samedi 2 novembre 2024 12:26

A l’occasion et au cours des débats de la Déclaration de politique générale du Premier ministre Abdoul MBAYE, chef du premier gouvernement de la deuxième alternance à la tête de l’Etat, la binationalité a été évoquée, avec la promesse de discussions ultérieures des députés sur la question, l’un d’eux ayant exprimé son intention de demander une commission d’enquête sur les binationaux. Il s’agit d’un problème important à traiter avec lucidité en effet. Nous sommes à une période d’interpénétration des peuples, de circulation intense des personnes et des biens à travers les frontières.

Les séjours à l’extérieur de leurs pays d’origine de migrants aux motivations diverses, dont la quête du travail et des moyens d’un équipement individuel au seuil de la vie active ou dans la situation de chômage, ne sont pas toujours organisés sur la base d’un plan de vie active ayant défini une période pour le pays d’accueil et une pour le retour au pays de départ. Il arrive même que l’aventure qui a suivi le rêve de l’ailleurs se termine par l’acquisition d’une nouvelle nationalité qui résout bien des problèmes du séjour dans l’ailleurs de rêve. Le migrant devient ainsi un binational, le plus souvent qu’il est seul à connaître, les législations n’ayant pas organisé le dénombrement des éventuelles nationalités acquises de chacun.

Mais la binationalité, bien que comportant des avantages pour l’intéressé, est une situation que le droit produit par les Etats rend complexe. Il faut préciser, avant d’autres développements, que son acquisition, du fait du droit bien varié des Etats, dépend de modalités diverses : le mariage, le droit du sol, la naturalisation, etc. Chaque Etat a fait voter une loi portant code de la nationalité de ses ressortissants et mis en œuvre, dans les dispositions de cette loi, ses options en matière de multinationalité. Il peut donner à l’épouse étrangère d’un national la nationalité de son mari, sur demande ou comme une conséquence du mariage. L’enfant prend la nationalité de son père, fait général pour des raisons culturelles, notamment celles qui font du père le chef de la famille ; mais la mère ne donne pas encore la nationalité à son enfant, au Sénégal à coup sûr. Le combat des femmes, à l’heure de la parité dans l’occupation des postes de responsabilité, des mandats politiques plus précisément, pourra peut-être faire inscrire une disposition de ce genre dans les divers codes de la nationalité des pays où la démocratie développe la modernité en ses aspects les plus innovants.

Les positions des Etats sur la binationalité vont de l’interdiction totale à l’autorisation, en passant par l’interdiction partielle. La Chine, pour citer quelques exemples en plus du Sénégal, le Maroc, l’Allemagne, etc. interdisent l’acquisition d’une autre nationalité. La République Démocratique du Congo, tout comme l’avait fait le Zaïre de Mobutu, exprime cette option de façon énergique : la nationalité congolaise est une et exclusive. Cette option rigide se comprend plus aisément dans les temps de guerres fréquentes où l’étranger est souvent l’ennemi.

Mais à l’époque moderne et contemporaine l’interpénétration pacifique des peuples s’admet et s’organise de plus en plus. Certes des raisons économiques motivant les déplacements, les migrants vivent souvent des situations difficiles. Ils sont alors perçus comme des personnes qui viennent prendre du travail à des autochtones des pays d’accueil. Le mépris culturel dont font preuve les théoriciens du rejet des étrangers, surtout si ces derniers sont des réfugiés économiques, développe le réflexe sécuritaire qui complique la vie aux immigrants, à l’accueil comme dans la vie quotidienne. Cette attitude est plutôt marginale dans le comportement des peuples des pays d’accueil, le plus souvent ayant atteint un niveau de développement économique et social beaucoup plus élevé que celui des pays de départ de l’émigration ; ainsi l’étranger devient de plus en plus un acteur de la création de richesses dans le pays où il a décidé de vivre pour une durée qu’il souhaite plus ou moins longue, selon son plan de vie, s’il l’a conçu et tente de le mettre en œuvre.

L’immigrant se satisfait-il toujours du bon accueil et de la situation de travailleur bien inséré dans le système de production des biens et services du pays d’accueil ? La dynamique de cette insertion même, la culture qui a favorisé le bon accueil et les avantages que comporte l’acquisition de la nationalité de son pays d’adoption l’incitent souvent à demander cette nationalité. C’est alors qu’entre en jeu le droit des Etats. L’interdiction de la binationalité peut contraindre le migrant à s’en tenir à sa nationalité première et à demeurer l’immigrant bien reçu, connu de son ambassade, régi par le droit de son pays et respectant les lois et règlements du pays d’accueil.

Le Sénégal interdit la double nationalité par la loi 61-70 du 7 mars 1961 portant code de la nationalité sénégalaise. Cette interdiction est d’application aléatoire parce que l’article 18 pose une autorisation du gouvernement, à décider quinze ans après le service militaire effectué par le concerné ou l’exemption de ce service, ainsi que la signature d’un décret par le Président de la République, comme modalité d’application de la loi pour la perte de la nationalité par un Sénégalais majeur qui a volontairement obtenu une autre nationalité.

