Été 1996. L’occupation de l’église Saint-Bernard, à Paris, par plusieurs centaines de sans-papiers maliens et sénégalais, déclenche un très dur bras de fer avec les pouvoirs publics. Henri Coindé, 80 ans, était le curé de Saint-Bernard à l'époque. Il se souvient de sa relation avec Stéphane Hessel, alors membre du collège des médiateurs chargé de faire le lien avec le ministre de l’Intérieur, Jean-Louis Debré.
«Stéphane Hessel était un grand monsieur, un homme de paix qui a beaucoup favorisé le dialogue entre les sans-papiers et les pouvoirs publics. Durant cette période de tensions et de difficultés, où j'étais sous pression, il a été très rassurant. Je l’ai vu pour la première fois le lendemain ou le surlendemain de l’occupation de l’église. Il était habité par la tolérance et le souci de permettre aux gens de dialoguer. Mais cela ne l’empêchait pas de garder ses convictions et de rester très ferme sur ses principes. Il se battait pour obtenir des régularisations et pour que les familles ne soient pas séparées. A ses yeux, les décisions d’expulsion contre les hommes n'était pas humaines.
«Je me souviens d’une scène en particulier, à l’intérieur de l'église. En tant que président du collège des médiateurs, Stéphane Hessel venait rendre compte aux sans-papiers des discussions avec les pouvoirs publics. Il est alors interpellé, sur un ton un peu injurieux, par un jeune Malien, qui affirme que les négociations ne servent à rien. Il ne savait sans doute pas à qui il avait affaire ! Babacar Diop, porte-parole des sans-papiers, prend alors la parole : "Tu ne peux pas parler comme ça à Monsieur Hessel !" Lui était resté très stoïque, sans rien dire. C'était un diplomate de formation, il avait l’habitude de négocier.
«Il était toujours très déférent par rapport à moi. J'étais d’ailleurs un peu surpris. Parce que j'étais curé, il croyait qu’il devait avoir des égards particuliers envers moi. Il en imposait par sa stature et la manière dont il parlait. Il ne tutoyait jamais les gens, ne faisait pas preuve de condescendance.
«Je l’ai revu quelques semaines plus tard, lors des Assises de l’immigration. Il a exposé ses valeurs humanistes. A ses yeux, la Terre était à tout le monde et les frontières n'étaient que des lignes que les hommes dressent entre eux. Il a gardé les mêmes positions jusqu’au bout. Il ne défendait pas les régularisations systématiques, mais il disait que les gens en France depuis des années ne pouvaient pas être dans l’illégalité. Il se battait contre les lois Pasqua, qui étaient rétrogrades. Mais son combat n'était pas celui d’un homme seul. Même s’il était emblématique, Stéphane Hessel répétait qu’on était tous responsables. Il avait conscience qu’il fallait que d’autres se lèvent et se mobilisent.
«La défense des sans-papiers fut l’un de ses combats, parmi beaucoup d’autres. Derrière lui s’est organisée la résistance à des législations toujours plus restrictives. J’ai toujours été étonné par la combativité d’un homme de son âge. Il avait une force de persuasion, une capacité à faire se lever les gens. Après l’abbé Pierre, après Stéphane Hessel... reste-t-il aujourd’hui d’autres figures aussi emblématiques ?»
27 février 2013, Sylvain Mouillard
Source : Libération
Une convention relative à la gestion du Fonds de la promotion des investissements des Marocains résidant à l’étranger «MDM invest» vient d’être signée hier à Rabat par le ministre de l’Economie et des finances, celui chargé des MRE et le directeur par intérim de la Caisse centrale de garantie.
Des réajustements ont été introduits au programme qui a été lancé en 2009 pour inciter les compatriotes marocains
à l’étranger à investir dans leur pays.
«Les MRE comptent parmi eux une nouvelle génération d’entrepreneurs de plus en plus nombreux disposés à investir dans leur pays d’origine et à contribuer ainsi à son développement». Le constat est dressé par le ministre chargé des MRE, Abdellatif Maâzouz, lors de la cérémonie de signature d’une convention relative à la gestion du fonds de la promotion des investissements des MRE. Il s’agit d’une nouvelle version du programme «MDM Invest», lancé en 2009 au profit des MRE désireux d’investir au Maroc. Jusque-là, ce mécanisme a permis la réalisation de quelque 21 projets totalisant plus de 140 MDH d’investissements et la création de plus de 270 emplois directs. Des chiffres certes en deçà des ambitions, selon Maâzouz, mais, qui montrent qu’il existe une niche d’investisseurs à explorer. Aussi, le gouvernement a-t-il décidé d’introduire des ajustements au programme en ouvrant la possibilité au MRE de s’associer à des partenaires non MRE, marocains ou étrangers. Même les MRE rentrés définitivement au Maroc depuis un an peuvent bénéficier de ce mécanisme. Les prélèvements sur comptes en devises ou les transferts effectués depuis moins d’une année sur un compte en dirhams convertible tenu au Maroc sont considérés comme versements en devises.
Doté de 100 millions de dirhams et géré par la Caisse centrale de garantie, le Fonds permettra l’accompagnement sous forme de subventions des projets d’investissements nouveaux ou d’extension promus par les MRE. Cette subvention peut atteindre 10% du montant de l’investissement dans la limite de 5 millions de dirhams par projet à condition que l’apport en fonds propres des MRE représente au minimum 25% du montant total du projet. Si ce dernier n’est pas réalisé dans cinq ans, le bénéficiaire est contraint de rembourser au gouvernement le montant de la subvention. Cette initiative a été saluée par les différents partenaires notamment le secteur bancaire. Mohammed Kettani, vice-président du Groupement professionnel des banques du Maroc, a tenu à exprimer la mobilisation des banquiers marocains en faveur de ce dispositif. En effet, le financement bancaire dans le cadre de ce fonds peut atteindre 65%.
M. Maâzouz, qui a exprimé son optimisme quant à la réussite de cette nouvelle version du programme, a insisté sur l’importance de mener une «communication plus agressive auprès des MRE». Ce mécanisme, dit-il, fait partie d’un ensemble de mesures, voulues et mises en œuvre par le gouvernement, pour permettre aux Marocains du monde qui le désirent d’apporter leur contribution au développement du Maroc. Il tient à rappeler le lancement il y a un mois du portail Maghribcom qui vise à activer la circulation de l’information sur les opportunités d’investissement, de partenariat et d’emploi. «Son objectif est de servir de tremplin pour établir des partenariats gagnant-gagnant entre les opérateurs économiques, les universités et les instituts de recherche au Maroc et les compétences marocaines résidant de manière temporaire ou permanente à l’étranger. Plus de 18 000 personnes ont déjà visité le portail», souligne le responsable gouvernemental avec fierté.
