samedi 2 novembre 2024 12:22

Une réception a été donnée vendredi 26 septembre dans la mairie de Montréal pour rendre hommage à des compétences marocaines établies au Canada, en présence du ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz, du consul général du Maroc à Montréal, Zoubair HalOEm, de la directrice de Dar AlMaghrib, Wassane Zailachi, et des responsables du Conseil de la métropole québécoise…Suite

La justice libanaise doit enquêter et sanctionner les militaires et membres des services de renseignements qui auraient frappé et commis de sérieux abus contre des immigrés syriens, égyptiens et soudanais à Beyrouth, a affirmé mercredi l'ONG Human Rights Watch.

"Selon les victimes et d'autres témoins, 45 travailleurs immigrés syriens, 20 Egyptiens et sept Soudanais ont été frappés dimanche avant même d'être interrogés", assure dans un communiqué une organisation des droits de l'Homme.

"D'après les témoignages, des hommes en uniforme de l'armée libanaise ont fait irruption dans les chambres qu'ils occupent à Geitawi (quartier de l'est de Beyrouth) et leur ont donné des coups de pied et les ont frappés avant de les interroger", affirme cette organisation basée à New York.

"En agissant de manière cruelle, avec des motifs qui pourraient être xénophobes, ces soldats se sont conduits comme des malfaiteurs plutôt que comme des membres d'une institution nationale", a estimé Nadim Houry, adjoint du directeur de HWR pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord.

Toutes les personnes interrogées par HWR possédaient des papiers en règle, note cette organisation.

L'armée libanaise a accusé les migrants d'avoir résisté avec "violence" lors de l'opération, tout exprimant dans un communiqué mercredi des regrets concernant tout incident de sécurité affectant "des travailleurs innocents".

"L'armée refuse de voir son nom terni sous prétexte de protection des droits des travailleurs étrangers", écrit l'institution dans un communiqué mis en ligne sur son site web. Elle a souligné avoir lancé l'opération après que plusieurs habitants se sont plaints de harcèlement et vols, désignant "des travailleurs de différentes nationalités".

"L'armée libanaise n'est pas au-dessus des lois et la justice doit immédiatement ouvrir une enquête sur cette attaque et inculper les auteurs", a souligné M. Houry.

"Les soldats et des personnes vêtus d'un T-shirt sur lequel était écrit +renseignements militaires+ n'ont pas interrogé (les personnes battues) sur un incident ou un délit en particulier mais leur ont reproché de harceler des femmes" à Geitawi, note le communiqué.
M. Houry a précisé à l'AFP que les assaillants "s'étaient conduits comme un gang voulant défendre l'honneur de femmes (du quartier) en attaquant des immigrés pris comme boucs émissaires".

Selon le HWR, deux mineurs se trouvaient parmi les victimes présumées.

Des habitants de Geitawi ont signalé à HWR avoir essayé d'intervenir mais les soldats leur ont "intimé l'ordre de rentrer chez eux".
10 oct 2012

Source : AFP

Vies d'exil, une exposition inédite du quotidien en France des travailleurs immigrés algériens durant la guerre de libération nationale, se tient à la Cité nationale de l'histoire de l'immigration de Paris, ouvrant un pan entier d'une histoire encore peu connue d'hommes et de femmes contrains au silence des années durant.

Sur fond de musique de Slimane Azem, chantant les affres de l'exil et le mal du pays, des images poignantes, prises dans leur majorité par Elie Kagan, retracent la misère de ces "gens venus d'ailleurs", recroquevillés dans des bidonvilles situés à la lisière de la Ville lumière, Paris.

Dans un document inédit de l'INA (Institut national de l'audiovisuel), des FMA (Français musulmans d'Algérie) relatent les pires formes de racisme et de xénophobie dont ils font l'objet, notamment à l'embauche et au logement.

Rejetés, leur vie se limite à quelques petits métiers dans le bâtiment, notamment, avant de rejoindre, pour la plupart, ces cafés-hôtels, considérés comme des lieux de sociabilité par excellence et où l'on croit atténuer les rigueurs de l'exil.

Dans les cimaises de l'exposition (9 octobre au 19 mai 2013), le regard du visiteur est aussi vite capté par ces appels relayant la propagande coloniale : "Sans travailàsans logementàméfiez-vous ! Sans travail assuré àhalte !", documents édités en 1950 et destinés aux Algériens en partance pour la Métropole pour les dissuader de quitter un pays qui n'est plus le leur.

Pour la chef du projet de cette exposition, Hédia Yelles-Chaouche, l'objectif de "Vies d'exil" est d'abord de lever le voile sur une période peu connue de l'histoire de l'immigration algérienne et de rendre compte de sa complexité.

"Loin de la vision misérabiliste que l'on serait tenté de présenter, nous avons souhaité insister sur le rôle des immigrés algériens en tant qu'acteurs d'une histoire commune passionnante qui aujourd'hui mériterait d'être mieux connue de part et d'autre de la Méditerranée", a-t-elle indiqué à l'APS.

Dans le dernier numéro de la revue l'Histoire, partenaire de l'exposition, l'historien Benjamin Stora affirme, sans équivoque aucun, qu'il s'agit de la "première exposition de ce genre en France et cela dans un établissement national français".

Pour les commissaires de l'exposition, Benjamin Stora et Linda Amiri, enseignante et chercheure en histoire, la manifestation se propose d'aborder les diverses réalités de vie des migrants algériens à travers la question de la vie sociale, de l'accueil accordé à l'immigration algérienne, entre méfiance et rejet, et solidarité de leur engagement politique et syndical.

Selon eux, il ne s'agit pas exclusivement d'une immigration masculine du fait que les familles rejoignaient peu à peu leurs proches dans l'exil. Pendant cette période (1954-1962), la population algérienne en Métropole est passée de 222 000 à 350 000 âmes, affirment-ils.

A en croire une statistique affichée lors de l'exposition, on comptabilisait en 1954, soit au début de la guerre de libération nationale, 208 500 Algériens en France, dont 6000 femmes et 14.000 enfants.

10 oct 2012

Source : APS

Une nouvelle rencontre visant à valoriser l'oeuvre du penseur algérien Abdelmalek Sayad (1933-1998), fondateur de la sociologie de l'émigration-immigration, est prévue le 18 octobre prochain à Oran, a-t-on appris auprès des organisateurs.

Cette manifestation, qui sera animée par les chercheurs Claude Seibel et Kamel Kateb, constitue le 8ème rendez-vous culturel programmé dans le cadre du cycle dédié à la valorisation du fonds archivistique légué par Abdelmalek Sayad, initié par le Centre national de recherche en anthropologie sociale et culturelle d'Oran (CRASC) et l'Institut français d'Oran.

D'autres partenaires sont impliqués dans cette action, à l'instar de l'Association de prévention du site de la Villette (ASPV, France) qui a coordonné la formation des jeunes archivistes ayant procédé à l'inventaire du fonds Sayad.

La nécessité de valoriser le fonds légué par ce penseur algérien avait été soulignée en février 2010 à Oran par des chercheurs algériens et français, recommandant notamment la mise à disposition des universités algériennes des travaux de Sayad et leur traduction en langue arabe.