La rigidité avec laquelle la binationalité est interdite, par les Etats dont le Sénégal, va sans doute évoluer, si le débat sur la question tient compte de plus en plus de la mondialisation et des commodités que les migrants tirent de l’acquisition d’une deuxième, voire de plus de deux nationalités en plus de la nationalité initiale. Le débat tendra sans doute à limiter l’interdiction à l’exercice de fonctions politiques pour le binational, comme c’est déjà le cas dans les pays à interdiction partielle de la binationalité. Le Sénégal a mis dans la Constitution que pour être candidat à l’élection à la présidence de la République il faut être de nationalité exclusivement sénégalaise. Cette disposition fait tautologie d’ailleurs avec le code de la nationalité en son titre III, article 18, puisque le Sénégalais majeur qui acquiert volontairement une autre nationalité perd la nationalité sénégalaise dit cet article

Pour les autres fonctions politiques, c’est-à-dire être membre du Parlement ou des assemblées élues du pouvoir local, il faudrait une disposition pareille. L’interdiction partielle de la binationalité ainsi équilibrée permettrait de réviser le code de la nationalité et de ne plus gêner inutilement nos migrants qui peuvent avoir besoin de solliciter une autre nationalité et l’obtenir en restant sénégalais. Nous devrions être plus attentifs aux problèmes de nos Modou-Modou et autres émigrés de très haute qualification dans les domaines les plus divers. Il est dit souvent dans nos débats sur l’émigration qu’elle rapporte plus que l’équivalent de la dette publique aux pays d’Afrique, le Sénégal et les autres. Qu’on n’objecte surtout pas que nous risquons d’encourager la fuite des cerveaux. La différence du niveau de développement des pays du nord où se trouve nos cadres émigrés et nous-mêmes fait que la meilleure façon aujourd’hui d’éviter à notre effort de développement d’être affecté par les départs pour le travail de haute technicité dans l’ailleurs développé, c’est d’étoffer davantage les cohortes de cadres en formation dans nos universités et écoles de formation. Il nous faut former plus de médecins, plus d’ingénieurs, plus d’enseignants, plus de militaires de tous les grades parce que la coopération internationale et les décisions libres de nos concitoyens ayant ces compétences nous privent, positivement d’ailleurs pour les intéressés, de cadres certes formés à nos frais mais qui, émigrés, continuent d’ être utiles à leur pays autrement.

L’interdiction de la binationalité limitée aux fonctions politiques est la révision à opérer de notre code de la nationalité, en harmonie avec le monde moderne et l’interpénétration des peuples. Il est plus honnête de choisir la transparence sur la nationalité et l’ouverture qui ne met pas notre sécurité en danger.

La binationalité a, par ailleurs, un intérêt évident pour la construction africaine qui, jusqu’ici, n’a fait que des pas de caméléon : le même franc dans l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), le passeport de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), c’est peu en matière de nationalité africaine. Pour la construire il faudra des accords de structuration de la multinationalité africaine, car les frontières héritées de la colonisation se sont sclérosées et les anciennes colonies qui étaient ensemble dans des groupes qui auraient pu accélérer l’intégration africaine sont devenues des Etats jaloux chacun de leur souveraineté. Il faut aller plus loin pour réaliser, par des accords sans doute difficiles à obtenir, et non plus à chaud, comme c’était possible à la veille et au début des indépendances africaines, l’unité africaine avec des chefs d’Etat qui peuvent hésiter, chacun, maintenant, à être responsables d’une composante d’un Etat fédéral ou d’une fédération d’Etats plutôt que chef d’Etat chez lui.

Pour réaliser la nation africaine il faut aller au-delà des « cercles concentriques du Président Léopold Sédar Senghor. L’effort d’intégration doit tendre à créer le même cordon douanier, une armée africaine, à harmoniser les systèmes d’éducation et de formation pour un même esprit des cadres de la santé, de l’éducation, de la sécurité, de la production et des administrations. Il y a certes l’obstacle des intérêts de pouvoirs établis, mais le point de mire qu’est l’Etat fédéral d’Afrique conçu par Cheikh Anta Diop demeure, pour les Africains, beaucoup plus mobilisateur que l’utopie généreuse qui chante : « la terre nationale sera ».

La conséquence, sur la vie politique africaine, de l’effort tendant à réaliser l’Etat fédéral d’Afrique et la nation africaine, est que des pas importants doivent être réalisés dans de nombreux domaines, notamment en matière de vote des Africains migrants vivant dans des pays d’accueil africains, en matière aussi d’adhésion de ces mêmes migrants aux partis nationaux des pays d’accueil, en matière d’organisation et de fonctionnement de partis « africains » privilégiant la formation pour renforcer l’option panafricaniste dans la vie politique africaine. C’est ainsi que la multinationalité africaine conduira à la nationalité africaine unique. L’unité africaine faisant le développement de l’Afrique, il n’y aura plus, pour les Africains, de raison économique à l’aspiration à la binationalité dans une vie extra africaine

Le rappel de ces considérations sur la construction africaine permet de remarquer que les Africains, en créant leurs codes de la nationalité n’ont pas pensé donner un rôle à la nationalité dans l’effort de construction de l’unité africaine. Dans les anciennes colonies britanniques des Antilles, au contraire, il y a une disposition constitutionnelle relative à la nationalité qui tend à consolider le Commonwealth : la Dominique, la Jamaïque et d’autres anciennes colonies britanniques des Antilles interdisent la binationalité avec comme sanction prévue la perte de la nationalité d’origine ; mais lorsque la seconde nationalité est celle d’un pays du Commonwealth, il n’y a pas de sanction du citoyen qui l’obtient. Les francophones du continent africain n’ont pas pensé à une binationalité qui tendrait de façon aussi dynamique à construire l’unité africaine.

