mardi 5 novembre 2024 11:21

Les deux exposants du Parti Démocrate siégeront à la Chambre des Députés. «Nous nous battrons pour les droits et la citoyenneté». Non élus les autres candidats d'origine étrangère, butés de la course vers le Parlement.

Dans la course des nouveaux Italiens au Parlement, seulement deux d'entre eux ont réussi à franchir la ligne d'arrivée. Cécile Kyenge Kashetu et Khalid Chaouki, une immigrée et un fils d'immigrés, entreront dans la Chambre des Députés dans les rangs du Parti Démocrate.

Cécile Kyenge Kashetu est une ophtalmologiste d'origine congolaise, élue dans la Région Emilia Romagna, déjà Conseillère de la Province de Modena.

Khalid Chaouki est un journaliste et Responsable des Nouveaux Italiens du Parti Démocrate. Né à Casablanca, il a grandi en Emila Romagna. Premier non-élu de la Campanie 2, il entrera néanmoins à Montecitorio parce que le chef de liste Enrico Letta a opté pour l'élection dans les Marches.

C'était la première réforme annoncée par le leader et candidat premier du Parti Démocrate, Pierluigi Bersani, mais il n'a pas remporté la majorité qu'il attendait.

Leurs compagnons de parti, Nona Evghenie et Fernando Biague ne pourront pas eux suivre la bataille des gradins de Montecitorio. Les voix recueillies par le Parti démocratique dans cette élection n'ont en effet pas suffi à élire la conseillère municipale d'origine roumaine de Padova et le psychologue du Tyrol du Sud, né en Guinée-Bissau, qui étaient en liste, mais pas dans des positions "blindées".

Occasion avortée également pour les candidats d'origine étrangère (dont certains en positiosn objectivement "impossibles") que d'autres forces politiques voulaient porter(?) au Parlement. De la jeune Kaoutar Badrane, avocat d'origine marocaine, candidate dans la Région Veneto du parti "Futur et Liberté pour l'Italie" à Rania Ibrahim, le blogueur d'origine égyptienne qui a couru pour la "Liste Monti" en Lombardie.

Le parti "Gauche Ecologie et Liberté" non plus n'a pas réussi à porter de nouveaux italiens au Parlement. Rien à faire donc pour Mercedes Frias, d'origine dominicaine, ex-député au cours du dernier gouvernement Prodi, ni pour le médiateur culturel Farhia Aden Aidid, né en Somalie.

03 Mars 2013

Source : nouvelles africa

L’éditorialiste du quotidien « L'Economiste » écrit que la dimension la plus spectaculaire des enjeux de la rencontre, ces derniers jours, entre Barroso et les responsables marocains concerne la question de la réadmission des immigrés irréguliers…Suite

Vendredi 1er mars 2013, huit policiers d’une localité proche de Johannesburg ont été mis à pied puis arrêtés. La police sud-africaine a cédé, notamment, aux pressions des associations de défense des droits de migrants, qui l’accusaient de violence et de non-respect des droits fondamentaux.

Les 8 policiers sont accusés d’avoir traîné derrière leur véhicule un Mozambicain, chauffeur de taxi, avant qu’il ne décède une fois au commissariat. Les faits se sont déroulés dans un township de la banlieue de Johannesburg. Les médias locaux ont diffusé une vidéo amateur montrant les policiers menottant le chauffeur de taxi, puis le traînant au sol derrière leur véhicule devant une foule médusée par le spectacle.

Le problème des immigrants illégaux persiste en Afrique du Sud, depuis le début des années 1990 et la fin de l’Apartheid. La transition politique a attiré un nombre croissant d’étrangers, en provenance des pays voisins, le Mozambique, le Lesotho, le Zimbabwe et l’Angola. Puis du reste de l’Afrique, dont un peu moins de 1000 Marocains.

Globalement, ce flux migratoire, facilité par le relâchement du contrôle aux frontières, est mal ressenti par une population qui assimile tous ces étrangers à des « immigrants illégaux » ou des « illegal alien », dont le statut est criminalisé. L’institution d’une citoyenneté non raciale sud-africaine a du mal à s’imposer dans un pays qui compte des centaines de milliers de travailleurs immigrés, dont un grand nombre en situation illégale.

4/3/2013

Source: CCME

Au 31 décembre 2012, 1 611 054 Français étaient inscrits au registre mondial des Français établis hors de France. Des chiffres publiés, par la Direction des Français à l’étranger et de l’administration consulaire, qui révèlent une hausse de 1,1 % par rapport à 2011 (près de 17 000 nouveaux inscrits en 2012).

L’année 2011 avait connue une hausse de 6 % par rapport à l’année d’avant. Une hausse qui s’explique en grande partie par la perspective des élections législatives et présidentielles de 2012 et l’engouement des Français à s’inscrire massivement pour participer au scrutin. La région du monde qui accueille le plus grand nombre de Français reste l’Europe Occidentale, avec un pic de 158 862 inscrits en Suisse (pays qui abrite le plus grand nombre de Français au monde), puis le Royaume-Uni avec 126 049 et la Belgique en 3ème position avec 113 563 inscrits.

Les régions dans lesquelles la population expatriée connaît une expansion importante sont celles de l’Asie-Océanie et de l’Afrique du Nord. La taille de la communauté française en Afrique du Nord a connue une croissance de 3,5 %, avec 98 090 inscrits en 2012.

En 2012, le Maroc et la Tunisie ont connu une hausse de 3 % du nombre d’inscrits au registre consulaire, avec respectivement 45 269 et 22 221 inscrits. L’Algérie, elle a réalisé un bond de 5,3 %, pour atteindre un total de 30 344 inscrits. La Libye quant à elle, a enregistré une chute de 37 % du nombre d’inscrits, passant de 407 inscrits en 2011 à 256 en 2012.

Dans son rapport annuel, la Direction des Français à l’étranger nous informe que les « caractéristiques sociodémographiques de la communauté française établie à l’étranger sont stables par rapport à l’année précédente. Les moins de 18 ans représentent 26 % des inscrits, les personnes âgées de 18 à 60 ans, 60 % et les plus de 60 ans représentent 14 % des Français inscrits au registre ».

