Malgré de multiples réformes depuis 1952, la législation américaine sur l'immigration est critiquée pour son archaïsme, conçue à une époque où les Etats-Unis étaient deux fois moins peuplés.
Nombre d'immigrés "sans papiers": environ 11,5 millions en janvier 2011 selon la dernière estimation du département de la Sécurité intérieure, après un pic de 11,8 millions en 2007, sur une population actuelle d'environ 315 millions d'habitants. Environ 40% d'entre eux sont entrés sur le territoire avec un visa, qu'ils ont laissé expirer.
Principaux pays d'origine:
- Mexique : 6,8 millions (59% du total de 11,5 millions)
- Salvador : 660.000 (6%)
- Guatemala: 520.000 (5%)
- Honduras : 380.000 (3%)
Expulsions: durant le premier mandat de Barack Obama, un nombre record de personnes en situation irrégulière ont été expulsées: 409.849 durant l'exercice fiscal 2012, qui s'est terminé le 30 septembre. 55% d'entre eux avaient un casier judiciaire, selon l'agence d'Immigration et des Douanes (ICE).
"Cartes vertes". Le socle actuel de la législation sur l'immigration légale date de 1952, quand le pays comptait 157 millions d'habitants. Chaque année, la loi limite à 675.000 le nombre de permis de séjours permanents, les fameuses "cartes vertes", délivrés à des demandeurs étrangers. Chaque pays ne peut obtenir qu'un maximum de 7% de ces permis.
En pratique, environ 1,1 million de personnes ont obtenu une "carte verte" durant l'exercice fiscal 2011, car certaines catégories ne sont pas plafonnées (époux, enfants, parents de citoyens américains).
Les deux tiers des "cartes vertes" accordées le sont au titre du regroupement familial. Celles accordées pour des raisons d'emploi ne représentent que 13% des permis de séjours permanents, et les réfugiés et demandeurs d'asiles 16%. Une loterie accorde aussi 55.000 permis chaque année (5%).
Mais l'attente peut être très longue, à cause des plafonds légaux. L'attente pour les frères et soeurs étrangers de citoyens américains atteint aujourd'hui plus de 11 ans. Pour les Philippins par exemple, les services de l'immigration traitent aujourd'hui les demandes déposées en 1989.
Travailleurs agricoles: 55.000 visas, accordés pour un emploi spécifique, ont été accordés durant l'exercice 2011, mais les producteurs se plaignent que la procédure est trop lourde et le chiffre trop bas.
+ Régularisations massives. En 1986, le président Ronald Reagan a promulgué une réforme régularisant environ 2,7 millions d'immigrés. Pour en bénéficier, il fallait être entré dans le pays avant janvier 1982, y avoir résidé depuis, payer une amende et les retards d'impôts, et reconnaître sa culpabilité. En échange, les contrôles devaient être renforcés contre l'immigration clandestine, mais depuis le nombre de "sans papiers" n'a fait qu'augmenter.
29 janv. 2013
Source : AFP
Le ministre délégué aux Affaires étrangères et à la coopération, Youssef Amrani, s'est entretenu, mardi à Rabat, avec la ministre déléguée chargée des Sénégalais de l'Extérieur, Seynabou Gaye Touré.
Dans une déclaration à la presse à l'issue de cet entretien, M. Amrani a indiqué que cette rencontre s'inscrit dans le cadre du dialogue régulier entre le Maroc et le Sénégal et a constitué une occasion d'échanger les points de vue sur les principaux sujets inscrits dans l'agenda régional et africain.
"Nous nous sommes mis d'accord pour examiner les moyens à mettre en Âœuvre pour optimiser davantage les relations bilatérales sur le plan économique", a-t-il souligné, mettant en avant "l'ambition partagée des deux parties de faire de nos relations un modèle de coopération dans la région africaine".
M. Amrani a relevé que les deux pays ont convenu d'échanger leurs expertises dans le domaine de la gestion consulaire, faisant savoir que la rencontre a permis d'examiner la situation de la communauté sénégalaise établie au Maroc et son rôle important dans le rapprochement des relations bilatérales ainsi que les échanges interactifs, culturels et estudiantins qui existent entre les deux pays.
L'entrevue a, également, porté sur l'importance de la gestion des flux migratoires sur la base d'une approche concertée impliquant l'ensemble des partenaires, à savoir les pays d'origine, les pays de transit et les pays de destination, a-t-il ajouté.
Pour sa part, Mme Gaye Touré a souligné que la rencontre a porté sur les mécanismes susceptibles d'assurer une meilleure gestion des flux migratoires, ajoutant que l'entretien lui a permis de s'informer davantage du modèle marocain, cité comme exemple pour la réussite de sa gestion consulaire.
29 janv. 2013
Source : MAP
Le poids décisif du vote hispanique a relancé le débat sur le sort des 11 millions de clandestins.
C’est un fait divers qui en avait amusé plus d’un. Début du mois de janvier, 8 Marocains sont arrêtés par des gendarmes dans le sud de la France pour avoir ramassés des pommes de pin dans un bois. Relâchés, ils risquent aujourd’hui une grosse amende.
On en sait un peu plus aujourd’hui sur l’affaire des 8 Marocains âgés de 20 à 50 ans arrêtés au début du mois de janvier par les gendarmes de Saint Tropez, pour avoir ramassé des pommes de pin dans la forêt de Gassin dans le sud de la France.
Forte amende pour travail dissimulé
Le journaliste de Var Matin qui suit de près l’affaire, nous a fait savoir que ces Marocains avaient été relâchés juste après avoir été interpellés par les gendarmes et qu’ils risquent aujourd’hui, non pas une peine de prison, mais une forte amende, sans néanmoins en préciser le montant. Par ailleurs, ils devront se présenter en avril prochain devant le tribunal correctionnel de Draguignan pour travail dissimulé. Car cueillir quelques pommes de pin n’est pas, en soit, illégal, surtout qu’il ne s’agit pas d’une espèce protégée. Néanmoins, ce qui illégal c’est que nos Marocains ont récolté, en l’espace de plusieurs semaines de ramassage intensif, deux tonnes de pommes de pin, qu’ils entassaient et cachaient soigneusement dans trois camionnettes. La justice française considère cela comme une activité dissimulée. Les véhicules ont été également saisis par les gendarmes.
Venus d’Espagne pour piller les bois
Par ailleurs, ces Marocains ne sont pas résidents en France mais en Espagne. Lorsqu’ils ont été arrêtés, ils étaient munis de cartes de séjour espagnoles. Ils faisaient régulièrement l’aller-retour Espagne-Gassin pour faire leur petit shopping dans les bois de la région et revendre ensuite leur marchandise en Espagne. Les entreprises alimentaires et de cosmétiques du pays en raffolent grâce à la riche teneur en huile que recèlent les graines à l’intérieur de la pomme de pin. Les Marocains revendaient leur kilo de graine à environ 80 centimes d’euros. Si elles n’avaient pas été saisies, leur deux tonnes de pommes de pin leur auraient rapporté environ 1600 euros.
