mode de pensée et de relations sociales soient dénaturés. Et le sentiment de perdre son identité peut être une cause de profonde souffrance. La mondialisation contribue à aviver ce sentiment.
La mondialisation rend l'identité problématique parce que tout en elle concourt à l'ébranler, et elle en renforce en même temps le besoin parce que plus le monde est ouvert, plus la circulation et le brassage des idées, des hommes, des capitaux, des marchandises sont intenses, et plus on a besoin d'ancrage et de repères, plus on a besoin de sentir que l'on n'est pas seul au monde. Ce besoin d'appartenance, on peut y répondre par la tribu ou par la nation, par le communautarisme ou par la République.
L'identité nationale c'est l'antidote au tribalisme et au communautarisme. C'est pour cela que j'ai souhaité un grand débat sur l'identité nationale. Cette sourde menace que tant de gens dans nos vieilles nations européennes sentent, à tort ou à raison, peser sur leur identité, nous devons en parler tous ensemble de peur qu'à force d'être refoulé ce sentiment ne finisse par nourrir une terrible rancœur.
Les Suisses comme les Français savent que le changement est une nécessité. Leur longue histoire leur a appris que pour rester soi-même il faut accepter de changer. Comme les générations qui les ont précédés, ils savent que l'ouverture aux autres est un enrichissement. Nulle autre civilisation européenne n'a davantage pratiqué, tout au long de son histoire, le métissage des cultures qui est le contraire du communautarisme.
Le métissage c'est la volonté de vivre ensemble. Le communautarisme c'est le choix de vivre séparément. Mais le métissage ce n'est pas la négation des identités, c'est pour chacun, vis-à-vis de l'autre, la reconnaissance, la compréhension et le respect.
C'est de la part de celui qui accueille la reconnaissance de ce que l'autre peut lui apporter. C'est de la part de celui qui arrive le respect de ce qui était là avant lui. C'est de la part de celui qui accueille l'offre de partager son héritage, son histoire, sa civilisation, son art de vivre. C'est de la part de celui qui arrive la volonté de s'inscrire sans brutalité, comme naturellement, dans cette société qu'il va contribuer à transformer, dans cette histoire qu'il va désormais contribuer à écrire. La clé de cet enrichissement mutuel qu'est le métissage des idées, des pensées, des cultures, c'est une assimilation réussie.
SE GARDER DE TOUTE OSTENTATION
Respecter ceux qui arrivent, c'est leur permettre de prier dans des lieux de culte décents. On ne respecte pas les gens quand on les oblige à pratiquer leur religion dans des caves ou dans des hangars. Nous ne respectons pas nos propres valeurs en acceptant une telle situation. Car, une fois encore, la laïcité ce n'est pas le refus de toutes les religions, mais le respect de toutes les croyances. C'est un principe de neutralité, ce n'est pas un principe d'indifférence. Lorsque j'étais ministre de l'intérieur, j'ai créé le Conseil français du culte musulman (CFCM) pour que la religion musulmane soit mise sur un pied d'égalité avec toutes les autres grandes religions.
Respecter ceux qui accueillent, c'est s'efforcer de ne pas les heurter, de ne pas les choquer, c'est en respecter les valeurs, les convictions, les lois, les traditions, et les faire - au moins en partie - siennes. C'est faire siennes l'égalité de l'homme et de la femme, la laïcité, la séparation du temporel et du spirituel.
Je m'adresse à mes compatriotes musulmans pour leur dire que je ferai tout pour qu'ils se sentent des citoyens comme les autres, jouissant des mêmes droits que tous les autres à vivre leur foi, à pratiquer leur religion avec la même liberté et la même dignité. Je combattrai toute forme de discrimination.
Mais je veux leur dire aussi que, dans notre pays, où la civilisation chrétienne a laissé une trace aussi profonde, où les valeurs de la République sont partie intégrante de notre identité nationale, tout ce qui pourrait apparaître comme un défi lancé à cet héritage et à ces valeurs condamnerait à l'échec l'instauration si nécessaire d'un islam de France qui, sans rien renier de ce qui le fonde, aura su trouver en lui-même les voies par lesquelles il s'inclura sans heurt dans notre pacte social et notre pacte civique.
Chrétien, juif ou musulman, homme de foi, quelle que soit sa foi, croyant, quelle que soit sa croyance, chacun doit savoir se garder de toute ostentation et de toute provocation et, conscient de la chance qu'il a de vivre sur une terre de liberté, doit pratiquer son culte avec l'humble discrétion qui témoigne non de la tiédeur de ses convictions mais du respect fraternel qu'il éprouve vis-à-vis de celui qui ne pense pas comme lui, avec lequel il veut vivre.
Source: Le Monde
Société - Un forum sur les flux migratoires dans les régions africaine et arabe s'est ouvert lundi au Caire, en Egypte, en présence de plusieurs personnalités dont la directrice générale de l'UNESCO, Irina Bokova et le Secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf, a constaté sur place l'envoyé spécial de la PANA.
S'exprimant à l'occasion de cette rencontre organisée dans le cadre du Forum permanent du dialogue arabo-africain, Mme Bokova a appelé le monde à avoir une lecture positive de la migration.
"Les migrations sont des phénomènes très anciens qui remontent sans doute aux commencements de l'humanité, lorsque nos ancêtres communs quittaient leurs territoires pour des terres plus hospitalières, des forêts plus giboyeuses ou des climats plus doux", a-t-elle rappelé.
Mme Bokova, qui a par ailleurs rencontré le président égyptien Hosni Moubarak à la veille du forum, a également insisté sur l'apport des migrations à la diversité et au métissage des cultures.