Le début des discussions nées de l’évocation récente de la binationalité à l’Assemblée nationale ont une orientation courte. Les uns tentent, énergiquement d’ailleurs, d’imposer le silence sur la question sous prétexte que les trois premiers Présidents de la République du Sénégal ont eu chacun la nationalité française et qu’ils n’ont pas trahi. C’est un peu court comme argumentation ! Avant d’affirmer de manière si péremptoire que tel ou tel chef de l’Etat n’a pas trahi son pays il faudrait d’abord définir ce qu’est trahir la nation. La Constitution qui mentionne la haute trahison ne l’a pas définie. Ce n’est pas une raison de tenter de régler le problème à coups d’affirmations pour le silence sur la question.

Discuter de la binationalité, avec transparence et le souci honnête de régler un problème de modernité et de justice du droit positif à mettre en place, est de meilleure orientation, pour des discussions d’intérêt national que l’on ne peut pas régler en noyant le poisson. Dénoncer des binationaux en montrant clairement les faits peut, par contre, contribuer aussi à montrer les insuffisances de notre code de la nationalité et la nécessité de le réviser dans le souci de sa modernité et le respect de tout ce qui est de nature à sauvegarder notre sécurité. La chasse aux sorcières, si l’on peut appeler ainsi cette clarification, est insuffisante. Il faut améliorer le code de la nationalité en partant de ce qui constitue un problème dans les faits critiqués. Il faut aussi profiter de cette amélioration du code pour donner un rôle à la nationalité dans la construction africaine.

9/10/2012, Madior DIOUF

Source : Sud online.sn

Travail, natalité, protection sociale... Quelle est la réalité de l'immigration en France? Dans Immigrés et descendants d'immigrés en France, à paraître prochainement, l'Insee en dresse une radiographie.

Objet de manipulations politiques, de fantasmes et d'interdits. Le débat sur l'immigration souffre, aussi, d'une insuffisance "scientifique". Faute de connaissances précises, les chiffres les plus fous circulent et façonnent la pensée commune. Travail, natalité, protection sociale... la société française croit connaître la réalité de l'immigration mais n'en perçoit, la plupart du temps qu'une image caricaturale. Immigrés et descendants d'immigrés en France (Collection Insee Références), un ouvrage que l'Insee va publier dans les prochains jours, permet, heureusement, de recadrer le débat grâce à un rigoureux travail d'enquête dont les conclusions bousculent bon nombre d'idées reçues mais confirment, aussi, certains ratés de notre modèle d'intégration. En voici quelques exemples.

La part de la population née à l'étranger présente en France (11%) est dans la moyenne européenne. La France occupe une position médiane comparable à l'Allemagne ou au Royaume-Uni ou, encore, aux Etats-Unis. Dans l'Union européenne environ 12% des personnes sont nées à l'étranger. Mais en France le développement de l'immigration familiale a favorisé la constitution d'une population de descendants d'immigrés, rapporte le chercheur Gérard Bouvier. La présence de ces descendants d'immigrés en grand nombre est "une position originale en Europe". Cette deuxième génération est estimée à 6,7 millions de personnes, dont 2,2 issus de couples "mixtes" (un seul parent immigré).

Immigrés et descendants d'immigrés ont de moins bonnes conditions de vie et accèdent difficilement aux emplois les plus qualifiés. Les immigrés sont surreprésentés chez les ouvriers et les employés. Et les descendants d'immigrés sont présents moins souvent chez les cadres ou les professions intermédiaires que les autres Français. Mais ils le sont plus que les immigrés, ce qui démontrerait les effets d'une mobilité sociale.

Les enfants d'immigrés venus de Turquie, d'Algérie d'Espagne et d'Italie sont surreprésentés parmi les non-diplômés du second cycle secondaire.

Le niveau de vie médian des immigrés est inférieur de 30% au niveau de vie médian en France. Mais l'écart de niveau de vie médian n'est plus que de douze points pour les descendants d'immigrés. Le taux de pauvreté qui s'établit en 2009 à 13,5% pour l'ensemble de la population reste de 37% pour les ménages immigrés mais diminue à 20% pour les descendants.

Les filles de l'immigration marocaine et tunisienne obtiennent plus souvent le baccalauréat que les autres jeunes françaises. Les chercheurs notent que le parcours scolaire des enfants d'immigrés sont différenciés selon le pays de naissance des parents. Les enfants d'immigrés venus de Turquie, d'Algérie d'Espagne et d'Italie sont surreprésentés parmi les non-diplômés du second cycle secondaire. Pour le baccalauréat, les fils et les filles turques sont en situation de sous-réussite au contraire des descendants des migrants du sud-est asiatique.

Les descendants d'immigrés africains, moins diplômés, occupent plus souvent des emplois précaires. Globalement les descendants d'immigrés d'Afrique sont pénalisés sur le marché de l'emploi. Mais l'écart avec les autres populations se réduit largement quand le niveau scolaire s'élève. Pour les descendants d'immigrés du sud de l'Europe il est même inversé. Ces enfants d'immigrés ont plus souvent un emploi, cinq ans après leurs études, que les français de souche.

Mais aux âges de pleine activité (25-64 ans), les immigrés d'Afrique Subsaharienne sont plus actifs que les non-immigrés. Si le taux d'activité des immigrés varie selon le pays d'origine, les hommes et les femmes venus du Portugal et d'Afrique Subsaharienne sont les plus actifs sur le marché du travail (80%). Leur participation dépasse même celle des non-immigrés (78%). A l'opposé les immigrés issus du Maghreb (66%), de L'Espagne (66%), de l'Italie (61%) ou de Turquie (58%) sont les immigrés les moins actifs.

