L’Afrique est une destination privilégiée de la diaspora libanaise depuis le XIXe siècle. Mais aujourd’hui, les enfants issus de mariages mixtes installés au pays du Cèdre subissent au quotidien un mélange de racisme et de préjugés sociaux. Reportage.
Il fait nuit, Gemmayze s'agite. Dans ce quartier chrétien de la capitale libanaise, on se presse en talons hauts sur des trottoirs impraticables pour rallier le dernier bar en vue. Eddy Abbas a prévu de boire quelques bières. Ce rappeur de trente ans, membre du groupe Fareeq El Atrash, a les yeux en amande de son père libanais et la peau mate de sa mère ivoirienne. Première interpellation policière à l'heure de l'apéritif. Fouille et contrôle des papiers. « Quand ils ont vu ma carte d'identité libanaise, ils m'ont dit "On pensait que vous aviez besoin d'aide". Ils auraient pu trouver une meilleure excuse », plaisante Eddy, amer, en dégageant les dreads qui tombent sur son front.
Eddy, dont le père dirige une scierie en Côte d’Ivoire, a été envoyé très jeune dans sa famille paternelle au Liban. À l’école, on lui sert du « Yo rastaman ! ». En ville, il découvre les arrestations arbitraires. Un soir à Dora, quartier pauvre de la banlieue beyrouthine, le trentenaire natif d’Abidjan passe une heure à l’arrière d’une Jeep de police, le temps que son frère lui apporte ses papiers.
Amalgames
Beyrouth la cosmopolite n’échappe pas aux amalgames raciaux et socio-économiques. Au jeu du délit de faciès, la classe sociale présumée compte au moins autant que la couleur de peau. « La société libanaise fonctionne par catégories très cloisonnées », explique Nadim Houry, directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord de Human Rights Watch. « Entre religion, origine géographique et position socio-économique, les gens cherchent à se distinguer en permanence. À cela s’ajoute l’idée que les Libanais ont une certaine tête. Les métisses sont donc pris pour des migrants pauvres et illégaux. »
Au Liban, la majorité des immigrés africains et asiatiques occupent des emplois subalternes, jugés dégradants par les locaux.
Ce qui est loin d’être une chance. Au Liban, la majorité des immigrés africains et asiatiques occupent des emplois subalternes, jugés dégradants par les locaux. Employée de maison pour les femmes, éboueur ou plongeur pour les hommes : ils représenteraient 30% de la main-d’œuvre. Souvent exploités (1), peu ou pas protégés par le droit du travail, les migrants subissent aussi l’absence de législation en matière de racisme. Seule une circulaire du ministère du Tourisme datant de mai 2012 est censée garantir l’accès aux piscines et plages privées « sans discrimination de race, de nationalité ou de handicap ». Les associations antiracistes ont depuis prouvé son inefficacité, notamment au moyen de testing en caméra cachée (2).
Partir ou rester
Hassan Merheb n’a pas ce problème. « Grâce à ma grande taille, on voit que je suis basketteur. Les gens pensent que je suis Américain et je peux rentrer à la piscine, en club ». Né en Sierra Leone où son père libanais a émigré au début des années 70, le jeune métis n’échappe pas aux remarques dégradantes. Dans les embouteillages monstres de la capitale, au volant de sa jolie Citroën neuve, il s’amuse des regards interloqués. « C’est la pire chose pour les racistes de voir un Noir dans une meilleure position sociale que la leur. »
C’est la pire chose pour les racistes de voir un Noir dans une meilleure position sociale que la leur.
Pour changer les mentalités, Nisreen Kaj, auteure et activiste ayant émigré du Nigeria il y a douze ans, a présenté en 2012 « Mixed Feelings », une série de portraits d’Africains-Libanais issus de toutes les classes sociales. Sur les trente personnes photographiées, deux seulement avaient confié se sentir bien au Liban. Une dizaine d’entre elles a depuis quitté le pays pour l’Afrique. Nisreen aussi pense à partir, « mais pour aller où ? ».
Lassé par l’instabilité politique, Eddy le rappeur devrait bientôt rejoindre son père en Côte d’Ivoire. Les travailleurs du continent noir et d’Asie continuent d’affluer en terre libanaise. Human Right Watch estime aujourd’hui à 200 000 le nombre de domestiques migrants au Liban, soit 25% de plus qu’en2006.
(1) Suicide d’une domestique éthiopienne
(2) Une jeune fille noire interdite de piscine au Liban (testing du Mouvement antiraciste)
05/03/2013, Camille Lorente
Source : Jeune Afrique
Opposée à la politique migratoire mise en place par David Cameron, l’université de Sheffield a produit une étude selon laquelle les étudiants étrangers rapporteraient près de 150 millions d’euros chaque année à l’économie de sa région.
Opposée à la politique migratoire mise en place par David Cameron au Royaume-Uni, et craignant ses potentiels effets pervers, l’université de Sheffield a eu une idée très… universitaire pour manifester son mécontentement. Plutôt que de critiquer le projet du gouvernement à coup d’arguments «idéologiques», elle a préféré dégainer une étude mesurant l’effet de l’immigration étudiante sur son économie locale. L’impact serait très positif, selon l’université ,puisqu’elle représenterait un bénéfice annuel de près de 150 millions d’euros pour le Yorkshire, la région de Sheffield.
L’enquête prend en compte les recettes directes ou indirectes engendrées par l’arrivée de ces jeunes venus d’ailleurs, mais aussi les coûts supplémentaires supportés par la collectivité (services de santé, prestations sociales, etc…). Dépassant désormais les 10.000 euros en moyenne, les frais de scolarité constituent une bonne part des investissements consentis par les étudiants lors de leur arrivée, auxquels il convient d’ajouter les dépenses courantes, comme le logement, le transport, l’habillement, les sorties…
«Des dizaines de milliers d’emplois dépendent des étudiants étrangers»
D’autres avantages sont listés par l’université, parmi lesquels l’avantage diplomatique, au cas où une personne formée en Angleterre atteint un haut niveau de responsabilité dans son pays, ou les revenus touristiques générés par les visites des familles ou des amis.