Le CRASC qui a déjà procédé à la transcription des ouvrages du penseur associe plusieurs étudiants issus des différentes écoles doctorales algériennes d'anthropologie en les faisant bénéficier d'ateliers dédiés aux analyses conceptuelles des textes de Sayad.
L'oeuvre de Sayad, qui est conservée dans la médiathèque inaugurée à son nom en mars 2009 à la Cité nationale de l'histoire de l'immigration (CNHI, France), comporte des milliers de documents, photos et enregistrements sonores contenus dans 420 boîtes d'archives.

Né en Algérie, Abdelmalek Sayad est le troisième et unique garçon d'une famille de cinq enfants. Il fait ses études primaires dans son village natal, en Kabylie, puis poursuit sa scolarité au lycée de Béjaia avant d'entreprendre une formation d'instituteur à l'Ecole normale de Bouzaréah (Alger).

Il est ensuite nommé instituteur dans une école à la Casbah. Il poursuit ses études à l'université d'Alger où il fait la rencontre de Pierre Bourdieu (1930-2002).

En 1963, il s'installe en France, d'abord en tant qu'enseignant vacataire au Centre de sociologie européenne de l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS). En 1977, il intègre le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) où il sera nommé directeur de recherches en sociologie. Il décède le 13 mars 1998.

10 oct 2012

Source : APS

Quelque 890.893 Marocains résidant à l'étranger ont transité par les différents points de passage dans le Nord-est du Royaume dans le cadre de l'opération "Marhaba 2012", représentant plus de 22 pc du nombre total enregistré au niveau national.

Selon des statistiques des services de la Douane du Nord-est, couvrant Nador, Oujda et Al Hoceima, le nombre des MRE ayant regagné le Maroc lors de l'opération Marhaba 2012 (du 5 juin au 15 septembre) a atteint 467.133 personnes, contre 497.952 passagers durant 2011, soit une baisse de 6,19 pc.

Le nombre des départs a, quant à lui, atteint 423.760 passagers (-9,92 pc).

Quelque 283.016 personnes ont transité par le poste frontière de Bab Mellilia, alors que les ports de Nador et d'Al Hoceima ont enregistré le transit respectif de 195.051 et 24.771 personnes.

Les aéroports de Nador, Oujda et Al Hoceima ont enregistré le transit respectif de (225.416), (139.812) et (22.827) personnes.

Pour ce qui est des véhicules, la même source fait état de 120.807 véhicules ayant traversé les différents points d'accès dans le Nord-est du Royaume, contre 116.925 en 2011.

10 oct. 2012

Source : MAP

L’émigration peut être une richesse ». C’est ce que L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) cherche à mettre en avant dans une étude intitulée “Resserrer les liens avec les diasporas : panorama des compétences des migrants”.

Coté Maroc, lenquéte revele que le Maroc

Est le 12e pays du monde  dont les ressortissants vivent dans les pays de l'OCDE.

A reçu 6,4 milliards de dollars en transferts de fonds en 2010. Le royaume est loin derrière l’Inde et la Chine qui dépassent, chacune, les 50 milliards de dollars.

Que l’émigration marocaine à destination de l’OCDE est à la 16e place sur l’aspect émigration des compétences hautement qualifiées…Consulter le texte intégral de l’enquéte

Le Centre de la Culture Judéo-Marocaine (CCJM) présente à Bruxelles, du 19 octobre 2012 au  20 janvier 2013, une exposition intitulé A l’épreuve de l’objectif : Le Maroc en noir et blanc. Une exposition, qui met en scène ce pays dans l’objectif de deux photographes français, Jacques Belin et Jean Besancenot, organisée dans le cadre de Daba Maroc, Saison artistique et citoyenne du Maroc en Wallonie et à Bruxelles…Suite

La ministre de la Justice, Christiane Taubira, a annoncé aujourd'hui le "même effort" au budget de 2014 qu'à celui de 2013 pour recruter des imams supplémentaires dans les prisons, réputées favoriser la radicalisation des détenus. Interrogée sur Europe 1 sur le démantèlement le week-end dernier d'une cellule terroriste islamiste dont certains membres ont un passé de petits délinquants ayant effectué des séjours en prison, la ministre a reconnu que "les imams sont insuffisants" en nombre.

"A tel point que j'ai décidé dans le budget 2013 d'affecter 15 ETP (ndlr équivalents temps plein), cela fera une possibilité de couverture de 30 établissements supplémentaires", a-t-elle rappelé. "Je ferai le même effort en 2014, ça nous fera encore 30 établissements supplémentaires", a-t-elle dit, ajoutant qu'"actuellement une soixantaine d'établissements seulement sont couverts".
Il y a en France environ 200 établissements pénitentiaires. "Il faut effectivement que la pratique du culte se fasse dans le respect des valeurs et des lois de la République", a déclaré la ministre. Selon des spécialistes, le phénomène du prosélytisme islamiste en prison est réel mais marginal et a tendance à s'atténuer depuis quelques années grâce à la présence accrue d'aumôniers dans les établissements pénitentiaires. "Ne confondons pas tout", a en outre mis en garde la ministre.

"Il y a une surpopulation carcérale et des conditions de promiscuité qui font que, souvent, les petits délinquants sortent de prison avec un ancrage plus fort dans la délinquance", a-t-elle relevé. "Nous voulons lutter contre la récidive (...) et faire en sorte que la prison ne soit pas un lieu où on consolide la délinquance", a rappelé Christiane Taubira.

11/10/2012

Source : Le Figaro/ AFP

Faible niveau de qualification, absence de réseaux de relations sociales, discrimination : l'accès à l'emploi reste plus difficile pour les filles et fils d'immigrés africains que pour ceux d'immigrés d'Europe du Sud.

Deux poids, deux mesures pour les jeunes Français issus de l'immigration. Le chemin qui mène à l'emploi un fils ou une fille né en France de père ou de mère nord-africain, ou des deux, demeure bien plus escarpé que celui parcouru par un descendant d'immigré d'Europe du Sud. Avantage aux seconds, dont 82 % - soit autant que de « descendants de natifs de France » -trouvent un emploi cinq ans après leur sortie du système éducatif, contre seulement 61 % pour les premiers, signale l'Insee dans son dernier rapport consacré aux « Immigrés et descendants d'immigrés en France » et publié hier. Près d'un tiers des jeunes issus de l'immigration africaine (29 %) ont dû traverser au moins deux années de chômage avant de décrocher un job. Les « descendants de natifs de France » sont presque trois fois moins nombreux dans ce cas (11 %) et jouissent d'une plus grande sécurité de l'emploi : 74 % finissent par décrocher un CDI cinq ans après leur sortie d'école. C'est 7 points de plus que pour les enfants d'immigrés maghrébins.

Manque de relations sociales

Explication : les descendants d'immigrés d'Afrique ont des parcours de formation plus courts. D'où un niveau de qualification plus faible. Près d'un tiers (30 %) n'ont aucun diplôme, sinon le brevet. C'est deux fois plus que pour les enfants d'immigrés d'Europe du Sud ou de natifs de l'Hexagone. Les 12 % de fils et filles d'immigrés africains qui intègrent l'enseignement supérieur y sont aussi plus souvent en échec. « Ils sont plus souvent titulaires d'un baccalauréat professionnel ou technologique et éprouvent plus de difficultés à réussir dans les filières générales », note l'Insee. Par rapport à leurs condisciples titulaires d'un bac général, « ils sont en décalage et doivent réaliser un effort de rattrapage extrêmement important qui entraîne de nombreux abandons en cours d'année », observe Patrick Simon. Ce chercheur de l'Institut national d'études démographiques (Ined) faisait déjà peu ou prou le même constat en 1992.