Le gouvernement est conscient que les capacités d’épargne et d’investissement font l’objet d’une concurrence acharnée au niveau mondial. M. Maâzouz demeure confiant à ce niveau-là. Il estime que l’incitation que constitue MDM Invest, et les mécanismes d’encouragement déployés en partenariat avec certains pays de résidence peuvent représenter un élément décisif pour un arbitrage rationnel en faveur du Maroc en cette période de crise. «C’est en tout cas notre pari», précise-t-il.
Même son de cloche chez le ministre de l’Économie et des finances. Nizar Baraka signale qu’en cette conjoncture marquée par les aléas de la crise économique, le gouvernement entend encourager les MRE à investir dans leur pays en dépassant les obstacles qui ont été déjà identifiés.
Témoignage d’une Marocaine résidant à l’étranger
Wafaa Farhat Agoumi est revenue au Maroc avec son mari en 2010, après avoir vécu plus de 20 ans en France. Elle a pu monter son projet (école privée d’ingénierie de santé) en 2011 grâce au soutien de l’État qui l’a subventionnée à hauteur de 10%.
Approchée par le «Matin», en marge de la cérémonie de signature de la convention relative à la gestion du Fonds de la promotion des investissements des MRE, elle se dit satisfaite du mécanisme mis en place pour inciter les Marocains du monde à investir dans leur pays. Elle pense que les nouveaux ajustements introduits au programme faciliteront les investissements des MRE. «La nouvelle disposition permettant de s’associer à un investisseur local est très importante. Mon mari et moi avons peiné au départ à cause de la bureaucratie. Si nous avions quelqu’un sur place, je pense que nous aurions moins de difficultés», dit-elle.
Repères
Depuis 2009, le mécanisme «MDM invest» a permis la réalisation de quelque 21 projets totalisant plus de 140 MDH d’investissements et la création de plus de 270 emplois directs.
Des chiffres en deçà des ambitions du gouvernement.
Des réajustements ont été introduits au programme pour inciter davantage de MRE à investir au Maroc.
27 Février 2013, Jihane Gattioui
Source : Le Matin
Le gouvernement allemand a annoncé mercredi 27 février qu'il allait faciliter davantage l'immigration de travailleurs issus de pays hors Union européenne (UE), face à la pénurie de main-d'œuvre dans certaines branches.
Après avoir facilité l'an dernier l'obtention d'un titre de séjour pour les personnels hautement qualifiés, Berlin veut désormais permettre à des professions intermédiaires qualifiées – électriciens, conducteurs de train, infirmières, etc. – de s'installer plus aisément en Allemagne.
Liste d'emplois flexible
Un texte a été adopté en ce sens mercredi en conseil des ministres, qui doit entrer en vigueur le 1er juillet s'il obtient l'aval de la chambre haute du Parlement allemand, le Bundesrat. La condition d'entrée en Allemagne sera pour les étrangers intéressés de présenter un diplôme professionnel dans les domaines dans lesquels le pays manque manifestement de main-d'œuvre.
La liste de ces emplois va être définie par le gouvernement avec l'Agence pour l'emploi et sera flexible, a précisé dans un communiqué le ministère allemand du travail qui a qualifié le texte adopté de "passerelle d'envergure pour l'immigration de main-d'œuvre qualifiée venue du monde entier".
Avec un chômage au plus bas et une population vieillissante, l'Allemagne connaît une carence de main-d'œuvre qualifiée qu'elle tente de colmater en faisant les yeux doux aux travailleurs issus de ses voisins européens en crise mais aussi de plus en plus à ceux issus de pays plus lointains.
27.02.2013
Source : AFP
Les gouvernements du Burkina Faso, représenté par Eric Tiaré, secrétaire général du ministère en charge des Affaires étrangères, et Maltais représenté par Vanessa Frazier, ambassadeur en charge de l’Immigration ont signé ce mercredi 27 février 2013 à Ouagadougou, un protocole d’accord sur la question migratoire entre les deux pays. Cet accord vise à assurer une lutte efficace contre l’immigration illégale.
A travers cet accord bilatéral, le Burkina Faso et Malte «s’engagent à respecter les droits élémentaires des personnes se trouvant en situation irrégulière sur leur territoire respectif.» Selon Eric Tiaré, cela sous-entend le respect, entre autres, du droit de pouvoir disposer d’un recours en justice avant toute expulsion, du droit de propriété pour les biens de la personne à expulser et l’aide à la réinsertion sociale de la personne expulsée. «Le protocole consacre également une part importante à la coopération technique entre nos deux pays, particulièrement dans les domaines de la lutte contre le trafic de drogue, la lutte contre les réseaux de migrants clandestins et le trafic d’êtres humains…» a ajouté M. tiaré.
Cependant, ont peut s’interroger sur l’opportunité d’un tel accord pour le Burkina Faso, surtout que seulement trois Burkinabè seulement résident à Malte? «Malt est un pays de transit. Cet accord vise à encadrer les expulsions des Burkinabè qui seront éventuellement en transit dans ce pays. C’est pour que tout se passe dans les règles de l’art», a répondu le secrétaire général du ministère burkinabè des Affaires étrangères. Vanessa Frazier, elle, a remercié le «pays des Hommes intègres» pour la collaboration et la confiance renouvelée à son pays. Elle a souhaité que tout soit mis en œuvre pour la matérialisation du protocole d’accord.
Entamé à Ouagadougou en juillet 2012, ce protocole signé ce 27 février 2013 traduit selon les deux parties, la volonté du Burkina Faso et de Malte de gérer d’une manière concertée leurs flux migratoires.
27/2/2013
Source : Fasszine
La promotion de l'enseignement des Marocains établis en Flandre (Belgique) et les moyens d'intensifier la coopération bilatérale en la matière ont été les principales questions au menu des entretiens, mardi à Rabat, du ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger (MRE), Abdellatif Maâzouz, avec le ministre flamand de l'Enseignement, de la jeunesse, de l'égalité des chances et des affaires bruxelloises, Pascal Smet.