Enfin, l’étude estime que 8,9 % des étudiants internationaux restent à Sheffield pour y travailler, ce qui permet de «dynamiser son marché du travail». Pour répondre par avance à un argument régulièrement soulevé, l’université note qu’il est «impossible de savoir» si ces étudiants occupent des emplois qui auraient pu aller «à la force de travail locale», mais précise que «près de la moitié des étudiants internationaux de l’université de Sheffield sont inscrits dans des disciplines scientifiques (sciences, technologies, ingénieries et mathématiques) pour lesquelles le Royaume-Uni manque de talents».
«Dans les villes universitaires et leurs alentours, des dizaines de milliers d’emplois dépendent des étudiants étrangers», affirme Paul Blomfield, député travailliste de Sheffield. «Et les bénéfices pourraient être encore plus grands si nous parvenions à consolider notre place sur le marché en pleine expansion de l’Enseignement supérieur». Pour y parvenir, il appelle à sortir les étudiants étrangers des objectifs migratoires globaux, et à repenser les règles qui permettent à ces étudiants de rester travailler en Grande-Bretagne après la fin de leurs études.
Le gouvernement veut réduire le nombre d’immigrés
David Cameron s’est donné comme objectif de réduire les entrées nettes dans le pays de 216.000 par an à moins de 100.000 d’ici à 2015. Or, 40 % de ces immigrants sont des étudiants, un nombre qui a doublé depuis dix ans. Une réforme qui vient en plus de celle des frais de scolarité, lesquels ont triplé depuis l’arrivée au pouvoir du premier ministre.
Paul Blomfield appelle donc le gouvernement à réagir et à modifier le cap, soutenu sur ce sujet par Nadhim Zahawi, un député conservateur. Sans «un message clair» expliquant que «les étudiants internationaux sont les bienvenus au Royaume-Uni», il craint des effets désastreux sur l’attractivité du pays à long terme. Le nombre d’étudiants non-européens en Angleterre, qui a chuté pour la première fois en 16 ans, et le dernier classement réalisé par le Times Higher Education ,qui voit disparaître un établissement britannique du top 100 mondial après en avoir déjà perdu deux l’an dernier, ne devraient pas les rassurer…
05/03/2013 Quentin Blanc
Source : Le Figaro étudiant
Des « brigades migratoires » patrouillent les rues de la capitale russe. Il s’agit d’un projet commun de la direction du Service fédéral de migrations de Russie et de la Milice populaire. L’objectif est de contrôler des papiers des étrangers et d’expliquer à ceux-ci leurs droits et obligations. Notre correspondant s’est joint à l’une des brigades.
Il est sept heures, on est avenue Leningrad, au nord de Moscou. Dans une voiture appartenant au Service de migrations garée à proximité du métro Sokol, une brigade reçoit les dernières instructions. Ce soir l’inspecteur de l’un des départements moscovites du Service de migrations, major Zourab Nikouradzé, a sous son commandement deux volontaires de la Milice populaire qui sont deux étudiants de l’Institut de l’aviation de Moscou. Le major leur distribue des gilets bordeaux portant une inscription en russe et en anglais « Brigade migratoire ».
« Votre mission est de nous aider. Nous allons effectuer le contrôle de papiers. Il y aura des tracts spéciaux à l’attention des étrangers, expliquant comment s’enregistrer, comment se comporter pour ne pas violer les lois russes. Nous allons distribuer ces tracts. Tout citoyen peut s’approcher de vous pour vous informer sur des lieux où se trouvent, selon lui, des étrangers en situation irrégulière. Il vous faut nous transmettre cette information, nous allons la vérifier ».
Les volontaires font eux aussi l’objet de vérifications. Tous les volontaires ne sont pas acceptés parce qu’outre une bonne forme physique il faut être d’humeur placide. Seuls ceux qui se montrent bienveillants à l’égard des étrangers, peuvent intégrer des « brigades migratoires ». L’un des volontaires, étudiant en quatrième année Alexandre Khorkine, se considère comme un milicien prêt à travailler sur tous les fronts que ce soit une « brigade migratoire » ou la police.
En créant des « brigades migratoires » le Service fédéral de migrations voudrait casser cette image de lui comme d’un organe contrôlant les étrangers. Rencontrer une « brigade migratoire » dans les rues aidera les étrangers à apprendre à faire confiance aux services de migrations ce qui devra diminuer le nombre de personnes en situation irrégulière dans la capitale russe.
6.03.2013, Grigori Milenine
Source : La Voix de la Russie
Les jeunes, au Maroc, sont tentés par l'idée d'émigrer pour améliorer leur situation, affirme une étude.
Une nouvelle étude révèle que 42 % des Marocains nourrissent le désir de vivre à l’étranger. Et l’intention d’émigrer est plus forte chez les jeunes.
Ces conclusions apparaissent dans une enquête menée par l’Association marocaine d’Etudes et de Recherches sur la Migration.
Selon le rapport rendu public le 26 février, l’intention déclarée ne change pas considérablement selon le niveau d’éducation, mais la propension ou le potentiel à migrer sont plus importants chez les personnes qui ont un niveau élevé et un niveau moyen d’éducation.
Si "le chômage encourage l’émigration dans certaine mesure", les données de l’enquête démontrent que la migration ne concerne pas uniquement les catégories sociales pauvres ou les sans-emplois, dit l'étude.