Le taux de fécondité des femmes immigrées est supérieur à celui des autres.

afp.com/Olexander Zobin

La fécondité des femmes immigrées n'a que peu d'influence sur le taux de fécondité global. Si le taux de fécondité des femmes immigrées est supérieur à celui des autres (2,6 contre 1,9) il ne pèse que peu sur les statistiques (moins de 0,1 enfant par femme) car les femmes immigrées en âge d'avoir des enfants représentent moins d'une femme sur dix.

Les immigrés sont plus souvent en surpoids voir obèses que les non immigrés. Cela s'explique par la surreprésentation des immigrés dans les catégories socioprofessionnelles (ouvriers, employés, inactifs) où la prévalence du surpoids est grande. Globalement l'état de santé des immigrés est moins bon que celui de la moyenne de la population. 7 femmes immigrées sur 10 se déclarent en médiocre état de santé général.

Les immigrés et les descendants d'immigrés sont deux fois plus nombreux que les autres à se déclarer victimes de discrimination. 14% des Français affirment avoir vécu une discrimination en raison de leur sexe, de leur âge ou de leur origine. Deux fois plus d'immigrés ou d'enfants d'immigrés se plaignent de faits comparables. 1 immigré issu du Maghreb sur 3, et 4 immigrés venus d'Afrique sur 10, affirment avoir été soumis à un traitement discriminatoire. En Ile-de-France, les descendants d'immigrés se sentent au moins autant discriminés que les immigrés. Dans cette région, deux tiers des personnes déclarant avoir été discriminées ont un lien avec l'immigration.

09/10/2012, Laurent Chabrun

Source : L’Express

Un sit-in symbolique a été organisé, dimanche, par les participants au 2ème Forum social maghrébin, sur le poste-frontière Zouj-Bghal pour demander la réouverture de la frontière maroco-algérienne et la garantie de la libre circulation des personnes entre les pays du Maghreb.

Les participants à ce sit-in ont déploré le non-Maghreb qui "coûte cher aux peuples de la région dans le présent et le futur, sur les plans économique, social et culturel". La construction de l'Union maghrébine "dans sa diversité culturelle, linguistique et sociale" nécessite pour les pays membres de s'ouvrir les uns sur les autres, selon une vision globale pour l'avenir respectueuse des principes de démocratie et des droits de l'Homme.

Ils ont en outre rejeté "l'approche sécuritaire" adoptée en Europe dans la gestion de la question migratoire, plaidant pour le respect et la pleine application des conventions internationales relatives à la protection des migrants et à la lutte contre toutes les formes de discrimination et de racisme.

La deuxième édition du Forum social maghrébin, organisée les 6 et 7 octobre à Oujda, sous le thème "la migration et la liberté de circulation dans l'espace maghrébin" a réuni près 400 participants représentant des associations oeuvrant dans le domaine de l'immigration, des acteurs de la société civile, des syndicats marocains et des organisations de solidarité internationale.

07 oct. 2012

Source : MAP

Une opération de sauvetage en mer menée par la Marine Royale a permis lundi soir de secourir 12 candidats à l'émigration illégale, suite à un appel de détresse émanant d'une embarcation en difficulté au large du lieu dit Tlet, situé à 9 km du port de Nador Bni Nsar (commune rurale Béni Chuker), apprend-on auprès des autorités locales.

Les rescapés ont été pris en charge par les autorités locales et acheminés vers l'hôpital Hassani de Nador, ajoutent les mêmes sources, qui indiquent que les rescapés ont signalé que cinq autres candidats à l'émigration illégale auraient disparu en mer.

Les recherches se poursuivent en vue de secourir les personnes qui se trouveraient éventuellement en difficulté.

08 oct. 2012

Source : MAP

«L'Allemagne a besoin de 70.000 ingénieurs. Les candidats peuvent y accéder soit par le biais de l'émigration soit à travers les investissements allemands en Espagne». Ce genre d'offre de travail, destinée aux jeunes, paraît fréquemment dans l'es médias espagnols. Il traduit l'intérêt réciproque de sceller une forte coopération en matière d'emploi entre les gouvernements et Bonn et Madrid.

Derrière ce message, tout observateur a le droit de s'interroger sur l'engouement des Allemands pour le marché de travail espagnol. Plusieurs arguments logiques s’imposent…Suite

Alors que l'arabe est la deuxième langue la plus parlée en France, son enseignement dans le secondaire perd sans cesse du terrain au profit du secteur associatif. Un basculement qui date des années 1980, quand l'immigration maghrébine a commencé à occuper une part de plus en plus grande de l'espace public et médiatique. Associé depuis à l'islam et aux ghettos, l'arabe parviendra-t-il à modifier son image? …Suite

Si, régulièrement, des bateaux de clandestins font naufrage en Méditerranée, neuf migrants africains sur dix vont chercher du travail au sein même du continent noir.

«Caravanserail: le lieu de rencontre des cultures», initié par Art Midwest avec le soutien de lafondation «Doris Duke pour les Arts Islamiques», consacre sa 2ème édition au Royaume, proposant aux populations de l'Amérique profonde de découvrir et explorer, à partir de cette semaine, la diversité de l'expression artistique du monde Musulman, à travers la culture et la civilisation marocaines…Suite

Les films «Les chevaux de Dieu» du réalisateur marocain Nabil Ayouch et «Sur la route du paradis» de la réaIisat:rice franco-marocaine Uda Benyamina, ont été primés au Festival international du film francophone de Namur…Suite

La Radio Télévision Belge Francophone, RTBF, a choisi, pour ce mois d'octobre, de rendre hommage au Maroc à travers la valorisation des productions artistiques marocaines.