Enfin, nos Marocains n’ont pas fait usage de la plus grande discrétion. Non seulement, ils choisissaient des terrains communaux pour récolter leurs pommes de pin et en plus ils avaient entre leurs mains de longues perches en fer pour les cueillir directement des arbres. De quoi se faire remarquer tout de suite. C’est d’ailleurs ce qui s’est passé. Des policiers municipaux ont donné l’alerte.
Depuis leur arrestation, nos huit Marocains sont repartis, une main devant, une main derrière, en Espagne, sans camionnette et avec leurs propres moyens. Reste à savoir s’ils vont se présenter devant le tribunal en avril prochain… Quant aux pommes de pin ramassées, tout est bien qui finit bien, elles ont été rendues à la mairie de Gassin.
Les bois, lieux préférés des Maghrébins ?
A moins de 50 kilomètres de la ville de Gassin, dans la ville de Fayence, ce ne sont pas des Marocains mais trois Tunisiens, qui ont été arrêtés en début du mois, pour avoir ramassé cette fois-ci de l’eucalyptus, dans les forêts de la ville. Ils revendaient ensuite leur cueillette à des boutiques de fleurs. Ces derniers ont eu beaucoup moins de chance que les Marocains. Sans papiers, ils ont été placés dans un centre de rétention.
30.01.2013, Hanane Jazouani
Source : Yabiladi
Tunisie : le sort incertain des réfugiés de Libye
Le camp de Choucha, où ont afflué des milliers de réfugiés fuyant la guerre libyenne, doit fermer en juin prochain. Des centaines de migrants sont toujours confinés dans ce camp en attente de la régularisation de leur statut.
Réunis le 28 janvier sur la place des Droits de l'homme à Tunis sous diverses banderoles – on pouvait lire sur l'une d'elles : "HCR, finis ton boulot !" – une centaine de migrants du camp de réfugiés de Choucha sont venus protester contre le rejet de leur demande de statut de réfugié.
Alors que ce camp installé près de la frontière libyenne doit fermer en juin, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) vient de refuser le statut officiel de réfugié à quelque 200 migrants qui y sont installés. Ainsi, ces personnes déplacées n'ont toujours aucun statut qui garantisse leur droit d'accès à l'alimentation, aux services médicaux et à une réinstallation dans un autre pays [le camp compte maintenant 1 357 résidents].
Les manifestants de la place des Droits de l'homme étaient originaires du Soudan, du Nigeria et du Tchad, notamment. Beaucoup avaient fui l'instabilité dans leur pays d'origine et s'étaient installés en Libye dans l'espoir d'y trouver des perspectives économiques, mais la guerre de 2011 les a de nouveau contraints au départ.
"Je demande au HCR de nous écouter, explique Paul Oluibade, un réfugié nigérien venu manifester à Tunis. L'organisation refuse de nous donner de quoi nous nourrir, et nous ne vivons que grâce aux dons de citoyens tunisiens." "Beaucoup sont morts l'année dernière [dans le camp], à cause de la faim ou du manque de soins", ajoute-t-il.
"Nos revendications sont claires, poursuit Ahmad Othman Ahmad, un Soudanais. Qu'on nous accorde le statut de réfugiés et qu'on rétablisse sur le camp les services que nous avions auparavant." Leur manifestation avait le soutien de plusieurs organisations issues de la société civile comme le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) ou encore Boats 4 People.
Des demandes d'asile rejetées
Selon le communiqué du FTDES, la Tunisie ne dispose pas de système d'asile, et, depuis deux ans, aucun autre pays doté d'un système d'asile n'est intervenu pour résoudre la crise que vivent tous les migrants du camp de Choucha. Nicanor Hoan, du FTDES, assure que son organisation soutient les migrants qui exigent le réexamen des demandes d'asile rejetées. Les organisations internationales doivent par ailleurs octroyer "une protection internationale pour toutes les personnes ayant fui la guerre en Libye" et réinstaller "tous les réfugiés du camp de Choucha dans des pays sûrs, dotés de systèmes de protection effectifs".
Or selon Dalia Al-Achi, porte-parole du HCR en Tunisie, l'agence onusienne reconnaîtra uniquement les réfugiés ayant fui leur pays d'origine en raison de troubles politiques ou sociaux, mais pas les migrants économiques. "Nous sommes conscients de l'état de santé et de l'état psychologique très mauvais dans lesquels se trouvent ces personnes, reconnaît-elle. Le HCR n'est pas indifférent à ces souffrances, et nous faisons tout notre possible. Mais nous ne pouvons pas octroyer le statut de réfugié à de simples migrants."
Pour Dalia Al-Achi, c'est aux autorités tunisiennes qu'il incombe de venir en aide aux migrants, et de leur offrir une protection.
29 janvier 2013, Amira Masrour
Source : Courrier intarnational/Tunisia Live
Alors que les restrictions à l'immigration des ressortissants roumains et bulgares devraient être levées en 2014, certains ministres britanniques envisagent de lancer une campagne pour éviter une vague d'immigration. Pourtant, la crise de la zone euro rend cette perspective moins probable.
En janvier 2014, sept ans après être devenus citoyens de l'Union européenne, les Roumains et les Bulgares ne seront plus soumis aux dispositions transitoires sur l'immigration. Au Royaume-Uni, on s'attend déjà à un nouvel afflux d'immigrants semblable à celui de 2004, lorsque les citoyens des huit pays dits "A8" [République Tchèque, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Slovaquie, Slovénie] ont obtenu le droit de voyager et de travailler sur tout le territoire de l'Union. [Plus tard, entre 2008 et 2011, le Royaume-Uni a adopté des mesures limitant l'accès au marché du travail pour les nouveaux Européens.]
Un examen des facteurs incitant à l'immigration – emploi, revenu national brut (RNB) par habitant et perspectives d'avenir dans toute l'Europe – laisse toutefois penser que l'arrivée d'immigrants en provenance de Roumanie et de Bulgarie devrait être nettement moins importante qu'en 2004 et plus étalée dans le temps.
Une étude récente de l'Observatoire des migrations de l'université d'Oxford s'est intéressée aux effets à long terme du "raz-de-marée" migratoire suscité par l'élargissement de 2004, en le replaçant dans un contexte plus large. En 2004, les autorités prévoyaient l'arrivée de 15 000 "nouveaux Européens" par an au Royaume-Uni. Entre 2004 et 2012, les flux migratoires à long terme de citoyens européens ont augmenté en moyenne annuelle de 170 000 personnes, par rapport à 67 000 les six années précédentes.