L’enquête révèle que la difficulté à trouver un emploi est la raison de départ la plus fréquente chez les personnes ayant un faible niveau d’éducation.
Contactés par Magharebia, des jeunes manifestent en effet leur désir de s’installer à l’étranger.
Hicham Bourebbah, 28 ans, a obtenu son diplôme en comptabilité il y a six ans et peine à trouver un emploi stable.
"Je sais que l’Europe est en crise. Mais, je n’ai plus d’espoir ici au Maroc. Je veux explorer d’autres cieux pour pouvoir décoller", explique-t-il.
Comme Hicham, Noura Cherrafi, 25 ans, diplômée en gestion d’entreprises, veut aller tenter sa chance à l’étranger pour échapper au gouffre du chômage.
"Depuis trois ans, je ne fais que passer des stages sans être embauchée. Je suis déprimée. Ma famille veut me marier", raconte-t-elle.
"Mais, moi je veux travailler et avoir mon autonomie financière. Puisqu’au Maroc, je peine à réaliser mes rêves, je pense à immigrer en France", dit-elle avec détermination.
Ce désir est manifesté au moment où un certain nombre d'immigrés retournent au Maroc en raison des répercussions de la crise économique.
Une enquête de la Fondation Européenne pour la Formation a concerné les migrants de retour au pays. Plus des deux tiers d’entre eux ont épargné durant leur séjour à l’étranger. L’épargne est, le plus souvent, utilisée pour l’achat de propriétés.
Un tiers des migrants de retour dans le pays pense à émigrer de nouveau. Seulement 5 % ont décidé d'y revenir pour investir.
Les compétences acquises pendant la migration ne sont pas assez valorisées après le retour au pays, ce qui représente un manque à gagner pour le migrant, le Maroc et le pays d’accueil, regrette Madlen Serban, directrice générale de la Fondation Européenne pour la Formation.
Conscient des difficultés rencontrées par les Marocains résidant à l’étranger (MRE), le gouvernement a mis en place, le 27 février, un programme pour encourager cette communauté à investir.
Un expatrié désireux d'investir au Maroc pourra ainsi bénéficier d’une subvention de l'Etat allant jusqu’à 10 % du montant du projet et d’un emprunt bancaire de l’ordre de 65 %. Il aura également la possibilité de bénéficier d'un accompagnement, même s’il s’associe avec un investisseur marocain ou étranger.
05-03-2013, Siham Ali
Source : Magharebia
En 1946, une région enclavée des Alpes autrichiennes enregistre un étrange pic démographique. Deux cents à trois cents bébés naissent de soldats marocains enrôlés dans l'armée française qui occupe alors la zone. Une filiation longtemps passée sous silence...Suite
Les nouvelles autorités françaises ont fait le choix d'une nouvelle politique en matière de mobilité entre le Maroc et la France. Sans remettre en cause la nécessité de l'encadrer, le nouveau gouvernement souhaite promouvoir la mobilité en tant que vecteur de rayonnement et de développement économique, comme l'a annoncé le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls…Suite
Les autorités ibériques ont présenté à leurs homologues marocaines les garanties assurant l'application des conditions de la Kafala par les tuteurs espagnols…Suite
Suite à un jeu de chaises opéré par le Centre démocrate et humaniste (Cdh), dont a résulté la désignation d’un nouveau ministre de l’Emploi bruxellois, le député bruxellois Hamza Fassi-Fihri a été désigné par son parti, lundi 4 mars 2013, président du Parlement de la COCOF.
Dans le système fédéral belge, la Commission communautaire française (COCOF) assure, au sein de la Région bruxelloise, les compétences communautaires relevant de la Communauté française au sud de la Belgique. Il s'agit principalement de la culture, de l'enseignement (gestion des bâtiments et du transport scolaires), des soins de santé, de l'aide aux personnes, du tourisme, de la promotion sociale, de la reconversion et le recyclage professionnels et des infrastructures sportives.
En plus de l’organe exécutif de la Commission communautaire française, qui se compose des ministres francophones et des secrétaires d'Etat francophones du Gouvernement régional, la COCOF est dotée d’un organe législatif, dit Parlement francophone bruxellois.
Ce dernier sera donc présidé par Hamza Fassi-Fihri jusqu’à la fin de l’actuelle législature (juin 2014). Son assemblée est constituée des 72 membres du groupe linguistique francophone au sein du Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale.
Natif de Kénitra, Hamza Fassi-Fihri a grandi en Belgique. Journaliste de formation, il a rejoint le Centre démocrate humaniste en 2004, et a assuré la présidence nationale des jeunes de son parti de 2004 à 2007. Il est député au Parlement bruxellois depuis 2007, et a été échevin (adjoint au maire) à la Ville de Bruxelles en charge de l’Etat civil, de la Culture et de l’Emploi-Formation, jusqu’en décembre 2012. Il est conseiller communal à Bruxelles depuis les dernières élections d’octobre 2012 et président de la section de Bruxelles-Hal-Vilvorde de son parti, le Cdh.
5/3/2013
Source : CCME
Les propositions de la Commission européenne visent à renforcer le contrôle des personnes qui pénètrent dans l'espace Schengen, à accélérer les procédures pour celles qui s'y rendent fréquemment et à améliorer la sécurité.
Les citoyens de l'Union européenne peuvent voyager librement, sans passeport, d'un pays à l'autre de l'espace Schengen, sans devoir subir de contrôles aux frontières. Les étrangers qui se rendent dans l'Union jouissent également de cette liberté, une fois leur passeport contrôlé à leur entrée dans l'espace Schengen.
Cependant, le nombre de voyageurs étrangers qui se rendent dans l'Union augmente, ce qui risque d'allonger le temps d'attente aux postes-frontières si les procédures ne sont pas rationnalisées.