"Sur la longue trame de l'histoire, les cultures se sont toujours mêlées, enrichies, colorées. Souvent de façon fructueuse, les migrations ont contribué aux syncrétismes et aux fusions", a souligné la nouvelle directrice générale de l'UNESCO.
Pour le Secrétaire général de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), il faut prendre garde ne pas faire une exploitation politicienne du thème de la migration notamment en Europe où se développent "les fantasmes de la citadelle assiégée".
"La présentation caricaturale de l'immigration à des fins politiciennes alimente le racisme et la xénophobie. Cela nous conduit à des situations intolérables", a estimé M. Diouf, en dénonçant la volonté des pays européens d'ériger des centres de tri d'immigrés dans les pays du Maghreb.
"Pouvons-nous accepter que le Sahara, qui a été depuis près de 10 siècles un espace d'échanges intenses, soit transformé en centre de rétention? On ne peut vouloir la libre circulation des informations et des capitaux et dans le même temps refuser celle des hommes", a martelé l'ancien président du Sénégal.
Les questions abordées par Mme Bokova et M. Diouf et bien d'autres problématiques en rapport avec les migrations dans les régions arabe et africaine seront approfondies pendant trois jours par les participants à la rencontre du Caire.
Après une première journée de discussions introductives en séance plénière, les représentants des Etats, des organisations internationales et de la Société civile assisteront, mardi et mercredi, à deux ateliers introduits par des experts africains et arabes.
Le Forum, co-organisé par l'UNESCO et le Conseil égyptien des droits de l'Homme, s'achèvera par l'adoption d'une Déclaration qui ambitionne, entre autre, d'aider les Etats africains et arabes à élaborer et mettre en place des politiques plus conformes à la réalité des flux migratoires.
Source: Pana
08/12/2009
"Les musiques amazighes et l'immigration" est le thème d'une table ronde organisée ce week-end à Paris en clôture du cycle des spectacles "Izlan : chants, poésie et danses berbères", organisé à partir du 27 novembre au Musée parisien du Quai Branly.
Réalisée en partenariat et avec le soutien du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), cette table ronde a réuni notamment MM. Driss El-Yazami, président du CCME, Ahmed Aydoun, musicologue, et Claude Lefébure, ethnologue, chargé de recherches au Centre national de la recherche scientifique (CNRS).
Les différents intervenants ont été unanimes à souligner l'évolution incroyable qu'a connue la musique amazighe qui fait partie du patrimoine musical extraordinaire marocain.
Cette musique a réussi à gagner sa place en Europe grâce notamment à une vague de chanteurs qui l'ont beaucoup enrichie, ont-ils ajouté, faisant observer que les thèmes principaux des chansons berbères de l'immigration gravitent autour des souffrances de l'exil, la déperdition et la nostalgie.
Le cycle des spectacles "Izan" a été conçu comme un hommage à la richesse poétique de la culture berbère.
La programmation a comporté notamment des représentations de Mint Aichata (Anti-Atlas), Cheikhates du Moyen-Atlas, Raysa Fatima Tabaamrant (Souss), Rays Said Outajjat (Souss) et Rays Moulay Hmad Ibihi (Souss), une conférence sur les arts chorégraphiques amazighs au Maroc, la projection du film "Tihiyya" de Larbi Altit et une conférence sous le thème "La langue et la culture amazighes au Maroc : situation présente et perspectives".
Source : MAP
Face à la discrimination persistante à l'embauche, des migrants se lancent dans la création d'entreprise, un "antidote" à leurs difficultés spécifiques d'insertion, avec, à niveau culturel égal, un taux de succès équivalent à celui des Français.
Quelque 24.000 entreprises sont créées chaque année en France par des populations migrantes et des personnes issues de la diversité (PMD) et n'appartenant pas à l'Union européenne.
Elle représentent 7,3% de l'ensemble des entreprises créées, selon une étude du ministère de l'Immigration, de l'Agence pour la cohésion sociale et l'éagalité des chances (ACSE) et de l'Agence pour la création d'entreprises (ACE), présentée lundi à Paris.
"Le chômage, l'inactivité et la précarité agissent comme des facteurs déclencheurs de l'acte d'entreprendre" et l'entreprenariat apparaît alors comme "un antidote pour contourner les difficultés d'accéder à l'emploi".
Après six années passées en France et une centaine de demandes d'emploi rejetées, Boubacar Kourouma, ingénieur statisticien originaire de Guinée, est en train de finaliser son projet dans l'e-commerce entre des migrants africains et des commerçants dans leur pays.
Son cas illustre les "pratiques discriminatoires à l'embauche" dénoncées par l'étude. S'y ajoutent les "difficultés administratives spécifiques" rencontrées par ces populations (créateurs étrangers, créateurs français par acquisition, créateurs français d'origine étrangère).
"Lors de leur recherche d'emploi, certains jeunes sont victimes d'une discrimination liée à la consonance étrangère de leur nom, à leur origine ou à leur nationalité" ou encore à "l'appartenance géographique à tel ou tel quartier", observe encore l'étude.
Face à cette impasse, la création se présente comme la "voie privilégiée" de l'insertion économique et sociale. Et s'appuyant alors sur les réseaux communautaires et familiaux, ces immigrés se lancent dans la création de leur propre entreprise parfois en relation avec le pays d'origine ou dans les secteurs dits "ethniques" comme les kebab ou les pizzerias.
Mais ils se diversifient et investissent aujourd'hui tous les secteurs économiques: informatique, bien-être, transport, service à la personne ou aux entreprises. Avec un succès équivalent à celui des Français.