En tant que citoyens européens, les ressortissants des pays "A8" représentaient 50% de ces flux, ce qui signifie que les citoyens d'Europe de l'Est n'ont compté que pour un tiers de l'immigration totale au Royaume-Uni. Reste que la levée des restrictions n'ayant pas été correctement anticipée, cet épisode a laissé des traces profondes dans le paysage politique.
Le compte à rebours est lancé
Sur son site Internet, l'UKIP (parti pour l'indépendance du Royaume-Uni) a lancé un compte à rebours jusqu'au jour où – ainsi que le Telegraph l'a écrit – "29 millions de Roumains et de Bulgares pourront venir vivre et travailler au Royaume-Uni sans restriction".
Une étude de l'Open Society Institute de Sofia estime pourtant que les immigrants bulgares devraient être "nettement moins nombreux et causer moins de perturbations sur le marché du travail" qu'après l'élargissement de 2004.
L'emploi est l'un des principaux facteurs économiques pour les candidats à l'immigration. En 2004, le taux de chômage atteignait les 18,9% en Pologne alors qu'il était de 4,6% au Royaume-Uni. La récente montée du chômage au Royaume-Uni en fait aujourd'hui une destination moins prisée. Cela vaut encore plus pour la Roumanie où le taux de chômage – 6,7% – est plus faible qu'au Royaume-Uni.
Ainsi que l'a récemment déclaré Ivan Krastev, directeur du Centre for Liberal Strategies de Sofia, [dans un entretien au Guardian http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2013/jan/16/david-cameron-bulgarian-benefit-tourists], si les perspectives d'emploi étaient le seul facteur d'immigration, l'Espagne et la Grèce seraient de bien meilleures destinations. Il faut aussi noter que les jeunes – qui forment généralement la catégorie la plus mobile de la population – sont de moins en moins nombreux en Roumanie et devraient donc émigrer de manière plus diffuse.
L'immigration n'est pas une science exacte
La différence de revenu par habitant et le désir d'émigrer pour une vie meilleure font également du Royaume-Uni une destination intéressante mais là encore, moins qu'en 2004. Le revenu par habitant en Roumanie et en Bulgarie représente respectivement la moitié et le tiers de celui au Royaume-Uni, soit beaucoup plus que celui des Polonais au moment de leur entrée dans l'Union (ils gagnaient alors un cinquième du revenu des Britanniques).
La levée des restrictions de visa entre l'Autriche, la Belgique, l'Allemagne, l'Irlande, le Luxembourg, Malte, les Pays-Bas, la France et le Royaume-Uni se traduira également par une multiplication des marchés du travail où les immigrants pourront se diriger.
L'étude des flux migratoires n'est pas une science exacte et il est certain que l'on assistera à une augmentation du nombre d'immigrants. Le réflexe consistant à prédire instantanément les chiffres de l'immigration semble toutefois nourrir de vieilles peurs sur le partage du travail, du logement et des aides sociales, cela quand il ne remet pas en question les motivations mêmes des immigrants.
Ces réactions n'aident en rien les responsables à résoudre les problèmes économiques et sociaux liés à l'existence d'un marché commun et continuent de nous empêcher de construire des relations positives avec les pays d'Europe de l'Est.
29 janvier 2013
Source : pressgroupe
Une «connerie» ou une «cagade». Voire un «drone sorti de nulle part» ou un «ovni» : comme ils ne peuvent plus dire «couac» - expression estampillée 2012 - les socialistes ont pioché dans leur dictionnaire des synonymes pour commenter l’annonce d’une consultation des partis politiques sur le droit de vote des étrangers par le Premier ministre. Le jour même où l’Assemblée entame le débat sur le mariage pour tous (lire page précédente). Et alors même que le sujet n’avait pas été abordé en début de matinée lors du petit déjeuner de la majorité à Matignon.
«Timing». Mais, trois petites heures plus tard, le directeur de cabinet de Jean-Marc Ayrault glisse inopinément un mot sur une «initiative» imminente sur cette éternelle promesse de campagne de la gauche qui ne serait donc «pas enterrée» (mais qui ne figure plus dans les priorités de l’exécutif, au grand dam d’une partie de la gauche).
Au même moment, Ayrault est devant les députés écologistes à l’Assemblée et une dépêche évoquant ladite «initiative» précipite un peu les choses. A sa sortie, au détour d’un couloir, le chef du gouvernement confirme sa volonté de rencontrer les groupes parlementaires «sur tous les sujets qui peuvent faire l’objet d’une réforme constitutionnelle» que François Hollande a annoncée pour l’été. Il s’agit pour lui de «vérifier s’il y a la possibilité d’une majorité de trois cinquièmes» des parlementaires, indispensable pour modifier la Constitution. Comme la réforme du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), le statut pénal du chef de l’Etat, les langues régionales et… le droit de vote ? «Ça en fait partie», confirme-t-il.
A ses côtés, le ministre des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies, reprend la balle au bond : une seule réforme constitutionnelle, «c’est l’idée». Sauf que l’Elysée n’en a jamais parlé.
Lors de ses voeux aux parlementaires mi-janvier, Hollande a bien annoncé des consultations sur la révision constitutionnelle à venir, mais en se gardant bien d’y intégrer le droit de vote des étrangers. «Le moins qu’on puisse dire c’est que ce n’est pas vraiment un plan com concerté», se renfrogne un conseiller présidentiel interrogé sur le «timing» de l’annonce d’Ayrault. «On n’avait pas vraiment besoin de diversion», peste un parlementaire socialiste qui préférerait que la majorité «s’occupe à 250% du chômage» plutôt que des questions de société.
«Manuel Valls a dit que ce n’était pas prioritaire, ce n’est toujours pas le cas», tente de (se) rassurer Olivier Faure, député de Seine-et-Marne. Pour un élu peu soupçonnable jusqu’alors d’Ayraultphilie, le Premier ministre «a vu que les sondages étaient en train de bouger et profite qu’on soit à l’offensive sur le mariage et le Mali pour ressouder la majorité : c’est pas mal joué».
«Front». Même «surpris», Razzy Hammadi ne boude pas son plaisir. En septembre, la pétition lancée par le jeune député de Seine-Saint-Denis pour réclamer l’application du droit de vote des étrangers avait passablement agacé l’exécutif. «On n’ouvre pas une nouvelle ligne de front : on pousse notre avantage, défend-il. Face à une droite rabougrie enfermée derrière ses barbelés identitaires, la gauche décomplexée avance sur ses deux jambes : sociale et sociétale.»
