samedi 2 novembre 2024 14:20

Près d'une quarantaine de personnes ont comparu en cour criminelle, mardi, pour avoir contracté des mariages de complaisance permettant à des hommes d'origine étrangère de devenir citoyens canadiens.

Les 39 prévenus, qui font face à 78 chefs d'accusations, sont accusés de fraude en vertu de la Loi sur l'immigration et la protection des réfugiés.

Les jeunes femmes accusées, des Canadiennes d'origine haïtienne vivant dans la région montréalaise, auraient reçu quelque 3000 $ chacune pour épouser des hommes, venant pour la majorité d'Afrique du Nord.

Selon les procureurs du gouvernement fédéral, le stratagème a été orchestré par un faux courtier en immigration, Amadou Niang, qui a comparu dès février dernier pour répondre de 42 chefs d'accusation. L'homme d'origine sénégalaise aurait offert des conseils à des individus dont le visa arrivait à échéance pour effectuer de fausses déclarations auprès de Citoyenneté et Immigration Canada.

La Couronne a présenté des preuves de non-cohabitation, d'échanges d'argent et des déclarations.

Marc Giroux, l'un des avocats de la défense, qui affirme n'avoir pas eu la chance « de regarder la nature des accusations », fait valoir que « les jeunes filles sont présumées innocentes ».

Clément Monterosso, un des autres avocats de la défense, soutient de son côté que « ce sont souvent des femmes un peu dans la misère qui sont contactées. » « On leur propose des sommes d'argent pour contracter un faux mariage. Ça paraît intéressant au début, mais ça leur cause plus d'ennuis que ce que ça ne leur rapporte », ajoute-t-il.

Une poursuite inhabituelle

Ce genre de cause n'est pas courant.

Un citoyen canadien ne peut pas être visé par des procédures devant la Commission de l'immigration, explique l'avocat spécialisé en droit de l'immigration Stéphane Handfield. « Seul l'étranger peut l'être », dit-il. Ce procès est « peut-être un message lancé par les autorités de l'immigration à ceux qui seraient tentés de monter ce genre de structure de faux mariages », juge-t-il.

Me Handfield estime que les accusés - autant les citoyennes canadiennes que leurs présumés faux-conjoints - risquent des peines sévères.

Les accusés reviendront en cour le 11 décembre.

En février dernier, l'enquête de la Gendarmerie royale du Canada, intitulée « Projet conjugal », avait mené au démantèlement du réseau d'immigration illégale à l'origine de ce stratagème.

16/10/2012, Anne-Louise Despatie

Source : Radio Canada

L'Aïd el-Adha, la fête la plus importante de l'islam, aura lieu le vendredi 26 octobre, annonce aujourd'hui le Conseil français du culte musulman (CFCM), recommandant d'étaler sur trois jours les sacrifices de moutons pour ne pas engorger les abattoirs.

L'Aïd el-Adha (fête du sacrifice), également appelé Aïd el-Kébir (la grande fête), marque la fin du hadj, le pèlerinage annuel à la Mecque. Organisé au lendemain du grand rassemblement des pèlerins sur le mont Arafat, il commémore le sacrifice du prophète Abraham. Ce dernier s'apprêtait à immoler son fils Ismaël lorsque, au dernier moment, Allah a remplacé le garçon par un mouton.

Cette fête est "l'occasion de se rappeler la miséricorde divine par une prière en communauté avant l'acte sacrificiel", souligne dans un communiqué le président du CFCM Mohammed Moussaoui. Le CFCM rappelle que "le sacrifice par délégation est autorisé de façon unanime". Il doit se faire dans les abattoirs agréés, pérennes ou temporaires, "dans le strict respect de la réglementation en vigueur et des principes religieux qui régissent l'abattage rituel".

"Les capacités des abattoirs étant limitées, le CFCM réitère sa recommandation d'étaler l'abattage sur les trois jours de l'Aïd el-Adha", ajoute le conseil, qui présente "ses meilleurs voeux à l'ensemble de la communauté musulmane et appelle les Musulmans de France à partager ces moments de bénédiction, de fraternité et de solidarité avec l'ensemble de la communauté nationale".

16/10/2012

Source : Le Figaro

Le pilote marocain Mehdi Bennani (Pro team/BMW) participera au Grand Prix du Japon, qui sera disputé du 19 au 21 octobre sur le circuit de Sukuza (150 km d'Osaka), pour le compte de la 10ème manche du championnat du monde-2012 des voitures de tourisme (WTCC).

Cet événement sera retransmis en direct dans une centaine de pays par plus de 75 chaines de télévisions (+360 millions de téléspectateurs).
A l'issue du GP des Etats-Unis, 9ème manche (22-23 septembre), Bennani, seul pilote arabe et africain inscrit dans la WTCC, occupe la 11è place (47 pts) au classement général des pros.

