lundi 21 octobre 2024 12:28

Pour recevoir au mieux les MRE, le gouvernement a mis les petits plats dans les grands. Les détails :

Une batterie de mesures ont été prises pour accueillir les membres de la communauté marocaine établie à l'étranger, dans le cadre de l'opération Marhaba 2011, pour faciliter et améliorer la fluidité du trafic, renforcer la sécurité et la prévention et fournir l'assistance aux Marocains résidant à l'étranger.

Dans le cadre du programme national d'accueil des MRE durant la saison d'été présenté mardi par le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger (MRE), Mohamed Ameur, devant le conseil de gouvernement, un programme intégré de navigation a été mis en place, prévoyant une flotte de 38 navires relevant de 12 compagnies, ce qui va permettre de transporter quotidiennement 75.000 personnes et 20.500 voitures. Des investissements de 15,2 millions de DH ont également été réalisés pour le développement et la mise à niveau des infrastructures dans les ports de Tanger-Med, Nador et Hoceima, a indiqué M. Ameur. Parmi ces mesures figurent également la mise en place de cartes de 1er embarquement au port de Tanger-Med afin de raccourcir le temps d'attente à l'aller comme au retour et d'un système informatisé de reconnaissance des plaques d'immatriculation pour mieux maîtriser l'entrée et la sortie des véhicules.

M. Ameur a également évoqué le renforcement du contrôle technique préalable de la flotte maritime et des autocars de transport international affrétés par les agences de voyage, l'organisation d'un entraînement de secours maritime maroco-espagnol, la création de centres de contrôle du transport maritime à Tanger, la réduction des facteurs favorisant les accidents de la route, sur la base du nouveau code de la route et l'accroissement des ressources humaines affectées aux points de contrôle et dans les aires de repos. Le ministre a souligné que l'accompagnement des MRE constitue un autre axe important de ce programme, en raison de ses effets sur l'action publique en faveur des MRE. Cet accompagnement vise à faire de l'opération de séjour estival des MRE au Maroc un programme national intégré mobilisant les efforts, les initiatives et les mesures.

L'accompagnement est également destiné à constituer un fondement essentiel pour le renforcement des liens unissant les MRE à leur mère patrie et à consolider l'identité nationale auprès des jeunes générations, tout en renforçant le rôle de cette communauté dans le développement local.

Le ministre a noté une hausse des prix des billets d'avion en direction de l'Amérique du Nord ainsi que ceux des navires, outre le problème des grèves à répétition, appelant à la mise en place de cellules de coordination entre les différentes institutions et départements gouvernementaux.

Ce programme met en évidence le rôle essentiel joué par la Fondation Mohammed V pour la solidarité et les services de qualité rendus aux MRE, a-t-il affirmé précisant que cet établissement a aménagé une nouvelle aire de repos à Tanger sur la route menant au port de Tanger-Med, d'une capacité de 1.200 véhicules, et l'aménagement de nouveaux espaces d'accueil dans les aéroports de Fès et d'Agadir et à Bab Melilia.

16/6/2011,

Source : Le Matin

«Jamais dans l'histoire des activités du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), nous n'avons vu une telle mobilisation spontanée d'un peuple pour porter assistance aux réfugiés de pays proches et lointains», a déclaré Mme Elizabeth Eyster, chef du bureau du HCR en Tunisie dans une interview exclusive accordée à l'agence TAP.

Interrogée sur la situation actuelle des réfugiés libyens et des ressortissants des pays tiers, Mme Eyster a qualifié cette situation «d'évolutive». En fait, quelque 1500 libyens séjournent, actuellement, dans les différents camps et 60 à 70 mille autres sont répartis dans les régions de Tataouine, Médenine et Sfax, selon les chiffres fournis par le ministère de l'Intérieur.

"Grâce à la solidarité et à la générosité du peuple et du gouvernement tunisiens, la crise humanitaire a été évitée de justesse", a-t-elle indiqué.

Pour ce qui est des interventions du HCR, Mme Eyster a noté que, depuis le mois de mai, 8000 familles ont profité d'une aide alimentaire, dont 25 pc de familles tunisiennes qui hébergent des réfugiés en provenance de Libye.