La Commission propose donc un système commun d'enregistrement électronique aux frontières, qui permettrait d'accélérer les procédures d'entrée et de sortie des voyageurs légitimes tout en améliorant la sécurité pour tous les États membres.
Programme d'enregistrement des voyageurs
Les personnes qui se rendent fréquemment dans l'Union européenne pourraient participer à un nouveau programme leur permettant de pénétrer dans l'espace Schengen en ne devant se soumettre qu'à des contrôles simplifiés aux frontières. Elles recevraient une carte lisible par machine une fois établi qu'elles remplissent bien les conditions requises.
Une fois enregistrées, elles pourraient utiliser cette carte dans des portiques automatiques d'entrée et de sortie prévus à cet effet, en évitant les procédures manuelles de contrôle des passeports. Ces portiques électroniques contrôleraient les cartes, les documents de voyage et les empreintes digitales des voyageurs pour vérifier qu'ils sont bien légitimes.
Près de cinq millions de voyageurs devraient utiliser ce système chaque année. Il s'agit notamment d'hommes d'affaires, de travailleurs disposant de contrats de courte durée, d'étudiants et de personnes habitant à proximité des frontières de l'Union. Il est dans notre intérêt de faciliter leur entrée autant que possible: en 2011, les voyageurs étrangers ont contribué à l'économie de l'Union européenne à hauteur de 271 milliards d'euros.
Enregistrement électronique des entrées et sorties
Les procédures seraient également améliorées pour tous les voyageurs. Grâce au système d'enregistrement électronique commun, les autorités seraient en mesure de vérifier rapidement si un voyageur étranger a enfreint les règles.
Ce nouveau mécanisme remplacerait le système manuel actuel, qui repose essentiellement sur le contrôle des cachets et l'apposition de visas sur les documents de voyage. Ce système prend beaucoup de temps et ne permet pas aux autorités de repérer facilement les personnes qui sont restées dans l'Union pendant une période plus longue que celle autorisée.
Prochaines étapes
Les propositions de la Commission doivent maintenant être examinées par le Parlement européen et le Conseil, en vue de leur mise en oeuvre d'ici 2018.
04/03/2013
Source : News press/Commission Européenne
Rachid Santaki est né en 1973 à Saint-Ouen, a grandi à Saint-Denis, c’est sans doute ce qui lui a donné l’énergie nécessaire pour être à la fois entrepreneur, journaliste, scénariste et romancier. Il a signé La petite cité dans la prairie (Bords de l'eau, 2008), Les anges s'habillent en caillera (Moisson rouge, 2011) et un roman est annoncé pour les prochains jours, Flic Ou Caillera, chez Masque.
Dans Des chiffres et des litres, la France est tout entière rivée à son téléviseur et aux prouesses de l’équipe de France de football, équipe black-blanc-beur qui en 1998 emportera le trophée mondial et l’adhésion nationale. Au même moment, celui qui aurait pu être le petit frère d’un des héros de la France footballistique (et au delà), Hachim, un jeune de Saint-Denis, intelligent et sensible, doué pour les études, apprenti journaliste, va se fourvoyer dans le commerce de drogue. Alors que le Stade de France brille de mille feux et d’autant de cocoricos, les cités alentours restent plongées dans le noir, le noir de l’indifférence et de l’abandon, le noir des trafics en tout genre, des bandes et d’un quotidien dominé par le rapport de force, la peur, l’agression ou l’évitement, des codes dures, inhumains qui obligent à plier ou à se casser.
Rachid Santaki ouvre son roman avec un cadavre au corps torturé, retrouvé dans un terrain vague, il décortique l’organigramme du bitume et le cursus de la "bigrave" ou deal de shit, il montre les impasses de la violence et de la prison, les dérapages de la politique du chiffre-roi, les flic ripoux mais aussi l’histoire de l’immigration algérienne, marquée ici par le souvenir du 17 octobre 1961, qui plombe le quotidien des anciennes générations à commencer par celui de l’inspecteur Perrin dit "Papy" et de son pote Omar, le bistrotier.
Le roman est sombre comme peut l’être le quotidien de trop de jeunes parqués loin de la ville, sans perspective autre que celle des barres et des tours. Une ombre gagne et menace les cités, une ombre qui court entre des bâtiments fatigués, intimide dans les halls d’immeubles et souille les intérieurs, celui des familles, comme celle de Hachim, laissant une mère éplorée, un père déshonoré et une sœur révoltée. Il n’y a rien à attendre de cette chienlit ! Qu’on se le dise.
Pourtant, Santaki pointe aussi, presque en creux, la vitalité de ceux qui refusent de s’apitoyer sur leur sort ou de se perdre à cause du désamour national. La résilience n’est pas qu’un concept pour auditeur de France Culture ! Elle s’expérimente quotidiennement dans cette ville, Saint Denis qui "baille une mauvaise haleine, s’étire et se lève. Je l’aime pas pour ses cités, mais pour son âme, ce qu’elle fait de nous, des débrouillards" dit Hachim. Sans tralalas ni trémolos, Santaki montre qu’on sait aussi se battre et que les "quartiers", comme autant de ruches, bourdonnent d’un dynamisme polymorphe nourri de sport (ici la boxe thaï), de réussite scolaire, de valeurs d’entraide, de créations et de subversions artistiques à la sauce poétique, langagière, rap, tags et autres. La langue utilisée par l’auteur en témoigne : mélange de classicisme et de vocabulaires de "téci", de métissages linguistiques aussi, qui emprunte aux parlers de l’immigration où domine l’arabe. Certes le lecteur risque de s’égarer entre les "achipe-achopé", "sclague" "teum-teum", "heb’s" et autres "gueush" (un lexique en fin de volume n’aurait pas été de trop), mais l’auteur maîtrise son affaire, son intrigue et ses personnages.