"Les PMD sont aussi créatrices que les Français de souche et, à niveau culturel égal, ont un même taux de réussite", a observé le directeur général de l'APCE, Philippe Mathot.
Entre des procédures complexes et des difficultés d'accès aux financements, leur parcours de créateur est pourtant jalonné de plus d'obstacles.
"Les pratiques discriminatoires, bien qu'illégales, restent malheureusement dans certains cas une réalité", dénonce l'étude.
Ils sont 12% à rencontrer des difficultés pour ouvrir un compte bancaire et 19% pour obtenir un financement.
C'est par exemple le cas de Diedhou Diarra, une Sénégalaise qui vit depuis 30 ans en France qui a créé il y a trois ans une entreprise de nettoyage industriel.
"J'ai attendu un an pour que la banque accepte de m'ouvrir un compte et c'est une association qui m'a aidé à acheter mes premiers balais", a témoigné cette ex-épouse d'un diplomate dont le salaire de chef d'entreprise "n'atteint pas 1.000 euros par mois".
D'autres entrepreneurs ne songent même pas à solliciter de crédits. "Les porteurs de projets ont intégré dès le départ qu'ils n'obtiendraient pas de crédit bancaire".
Source : Express.be
La 14e édition du Forum Horizons Maroc, organisée dimanche au Palais des Congrès à Paris, a enregistré une affluence massive des étudiants marocains des grandes écoles et universités françaises venus s'enquérir des opportunités de carrière dans leur pays.
Ils étaient très nombreux, entre 3.500 et 4.000, selon les organisateurs, à visiter en une journée les stands des 35 entreprises marocaines qui ont répondu présent à l'appel de l'Association des Marocains des Grandes Ecoles (AMGE-Caravane) organisatrice de l'évènement.
Visiblement, les locaux spacieux du Palais du Congrès de Paris semblaient trop serrés pour accueillir ce grand nombre de visiteurs et les files d'attente devant les stands de certains grands groupes n'ont pas désempli tout le long de la journée.
"Cette édition a été une grande réussite", a affirmé l'air fier Youssef El Bied, responsable de l'événement au sein de l'AMGE-Caravane.
"Nous avons eu des échos très favorables de la part des grands groupes marocains quant à des opportunités de recrutement liées directement au forum", a-t-il souligné dans une déclaration à MAP-Paris.
"Ces groupes, pour qui le forum est devenu un rendez-vous incontournable sur l'agenda de l'année, étaient préparés à des recrutements massifs puisqu'ils nous ont commandé des espaces d'entretien", a-t-il estimé, sans pouvoir avancer, dans l'immédiat, un chiffre sur le nombre des promesses d'embauche.
Et de préciser que l'Association procédera incessamment à l'analyse des formulaires de satisfaction des visiteurs et des entreprises distribués lors de cette édition et lancera, dans un mois, une campagne de démarchage auprès des entreprises pour recueillir les résultats concrets du forum.
Pour l'ambassadeur du Maroc à Paris, M. El Mostafa Sahel, "la participation massive des étudiants marocains issus des grandes écoles françaises et l'intérêt porté par les opérateurs économiques marocains à ce forum reflètent d'une manière singulière une volonté d'associer nos talents, d'aujourd'hui et de demain, à la dynamique de développement économique que connaît le Royaume".
"Par votre participation à ce forum, vous contribuer également à la richesse et à la densité des relations entre le Maroc et la France, qui ont atteint un niveau d'excellence inégalé, sous l'impulsion de SM le Roi Mohammed VI et SE. M. Nicolas Sarkozy, président de la République française", a-t-il lancé aux étudiants lors de la conférence de clôture du forum.
Le forum Horizons Maroc, qui se veut un espace de rencontre entre les entreprises et les étudiants marocains à la recherche d'un stage ou d'un emploi, a su se positionner comme le rendez-vous dédié aux compétences marocaines de France et d'Europe, s'affirmant au fil des années comme le premier salon de recrutement de marocains à fort potentiel à l'international.
Cette rencontre phare s'inscrit dans le cadre de la vocation l'AMGE-Caravane de favoriser le retour des compétences marocaines établies à l'étranger et de permettre à ces dernières de participer activement au développement du Maroc en créant des plate formes d'échanges, de rencontre et de réflexion sur les axes stratégiques de développement du pays.
Le Forum Horizons Maroc 2009 est l'occasion pour les visiteurs de rencontrer et d'échanger avec les acteurs économiques marocains et de s'informer sur les opportunités de carrière et de collaboration sous les signes de l'ouverture, de la proximité et de la diversité.
Source: MAP
La France est "une République laïque qui doit protéger l'ensemble des cultes", a rappelé dimanche sur Canal+ le ministre de l'Intérieur et des cultes, Brice Hortefeux, interrogé sur le référendum anti-minarets en Suisse.
"La France est une République laïque qui doit protéger l'ensemble des cultes", a déclaré M. Hortefeux, estimant que la République française devait "condamner à la fois l'islamophobie et l'islamisme radical".
Le ministre a précisé qu'il existait en France 2.368 lieux de cultes musulmans recensés, allant de la simple salle de prière à la mosquée. Parmi ces lieux de cultes, on trouve 64 mosquées ayant des minarets dont sept ayant "des minarets élevés", a-t-il dit.
La construction de minarets "n'est pas une obligation religieuse", a-t-il souligné, évoquant certaines mosquées qui en sont dépourvues en République islamique d'Iran.