Les discussions ont notamment porté sur les possibilités de renforcer les liens de coopération entre le Maroc et la région flamande, particulièrement l'impératif d'améliorer l'enseignement de la langue arabe et de la culture marocaine au profit des enfants des MRE de Belgique, a déclaré M. Maâzouz à la MAP à l'issue de cette entrevue.
Cette question, a-t-il estimé, est la pierre angulaire des actions du gouvernement en direction aux Marocains établis à l'étranger afin de préserver leur identité sous ses divers aspects, de renforcer leurs liens avec la patrie et de favoriser leur intégration dans leur pays d'accueil.
L'accent a été également mis sur les problèmes liés à la gestion du Centre culturel maroco-flamand "Darkom" et les moyens à mettre en oeuvre en vue de les transcender.
M. Smet a de son côté mis en évidence le potentiel indéniable de la communauté marocaine établie en Belgique et ses contributions au développement du pays d'accueil, estimant toutefois nécessaire pour les deux pays de collaborer davantage pour surmonter les problèmes encore constatés en matière d'enseignement, avec à leur tête le décrochage et l'échec scolaires.
Le responsable flamand, en visite au Maroc à la tête d'une importante délégation, a en outre fait part de sa disposition à examiner les actions à déployer pour intégrer l'enseignement de l'arabe dans les programmes des écoles publiques de la région.
26 févr. 2013
Source : MAP
Les femmes représentent aujourd'hui environ 40% de la migration marocaine. C'est là un constat de l'enquête sur «Le rôle des compétences dans le phénomène migratoire au Maroc», préparée dans le cadre du projet «Migration et compétences» de la Fondation européenne pour la formation (ETF)…Suite
Rendues publics par Citoyenneté et Immigration Canada, le mardi 26 février 2013, les nouvelles statistiques relatives à l’immigration familiales révèlent qu’un peu plus de « 257 000 nouveaux résidants permanents sont arrivés au pays en 2012, soit environ 9000 de plus qu'en 2011 ».
Une augmentation de 15 % par rapport aux totaux de 2011, avec l’arrivée de près de 65 000 personnes en 2012, toutes « sponsorisées » par des membres de leur famille. Cette augmentation concerne aussi les immigrants économiques, qui ont été 2,9 pour cent plus nombreux que l'année précédente, avec un total de 160 000 nouveaux immigrants installés au Canada en 2012. Des chiffres qui confirment la tendance en hausse de l’immigration au Canada. Une augmentation qui ne fléchit pas depuis 2006, avec un pic de 280 000 résidants permanents enregistré en 2010.
27/2/2013
Source : CCME
Le gouvernement peaufine une réforme de l'accueil des mineurs étrangers sans famille qui vise à soulager les finances des départements vers lesquels ils affluent, a-t-on appris aujourd'hui de sources concordantes. Le ministère de la Justice a préparé une circulaire sur les mineurs étrangers isolés, a dit Pierre Henry, directeur général de l'association France Terre d'Asile (FTA), qui a eu accès à une version de travail du document.
Selon ce texte, l'Etat prendra en charge le jeune pendant les cinq jours suivant son arrivée en France, le temps d'évaluer son âge. A l'issue de cette période, si la minorité est avérée, il sera affecté à un département en vue d'une répartition de ces mineurs sur tout le territoire. La Chancellerie a confirmé l'existence de ce "projet de circulaire, fruit d'un travail qui n'avait jamais été fait pour répartir le rôle et les efforts de l'Etat et des départements". "Ce protocole, qui sera présenté aux associations pour concertation, doit encore être validé par le premier ministre, à une date qui reste à déterminer", a ajouté le ministère.
De 7 à 8000 mineurs étrangers vivent seuls en France. Ils ont droit à une protection au même titre que tous les mineurs en situation de fragilité. Compétents en matière de protection de l'enfance, les conseils généraux sont chargés de financer leur scolarisation et leur hébergement. Mais leur concentration géographique fait peser une charge lourde sur certains départements, comme la Seine-Saint-Denis, Paris ou le Pas-de-Calais. Depuis plusieurs mois, la chancellerie travaillait avec l'Association des départements de France (ADF) pour mieux répartir cette charge.
Le compromis atteint est "une usine à gaz", "une construction technocratique qui va se heurter à la réalité du terrain", selon Pierre Henry, qui estime notamment impossible de faire une évaluation de l'âge en 5 jours. La détermination de l'âge des jeunes étrangers est une question centrale dans ce dossier. Elle se base actuellement sur des tests osseux dont la fiabilité est très contestée. FTA déplore également l'idée d'une répartition sur le territoire et plaide plutôt pour "un fonds de péréquation abondé par les départements et l'Etat" pour financer leur prise en charge.
26/02/2013
Source : Le Figaro/AFP
Le conseil communal de la ville d'Anvers a approuvé lundi soir l'augmentation des frais d'inscription à la commune pour les étrangers, une mesure qui suscite une polémique en Belgique, où plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer une décision démesurée et discriminatoire.
Les frais d'inscription à l'administration communale pour les étrangers passeront à 250 euros, au lieu de 17 euros, exception faite pour les étudiants, les ressortissants de l'Union européenne et les demandeurs d'asile ayant mené à bien leur procédure.
Cette augmentation avait été décidée le 8 février par le collège communal, composé du bourgmestre et des échevins de la ville, qui avait estimé que cette hausse était nécessaire pour couvrir les frais de dossier, qui s'élèveraient en moyenne à 330 euros.
"En 2012, le guichet d'inscription des étrangers d'Anvers a traité quelque 11.000 dossiers, bien plus que les autres villes belges", avait expliqué le bourgmestre de la ville, Bart De Wever, leader du parti nationaliste flamand NV-A.
Les partis de l'opposition à Anvers, "Groen" (les verts) et SP_A (socialiste) ont critiqué cette mesure.
"Ce sera quinze fois plus cher ! C'est une taxe de rejet, un dispositif contre les étrangers pour les chasser d'Anvers", s'est indignée Freya Piryns, conseillère communale à Anvers et membre du parti Groen.