29 janvier 2013, Laure Bretton
Source : Libération
Le président des États-Unis, Barack Obama, a salué mardi les efforts faits par les deux partis pour réformer les lois sur l’immigration, accueillant favorablement le «désir sincère» des élus de s’attaquer à un système inchangé depuis près de deux décennies.
Lors d’un rassemblement à Las Vegas, M. Obama a tenté de rallier l’appui du public à une réforme qui ouvrirait la voie de la citoyenneté à quelque 11 millions d’immigrés clandestins.
«Les différences s’amenuisent (…) et un consensus large émerge», a dit le président au sujet des démocrates et des républicains, qui sont souvent opposés sur les grands dossiers politiques. «Le temps est venu de faire appel au bon sens», a-t-il dit, en estimant que le système actuel ne fonctionnait pas «depuis trop longtemps».
Des ministres songent à mettre sur pied une campagne négative à l'encontre de la Grande-Bretagne pour dissuader Roumains et Bulgares de s'y exiler. Berne en avait fait de même en 2007 en Afrique.
«S'il vous plaît, ne venez pas en Grande-Bretagne. Il y pleut tout le temps et les jobs sont aussi rares que mal payés.» C'est en substance le message de la campagne qu'envisagent de lancer plusieurs ministres anglais dans les pays de l'Europe de l'Est afin de dissuader leurs habitants d'émigrer en Angleterre.
Londres emboîterait ainsi le pas à Berne qui avait lancé fin 2007 une vidéo dans la même veine pour persuader les ressortissants du Nigeria et du Cameroun de ne pas venir en Suisse. Le clip montrait alors un réfugié africain téléphonant (sous des trombes d'eau) depuis la Suisse à son père (installé en Afrique dans un intérieur cossu) et lui expliquant qu'il avait réglé ses problèmes de logement alors qu'en réalité on le voyait dormir dans la rue et mendier. Le clip, qui s'inscrivait dans une campagne d'information de masse envers les candidats africains à l'exil, avait alors indigné de nombreuses personnes.
La campagne anglaise, axée sur les aspects négatifs de la vie au Royaume-Uni, fait partie elle des mesures envisagées pour freiner l'immigration des ressortissants roumains et bulgares, révèle le journal The Guardian. Ceci alors que les restrictions temporaires imposées aux migrants de ces deux pays viennent d'être levées outre-Manche et que tant Bucarest que Sofia doivent rejoindre bientôt l'espace Schengen.
«Les rues ne sont pas pavées d'or»
«Nous voulons les prévenir que les rues ne sont pas pavées d'or», a confié au journal un ministre britannique sous couvert d'anonymat. Il n'a pas précisé en revanche comment Londres pourrait s'y prendre pour persuader les Roumains et les Bulgares de ne pas céder aux charmes de la perfide Albion.
D'autres mesures de dissuasion sont envisagées. Comme le durcissement des conditions d'accès aux services publics pour les étrangers. Ou le renvoi de tous ceux qui ne trouveraient pas de travail dans les 3 mois après leur arrivée.
Des groupes de travail estiment que 250'000 ressortissants bulgares et roumains pourraient débarquer en Grande-Bretagne dans les 5 prochaines années. Un ministre conservateur a lui évoqué le chiffre de 425'000 immigrants dans les deux ans.
(Newsnet)
30.01.2013, Christine Talos
Source : Le Matin.ch
Afin de mettre en Âœuvre divers projets humanitaires d'urgence, dont certains ont été lancés en 2012, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) adresse aux donateurs un appel de 303 millions de dollars pour des projets humanitaires en 2013, a indiqué l'agence dans un appel reçu mardi.
L'OIM sollicite ces fonds pour achever des projets d'urgence dans 16 pays en 2013 dont l'Afghanistan, Haïti, le Kenya, le Mali, le Pakistan, les Philippines, la République démocratique du Congo, la Somalie, le Soudan du Sud, la Syrie, le Tchad et le Yémen, selon un communiqué.
"Parmi les principaux projets, 60 millions de dollars sont nécessaires pour aider au retour dans la sécurité et la dignité de 300. 000 Sud-Soudanais qui se trouvent toujours en République du Soudan", a précisé la même source, ajoutant que ces fonds "permettront aussi de dispenser des soins de santé primaires vitaux aux migrants de retour et aux communautés dans lesquelles ils rentrent".
Au Yémen, sont nécessaires 38 millions de dollars "pour continuer à aider des milliers de migrants vulnérables originaires de la Corne de l'Afrique et bloqués dans ce pays à rentrer volontairement chez eux", a indiqué l'agence, soulignant que "les fonds serviront aussi à aider les plus vulnérables et à remettre sur pied des activités de subsistance dans les gouvernorats déchirés par la guerre d'Abyan et al-Jawf".
Au Kenya, l'Organisation cherche à obtenir 35 millions de dollars "pour fournir un abri, des articles non alimentaires et une assistance sanitaire" aux quelque 473 000 réfugiés somaliens vivant dans le camp de réfugiés de Daadab, le plus grand au monde, a-t-on fait savoir.
"Ces fonds aideront également 300 000 autres Kényans déplacés internes à cause de catastrophes naturelles et d'un conflit inter-ethnique", a précisé encore l'agence.
"Une autre tranche majeure de financement ira à l'apport d'une aide d'urgence aux civils pris dans la tourmente de la crise syrienne", a indiqué l'OIM, affirmant avoir besoin de 36 millions de dollars "pour continuer à fournir des articles non alimentaires au nombre croissant de Syriens déplacés internes".
En Haïti, 18,5 millions de dollars sont nécessaires "pour continuer à fournir des subventions à la location qui permettent aux familles déplacées à l'intérieur de quitter les camps surpeuplés et de s'installer dans des logements locatifs pour recommencer leur vie trois ans après le tremblement de terre dévastateur de janvier 2010", selon la même source.
24 jan 2013
Source : APS
Le ministre espagnol de l'Intérieur, Jorge Fernandez Diaz, a salué, jeudi, l'"étroite collaboration" du Maroc en matière de lutte contre l'immigration clandestine.
Présentant, à Madrid, le bilan 2012 de la lutte contre l'immigration clandestine, Fernandez Diaz s'est félicité de la collaboration de son pays en la matière avec certains pays d'Afrique du nord, notamment le Maroc, ce qui a contribué à une baisse de 30 pc des arrivées des migrants clandestins sur les côtes espagnoles au cours de l'année dernière en comparaison avec 2011.
Le ministre espagnol s'est réjoui également, lors d'une conférence de presse, de la coopération avec d'autres pays africains, notamment le Sénégal et la Mauritanie, soulignant que 2012 a été l'une des années ayant enregistré le chiffre le plus bas d'arrivées de clandestins en Espagne durant la dernière décennie.