Le ministre a assuré qu'il se "reconnaît" dans la position du maréchal Lyautey qui en inaugurant la Grande Mosquée de Paris en 1922 avait déclaré: "quand s'érigera le minaret que vous allez construire, il ne montera vers le beau ciel de l'Ile-de-France qu'une prière de plus dont les tours catholiques de Notre-Dame ne seront pas jalouses".
En France, la construction d'une mosquée relève des élus locaux mais le ministre a également souligné que les instances régionales du Conseil français du culte musulman (CFCM) étaient des "lieux qui permettent le débat entre les collectivités et les instances musulmanes" sur cette question.
Les Suisses ont approuvé le dimanche 29 novembre à 57,5% l'interdiction de la construction de minarets, lors d'un référendum tenu à l'appel de la droite populiste.
Sur la question du débat lancé sur "l'identité nationale" par le gouvernement français, M. Hortefeux a estimé, alors que ce débat controversé tournait largement autour de l'immigration à quelques mois des régionales, que "le débat sur l'identité, ce n'est pas la question de l'immigration, même si l'immigration en fait partie".
"Ce débat sur l'identité doit servir à renforcer la cohésion de notre société", a-t-il affirmé.
Source: AFP
Les ex-mineurs du Nord-Pas-de-Calais passeront les fêtes de fin d'année sans savoir si leur préjudice a un jour l'espoir d'être réparé. Le conseil des prud'hommes de Douai (Nord-Pas-de-Calais), a renvoyé l'affaire devant le juge départiteur le 19 janvier à 14 heures, selon le quotidien régional français "La voix du Nord".
Le combat d'Abdellah Samate, président de l'Association des Mineurs Marocains du Nord-Pas-de-Calais (AMMN) est donc loin d'être terminé. Voici déjà 20 ans que cette association se bat pour la reconnaissance de droits bafoués de ces mineurs qui furent exploités dans les mines françaises. Recrutés dans les campagnes marocaines, leur non-maîtrise de la langue française permettait à leurs employeurs de mieux en tirer profit, car ils ne pouvaient faire de revendications. Ils étaient logés dans des conditions indécentes, dans l'insalubrité, et exposés aux intempéries. Ceci ajouté aux nombreuses injustices dont ils étaient victimes sur leurs lieux de travail. Injustices qui n'ont jamais été réparées.
Pourtant, une directive du conseil de l'Europe en juin 2000 prévoyait la mise en œuvre du principe de l'égalité de traitement entre les personnes sans distinction de race ou d'origine ethnique, notamment en termes d'avantages sociaux, précise "La Voix Du Nord". Seuls les mineurs Français, et les ressortissants européens ont pu être dédommagés. Eux, avaient obtenu en mars 2008, de la Haute autorité de lutte contre les discriminations pour l'égalité (HALDE) le droit d'être considérés au même titre que leurs homologues Européens, ainsi que le droit de rachat de leurs avantages en nature. Une victoire précieuse certes, mais insuffisante, puisque pour le reste il faudra attendre. Et en attendant le 19 janvier 2010, il ne reste à ces ex-mineurs du Nord-Pas-de-Calais que leur espoir.
Source : Yabiladi
L'écrivain Elie Azoulay a présenté, mercredi 2 décembre à Montréal, son ouvrage "Maroc, Terre des Saints: histoire et origine des saints juifs du Maroc", devant un parterre d'écrivains, d'universitaires, d'artistes et de personnalités de tous bords.
"Si ce recueil atteint la jeunesse issue de parents marocains, qui ne connaît du Maroc et de ses saints que très peu de choses sinon rien, s'il atteint cette génération totalement assimilée aux us et coutumes du pays de sa naissance et prédestinée à être le maillon nécessaire pour la sauvegarde de notre identité et de notre patrimoine juif marocain, alors mes années de travail acharné n'auront pas été vaines. J'aurai atteint mon but et j'en tirerai ma plus grande satisfaction", écrit l'auteur en introduction de son ouvrage.
« L'histoire des saints juifs marocains revisitée »
L'ouvrage revisite l'histoire et l'origine des saints juifs marocains à travers les âges et constitue une invite à redécouvrir cet aspect de la vie de la communauté juive marocaine.
L'auteur, natif de Casablanca, estime que bon nombre de jeunes séfarades d'origine marocaine méconnaissent la richesse du patrimoine cultuel et socio-historique que leurs ancêtres leur ont légué, appelant à poursuivre sans relâche le travail éducatif pour assurer la pérennité des traditions notamment religieuses et culturelles judéo-marocaines.
L'ouvrage se veut une synthèse historiographique fascinante et une rétrospective de l'histoire et de la destinée très singulière de 46 Saints et 23 Saintes choisis, non sans peines, parmi les 656 Tsadikim (Saints hommes) recensés au Maroc.
Il retrace ainsi les différents aspects de la vie de ces éminentes figures ayant occupé une place prépondérante dans la Sainteté juive au Maroc. L'auteur rappelle les origines de la Hilloula, cérémonie religieuse dédié initialement à la mémoire d'un grand maître du judaïsme, Rabbi Shimeon Bar Yohaï et célébrant des noces du saint avec la Torah.
A travers cet ouvrage de 315 pages (grand format), illustré de quelques 400 photos, l'auteur ambitionne de faire redécouvrir le précieux patrimoine religieux et culturel judéo-marocain.
"C'est dans la perpétuation de ce fabuleux patrimoine que réside notre avenir et celui de nos enfants et petits-enfants", a-t-il souligné.