"C'est l'essence même de la commune de couvrir la majorité des dépenses liées à un service public. Alors pourquoi cette hausse pour le service aux étrangers et non pour les autres services à la population", a-t-elle poursuivi
De son côté, la chef de groupe socialiste flamand sp.a Yasmine Kherbache a notamment estimé qu'il existait de nombreuses objections juridiques à ce règlement. "Selon une loi de 1968, il ne peut être fait de distinction entre Belges et non Belges pour une telle rétribution", a-t-elle déclaré.
La ligue flamande des droits de l'homme envisage des actions contre cette décision. "Cette mesure radicale multiplie les frais par le facteur 15. Notre seule explication est qu'Anvers veut repousser les étrangers les moins fortunés", déplore son président Jos Vander Velpen.
"Ce n'est pas un bon signal", a estimé pour sa part, Edouard Delruelle, Directeur adjoint du Centre pour l'égalité des chances et la lutte contre le racisme.
"La loi ne permet aucune discrimination qui soit sans justification objective et raisonnable. Il faut donc examiner la justification à cette augmentation du droit d'inscription des étrangers de 17 à 250 euros. S'il n'y a pas de justification ou si la justification n'est pas convaincante, la décision est alors attaquable", a-t-il dit.
Pour Boris Dilliès, échevin de l'état civil dans une commune bruxelloise, il s'agit "d'une provocation de plus qui fait partie de la stratégie de Bart De Wever".
"Au-delà de la provocation, poursuit-il, c'est une politique qui ne veut pas dire son nom. Il s'agit très clairement de dire aux étrangers : +Allez voir ailleurs !+ et Nous ne sommes pas loin de la frontière avec l'extrême droite", affirme-t-il.
La ministre de l'Intérieur, Joëlle Milquet, opposée à cette hausse du droit d'inscription, a indiqué qu'elle allait étudier le dossier pour savoir s'il s'agit de discrimination et si sa compétence lui permettait de fixer un montant maximum auprès des administrations communales.
26 févr. 2013
Source : MAP
Les migrants marocains sont souvent confrontés à un déclassement professionnel dans les pays d'accueil, selon une étude publiée, mardi à Rabat, qui pointe du doigt une perte pour le Maroc en termes d'investissement dans l'éducation et pour le migrant lui-même.
"Presque la moitié des migrants marocains n'acquièrent pas de nouvelles compétences pendant leur période migratoire, et s'ils en acquièrent, ils n'arrivent pas toujours à en profiter ou à les mettre en Âœuvre à leur retour sur le marché de l'emploi marocain et ce, au détriment de leur pays d'origine", révèle cette étude élaborée dans le cadre du projet "Migration et compétences" de la Fondation européenne pour la formation (ETF), une agence de l'Union Européenne (UE).
Ce projet vise à contribuer à l'amélioration des politiques migratoires en fournissant des analyses à partir de données fiables sur la migration, les compétences et l'emploi dans l'UE et les pays partenaires concernés.
L'étude sur "le rôle des compétences dans le phénomène migratoire", réalisée en même temps en Arménie, en Géorgie et au Maroc en 2011 et 2012, note que ceux qui arrivent à profiter le plus d'une expérience migratoire sont ceux qui au départ sont déjà les mieux éduqués.
Les personnes à faible niveau d'éducation et les femmes partent défavorisées dans la réussite de la migration au niveau professionnel, l'acquisition de nouvelles compétences, la réussite du retour et de réintégration sur le marché du travail local au Maroc, souligne l'étude ajoutant que "l'apport de la migration au développement n'est pas exploité à son maximum si elle n'est pas soutenue par des mesures publiques".
Dans ses recommandations, l'étude préconise que le phénomène migratoire doit être pris en considération dans les politiques publiques aussi bien dans le pays d'origine que dans les pays d'accueil, à fin de rendre la migration profitable aussi bien pour le migrant, le pays d'origine et le pays d'accueil.
Elle préconise également la mise en Âœuvre d'un partenariat pour la mobilité entre l'UE et le Maroc en vue de créer un cercle vertueux qui implique que le pays d'origine réponde aux pénuries de compétences du marché du travail du pays de destination, et que le savoir-faire et l'expérience acquises par les migrants rentrés au pays soient utilisés pour l'intégration sur le marché du travail.
Intervenant lors de la présentation des résultats de cette étude, le secrétaire général du ministère de l'Emploi et de la Formation professionnelle (Département de l'Emploi), Mimoun Bentaleb, a relevé que la présentation de ces résultats permettent de placer la migration et les compétences au cÂœur des débats entre les différentes institutions concernées, soulignant "le besoin pressant d'élaborer des politiques de reconnaissance et de valorisation des qualifications et des compétences acquises pour assurer qu'elles aient des retombées positives sur les migrants eux-mêmes".
"C'est en mettant l'accent sur l'acquisition, la valorisation et l'optimisation de ces compétences au départ, lors du séjour comme pendant le retour que l'on pourra construire un véritable partenariat équilibré pour la mobilité", a-t-il affirmé.
Pour sa part, la ministre conseiller, chef-adjoint de la délégation de l'UE au Maroc, Mme Camelia Suica, a indiqué que cette étude, qu'elle a qualifiée d'"approfondie et de précise", "apporte un éclairage crucial, au moment où le Maroc et l'UE réfléchissent ensemble à la façon d'optimiser l'impact des migrations sur le développement", affirmant que l'UE est fermement résolue à promouvoir la mobilité avec le Maroc, dans le cadre du nouveau "Partenariat pour la démocratie" qui a été la réponse de l'UE aux mouvements démocratiques ayant marqué certains pays du Sud de la Méditerranée en 2011.
Le projet "Migration et compétences" de l'ETF porte sur une recherche documentaire, des missions d'information, deux enquêtes sur le terrain avec 4.000 personnes interrogées (2.600 migrants potentiels et 1.400 migrants de retour au pays) et l'analyse de données.
Afin d'approfondir la question des migrations et compétences, l'ETF a été mandatée pour mener une série d'études dans plusieurs pays partenaires de l'Union européenne, le but étant d'examiner le niveau d'études, les compétences et la situation professionnelle des migrants avant, pendant et après le processus de migration. Des études ont été menées en 2006-2008 dans six pays (Albanie, Egypte, Moldavie, Tadjikistan, Tunisie, Ukraine), puis en 2011-2012 dans trois pays (Arménie, Géorgie, Maroc). Ces pays ont été sélectionnés en étroite consultation avec les services de la Commission européenne, en fonction de l'importance du phénomène migratoire et de son impact.