La première place du classement revient au Français Yvan Muller, triple champion du monde avec un total de 315 points, suivi à la 2è place du Britannique Robert Huff (315 pts). Le Suisse Alain Menu complète le podium avec 267 pts.

Les deux dernières manches inscrites au calendrier-2012 auront lieu en Chine (2-4 novembre) et à Macao (15-18 novembre).

16 oct. 2012

Source : MAP

 

Un peu plus d'un habitant sur cent, soit quelque 72,4 millions de personnes dans le monde, est un migrant forcé, un chiffre en hausse constante, déplore la Fédération internationale des sociétés de Croix-Rouge (FICR) dans son rapport annuel sur les catastrophes publié mardi.

"Ce chiffre augmente chaque année, et la plupart des migrants vivent des situations de déplacement qui se prolongent ou sont dépossédés à jamais de leurs biens", rapporte la FICR.

L'organisation basée à Genève estime ainsi qu'"aujourd'hui plus de 20 millions de réfugiés et de déplacés internes sont pris au piège d'un exil prolongé".

Par ailleurs, elle chiffre le coût des migrants forcés pour la communauté internationale à au moins 8 milliards de dollars (6,1 milliards d'euros) par an.

Selon la FICR, il y a actuellement quelque 214 millions migrants internationaux et 740 millions migrants internes, deux groupes dont l'effectif a fortement augmenté ces 50 dernières années. Mais le rapport se concentre sur ceux qui sont forcés de quitter leur foyer en raison d'événements qu'ils ne maîtrisent pas.

Sur ces 72,4 millions de migrants forcés, 15 millions d'entre eux environ sont considérés comme réfugiés par les Nations unies. Viennent s'ajouter près d'un million de demandeurs d'asile dans l'attente d'une décision relative à leur statut, ainsi que 26,4 millions de déplacés par un conflit à l'intérieur de leur pays, 15 millions de déplacés par des dangers et des catastrophes et 15 autres millions déplacés par des projets de développement, comme les barrages.

La FICR cite aussi la construction du chemin de fer à Manille aux Philippines qui a déplacé quelque 35.000 familles.

D'une façon générale, les personnes sont exposées à de multiples dangers, "tels que le trafic et la traite d'êtres humains durant leur voyage, et l'exploitation et les mauvais traitements dans leur lieu de destination", explique la FICR.

Les pays à revenu moyen ou faible accueillent une "part disproportionnée" de la population réfugiée. En outre, des personnes fuient des pays faillis ou ravagés par un conflit pour se retrouver dans des situations presque aussi instables, comme les Afghans au Pakistan, les Irakiens en Syrie ou les Somaliens au Yémen.

La FICR relève par ailleurs que les migrants forcés s'urbanisent toujours plus, aux dépens des camps de réfugiés et déplacés, "afin de chercher davantage de sécurité, de meilleurs perspectives économiques, se rapprocher des milieux influents et obtenir une assistance". Or, "les camps, où les personnes déplacées sont plus facilement recensées, sont généralement mieux financés" pointe le rapport.

Il déplore par ailleurs les lacunes qui existent quant à la protection de nombreux migrants forcés, qui ne sont pas toujours couverts par les instruments juridiques et normes établis.

16/10/12

Source : AFP

Quelque 129.814 demandes de régularisation, dont 15.170 intéressant des ressortissants marocains, sont parvenues, via internet, au ministère italien de l'intérieur au terme de l'opération d'un mois lancée, le 15 septembre dernier, à cet effet à l'intention des étrangers travaillant au noir, a-t-on annoncé de source officielle à Rome.

Selon des dernières statistiques établies par le ministère, les ressortissants du Bengladesh viennent en tête avec 15.219 demandes.
Viennent ensuite les ressortissants marocains suivis de ceux de l'Ukraine (12.914), de l'Inde (12.836), du Pakistan (10.985) et de l'Egypte (10.413).

Sur l'ensemble des demandes, 74.611 ont été envoyées directement par des particuliers, tandis que 50.818 l'ont été par des associations et des patrons, 4.002 par des consultants dans le secteur du travail et 383 par des communes.

Il ressort également des données recueillies par le ministère italien de l'intérieur jusqu'à lundi à 18h00 que le plus grand nombre de demandes provient de la province de Milan (18.472), suivie de celles de Rome (13.322) et de Naples (10.633).

L'opération de régularisation des étrangers travaillant au noir a été organisée en application d'un décret-loi adopté par le gouvernement italien officiellement pour lutter contre le travail au noir.