Il s'agit, a-t-elle expliqué, de soutenir ces familles d'accueil, indiquant, à cet égard, que dans le gouvernorat de Tatouine, près de 200 familles tunisiennes d'accueil profitent d'importantes réductions sur leurs factures d'électricité, d'eau et de gaz.

Quant aux ressortissants des pays tiers, réfugiés en Tunisie depuis le déclenchement de la crise en Libye, la chef du bureau du HCR en Tunisie, a indiqué que son organisme œuvre en étroite collaboration avec l'organisation internationale pour les migrations, en vue d'accélérer le processus de leur rapatriement ou de leur évacuation vers d'autres pays d'accueil. Des contacts ont été déjà établis avec ces pays, a-t-elle assuré.

S'agissant de la visite en Tunisie de M. Antonio Guterres, haut commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Mme Eyster a précisé que ce haut responsable, arrivé mardi 14 juin, se rendra les 16 et 17 juin dans les camps de Choucha et de Tataouine.

M. Guterres rencontrera, également, plusieurs membres du Gouvernement provisoire. Un accord de siège relatif à l'ouverture, à Tunis, d'un bureau permanent du HCR pour l'Afrique du Nord, sera conclu au cours de cette visite avec le ministre des Affaires sociales.

Evoquant la journée mondiale des réfugiés, placée, cette année, sur le thème « un seul réfugié privé d'espoir c'est déjà trop », Mme Eyster a déclaré que l'UNHCR « fêtera son 60ème anniversaire depuis la Tunisie, en signe de reconnaissance pour l'adhésion de son peuple, de son gouvernement et de toutes ses forces vives à la cause des réfugiés et de la solidarité manifestée envers tous les ressortissants".

15/6/2011

Source : TAP

L'Office National des Aéroports (Onda) a mis en place un important dispositif d'accueil des membres de la communauté marocaine établie à l'étranger, à même de répondre à leurs attentes et exigences.

Ce dispositif "répond aux exigences de l'opération ''Marhaba'' d'autant que les MRE privilégient de plus en plus l'avion pour revenir au pays" (43,5 pc), indique l'office dans un communiqué, soulignant que l'ambition de cette opération est d'assurer une fluidité du passage des MRE et de mettre à leur disposition les meilleures prestations possibles.

Pour ce faire, une série de mesures a été prises portant sur le renforcement des équipes mobilisées en permanence (24h/24), chargées de l'accueil au niveau des aéroports et facilement reconnaissables par le port de gilets fluorescents. Leur mission est d'assister, d'orienter, d'informer les passagers et de les aider à identifier les différents services qui leur sont proposés.

Ces équipes sont également sensibilisées et formées pour apporter l'assistance nécessaire aux personnes fragilisées, aux enfants et aux personnes âgées ou encore aux malades, lesquels seront, en cas d'urgence, pris en charge par un staff médical étoffé pour l'occasion.

Le dispositif prévoit aussi la diffusion à l'adresse des familles des MRE de toutes les informations nécessaires et en différentes langues sur les retards et les annulations de vols ainsi que le renforcement de la sécurité du traitement des bagages à travers la télésurveillance et les brigades de contrôle, entre autres la Gendarmerie Royale et les opérateurs d'assistance en escale.

A cela s'ajoutent le traitement des réclamations des MRE dans les meilleurs délais pour répondre à toutes les doléances justifiées des réclamants, ou encore l'affichage des tarifs des moyens de transport assurant la liaison entre l'aéroport et la ville, et l'installation de comptoirs destinés à réduire les délais d'attente lors du contrôle des passeports à l'arrivée.

En outre, il a été procédé à l'augmentation du nombre des chaises roulantes destinées aux passagers à mobilité réduite, des voiturettes pour personnes âgées ou enfants en bas âge ainsi que les chariots à bagages. Et comme à l'accoutumé, la Journée Nationale des MRE sera célébrée le 10 août 2011 au niveau de l'ensemble des aéroports du Royaume, conclut le communiqué.

15/6/2011

Source : MAP

Le maire de Nice a-t-il du mal à accepter l’achat, en pleine centre ville d’une salle de prière par la communauté musulmane ? La question s’impose, car la municipalité a décidé d’exercer son droit de préemption sur les locaux d’une salle de prière en phase d’être acquise par une association islamique. Il s’agit de mettre de l’ordre et d’empêcher les « prières de rue », dixit la mairie.