26 févr. 2013
Source : MAP
Le profil typique d'un migrant marocain est un homme célibataire avec un faible niveau d'éducation qui migre une fois pour une période de dix ans en France ou en Espagne afin d'améliorer ses conditions de vie, selon une étude sur "Migration et Compétences" présentée mardi à Rabat.
Ce migrant "n'est pas au courant des programmes (gouvernementaux) qui facilitent la migration de travail, compte sur ses amis et sa famille pour trouver un emploi à l'étranger, travaille en tant que salarié ou travailleur occasionnel, passe environ dix mois au chômage, apprend la langue du pays hôte, mais n'acquiert pratiquement pas d'autres nouvelles compétences et retourne au Maroc principalement pour des raisons familiales", souligne l'étude élaborée dans le cadre du projet "Migration et compétences" de la Fondation européenne pour la formation (ETF), réalisée en même temps en Arménie, en Géorgie et au Maroc en 2011 et 2012.
Ce projet vise à contribuer à l'amélioration des politiques migratoires en fournissant des analyses à partir de données fiables sur la migration, les compétences et l'emploi dans l'Union européenne (UE) et les pays partenaires concernés.
Selon les résultats de l'enquête, le phénomène migratoire est très répandu au Maroc. En 2011, la population marocaine migrante s'est élevée à 3,4 millions de personnes. Quarante-deux (42) pc des personnes interrogées par l'enquête ont déclaré leur intention d'émigrer. Majoritairement le migrant marocain est toujours un homme (48 pc) et seul 35 pc des femmes ont indiqué vouloir émigrer.
Toutefois, la migration marocaine s'est féminisée, d'abord suite au regroupement familial et ensuite du fait de l'augmentation du nombre des marocaines qui émigrent soit avec leur famille, soit seule en étant à la recherche d'une vie meilleure, surtout en termes économiques. Les femmes représentent aujourd'hui environ 40 pc de la migration marocaine.
L'intention d'émigrer est plus forte chez les jeunes, mais le statut marital et le fait d'avoir des enfants sont en "corrélation négative avec le projet d'émigrer", selon l'enquête.
L'intention d'émigrer est aussi répandue dans le milieu rural que dans le milieu urbain, sauf à ..Casablanca et Rabat où l'on a moins souvent l'intention de migrer. Par répartition géographique des départs du Maroc, la région d'Agadir arrive en tête avec 52 pc des personnes ayant l'intention d'émigrer, suivie de la région de Marrakech (49 pc).
Comme destination probable des migrants potentiels le continent européen arrive en tête (plus de 70pc), ceci conforte une tradition vieille de plus de cinq décennies et qui s'explique par des raisons économiques, historiques, géographiques et culturelles. Quel que soit le niveau d'études des répondants et leur statut professionnel, la France, L'Espagne et l'Italie restent les destinations préférées des migrants potentiels, selon l'étude.
Le projet "Migration et compétences" porte sur une recherche documentaire, des missions d'information, deux enquêtes sur le terrain avec 4.000 personnes interrogées (2.600 migrants potentiels et 1.400 migrants de retour au pays) et l'analyse de données. L'enquête est la plus grande enquête dans le domaine de la migration et des compétences menée au Maroc jusqu'à aujourd'hui.
Afin d'approfondir la question des migrations et compétences, l'ETF a été mandatée pour mener une série d'études dans plusieurs pays partenaires de l'Union européenne, le but étant d'examiner le niveau d'études, les compétences et la situation professionnelle des migrants avant, pendant et après le processus de migration. Des études ont été menées en 2006-2008 dans six pays (Albanie, Egypte, Moldavie, Tadjikistan, Tunisie, Ukraine), puis en 2011-2012ôdans trois pays (Arménie, Géorgie, Maroc). Ces pays ont été sélectionnés en étroite consultation avec les services de la Commission européenne, en fonction de l'importance du phénomène migratoire et de son impact.
26 févr. 2013
Source : MAP
Le rapport relève que les enfants issus de l'immigration présentaient un plus grand risque de pauvreté que ceux dont les parents sont nés dans le pays où ils vivent.
Les enfants sont davantage menacés de pauvreté ou d'exclusion sociale que le reste de la population dans les pays de l'Union européenne, comme le montre un rapport publié mardi par Eurostat, l'Office statistique de l'UE.
Selon ce rapport, 27 pc des enfants de moins de 18 ans étaient exposés au risque de pauvreté ou d'exclusion sociale dans l'UE en 2011, contre 24 pc des adultes (de 18 à 64 ans) et 21 pc des plus âgés (65 ans et plus).
Les plus fortes proportions d'enfants menacés de pauvreté ou d'exclusion sociale ont été enregistrées en Bulgarie (52pc), en Roumanie (49 pc), en Lettonie (44pc), en Hongrie (40pc) et en Irlande (38pc) et les plus faibles en Suède, au Danemark ainsi qu'en Finlande (16pc chacun), suivis de la Slovénie (17pc), les Pays-Bas (18pc) et l'Autriche (19pc).
Le rapport se penche entre autres sur plusieurs facteurs qui influent sur la pauvreté des enfants, tels que la composition du ménage dans lequel ils vivent et la situation de leurs parents sur le marché du travail. Il en ressort que le risque de pauvreté pour les enfants diminuait lorsque le niveau d'éducation de leurs parents était élevé.
En 2011, près d'un enfant sur deux avec des parents ayant un faible niveau d'éducation est menacé de pauvreté dans l'UE contre 22 pc pour les enfants ayant des parents avec un niveau d'éducation intermédiaire (soit au plus le second cycle de l'enseignement secondaire) et 7 pc pour les enfants de parents ayant un niveau d'éducation élevé (enseignement supérieur).
Le rapport relève également que les enfants issus de l'immigration présentaient un plus grand risque de pauvreté que ceux dont les parents sont nés dans le pays où ils vivent.
Ainsi, en 2011, 32 pc des enfants habitant avec au moins un parent né à l'étranger étaient exposés au risque de pauvreté, contre 18 pc des enfants dont les parents étaient originaires du pays de résidence.
26 févr. 2013
Source : AFP
L'œuvre de Abdelmalek Sayad (1933-1998), fondateur de la sociologie de l'émigration-immigration, est au centre d'un travail de recherche autour du phénomène migratoire lancé récemment par le Centre national de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CARSC), basé à Oran.