Se conformant à une directive européenne datant de 2009, l'Italie avait adopté, le 6 juillet dernier, ce texte qui prévoit des sanctions sévères à l'encontre des patrons qui font travailler illégalement des étrangers en situation irrégulière et des mineurs de moins de 16 ans.

Ce texte, publié le 31 juillet au bulletin officiel, décrète notamment un durcissement des peines à l'encontre de toute personne employant des travailleurs au noir ainsi que des sanctions administratives pouvant atteindre 150.000 euros, sans compter une amende correspondant au coût moyen de rapatriement de chaque employé en situation irrégulière.

En contrepartie, il prévoit d'accorder une sorte d'amnistie aux travailleurs au noir entrés en Italie avant le 31 décembre 2011 qui viendraient à dénoncer leurs employeurs.

Il accorde en même temps aux patrons la possibilité de régulariser leurs employés travaillant à temps plein depuis au moins trois mois en échange du paiement d'une amende forfaitaire de 1000 euros, plus les arriérés des cotisations patronales non versées sans aucune poursuite.

La dernière opération de régularisation en Italie remonte à 2009. Celle-ci n'avait cependant concerné que le personnel domestique et les assistants à domicile.

Selon l'Institut italien des statistiques, la Péninsule compterait quelque 500.000 sans-papiers contre 3,6 millions d'immigrés légaux.

16 oct 2012

Source : MAP

La faim n'est pas l'apanage des pays pauvres, elle touche de plus en plus de larges franges de la population dans les pays occidentaux comme l'Italie où 3,3 millions de personnes pauvres ont bénéficié de repas gratuits en 2011, rapporte l'agence italienne "Adnkronos".

Citant l' Indice annuel de risque d'insécurité alimentaire, calculé à partir d'éléments clés sur la sécurité alimentaire établis par la FAO, l'agence précise que l'Italie est passée ainsi de "zone à risque bas" à celle à "risque moyen", ce qui la place au même rang que des pays comme la Russie, la Chine, le Kazakhstan, la Yougoslavie, l'Afrique du sud ou le Gabon.

Certaines zones du pays ont même été classées à risque "élevé ou extrêmement élevé" à l'instar de l'Ethiopie, de la Somalie ou de l'Afghanistan, ajoute la même source.

Ces chiffres reflètent la "situation de privation et de souffrances dans laquelle vivent des franges de plus en plus importantes de la société" en raison de la crise qui a frappé dure différentes catégories sociales, à commencer par les personnes âgées avec des retraites dérisoires, les immigrés mais aussi des familles italiennes, a regretté un responsable de la principale organisation italienne des entrepreneurs agricoles "Colderetti".

Il a évoqué dans ce cadre le recul enregistré au niveau de l'acquisition de produits alimentaires de base, tels le lait -avec -10 pc lors des dix derniers mois- et le pain.

Ces chiffres "contrastent complètement avec le fait que l'Italie est un pays qui produit de la nourriture en excédent", a-t-il dit, précisant que "16 pc des produits alimentaires sont gaspillés".

Selon lui, chaque famille italienne jette une moyenne de 40 kg de nourriture chaque année.

Il est donc primordial d'explorer de nouvelles alternatives pour éviter de tels gaspillages comme la mise en place de marchés alternatifs, vu que ceux traditionnels contribuent à créer des situations de profondes inégalités.

D'après le rapport de la FAO sur la faim, publié la semaine dernière, le nombre de personnes souffrant de sous- alimentation chronique en 2010-2012 s'élève à 870 millions (une sur huit). Seize millions d'entre elles vivent dans les pays développés contre 13 millions en 2004-2006, avait précisé la même source.

16 oct 2012

Source : MAP

Les Cubains n'auront plus besoin à partir du 14 janvier que d'un simple passeport pour voyager à l'étranger, après la disparition du permis de sortie et de la lettre d'invitation dans le cadre d'une réforme de la législation migratoire annoncée mardi par le gouvernement cubain.

La durée de séjour à l'étranger se voit également porter de onze mois à 24 mois, selon la nouvelle loi migratoire qui entrera en vigueur 90 jours après sa publication, mardi, au Journal officiel de Cuba, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
Depuis les années soixante, les Cubains désirant quitter l'île doivent solliciter un permis de sortie du territoire aux autorités qui délivraient ces "cartas blancas" (cartes blanches) à discrétion, sans nécessairement justifier un refus.

Ils doivent également présenter une lettre d'invitation de l'étranger et ne pouvaient rester hors de Cuba que onze mois, sous peine de voir leurs biens confisqués et être considérés comme des expatriés définitifs, généralement sans possibilité de retour.

Toutes ces formalités - passeport, permis de sortie, certifications de documents, visa du pays de destination - se font à un coût de l'ordre de 500 dollars qui, ajoutés au billet d'avion, rendent souvent les voyages hors d'atteinte pour les Cubains dont le salaire mensuel officiel est de 19 dollars.