Depuis onze ans, les musulmans du centre ville de Nice accomplissent leurs prières dans une salle de prière aménagée à cet effet. Après accord conclu avec le propriétaire, ils ont décidé, via une association, Al Baraka, d’acheter le local, pour un montant de 161 000 euros. La somme réunie, il était question de finaliser l’acte d’achat et d’entrer enfin en possession des locaux de cette salle de prière. Mais c’est à ce moment que le maire de la ville est intervenu pour exercer son droit de préemption sur les locaux. Autrement dit, il a fait valoir la priorité que lui confère la loi, de pouvoir se substituer à l’acquéreur (l’association Al Baraka), pour acheter le bien mis en vente (les locaux de la salle de prière).

Cet acte a provoqué l’indignation des musulmans de cette grande ville du sud de la France. L’association Al Baraka, en charge de la salle de prière, sise rue de Suisse parle déjà d’acte « islamophobe et raciste ». D’autant plus que, indique l’association, M. Christian Estrosi (maire UMP) « s’était engagé à ne pas s’opposer à l’achat des locaux » et « s’était même proposé d’élargir notre salle de prière par la mise à disposition d’un local municipal attenant ». Pourquoi donc ce revirement ?

« Mettre de l’ordre »

A la mairie, on explique cette préemption par un projet visant à requalifier le quartier, dans le cadre du programme national de rénovation des quartiers dégradés (PNRQAD), mais aussi par la volonté de « mettre de l’ordre » face aux débordements et aux prières dans la rue. La mairie n’exclut pas, par la suite de faire de ce local « un lieu associatif, cultuel ou culturel ». Une manœuvre qui est loin de faire l’unanimité, même au sein du conseil municipal de la ville.

Recours judiciaire

« Le maire Christian Estrosi affiche clairement que le culte musulman ne peut être chez lui dans la ville et encore moins dans le centre » déclare Abderrazak Fetnan, conseiller municipal (opposition), qui invite le maire à « renoncer à cette préemption, au nom de la communauté musulmane qui n’aspire qu’à vivre en paix. » Christian Estrosi est en effet soupçonné, par cet acte, de faire les yeux doux à l’électorat de l’extrême droite. Si la ville venait effectivement à acheter les locaux, elle pourrait même faire disparaître la salle de prière. Le projet d'acheter la salle qu'ils utilisent depuis 10 ans pourrait ainsi avoir comme conséquence de priver les musulmans de leur lieu de culte. Selon le site ajib.fr, la ville serait en train de suivre une stratégie perfide pour éloigner les musulmans du centre ville, sachant que la salle de prière est située à quelques pas de la Basilique de Notre Dame.

L’association Al Baraka n’entend pas se laisser faire. Elle compte saisir le tribunal administratif et la préfecture des Alpes-Maritimes pour contester la décision. Elle appelle également les élus de la majorité de confession musulmane au sein du conseil municipal de Nice (au nombre de trois) et tous « les élus républicains » à s’opposer à cette préemption.

15/6/2011, Oumar Baldé

Source : Yabiladi.com

A l’été 2010, un ramadan précoce (début le 11 août 2010) avait poussé la majorité des Marocains résidant à l’étranger (MRE), à anticiper leur séjour au Maroc. Cet été, avec un mois sacré qui commence encore plus tôt (début août) va-t-on assister à des arrivées encore plus précoces de MRE souhaitant optimiser le temps de leurs vacances estivales au Maroc ?

Pour rappel, en 2010, une grosse partie des MRE arrivés pour passer leurs vacances d’été au Maroc dans le cadre de l’Opération Marhaba 2010, avaient quitté le Maroc juste avant le ramadan, qui débutait le 11 aout 2010. La Direction générale de la protection civile, organisme espagnol qui coordonne la traversée en bateau du Détroit de Gibraltar, révèle dans son rapport 2010 sur l'opération traversée du Détroit, que le gros des retours vers l’Europe, s’étaient faits entre le 6 et le 9 août 2010. Avec un ramadan qui débutera autour du 1er aout cette année, les départs devraient se faire encore plus tôt. Quid des arrivées ?