"Expérience migratoire en Algérie contemporaine : recherche dans la perspective de Abdelmalek Sayad", est l'intitulé de ce projet, a précisé à l'APS M. Sidi Mohammed Mohammedi qui dirige ce travail de recherches en associant une équipe de six chercheurs du CRASC spécialisés dans la thématique "Villes et Territoires".
Dans cette cette optique, l'oeuvre de Sayad fera également l'objet d'un colloque international prévu en mai prochain à Oran, a annoncé M. Mohammedi qui préside le comité d'organisation de cette manifestation scientifique ayant pour thème "Abdelmalek Sayad, migrations et mondialisation".
Cette rencontre vient couronner un cycle de rencontres dédié à Sayad, lancé en février 2010 par le CRASC en partenariat avec l'Institut français d'Oran et qui a permis l'organisation de huit conférences et quatre séminaires de formation au profit de plusieurs chercheurs et étudiants issus des différentes écoles doctorales algériennes d'anthropologie, a-t-il précisé.
Outre les analyses du concept sociologique de Sayad, des activités archivistiques ont été également proposées aux jeunes doctorants, a indiqué M. Mohammedi, faisant mention d'autres actions menées comme la traduction en langue arabe des publications du penseur algérien.
Cette dernière initiative, à laquelle se greffe aussi l'ambition d'introduire des modules de formation au sein des cursus universitaires, a pour objectif de susciter l'intérêt du plus grand nombre possible d'étudiants autour de la compréhension des mécanismes migratoires à la lumière des travaux de Sayad, souligne t-on.
Le prochain colloque clôturant le cycle de rencontres dédiées à ce grand nom de la sociologie sera organisé par le CRASC avec la participation de l'université de Tlemcen et d'autres partenaires à l'instar de l'association des amis de Sayad et de l'association de prévention du site de la Villette (APSV, France).
L'oeuvre de Sayad, qui est conservée dans la médiathèque inaugurée à son nom en mars 2009 à la Cité nationale de l'histoire de l'immigration (CNHI, France), comporte des milliers de documents, photos et enregistrements sonores répertoriés par l'APSV.
Né en Algérie, Abdelmalek Sayad est le troisième et unique garçon d'une famille de cinq enfants. Il fait ses études primaires dans son village natal, en Kabylie, puis poursuit sa scolarité au lycée de Béjaia avant d'entreprendre une formation d'instituteur à l'Ecole normale de Bouzaréah (Alger).
Il est ensuite nommé instituteur dans une école à la Casbah. Il poursuit ses études à l'université d'Alger où il fait la rencontre de Pierre Bourdieu (1930-2002). En France, il exerça d'abord en tant qu'enseignant vacataire au Centre de sociologie européenne de l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS).
En 1977, il intégra le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) où il sera nommé directeur de recherches en sociologie. Il décède le 13 mars 1998.
26 févr. 2013
Source : APS
Le Canada a accueilli plus de 100.000 étudiants étrangers en 2012, un record, a annoncé mardi le ministre canadien de l'Immigration, Jason Kenney.
Il s'agit d'une augmentation de 60% par rapport à 2004, a indiqué M. Kenney dans un communiqué.
L'augmentation constante du nombre d'étudiants étrangers au Canada s'inscrit dans la stratégie du gouvernement, qui voit en eux des immigrants potentiels, indispensables à la croissance démographique et économique du pays.
"Les étudiants étrangers sont bien préparés à immigrer au Canada, parce qu'ils ont obtenu des titres de compétences canadiens, qu'ils maîtrisent au moins une des deux langues officielles (ndlr: anglais ou français) et qu'ils possèdent souvent une expérience de travail canadienne", souligne le ministère de l'Immigration.
Le Canada souhaite "attirer les meilleurs et les plus brillants immigrants de partout dans le monde", a rappelé M. Kenney.
A lui seul, le Québec comptait plus de 26.000 étudiants étrangers dans ses universités en 2010, dont un tiers de Français, qui paient les mêmes droits de scolarité que les Québécois en vertu d'un accord bilatéral entre Paris et Québec.
Un rapport officiel récent chiffrait à plus de 8 milliards de dollars par année les dépenses que font les étudiants étrangers au Canada.
Ces derniers constituent aussi "une source potentielle de travailleurs qualifiés", car ils peuvent être admissibles à la résidence permanente en vertu de leur expérience au Canada, selon le ministère.
Des changements proposés récemment au "Programme des étudiants étrangers" permettraient à ces derniers d'obtenir plus facilement un permis de travail et autoriseraient certains détenteurs de permis d'études à travailler à temps partiel hors campus.
26 févr. 2013
Source : AFP
Le ministre délégué auprès du ministre de l'Intérieur, Cherki Drais et le secrétaire d'Etat espagnol à la Sécurité, Martinez Vazquez ont convenu de la nécessité d'une approche collective et concertée en matière de coopération sécuritaire entre le Maroc et l'Espagne.
Lors d'une réunion mardi à Rabat, les deux responsables se sont également félicités de la qualité et du niveau fort élevé de la coopération opérationnelle entre les services des deux pays, particulièrement entre la Gendarmerie Royale et la Guardia Civil, en matière de lutte contre le trafic de drogue par aéronefs, et entre la Direction générale de la sûreté nationale et le Corps national de police espagnole, indique un communiqué conjoint rendu public à l'issue de cette rencontre.
Cette réunion, à laquelle ont pris part les hauts responsables sécuritaires des deux pays et tenue dans la continuité de l'esprit de la Déclaration des ministres de l'Intérieur du G4, a notamment permis aux deux parties de passer en revue les différents volets de la coopération sécuritaire les concernant, en particulier ceux relatifs à la criminalité transnationale organisée, au terrorisme, au trafic de stupéfiants et à la migration irrégulière.
Pour ce qui est de la gestion des flux migratoires, ajoute la même source, les deux parties ont convenu de la nécessité de renforcer les mesures d'intervention des services compétents des deux pays, dans le cadre d'une concertation plus accrue et conformément à leurs engagements bilatéraux, régionaux et internationaux et ce, dans le respect des instruments onusiens pertinents, notamment en matière de protection des droits des migrants et de la préservation des intérêts des parties concernées.