Ainsi, la RTBF présentera des productions artistiques issues de l’immigration marocaine, et diffusera également certains programmes populaires de la chaîne marocaine 2M.

Au programme de la Une, les JT accorderont une place au projet, avec à 13 heures des invités thématiques selon la programmation de DABA Maroc, le festival initié par Wallonie-Bruxelles International, ainsi que des écrivains invités pour l'occasion.

La Deux  proposera, pour sa part, un «Cinéstation» spécial DABA. La rubrique « Têtes d’affiche » sera consacrée à des réalisateurs dont les films sont à l’affiche du festival. L'on reviendra, également, sur le parcours de Mohamed Ouachen, comédien est à l’initiative du spectacle « Bruxelles en scènes ».

DABA s’invitera également dans « Livr(é)s à domicile ». Amélie Nothomb sera reçue chez une passionnée de sicence-fiction et docteur en sociologie, d’origine marocaine bien sur. L’humour sera lui aussi à l’honneur avec la diffusion du spectacle « Rire ensemble contre le racisme » enregistré à Bruxelles au mois de juin; soulignent les médias. Et du 22 au 26 octobre « Sans chichis » invitera la célèbre Choumicha qui rejoindra l’équipe pour la séquence cuisine.

Pour la Trois, le choix est surtout cinéphile puisque la chaîne diffusera en plusieurs films et documentaires dans le cadre du festival: « Le thé ou l’électricité », de Jérôme Le Maire, « Cinéma inch’allah » qui dresse le portraits de quatre belgo-marocains fous de cinéma; « Les Barons » et « L’enfant endormi ».

Sur ARTE Belgique, et dans l’émission « Cinquante degrés nord », les chroniqueurs belgo-marocains présenteront des artistes issus de leur communauté. Le 24 octobre, dans « Quai des belges », Hadja Lahbib présentera des morceaux de son film « La liberté, ma mère ».

Ainsi, la RTBF vibrera au rythme du Maroc durant ce mois d'octobre, prônant la diversité culturelle qui marque les deux royaumes marocains et belge.

8 Octobre 2012, Leila Assam

Source : Emarrakech

L’assistante du directeur du Congrès national des syndicats de Singapour a été licenciée moins de 24 heures après avoir posté une remarque raciste sur Facebook.

Elle-même d’origine chinoise, Amy Cheong avait écrit le 7 octobre sur sa page Facebook que les mariages célébrés aux « étages vides » des immeubles de Singapour, des endroits qui accueillent typiquement des rassemblements communautaires et en particulier malais, « devraient être interdits », rapporte le gratuit Today le 9 octobre. Elle a été licenciée moins de 24 heures après la publication de cette petite phrase assassine sur le réseau social, malgré ses excuses également postées sur Facebook. Elle avait expliqué avoir été « dérangée par le bruit » d’un de ces mariages qui se tenait sans doute sous son appartement.

Ses propos ont reçu une volée de bois vert, déclenchant des torrents de critiques sur Facebook et Twitter et appelant à son renvoi. Même le premier ministre de Singapour, Lee Hsien Loong, a réagi sur sa page Facebook, à l’instar d’autres ministres de son gouvernement. « Heureusement, cette personne s’est rapidement excusée pour sa faute grave. Mais le mal était fait et le NTUC a bien fait de mettre fin à ses services », a-t-il écrit depuis la Nouvelle-Zélande où il est en visite officielle.

Quant à son (ex) employeur, le Congrès national des syndicats (NTUC), il a fait savoir par la voix de son secrétaire général Lim Swee Say dans un communiqué que « le NTUC a une idée très sérieuse de l’harmonie raciale à Singapour. Nous n’accepterons pas et aurons une tolérance zéro à l’égard des mots utilisés ou des actions menées par notre personnel qui soient insultants racialement ». La cité-Etat, avec ses cinq millions d’habitants, est composée aux trois quarts de personnes d’origine chinoise, à 13% d’origine malaisie et à 9% d’origine indienne.

9 octobre 2012, Arnaud Roux  

Source : Asie info

L’assistante du directeur du Congrès national des syndicats de Singapour a été licenciée moins de 24 heures après avoir posté une remarque raciste sur Facebook.

Elle-même d’origine chinoise, Amy Cheong avait écrit le 7 octobre sur sa page Facebook que les mariages célébrés aux « étages vides » des immeubles de Singapour, des endroits qui accueillent typiquement des rassemblements communautaires et en particulier malais, « devraient être interdits », rapporte le gratuit Today le 9 octobre. Elle a été licenciée moins de 24 heures après la publication de cette petite phrase assassine sur le réseau social, malgré ses excuses également postées sur Facebook. Elle avait expliqué avoir été « dérangée par le bruit » d’un de ces mariages qui se tenait sans doute sous son appartement.

Ses propos ont reçu une volée de bois vert, déclenchant des torrents de critiques sur Facebook et Twitter et appelant à son renvoi. Même le premier ministre de Singapour, Lee Hsien Loong, a réagi sur sa page Facebook, à l’instar d’autres ministres de son gouvernement. « Heureusement, cette personne s’est rapidement excusée pour sa faute grave. Mais le mal était fait et le NTUC a bien fait de mettre fin à ses services », a-t-il écrit depuis la Nouvelle-Zélande où il est en visite officielle.

Quant à son (ex) employeur, le Congrès national des syndicats (NTUC), il a fait savoir par la voix de son secrétaire général Lim Swee Say dans un communiqué que « le NTUC a une idée très sérieuse de l’harmonie raciale à Singapour. Nous n’accepterons pas et aurons une tolérance zéro à l’égard des mots utilisés ou des actions menées par notre personnel qui soient insultants racialement ». La cité-Etat, avec ses cinq millions d’habitants, est composée aux trois quarts de personnes d’origine chinoise, à 13% d’origine malaisie et à 9% d’origine indienne.