Elles devraient raisonnablement se faire plus tôt aussi. Avec un ramadan encore plus précoce, certains MRE aimeraient certainement passer le plus de temps possible en famille. La tendance observée l’année dernière montre que de nombreux MRE préfèrent passer le mois sacré en Europe où les conditions sont moins rudes pendant le mois d’aout. S’ils doivent donc partir plus tôt pour passer le ramadan, dans les pays de résidence, les MRE songeront, dans la mesure du possible, à arriver plus tôt aussi.

Quand on compare les tendances pour les étés 2010 et 2011, on constate qu’en 2010, la période de pic pour les arrivées par bateau (via le Détroit de Gibraltar) allait du 3 au 5, puis du 10 au 12 juillet 2010. Cette année, la protection civile espagnole prévoit que les arrivées seront plus intenses les 23, 24, 25, 26, 27 juin, 1, 2, 3,4, puis 8, 9, 10, et 11 juillet 2011. Un grand nombre de MRE arriveraient, selon ces prévisions en avance pour les vacances par rapport à l’année dernière.

D’ailleurs le nombre de véhicules entrés au Maroc par le détroit à ce jour depuis le début de l’Opération transit 2011, est supérieur à celui de 2010 (21 853, contre 21363). Signalons toutefois que les chiffres de la protection civile ne sont pas spécifiques aux MRE. Leurs statistiques représentent les personnes qui transitent par le détroit de Gibraltar en provenance ou à destination d’Afrique du nord. Ces statistiques sont cependant des indicateurs fiables car environ 95% des personnes concernées viennent ou partent du Maroc, et le gros des arrivés au Maroc par bateau est constitué de MRE.

15/6/2011, Yann Ngomo

Source : Yabiladi.com

Les transferts des Marocains résidant à l'étranger (MRE) se sont élevés à 54,10 milliards de dirhams (MMDH) en 2010, contre 50,21 MMDH une année auparavant, s'inscrivant en hausse de 7,8 pc, a indiqué le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur.

Les transferts des MRE ont passé de 47 MMDH en 2006 à 55 MMDH en 2007 avant de baisser de 3,5 pc en 2008 pour s'établir à 53,72 MMDH, a précisé le ministre qui intervenait mardi devant le conseil de gouvernement.

S'agissant des modes de transferts, les virements bancaires demeurent le moyen privilégié des Marocains du monde avec 40,44 MMDH en 2010, suivis des chèques bancaires (12,56 MMDH) et de la poste (1,97 MMDH), a-t-il ajouté.

Les transferts des MRE en provenance de la France ont enregistré une hausse de 9,4 pc en 2010 passant de 20,22 MMDH en 2009 à 22,13 MMDH.

Pour ce qui est des transferts des MRE des Etats Unis, ils ont atteint 2,95 MMDH en 2010 contre 2,51 un an auparavant, soit une hausse de 17,4 pc.

Les transferts des Marocains établis en Espagne, en Italie, en Allemagne et en Belgique ont connu par contre une baisse respectivement de 8,4 pc, 10,1 pc, 9,9 pc et de 7,4 pc.

15.06.2011

Source : MAP

Il est temps de changer de vision sur l’immigration aux Etats-Unis, perçue comme majoritairement illégale, sous-qualifiée et massive. C’est ce que démontre en substance une étude de la prestigieuse Brookings Institution parue la semaine dernière. Noyée dans le débat sur l’immigration illégale, le rôle vital qu’occupent les immigrés dans l’économie américaine est souvent occulté. Se concentrant notamment sur les grandes métropoles, l’étude encourage les politiques locales à intégrer ces différents types d’immigrants, qui, contrairement aux clichés en vogue, ont souvent un bon niveau d’éducation.

En 1980, ils étaient 40% à ne pas avoir eu d’éducation secondaire et 19% seulement à posséder un bachelor (l’équivalent d’une licence en France). Quarante ans plus tard, ils sont 30% à avoir compléter trois années d’études supérieures et 28% à ne pas avoir l’équivalent du baccalauréat. La tendance s’est donc inversée et le nombre d’immigrants ayant un bon niveau éducatif est en hausse constante. Cette part de l’immigration globale s’installe majoritairement dans les grandes métropoles. Dans 44 des 100 grandes villes américaines, les immigrants qualifiés sont au moins 25% de plus que les non-qualifiés.