Le rapport ajoute que la « proportion de double-nationaux varie fortement d’une région à l’autre. Moins d’un Français sur quatre établi en Asie-Océanie possède une autre nationalité, alors qu’ils sont près des trois quarts dans cette situation au Proche et Moyen Orient. En Europe Occidentale, un expatrié sur trois détient plusieurs nationalités, un chiffre qui s’élève à près d’un sur deux en Amérique du Nord ».

4/3/2013

Source: CCME

La vague d'immigration des Espagnols vers le Maroc s'explique par "le niveau de stabilité économique et des investissements étrangers dont jouit le Royaume par rapport à d'autres pays africains et arabes", a estimé l'expert espagnol en relations maroco-espagnoles, Chema Gil.

Dans une déclaration au site dw.de qui a publié une enquête sous le titre "L'eldorado marocain ravive la saison d'immigration des Espagnols vers le sud", l'expert espagnol a expliqué que ce phénomène est également lié au choix des investisseurs espagnols de s'installer au Maroc, au moment où l'Europe est plongée dans la crise économique.

"Bien qu'il n'existe pas de statistiques officielles, le nombre d'Espagnols ayant immigré au Maroc est estimé actuellement à environ 10.000 personnes, alors que la communauté espagnole dans le Royaume ne dépassait gère 3.000 personnes avant la crise, dont une majorité de salariés des missions diplomatiques et d'enseignement et des entrepreneurs qui se sont installés au Maroc bien avant la crise.

Dans une déclaration similaire, Beatriz Mesa, chercheur basé à Rabat, a considéré que "l'immigration est dorénavant dans le sens inverse (nord-sud), ajoutant qu'un nombre important d'hommes d'affaires espagnols misent sur le Maroc pour la perennisation de leurs investissements.

Elle a noté qu'outre les hommes d'affaires, une autre catégorie est en quête également d'une opportunité de travail au Maroc, à savoir des cadres espagnols en marketing et gestion des affaires qui veulent commercialiser leurs expériences managériales au sein des entreprises du voisin du sud.

Les Espagnols cherchent une nouvelle vie au Maroc en raison notamment du coût bas de la vie et de la proximité géographique, a-t-elle dit, ajoutant que le Maroc est également la destination d'ouvriers, venant en particulier de l'Andalousie, et qui ont perdu leur source de revenu ainsi que de retraités qui préfèrent s'installer dans les régions nord du Royaume.

02 mars 2013

Source : MAP

La Suisse s'est dotée d'un nouvel instrument permettant de lutter contre les abus en matière de visas de candidats à l'asile, qui permet de comparer les empreintes digitales des requérants, a annoncé vendredi l'Office des Migrations à Berne.

La Suisse, qui tente depuis plusieurs mois de lutter plus efficacement contre l'immigration illégale, devient l'un des premiers pays de l'espace Schengen à se doter d'un tel système.

Cet instrument permet de comparer les empreintes du requérant se présentant en Suisse à celles enregistrées dans le système central d'information sur les visas, a indiqué à l'AFP un porte-parole de l'ODM.

Le système permet aussi de déterminer quel Etat de l'espace Schengen a délivré, en cas de concordance des empreintes, le visa au requérant d'asile et qui est donc compétent pour traiter la demande d'asile.

Selon Berne, les requérants entrés en Suisse en possession d'un visa Schengen sont ainsi identifiés plus rapidement.

Le système a été introduit le 12 décembre 2012, et à ce jour, 87 requérants ont été identifiés comme relevant de l'espace Schengen.

Dans la plupart de ces 87 cas, une procédure Dublin a donc pu être rapidement lancée et l'examen de la demande d'asile a été confié à l'Etat compétent.

Cette base de données rassemble des informations concernant les requérants d'asile, ainsi que les personnes qui séjournent illégalement dans l'espace Schengen ou qui ont été interpellées lors du passage illégal d'une frontière extérieure.

La Suisse a également mis en place en novembre 2012 des "conseillers en documents" d'identité, dans trois aéroports d'Etats tiers.

Ces conseillers sont chargés de conseiller et de former le personnel des compagnies aériennes en matière de contrôle des papiers d'identité, afin d'éviter que des passagers n'embarquent avec des faux papiers.

L'objectif de cette mesure consiste à agir en amont, c'est-à-dire dans les pays de provenance et de transit, afin de prévenir la migration illégale, rappelle l'ODM.

La Suisse est une destination de prédilection pour les requérants d'asile.

En 2012, 28.631 demandes d'asile ont été déposées en Suisse, en hausse de 27% par rapport à 2011. Il s'agit d'un chiffre record depuis 2002.

La Suisse occupe la 4ème place en Europe du nombre de requérants d'asile par rapport à la population, soit 3.005 requérants pour 1 million d'habitants, derrière Malte (4.525), le Luxembourg (4.200), et la Suède (3.105).

La moyenne européenne est de 600 réfugiés pour 1 million d'habitants, et la Suisse accueille aujourd'hui 4 à 5 fois plus de réfugiés que la France (865 pour 1 million) que l'Allemagne (650 pour 1 million) ou l'Italie (565 pour 1 million).

En 2012, les requérants d'asile en Suisse provenaient principalement d'Erythrée, du Nigeria, de Tunisie, de Serbie et d'Afghanistan.

01 mars 2013

Source : AFP

L'accord sur la mobilité qui sera signé prochainement entre le Maroc et l'Union européenne va marquer le début d'une coopération dans le domaine de la migration et permettre à beaucoup de ressortissants marocains d'avoir un accès plus facile, avec moins de bureaucratie, aux pays de l'UE, a souligné la Commissaire européenne en charge des Affaires intérieures, Mme Cécilia Malmstrom.

"Cet accord est de nature à consolider les relations, déjà excellentes, entre le Maroc et l'Union européenne", a estimé Malmstrom, lors d'un point de presse à l'issue d'un entretien, vendredi à Rabat, avec le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Saad Dine El Otmani.

De son côté, M. El Otmani a fait savoir que cet accord prévoit notamment la facilitation d'octroi des visas aux ressortissants marocains se rendant à l'UE et la garantie des droits des Marocains établis dans cet espace, assurant que "le gouvernement veillera à ce que cet accord soit équilibré et préserve les intérêts des deux parties".