Cette révision de la législation des voyages à l'étranger était la réforme la plus attendue à Cuba depuis l'adoption d'une série de mesures économiques qui ont introduit en 2011 une dose d'économie de marché dans le système centralisé communiste.

Pour autant, des restrictions demeurent. "Seront titulaires d'un passeport, les citoyens cubains qui répondent aux dispositions établies dans la loi migratoire actualisée", précise un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

Les détenteurs actuels d'un passeport "devront solliciter leur renouvellement auprès des services compétents du ministère de l'Intérieur", ajoute le texte.

Même étendu à 24 mois au lieu de onze, le séjour à l'étranger reste limité et, en cas de besoin, une prorogation doit être obtenue auprès d'un consulat cubain.

Les restrictions aux voyages à l'étranger avaient notamment pour but d'éviter une "fuite des cerveaux", selon les autorités, qui forment chaque année des milliers de jeunes ingénieurs, médecins et autres professionnels pouvant être attirés par de meilleures conditions de travail à l'étranger.

A ce titre, le souci du gouvernement cubain est maintenu : "l'actualisation de la politique migratoire prend en compte le droit de l'Etat révolutionnaire à se défendre contre les plans d'ingérence et de subversion du gouvernement américain et de ses alliés", affirme le communiqué du ministère des Affaires étrangères.

"Pour cette raison, seront maintenues des mesures qui visent à préserver le capital humain créé par la Révolution, face au pillage des talents réalisé par de plus puissants", ajoute le texte.

Chaque année, les Etats-Unis, qui appliquent depuis un demi-siècle un sévère embargo économique et financier à l'encontre de Cuba, accorde quelque 30.000 visas à des Cubains, généralement jeunes et formés, candidats à l'émigration.

Le ministère souligne enfin que "pas à pas, d'autres mesures seront adoptées en relation avec la politique migratoire, lesquelles permettront de consolider les efforts prolongés de la Révolution dans son oeuvre de normalisation totale des relations de Cuba avec ses émigrés".

Environ 1,5 million de Cubains et leur descendance vivent à l'étranger - dont 80% aux Etats-Unis, notamment à Miami (Floride) -, pour une population locale de 11,2 millions.

16/10/2012

Source : AFP

Yannick Danio est gardien de la paix. Délégué national du syndicat majoritaire Unité Police (SGP FO), il fait partie de ces - rares - policiers investis sur la question de l’amélioration des relations entre police et citoyens.

Les policiers abusent-ils des contrôles d'idendité ? Faut-il limiter le recours à cet acte ?

Les contrôles d’identité ont été utilisés pour répondre à la politique du chiffre. Si l'on met fin à cette politique, mécaniquement, on va réduire le nombre de contrôles et les abus éventuels. Ces dernières années, le contrôle d'identité était un des outils utilisés pour remplir les statistiques demandées aux policiers. Car évidemment, plus on fait de contrôles, plus on est susceptible de trouver quelque chose. Les contrôles ont été également un moyen de répondre aux objectifs de 26 000 reconduites à la frontière. Je crois sincèrement que le seul fait de ne plus mettre cette pression du chiffre va changer radicalement la façon de travailler des policiers, et notamment lors des contrôles d'identité.

Les associations dénoncent la façon dont se déroulent ces contrôles, notamment les palpations publiques systématiques sur certaines opérations. Comment doit normalement se dérouler un contrôle ?

Le contrôle d'identité est enseigné à l'école de police, cela fait partie de la formation de base des gardiens de la paix. Le policier doit se présenter comme policier et indiquer qu'il va procéder à un contrôle d'identité. (...) En pratique, on ne donne pas forcément le motif du contrôle. On est rarement là pour discuter. Concernant la palpation, que rien n'interdit, je considère personnellement que, comme les menottes, elle doit être pratiquée uniquement pour des questions de sécurité. Cette palpation de sécurité n'est pas toujours bien perçue par les personnes que l'on contrôle, je le reconnais. S'il s'agit d'un mineur, la procédure est la même, nous sommes simplement tenus "d'agir avec tact" et d'appeler ses parents lorsqu'on l'emmène pour une vérification d'identité.

Pourquoi êtes-vous opposé à la remise d'un récépissé lors des contrôles. Est-il normal que cette procédure ne laisse aucune trace ?

A mon sens, le récépissé, qui est un dispostif lourd et contraignant, n'est pas nécessaire pour en conserver une trace. Car, normalement, si le contrôle est fait dans les règles de l'art, il y a forcément un passage au fichier de la personne contrôlée. Au fichier des personnes recherchées par exemple, ou des véhicules volés s'il s'agit d'un contrôle d'automobiliste. On pourrait très bien imaginer la création d'un outil informatique qui permette de noter ces passages au fichier.