9 octobre 2012, Arnaud Roux  

Source : Asie info

Un programme scientifique cherche à démontrer que des immigrés originaires du Maghreb, arrivés dans la période d'après-guerre en France, peuvent oublier la langue de leur pays d'accueil lorsqu’ils sont atteints par la maladie d’Alzheimer. L'objectif est d'améliorer la prise en charge de ces patients.

Ils sont Marocains, Algériens ou Tunisiens, sont arrivés en France dans les années 1950 pour y trouver un travail, et constituent aujourd’hui une population vieillissante. Parmi eux, certains sont atteints d’Alzheimer. Or, comme l’a constaté Mélissa Barkat-Defradas, linguiste et chargée de recherches au CNRS à l’université de Montpellier, cette maladie aurait pour effet de leur faire oublier le français, langue de leur pays d’accueil. « Ma grand-mère, qui souffrait de cette pathologie, était devenue monolingue à la fin de sa vie », raconte-t-elle.
« Les patients atteints d'Alzheimer perdent et oublient les choses qu'ils ont acquises plus tard dans leur vie. Celles qui l'ont été beaucoup plus tôt résistent plus à la maladie ».

Programme Alibi

L’an dernier, la chercheuse franco-algérienne a lancé avec Omar Samaoli, directeur de l’Observatoire gérontologique des migrations en France, et une équipe composée d’un socio-démographe, de neuropsychologues et de linguistes, le programme Alibi (« Alzheimer, immigration et bilinguisme »). Il vise à vérifier, d’ici à 2013, la fréquence de ce cas de figure, et à favoriser une meilleure prise en charge de ces patients en milieu hospitalier. Les tests neuropsychologiques ne sont en effet pas adaptés à leur cas, puisqu’ils ne sont disponibles qu’en français. Résultat : une personne qui ne maîtrise plus cette langue pourra être classée en phase 3 (dernier stade de la maladie) alors que la gravité de son état est moindre. « Il faut aussi former des infirmières et des médecins qui parlent l’arabe », insiste Mélissa Barkat-Defradas.

L’étude, qui porte pour l’instant sur un échantillon de quinze personnes – le but est d'en avoir quatre-vingt-dix -, permettra enfin d’évaluer le nombre de personnes concernées. « Cette maladie est en général mal perçue par les familles de culture musulmane qui décident souvent de garder les malades chez eux. Cela rend difficile d’établir des chiffres », explique Mélissa Barkat-Defradas.

08/10/2012, Marie Villacèque

Source : Jeune Afrique

Les autorités grecques ont déclaré lundi que la répression mise en place contre les immigrants clandestins avait entraîné une chute spectaculaire des arrivées. Le nombre de personnes soupçonnées d'immigration illégale arrêtées entre le 4 août et le 6 octobre est de 1.337, contre 14.724 à la même période l'an dernier, a précisé la police grecque.

L'annonce a été faite lors d'un voyage de Cecilia Malmström, la commissaire européenne aux Affaires intérieures. Elle a visité l'un des cinq nouveaux centres de rétention ouverts cette année avec l'aide de fonds européens.

La Grèce a lancé début août l'opération Zeus Xénios, baptisée du nom du dieu grec de l'hospitalité, pour une durée indéterminée. Dans ce cadre, les contrôles aux frontières sont renforcées ainsi que les opérations de contrôle dans les rues.

8/10/2012

Source : Le Nouvel Observateur/AP

Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a assuré dimanche la communauté juive de sa solidarité "fraternelle" après le démantèlement d'une cellule islamiste ayant apparemment pour cible des associations juives et a exprimé son inquiétude face aux "amalgames" visant les musulmans.

Le président François Hollande, qui a reçu dimanche des représentants de la communauté juive, a également appelé le président du CFCM, Mohammed Moussaoui, pour l'assurer "que les auteurs d'actes criminels ne sauraient être confondus avec l'ensemble de la communauté musulmane de notre pays".

"Les musulmans de France ne doivent pas pâtir de l'islamisme radical, ils en sont aussi victimes" , a déclaré François Hollande.

M. Moussaoui a indiqué que le CFCM "assure la communauté juive de son soutien et de sa solidarité fraternels face à toutes les agressions qui visent ses membres et ses institutions".

"Au moment où des membres de réseaux extrémistes (...) font l'objet d'interpellations, le CFCM en appelle à la conscience et à la responsabilité de chacun afin d'éviter tout amalgame avec l'ensemble des musulmans qui sont profondément affectés par l'instrumentalisation faite de leur religion par ces individus", a-t-il dit.

Pour sa part le recteur de la Grande mosquée de Paris de Paris Dalil Boubakeur a appelé les organisations musulmanes chargées du culte "à réfléchir aux solutions pouvant permettre d'éviter la propagation d'activités terroristes contraires aux valeurs de la République et aux principes humanistes de l'islam".

Rappelant les attentats commis en mars dernier par Mohamed Merah (meurtrier de trois militaires et de quatre juifs dont trois enfants), M. Boubakeur a souligné que "cette affaire, loin d'être isolée et exceptionnelle, révèle malheureusement la présence et la formation de nouveaux candidats à la radicalisation d'un islam djihadiste" en France.

La police a démantelé samedi un groupe de douze jeunes Français, petits délinquants convertis à l'islam radical, soupçonnés d'avoir commis un attentat contre un magasin juif et projeté d'autres actions visant la communauté juive.