Autre facteur défavorable, ces jeunes, le plus souvent issus de milieux ouvriers ou de parents « en retrait du marché du travail », ne bénéficient pas d'un réseau de relations sociales qui peut les aider à trouver un emploi. A l'opposé, « les descendants de Portugais sont en situation d'intégrer le marché du travail dans des segments où leur réseau familial ou communautaire offre un accès plus rapide », poursuit ce socio-démographe.

Les discriminations continuent d'exister, même si elles restent difficiles à apprécier. La prise en compte de certains facteurs, tels que l'origine sociale et le lieu de résidence, « permet d'expliquer 61 % de l'écart entre le taux d'emploi des descendants d'immigrés d'Afrique et celui des descendants de natifs », signale l'Insee. N'ayant pas les réseaux de ces derniers, les jeunes d'origine maghrébine ont beaucoup plus souvent recours à la technique du CV pour décrocher un stage ou un premier emploi. Une démarche qui aurait tendance à les exposer à une sélection par l'origine.

12 millions d'immigrés et d'enfants d'immigrés

Selon le rapport de l'Insee, la France comptait en 2008

5,3 millions d'immigrés (dernier chiffre disponible).

-Un tiers sont nés dans l'Union européenne avec le Portugal comme premier pays d'origine.

-Hors UE, le Maghreb constitue la première région de provenance (29 % du total des immigrés), suivi de l'Asie (14 %) et des autres pays d'Afrique (13 %).

S'y ajoutent 6,7 millions d'enfants d'immigrés :

-Les jeunes de 18 ans et plus ayant deux parents immigrés sont presque aussi nombreux que ceux n'en comptant qu'un : 2,2

millions dans le premier cas, 2,3 millions dans le second.

-La présence de descendants d'immigrés hors UE est inférieur à 2 % dans la moitié ouest de la France.

11/10/2012, Joel Cossardeaux

Source : Les Echos.fr

La Cour suprême américaine est apparue divisée mercredi face au cas d'une étudiante blanche se plaignant d'avoir été retoquée d'une université en raison de la couleur de sa peau, une affaire qui pourrait faire jurisprudence dans le système d'éducation supérieure du pays.

La plus haute juridiction américaine, qui rendra sa décision courant 2013, a consacré davantage de temps que prévu à ce cas de discrimination positive survenu à l'Université du Texas (sud).

Abigail Fisher ne faisait pas partie des 10% meilleurs lycéens de l'Etat qui sont automatiquement inscrits à l'université publique et constituent la majorité des étudiants. Parmi les autres candidats, certains ont été acceptés sur la base de "la préférence raciale en tant que minorités sous-représentés" en dépit de résultats inférieurs aux siens, proteste-t-elle dans son recours.

C'est à huit au lieu de neuf habituellement que la Cour suprême décidera si les droits constitutionnels de la jeune fille ont été violés et si elle a été discriminée par une politique de quotas favorisant l'accès des minorités raciales à l'université.

C'est la première fois que la haute Cour se penche sur cette question depuis sa décision de 2003 "Grutter contre Bollinger", selon laquelle les quotas raciaux ne violent pas la Constitution. Si elle décide de renverser cet arrêt, sa décision aura un impact dans toutes les universités américaines, publiques et privées.

Depuis 2003, la composition de la haute Cour a changé, avec désormais "une majorité conservatrice encline à casser les décisions précédentes confirmant les programmes d'admission fondés sur la diversité", a estimé Elizabeth Wydra, avocate du Centre pour les droits constitutionnels (CAC).

"Ne faisons pas marche arrière", a exhorté la NAACP, la plus grande organisation américaine de défense des gens de couleur, dans un communiqué exhortant à rendre "le rêve américain" accessible à tous: "Il reste un long chemin à faire (...) et le dossier Fisher pourrait provoquer de gros dégâts".

Le "seuil critique" de diversité raciale

Alors que devant la haute Cour s'étaient rassemblés des étudiants issus des minorités, l'avocat de l'Université, Gregory Garre, soutenu par l'avocat du gouvernement Obama, Donald Verrilli, ont été sous le feu des questions souvent hostiles de quatre juges conservateurs. A leurs côtés, trois juges progressistes se sont montrés sans surprise favorables à la diversité raciale dans l'éducation supérieure.

Après le retrait de cette affaire de la juge progressiste Elena Kagan, le juge conservateur Anthony Kennedy, qui vote tantôt à gauche tantôt à droite, devrait faire la différence. En 2003, il avait estimé que la diversité était dans l'intérêt d'un Etat. Si les huit juges sont parfaitement divisés, c'est la décision inférieure donnant raison à l'Université du Texas qui sera validée.

A l'instar de la progressiste d'origine hispanique Sonia Sotomayor, fervente avocate de la discrimination positive, les juges ont voulu savoir à quel niveau devait se situer "le seuil critique" d'étudiants issus des minorités raciales à l'Université.

"C'est à la haute Cour de se faire son propre jugement", a répondu Donald Verrilli, l'avocat du gouvernement, appelant au développement de la citoyenneté dans "une société diversifiée": "Notre force vient (...) de différentes cultures".

"Nous regardons simplement la diversité par classe" pour décider des admissions, a expliqué le défenseur de l'Université du Texas: "Nous ne regardons pas la démographie".

"C'est une atteinte inacceptable à l'égale protection devant la loi", a de son côté estimé Bert Rein, l'avocat de la plaignante, après une heure et demi d'audience.

"Mes parents m'ont appris que c'était mal de discriminer", a commenté Abigail Fisher, après les débats. "J'espère que la Cour suprême décidera qu'à l'avenir les postulants à l'Université du Texas seront en compétition sans que leur race ou leur ethnie soient utilisées pour l'admission de l'université".

Certains juges pourraient toutefois juger qu'il n'y a pas eu de préjudice pour la plaignante, qui a finalement été diplômée d'une autre université.

10-10-2012

Source : AFP

Par 33 députés européens issus des Verts – Alliance Libre Européenne (Les Verts/ALE), de l’Alliance des Démocrates et des Libéraux pour l’Europe (ADLE), de la Gauche unitaire européenne (GUE) et de l’Alliance progressiste des socialistes et démocrates

Près d’un an après la fin officielle de la guerre en Libye, le pouvoir central peine à asseoir son autorité sur les différentes milices qui ont contribué à renverser le régime. Comme dans toute situation d’instabilité politique, sécuritaire et sociale, les plus vulnérables deviennent bouc-émissaires. Et dans la Libye d’aujourd’hui, plus encore que dans la Libye de Khadafi, ce sont les migrants, les demandeurs d’asile et les réfugiés, notamment originaires d’Afrique subsaharienne, qui paient ce lourd tribut.