Le Maroc et l'UE ont conclu vendredi à Rabat les négociations sur une déclaration politique en vue de la signature prochaine d'un Partenariat pour la mobilité, que le président de la Commission européenne, M. José Manuel Barroso a qualifié de "nouveau tournant" devant garantir une bonne gestion de la circulation des personnes à travers les frontières de l'UE et du Maroc.

Mme Cecilia Malstrom fait partie de la délégation accompagnant M. Barroso, qui effectue une visite de travail au Maroc.

01 mars 2013

Source : MAP

 

Les services de secours maritimes de la Garde civile espagnole ont repêché, samedi soir, un deuxième corps suite au naufrage d'une embarcation dans les eaux du détroit de Gibraltar alors qu'elle se dirigeait vers les côtes espagnoles avec à bord des clandestins subsahariens.

Selon la Croix rouge espagnole, citée par des médias locaux, le deuxième corps pourrait être d'un membre de l'équipage du ferry marocain "Bissat " assurant la liaison Tanger-Tarifa qui a alerté les secours de ce chavirement.

La victime, dont l'identité n'a pas été précisée, est morte noyée alors qu'elle tentait de venir en aide aux clandestins, précise-t-on de même source. Selon les secours maritimes, il s'agirait d'un membre d'équipage qui aurait été happé par l'une des turbines du ferry.

Auparavant, les secours espagnols avaient repêché le corps d'un subsaharien qui a péri noyé suite au naufrage de l'embarcation qui transportait cinq personnes. Deux autres occupants, portés disparus, sont toujours recherchés alors que deux autres avaient été sauvés et évacués vers un hôpital d'Algésiras pour "graves symptômes de l'hypothermie".

Un hélicoptère et cinq bateaux de sauvetage participaient aux recherches des disparus, ont indiqué les secours espagnols.

02 mars 2013

Source : MAP

TUNIS- Une Assemblée de Mouvements de Migrants et des associations de solidarité appelant à "une gouvernance mondiale des droits des migrants" se tiendra lors du Forum Social Mondial "FSM-2013" de Tunis( 26 au 30 mars). "Il s'agit de proposer des outils permanents et adaptés permettant aux migrants et associations de solidarité de renforcer la lutte pour la reconnaissance des droits des migrants au niveau mondial", explique un document publié dimanche sur le site web du FSM-2013 de Tunis. Un appel à "briser l'isolement des luttes des migrants" dans la perspective d'un mouvement mondial sera signé en marge des assises de Tunis par les organisations participant au Forum. "Le droit à quitter son propre pays reconnu par la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 est de plus en plus remis en cause par l'ensemble des Etats- Nations", accusent les altermondialistes qui attirent l'attention sur "l'extrême cruauté" des contrôles migratoires, la multiplication du nombre des migrants morts ou disparus ou encore les conditions de détention et d'expulsion. Plusieurs initiatives avaient déjà été adoptées dans ce sens par les organisateurs du FSM, dont la tenue d'une Assemblée Mondiale des Migrants pour l'approbation de la Charte Mondiale des Migrants à Gorée (Sénégal) à l'occasion du FSM- 2011 de Dakar ou encore l'appel pour consacrer le 18 décembre, Journée Mondiale de Mobilisation pour les droits des migrants.

03 mars 2013

Source : TAP

Plus de 407.000 citoyens d'origine marocaine vivent en Belgique, représentant ainsi la première communauté étrangère hors Union européenne du pays, selon une étude publiéé samedi par le quotidien Le Soir.

Cette étude démographique évalue à 2,6 millions de personnes le nombre de citoyens issus de l'immigration (qu'ils soient étrangers, naturalisés ou enfants belges de parents étrangers), soit 24 pc de la population totale de la Belgique.

Les citoyens d'origine italienne sont les plus nombreux avec 434.571 personnes, suivis des Marocains (407.647), des Français (266.453) et des Turcs (229.811).

La région de Bruxelles apparait particulièrement cosmopolite et métissée, avec 75 pc de sa population originaire de l'étranger, contre 24 pc en Wallonie et 15 pc en Flandre.

Selon la répartition des citoyens issus de l'immigration par commune, il apparait que les Marocains sont les plus nombreux dans plusieurs communes bruxelloises, en particulier à Molenbeek, Anderlecht, Schaarbeek, Bruxelles-capitale et Saint-Gilles.

Cette étude prend en compte le nombre des étrangers qui ont acquis la nationalité belge depuis 1945, ainsi que leur descendance, le taux de natalité, de mortalité, les flux migratoires, précise son auteur, le sociologue Jan Hertogen.

02 mars 2013

Source : MAP

Une trentaine de personnes se sont rendues devant le centre de rétention de Sète pour soutenir un jeune marocain menacé d'expulsion depuis son divorce l'an dernier. Ses proches sont venus lui apporter un gâteau d'anniversaire.

Derrière les barreaux du centre rétention de Sète se trouve  Karim Bouzlafa. Sa famille et ses amis vont attendre plusieurs heures avant de pouvoir lui rendre visite ce dimanche. Et aujourd'hui, ils sont venus nombreux car c'est un jour particulier. Un jour qu'ils auraient dû passer ensemble chez lui à Bédarieux. Mais son 29 ème anniversaire, il le fête au centre de rétention de Sète où il est enfermé depuis 5 semaines.

Entré en France il y a 3 ans avec un visa car il se mariait, il a divorcé l'année dernière à la demande de son épouse française. Ce changement de statut a entraîné le refus de renouvellement de son titre de séjour. Une décision incompréhensible pour sa famille et les associations qui le soutiennent car Karim Bouzlafa est bien inséré en France.

Ses soutiens demandent sa régularisation. Karim Bouzlafa doit normalement être expulsé vers le Maroc d'ici le 10 mars prochain.

03/03/2013, Armelle Goyon

Source : France3

La question est simple : « Et toi, est-ce que tu as peur de devenir pauvre un jour ? » La réponse, désespérante. « Oui », ont dit 58% des 8-14 ans interrogés par l’institut Ipsos, qui œuvrait pour le compte du Secours populaire. C’était en juillet 2012 (les résultats du sondage sont ici). De nouveaux chiffres, publiés le 26 février par l’organisme de statistiques européen Eurostat, confirment les craintes des plus jeunes : ils sont bien les plus exposés à la pauvreté.