Malgré tout, ils exercent généralement des métiers qui requièrent un niveau de qualification bien moins élevé que celui qu’ils possèdent. La moitié d’entre eux sont dans cette situation. Ils ont également davantage de difficultés à être embaucher par rapport aux nationaux, à niveau d’étude égal. Les immigrants les moins qualifiés, en revanche, trouvent plus facilement du travail que leur équivalent américain, mais sont moins bien payés.

La répartition est différente selon le niveau d’éducation. Ceux possédant au moins un bachelor vont s’installer sur la côte Est et dans la région des Grands Lacs. Les moins éduqués sont plutôt répartis dans les Grandes plaines et le sud des Etats-Unis. Ils viennent majoritairement du Mexique. Ce sont des hommes qui parlent anglais difficilement et qui ont beaucoup plus de difficultés pour obtenir la nationalité américaine que les immigrants plus éduqués.

Dans sa conclusion, le rapport de la Brookings insiste sur une meilleure connaissance des profils d’immigrants afin de mieux adapter les politiques locales ou fédérales. Les millions de travailleurs surqualifiés doivent trouver un travail qui leur convient. Il rappelle enfin le rôle vital des immigrants dans le système économique américain ainsi que leur place croissante dans la production de richesse nationale.

15/6/2011

Source : Affaires stratégiques.info

Le 20 juin, la communauté internationale célèbrera la Journée mondiale des réfugiés. A cette occasion, Leila Jane Nassif, représentante du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés au Maroc, revient sur la situation des réfugiés et fait le point sur les négociations avec le Maroc…Suite

Face à l’ignorance des autorités, la peur, et même la faim, certains Tunisiens, arrivés en France après la révolution de janvier, préféreraient retourner dans leur pays.

La France les a tués. Assis dans les modestes locaux parisiens de France terre d’asile, Omar, Salim, Mansour, Walid, Lazhar et Mohamed confient leur désenchantement face à une nation qu’ils croyaient «fraternelle». Epuisés par la vie dans la rue, minés par la faim, meurtris par l’abandon et «l’égoïsme» des autorités, plusieurs d’entre eux souhaitent rentrer dans cette Tunisie qu’ils qualifient «d’inhumaine», et qu’ils ont fuie, il y a quelques mois, au péril de leur vie. Mais beaucoup ne réussissent pas à obtenir de l’Office français de l’immigration et de l’intégration les 2 000 euros d’aide au retour volontaire auxquels ils peuvent prétendre (lire page suivante).

En France, Omar, 27 ans, les yeux clair de lune, venait chercher «la tranquillité». Celle du pays des droits de l’homme, «qui assure la justice entre les citoyens. Ici, quoi qu’il se passe, un ministre est l’égal d’une personne lambda. Ils ne s’en mettent pas plein les poches en jouissant de privilèges». On lui explique qu’entre la théorie et la pratique, même en France, il y a parfois un monde d’écart : les cigares de Christian Blanc, l’avion privé d’Alain Joyandet, les vacances de Michèle Alliot-Marie… La chambrée écoute, interloquée. «Vous n’êtes pas mal aussi, en France !» s’esclaffe Salim, 27 ans, commerçant. Gouailleur, le sourire malicieux en dépit des circonstances, il explique : «En Tunisie, les gens ne s’imaginent pas une seconde que de telles choses puissent se passer dans un pays aussi prospère que la France. A la télé, on voit toujours des images de gens bien habillés, avec des belles maisons, des belles voitures. Ça donne vraiment envie.»