Dès le déclenchement du conflit le 17 février 2011, les migrants, parfois assimilés à des mercenaires servant la cause de Khadafi, se sont trouvés menacés et l’exode a été massif. Tous ne sont pas partis et aujourd’hui encore la Libye continue d’attirer des milliers d’Africains subsahariens, fuyant les persécutions dans leur pays ou cherchant du travail.

Mais hors de toute légalité et sur un fond de racisme indéniable, ils sont traqués par des groupes d’ex-rebelles (les Katibas), qui se sont assignés la responsabilité « de nettoyer le pays de ces migrants qui apportent maladie et crimes ». Tel est le constat alarmant que rapporte une délégation de la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH), Migreurop et Justice sans frontières pour les migrants (JSFM), qui s’est rendue en Libye en juin 2012.

Les Katibas arrêtent les migrants « au faciès » aux points de contrôle ou à leur domicile, au prétexte qu’ils ne disposent pas d’autorisations en règle. Or ces autorisations ne sont délivrées par personne dans le chaos administratif actuel. Ils sont ensuite enfermés dans des centres de détention improvisés, gérés par ces mêmes milices où ils sont soumis à des conditions de vie inhumaines et dégradantes. Enfermés à longueur de journée dans des locaux privées d’air et surchauffées, dans des conditions d’hygiène et d’alimentation déplorables, les migrants sont soumis à la seule loi de leurs gardiens qui ne se réfèrent à aucune autorité légale. Les violences physiques et psychologiques sont monnaies courantes. Et à l’humiliation des conditions de détention, s’ajoute l’anxiété de ne pas savoir quand et comment ils pourront retrouver la liberté.

Il y aurait eu jusqu’à 100 de ces centres dans l’immédiat après guerre. On en compterait aujourd’hui une vingtaine. La délégation a pu en visiter 8.

L’Union européenne et ses Etats membres ne semblent guère se soucier du sort de ces personnes et semblent même persister dans une politique privilégiant la fermeture de ses frontières et le financement des centres de détention de l’autre côté de la Mer Méditerranée.

Or selon les témoignages recueillis, les migrants originaires des pays voisins de la Libye ou d’Afrique de l’Ouest, n’ont aucun projet de se rendre en Europe mais souhaitent avant tout trouver du travail en Libye. Seuls ceux qui fuient les conflits de la Corne d’Afrique et sont en quête d’une protection internationale à laquelle ils peuvent légitiment prétendre, cherchent à quitter ce pays qui n’a pas ratifié la Convention de Genève de 1951 et ne dispose d’aucun système d’asile. Le Haut Commissariat pour les Réfugiés (HCR) en Libye n’a pas de statut formel et ne peut donc garantir leur protection. Ce sont ces réfugiés potentiels qui, dans un geste désespéré, embarquent sur des bateaux de fortune pour tenter de trouver une terre d’asile sur le continent européen. Les Etats membres de l’UE doivent cesser de faire l’autruche et proposer à ces réfugiés la réinstallation sur leur sol afin de leur faire bénéficier d’une protection effective et pérenne.

Alors qu’un nouveau gouvernement se met en place en Libye, et que de nouveaux accords de coopération entre l’Europe et la Libye se préparent, il convient d’arrêter de traiter la question des migrants sous l’angle sécuritaire et de promouvoir la mise en place de règles qui assurent aux migrants, réfugiés et demandeurs d’asile la pleine jouissance de leurs droits. Un accord doit être conditionné, non pas à la lutte contre l’immigration irrégulière, mais au respect des obligations internationales et des droits des migrants par toutes les parties prenantes. Cela est d’autant plus urgent que la Libye, et les entreprises européennes qui y investiront, auront à nouveau besoin dans les mois à venir de main d’œuvre étrangère pour reconstruire et développer l’économie. L’UE doit contribuer à cette mobilité avec ambition et responsabilité, et pour cela, développer une politique de visas plus souple et ne pas forcer la Libye à réadmettre ceux qui n’en sont pas des ressortissants.

Le 25 juin 2012, le Conseil de l’Union européenne s’engageait à promouvoir les droits humains « dans tous les domaines de son action extérieure, sans exception ». Sa politique migratoire serait-elle une exception?

10 octobre 2012

Source : Libération

Plus de 2000 personnes se noient chaque année en Méditerranée en tentant de rejoindre clandestinement l'Europe et bien d'autres subissent toutes sortes d'abus en essayant de migrer vers les pays riches, et ce, moyennant des sommes exorbitantes : pour passer aux Etats-Unis par exemple, les Mexicains paient environ 4,000 dollars et les Chinois plus de 35,000 dollars. Ces tragédies humaines sont d'autant plus insupportables qu'elles profitent au crime organisé. Elles génèrent plus de 5 milliards de dollars par an aux Etats-Unis et 4 milliards d'euros par an dans l'Union Européenne. Des mafias internationales ont ainsi intégré le trafic d'êtres humains au trafic de drogue et de prostitution, posant une véritable menace à l'Etat de Droit dans les pays concernés.

Est-il possible d'éliminer le trafic d'êtres humains ?

De ce point de vue les politiques actuelles qui combinent rationnement des visas et répression de la migration illégale s'avèrent très inefficaces.

Elles ont même tendance à renforcer la position des intermédiaires puisque les candidats à la migration sont obligés d'en passer par eux. En effet migrer illégalement nécessite aujourd'hui un réseau à même de fournir de nombreux services incluant transport, hébergement, nourriture, et souvent aussi travail et faux papiers.

Pour lutter contre ces mafias une première idée consiste à vendre des visas. Si leur prix est comparable à celui pratiqué sur le marché des passeurs cette politique a l'avantage de renflouer les caisses de l'Etat au détriment des réseaux criminels. Elle a cependant l'inconvénient d'augmenter le flux total de migrants et surtout de ne pas aboutir à l'élimination des mafias. En effet ces dernières vont réagir à la vente de visas en baissant leurs prix pour attirer des candidats qui ne seront pas assez riches pour acheter un visa.

Les hommes politiques sont donc confrontés à un dilemme: soit réguler la migration avec l'aide de cartels mafieux comme c'est le cas à présent soit vendre des visas en augmentant fortement les flux migratoires. Une telle politique peut être difficile à soutenir dans des sociétés qui veulent contrôler les flux migratoires.

Cependant dans une étude récente du CEPR nous montrons qu'une politique plus innovante qui combinerait la vente de visas à divers types de répression permettrait de lutter efficacement contre les passeurs tout en contrôlant les flux migratoires – le nombre de migrants désiré pouvant varier en fonction des objectifs choisis par la société.

Notre idée est de vendre des visas au prix qui érode les profits des passeurs, ce qui est sa principale innovation. En pratique ce prix doit être assez bas pour éliminer cette activité lucrative. Mais si l'on veut limiter l'afflux migratoire qui s'ensuivrait, cette politique doit être couplée à un accroissement de la répression contre les passeurs et contre les employeurs de sans papiers. En effet, un accroissement des couts à opérer des passeurs, du risque de reconduction aux frontières et des sanctions vis à vis des employeurs diminuent l'attrait de la migration clandestine et érode les profits des passeurs. Cette politique permet donc d'éliminer le trafic d'êtres humains tout en vendant des visas à un prix plus élevé. Un autre avantage de cette politique est de ne pas peser sur les dépenses publiques puisque la vente de visas génère de nouvelles recettes.