C’est le cas dans la majorité des pays de l’Union européenne. Quand, à l’échelle des 27 Etats membres, 24% de la population globale est considérée comme à risque de pauvreté ou d’exclusion sociale (1), cette proportion atteint 27% chez les moins de 18 ans. Et diminue avec l’âge. La France ne fait pas exception, avec 23% de mineurs à risque de pauvreté ou d’exclusion sociale, contre 19,3% dans la population générale (20,1% des 18-64 ans et 11,5% des 65 ans et plus).

« Il ne fait pas très bon avoir un parent né hors de France »

Le plus marquant réside dans un paramètre : l’origine des parents. A l’échelle de l’UE, 18,3% des enfants dont les parents sont nés dans le pays de résidence courent un risque de pauvreté. En France, ce taux descend à 14,1%. Mais quand on s’intéresse aux enfants dont au moins l’un des parents est né à l’étranger, c’est près d’un enfant descendant d’immigré sur trois (31,5%) qui est menacé de pauvreté au sein de l’UE. En France, ce taux grimpe à 39,3% ! Seules l’Espagne et la Grèce font pire, avec respectivement 45% et 43%.

Pour Eric Fassin, sociologue spécialiste de l’immigration et des questions raciales (Paris VIII), un premier enseignement s’impose : « Quel que soit le pays, il vaut mieux ne pas être étranger. Mais en France, le coût social d’être étranger est encore plus important qu’ailleurs. »

Autrement dit, avec un risque de pauvreté et d’exclusion sociale 2,8 fois supérieur pour les enfants d’immigrés que pour ceux dont les parents sont nés en France, « il ne fait pas très bon avoir un parent né hors de France, en France… », commente l’économiste Olivier Bouba-Olga sur son blog.

« La France protège mal les enfants dont un parent est né à l’étranger du risque de pauvreté monétaire, c’est l’un des pires pays d’Europe, d’ailleurs, note l’économiste. Et comme elle protège bien, dans le même temps, les enfants dont les deux parents sont nés en France de ce même risque, la situation non seulement absolue mais aussi relative des enfants dont un des parents est né hors de France est la pire de l’UE à 27. Oui, vous avez bien lu : la pire… »

Dis-moi d’où viennent tes parents, je devinerai ton niveau de vie

« Le fait que les résultats en France sont pires qu’ailleurs s’agissant des enfants d’immigrés montre bien qu’il ne s’agit pas seulement d’une question de classe sociale mais d’une discrimination raciale. Il y a, en France, sur-discrimination des populations immigrées, d’Afrique du Nord et sub-saharienne en particulier », analyse Eric Fassin.

Un point de vue corroboré par une étude de l’Insee, (l’Institut national de la statistique et des études économiques) en 2011, qui s’est intéressée au niveau de vie des descendants d’immigrés de France selon leur pays d’origine. Cette étude a confirmé que les descendants d’immigrés sont deux fois plus pauvres (21%) que les Français de parents français. Mais les écarts diffèrent selon leur origine. « Les descendants d’immigrés d’origine européenne ont un niveau de vie proche de celui des Français de parents nés français, tandis que les descendants d’immigrés originaires d’Afrique ont un niveau de vie inférieur en moyenne de 30% », notent les auteurs de l’étude.

« Pour les descendants d’immigrés originaires d’un pays d’Afrique, le taux de pauvreté est de 33,5%, contre 10,4% pour les descendants d’immigrés originaires d’un pays d’Europe », précise de son côté l’Observatoire des inégalités. Qui permet de visualiser les différences par

Mais attention aux idées reçues. « La population d’immigrés, de descendants d’immigrés et de Français de parents français n’est pas comparable du point de vue de l’âge, de la situation familiale, des qualifications, etc », prend soin de préciser l’Observatoire. « Si l’on compare des populations semblables, alors les descendants d’immigrés européens sont plutôt moins souvent pauvres que les Français nés de parents français. En revanche, pour les descendants d’immigrés originaires d’un pays d’Afrique, il persiste un écart supérieur à 10 points chez les moins de 25 ans. Pour eux, la probabilité d’être pauvre est de 17,8% contre 6,7% pour les descendants de parents français. »

Une situation qui peut s’expliquer, pêle-mêle, par l’absence de réseau pour s’intégrer dans la vie professionnelle, une moins bonne maîtrise de la langue, les discriminations, etc. Mais à partir de 35 ans, l’écart se réduit nettement.

Et sans attendre cet âge, l’espoir que ces inégalités s’estompent est de mise. Parce que, comme le relève encore l’Observatoire des inégalités sociales, à milieu social équivalent, les enfants d’immigrés sont meilleurs à l’école que ceux nés de parents français. Parce qu’ils ont souvent une furieuse envie d’ascension sociale. De celles qui font déplacer des montagnes.

(1) Les personnes à risque de pauvreté ou d’exclusion sociale correspondent à au moins une des trois conditions suivantes : • elles vivent dans un ménage disposant d’un revenu disponible inférieur au seuil de pauvreté • elles sont en situation de privation matérielle sévère, ont des conditions de vie limitées par un manque de ressources et ne peuvent pas se nourrir ou se chauffer correctement, payer leurs factures et/ou le loyer, faire face aux dépenses imprévues, etc. • elles vivent dans des ménages où les adultes âgés entre 18 et 59 ans ont utilisé en moyenne moins de 20% de leur potentiel total de travail au cours de l’année passée. Les étudiants sont exclus.

Les chiffres de la pauvreté infantile en France

Aujourd’hui, 2 665 000 enfants vivent, sur le territoire hexagonal, sous le seuil de pauvreté (fixé à 60% du revenu médian soit 954 euros après impôt et prestations sociales pour une personne seule). C’est presque un enfant sur cinq (19,6%). Dans les zones urbaines sensibles, là où les descendants d’immigrés sont concentrés, où les taux de chômage, de familles monoparentales et de familles nombreuses sont les plus élevés, et où le niveau de diplômes est plus faible qu’ailleurs (lire Votre ville est-elle inégalitaire ?), ce sont 49% des enfants qui vivent en situation de pauvreté.