Source : MAP
L'édition 2010 des Perspectives économiques de l'Amérique latine de l'OCDE se concentre sur la migration internationale et les transferts de fonds des migrants, elle offre (Consulter la synthèse) une analyse nouvelle des tendances économiques à l'œuvre dans la région en soulignant le rôle des migrations internationales et des transferts privés sur le développement...Suite
Beaucoup en ont marre des amalgames et de la désinformation. Ils veulent casser les stéréotypes et dépasser cette idée de choc de civilisations
Choqué, outré, étonné et déçu. Tels sont les mots colportés qui expriment le ressenti d'un nombre considérable de suisses après le résultat de la votation du dimanche sur l'interdiction de construction des minarets. Cette interdiction a fait descendre mercredi dernier un large public dans les rues des grandes villes de Suisse-romande. A Lausanne et Genève surtout, mais aussi à Neuchâtel et à Sion. Le nombre total était environ 9000.
A Lausanne seule, le nombre des manifestants était entre 4500 à 5000. Place Saint-Françoise, vers 17h30, le cortège illuminé s'est ébranlé en se dirigeant vers la mosquée de Lausanne. Ils ont marché du parvis de la cathédrale à la mosquée. « De la cathédrale à la mosquée ! », tel était en effet l'appel adressé par le Mouvement de Lutte Contre le Racisme (MLCR).
Des jeunes et des moins jeunes de toutes les origines et religions était au rendez-vous. Ils scandaient divers slogans : 'Non aux discriminations', 'halte au racisme', 'solidaire avec les musulmans', et 'pour une Suisse solidaire'. «Nous avons marché de la cathédrale à la mosquée.
C'était pour marquer l'égalité des religions. Sur une grande banderole il y avait écrit "Démocratie hermétique : vote 'démocraciste'», précise Aurélien qui était parmi les manifestants. Il était accompagné de ses amis Preeti, Vanessa et Yassine. Tous des étudiants de l'université de Lausanne. Ils ont pointé du doigt, à l'instar des autres manifestants suisses, cette votation jugée discriminatoire.
Une décision qui met en doute le mythe de la Suisse démocratique, libre, neutre et accueillante aux persécutés. « Ce vote est comme une onde de choc », souligne-t-il. « Un vote de repli et de peur. Les gens ici, ne connaissent pas l'islam. Par contre, ils ont peur des intégristes, de la 'burqua', et des terroristes ..., bref, de tous les clichés véhiculés par les médias occidentaux sur l'Islam. Des problèmes que la Suisse n'a jamais connus et qu'elle ne connaîtra pas».
Cependant, la plupart condamne ceux qui ont initié ce vote. Selon les dires des manifestants, les instigateurs ont créé de toutes pièces ce faux débat. Pour sa part, Vanessa soutient que : « Le parti de l'Union Démocratique du Centre a diabolisé l'image de l'Islam pour les Suisses.
Ils ont essayé de faire passer l'islamisme extrémiste comme étant la norme. Ils ont effrayé les gens à travers des histoires singulières qui ne représentent pas du tout la réalité ». Et d'ajouter : «Les médias suisses portent aussi une certaine part de responsabilité dans cette propagande, puisqu'ils ont relayé ces informations pourtant mensongères et dangereuses ».
Après, il y a eu l'affaire 'Kadafi', et les Suisses qui ont été récemment condamnés en Libye, qui ont encore donné une mauvaise image des musulmans en Suisse. Et a contribué à convaincre les suisses que les musulmans étaient des gens à qui on ne peut se fier. « Autant d'arguments du genre : "l'Islam n'est pas compatible avec la démocratie. Regardez dans les pays musulmans il n'y a pas de démocratie" et "les chrétiens sont maltraités en terre d'Islam pourquoi nous devons les accepter" », ajoute-t-elle.
Un surplus d'informations, du matraquage médiatique pour pousser les suisses à voter pour l'interdiction de la construction future de minarets. Tout ce qu'il faut pour créer un amalgame.
« J'ai été très choquée par le résultat des votations. Pendant toute la soirée du dimanche, je n'arrivais pas à y croire ! Je pense que cette initiative va à l'encontre des droits de l'homme.
Ce qui est le plus sournois, c'est qu'elle utilise les minarets comme un prétexte pour stigmatiser l'islam et la population musulmane dans son ensemble. Pourtant, en Suisse, il n'y a aucun problème avec la population musulmane ».
Selon son témoignage, l'Union Démocratique du Centre utilise les minarets pour discriminer et stigmatiser l'Islam. Mon seul espoir maintenant est que la Cour Européenne des droits de l'homme la juge contraire aux droits de l'homme et refuse son application.(encadré)
Son amie Preeti a déploré la manipulation des Suisses par certains médias. «Des médias qui font l'apologie des membres d'extrême droite. Ces derniers faussent les chiffres et désinforment l'opinion publique. Ils disent du n'importe quoi», reproche-t-elle. Elle poursuit que : «Les gens ici sont déjà effrayés à cause de la crise, le taux de chômage et les problèmes de logement. Ils se laissent faire. Ils racontaient que si on tolère la construction des minarets, on aurait des cellules de terrorisme ».
Avant de conclure par : «Nous ignorons les vrais enjeux. Mais ce vote est contre les droits de l'homme». Par ailleurs, une simple lecture de l'affiche montre la mauvaise foi des instigateurs. Une femme en burqa sombre au regard menaçant et des minarets aux allures de missiles qui transpercent le drapeau suisse.
Comme si les minarets vont envahir toute la Suisse, et qui dit, minarets, dit l'Islam, et ce dernier va régner et dominer le pays.
Nathalie pense que ce résultat est en fait insignifiant pour les suisses.