Les deux parties ont, par ailleurs, décidé de tout mettre en oeuvre pour fluidifier le passage à travers les points de contrôle entre les deux pays par le biais de toute mesure susceptible d'améliorer le confort du transit quotidien au niveau de ces points, notamment à l'occasion du retour saisonnier des Marocains résidant à l'étranger.
Il a été, par ailleurs, procédé à un échange approfondi de points de vues sur l'évolution de la situation sécuritaire dans les régions de la Méditerranée et du Sahel, à la lumière des derniers événements, avec le constat de la nécessité d'une approche collective et concertée, dans le sillage des recommandations de la Déclaration des ministres de l'Intérieur du G4 conclue à Rabat le 25 janvier 2013, visant à instaurer un espace de paix et de prospérité partagé dans la région, conclut le communiqué.
Dans une déclaration à la presse à l'issue de cette rencontre, le responsable espagnol a mis l'accent sur l'action commune et coordonnée entre les ministères de l'Intérieur des deux pays, notamment en ce qui concerne les menaces terroristes, le crime organisé, ainsi que les autres défis sécuritaires du 21è siècle, plaidant pour des solutions concertées au niveau international.
Pour sa part, M. Drais a indiqué que les deux parties ont examiné "dans une ambiance fraternelle et en toute franchise" les principales thématiques intéressant les services de sécurité relevant des deux ministères de l'Intérieur marocain et espagnol.
Et d'ajouter qu'en marge de cette rencontre, se déroulent des réunions sectorielles entre les services de sécurité marocains et leurs homologues espagnols afin de trouver des propositions pratiques à même de développer davantage les relations de coopération bilatérale.
26 févr. 2013
Source : MAP
La promotion de l'enseignement des Marocains établis en Flandre (Belgique) et les moyens d'intensifier la coopération bilatérale en la matière ont été les principales questions au menu des entretiens, mardi à Rabat, du ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger (MRE), Abdellatif Maâzouz, avec le ministre flamand de l'Enseignement, de la jeunesse, de l'égalité des chances et des affaires bruxelloises, Pascal Smet.
Les discussions ont notamment porté sur les possibilités de renforcer les liens de coopération entre le Maroc et la région flamande, particulièrement l'impératif d'améliorer l'enseignement de la langue arabe et de la culture marocaine au profit des enfants des MRE de Belgique, a déclaré M. Maâzouz à la MAP à l'issue de cette entrevue.
Cette question, a-t-il estimé, est la pierre angulaire des actions du gouvernement en direction aux Marocains établis à l'étranger afin de préserver leur identité sous ses divers aspects, de renforcer leurs liens avec la patrie et de favoriser leur intégration dans leur pays d'accueil.
L'accent a été également mis sur les problèmes liés à la gestion du Centre culturel maroco-flamand "Darkom" et les moyens à mettre en œuvre en vue de les transcender.
M. Smet a de son côté mis en évidence le potentiel indéniable de la communauté marocaine établie en Belgique et ses contributions au développement du pays d'accueil, estimant toutefois nécessaire pour les deux pays de collaborer davantage pour surmonter les problèmes encore constatés en matière d'enseignement, avec à leur tête le décrochage et l'échec scolaires.
Le responsable flamand, en visite au Maroc à la tête d'une importante délégation, a en outre fait part de sa disposition à examiner les actions à déployer pour intégrer l'enseignement de l'arabe dans les programmes des écoles publiques de la région.
26 févr. 2013
Source : MAP
Dans une interview exclusive au "Daily Express", le Premier ministre britannique a annoncé une série de mesures restrictives pour tous les nouveaux arrivants.
L'opération reconquête a commencé. Dans la ligne de mire d'un David Cameron déjà en campagne pour sa réélection en 2015 : les cols bleus. Ceux qui lui ont coûté la majorité absolue et l'ont forcé à la coalition avec les centristes en mai 2010, ceux qui, aujourd'hui encore, le boudent dans les enquêtes d'opinion. La faute, entre autres, à cette étiquette de parti des privilégiés qui colle aux tories, et au parcours sans tache de jeune homme de bonne famille du Premier ministre, passé notamment par les bancs de la célèbre et élitiste université Eton. Pour cela, Cameron pense avoir trouvé la martingale : de plus en plus sensible au Royaume-Uni, le sujet de l'immigration, et notamment celle en provenance de l'est de l'Europe.
D'ici à la fin de l'année, la Roumanie et la Bulgarie verront se lever les restrictions de circulation des travailleurs vers la Grande-Bretagne. Un risque trop élevé de déferlement d'immigrés sur un pays qui n'a plus les moyens de les accueillir depuis longtemps, juge l'opinion chauffée par les tabloïds, le Daily Express, auquel Cameron a donné son interview, en tête. Pas une semaine sans que le quotidien affiche à sa une des cas d'abus du welfare britannique par de nouveaux entrants dans le pays. "The family of hell", "la famille de l'enfer", titrait ainsi récemment le journal, photo d'un jeune Palestinien faisant un bras d'honneur à l'appui, pour illustrer ce cas d'une famille très nombreuse du Proche-Orient venant d'obtenir une coquette maison de 80 mètres carrés en guise de logement social, sans travailler et en exaspérant le voisinage par de nombreuses nuisances...
"Pour une immigration qui profite au pays"
Voilà donc le locataire du 10 Downing Street qui lève le voile sur une série de mesures restrictives pour les nouveaux arrivants en Grande-Bretagne. Plus question d'avoir un accès immédiat au NHS, le système national de santé, ni au logement, ni aux allocations familiales... Désormais, il faudra avoir cotisé un certain temps pour y avoir droit, mais le Premier ministre n'a pas précisé combien. Finie aussi l'aide juridique gratuite et automatique pour les plus démunis en cas de passage devant les tribunaux, il va bientôt falloir être résident sur le sol britannique. Cameron en est sûr : cette simple dernière mesure permettra déjà au pays d'économiser deux milliards de livres.
Et ce n'est sans doute pas fini : "Nous ne voulons plus des gens qui ne viennent pas ici pour travailler, mais pour profiter du système. Et je l'ai dit la semaine dernière aux Indiens quand j'étais à New Delhi : nous ne voulons pas non plus d'étudiants qui, après l'université, prennent sur notre sol des emplois non qualifiés et s'installent pour des siècles dans le pays. Ce n'est pas notre intérêt national. Notre message est très clair : nous voulons une immigration qui profite au pays. Ces mesures ne sont donc qu'une première étape. J'ai demandé à tous les ministres de réfléchir à des idées nouvelles pour limiter l'immigration dans tous les domaines, a déclaré le Premier ministre. Je leur ai dit : pensez comme les conservateurs que vous êtes".