Le nombre de clandestins arrivés en Espagne à bord d'embarcations de fortune s'est chiffré à 3.804 personnes en 2012, contre 5.411 personnes en 2011, enregistrant ainsi une baisse de 30 pc, indique le ministère espagnol de l'Intérieur dans un communiqué publié à cette occasion.
Depuis 2006, le nombre de migrants clandestins arrivés sur les côtes espagnoles a connu une baisse de 90,3 pc, note le ministère.
Par zone géographique, les Iles Canaries ont été la région d'Espagne qui a connu la plus forte baisse des arrivées de migrants clandestins en 2012 par rapport à 2011, précise la même source.
En effet, le nombre d'arrivées d'immigrants illégaux à l'archipel est passé de 340 personnes en 2011 à 173 en 2010, soit une baisse de 50 pc, selon le ministère espagnol de l'Intérieur.
24 janv. 2013
Source : MAP
Les ministres de l'Intérieur marocain Mohand Laenser, français Manuel Valls, espagnol Jorge Fernandez Diaz et portugais Miguel Macedo, ont estimé vendredi à Rabat que la coopération entre les quatre pays en matière de gestion des flux migratoires "doit se concentrer sur le contrôle des frontières".
"Nous sommes convaincus que le renforcement de la coopération doit se concentrer sur la gestion et le contrôle des frontières et la formation des agents qui en sont chargés", ont affirmé les quatre ministres dans une déclaration commune signée à Rabat, au terme d'une réunion de coordination tenue à l'invitation de M. Laenser pour examiner les défis et menaces sécuritaires auxquels fait face la région de la Méditerranée occidentale.
Selon cette déclaration, les flux croissants de migrants clandestins sont dus aux "menaces qui coexistent en Afrique Subsaharienne".
"Nous partageons la nécessité d'approfondir la coopération stratégique, technique et opérationnelle (...) le cas échéant dans le cadre de l'approche globale des migrations, y compris le partenariat +Migration, Mobilité et Sécurité+, et de renforcer les moyens des services voués à cette mission", lit-on dans le texte de la déclaration commune, dite de Rabat, qui prévoit également que ces services se réunissent désormais une fois par an.
Les quatre ministres, qui se sont félicités de "la prochaine création d'un bureau de lutte contre la fraude documentaire au Maroc", se sont par ailleurs engagés à "oeuvrer en vue de la réactivation de la Conférence ministérielle euroÂafricaine sur la migration et le développement".
Ils ont en outre invité leurs "services respectifs à développer des modes de fonctionnement homogènes, ce qui permettra une coopération plus étroite, d'améliorer et de fluidifier les échanges d'informations et les bonnes pratiques entre les quatre pays".
25 janv. 2013
Source : MAP
Des dizaines de travailleurs étrangers ayant fui la Libye lors du soulèvement contre Mouammar Kadhafi ont manifesté lundi à Tunis pour demander leur réinstallation dans un pays tiers alors que le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) de l'ONU prévoit de fermer leur camp.
"Nous manifestons pour réclamer la régularisation de notre situation et protester contre le refus de nos demandes d'asile", a déploré à l'AFP le Soudanais Mouheddine, 34 ans, au camp de Choucha (sud) depuis deux ans.
"Nous voulons attirer l'attention de la communauté internationale notamment après la décision de HCR de fermer ce camp de transit", a-t-il ajouté dénonçant une situation "précaire".
Le camp de Choucha, proche de la frontière libyenne, accueille actuellement 130 réfugiés provenant essentiellement d'Ethiopie, d'Erythrée, d'Irak, de Somalie et du Soudan.
Le HCR a décidé la fermeture de ce camp en juin prochain, aucun pays n'ayant accepté les dossiers des derniers réfugiés restants.
Ces réfugiés seront consultés sur leur éventuel retour en Libye ou dans leurs pays d'origine.
Au total, la Tunisie a accueilli sur son territoire plus de 300.000 réfugiés ayant fui le conflit en Libye qui a abouti à la chute du colonel Mouammar Kadhafi en août 2011.
Environ 4.000 travailleurs migrants avaient été installés à Choucha qui a connu des pénuries alimentaires et des affrontements ayant fait six morts.
Selon le HCR, l'écrasante majorité a été réinstallée dans plusieurs pays d'accueil comme l'Australie, la Belgique, le Canada, le Danemark, la Finlande, la France, l'Italie, l'Irlande, la Norvège, le Portugal, la Suède, la Suisse, et les Pays-Bas.
28 janv. 2013
Source : AFP
Le ministère israélien de la Santé a ordonné que des moyens contraceptifs ne soient pas administrés à des immigrants sans leur consentement, à la suite d'informations selon lesquelles des Ethiopiennes ont été obligées de recevoir des injections contraceptives.
Ces allégations ont été lancées en décembre par un reportage sur le déclin de la natalité parmi les Ethiopiens. Selon des témoignages, des migrantes s'étaient vu menacer de ne pas obtenir le droit d'immigrer en Israël si elles refusaient de se voir injecter des contraceptifs avant leur départ.
L'Association pour les droits civiques en Israël (ACRI) a ensuite demandé des explications au ministère de la Santé, qui a publié une lettre cette semaine précisant que des contraceptifs ne devaient pas être prescrits sans le consentement explicite des patientes.
Le ministère souligne que cette consigne "ne constitue pas une prise de position ni un constat des faits" à propos des cette contraception forcée.
Le même ministère demande aux médecins "de ne pas renouveler les prescriptions pour les femmes d'origine éthiopienne ou d'autres femmes qui, pour toutes sortes de raisons, ne comprennent pas les implications de ce traitement".
"Il faut que tout cela soit évidemment fait de manière appropriée d'un point de vue culturel, par des intermédiaires éthiopiens ou des services de traduction médicaux", a souligné le ministère de la Santé.
Le porte-parole de l'ACRI, Marc Grey, a estimé que cette lettre constitue "un aveu important que ce phénomène a bien existé".
"L'essentiel est désormais de s'assurer que les recommandations et les procédures prévues par la lettre soient appliquées afin que ce genre de pratiques cessent immédiatement", a-t-il ajouté.
Pendant des siècles, les juifs d'Ethiopie ont été pratiquement coupés des autres communautés juives. Les autorités religieuses juives en Israël ont longtemps hésité avant de les reconnaître comme juifs.
Selon des médias israéliens, le taux de natalité parmi les immigrants d'origine éthiopienne a baissé de 20% en une décennie.
Une femme interviewée lors d'un reportage télévisé a affirmé que les Ethiopiens qui attendaient dans leur pays d'origine d'être transportés en Israël ont été informés que ceux qui refusaient des injections contraceptives se verraient interdire l'entrée en Israël ainsi que tout traitement médical.