«C'est vraiment une sorte de propagande de la fraction droite des politiciens. Pour moi c'est vraiment incompréhensible car il y a d'autres problèmes bien plus graves ici en Suisse que ces minarets». Finalement, ajoute-t-elle, ce n'est qu'environ 1,5 million de personnes, sur les 5 millions qui avaient la possibilité de voter, qui ont voté pour l'initiative interdisant la construction des minarets, alors qu'il y a environ 7,7 millions de personnes vivant en Suisse. Donc, le résultat ne traduit pas l'avis de tout le pays».
Le même avis partagé par Philipe. «J'étais choqué par le résultat qui ne traduit en aucun cas la volonté des suisses». « Après tout », dit-il, «il faut se rappeler que c'est un vote démocratique qui a permit à Hitler d'être élu. Et en toute légalité en faite, donc, ça fait peur».
Ce docteur en informatique ne cache point son amertume à l'égard de ce vote 'flagrant exemple de désinformation'. «Le vote a suscité l'indignation d'un nombre considérable des suisses». Il assure qu'il n'a jamais vu de 'burqua' ni à Lausanne, ni d'ailleurs à genève.
Seulement un voile et des foulards qui laissent voir le visage de la personne. Pour sa part, Yassine est profondément vexé, les initiateurs ont présenté les minarets comme une vraie menace. Avec une exagération dangereuse et sans fondement,
ils ont alimenté sans raison les peurs et les craintes des Suisses.
Aurélien soutient aussi que ce vote est un scandale. Mais il peut être une «chance», Afin qu'une vraie discussion de société s'installe... et permette de refuser tous les extrémismes, religieux comme politiques. «Il faut aller au devant et faire un vrai débat sur les différents «problèmes» de cohabitation qui peuvent surgir».
Provocation, stigmatisation et émotion ne sont pas les moyens pour un débat démocratique. Un débat doit être grand ouvert pour dissiper le flou autour de l'Islam et les musulmans en Suisse ou ailleurs. Ainsi, le débat et le dialogue vont permettre de réduire la distance et la méconnaissance autour d'une religion de paix, atténuer les peurs réciproques de part et d'autre et détruire les idées reçues, les clichés et les stéréotypes.
Ce qui va aboutir à une prise en compte que ni les peurs ni les frustrations ne peuvent condamner à jamais l'harmonie et la cohésion sociales jusque là réussie en Suisse. Le pays de Calvin et Guillaume Teil a toujours servit de modèle de respect et de solidarité avec les êtres humains.
Enfin, il faut tirer la sonnette d'alarme et bloquer ceux qui veulent transformer l'existence paisible et bien intégrée des musulmans en Suisse en un problème d'identité, d'intégration et sécurité nationale.
Nous nous demandons s'ils ont bien mesuré leurs comportements irresponsables et leurs arguments banals. Si la réponse est affirmative.
Il est opportun de savoir à qui profite cette désignation d'un soi-disant ennemi commun ?
Les ouléma dénoncent le vote
L'interdiction d'édifier des minarets en Suisse a été dénoncée, lundi dernier, par notre Conseil supérieur des sages. Les ouléma considèrent que c'est une forme d'extrémisme, et d'exclusion à l'égard de l'Islam et des musulmans.
Ce vote est contraire aux droits universels de l'Homme selon le conseil. Le Conseil a exprimé son étonnement de cette position contradictoire avec l'image de la Suisse. Le Conseil a, par ailleurs, souhaité que les sages de la confédération Hélvétique entament un recours en annulation du résultat du vote. Enfin, un débat profond et bien soutenu est utile. Il faut prévoir également les voies de recours auprès du tribunal fédéral, et en cas d'épuisement des voies de recours internes, c'est la Cour de Strasbourg qui doit être sollicitée.
Source : Le Matin
Trois chercheurs marocains ont reçu dimanche aux Emirats Arabes Unis le prix Ibn Battouta de littérature géographique.
Il s'agit du chercheur Adelkader Saoud pour son ouvrage-enquête "Anass As-sari wa as-sarib min aqtar al magharib".
Le deuxième Marocain primé est le chercheur Abdelhafid Malouki pour son livre"Holat Annasiria" de Abi Al Abbas Ahmed Ben Mohamed Darii.
Ce prix a été aussi décerné à Mme Naziha El Jabri pour son étude intitulée "Arihla As-safaria min Al Iitilaf Ila al-Ikhtilaf ".
Crée en 2003, le prix "Ibn Battouta" est attribué dans le cadre du projet "Irtiyad Al-Afaq" de la fondation culturelle arabe "Dar Souidi" du nom du poète Mohamed Ahmad Souidi.
Il récompense chaque année les meilleures annotations d'œuvres de récits de voyage, livres de géographie arabes et islamiques, ainsi que le meilleur ouvrage sur le récit de voyage contemporain.
Son objectif est de raviver l'intérêt porté à la littérature géographique et d'encourager les auteurs et écrivains arabes à publier leurs carnets de voyage.
Source : MAP
L'Action jeunesse du groupe de jeunes du Forum des alternatives Maroc (FMAS) a lancé, vendredi à Rabat, son premier projet de films documentaires intitulé "Regards croisés sur le patrimoine marocain".
Soutenu par l'Union européenne, le projet "Regards croisés sur le patrimoine marocain "est une initiative associative qui consiste à faire participer des jeunes, d'horizons divers, à la réalisation de films documentaires valorisant le patrimoine culturel marocain".
Après un appel à participation lancé par Action Jeunesse, 11 jeunes marocains ont été sélectionnés, a indiqué à la MAP, le coordinateur des projets du FMAS, M. Ghassan Wail Kermouni, ajoutant qu'ils ont participé à deux mois de formation en médiation interculturelle et en techniques du film documentaire.