Combiner de manière efficace ces différentes mesures suppose une meilleure connaissance du marché de la migration illégale. De plus cela ne manquera pas de soulever l'opposition de groupes de pression très influents à commencer par les lobbies d'employeurs comme on le voit déjà aux Etats-Unis à l'encontre du système E-Verify permettant aux employeurs de contrôler sur internet la légalité du statu de leurs employés. Redéfinir une politique migratoire plus efficace pour éliminer le trafic d'êtres humains nécessite de remettre en cause un équilibre politico-économique complexe, ce qui appelle au débat démocratique et requiert une grande volonté politique.

09.10.2012, Emmanuelle Auriol et Alice Mesnard

Source : Le Monde.fr

 

L'immigration juive en Israël à partir de la France enregistre une légère baisse depuis début 2012, malgré la tuerie de Toulouse et les incidents des derniers mois visant la communauté juive en France, selon des statistiques du ministère israélien de l'Intégration.
Selon ces chiffres, 1.331 personnes de France ont immigré en Israël entre janvier et août 2012, contre 1.500 pour la même période de l'année 2011, soit une diminution de quelque 11%.

Pour l'ensemble de l'année 2011, le ministère de l'Intégration avait recensé 1.916 immigrants de France, un chiffre correspondant à la moyenne annuelle des cinq dernières années, alors qu'en 2005, on comptait près de 3.000 immigrants de France.
"Il n'y a aucun signe d'aliyah (immigration des juifs en Israël) massive de France en vue, en dépit du malaise que vivent les juifs français ces derniers mois", a commenté Avi Zana, directeur d'AMI ("Aliyah et Meilleure Intégration"), l'association qui vient en aide aux juifs de France qui "montent" en Israël.

Parmi les quelque 15.000 à 20.000 "olim" (immigrants juifs) du monde entier chaque année, plus de 5.000 viennent de Russie et des pays d'Europe de l'Est, près de 3.000 des Etats-Unis et 1.800 d'Ethiopie.

La France héberge entre 350.000 et 500.000 juifs, selon les diverses estimations, ce qui en fait la plus grande communauté juive d'Europe.
Depuis la création de l'Etat hébreu, en mai 1948, plus de trois millions de personnes ont immigré en Israël, dont près d'un million de l'ex-URSS depuis 1990 et plus de 90.000 de France.

La "Loi du retour" israélienne accorde automatiquement la nationalité aux juifs qui viennent s'installer en Israël. Des non-juifs peuvent en bénéficier si leur conjoint ou un de leurs parents est d'origine juive.

Les actes antisémites en France ont augmenté de 45% sur les huit premiers mois de 2012 et sont de plus en plus violents, selon le Service de protection de la communauté juive (SPCJ).

Une cellule islamiste radicale, composée de jeunes Français convertis, a été démantelée le week-end dernier par la police française. Ses membres sont soupçonnés d'avoir commis un attentat contre une épicerie casher et projeté d'autres actions visant la communauté juive.

9 oct 2012

Source : AFP

Le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) organise, les 13 et 14 octobre courant à Casablanca, un colloque international sur le thème Pour une Maison de l'histoire du Maroc: histoire, culture, patrimoine.

Inscrit dans le cadre du Programme d'accompagnement des recommandations de l'Instance Equité et Réconciliation en matière d'archives, d'histoire et de mémoire, ce séminaire, qui se tient sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, est initié en partenariat avec la Fondation nationale des musées, la Faculté des Lettres et sciences humaines Rabat-Agdal et l'Association du grand Casablanca Carrières centrales, indique mardi un communiqué du Conseil.

Ce colloque international réunira plus de cinquante universitaires de toutes disciplines, des institutions publiques et privées, des acteurs de la société civile ainsi qu'une palette d'historiens marocains et étrangers en provenance de France, d'Allemagne, des Etats-Unis, d'Espagne et du Sénégal reconnus par leurs travaux sur l'histoire du Maroc,

En plus des conférences inaugurales et de clôture, ce colloque est conçu autour de huit tables rondes à savoir "le Maroc pluriel", "l'Etat marocain dans la durée", "la culture", "le patrimoine", "émigration et immigration", "les archives, la mémoire et les médias", "la recherche et l'enseignement" et "Casablanca".

Le projet de la Maison d'histoire du Maroc s'inscrit dans la dynamique en cours au Maroc depuis la fin des travaux de l'instance équité et réconciliation et ses recommandations en matière d'histoire, d'archives et de mémoire. Cette dynamique a notamment donné lieu à l'adoption d'une loi moderne sur les archives et la création de l'institution Archives du Maroc, l'ouverture d'un master d'histoire du temps présent, la création du Centre marocain d'histoire du temps présent, qui sera prochainement inauguré, le lancement du processus de création de trois musées régionaux, dans Rif, le sud-est et dans les provinces sahariennes.
La séance d'ouverture du colloque présidée par Driss El Yazami, président du CNDH aura lieu en présence de Ahmed Toufiq, ministre des Habous et des Affaires Islamiques, Mehdi Qotbi, Président de la Fondation Nationale des Musées, Abderrahim Benhadda, Doyen de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Rabat-Agdal et Mustapha Mellouk, Président de l'Association du Grand Casablanca Carrières Centrales.

9 oct 2012

Source : MAP

L'Italie a appelé, mardi, à une plus forte implication de tous les pays de l'Union européenne (UE) dans le traitement de la question migratoire à laquelle sont particulièrement confrontés les pays se trouvant sur les frontières externes de l'Union.

Intervenant lors de la cérémonie de clôture d'un séminaire de l'Assemblée parlementaire de l'Otan à Catane (Sicile), le secrétaire d'Etat italien à l'intérieur, Saverio Rupeto, a insisté notamment sur la nécessité de renforcer l'action menée dans ce domaine par Frontex, l'Agence européenne pour la gestion de la coopération internationale aux frontières externes des Etats membres de l'UE.
Cette "initiative qui a donné de bons résultats devra être développée", a-t-il affirmé.

Pour lui, la question de l'immigration doit être traitée dans une "optique beaucoup plus large" qui prenne en considération les exigences de coopération avec les pays émetteurs en vue de les aider à mieux se développer et à mieux assurer leur propre sécurité.
Le responsable italien a tenu à souligner, dans ce même cadre, que son pays affronte la question de l'immigration avec un fort engagement et une attention particulière, en cherchant à concilier entre les exigences fondamentales inhérentes à la gestion d'un tel phénomène (accueil, préservation des droits humains, sécurité) et celles dictées par l'impératif de contrer le trafic d'êtres humains et l'immigration irrégulière.

L'Italie avait, à plusieurs reprises, exprimé par le passé sa déception face au manque de solidarité des autres pays de l'UE sur le dossier de l'immigration, notamment à l'occasion de débarquement massifs d'immigrés illégaux comme ce fut le cas en 2011. Durant cette année, 62.692 immigrés avaient débarqué sur les côtes de la Péninsule en provenance principalement de Tunisie et de Libye qui vivaient des événements exceptionnels.

L'ancien chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, avait alors souligné la nécessité pour l'Union d'assumer ses responsabilités concernant le problème de l'exode massif de migrants.