16 octobre 2012, ALICE GÉRAUD

Source : Libération

La décision du gouvernement marocain de faire barrage aux adoptions formulées par des parents étrangers, en durcissant les procédures administratives pour les parents adoptifs étrangers, est tombée comme un couperet dans plusieurs foyers espagnols. En effet, de nombreux couples espagnols recourent aux orphelinats marocains pour prendre sous leur aile un enfant abandonné ou orphelin…Suite

 

Elle parle un français étonnant. Un parler précis, délicat, qui dit avec une grande finesse les choses et les sentiments. Et puis, par endroits, des erreurs de grammaire que ne ferait pas un enfant. Dans son apprentissage de la langue, entamé à son arrivée en France à 18 ans, Latifa ibn Ziaten a voulu aller à l’essentiel. Se concentrer sur le sens. Elle, la jeune fille marocaine de Tétouan venue rejoindre son mari, se souvient qu’elle était alors impatiente de «tout découvrir, tout comprendre».

Ce qu’elle a vécu il y a sept mois n’a aucun sens. Son fils, Imad ibn Ziaten, 30 ans, maréchal des logis chef du régiment parachutiste de Francazal (Haute-Garonne) est mort assassiné. Il est la première victime de Mohamed Merah. Tué parce qu’il était militaire. A la tribune, lors de l’hommage national aux victimes du terrorisme, il y a trois semaines, Latifa ibn Ziaten, 52 ans, face au président de la République, a raconté ce fils «fier de servir sa patrie».

Ensuite, elle a été contactée par des associations de victimes, impressionnées par cette petite femme qui serrait le béret d’Imad entre ses mains et parlait de «paix». Ils lui proposaient de les rejoindre. Elle a dit non. «Je ferais bien sûr des choses avec eux. Mais notre cause n’est pas la même. Eux vont du côté des gens qui pleurent. Moi, je pleure déjà beaucoup moi-même, ça me suffit. Je veux aller en face, de l’autre côté.»

Latifa ibn Ziaten a monté sa propre structure : l’association Imad-ibn-Ziaten pour la jeunesse et pour la paix (1). «L’autre côté», c’est celui de ceux qui, parce que «mal aimés, mal encadrés» risquent de «mal tourner». L’idée lui est venue vite. Ne pas laisser à l’horreur le mot de la fin. «Je voulais quelque chose pour que mon fils reste toujours avec nous. Qu’il ne soit pas oublié. Une association, je verrai Imad grandir dedans.»

Elle a commencé par traverser la France. De sa petite ville de Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime) jusqu’à Toulouse. Invitée par le régiment d’Imad, quelques jours après sa mort. Elle s’est rendue sur les lieux où il a été abattu. «J’ai vu cet endroit triste, loin de tout. Je l’ai vu là, seul face à son tueur. Ensuite, il fallait que je continue.» Elle prend un taxi pour la cité des Izards, où Mohamed Merah a grandi. S’approche d’un groupe de jeunes. «Ils étaient en train de rouler leur pétard, je n’avais jamais vu ça avant. Ils avaient les lèvres bleues, les visages marqués, ça se voyait que ce n’était pas des jeunes faciles. Mais je n’ai pas eu peur. J’ai perdu un enfant, qu’est-ce qui peut m’arriver de pire ?»

Elle leur a demandé s’ils connaissaient Mohamed Merah. Ils lui ont répondu que c’était «un héros de l’islam». Elle leur a dit que c’était l’assassin de son enfant. «Je les ai vus changer d’un coup. Ils sont devenus tout doux. Ils m’ont dit : "On est désolés."» Elle est restée avec eux. Les a écoutés raconter qu’ils n’étaient «rien», qu’ils se sentaient «perdus». «Il y en a un qui m’a pris la main : "Madame, je n’ai pas de formation, pas de travail, je me drogue, je sors et je rentre en prison, à quoi voulez-vous que je croie ?"» Elle est repartie avec deux convictions. «Si on ne les aide pas, il y aura parmi eux un autre Mohamed Merah. Mais si on les écoute, on voit qu’ils sont autre chose. Ils voulaient m’inviter chez eux, me servir à manger.»

C’était il y a sept mois. Latifa était en vacances en Turquie avec son mari Ahmed, cheminot à la retraite. Un appel de France. On venait de retrouver Imad, abattu d’une balle dans la tête, près d’un gymnase. Il n’était pas en service, avait rendez-vous avec un acheteur pour vendre sa moto. «On a pris deux avions, j’avais l’impression qu’on n’arriverait jamais. Toutes les minutes je me levais je demandais à l’hôtesse : "C’est quand ?" Mes enfants avaient besoin de moi, ils étaient perdus.»