Ce que montre Santaki c’est que ces banlieues ne sont pas sur une autre planète, une étrangeté, un barnum extérieur au genre humain comme hier certains zoos. Elles sont au cœur du pays et du devenir collectif. Des beurs, des blacks et autres relégués de l’urbain dealent et se fourvoient, mais le système vit de ses consommateurs et usagers paisiblement installés de l’autre côté du périphérique où dans quelques propriétés bourgeoises. La nuit, les rêves de la plupart de ces mômes sont agités des mêmes images et des mêmes désirs que les autres jeunes. Rachid Santaki tend un miroir, celui de la France d’aujourd’hui. Pas sûr que son reflet soit reconnu. Regardez où sont reléguées les illusions de 1998 et d’une France Black-blanc-beur : dans un pain au chocolat !
04/03/2013, Mustapha Harzoune
Source : Site de CNIH
La France a plaidé lundi pour "un accord équilibré" sur la mobilité, en cours de discussion entre le Maroc et l'Union européenne, "intégrant à la fois des facilitations de visas pour certaines catégories de personnes et des procédures de réadmission efficaces".
"La France soutient la mise en place d'un partenariat pour la mobilité avec le Maroc", a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay, Philippe Lalliot, lors d'un point de presse.
"Nous sommes en effet convaincus qu'il permettra à l'Union européenne et au Maroc de disposer d'un cadre opérationnel pour aborder les problématiques de mobilité et les questions migratoires", a-t-il ajouté.
"Notre objectif doit être de parvenir à un accord équilibré, intégrant à la fois des facilitations de visas pour certaines catégories de personnes et des procédures de réadmission efficaces", a-t-il affirmé.
En visite au Maroc, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso avait annoncé vendredi le lancement de la négociation d'un accord "pour faciliter les procédures d'octroi des visas pour certaines catégories de personnes, notamment les étudiants, les chercheurs et les hommes et femmes d'affaires".
04 mars 2013
Source : MAP
Les valeurs humaines et morales telles que le respect, la tolérance, la solidarité et la dignité ont été mis en exergue, dimanche soir, lors d'une manifestation religieuse et culturelle organisée au centre Islamique Badr, à Montréal, avec la participation d'une délégation du ministère des Habous et des Affaires islamiques et de professeurs universitaires.
Lors de cette rencontre, qui s'inscrit dans le cadre d'une semaine scientifique organisée par le Centre islamique Badr, les intervenants se sont attardés sur les sources du droit musulman (fiqh) et leurs effets sur la vie quotidienne, en contexte migratoire, avec quelques lumières sur la religion islamique et quelques notions d'Histoire.
Animée par le président du conseil local des oulémas de la préfecture des arrondissements de Hay Hassani Saïd Bihi et le chef de cabinet du ministre des Habous et des Affaires islamiques, Abdellatif Begdouri Achkari, cette manifestation a été l'occasion de faire connaître au public présent une facette de l'Islam trop peu connue dans le pays d'accueil, à savoir sa dimension intérieure et spirituelle.
Les intervenants se sont ainsi attardés sur la définition des sources du droit musulman, appelées racines (usûl) qui ont une importance différente pour chaque école de droit musulman (madhab), relatant, dans ce cadre, plusieurs faits de la Sounna et les prescriptions de la chariâ. Les conférenciers ont, par ailleurs, insisté sur l'importance pour tout un chacun d'accomplir ses devoirs et ses responsabilités.
Les savants musulmans, à travers les sources principales du droit que sont le Coran, la Sunna et Al ijmâ, ont élaboré une théorie générale du droit distinguant les droits de Dieu sur les hommes, les droits propres à l'homme et les droits régissant les relations sociales, a-t-on expliqué, soulignant d'autres sources dont Al-qiyas (littéralement la mesure) û qui permet de tirer le jugement d'une chose pour laquelle il n'y a pas de législation à partir du jugement d'une chose analogue.
Abordant les sources des preuves réglementaires, le Pr. Saïd Bihi a cité celles qui sont reconnues par l'ensemble des savants, a savoir le Coran, la Sunna et l'ijmâ et celles faisant l'objet d'une divergence entre les savants, dont Al-qiyas (le raisonnement analogique), Al'orf (les coutumes) et Qawl Assahaba (l'avis des compagnons).
Il est une obligation pour tout musulman de suivre les preuves émanant des sources unanimement reconnues, a estimé M. Bihi, de la délégation marocaine qui comprend aussi M. Mohammed Rifki, du ministère des Habous et des Affaires islamiques.
04 mars 2013
Source : MAP
Le forum parlementaire mondial (FPM) se tiendra les 27 au 28 mars 2013 à Tunis, en marge du forum social mondial (FSM).
La rencontre réunira des parlementaires adhérant à la charte du FSM pour échanger les idées et avancer des propositions d'action en vue de réaliser le slogan de cette manifestation à savoir "Un autre monde est possible".
Le FPM servira, selon une note de présentation sur le site du FSM, à la mise à jour du réseau parlementaire mondial et à la création d'un chapitre maghrébin. Il vise, également, à établir une meilleure coopération entre les parlementaires progressistes intéressés à travailler ensemble et en interaction avec les mouvements sociaux et les réseaux, à la construction d'alternatives à la mondialisation néolibérale.
Au programme du FPM qui se déroulera au campus universitaire à El Manar, plusieurs ateliers de travail portant sur les thèmes suivants : "Quelles actions des parlementaires pour les droits des femmes", "Comment les parlementaires peuvent-t-ils promouvoir la paix dans le sud de la Méditerranée et au Sahel" et "Migrations, politique de libre-échange, austérité et dette, les parlementaires peuvent-ils aider à résoudre les contradictions.