Le président du CFCM a aussi demandé que la pratique religieuse des musulmans ne soit pas "une source permanente de polémiques et de débats publics dont certains contribuent, malheureusement, à nourrir la stigmatisation et le rejet de l'autre".

Il exprime son inquiétude alors qu'un des principaux dirigeants de la droite, Jean-François Copé, a déclenché une polémique pour avoir évoqué lors d'un meeting le cas d'un jeune qui se serait fait "arracher son pain au chocolat par des voyous" au motif "qu'on ne mange pas au ramadan".

M. Copé, qui brigue la succession de l'ancien président Nicolas Sarkozy à la tête du principal parti d'opposition, l'UMP, a été sévèrement critiqué par la gauche qui l'accuse de reprendre les thématiques de l'extrême-droite, mais aussi par une partie de la droite.

François Baroin, l'ancien ministre des Finances de Nicolas Sarkozy, a estimé que "ces petites phrases sont toxiques et dangereuses" et "altèrent le pacte républicain"

François Hollande a pour sa part déclaré dimanche qu'il ne "tolèrerait pas que, dans notre République, des hommes ou des femmes, parce qu'ils ont des convictions religieuses, puissent être mis en stigmatisation par des propos qui seraient déplacés".

07-10-2012

Source : Le Nouvel Observateur/AFP

Les récents changements à la loi sur l'Immigration mettent en péril l'avenir du Canada, selon une nouvelle étude. La Fondation Maytree, qui combat la pauvreté et les inégalités sociales, affirme que la réforme du gouvernement Harper manque de vision à long terme.

« Une réforme à courte vue, incohérente, rédigée aux pas de course et adoptée au forceps ». La Fondation Maytree taille en pièces la nouvelle Loi sur l'Immigration.

Selon l'organisme, elle est injuste, brise la tradition d'accueil du Canada, complique l'accès à la citoyenneté des immigrants en plus d'être contre-productive sur le plan économique.

La coauteure du rapport, Naomi Alboim est professeure en politique publique à l'Université Queen's. Elle explique qu'Ottawa fait notamment la part belle à des travailleurs étrangers temporaires peu qualifiés pour pourvoir des postes mal rémunérés et peu courus.

« Il va falloir regarder de près, comment le Canada peut continuer à être et garder sa réputation, son image sur la scène internationale pour l'attraction des immigrants. » — Léonie Tchatat, directrice général de La Passerelle, organisme d'aide aux immigrants

Pour la chercheuse, c'est un écran de fumée qui empêche certains secteurs de l'économie de se remettre en cause et de faire des ajustements nécessaires pour être compétitifs.

De plus, ces travailleurs temporaires sont moins susceptibles de rester au pays, contrairement aux autres catégories d'immigrants à qui l'on serre désormais la vis.

La situation ne fait pas l'affaire de l'Ontario.

La province doit attirer davantage de travailleurs qualifiés, selon un panel d'experts commis par le ministère ontarien de l'Immigration.

La Fondation Maytree plaide pour un débat national sur la question.

4/8/2012

Source : Radio Canada

Le délégué interministériel aux droits de l'Homme, Mahjoub El Haiba, a souligné, vendredi à Rabat, l'importance d'œuvrer pour la création d'alliances transnationales afin de lutter contre l'incitation à la haine sous toutes ses formes.

S'exprimant lors de la clôture des travaux de l'atelier de clôture des experts sur l'interdiction de l'incitation à la haine raciale, ethnique et religieuse, M. El Haiba a indiqué que le travail des experts à ce sujet ne doit pas se servir seulement d'un mécanisme de suivi, mais aussi un moyen d'encouragement d'alliances transnationales en vue de lutter contre ce fléau.
Il a mis l'accent sur la question du réseautage des initiatives et des actions des militants des droits de l'Homme, des ONG et des institutions nationales dans ce domaine, se référant à l'expérience, lancée en 2008 au Maroc, du dialogue arabo-européen entre les institutions nationales en matière de lutte contre le terrorisme, d'échange d'informations et d'immigration.
M. El Haiba a appelé à rendre public les résultats et recommandations des rapports présentés lors de l'atelier, soulignant la pertinence de l'action législative du Royaume pour faire face à ces phénomènes.

Pour sa part, le chef de la division des traités du Haut Commissariat aux droits de l'Homme, Ibrahim Salama, a indiqué que le Maroc, un pays connu pour son pluralisme et sa diversité, est l'endroit le mieux recommandé pour la tenue d'une telle rencontre.

Deux jours durant, les participants à cet atelier ont mis l'accent sur les résultats et conclusions des quatre ateliers organisés l'année dernière dans différents pays, avec un intérêt particulièrement porté sur les pratiques législatives et judiciaires, ainsi que sur les politiques et institutions à même d'interdire et d'empêcher efficacement la haine raciale ethnique ou religieuse.

05 oct. 2012

Source : MAP

Le numéro N° 39 de la revue « Migrance » du semestre 2012, s’intéresse aux immigrés qui se sont organisés et ont fondé ou rejoint des organisations (politiques, syndicales…) pour dénoncer le colonialisme français. Il démontre le rôle important des travailleurs, étudiants, syndicalistes ou intellectuels immigrés qui se sont mobilisés et se sont battus pour l’indépendance de leur pays entre 1930 et 1970. Il fait ainsi apparaitre l’immigration comme une des bases essentielles du grand mouvement anticolonial qui conduira à l’indépendance politique des anciennes colonies et à la période dite de décolonisation.
La première partie de ce numéro est consacrée aux étudiants et aux travailleurs indochinois qui se sont mobilisés pour l’indépendance du Vietnam (1930-1952). La seconde partie traite de l’anticolonialisme dans l’immigration algérienne entre 1937 et 1964. La dernière partie revient sur l’anticolonialisme et le néocolonialisme dans l’immigration africaine (1945-1970).