1/3/2013

Source : Terraeco

Selon l’enquête Ifop/JDD, 56% des personnes interrogées sont hostiles à la volonté du gouvernement d’autoriser le droit de vote des étrangers aux élections locales. Une proportion en baisse (-5)  par rapport à septembre 2012. 

Les Français continuent de désapprouver la proposition n°50 du candidat François Hollande. 56% d’entre eux sont défavorables à l’autorisation du droit de vote aux élections locales pour les étrangers non européens résidant depuis plus de cinq ans en France. 32% des personnes interrogées par l’Ifop se déclarent même "très opposé" à ce principe relancé cette semaine par Jean-Marc Ayrault. Le Premier ministre a décidé de consulté les groupes parlementaires pour mesurer si le gouvernement est en mesure de réunir une majorité des 3/5e des députés et sénateurs nécessaire pour modifier la Constitution. L’ouverture du droit de vote des étrangers suppose, en effet, une réécriture de la loi fondamentale.

"Le symbole de la crispation identitaire"

La proportion de Français opposés au droit de vote est, toutefois, en baisse par rapport à la dernière enquête. Ils étaient 61% en septembre 2012 contre 56% aujourd’hui. Chauffée à blanc pendant la campagne électorale, l’opinion semble moins mobilisée contre cette vieille promesse de la gauche. Le sujet demeure profondément clivant dans la société française. Un clivage à la fois générationnel (56% des jeunes sont pour et seulement 36% des retraités), socio-professionnel (59% des ouvriers sont contre alors 59% des professions libérales sont favorables) et, bien sûr, politique (78% des sympathisants UMP sont contre tandis que 72% des supports d’Hollande sont pour).

"Le droit de vote cliva encore plus que le mariage pour tous, relève Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop. Cette question demeure très épidermique. Elle le symbole de la crispation identitaire française depuis plusieurs années."  A la lumière de ce sondage, la clé de cette question est dans les mains des sympathisants de la droite modérée. Leur opposition au droit de vote a baissé de 11 points en quatre mois. De quoi laisser un petit espoir au Premier ministre qui va tenter dans les prochaines d’arracher la trentaine de voix de parlementaires qu’il lui manque pour espérer une approbation de son projet.

le JDD :

3 février 2013, Bruno Jeudy

Source : Le Journal du Dimanche

Un programme culturel de commémorations de 50 années d'immigration marocaine en Belgique est en cours d'élaboration en vue de l'année anniversaire de la convention belgo-marocaine du 17 février 1964, qui visait à combler d'importantes pénuries de main d'oeuvre en Belgique, essentiellement dans des métiers pénibles.

Selon Rachid Madrane, en charge de la Culture au sein de la CoCof, qui s'en est expliqué vendredi en séance plénière du parlement francophone bruxellois, la ministre de la Culture de la fédération Wallonie-Bruxelles, Fadila Laanan, a été saisie d'une demande du centre culturel Espace Magh qui souhaite organiser une programmation ambitieuse pour commémorer cet événement sur l'ensemble du territoire de la fédération Wallonie-Bruxelles.

Espace Magh invitera les forces vives de la société civile à développer des activités dans les domaines du théâtre, de la musique, de la peinture, des conférences, rencontres et expositions...

A Bruxelles, l'ULB s'apprête à organiser, sur ce thème, une vaste exposition qui aura lieu au Botanique en janvier 2014. L'exposition circulera ensuite à travers tout le pays. Elle sera complétée d'un cycle de films, de conférences et de visites guidées destinées à un public scolaire.

D'autres initiatives sont en préparation.

1/3/2013

Source: l’avenir.net/belga

Conserver les personnes les plus talentueuses et brillantes de partout dans le monde

Le ministre de la Citoyenneté, de l’Immigration et du Multiculturalisme, Jason Kenney, a annoncé aujourd’hui que, dans le cadre du volet d’immigration du Canada connaissant la croissance la plus rapide, on a accueilli un nombre record de 9 353 nouveaux arrivants en 2012.

« La catégorie de l’expérience canadienne (CEC) rend le Canada plus concurrentiel pour attirer et conserver les personnes les plus talentueuses et brillantes possédant les compétences dont le pays a besoin. Ces personnes ont déjà démontré leur capacité à s’intégrer sur le marché du travail et dans la société au Canada, a déclaré le ministre Kenney. La CEC permet à ces personnes qualifiées et instruites d’apporter leurs compétences et leur talent au pays, de contribuer à notre économie et de renouveler notre population active, afin que le Canada demeure concurrentiel sur la scène mondiale. »

Le nombre d’admissions au titre de la CEC, qui vise les immigrants qualifiés, a augmenté de 55,2 % par rapport à 2011 et est supérieur de 34 % à la cible de 2012, soit 7 000.

Mise en œuvre en 2008, la CEC consiste en une option d’immigration visant les étudiants étrangers diplômés et les travailleurs étrangers qualifiés possédant de l’expérience de travail dans un poste professionnel, de gestion ou spécialisé au Canada. Contrairement à d’autres programmes, la CEC permet de tenir compte de l’expérience acquise par le demandeur au Canada comme facteur clé de sélection dans le cadre de la demande d’immigration au Canada.

Récemment, Citoyenneté et Immigration Canada a rationalisé l’exigence de la CEC relative à l’expérience de travail pour rendre le programme plus rapide et souple pour les demandeurs. À compter du 2 janvier 2013, les demandeurs doivent acquérir 12 mois d’expérience de travail canadienne à temps plein et disposent maintenant de plus de temps pour l’acquérir, soit jusqu’à 36 mois.

28/2/2013

Source : Site du Gouvernement du Canada

En vrac, quelques-unes des persécutions ordinaires, vexations et solides menaces envers les étrangers en cette fin février 2013. Vivement le printemps?...

Il ne faut jamais se lasser de le rappeler: "l’action du gouvernement s’inscrit dans un souci de respect des droits des étrangers et du respect du droit".