"L'Europe ne pourra pas se soustraire" à ses responsabilités, avait-t-il affirmé lors d'un déplacement dans l'île de Lampedusa, entre les côtes tunisiennes et italiennes, particulièrement touchée par l'afflux de migrants illégaux.

"Il ne peut y avoir de réponse égoïste" face à ce "tsunami humain", avait-il dit en insistant sur le fait que "ce n'est pas un problème italien, mais un problème européen".

09 oct 2012

Source : MAP

Plus de 400 personnes représentant 110 ONG « Organisations non gouvernementales », ont pris part aux travaux de la deuxième édition du Forum Social lancé sous le thème : « un autre Maghreb et une autre politique migratoire sont possibles ». Organisé dans le cadre de la mobilisation sociale mondiale 2013 en Tunisie par le FS Maroc et le comité de suivie du FS Maghreb. Cette manifestation s’est distinguée par une séance plénière et des travaux d’atelier répartis sur 5 axes ; ARCI, Migreurop, charte mondiale des Migrants, Femme et migration, Fermeture des frontières algéro-marocaine et liberté de circulation. Au terme des travaux de cette manifestation, une déclaration finale a été arrêtée, dont l’intégralité du texte ci-dessous. Déclaration d’Oujda Un autre Maghreb et une autre politique migratoire sont possibles Les migrants, les associations de la société civile maghrébine, les syndicats et les organisations de solidarité internationale réunis dans le cadre de la seconde édition du Forum Social Maghrébin à Oujda, et étendu à Oran, les 6 et 7 octobre 2012 sous la thématique migration et libre circulation au Maghreb, et en commémoration des événements de Ceuta de 2005 dont ont été victimes une centaine de migrants subsahariens, relèvent : Le coût du non-Maghreb sur les plans économique, sociaux, culturels et même psychologiques constitue une perte énorme pour le présent et l’avenir des peuples de la région, par le passé ils ont mené un combat commun contre le colonialisme aussi bien sur leurs territoires que dans l’immigration en Europe. Ils ont réussi à forger une identité commune et un imaginaire de société émancipateur. Actuellement, alors qu’ils aspirent à l’avènement d’un espace géo-politique démocratique, de justice sociale, de liberté favorisant les échanges entre les peuples, ouvert et accueillant vis-à-vis des migrants vivant et travaillant dans les différents pays maghrébins, nous assistons, bien au contraire, et ce depuis des décennies, à une accélération d’une insertion dépendante dans le marché mondial au dépend d’une intégration et d’un développement régional maghrébin. Ce choix est incapable d’insuffler une dynamique maghrébine unitaire à la hauteur des enjeux globaux régionaux et internationaux et des aspirations des peuples de la région.. Sur le plan migratoire, nous assistons à la mise en place de politique sécuritaire stigmatisant les migrants vivants sur le sol maghrébin, au mépris de l’histoire qui lie les peuples du Nord de l’Afrique à ceux de l’Afrique subsaharienne, au mépris des intérêts mutuels de développement et d’enrichissement culturel et civilisationnel. Nos gouvernants rivalisent dans la mise en application des politiques et directives européennes érigeant un mur entre les 2 rives de la méditerranée, responsables des milliers de morts et de disparus, transformant la méditerranée en vaste cimetière. Les vagues d’arrestation, de refoulement, de traitements dégradants des migrants (es) subsahariens et la criminalisation de leur présence constituent l’une des atteintes graves aux droits humains les plus élémentaires. Les migrants, les organisations de la société civile maghrébine et de solidarité internationale réunies au sein du Forum des migrants d’Oujda, dénoncent cette allocution entre les intérêts d’une Europe frileuse, barricadée derrières ses frontières et ceux des gouvernements maghrébins incapables de construire une politique alternative au service des intérêts des peuples de la région. Le traitement sécuritaire de la question migratoire est une impasse. Les migrations ont été de tout temps une chance pour les peuples de départ et d’arrivée. Le Maghreb de tradition migratoire ancienne est devenu un territoire aussi bien d’immigration que d’émigration. La présence des migrants subsahariens et d’autres pays est une chance pour le développement des 2 espaces africains. L’avenir de l’Afrique du Nord et l’Afrique subsaharienne passe par l’ouverture sur l’autre et par les échanges humains source d’enrichissement mutuel. La construction d’un Maghreb des peuples riches de sa diversité culturelle, linguistique et sociale nécessite une vision globale d’avenir attachée à un espace sans frontières intra-pays du Maghreb, démocratique et respectueux des droits humains, basé sur quelques principes fondateurs notamment : - L’ouverture des frontières permettant la libre circulation et d’installation aussi bien des nationaux que des migrants vivants sur le sol maghrébin ; - La régularisation de la situation de tous les sans papiers souhaitant s’installer et vivre dans les pays maghrébin ; - Le rejet de la politique européenne sécuritaire érigeant des murs au lieu de construire des pont entre les 2 rives de la méditerranée ; - La fermeture de tous les lieux d’enfermement des immigrés et la dépénalisation de la situation des sans papiers ; - Arrêt de toutes les formes de violence à l’égard des femmes migrantes qui subissent de graves humiliations et la nécessité de poursuites judiciaires sans concession vis-à-vis de toute forme d’atteint à leurs droits ; - L’égalité des droits économiques, sociaux et culturels reconnus universellement, et le respect par l’application intégrale des conventions internationales de protection des immigrés et des réfugiés notamment la convention de Genève du 28 juillet 1951 relative au statut des réfugiés et la convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille adoptée par les Nations Unies le 18 décembre 1990 ; ainsi que les convention de l’OIT relative à la migration ; - Le rejet et la criminalisation des discriminations et du racisme, et la promulgation par les prlements nationnaux de lois sanctionnant les actes racistes et xénophobes. Oujda (Zouj Bghal, Frontière algér-omarocaine) le 7 octobre 2012 ELACHOURI Mostafa 10/10/2012, Elachouri Mostafa
Source : oujdacity

Abdou souleye Diop, Sénégalais âgé de 43 ans, est arrivé au Maroc lorsqu'il était adolescent. Pour un parcours d'excellence.

Jeune Afrique : Y a-t-il un vade-mecum de la réussite au Maroc ?

Abdou souleye Diop : Il faut une réelle capacité d'adaptation, ce qui n'est pas aisé car les barrières sont nombreuses : la langue, la couleur de la peau et la tentation communautariste. Mon avantage est d'avoir vécu, très jeune, dans de nombreux pays étrangers, dont l'Inde, où mon père a été en poste. Arrivé au Maroc à l'adolescence, je me suis adapté très facilement. Cette précoce intégration m'a permis d'être accepté. Quand vos interlocuteurs se demandent si vous êtes vous aussi marocain parce que vous parlez couramment leur langue, c'est qu'une étape d'intégration a été franchie.

Pourquoi le Maroc séduit-il ?

Le Maroc vit la même situation que les pays européens il y a trente ou quarante ans. Il est en pleine croissance, de nombreux chantiers sont en cours, les besoins de main-d'oeuvre sont élevés... Et, dissuadés par les pays européens de rejoindre leurs côtes, les migrants subsahariens jettent l'ancre ici. Il ne s'agit plus simplement d'une zone de transit, mais d'un pays dans lequel il est possible de trouver du travail. D'autres se laissent également séduire par la proximité du Maroc avec l'Europe et par la perspective d'y trouver, à moindre coût, tous les avantages du monde occidental.