«Minables». Mansour, cheveu frisottant, joues creuses et nez aquilin, renchérit : «Lorsque l’on voit le niveau de vie des Tunisiens de France, on se dit que chez vous, il y a moyen de réussir et de gagner de l’argent. Ils se font construire des maisons au pays et rentrent l’été pour faire la fête. Ils ont tout. Alors, on se dit : "Pourquoi pas nous ?".» Il était boulanger dans un village proche de la frontière avec la Libye. Une région très représentée chez les migrants, car ignorée par le pouvoir central. L’ignorance justement, ils la côtoient tous les jours. Et à les écouter, elle représente l’épreuve la plus impitoyable car elle attaque le cœur autant que l’estomac. Pour manger, ils en sont réduits à pousser la porte des associations et des restaurants algériens et marocains de Paris. «Ce sont les seuls à nous offrir à manger gratuitement. Ils sont solidaires car, pour eux, notre combat a une résonance historique. Certes, le contexte n’était pas le même, mais les Algériens aussi ont dû lutter pour obtenir leur liberté. Ils savent les sacrifices que ça implique», déclame Omar. Salim, facétieux, ajoute : «Nous, c’est Maghreb United ! On se serre les coudes quoi qu’il arrive. Bon, sauf les soirs de matchs qualificatifs à la Coupe d’Afrique des nations…»

Walid, jusqu’ici silencieux, en a gros sur la patate. Il s’emporte face à ce qu’il appelle «l’arrogance des Français». «Dans la rue, dans le métro, tout le monde nous toise. On nous regarde comme si on était des minables. Mais on n’est pas partis de Tunisie parce qu’on était des criminels. On aimerait juste pouvoir vivre dignement. Mais visiblement, c’est trop demander.» Omar abonde dans son sens : «Dans les transports, les gens s’écartent comme si on allait les voler. Mais on n’a pas cette éducation ! Même affamés, on ne piquera pas un téléphone portable. En revanche, quand les touristes français viennent en Tunisie, on les accueille comme des rois. On essaye d’avoir au maximum le sens de l’hospitalité car, quoi qu’on en dise, les deux pays sont liés.» L’histoire repointe le bout de son nez. Mohamed, coiffeur :«Demandez-vous pourquoi nous avons choisi la France et non la Grande-Bretagne, l’Allemagne ou l’Espagne ? Tout simplement parce que nous avons une langue et un passé communs. Aujourd’hui, c’est comme si la France n’assumait pas la proximité qu’elle a créée lors de la colonisation. En Tunisie, dès l’âge de huit ans, on apprend le français à l’école. Nos téléphones portables, nos ordinateurs sont automatiquement configurés en français. La France, c’est une évidence. Elle doit endosser le rôle du grand frère qui protège. Ce serait s’honorer que de nous accueillir à bras ouverts. Au lieu de ça, on nous traite comme des animaux.»

La métaphore pousse Mansour à raconter sa journée de lundi. Il est dans les transports vers 10 heures lorsque la police l’appréhende pour un contrôle d’identité. En situation irrégulière, il est placé en garde à vue au commissariat de La Villette. Pour lui, l’évidence veut que les forces de l’ordre le conduisent en centre de rétention administrative. Mais, à sa grande surprise, il est libéré vers 16 h 30. «Un policier m’a dit : "Allez, dégage. Tu as de la chance aujourd’hui, on n’a pas envie de se faire chier avec des procédures." Ça m’a choqué qu’il me parle de cette façon.»

«Vague». Le taciturne Lazhar, journaliste, a fui son pays par dégoût d’une censure perpétuellement exercée. De la France, il perçoit «un fossé abyssal entre la réalité et les principes fondateurs» qu’il a pu tirer des écrits de Rousseau et Victor Hugo. «L’accueil de l’autre, la solidarité, c’est ce que la France a longtemps symbolisé aux yeux du monde. Mais votre gouvernement dilapide cette image lumineuse pour quelques centaines de migrants comme nous qui ne demandent qu’à s’intégrer. En ce moment, la Tunisie absorbe une vague de réfugiés sans précédent venue de Libye. Ils sont 480 000 à venir chercher la sécurité chez nous. Et on ne les renvoie pas chez eux comme des malpropres.»

Les associations estiment à 6 000 le nombre de migrants tunisiens en France. 550 se seraient installés à Paris. «Une broutille pour une nation de plus de 60 millions d’habitants», assène Omar. Qui confie, lapidaire : «Dès que j’en ai l’occasion, je rentre chez moi parce la France, c’est zéro. Wallah zéro.»