Les titres de séjour conquis à force de patience et d'obstination par les étrangers restés longtemps sans papiers sont valables pour une durée d'un an, mais il n'est pas rare que les complications administratives leur donnent une durée effective beaucoup plus courte, comme dans l'histoire qui suit.

"27 février 2013. Enfin! M. a un titre de séjour! Non sans mal. Arrivées à 11h sur convocation de la préfecture, nous avons pu accéder à l'accueil vers 12h30, et nous avons été appelées à... 16h30 au guichet. Aucun document ne lui a été demandé. Et la décision de lui accorder un titre de séjour avait été prise dès le lendemain de notre passage à la préfecture début décembre 2012. Nous avions alors demandé un titre de séjour dans le cadre de la Circulaire et il nous avait été dit que rien ne pouvait être décidé... Nous avons appris aujourd'hui que la validité du titre de séjour démarre du jour de notre "visite" de décembre à la préfecture, i.e. le 6 décembre 2012, mais elle ne l'aura en mains qu'après la visite médicale à l' OFII (Office Français de l'Immigration et de l'Intégrtion), où elle est convoquée fin mai. Il sera grand temps au moment du retrait du titre de prendre un rendez-vous pour le renouvellement..."

Le titre annuel est renouvelable à la discrétion du préfet, et dans les conditions matérielles fixées. Autre histoire, toujours en ce mois de février 2013.

"Mardi 19 février, je vais sur le site internet de la préfecture pour demande de renouvellement de titre de séjour, carte qui se périme le 19/08/2013, donc pile six mois plus tard. Résultat: proposition de rendez-vous à partir du 19/11/2013 ! J'avais essayé de me connecter la semaine dernière, réponse du site : c'est trop tôt. Cherchez l'erreur ! On nous dit bien qu'il faut demander au moins six mois à l'avance pour être dans les temps - c'est même ce que le guichetier a dit à la personne quand elle est allée récupérer sa carte précédente en décembre (son dernier rendez-vous avait déjà pris trois mois). J'ai l'impression que la date de son premier titre de séjour a été oubliée par la préfecture, qui repart maintenant de la date du dernier rendez-vous qu'elle a octroyé ! Si cela continue à ce rythme, au moment où la personne aura sa carte en dur, elle sera déjà périmée ! Résultat, tous les trois mois, elle devra aller à la préfecture pour se faire refaire des récépissés en attendant son prochain rendez-vous un an après."

Ou bien la préfecture ajoute des exigences non prévues par la loi: "Monsieur G. a tenté hier (27 février) d'aller déposer un dossier de régularisation prouvant 10 ans de présence, en accord avec la loi sur les étrangers. Il a été refoulé avec la phrase suivante: il nous faut votre promesse d'embauche ainsi que vos anciennes fiches de paie". Exigence étrange alors qu'il n'avait pas le droit d'être salarié, n'ayant pas de papiers, mais exigence courante.

Il y a vraiment de quoi perdre patience. Ainsi selon l'AFP, à Dignes les Bains, le 26 février,"un homme âgé de 49 ans a tenté de s'immoler par le feu devant la préfecture. L’homme, (...) présent en France depuis une dizaine d’années, a voulu s’indigner contre le blocage de ses démarches pour renouveler son titre de séjour. (...) «Il était titulaire d’un récépissé valable jusqu’au 11 mars mais son passeport marocain était périmé depuis 2011. Faute de passeport en cours de validité, son dossier était incomplet», a précisé une source proche du dossier à l’AFP. Mais aucun élément ne s’oppose a priori au renouvellement de son titre de séjour, ce qui rend son geste incompréhensible.". Vous avez dit incompréhensible?

Nombre de personnes déboutées de leur demande d'asile ne renoncent pourtant pas à trouver une vie paisible dans le nouveau pays qu'elles ont choisi. Elles restent donc, et se retrouvent dans une condition très précaire, souvent sans hébergement, comme ce jeune couple amiennois d'adoption, avant de réorganiser progressivement une vie décente. Un certain nombre d'entre eux sont des "ni-ni": déboutés de l'asile par manque de preuves donc sans droit au séjour, ils ne sont pas expulsables car ils viennent de pays non sûrs (Albanie, Congo...). Telle préfecture demande alors à ces migrants "d'avoir une attitude constructive et de retourner dans leurs pays", celui-là même qu'ils ont fui..

Monsieur et madame Z. sont géorgiens. Ils vivent en France depuis 2004 sans avoir encore réussi à obtenir de papiers. Leur fille, arrivée avec eux à l'âge de 11 ans, est aujourd'hui majeure et munie d'une carte de séjour. Elle poursuit des études en vue d'être assistante sociale. La famille vit au Blanc Mesnil (Seine Saint Denis). Son père est bénévole dans une association caritative depuis 2006. Sa mère a un temps bénéficié d'une carte de séjour pour se soigner. Elle est reconnue handicapée par la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées), mais la préfecture a décidé qu'elle était guérie et lui a délivré une obligation de quitter le territoire français (OQTF) dont la contestation devant le tribunal administratif est en cours.

L'histoire de monsieur Z. nous est narrée ici . Avant d'être obligé de quitter précipitamment son pays, "architecte de profession, vers l'âge de 30 ans il décide de réaliser son rêve d'enfant : dessiner et fabriquer des chaussures de luxe. Il y parvient en lançant sa marque « Je suis un beau garçon » qui dans les années 1990 a pignon sur rue dans la capitale géorgienne. (...) Samedi 2 février dernier, [il] décide d’aller flâner dans les boutiques de chaussures parisiennes. Comme tout créateur, il aime découvrir le talent de ses confrères et tester leurs produits. Dans une boutique, il essaie une paire de chaussures et la laisse trop longtemps à ses pieds, ce qui suscite les interrogations d’un vigile, qui suspecte Monsieur de vol ". Personne ne portera plainte pour ce prétendu vol, mais monsieur Z. n'en est pas moins enfermé dans le centre de rétention de Vincennes en vue de son expulsion vesr la Géorgie.