Assiste-t-on à une évolution de l'immigration subsaharienne ?

Le nombre d'étudiants ou de personnes formées qui s'installent au Maroc augmente et le phénomène des naufragés du désert s'estompe. Cependant, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, pour 20 cadres subsahariens expatriés, il y a 2 000 immigrés peu ou pas du tout qualifiés. Plus généralement, de terre d'émigration, le Maroc devient progressivement une terre d'immigration.

9/10/2012, Clarisse Juompan-Yakam

Source : Jeune Afrique

Après avoir été un pays d'émigration et une terre de transit vers l'Europe, le royaume chérifien est devenu une destination pour des milliers de Subsahariens. Étudiants, cadres supérieurs, jeunes entrepreneurs, journalistes... Ils sont de plus en plus nombreux à s'y installer.

Un vendredi de mi-septembre en gare de Marrakech. Chemise bleue, col entrouvert sous un costume gris clair, il déboule dans le grand hall, visiblement pressé. Bama Barro a dû écourter une réunion. La foule des heures de pointe le bouscule. Poignées de main rapides mais chaleureuses. Et, immédiatement, une discussion à bâtons rompus. Il y a une semaine, il était encore au Gabon, dans la mine d'or à ciel ouvert de Bakoudou (Haut-Ogooué). Ce Burkinabè dirige le site depuis six mois pour le compte du leader minier et hydrométallurgique marocain Managem Group, qui affiche un chiffre d'affaires qui avoisine les 300 millions d'euros et emploie 5 000 personnes. Ancien élève de la très prestigieuse École Mohammadia d'ingénieurs de Rabat, le jeune trentenaire représente, avec quelques autres, l'autre face de l'immigration subsaharienne au Maroc. Celle de jeunes cadres qui s'installent dans le pays à l'issue de leur formation, intègrent des multinationales, créent des entreprises et progressent dans la société marocaine, contredisant le cliché du migrant clandestin en mal d'Europe.

Vivant désormais entre le Gabon, le Maroc et le Burkina Faso, où résident son épouse et sa fille de 4 ans, ce natif de Bobo-Dioulasso a d'abord été embauché comme ingénieur avant de rapidement gravir les échelons. Une politique de ressources humaines pour conquérir le marché africain ? Certains affirment que oui. Bama Barro, lui, veut voir dans ces multiples promotions la seule reconnaissance de son mérite. Mais, ne lui en déplaise, il compte clairement parmi ces moutons à cinq pattes du sud du Sahara que les entreprises privées marocaines s'arrachent et bichonnent. Une voiture de fonction, deux semaines de vacances tous les deux mois : « Il existe un rêve marocain à l'image du rêve américain », assure-t-il.

Écoles

Bama Barro n'est pas un cas isolé. Plus ouverts et plus modernes, les groupes marocains recrutent de plus en plus de quadras subsahariens diplômés de grandes écoles pour leurs filiales sur le continent. C'est le cas notamment des établissements bancaires tels qu'Attijariwafa Bank, qui les intègrent afin de les muter plus tard dans leurs pays d'origine. Responsable régional pour l'Afrique centrale chez Western Union à Casablanca, l'Ivoirien Arnaud Yao, 39 ans, estime que les sociétés du royaume prennent exemple sur les multinationales étrangères. De nombreux Camerounais, Nigériens, Béninois, Congolais ou Kényans expatriés occupent ainsi des postes à responsabilité chez Dell, MoneyGram, Nokia, Nestlé ou encore OiLibya... Dans son bureau à la décoration minimaliste du centre Jacques-Berque, à Rabat, calé dans son fauteuil, le sociologue Mehdi Alioua confirme : « Une immigration subsaharienne "qualitative" commence en effet à poindre, mais reste encore marginale. »

Les Subsahariens en situation régulière (plusieurs milliers) restent moins nombreux que, par exemple, les Algériens. Mais qu'importe : leur présence pourrait progressivement transformer le pays en une plateforme offrant le meilleur en termes d'études, de business, de tourisme ou de soins de santé. Un bon compromis entre le monde occidental et le continent.

Bourses

Pour ce qui est des études, c'est presque fait. Le Maroc est devenu en deux décennies un grand pôle universitaire, avec chaque année près de 1 500 nouveaux inscrits étrangers. La Cité internationale de Rabat à elle seule réunit quelque 56 nationalités, contre 85 dans l'ensemble des facultés et grandes écoles du pays. Au total, ils sont environ 15 000 étudiants subsahariens attirés par la qualité et les coûts des formations, et près de 7 000 bourses d'études leur sont octroyées par l'Agence marocaine de coopération internationale (AMCI) dans le cadre d'accords bilatéraux.

Teint sombre, voix de ténor, fine barbichette et non boursier, le Malien Souleymane Coulibaly y a vu une belle alternative à l'Europe. Son école d'ingénieurs en informatique lui a coûté 3 000 euros annuels, sur trois ans, contre 6 000 euros annuels sur la même période dans un établissement français, hors frais d'hébergement. Aujourd'hui, il apprécie son parcours : « Après avoir été recruté avant même la fin de mon cursus, j'ai ensuite créé un centre de formation et vis confortablement. »

Réunis au Bao Night-Club, la discothèque des Subsahariens à Casablanca, en bordure de la corniche, un carré d'entrepreneurs semblent lui donner raison. Autour de la table : le Béninois Christian Adda, 35 ans, diplômé de l'École nationale de l'industrie minérale et fondateur de DSID Group (Développement économique, développement durable) ; François Eliéser Nzié, 48 ans, directeur général d'Aritafric, une société d'ingénierie, qui nous invite dans son restaurant, Bouf Ivoire, qu'il a ouvert avec une Ivoirienne ; et le Camerounais Olivier Jan Sokeng, 43 ans. Poussé hors de son pays par les troubles politiques des années 1990, il est à la tête de Kavaa Global Services, une société spécialisée dans le conseil aux entreprises et dans l'édition de logiciels. Celui qui assure être le principal partenaire de Microsoft au Maroc a également décidé de se lancer à l'assaut du marché africain via sa filiale française basée à Paris. Des signes extérieurs de réussite assumés sans complexe.

Pourtant, la conversation dérive rapidement sur les tracasseries que ces cadres affrontent au quotidien en tant qu'immigrés. Il y a d'abord les crédits auprès des banques, sur lesquels ils font une croix : en l'absence de garanties ou de famille pour se porter caution, elles se montrent particulièrement frileuses. D'autant que le titre de séjour doit être renouvelé chaque année, même pour les résidents les plus anciens. Certaines communautés, à l'instar des Sénégalais - déjà privilégiés par une convention de libre installation -, se sont mobilisées dans le but d'obtenir une durée de validité de cinq ans au minimum. Et quand on évoque leur avenir, la plupart de ces cadres africains insistent sur les liens qui les unissent à leur pays d'origine. Le Maroc est donc un tremplin. C'est le cas du couple ivoirien d'ingénieurs agronomes Nathalie et Yves Hervé Assi, qui veulent créer leur ferme chez eux après avoir bénéficié de l'expertise marocaine et réuni les fonds nécessaires.