Source : Générique

Avec plus de 40 000 postes à pourvoir d’ici 2016, la Chaudière-Appalaches fait face à d’importants défis démographiques empirant le phénomène de rareté de main-d’œuvre qualifiée. Les entreprises devront dénicher des talents ailleurs et se tourner vers l’immigration selon Vincent Lessard, conseiller aux entreprises du Centre local d'emploi de Saint-Georges.

Pendant près de 45 minutes, M. Lessard et trois autres panélistes ont prononcé la conférence « Dénichez de la main-d’œuvre qualifiée » devant 70 convives réunis hier au Centre des congrès le Georgesville.

Marlène Roy, conseillère au ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles, Frédéric Lavoie, conseiller services aux entreprises au MICC, Mélanie Grenier, agente du programme Trait d'union au Carrefour jeunesse-emploi de Beauce-Sud étaient les autres conférenciers de cette activité de la Chambre de commerce de Saint-Georges. Elle s’inscrivait dans le cadre de la Semaine québécoise des rencontres interculturelles.

Un constat frappant

La Chaudière-Appalaches présente le plus faible taux de chômage en province à 4,2 % contrairement à 7,6 % au Québec. De plus, ce taux devrait atteindre, selon les prévisions de Statistique Canada, 3,6 %. La situation risque de se compliquer davantage avec le vieillissement de la population puisque le nombre d’aînés sera deux fois plus élevé d’ici 2031.

Bien évidemment, les entreprises devront augmenter leur productivité, optimiser l’utilisation des bassins de main-d'œuvre, réaliser une meilleure gestion prévisionnelle de la main-d’œuvre, et finalement recruter de la main-d’œuvre immigrante est la dernière partie de la solution. « Nous sommes là aujourd’hui pour semer une graine pour vous faire penser à cette option-là. C’est une possibilité », soutient Marlène Roy, conseillère au MICC.

Actuellement, la région est un parent pauvre de l’immigration. D’ailleurs, la Chaudière-Appalaches comptait en 2006, 4660 immigrants sur le territoire dont seulement 470 en Beauce-Sartigan. Notons que 1935 personnes arrivées de 2000 à 2009 étaient toujours présentes en janvier 2011.

La région se doit donc de séduire davantage les immigrants à l’idée de s’implanter en Chaudière-Appalaches. L’organisme ICI : Intégration communautaire des immigrants ainsi que les maisons d’enseignements du territoire dont le Cégep Beauce-Appalaches et la Commission scolaire Beauce-Appalaches contribuent à attirer des immigrants dans la région.

Les entreprises, elles, aussi peuvent faire des démarches de recrutement à l’étranger via le placement en ligne international, lors de mission de recrutement ou même se faire accompagner par le MICC en vue du recrutement à l’international. Les options sont nombreuses, et pour ces entreprises, ils peuvent donc demander de l’aide du MICC ou d’un consultant. Lors de la conférence, Mme Roy et M. Lavoie ont d’ailleurs abordé plusieurs thématiques allant de l’embauche à des conseils pratiques pour assurer la rétention des employés.

Trais d’union un nouvel outil

Certes, les entrepreneurs disposent aussi divers outils pour faciliter l’accueil et intégration des nouveaux arrivants. La région de Beauce-Sartigan compte depuis près d’un an le programme trait d’union du CJEBS. Celui-ci est responsable d’apporter de l’aide aux résidents permanents de tous âges.

Depuis cet automne, Trait d’union accompagne aussi les entreprises en offrant divers services : de l’accueil du soutien individuel ou en groupe pour les travailleurs et même de la résolution de conflits. Le programme comprend aussi un volet sensibilisation à la population afin de garantir les succès d’intégration des nouveaux arrivants.

Des subventions de disponibles

Emploi-Québec offre aussi divers programmes de subvention donc celui intitulé Prime. Celui-ci supporte l'intégration des immigrants et des minorités visibles en emploi. Emploi-Québec dispose de plusieurs mesures d’aides aux entreprises, dont celui de francisation des employés. La liste des programmes est contenue dans l’entière présentation de jeudi dernier sur le site de la Chambre de commerce.

6/10/2012, Jean-François Fecteau

Source : Beauce

Lorsqu'on parle d'immigration aux États-Unis, c'est souvent pour évoquer les mesures extrêmement restrictives prises dans certains États comme l'Arizona. Pourtant, dans certaines villes du pays, les immigrés sont les bienvenus car ils sont un atout dans la lutte contre le déclin économique…Voir le reportage sur France 24

Le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) exprime son inquiétude face aux amalgames dont font l’objet les musulmans de France dans leur ensemble à travers des propos et déclarations inappropriés.

Le CFCM rappelle que l’immense majorité des musulmans de France aspire à vivre sa spiritualité dans le strict respect des valeurs de la République et espère le faire dans l’indifférence comme tous les citoyens des autres cultes ou convictions.

Le CFCM souhaite que la pratique religieuse des musulmans soit perçue comme un élément de leur liberté individuelle plutôt qu’une source permanente de polémiques et de débats publics dont certains contribuent, malheureusement, à nourrir la stigmatisation et le rejet de l’autre.

6 octobre 2012

Source : Site du CFCM

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