Le FPM a été créé en janvier 2001 à Porto Alegre à l'initiative de députés français et brésiliens. Le FPM s'est réuni à Cancun, à Bombay, à Caracas, Bamako, Nairobi, Belém et Dakar.
04 mars 2013
Source : TAP
La persistance de la crise économique liée à la politique controversée de l'immigration, renforce le sentiment eurosceptique au Royaume-Uni, une tendance mise en évidence par les sondages publiés ces dernières semaines.
Les Britanniques érodés par un plan de réduction de dépenses draconien sont de plus en plus nombreux à vouloir quitter l'Europe et la question de l'adhésion de la Grande Bretagne à l'UE suscite actuellement un véritable débat qui ne cesse de s'intensifier du reste, sur la place du Royaume-Uni au sein de l'Europe entre le rapatriement de certains droits de Bruxelles et le retrait carrément de l'Europe.
Alors que le Parti conservateur du Premier ministre David Cameron se débat avec la crise et d'impopulaires mesures d'austérité, UKIP - le Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni- gagne du terrain remportant victoire sur victoire au niveau local.
Ainsi, près d'un tiers des personnes qui ont voté conservateur en 2010 croient maintenant que l'UKIP est le parti qui a la meilleure approche sur l'Europe, a révélé lundi un sondage Ipsos MORI.
En dépit de la promesse de M. Cameron de tenir un référendum sur l'adhésion du Royaume-Uni à l'UE, le sondage a montré que le parti des Conservateurs est devancé de quatre points par les Travaillistes dans les intentions de vote, en raison notamment de sa politique européenne controversée.
Selon ce sondage, 25% des Britanniques estiment que les Travaillistes ont la meilleure politique vis-à-vis de l'Europe, suivis des nationalises du parti UKIP (16%).
La majorité des personnes qui quittent le parti Conservateurs pour rallier UKIP, affirment qu'elles ont l'impression que ce dernier "exprime fidèlement leurs opinions" sur les questions difficiles comme l'Europe, au moment ou la classe politique tente de camoufler ces thèmes.
Gideon Skinner, directeur d'Ipsos MORI, a indiqué que ces chiffres n'étaient pas surprenants, soulignant que "les Britanniques deviennent de plus en plus eurosceptiques". "Toutefois, a-t-il ajouté, il sera décevant pour les conservateurs de voir que même la promesse d'un référendum et l'annonce du budget de l'UE ne donnent pas forcément une longueur d'avance à leur parti dans les sondages".
04 mars 2013
Source : APS
La Chine est la principale source d'immigration au Canada, avec 32.990 résidents permanents admis au pays en 2012, a annoncé lundi le gouvernement canadien.
Durant la même année, le Canada a aussi délivré 235.000 visas de visiteurs à des citoyens chinois, ce qui représente une hausse de 158 pc par rapport à 2004, et 25.245 permis d'études (+ 235 pc), a précisé le département canadien de l'immigration, dans un communiqué.
Dans la foulée du lancement de la stratégie canadienne en matière de tourisme, Ottawa est déterminé à "renforcer" sa position sur les marchés internationaux "clés", tels la Chine et l'Inde, en vue d'accueillir un nombre encore plus élevé de voyageurs en 2013.
"Nous prévoyons faire croître l'économie et créer plus d'emplois en attirant au Canada davantage de visiteurs et les candidats les plus brillants au monde", a affirmé le ministre fédéral de l'immigration, Jason Kenney, cité dans le communiqué.
"Pendant plus d'un siècle, le Canada a tiré profit du talent et du dur travail des nouveaux arrivants de la Chine", a admis le ministre canadien.
Selon un rapport officiel publié en 2011, les étudiants étrangers injectent plus de huit milliards de dollars par année dans l'économie canadienne.
L'augmentation soutenue du nombre d'étudiants étrangers au Canada s'inscrit dans la stratégie du gouvernement, qui voit en eux des immigrants potentiels, indispensables à la croissance démographique, en plus de leur importante contribution à l'économie du pays, selon le ministère canadien de la Citoyenneté, de l'Immigration et du Multiculturalisme, qui a annoncé que le Canada a accueilli 100.000 étudiants étrangers en 2012, un record qui représente une augmentation de 60 pc par rapport à 2004.
En 2012, le Canada a octroyé plus de 130.000 visas et plus de 13.000 permis d'études à des citoyens indiens, indique par ailleurs la même source.
Des données préliminaires de 2012 publiées par le ministère de l'immigration révèlent que le Canada a accueilli 257.515 résidents permanents l'année dernière, alors que la fourchette planifiée par le gouvernement fédéral est de 240.000 à 265.000 nouveaux résidents permanents pour 2012.
Depuis 2006, le Canada accueille en moyenne environ un quart de million d'immigrants par année. Au cours des sept dernières années (2006-2012), le Canada a admis en moyenne environ 30.250 plus d'immigrants par année qu'au cours des dix années précédentes (1996-2005), selon le département canadien de l'immigration.
05 mars 2013
Source : MAP
La Commission mixte maroco-belge de sécurité sociale s'est réunie du 25 février au 1mars à Bruxelles, pour examiner les modalités de révision de la convention bilatérale qui date de juin 1968, ainsi que le contenu de la nouvelle convention et les instruments relatifs à sa mise en application.
La Commission s'est notamment penchée sur la finalisation de l'arrangement administratif relatif à l'application des dispositions concernant les soins de santé prévues par la convention belgo-marocaine sur la sécurité sociale.