Latifa ibn Ziaten a donné naissance à quatre garçons et à une fille. Agés de 20 à 32 ans, ils sont prof de sport, standardiste, policier, chargé de communication. Imad était le second. «Quand il était petit, il était trop attaché à moi, c’était le plus proche. Je ne pouvais pas sortir de la maison sans cacher mon manteau, mon sac. Quand il a grandi, il me racontait sa vie comme un ami. Il me conseillait, je le conseillais. Il me disait : "Maman, ces vêtements, ça te va bien !"» A sa mort, elle n’a «pas supporté» que l’enquête envisage, avant de l’écarter vite, la possibilité d’une activité délinquante d’Imad. «Mes enfants, je les ai élevés dans le respect de l’autre, des valeurs de la République.»

L’éducation, pour Latifa, «c’est tout». Elle en veut aux parents «qui laissent leurs fils dormir toute la matinée, et ensuite leur donnent de l’argent pour aller traîner, parce qu’ils ont peur d’eux». Chez elle, les enfants se levaient tôt, rangeaient leur chambre, mettaient la table, faisaient leurs devoirs. Mais choisissaient librement leurs activités, leurs sorties, leurs amis, leurs études et métiers futurs. «Quand ils étaient petits, on faisait les fêtes musulmanes, et aussi Noël. Je mettais le sapin, les cadeaux. Pour que quand ils parlent avec leurs amis à l’école, il n’y ait pas de différence. Le Maroc, c’est les racines, on y va en vacances. Mais on a fait des enfants ici, donc la vie, c’est ici. C’est en France que j’ai construit une maison, pas au Maroc.»

L’islam, pour elle, c’est «la paix» et «c’est privé». Ni sa fille ni elle ne portaient le voile. «Mon mari n’est pas pour.» Elle s’y est mise à la mort d’Imad. «En signe de deuil, je ne peux pas me promener toute belle.» Latifa a perdu sa mère à 9 ans. Son père travaillait en Espagne, c’est sa grand-mère qui l’a élevée, avec ses quatre frères et sœurs. Elle a rencontré son mari à 17 ans. Il habitait en France, était revenu passer des vacances. Elle l’a épousé et suivi, vite embauchée à la cantine d’une école primaire. Elle dit que la France lui a «ouvert les bras». «Dès que je suis arrivée, une assistante sociale est venue m’expliquer comment faire pour apprendre le français, trouver un emploi. C’est des choses qu’on n’oublie pas.»

Elle aurait voulu que Mohamed Merah soit arrêté vivant, «qu’il réponde de ses crimes». Elle a trop de douleur à prononcer son nom, mais trouve important de regarder son «parcours». «Quand on voit ce qu’il a vécu, les foyers, la drogue, la prison, et pas de parents derrière. Ça fait beaucoup. On ne peut pas ignorer ça.» Avec son association, elle a lancé des demandes pour «aller dans les écoles, les cités, les prisons». Ses enfants la «soutiennent», son mari aussi, qui répond aux appels, au courrier. Le dimanche soir, elle continue de les réunir autour «d’un bon plat, spécialité espagnole, marocaine ou française». Quand elle parle, avec fierté, de cette famille nombreuse, âge, profession, présentation des enfants, elle dit «Imad, 31 ans». Le parachutiste est mort à 30 ans, quatre mois avant son anniversaire. Dans les mots de sa mère, il continue de grandir. 

15/10/2012, Ondine Millot

Source : Libération

Une vidéo controversée et particulièrement alarmiste sur "l'immigration musulmane" en Occident a été montrée aux participants du synode sur la "Nouvelle évangélisation" au Vatican, ont rapporté lundi des observateurs de ces travaux à huis clos.

"L'islam sera la première religion du monde dans cinq à sept ans", assure le document qui aurait été rédigé en 2009 par des évangélistes américains, avant d'inviter à "partager le message de l'Evangile dans le monde". "Dans 39 ans, la France sera un pays à majorité musulmane", affirme cette vidéo.

Plusieurs pères synodaux ont immédiatement réagi et fait part de leur "perplexité", mettant en doute certains chiffres de cette vidéo anonyme circulant sur Internet depuis quatre ans. Selon le document, 30% des moins de vingt ans seraient musulmans en France et dans certaines villes jusqu'à 45%.

La vidéo intitulée "Muslim demographics" -- présente aussi sur le site de partage Youtube où elle a été visionnée 13 millions de fois -- a été projetée en l'absence de Benoît XVI, sur proposition du cardinal Peter Turkson, président du Conseil pontifical "Justice et paix".