"Nous avons eu peur. Nous n'avions pas le choix. Sans eux (les Israéliens) et sans leur aide nous ne pouvions pas vivre là-bas", a affirmé une autre immigrante au quotidien Haaretz.
Plus de 120.000 Juifs éthiopiens vivent aujourd'hui en Israël, dont 80.000 nés en Afrique.
Dans les années 1980 et 1990 notamment, l'Etat hébreu a organisé deux opérations de rapatriement, permettant à 35.000 d'entre eux de s'installer en Israël. Mais ces nouveaux venus ont dû affronter d'énormes différences culturelles et des discriminations au sein de la société israélienne.
28 janv. 2013
Source : AFP
Un collectif d'associations de Marocains Résidant à l'étranger (MRE) a appelé à l'émergence d'un Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger "rénové en mesure de relever les défis futurs (et) qui reflète les attentes et les aspirations des MRE".
Les cadres et acteurs associatifs de l'émigration marocaine, signataires de ce communiqué publié au terme de leur réunion du 26 janvier à Paris, ont affirmé que "cette rénovation doit se faire dans la sérénité, en concertation avec le tissu associatif MRE dans un esprit d'écoute et de dialogue amorcé lors de la rencontre de Casablanca du 15 septembre 2012" .
Les signataires de ce communiqué se sont dits "déterminés à défendre cet acquis et à combattre toute tentative visant à neutraliser cette institution ou de la diluer dans le cadre d'un quelconque projet général ou étude obscure".
S'agissant du rôle du ministère délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, les signataires du communiqué ont affirmé que "le dossier MRE ne peut continuer à souffrir des aléas du changement de majorité, ou servir de marchandage pour satisfaire l'exigence d'équilibre politique au sein des gouvernements successifs", précisant qu'"il s'agit d'une question stratégique qui relève de l'intérêt suprême de la nation" qui, par conséquent, "nécessite une stabilité dans la gestion et une continuité dans la vision".
Ils se sont prononcés à cet égard pour la création d'"un haut-commissariat qui garantirait la continuité et la permanence dans la gestion de ce dossier servant ainsi l'intérêt du pays et de l'immigration marocaine".
Ils ont observé qu'"au moment où notre pays s'engage dans des réformes démocratiques profondes, portées par l'ensemble des forces vives de la nation, nous ne pouvons que réitérer nos exigences et nos revendications pour une participation réelle et plus large, ouverte à tous les citoyens marocains sans aucune exclusion".
"Cela commence par la mise en application de la nouvelle constitution, ainsi que les recommandations de Sa Majesté le Roi en matière d'extension des droits civiques aux membres de la communauté marocaine de l'étranger", ont-ils plaidé.
Ils ont invité "toutes les forces vives de la société civile et politique marocaine" à "une réflexion et un débat participatif sur le devenir de l'immigration marocaine et ses relations avec le pays d'origine, sur sa participation large et effective dans les différentes institutions, sur le futur du CCME et l'harmonisation des intervenants dans le champ MRE".
Les signataires ont, enfin, estimé "qu'il est temps que l'Etat marocain prenne au sérieux les attentes de sa diaspora et s'engage dans le débat de la mise en oeuvre effective des articles 16, 17, 18, 30 et 163 de la Constitution, qui touchent à ses droits civiques et politiques".
28 janv. 2013
Source : MAP
Le conseil national des marocains du Sénégal (CNMS) organise en partenariat avec le Forum social sénégalais, le 9 février prochain à Dakar, une rencontre internationale sur le thème "Libre circulation des personnes et des biens et intégration sous-régionale entre la Cédéao et le Maghreb : l'exemple sénégalo-marocain".
Dans un communiqué conjoint, les deux parties indiquent que cette manifestation s'inscrit dans le cadre des préparatifs du Forum social mondial (FSM) qui se tiendra en 2013 au niveau du Maghreb (Tunisie) après une édition Ouest-africaine qui s'est déroulée à Dakar 2011.
"Avant d'aller à Tunis, et dans un esprit de fraternité entre les sous régions de la CEDEAO (communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest, 15 pays) et du Maghreb, nous devons de tenir un forum préparatoire aux fins d'une contribution consistance aux débats qui auront lieu au FSM-2013", indiquent les deux partenaires de la rencontre.
"A l'heure où se prépare l'édition de Tunis 2013, nous constatons que le contexte est marqué par de nombreux faits sur la Migration, la Libre circulation des personnes et des biens entre la sous région ouest africaine et celle du Maghreb Arabe, où plus précisément entre le Maroc et le Sénégal, indiquent les organisateurs.
"Au-delà des relations de coopération et de partenariat qui lient le Maroc et le Sénégal, imposées par des exigences diplomatiques, il y a aussi et surtout deux peuples qui partagent la Tijania de Fez, à Tivaoune en passant par Marrakech, Rabat, Casablanca jusqu'à Nimzat, Ndiassane, Pire et Halouar", souligne le communiqué.
"Cependant, depuis quelques temps, on relève des faits récurrents relatifs à la migration où des faits d'expulsion, de rapatriement, aussi bien dans la CEDEAO qu'au Maghreb malgré toutes les conventions et tous les accords de libre circulation et d'installation qui existent entre les pays de ces Communautés", soulignent les organisateurs, ajoutant que "les échanges porteront notamment sur le cas du Maroc et du Sénégal, deux pays liés par des échanges humains et des liens spirituels ancestraux".
"La Communauté marocaine, installée au Sénégal depuis des siècles, et la communauté sénégalaise au Maroc, font les relations entre le Maroc et le Sénégal et transcendent ainsi les vicissitudes de la géopolitique internationale", précise-t-on.
Et de rappeler que "c'est au lendemain de l'indépendance du Sénégal, en 1964, qu'une convention a été signée entre Rabat et Dakar garantissant le traitement national aux entreprises marocaines installées au Sénégal et la réciprocité pour les entreprises sénégalaises au Maroc en plus d'une multitude d'accords commerciaux, (quelque 64 accords) qui marquent l'excellence des relations entre le Maroc et la terre de la Teranga".
Plusieurs personnalités marocaines du milieu intellectuel et associatif seront conviées à la rencontre de Dakar. Une rencontre citoyenne de Haut niveau qui va permettre d'analyser la situation de la libre circulation des personnes entre la région Ouest-africaines et celle du Maghreb, en mettant l'accent sur le cas et l'exemplarité des relations sénégalo-marocaines.
28 janv. 2013
Source : MAP
Le président Barack Obama va défendre mardi sa réforme sur l'immigration au lendemain de la présentation par des sénateurs démocrates et républicains d'un plan qualifié de "percée majeure" pour résoudre la question des quelque 11 millions de clandestins vivant aux Etats-Unis.