Médias

Une autre catégorie brise les codes : celle des journalistes, très demandés dans la presse écrite. Pour Nadia Salah, directrice de rédaction du quotidien L'Économiste, « ils sont issus de systèmes éducatifs performants pour la maîtrise de la langue française ». La presse est d'ailleurs, avec les centres d'appels, l'un des premiers secteurs à s'être ouverts aux Subsahariens. Quelques-uns s'y sont fait un nom : le Congolais Abachi Shamamba, chef de rubrique à L'Économiste, le Sénégalais Adama Wade, directeur de la rédaction du journal Les Afriques, ou encore son compatriote Bachir Thiam, rédacteur en chef d'Atlantic Radio, ravi qu'on « ne [lui] dénie pas la légitimité de présenter une émission de politique marocaine ». Il s'amuse de se voir ainsi cité parmi les « grands » et précise que la médecine marocaine aussi a ses illustres Subsahariens. Exemple avec le Sénégalais Macoumba Gaye, ex-chef d'un département à l'Hôpital militaire de Rabat. À noter que les ressortissants du pays de la Teranga peuvent intégrer la fonction publique jusqu'au rang de chef de cabinet de ministre. D'autres ont également effectué leur spécialisation au Maroc, notamment en oncologie et en cancérologie. Ainsi, par ricochet, un tourisme médical en provenance du continent s'est organisé. Des cliniques de standing, comme la clinique des Nations-Unies, se sont lancées dans cette activité réputée lucrative. Des entreprises sénégalaises ont signé des conventions permettant à leurs salariés d'aller se soigner au royaume. Selon un médecin qui a requis l'anonymat, les interventions les plus courantes concernent la chirurgie esthétique, en particulier les implants mammaires et fessiers.

Tourisme

Autre secteur porteur, le tourisme. Le tourisme religieux, notamment, se porte bien, avec de nombreux musulmans de la confrérie sénégalaise des tidjanes qui viennent en pèlerinage à Fès. Les Ivoiriens n'ont pas besoin de visa. Selon la direction du Morocco Mall, l'immense centre commercial de 250 000 m² sur la corniche à Casablanca, les visiteurs subsahariens font partie de sa clientèle ciblée. Paysage idyllique...

Alors que la nuit s'étire sur la corniche, le syndicaliste congolais (RD Congo) Marcel Amiyeto nous informe qu'il a renoncé à nous rejoindre. Pour lui, ces expériences heureuses ne concernent qu'une minorité. Le plus grand nombre peine à trouver sa place. Il tient à revenir sur la forte mobilisation du 1er juillet dernier, lors du premier congrès national constitutif des travailleurs immigrés du Maroc. Plus de 250 travailleurs africains, légaux et illégaux, s'étaient rassemblés sur un slogan explicite : « Nous aussi nous avons des droits ». Il s'agissait de dénoncer la marginalisation et l'exploitation des travailleurs migrants.

Travail clandestin

Pour les associations de défense des droits de l'homme, il faut revoir les textes réglementant la présence des étrangers, qui n'ont pas évolué depuis cinquante ans. Or le Maroc est devenu une terre d'immigration, alors qu'il n'était il y a dix ans qu'un poste de transit. Les familles de sans-papiers espèrent par exemple obtenir un libre accès aux soins médicaux et l'inscription de leurs enfants dans les écoles. En cette rentrée 2012, une petite dizaine d'enfants seulement ont été accueillis dans le public. Les combats restent nombreux. Pour renouveler son titre de séjour annuel, il faut par exemple un contrat de travail. Mais avant tout recrutement un employeur doit présenter une attestation prouvant que son offre n'a pas trouvé preneur auprès de Marocains. Pour contourner cet écueil, beaucoup ont recours au travail clandestin. Marcel Amiyeto signale également que, dans certains centres d'appels, un Subsaharien perçoit 350 euros mensuels, contre 500 pour un Marocain. Dans la restauration, il est payé moitié moins. Et peut être licencié à tout moment. « Le Maroc, qui noue des accords de coopération avec des pays africains "frères", se doit de mieux traiter leurs ressortissants, indique Mehdi Alioua. Une vraie politique migratoire est indispensable. Avec certes un volet sécuritaire, mais aussi un pendant plus social impliquant une politique d'intégration. »

En attendant, une réalité plus positive s'impose. Le Maroc offre des débouchés à toute une génération de Subsahariens. Un nouvel eldorado ? Pas encore. Une chance pour le royaume et ses ambitions africaines ? Assurément. 

Royal Air Maroc lui a donné des ailes

En novembre 2000, Royal Air Maroc (RAM) et l'État sénégalais s'unissaient pour donner naissance à Air Sénégal International (ASI). En juin 2009, désenchantée, la RAM, actionnaire à 51 %, se retirait du capital d'ASI. À 31 ans, le Sénégalais Ibrahima Ndiaye fait partie, avec onze autres pilotes, des « enfants » du divorce. Des enfants pour la plupart épanouis, mieux payés, ravis de faire leurs armes au sein de la deuxième compagnie aérienne africaine. L'idylle entre Ibrahima et la RAM débute en 2005, lorsqu'il est admis à suivre sa formation de pilote à la RAM Academy. Il fait partie de la deuxième promotion de personnel naviguant destiné à intégrer Sénégal Airlines. Lorsque cette dernière fait faillite, la RAM récupère hôtesses, stewards et pilotes, en attendant qu'ASI prenne son envol. Mais l'attente s'éternise. Les pilotes, qui n'ont pas signé de contrat avec leur pays d'origine, savent qu'ils peuvent quitter la RAM s'ils le souhaitent, leur diplôme étant reconnu par de nombreuses compagnies.

9/10/2012, Clarisse Juompan-Yakam

Source : Jeune Afrique

La situation des immigrés et descendants directs d'immigrés doit être appréhendée au travers de nombreuses caractéristiques socioéconomiques. Les difficultés sur les chemins de l'intégration résultent d'interactions entre éducation, emploi et résidence, que ne font qu'accentuer des particularités liées aux origines.

Les 5,3 millions d'immigrés et les 6,7 millions de descendants directs d'immigrés vivant en France sont le reflet d'une longue histoire de l'immigration et en particulier de la succession des vagues migratoires. Les caractéristiques sociodémographiques des immigrés et de leurs descendants sont très variées et dépendent notamment de l'origine géographique (UE27 / hors UE27), des motifs (professionnels, familiaux.) et des circonstances de la migration.

Sur la plupart des critères (logement, type d'emploi, niveau de vie.), les descendants d'immigrés ont une position intermédiaire. Ils connaissent des situations plus favorables que les immigrés, mais plus difficiles que les personnes ni immigrés ni descendantes d'immigrés. Ils rencontrent cependant des difficultés importantes pour accéder à l'emploi…Suite

C'est une position originale en Europe: en France, les descendants d'immigrés sont plus nombreux que les immigrés. Selon l'étude «Immigrés et descendants d'immigrés en France», publiée ce mercredi par l'Insee (Institut national de la statistique et des études économiques), plus de 5,3 millions d'immigrés vivaient en France en 2008, les deux tiers natifs de pays hors UE. Leurs descendants sont près de 6,7 millions, soit 11% de la population. Au total, plus de 7 millions de personnes nées à l'étranger résident en France.

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