Et de souligner que les trois films documentaires, de 26 minutes chacun, seront projetés en France et en Espagne, relevant que les activités de "Regards croisés sur le patrimoine marocain" s'insèrent dans le cadre de l'engagement d'Action Jeunesse pour la promotion d'espaces d'échange et de débat autour de thématiques d'actualités traitées par et pour des jeunes.
Ces thématiques, a-t-il expliqué, portent notamment sur "Patrimoine et création", "Patrimoine architectural" et "Patrimoine immatériel".
Sont associés à ce projet, le Centre cinématographique marocain, la Faculté des sciences de l'éducation, l'association Echange et Partenariat (France) et l'association Arquitectura compromiso social (Espagne).
Source : MAP
Le renforcement du dialogue et de la communication entre les institutions marocaines au Canada et les membres de la communauté marocaine établie dans ce pays a été au centre d'une rencontre organisée à Sherbrooke.
Lors de cette rencontre avec les membres de l'Association des Marocaines et Marocains de Sherbrooke (AMMS), l'ambassadeur du Royaume au Canada, Mme Nouzha Chekrouni, a affirmé que "de telles rencontres témoignent de la volonté réelle de toutes les institutions marocaines au Canada de renforcer les rapports de dialogue et de communication avec les membres de la communauté marocaine établie dans ce pays".
Mme Chekrouni, qui exposait à cette occasion, les évolutions politiques, économiques et socio-culturelles qui s'opèrent actuellement au Maroc, a indiqué que "les ressources humaines qualifiées constituent une richesse et un capital indéniables sur lesquelles le Royaume mise aujourd'hui pour la réalisation et la concrétisation de son projet de développement durable".
Lors de cette rencontre initiée, mercredi, par la Chambre de commerce de Sherbrooke et l'Office national marocain du tourisme, en partenariat avec l'Ambassade du Maroc à Ottawa, le Consulat général du Royaume à Montréal, la Royal Air Maroc et la Banque populaire, l'ambassadeur a également mis en relief la formation de haut niveau, le dynamisme, les compétences diversifiées, l'expertise remarquable et la bonne réputation dont jouissent les membres de la communauté marocaine dans les milieux officiels de la grande région de Sherbrooke.
A cet égard, Mme Chekrouni a appelé les membres de l'AMMS à mettre en place un comité de réflexion sur les actions à entreprendre pour soutenir la la stratégie gouvernementale visant la mobilisation des différentes compétences et expertises de la diaspora marocaine pour la création, depuis le pays d'accueil ou au Maroc, de projets opérationnels de partenariat et de réseautage capables d'apporter une valeur ajoutée aux divers chantiers initiés par le Maroc.
La diplomate a rappelé dans ce sens l'organisation les 20 et 21 novembre dernier à Fès, de la première université des compétences marocaines installées en Allemagne, et émis le souhait qu'une rencontre similaire soit organisée au cours de l'année 2010 au Maroc pour les compétences marocaines établies au Canada.
Elle a, par la même occasion, incité les membres de l'AMMS à réfléchir sur cette question et à s'impliquer pleinement dans la réalisation de ce projet, tout en soulignant "la disposition entière de l'Ambassade à coopérer avec les membres de l'AMMS et à accompagner les membres de la communauté marocaine installés au Canada dans la réalisation des objectifs escomptés".
Cette rencontre a été organisée à l'occasion de la journée de la promotion économique et culturelle du Maroc dans la grande région de Sherbrooke.
Source : MAP
Northless, 1er long-métrage du Mexicain Rigoberto Perezcano projeté, dimanche à Marrakech, dans le cadre de la compétition officielle de la 9ème édition du Festival international du film de Marrakech (FIFM), relate l'histoire d'Andrés, un jeune fermier du sud du Mexique, qui tente à plusieurs reprises de traverser illégalement la frontière pour joindre les Etats-Unis.
Venu d'Oaxaca, Andrés tente d'immigrer clandestinement aux Etats-Unis mais sa tentative est vouée à l'échec. Il retourne à Tijuana, où il se lie d'amitié avec deux femmes, Cata et Ela. Multipliant les petits boulots, Andrés est hanté par l'espoir de traverser la frontière ainsi que par la peur d'être attaché à Tijuana. Cata et Ela sont aux petits soins, mais cela ne suffit pas pour faire fléchir Andrés, qui tentera- en guise d'ultime tentative - de traverser la frontière, en échafaudant cette fois-ci des plans surréalistes.
Réalisé en 2009, Northless traite du thème du franchissement des frontières et de l'espoir d'une vie meilleure au nord. Grâce à une interprétation juste et précise de Harold Torres (Andrés), Sonia Couoh (Cata), Alicia Lagunes (Ela) et Luis Cardenas (Asensio), le film a fait bonne impression auprès du public présent.
Ce film de 94 minutes a d'ores et déjà été primé, notamment par la mention spéciale du jury à l'International Middle East Film Festival d'Abu Dhabi.
Né à Zaachila au Mexique, Rigoberto Perezcano est considéré comme l'un des réalisateurs les plus prometteurs de son pays, il compte à son actif le documentaire "XV en Zaachila", réalisé en 2002.
Quinze films de 15 nationalités différentes, dont 8 premières Âœuvres, sont en lice pour l'Etoile d'Or/Grand Prix, le Prix du jury et ceux des meilleures interprétations masculine et féminine de la 9ème édition du FIFM, qui prendra fin le 12 décembre.