Les nouveaux immigrés ne sont pas la seule cible du Premier ministre. David Cameron a aussi annoncé qu'il envisageait de nouvelles réductions des prestations sociales pour les chômeurs de longue durée, une manière, là aussi, dit-il, "d'entendre la voix de ceux qui travaillent dur et contribuent au pays pendant que d'autres ne font rien".
26/02/2013, Anissa El Jabri
Source : Le Point.fr
Après avoir quitté leur pays d'origine et travaillé toute leur vie en France avec parfois des situations non déclarées, ces hommes immigrés sont devenus vieux et souvent marqués par leurs durs…Suite
Homme politique le plus populaire de France, à gauche comme à droite, Manuel Valls, 50 ans, le ministre de l’Intérieur, s’est bâti une réputation de "Sarkozy de gauche", comparaison qui l’amuse. Il était lundi soir l’invité des Grandes Conférences catholiques à Bruxelles. Peu avant, il a accordé cette interview exclusive à "La Libre Belgique".
Le président du parti tunisien d’Ennadha, Rached Ghannouchi, vous reproche d’avoir parlé de “fascisme islamique”…
Je n’ai pas vocation à polémiquer avec le leader d’un parti tunisien. C’est Jean-Pierre Elkabbach qui, le premier, a parlé de fascisme islamique.
Mais vous l’avez repris à votre compte…
Bien sûr, parce qu’il y a des formes de totalitarisme. Quand au nom d’un islam radical dévoyé, on tue des responsables politiques, on nie la condition de la femme, on brûle des mosquées et des livres, comme à Tombouctou c’est une pensée totalitaire. Il ne faut jamais l’oublier : les musulmans sont les premières victimes de ce totalitarisme et de cet obscurantisme. Il faut que l’islam puise dans son histoire, dans ses valeurs, pour combattre ce radicalisme et cette violence qu’une minorité porte.
La France est-elle menacée par ce radicalisme ?
La France, comme l’Europe, ont un défi tout à fait extraordinaire à accomplir. L’islam est devenu en quelques années la deuxième religion de notre pays, avec quatre à six millions de Français ou de citoyens résidant en France de confession musulmane. Nous comptons entre 2 200 et 2 300 lieux de culte. La France et l’Europe doivent faire la démonstration que l’islam est compatible avec la démocratie, les droits de l’homme, la condition de la femme et la séparation de l’Etat avec les Eglises. Il y a très peu d’exemples dans l’histoire de l’humanité où en aussi peu de temps une religion a pris son essor dans un pays. [ ] Il nous faut en peu de temps faire accepter cette religion, combattre les peurs et affirmer des règles pour que l’islam trouve sa place.
Vous faites le pari que l’islam est soluble dans la tradition française ?
Nous devons faire ce pari. Aujourd’hui une majorité de Français doutent.
Comment réussir ?
D’abord, en luttant contre le racisme, les actes envers les musulmans et contre l’antisémitisme. C’est difficile en période de crise économique. Le rôle de l’éducation, la place de l’histoire des religions à l’école sont aussi importants. Il faut aussi que l’islam s’organise. Il faut créer les conditions d’un islam français, que nous formions des imams français qui parlent français dans nos universités, avec une influence de moins en moins étrangère. La question se pose aussi pour les lieux de culte. Je ne cache pas mon inquiétude sur des financements qui viennent du Maghreb et des pays du Golfe. Nous avons intérêt à avoir des financements qui viennent de France, qui gagnent en transparence.
26/02/2013, Christophe Lamfalussy
Source : Lalibre.be
Le Parti Radical de Gauche est de longue date engagé aux côtés des étrangers non communautaires s'agissant de la reconnaissance du droit de vote et d'éligibilité aux élections locales puisqu'en 1999, le PRG proposait une loi constitutionnelle en ce sens à l'Assemblée nationale.
L'avancée Républicaine que représente ce projet de loi est attendue depuis de nombreuses années et particulièrement dans le département de Seine Saint Denis où la population d'origine étrangère représente un peu plus du quart de la population.
Hier des sondages donnaient une forte majorité favorable à cette loi, aujourd'hui l'opinion publique est réservé à accorder ce droit de vote aux étrangers.
Nombreux sont les partis politiques, les associations, les collectifs engagés dans diverses actions afin que cette loi promise aboutisse enfin, ce rassemblement n'est qu'un étape dans un combat que l'ensemble des forces de progrès doit continuer de mener pour convaincre les élus réticents ou hésitants.
Le PRG se réjouit qu' Edgar Morin, Stéphane Hessel, Robert Hue et beaucoup d'autres soutiennent cette initiative du PRG.
Le débat s'impose donc partout en France aussi le PRG organise son premier meeting de soutien à cette proposition de loi, mardi 26 Février à 19h au Thêatre Jacques Prévert d'Aulnay sous Bois 134 rue Anatole France.
De nombreux élus, parlementaires et responsables associatifs engagés sur ce droit, interviendront autour de Jean Michel Baylet, sénateur et président du PRG.
Gérard SEGURA, Maire d'Aulnay-sous-Bois, Vice- Président du Conseil Général (PS), Ahmed LAOUEDJ, président du PRG de Seine Saint Denis,Stéphane GATIGNON Maire de SEVRAN, Conseiller Régional IDF (EELV), Stéphane TROUSSEL Président du Conseil Régional de Seine Saint Denis (PS, Leila ABDELLLAOUI, Présidente des centres sociaux d'Aulnay sous Bois, François ASENSI, Député maire de TREMBLAY en FRANCE (Front de Gauche), Pierre TARTAKOWSKY Président de la Ligue des Droits de l'Homme...
Tous exprimeront à travers de nombreux témoignages la nécessité du respect de cet engagement,
Une pétition en direction des élus (es) de ce département ainsi qu'une pétition en direction de la population ont reçu à ce jour plusieurs dizaines de milliers de signatures.
26/02/2013, Jean-Michel Baylet
Source: HuffPost/Le Monde
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