Le dirigeant démocrate se rend à Las Vegas (Nevada, ouest), l'un des Etats où la minorité hispanique est la plus en expansion. Il y "continuera à discuter avec les Américains de la nécessité (...) de progresser vers une réforme migratoire complète", a expliqué lundi son porte-parole Jay Carney.
Le 21 janvier, lors de son discours d'investiture face à un million de personnes à Washington, M. Obama avait promis d'oeuvrer à une telle réforme, une des principales promesses de ses campagnes de 2012 et 2008.
"Notre voyage ne sera pas terminé tant que nous n'aurons pas trouvé une meilleure façon d'accueillir les immigrés pleins d'espoir qui voient les Etats-Unis comme le pays du possible; tant que de brillants jeunes étudiants et ingénieurs ne seront pas enrôlés dans nos effectifs plutôt qu'expulsés de notre pays", avait-il déclaré.
Une réforme de l'immigration, poussée par M. Obama fin 2010, avait échoué au Congrès à cause de l'opposition des républicains, qui ont depuis renforcé leur emprise sur le pouvoir législatif.
Mais la situation a semblé se dégripper ces dernières semaines, nombre de conservateurs ayant commencé à tirer des leçons de la présidentielle de novembre. Les minorités y ont choisi, à une écrasante majorité, le démocrate sortant face à son adversaire Mitt Romney, avocat d'une "auto-expulsion" des clandestins.
Hostilité républicaine à toute "amnistie"
"Les données politiques ont été renversées. Pour la première fois, il est plus risqué de s'opposer à la réforme migratoire que de la soutenir", a résumé lundi le sénateur démocrate Chuck Schumer, l'un des huit élus de la chambre haute du Congrès, quatre démocrates et quatre républicains, à avoir présenté un plan de régularisation progressive et sous conditions.
"Nous avons encore beaucoup de chemin à faire, mais ce projet soutenu par les deux partis représente une percée majeure", s'est félicité M. Schumer en fixant l'objectif d'une adoption "à la fin du printemps ou au début de l'été".
Concession aux républicains, ce plan prévoit au préalable une "sécurisation de nos frontières". Selon M. Schumer, la réforme migratoire prendra davantage en compte "les caractéristiques qui aideront à renforcer l'économie américaine", visera à "mettre un terme à l'emploi de clandestins" et à instaurer un système légal pour "accueillir les futurs employés" venus de l'étranger.
"C'est une première étape dans (une entreprise) qui continuera à être difficile mais possible", a ajouté pour sa part lundi le sénateur John McCain, l'un des républicains du groupe qui compte aussi le sénateur Marco Rubio.
La participation de ce jeune quadragénaire, né dans une famille cubaine aux Etats-Unis et apprécié des conservateurs, pourrait faciliter le passage d'une réforme à la Chambre des représentants, contrôlée par les républicains, où nombre d'élus restent hostiles à une "amnistie" bénéficiant aux clandestins.
Le plan de M. Obama diffère principalement de celui des sénateurs sur la question de la sécurité de la frontière avec le Mexique, la Maison Blanche estimant que suffisament d'investissements ont déjà été consentis pour la rendre plus hermétique.
Mais des responsables de la Maison Blanche, sous couvert d'anonymat, minimisent ces différences et estiment que ces deux plans sont compatibles.
Le président "salue les efforts" des sénateurs, a expliqué lundi M. Carney.
29 jan 2013
Source : AFP
La politisation du débat sur l'immigration et sur le transnationalisme ne servira en aucun cas l'intégration des immigrés dans leurs pays d'accueil mais aura sans nul doute +l'effet inverse+ en contribuant au renforcement de comportements discriminatoires à leur égard à tous les niveaux, soulignent les participants à une rencontre organisée à Amsterdam.
Des chercheurs de la diaspora marocaine et turque mais aussi néerlandais prenant part à cette conférence-débat sur "Citoyenneté: du local au transnational"ont indiqué qu'au-delà de l'origine, tout débat sur l'immigration devrait prendre en compte les droits des immigrés sur les plans politique, social et culturel dans les pays de résidence.
D'après eux, parler des immigrés en tant que source des maux d'une société quelconque, à tort ou à raison, concevoir les rapports immigré-Patrie en tant qu'obstacle à l'intégration et s'obstiner à défendre +une aliénation identitaire+ de ces communautés sont autant de facteurs qui contribuent à l'isolement de ses immigrés victimes d'une crise économique dure depuis des années.
Selon ces chercheurs, le transnationalisme n'a jamais été un obstacle à l'intégration pour les autres communautés espagnole, italienne et turque en Europe, ces dernières maintenant un rapport très fort avec leurs pays d'origine. Ce phénomène représente par contre une sorte de troisième voie entre l'option de l'assimilation et celle du retour, font-ils valoir.
Si en Belgique et en France, le transnationalisme a été au centre d'un débat particulier depuis toujours, cette question n'a jamais été politisée comme c'est le cas aux Pays-Bas, où l'extrême-droite s'est emparé de l'immigration en tant que créneau pour faire valoir son hostilité envers les étrangers au lieu d'ouvrir un vrai débat où les immigrés seront une partie prenante au lieu d'être un objet à polémique.
Au cours de cette rencontre, il a été procédé à la présentation du rapport de projet intitulé "La citoyenneté rassemble" réalisé en 2012 et qui vise à promouvoir la citoyenneté active au sein de la communauté marocaine résidant aux Pays-Bas notamment à Amsterdam.
Fruit d'une collaboration entre trois associations (Argan, EMCEMO, Aknarij), le rapport tente de traiter plusieurs aspects de la citoyenneté en particulier la composante identitaire, la participation politique et sociale et le bénévolat comme moyen d'expression d'une citoyenneté active.
La rencontre a été également l'occasion de présenter une étude réalisée par l'historienne Nadia Bouras récemment publiée sur le thème "Perspectives de l'attachement au pays d'origine". L'étude met en lumière les liens que les groupes de migrants entretiennent avec leur pays d'origine et se penche sur le rôle des migrants aux Pays-Bas en relation avec le pays d'origine le Maroc pendant une période de 50 ans (1960- 2010).
27 janv. 2013
Source : MAP
Enfin fixés. Ce mardi, à 13h, 58 salariés ou retraités de la SNCF vont se rassembler devant les Prud’Hommes de Paris. Leur avocat, Léopold Mendes, va leur annoncer le délibéré dans l’affaire qui les oppose à leur employeur. La SNCF est poursuivie par près de 800 hommes, marocains ou d’origine marocaine, pour discriminations tout au long de leur carrière. Le combat judiciaire de ces papis vieillis avant l’âge a commencé il y a dix ans. Pour la première fois, aujourd’hui, les juges vont dire s’ils condamnent la SNCF à verser à chacun des plaignants entre 300.000 et 450.000 euros de dommages et intérêts.