14/6/2011, Par WILLY LE DEVIN

Source : Libération

Après les produits casher, les aliments halals pourraient également être soumis à l'étiquetage et des contrôles étatiques plus strictes au Canada. L’Agence Canadienne d'Inspection des Aliments (ACIA) est actuellement en consultations, pour modifier la réglementation relative à la certification halal, rapporte Cyberpresse.ca. L’ACIA avait déjà rencontré, en automne dernier, chacun des producteurs d’aliments halals et des responsables de la certification pour « discuter de leurs besoins en matière d'étiquetage », précise son porte-parole, Tim O’Connor.

La loi en vigueur précise seulement que les mentions écrites sur les étiquettes « doivent être véridiques et non trompeuses ». Cependant, « il y a actuellement des gens qui affirment que leurs produits sont halal alors que ce n'est pas le cas. Nous voulons une réglementation pour nous protéger contre cela », explique Shaykh Omar Subedar, porte-parole de la Halal Monitoring Authority of Canada.

14/6/2011

Source : Yabiladi

 

Après la mosquée écolo française de Villeneuve-d'Ascq (région lilloise), « Tawba », au chauffage géothermique, et la mosquée aux panneaux solaires à Buyukeceli, village turc, la petite ville allemande Norderstedt projette d’avoir sa mosquée éco-responsable.

Les musulmans de Norderstedt, au nord de l’Allemagne, ont un drôle de projet : construire une mosquée éco-responsable. L’idée n’est pas nouvelle, mais son adaptation au contexte géoclimatique du nord de l’Allemagne est assez surprenante. Cette fois-ci, pas de panneaux solaires, pas de pompes à chaleur géothermiques, pas d’ablutions à sec non plus, mais plutôt de l’éolien. La force du vent dans cette région nordiste a permis à l’architecte Selcuk Ünyilmaz de pencher pour cette option.

En effet, cette nouvelle mosquée qui vient répondre au besoin d’une communauté grandissante de musulmans, disposera de deux minarets hauts de 20 mètres, avec une éolienne au dessus de chacune des tours. Ces dernières comporteront un rotor avec deux pales chacune, destinés à transformer la puissance du vent en électricité. Ce qui permettra de couvrir un tiers de la consommation de cette mosquée de 1 300m².

Les autorités locales ont vivement salué l’initiative. L’Allemagne qui a officialisé son renoncement au nucléaire, progressif aujourd’hui et définitif en 2022 au profit des énergies renouvelables pourra s’enorgueillir de ce projet novateur sur la scène internationale. Un pas, certes minime, mais considérable pour donner le coup d’envoi d’une « cure de désintoxication » du nucléaire.

Seul bémol : le cout de la réalisation de cette mosquée qui s’élève à 2,5 million d’euros que les 200 musulmans de Norderstedt ne pourront jamais rassembler. L’association en charge de la construction de cette mosquée se verra contrainte de lancer un appel à dons dans toute l’Allemagne et probablement en Europe aussi.

L’espoir est toujours là. Le projet qui séduira autant les musulmans que les écolos trouvera support. La mosquée turque de Buyukeceli a bien trouvé en Greenpeace un appui appréciable.

Plusieurs villes dans le monde aujourd’hui comptent des mosquées respectueuses de l’environnement, les plus célèbres étant la mosquée écolo de Cambridge ou encore le projet de la mosquée « Ray Of Light » à Dubaï.

14/6/2011, Rim Battal

Source : Yabiladi

Des maalem marocains à Montréal pour faire découvrir l'art du zellige traditionnel

En plus de l'art du zellige traditionnel marocain et des activités liées à la construction (plâtre, bois, céramique artisanale, etc.), des maalem marocains travaillent à pied d'oeuvre sur le chantier de la Maison du Maroc à Montréal pour faire découvrir ou redécouvrir leur savoir-faire et le meilleur de l'art et de l'artisanat marocain.

Les oeuvres réalisées à base de la céramique, du plâtre et du bois dans toute sa splendeur, ainsi que la pose de zellige marocain traditionnel montrent le géni de ces artisans pour donner esprit et beauté aux matériaux les plus nobles.

Deux mois durant, onze artisans venus du Maroc travaillent d'arrache-pied pour rendre ce centre culturel chaleureux et convivial. "La créativité est de mise, tout le monde y prend plaisir, et c'est bien là le principal", a confié à la MAP maalam Lamane El Housseine.