Les premiers recours devant la justice, ceux qui sont possibles durant la première semaine de rétention, sont des échecs. Monsieur Z. reste enfermé mais la mobilisation se développe et les soutiens ne le lâchent pas. Après 25 jours de rétention, arrive la deuxième occasion de passage devant le JLD (Juge des Libertés et de la Détention). Pour obtenir sa libération, l'avocat doit convaincre le JLD que la préfecture a commis des erreurs de procédure durant la rétention - en jargon juridique, qu'il n'a pas effectué toutes les diligences qui lui incombaient. Il est encore plus difficile pour l'avocat d'obtenir la libération à l'issue de la première période de 20 jours qu'au début de la rétention.

Après presque deux heures de débat sur le manque de diligences de la préfecture, le JLD a finalement ordonné la libération du trop passionné amateur de belles chaussures.

Mais dans quel monde vivons-nous?

02 mars 2013, Martine et Jean-Claude Vernier

Source : Médiapart

La planète s’urbanise, les migrants rêvent de pays voisins, le flux s’inverse du Nord au Sud… Face à ces changements, la sociologue Catherine Wihtol de Wenden défend l’instauration d’une gouvernance mondiale.

Le long-métrage "Mort à vendre" (Death for sale), du réalisateur marocain Faouzi Bensaidi, sera projeté lors de la 20ème édition du Festival du film africain de New York (NYAFF) qui se tiendra du 3 au 9 avril prochain, a-t-on appris, jeudi, auprès des organisateurs.

Le film marocain sera projeté à côté de plusieurs oeuvres de cinéastes africains ayant offert un regard nouveau et singulier sur leur continent.

Death for Sale raconte l'histoire de trois copains qui vivent de vols à la tire à Tétouan, et qui pour changer de destin, décident un jour de signer un grand coup en cambriolant la grande bijouterie de la ville.

Consacré exclusivement aux cinémas africains, le New York African Film festival est co-organisé par le Film Society of Lincoln Center (FCLC) et le African Film Festival, Inc. (AFF), deux organisations qui ambitionnent de donner un nouveau regard sur le continent et sur la diaspora africaine dans le monde.

Cet événement tenu sous le thème "Regard sur le passé et perspectives d'avenir", célébrera le 50ème anniversaire du cinéma subsaharien et rendra hommage au réalisateur sénégalais Ousmane Sembène.

Le festival honorera aussi la première génération de cinéastes africains, en passant le relais à une nouvelle génération de conteurs visuels africains "qui continuent de transformer la compréhension de l'Afrique".

Parmi les moments forts du festival, à noter la projection de "Guelwaar" (1992-Sénégal), "An Evening with Moussa Touré û TGV" (1997, Sénégal), "Alaskaland" (2012, Nigéria), "Burn it up Djassa" (2012, Côte d'Ivoire), "Dolce Vita Africana" (2008, Mali), "Jeans & Marto" (2011, Ethiopie), "Life on Earth" (1998, Mali/Mauritanie) ou encore "Nairobi half Life" (2012, Kenya).

D'après le directeur de la programmation du FCLC, Robert Koehler, les films programmés cette année offriront une "excellente occasion de revoir et de célébrer l'oeuvre du grand Sembène Ousmane, tout en mettant en exergue certains films vraiment distincts et divertissants sur l'Afrique".

"Nous sommes très fiers de l'histoire du Festival. Nous attendons avec impatience de rendre hommage à ceux qui ont rendu les dernières éditions si spéciales et de présenter au public de nouveaux cinéastes qui continuent de créer un cinéma africain distinctif", a souligné le Directeur exécutif de l'AFF et fondateur du festival, Mahen Bonetti.

28 févr. 2013

Source : MAP

Avec le foisonnement d'espaces de communication, de dialogue et de coexistence dans la société allemande, créés à l'initiative de diverses associations et organisations, nombre d'associations marocaines ont pu saisir ces opportunités et s'inscrire dans ce tissu et oeuvrer, suivant leurs objectifs et leurs choix, à créer de meilleures conditions d'intégration.

Ainsi, la Ligue des associations islamiques marocaines, qui regroupe plus de 21 associations, centres culturels, pédagogiques et sociaux, ayant le siège dans la région Rhin-Main à Francfort (ouest de l'Allemagne), a pu investir ces espaces, en se fixant pour objectifs l'encadrement des jeunes, l'amélioration de l'image de l'islam, l'ouverture à toutes les religions et toutes les cultures, dans une relation basée sur le respect mutuel, la tolérance et l'interactivité féconde.

Pour que ses aspirations ne restent pas platoniques, d'autant plus que les immigrés sont confrontés à des défis considérables, la ligue organise plusieurs activités et rencontres permettant de consacrer et pérenniser la communication avec les membres de la communauté marocaine, fortement implantée dans la région (65 mille Marocains).

Dans la mise en oeuvre sa stratégie, la Ligue a adhéré au conseil des religions à Francfort, créé en 2009, qui constitue le premier regroupement de ce genre au monde, réunissant des représentants de nombreuses religions (chrétiens, musulmans, juifs, hindouistes, bouddhistes, sikhs...etc.).

Dans un entretien accordé à la MAP, M. Abdessamad El Yazidi a expliqué le rôle de la Ligue, soulignant que le regroupement vise la coordination entre tous les organismes musulmans, à vocation sociale qui se consacrant aux questions de la communauté musulmane dans la région. Il s'agit aussi d'assurer une plus grande représentation dans les organismes allemands, a-t-il dit, estimant que cette démarche implique l'ouverture du dialogue et la mise en avant du point de vue des Marocains sur plusieurs sujets intéressant la société allemande dont ils se considèrent partie intégrante.

La ligue a, aussi, réussi à adhérer au conseil des religions qui consacre le dialogue et barre la route aux extrémistes, en prônant ''la tolérance mutuelle". Il a aussi pour mission de présenter des propositions aux autorités de la ville et d'organiser des activités interreligieuses ayant pour objectif la lutte contre toutes les formes d'extrémisme et contre la haine des étrangers, a-t-il précisé.