Ce document anonyme divulgue des chiffres sans donner de sources fiables. Il présente "un rapport sur les changements de la démographie mondiale" dans lequel est évoqué le taux de fécondité très bas des pays européens au regard du taux de fécondité très élevé des familles musulmanes.

Selon les attachés de presse du synode, plusieurs évêques du synode ont fortement réagi juste après la diffusion de la vidéo, et mis en garde contre le risque de susciter "une guerre de religions" avec un tel document.

Certains ont appelé à éviter "le piège de se comporter comme l'islam fondamentaliste". Des évêques ont promis également de revenir dans la salle du synode, lors d'une prochaine session, avec des chiffres plus vraisemblables.

Un prélat concerné par le dialogue interreligieux a fait part, en marge des travaux, de sa "perplexité". Il a évoqué la "maladresse" du cardinal Turkson qui "n'a pas probablement pas mesuré la portée" de cet acte.

Depuis le début du synode, de très nombreux prélats originaires du Moyen-Orient et du continent africain ont évoqué la difficulté de l'Eglise catholique à prêcher l'Evangile dans les pays où l'islam est majoritaire.

Ils ont aussi débattu de la délicate situation des musulmans souhaitant se convertir.

15 oct 2012

Source : AFP

Des Saoudiens qui ont fait fi des lois canadiennes en arrivant au pays avec plusieurs épouses seront expulsés si les autorités en matière d'immigration constatent qu'ils ont menti à propos de leur statut de polygame.

«La polygamie est interdite au Canada, a indiqué Alexis Pavlich, porte-parole du ministre de l'Immigration, Jason Kenny. Ça va à l'encontre des valeurs canadiennes et ça n'a pas sa place dans notre pays.»

En vertu d'une demande d'accès à l'information, l'Agence QMI a appris que le personnel de l'ambassade canadienne en Arabie saoudite aurait été dupé par des magnats au moment où ils ont rempli la documentation pour obtenir un visa canadien avant de procéder à une demande pour obtenir le statut de citoyen permanent.

Selon M. Pavlich, la loi est on ne peut plus claire.

«Nous savons qu'il y a des gens qui tenteront tromper nos agents frontaliers en cachant leurs relations polygames, mais nous sommes engagés à tout faire pour arrêter ces gens avant qu'ils entrent au Canada et, lorsque nous constatons que nos lois ont été violées, à tenter de les expulser hors du pays.»

15 octobre 2012 Mark Dunn

Source : Le Journal de Montréal/Agence QMI

Les recettes des Marocains résidant à l'étranger (MRE) se sont établies à 42,64 milliards de dirhams (MMDH) à fin septembre dernier contre plus de 44,11 MMDH à fin septembre 2011, soit une baisse de 3,3 pc, indique l'Office des changes.
Par rapport à fin août, les recettes des MRE ont enregistré une progression de 12 pc, en s'établissant à 42,64 MMDH à fin septembre contre 38,07 MMDH à fin août dernier, selon l'Office qui vient de publier les indicateurs préliminaires des échanges extérieurs.

Pour ce qui est des recettes de voyages, elles ont atteint environ 43,74 MMDH à fin septembre dernier contre plus de 45,36 MMDH à fin septembre 2011, soit une baisse de 3,6 pc.

Quant aux dépenses de voyages, elles ont atteint environ 8,67 MMDH à fin septembre contre près de 8,18 MMDH une année auparavant, en hausse de 6 pc, précise la même source.

Pour leur part, les recettes au titre des investissements et prêts privés étrangers se sont établies à plus de 20,80 MMDH à fin septembre contre plus de 21,71 MMDH durant la même période de l'année précédente, en régression de 4,2 pc, tandis que les dépenses desdits investissements ont affiché une progression de 5,3 pc (plus de 6,88 MMDH contre près de 6,54 MMDH).

15.10.2012

Source : MAP

La revue s’est lancé en 2012 un défi à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance algérienne en programmant deux dossiers sur la migration comme trait d’union entre deux sociétés qui ont été pendant plus d’un siècle liées par l’histoire de la colonisation.

Après le premier numéro de l’année portant sur un panorama de l’immigration algérienne en France, ce deuxième volume poursuit l’analyse des migrations comme moteur des relations entre l’Algérie et la France mais en les interrogeant, cette fois-ci, du point de vue de la société d'origine. Ce dossier relate la manière dont l’Algérie perçoit cette émigration depuis l’accès à l’indépendance, les relations que les familles et les communautés villageoises entretiennent avec ceux et celles partis en France et les conséquences de l'émigration sur la société algérienne.

Les travaux menés par les chercheurs en Algérie à partir des statistiques algériennes permettent une autre analyse de ces flux migratoires et de leur impact sur la société algérienne, des mutations beaucoup plus difficiles à identifier et à quantifier.