Même travail mais traitement différent
Pour Abdelkader Ider, cela ne fait aucun doute. Rencontré lors de l’audience, le 17 décembre, cet homme de 62 ans est parti à la retraite de manière anticipée en 2007. Il expliquait avoir travaillé 30 ans, de nuit, sur les rails et dans les tunnels de la gare d’Austerlitz. Il y avait des Français dans son équipe. «On faisait le même travail. Mais on n’avait pas le même salaire, les mêmes récompenses, les mêmes avancements de carrière», disait-il. Sa femme, Fatima, raconte qu’Abdelkader a le bras barré d’une cicatrice. Un accident du travail. «Il a donné sa santé à son travail, sa vie à la France. Jamais il ne prenait d’arrêt de travail ou de maladie.» Trop coûteux.
Parce que, contrairement à leurs collègues français, ces Marocains – 2.000 environ – ont été recrutés sous contrat de droit privé. Dans le jargon du rail, ce sont les «PS25». Le statut plus avantageux de «cheminot» ou «cadre permanent» est en théorie réservé aux Français de moins de 30 ans. Un cadre permanent part à la retraite à 55 ans, avec une pension calculée sur les six derniers mois de salaire, cotise à une caisse de prévoyance et de soins spéciale. Un PS25 cotise à l’assurance vieillesse et maladie du régime général. Il part à la retraite - calculée sur ses 25 meilleures années de travail - quand il a fait ses trimestres. Il n’est pas intégré au processus de notation de la SNCF.
Des années de procédure en perspective
Abderrahmane Benlmouaz, 64 ans, fait partie des rares Marocains qui, une fois naturalisés français, ont pu bénéficier du statut de cheminot. Mais son ancienneté en tant que PS25 n’a pas été prise en compte lors de son changement de statut. «J’aurais dû bosser jusqu’à 65 ans pour avoir une retraite digne», explique celui qui s’occupait de l’accueil des handicapés gare de Lyon avant de tomber malade et de prendre une retraite anticipée.
«Au début, on leur a dit qu’ils n’avaient pas le même traitement parce qu’ils n’étaient pas français. Puis, quand ils ont acquis la nationalité française, on leur a dit qu'ils étaient trop vieux pour devenir cheminot. Et ceux qui le sont devenus ont dû repartir de zéro», explique Me Mendes. Pour la SNCF, il n’y a jamais eu discrimination. L’avocat de l’entreprise, Me Hirsch, estime qu’il y a prescription, puisque le contrat de travail a plus de 30 ans.
Ce jugement des Prud’Hommes n’est qu’une première étape. La partie perdante fera appel. Le dossier pourrait aller jusqu’à la Cour européenne des droits de l’Homme. Des années de procédure alors que certains plaignants sont déjà morts.
29/01/2013, Alexandra Bogaert
Source : 20minutes.fr
Les temps sont durs en ce moment en Europe, quand on a moins de trente ans et qu’on recherche un emploi. Et c’est encore plus difficile pour les jeunes immigrés.
Ils ont encore plus de risques que les autres de faire partie de cette génération que l’on appelle “perdue” : ces quatorze millions de personnes âgés de 15 à 29 ans qui en Europe, ne travaillent pasou ne suivent aucune formation.
A 21 ans, Zeeshan, originaire du Pakistan, vit depuis neuf ans à Saragosse en Espagne et ilcompte bien donner tort aux statistiques. Il a démarré une formation professionnelle de serveur.“Les employeurs disent qu’ils veulent des gens qui ont de l’expérience et bien sûr, moi, j‘étais très jeune, je n’avais pas d’expérience, ni de diplôme,” raconteZeeshan ; “donc, je me suis dit que ce serait mieux pour moi de faire une formation et je me suis inscrit dans cette école.”
L‘établissement TOPI dispense une formation à temps complet, de cuisinier ou de serveur pour les jeunes sans emploi. Depuis quelques années avec la crise, les demandes sont de plus en plus nombreuses, en particulier de la part d’immigrés. “On accueille entre 30 et 50% d’immigrés en provenance de différents pays,” souligne Alfonso Dolset, le directeur de l‘école, “mais venir de l‘étranger n’est pas un critère de sélection ;le critère numéro 1,c’est la nécessité pourles candidats,de trouvertrès vite, un emploi.”
Diego, un Equatorien de 26 ans, s’estdeson côté,inscrit dans le cursus cuisine. Il nous fait part de son expérience :“aujourd’hui, il y a une grande différence ;avant,si on était serveur,on pouvait quitter un boulot parce qu’on ne s’y plaisait pas ou parce que les horaires nenous convenaient pas et en deux jours, on retrouvait une place ailleurs,” raconte-t-il, “mais les temps ont changé : aujourd’hui, si vous quittez votre emploi, c’est très difficile d’en trouver un autre.”
Diego a dû attendre unan avant d‘êtreaccepté au sein de l‘école. Seule une quarantainede candidats estretenuechaque année.
Dans cet établissement, lesdeux tiers de la formation sont consacrés àla pratique au sein du restaurant interne et il faut deux ans de formation pour décrocher un diplôme de cuisinier. Et les résultats sont là : à la sortie de l‘établissement, 90% des élèves trouvent unemploi. “A l’heure actuelle,” insiste Andre, un autre élève de 19 ans originaire de Colombie,“c’est très important de se former, c’est essentiel,” dit-il, “on vous demande quelle formation vous avez, même si c’est pour balayer les rues. Les choses sont trop difficiles aujourd’hui,” souligne-t-il, “vous devez faire de longues études sinon vous ne serez pas capable de faire quelque chose de votre vie.”
En parallèle de l’enseignement au sein de l‘école, la plupart des élèves ont l’opportunité d’effectuer un stage dans un restautant à l‘étranger. En collaboration avec le Centre pour l’emploi de la municipalité de Saragosse,l’initiative est financée parle programme européen Leonardo da Vinci qui encourage la formation professionnelle.
Andre, Zeeshan et Diegoreviennent justement d’un stage de deux semaines en Italie. “Ces expériences à l‘étranger donnent une nouvelle dimension à leur carrière,” explique Alfonso Dolset, “certains élèves décident de travailler dans un autre pays après leur stage.”
Malgré le taux de chômageparticulièrement élevéen Espagne, aucun des trois élèves ne veut quitter le pays. Leur rêve serait d’ouvrir leur restaurant et ainsi, de suivre l’exemple de Rachel, une ancienne de leur école. “D’un point de vue professionnel, je rêve d’avoirmon restaurant,” lance Zeeshan, “j’ai des ambitions et de la volonté : je sais que j’y arriverais et au final,” conclut-il, “mes rêves deviendront réalité.”
28/01 18:00 CET
Source : Euronews
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