Les dispositions relatives au chapitre "soins de santé" pour les Marocains résidant en Belgique et qui partent pour un séjour temporaire dans leur pays d'origine, contenues dans la convention de 1968, n'ont pas été appliquées depuis l'entrée en vigueur de cette convention, la partie belge ayant longtemps argumenté que le Maroc n'avait pas un système obligatoire d'assurance maladie, a expliqué dans une déclaration à la Map, Mme Boutaina Falsy, directrice de la protection sociale des travailleurs au ministère de l'Emploi et de la formation professionnelle.
Mais depuis l'adoption du Code de la couverture médicale de base au Maroc, des contacts ont été engagés avec les autorités compétentes belges afin de lancer des négociations sur des mesures visant la mise en Âœuvre des dispositions de la convention afin de permettre aux citoyens marocains de bénéficier de la couverture médicale lors de leur présence au Maroc, a-t-elle ajouté.
Les deux parties négocient un arrangement administratif pour mettre en Âœuvre déjà les dispositions de la convention de 1968, en attendant l'entrée en vigueur de la nouvelle convention qui comprend de nouveaux droits et qui prévoit l'ensemble des prestations de part et d'autre qui sont servies au Maroc et en Belgique, a-t-elle poursuivi.
La partie marocaine a estimé que les Marocains résidant en Belgique ne sont pas suffisamment informés sur l'application de la convention bilatérale relative à la sécurité sociale et a insisté sur la nécessité de les sensibiliser à leurs droits, a indiqué Mme Falsy.
"On a très peu de bénéficiaires marocains de la couverture des soins médicaux qui ont recours à cette convention et on a proposé à la partie belge de faire une sensibilisation commune, via notamment les portails respectifs et les médias", a-t-elle affirmé.
Cette réunion de la Commission mixte a également été l'occasion pour la délégation marocaine de donner un aperçu sur l'évolution du régime de sécurité sociale et d'assurance maladie obligatoire au Maroc, a souligné Mme Falsy.
04 mars 2013
Source : MAP
La première édition du salon de l'immobilier et l'art de vivre marocain (Morocco Property Expo) se tiendra du 06 au 08 mars à Jeddah, en Arabie Saoudite, avec la participation de plusieurs promoteurs immobiliers, administrations, banques et investisseurs marocains et saoudiens.
Avec une communauté marocaine qui dépasse les 60.000 personnes en Arabie Saoudite en plus des Saoudiens amis du Maroc, le salon présente, selon ses initiateurs, des opportunités d'affaires excellentes pour les promoteurs immobiliers marocains désireux de décrocher de nouveaux clients surtout pour les promoteurs marocains ayant des projets moyens et hauts standing qui sont aujourd'hui de plus en plus difficile à commercialiser auprès des MRE d'Europe.
Avec des transferts qui dépassent les 600 millions de dollars par année, la communauté marocaine en Arabie Saoudite "reste très diverse avec une composante importante de main-d'Âœuvre et cadres supérieurs marocains intéressés plus que jamais d'investir au Maroc". En effet, le salon confirme son positionnement de la plate-forme leader et unique promotion de l'investissement immobilier marocain au Moyen-Orient, indique Morocco Property Expo dans un communiqué.
Sur un espace de plus de 2000 m2, le salon réunira des promoteurs avec des projets économiques et sociales dans différentes régions du royaume avec des espaces prévus pour l'artisanat et l'art de vivre marocain. De multiples conférences et débats seront animées par les professionnels du secteur qui feront le point sur les grandes tendances du marché, le financement, les nouvelles dispositions fiscales et réglementaires.
04 mars 2013
Source : MAP
Ce chiffre étonnant vient de l'étude menée par un sociologue flamand, Jan Hertogen. L'étude porte sur toute la Belgique mais selon elle, Bruxelles est la région la plus bigarrée.
Seul un Bruxellois sur quatre est Belge de souche. Et si l'on zoome sur certaines communes, les chiffres sont encore plus impressionnants. Ainsi, à Ixelles, Saint-Gilles, Saint-Josse, Schaerbeek... 90 % de la population est issue de l'immigration. Plus de 80 % à Bruxelles-ville, Etterbeek ou Molenbeek. Autour de 60 % de la population dans les deux Woluwé ainsi qu’à Uccle est d'origine immigrée.
Qu'entend-t-on par "issue de l'immigration" ? Le concept pris en compte par Jan Hertogen, sociologue retraité de la KUL, est assez large puisqu'il retient les personnes qui ont acquis la nationalité belge depuis 1945, leur descendance et les flux migratoires qui ont suivi.
L’étude permet-elle de dresser un profil de ces Belges issus de l'immigration ? Forcément, c'est un grand patchwork, lié aussi bien à l'histoire de l'immigration qu'à la sociologie bruxelloise. Ce que l'on peut dire, c'est qu'une majeure partie provient de pays européens. France en tête (entre 10 et 15% du total des migrants), vient ensuite la Pologne (avec une dizaine de pourcent).
En 2009, 65 % des migrants arrivés dans la capitale sont européens. 4 à 5 % d'étrangers viennent du Japon, d'Australie, d'Amérique du Nord. Ce qui fait dire au géographe de l'ULB, Jean-Michel Decroly, ce mardi matin dans la Dernière Heure, que 70% des migrants qui vivent à Bruxelles proviennent (en fait) de pays riches.