De nouveaux chantiers de recherche devraient se développer à l’avenir, afin de prendre en compte le phénomène migratoire dans sa globalité, en privilégiant les échanges entre les équipes de part et d’autre de la Méditerranée.

Face à la politique d’immigration restrictive de la France, l’émigration pourtant contrôlée fortement par le pouvoir algérien prend de plus en plus des allures diasporiques et se disperse vers d’autres pays francophones, Canada et Belgique en tête, mais aussi vers l’Espagne proche, la Grande-Bretagne et les États-Unis. En quête de liberté dans une société qui paraît frappée par l’immobilisme, l’émigration reste pour la plupart des jeunes générations une aventure stimulante mais ambiguë dans ses résultats immédiats pour le migrant et à moyen terme pour la société d’origine.

Les tentatives de retour des émigrés arrivés à la retraite soulignent combien l’absence a pu créer un fossé avec la société de départ. Pour les descendants de migrants algériens qui ont bénéficié d'une formation professionnelle solide et qui sont dotés d’une forte motivation pour développer des projets économiques dans le pays de leurs parents, les initiatives restent encore timides, soumises à des freins d’ordre culturel, même si elles sont de plus en plus encouragées par les deux sociétés et par l’Union européenne dans le cadre du codéveloppement. Plusieurs millions de personnes forment ainsi entre les deux rives de la Méditerranée une “communauté de destin” qui veut jouer un rôle actif dans le rapprochement des deux pays.

L’expression littéraire complète l’approche des sciences sociales. La revue publie plusieurs articles qui montrent comment l’exil alimente les questionnements identitaires d’une société algérienne aux prises avec son histoire douloureuse. Évoquer les émigrés, ces “oiseaux migrateurs maudits”, comme le dit Mouloud Feraoun, ne serait-ce pas une manière de signifier ces frontières symboliques de l’entre-soi et de l’autre ?

08/10/2012, Marie Poinsot (Édito)

Source : Article issu du N°1298, Revue Hommes et migrations.

Communauté ancienne, installée au Nord de l’Afrique depuis environ 70 après J-C, les Juifs marocains ont eu une grande influence sur la vie du Maroc et plus spécifiquement sur la vie culturelle. Cette communauté juive s’est développée et nourrie des différentes cultures qui ont eu de l’influence sur le Maroc également, telle que la culture juive, arabe, berbère, française ou espagnole.

L’association Adib Biladi basée en Espagne organise, en collaboration avec ABCD (l’association Berkane pour la coopération et le développement) et Mediterrania (Espagne), la première journée sur la diplomatie parallèle sous le titre  « quel rôle pour les marocains résidant à l’étranger dans la diplomatie parallèle avec les pays d’accueil ? Le cas de l’Espagne ».

La table ronde est prévue le mardi 16 octobre à 17 heures, au Club de la presse à Rabat.

Parmi les participants à cette activité, la Fédéracion Entre Orillas de los Marroquies en Cataluna (FEOMAC), la Federacion d’Entitats Democratiques d’Origen del Marroc a Catalunya (FEDMAC), la Federacion d’Entidades Culturales de Origen del Marroc (FECCOM) et la Coordinadora d’Entitats del Camp de Tarragona (CECT).

Un total de 927.890 de personnes ont quitté l'Espagne depuis janvier 2011 à la recherche d'emplois ou d'opportunités d'affaires à cause de la crise économique, selon des chiffres de l'Institut national de la statistique (INE), publiés lundi.

Sur ce total, 117.523 sont des Espagnols et 810.367 sont des étrangers de différentes nationalités, précise la même source dans un communiqué.

Entre janvier et septembre de l'année en cours, 420.150 personnes ont émigré à l'étranger, contre 382.611 personnes lors de la même période de 2011, soit une hausse de 9,8 pc. Sur ce total, 54.912 sont Espagnols et 365.238 sont des étrangers.

La Catalogne (Nord-est de l'Espagne) est la première région autonome d'où partent le plus grand nombre d'Espagnols à l'étranger, suivie de Madrid, souligne l'INE.

Le Royaume-Uni, la France, les Etats-Unis, l'Allemagne, la Suisse et l'Equateur sont les principales destinations des Espagnols qui émigrent à cause de la crise économique qui frappe le pays depuis 2008.

Les chiffres publiés par l'INE démontrent que l'Espagne est en train de redevenir un pays émetteur de migrants comme elle l'était durant les années 1960 et 1970 et ce, en raison de la récession économique.

Plongée depuis 2008 dans une sévère crise économique dont elle n'arrive pas encore à s'en sortir, l'Espagne souffre d'un taux de chômage de près de 25 pc de la population active, le plus haut des pays de l'Union européenne (UE).

15/10/2012

Source : MAP

 

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