Source : MAP
Cette nouvelle législation comprendra des dispositions sur la lutte contre le marché parallèle et d'autres sur la maîtrise de la main-d'oeuvre étrangère légale et illégale.
Le nouveau Code du travail sera axé sur la lutte contre le marché parallèle et la main-d'oeuvre étrangère illégale. C'est ce qu'a affirmé vendredi, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale.
Tayeb Louh a précisé, lors d'une conférence animée au siège de son ministère, que le projet du code en question comprendra des dispositions sur la lutte contre le marché parallèle et d'autres sur la maîtrise de la main-d'oeuvre étrangère légale et illégale. Il a ajouté que ce dernier prévoit également dans le cadre de la maîtrise de la main-d'oeuvre clandestine étrangère des mesures plus rigoureuses destinées à la rive nord de la Méditerranée.
«L'Algérie prévoit de prendre des mesures rigoureuses à l'encontre de la main-d'oeuvre étrangère dans la rive nord de la Méditerranée, qui conduiront cette catégorie à se diriger vers le Sud», a-t-il expliqué lors de cette conférence organisée à l'effet d'expliquer les dernières décisions de la tripartite. «La situation socioéconomique en Algérie connaîtra un développement considérable à l'avenir, ce qui fera de l'Algérie un refuge et un objectif pour l'immigration clandestine à l'effet de travailler», a-t-il précisé.
Aussi, le travail des enfants de moins de 16 ans constitue l'autre cheval de bataille du ministère.
A cet effet, plusieurs articles contenus dans ce code seront axés sur le rôle, les devoirs et obligations des parents de ces derniers.
Par ailleurs, d'autres dispositions seront également mises en place dans le cadre de la nouvelle législation du travail.
Il s'agit de l'interdiction de fumer dans les lieux de travail dans le souci de préserver la santé des employés, selon le premier responsable du secteur.
«Des clauses rigoureuses et fermes», a-t-il enchaîné, seront contenues dans le projet, notamment sur le harcèlement sexuel à l'encontre des femmes dans le milieu professionnel.
Il a ensuite souligné que le projet sera soumis au débat devant les partenaires sociaux du gouvernement.
A ce propos, le ministre a précisé que l'année 2010 sera «l'année du Code du travail qui fera l'objet du plus grand atelier de travail». Sur un autre plan, le ministre a indiqué que le projet de cette nouvelle législation regroupera tous les articles répartis actuellement sur différentes lois qui concernent les travailleurs et le monde du travail.
Le nouveau texte, a-t-il ajouté, sera adapté aux nouveaux développements socioéconomiques, dans le cadre «du respect des droits des travailleurs».
Sans oublier le «respect des normes convenues pour le développement des entreprises économiques afin de les rendre compétitives et de favoriser la création d'emploi et de richesse».
Enfin, M.Louh a affirmé que certaines dispositions de ce code seront amendées en concertation avec le patronat et les représentants des travailleurs, notamment au plan des salaires et du Snmg.
Source : L'Expression
Le gouvernement suisse a décidé vendredi 4 décembre de diviser par deux pour l'année prochaine les quotas de permis de séjour pour les travailleurs originaires de pays ne faisant pas partie de l'UE ou de l'AELE (réunissant outre la Suisse, l'Islande, le Liechtenstein et la Norvège).
Le gouvernement helvétique a par ailleurs constaté "un net recul de l'immigration en provenance de l'UE" et a donc rejeté pour l'instant l'idée d'activer la "clause de sauvegarde" prévue par les accords conclus avec Bruxelles.
Pour les travailleurs venant de pays ne faisant partie ni de l'Union européenne, ni de l'Association européenne de libre-échange, "un maximum de 2.000 autorisations de séjour et 3.500 autorisations de séjour de courte durée pourront être délivrées (en 2010), moitié moins que pour l'année en cours", a indiqué le gouvernement dans un communiqué.
Ces quotas pourront cependant être révisés en juin 2010, "en fonction de l'évolution de la situation".
En ce qui concerne les travailleurs en provenance de l'UE, les autorités helvétiques suivront "de très près l'évolution de l'emploi et de l'immigration" en provenance des pays européens et examineront "au printemps 2010 au plus tard l'opportunité d'invoquer la clause de sauvegarde spéciale au 1er juin 2010, prochaine échéance possible pour son activation éventuelle".
La ministre suisse de l'Economie Doris Leuthard avait indiqué, quelques jours avant d'être portée cette semaine à la présidence de la Confédération, envisager de faire jouer la clause de sauvegarde pour protéger le marché du travail helvétique de l'afflux de travailleurs de l'UE.
Dans des déclarations aux hebdomadaires dominicaux alémaniques SonntagsBlick et NZZ am Sonntag, Mme Leuthard avait estimé que le gouvernement suisse avait fait "une erreur" en décidant en mai dernier de ne pas actionner la clause dite de sauvegarde prévue par les accords de libre circulation avec l'UE, ce qui aurait permis de réintroduire des quotas de travailleurs européens.
De cette manière, "nous aurions pu tenir quelques milliers de personnes à distance du marché suisse du travail", avait jugé la ministre.
Selon les accords entre la Suisse et l'UE, les travailleurs peuvent venir travailler sur le territoire helvétique sans être soumis à un régime de quotas de permis de travail. Une clause permet cependant d'introduire des restrictions temporaires si l'immigration enregistre une hausse annuelle de plus de 10% par rapport à la moyenne des trois années antérieures.
Le chômage en Suisse a atteint en octobre son niveau le plus élevé depuis plus de quatre ans, passant à 4% pendant le mois sous revue contre 3,9% en septembre.
Source : AFP/Romandie news
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