Le quotidien Le Soir propose également ce mardi matin une carte interactive basée sur l’étude de Jan Hertogen.
mardi 5 mars 2013, Hélène Maquet
Source : RTBF
La crise économique dans laquelle est plongée l’Europe contraint de plus en plus en plus d’Espagnols à s’installer au Maroc. Ainsi, le nombre d’Espagnols ayant immigré au Maroc est estimé actuellement à environ 10 000 personnes, alors que la communauté espagnole dans le Royaume ne dépassait guère 3 000 personnes avant la crise, dont une majorité de salariés des missions diplomatiques et d’enseignement et des entrepreneurs qui se sont installés au Maroc bien avant la crise. Dans l’enquête intitulée "L’eldorado marocain ravive la saison d’immigration des Espagnols vers le sud", publiée sur le site dw.de, Beatriz Mesa, chercheur basé à Rabat, a considéré que "l’immigration est dorénavant dans le sens inverse (nord-sud), ajoutant qu’un nombre important d’hommes d’affaires espagnols misent sur le Maroc pour la pérennisation de leurs investissements. Elle a noté qu’outre les hommes d’affaires, une autre catégorie est en quête également d’une opportunité de travail au Maroc, à savoir des cadres espagnols en marketing et gestion des affaires qui veulent commercialiser leurs expériences managériales au sein des entreprises du voisin du sud. Les Espagnols cherchent une nouvelle vie au Maroc en raison notamment du coût bas de la vie et de la proximité géographique, a-t-elle dit, ajoutant que le Maroc est également la destination d’ouvriers, venant en particulier de l’Andalousie, et qui ont perdu leur source de revenu ainsi que de retraités qui préfèrent s’installer dans les régions nord du Royaume.
Source : InfoMaroc
Le lancement officiel du projet « Fonds CEDEAO-Espagne pour la migration et le développement 2013-2014 » s’est déroulé lundi au Centre international de conférence de Bamako. L’événement était présidé par le ministre des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine, Demba Traoré, en présence du tout nouvel ambassadeur du royaume d’Espagne au Mali, José Maria Mares Manso. On notait aussi la présence de l’ambassadeur de la CEDEAO dans notre pays, Chéaka Abdou Touré.
La cérémonie a débuté par la présentation du projet par Seydou Keïta, le chargé des questions migratoires du ministère des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine. Cette présentation a permis à l’assistance de comprendre ce projet à travers son contexte, ses objectifs, ses structures et la gestion des subventions, ses principales activités, etc.
Exposant le contexte, Seydou Keïta a rappelé le traité de création de la CEDEAO de mai 1975 à Lagos et sa révision de juillet 1993. Mais dès 1979, a-t-il précisé, les Etats ont adopté un protocole sur la libre circulation des personnes, le droit de résidence et d’établissement. Ce protocole, ainsi que les textes additionnels qui l’ont complété, témoignent de la volonté politique des Etats membres de placer la mobilité intra régionale de la population au cœur du processus d’intégration régionale.
La libre circulation des personnes étant un élément moteur de l’intégration véritable de l’Afrique de l’Ouest, les Etats membres de la CEDEAO ont défini une approche commune en matière de migration, adoptée par les chefs d’Etats et de gouvernement en janvier 2008 à Ouagadougou. Pour concrétiser cette approche, la CEDEAO et l’Espagne ont décidé d’unir leurs efforts de coopération pour créer le Fonds CEDEAO/Espagne pour la migration et le développement.
Des informations ont été données sur les mécanismes installés pour faciliter la mise en œuvre du projet dans le domaine de la migration et du développement. L’objectif général de ce projet est l’éradication de la pauvreté dans la communauté à travers une intégration régionale efficace et durable et le renforcement des capacités institutionnelles.
L’ambassadeur espagnol a assuré de sa disponibilité à « bien travailler » avec notre pays avant d’attirer l’attention sur l’importance des questions liées à la migration entre la CEDEAO et l’Espagne. José Maria Mares Manso a invité les pays d’origine des migrants et ceux d’accueil à une « coopération sincère et honnête ». « Il faut que ces gens qui quittent chez eux pour migrer chez nous soient bien intégrés », a souhaité le diplomate qui a insisté sur l’approfondissement de la coopération Espagne-CEDEAO pour minimiser les conséquences négatives de ce phénomène. Evoquant la diaspora, il a expliqué que cette question mérite d’être bien traitée aussi bien pour le pays de départ que pour celui qui reçoit les migrants.
Chéaka Abdou Touré a résumé l’idée d’un tel projet en trois points essentiels. Primo : il répond parfaitement aux objectifs fondamentaux d’intégration sous régionale de la CEDEAO concernant le développement économique. Secundo : il pousse la CEDEAO vers la phase post-conflit où il s’agit surtout de mobiliser les énergies et le génie créateur pour la reconstruction. Le troisième point a, lui, trait à la logique de développement socio-économique au profit des populations dans le cadre de la migration. L’ambassadeur de la CEDEAO au Mali a promis que l’accompagnement de l’organisation sous régionale est acquis au projet.
Le ministre Demba Traoré a rappelé pour sa part que la migration figure depuis plusieurs décennies dans l’agenda politique de notre pays. Surtout dans le cadre de l’intégration sous régionale. Il a salué la mise en place de ce projet initié par l’Espagne et bénéficiant de l’appui de l’Union européenne qui a placé la question au cœur de ses préoccupations. « Ce projet pilote mérite d’être appliqué dans d’autres pays de la CEDEAO touchés par la migration. Il est en parfaite harmonie avec les préoccupations de mon département », a assuré Demba Traoré en soulignant que l’objectif de l’Etat est de faire de la migration un atout de développement du pays tout en minimisant ses conséquences.
Doté d’un fonds de plus de 176 millions de Fcfa dont plus de 17 millions comme participation de l’Etat, ce projet est dirigé par un collectif d’environ une dizaine de membres, sous la conduite du ministre des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine, et compte en son sein des responsables de structures en charge des questions migratoires du royaume d’Espagne, dont l’ambassadeur lui-même, ainsi des responsables de structures locales plus ou moins liées au département de tutelle.
5 mars 2013, Mh. TRAORE
Source : Maliactu/ L’Essor
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