Parmi les priorités de la ligue, créée il y a dix ans, figure la chose religieuse, a fait remarquer M. Abdessamad El Yazidi qui a expliqué que la ligue se focalise sur les jeunes, en leur inculquant les valeurs authentiques de l'islam, via la langue qu'ils maîtrisent: la langue allemande sans négliger pour autant la culture maternelle, rempart contre les dérives extrémistes.
Les familles marocaines sont, en effet, confrontées à la problématique de l'intégration des enfants dans la société allemande, a-t-il observé, relevant que ces familles imposent, la plupart du temps, à leurs enfants d'apprendre les principes de l'Islam dans les mosquées sans prêter attention aux difficultés qu'ils peuvent éprouver en raison des barrières linguistiques.
Dans le dessein d'éviter cet écueil, le président de la ligue a jugé impératif d'établir des programmes dédiés aux enfants marocains leur permettant de mieux assimiler les principes de la religion musulmane sans s'en tenir aux carcans ennuyeux, assurant que les enfants marocains ont réagi positivement aux programmes modulés en fonction de leurs besoins et qu'il s'agit désormais d'en assurer la continuité.

A la question de savoir si la ligue a été confrontée à des difficultés pour prendre place dans le tissu allemand , il a indiqué que les lois allemandes accordent le droit de créer des associations et que la constitution s'en porte garante, ajoutant que le problème essentiel auquel les associations islamiques peuvent être confrontées consiste en la construction de mosquées.

D'après M. Abdessamad El Yazidi, tout problème communautaire qui se pose au niveau de la législation serait dû, en grande partie, à la contribution insuffisante de la communauté musulmane dans la prise de décision à l'échelle locale et régionale de l'Allemagne, à son incapacité à s'imposer comme force de proposition.

Considérant que les propositions présentées par les musulmans, jusqu'à présent, restent en deçà du niveau requis, il a jugé nécessaire une plus grande mobilisation de cette communauté et une plus grande implication dans les institutions, sans trop se focaliser sur les divergences qui peuvent surgir entre ses composantes.

''Nous ne sommes pas des travailleurs ayant statut d'hôtes de l'Allemagne, nous sommes devenus des citoyens dont les enfants ont assimilé la culture'' locale. ''Autant nous avons des droits, autant nous sommes tenus par des devoirs", a martelé M. Abdessamad El Yazidi. Si jamais la société est touchée par un quelconque phénomène négative, nous sommes tout autant concernés et nous en assumons une part de responsabilité, parce que nous appartenons à cette même société", argue-t-il.

Il a assuré que la ligue est ouverte à tous les musulmans d'Allemagne, sans exclusive, entretient les canaux de communication avec toutes les institutions religieuses, politiques et sociales en Allemagne dans le but d'être au fait des réalités de ce pays, et contribuer à améliorer l'image que se font les Allemands sur les Marocains, en particulier et des musulmans de façon générale.

La ligue fructifie toutes les opportunités qui lui permettent de se faire valoir dans la société allemande, a affirmé M. Abdessamad El Yazidi qui a cité à titre d'exemple la participation efficiente de la ligue au dialogue islamo-chrétien dans différentes villes allemandes, encourageant de la sorte les valeurs de coexistence et débattant des moyens d'aplanir les problématiques rencontrées.

01 mars 2013

Source : MAP

Le nouveau projet de "contrat de participation" que le ministre néerlandais des Affaires sociales, Lodewijk Ascher (travailliste) a proposé "pour favoriser l'intégration des nouveaux émigrés" n'a pas suscité l'intérêt des partis présents au parlement Néerlandais.

Seuls les députés du parti travailliste, auquel appartient le ministre, ont montré leur enthousiasme pour le nouveau contrat que devraient signer les immigrés désirant s'installer aux Pays-Bas, y compris ceux issus de l'Union européenne et des pays liés à La Haye par des traités spéciaux, rapporte l'Agence de presse néerlandaise (ANP).

"Il est honteux de voir des partis formuler des objections de principe au sujet d'un plan qu'ils n'assimilent pas", a regretté Ascher.

Selon le ministre, "chaque personne venue d'un pays tiers et qui s'inscrit dans une commune des Pays-Bas doit signer un contrat de participation", aux termes duquel les signataires "souscrivent aux droits fondamentaux néerlandais et à ceux de l'Etat de droit".

Ce contrat, qui complèterait l'examen d'intégration obligatoire pour les migrants extra-communautaires, concernerait éventuellement aussi les ressortissants de l'UE, mais de manière symbolique, car ces derniers peuvent librement s'installer dans l'UE. Le contrat pourrait être également appliqué aux turcs, également exemptés du dit examen.

Le ministre estime cependant que "la libre circulation des personnes, ne prenant pas en compte les éventuels problèmes qu'elle pourrait occasionner, créera une Europe asociale", ajoutant qu'il veut s'assurer que son pays prône une politique migratoire à la fois "chaleureuse et attentionnée" mais aussi "claire et rigoureuse".

La signature de ce contrat garantira que "les immigrés seraient plus soucieux du respect des normes et des valeurs du pays qui les accueille", a-t-il dit.

"Si aucune mesure n'est prise, nous allons payer un prix énorme", a averti Ascher, qui estime que "l'intégration culturelle est en panne ( ) et Nous devrions être clairs au sujet de ce qui rend ce pays si grand: La liberté d'être soi-même".

Un test de langue et de culture générale néerlandaise est imposé depuis 2006 dans les consulats néerlandais du monde "non-occidental". Une mesure imposée par Rita Verdonk, l'ancienne ministre de l'Intégration.

Les ressortissants marocains, turcs, chinois et autres doivent passer un test facturé à 350 euros avant de se voir délivrer un visa longue durée.

En août 2011, les choses ont changé pour les turcs après que la justice néerlandaise, qui examinait une plainte de 30.000 ressortissants turcs, ait déclaré l'examen contraire à un accord passé entre l'Europe et la Turquie, qui empêche toute discrimination contre les Turcs dans les pays de l'UE.

Ont été exemptés du fameux test les citoyens de l'UE, les nationaux de l'ancienne colonie néerlandaise du Surinam, les ressortissants de dix pays triés sur le volet (Australie, Etats-Unis, Islande, Japon, Liechtenstein, Monaco, Norvège, Nouvelle-Zélande, Suisse et Vatican), ainsi que les étudiants étrangers et les immigrés hautement qualifiés pouvant justifier d'un salaire mensuel de 4 500 euros par mois.

28 févr. 2013

Source : MAP

Google+ Google+