"Faire découvrir l'art et l'artisanat marocain est une partie intégrante de la culture marocaine", poursuit ce maitre artisan pour qui "le zellige est un art à part entière, dans lequel la minutie et la patience sont de rigueur pour, au final, donner un résultat éblouissant et merveilleux".

La palette des couleurs du zellige s'est singulièrement enrichie de couleurs vives qui permettent de multiplier les compositions à l'infini et "tout le savoir-faire des artisans est ainsi associé pour contribuer à la chaleur et au charme des lieux", a ajouté maalam Lamane, qui a encore une fois révélé son géni d'art graphique pour avoir placé la feuille d'érable canadienne dans la structure, privilégiant l'harmonie tant des formes que des couleurs, un travail artistique en tout point remarquable.

"Je travaille à partir de sujets réels ou imaginés et, si certaines de mes oeuvres se ressemblent, elles ne sont jamais identiques", assure le maitre artisan.

Avec ces artisans marocains, tout est équilibre dans le site. Se déclinant dans une large palette de couleurs, le zellige représente des mosaïques alternant des petits carreaux taillés à la main et importés directement du Maroc pour rentrer dans la construction de ce bâtiment entièrement repensé pour devenir prochainement un miroir de l'art marocain et une carte de visite grandeur nature.

"L'idée est d'amener un pan de la culture marocaine à Montréal pour que les habitants de cette ville et les visiteurs aient un avant-gout, avec des choses différentes et qu'ils réfléchissent un jour à aller visiter le Maroc", explique maalam Lamane.

Les sources de l'inspiration du maitre artisan viennent du fond de son âme qui irradie de sentiments, de rêves et de nostalgie.

Ses créations, a-t-il dit, sont le fruit d'une profonde recherche dans l'artisanat marocain avec le souci d'ouvrir l'espace culturel à des couches sociales variées et faire participer le public à l'appréciation de l'art comme il le conçoit.

14/6/2011,  Mohamed Farhane

Source : MAP

L'islam interdit l'adoption, mais permet le recueil d'enfants sous le nom de kafala. Des enfants sous kafala sont présents en France, avec un statut incertain. Des associations poussent à la reconnaissance de la kafala en France, et l'on peut lire des articles qui cherchent à la promouvoir, par exemple celui-ci dans Rue 89. Un pas de plus a été franchi avec une proposition de loi du sénateur Alain Milon, qui permettrait la transformation d'une kafala "régulière" en adoption, et ouvrirait l'accès à la nationalité française aux enfants sous kafala. Ce dernier terme serait expressément utilisé dans la loi française, qui importerait donc directement une notion venue de la charia.

Sous prétexte d'apporter une solution pragmatique à des situations de recueil, on aurait créé une fausse adoption, totalement discriminatoire (car seuls des parents musulmans peuvent prendre un enfant en kafala), ouvert une filière migratoire de plus et créé des situations humaines des plus discutables.

Analysons la proposition de loi. Elle envisage de modifier deux articles du Code civil.

Une modification de l'article 370-3 permettrait de transformer une kafala en adoption. Elle n'appellerait pas d'objections majeures de notre part, à condition que l'on vérifie bien le consentement des parents biologiques à l'adoption lorsqu'ils sont vivants.

Une autre modification proposée est bien plus problématique. Elle consisterait à rédiger ainsi l’article 21-12 alinéa 1 :

« L’enfant qui a fait l’objet d’une adoption simple ou qui a été régulièrement recueilli en kafala par une personne de nationalité française peut, jusqu’à sa majorité, déclarer, dans les conditions prévues aux articles 26 et suivants, qu’il réclame la qualité de Français, pourvu qu’à l’époque de sa déclaration il réside en France. »

La charia dans le Code Civil

Il serait donc créé un lien entre l'accès à la nationalité et la notion de "kafala régulière". Or, la kafala est une notion inconnue du droit français, appartenant au droit coranique, parfois transposée dans le droit civil de pays tels que le Maroc ou l'Algérie, mais parfois aussi appliquée de façon incertaine dans des pays dont le droit n'est pas très élaboré.

Donc, en accordant la nationalité française aux enfants sous kafala, on délèguerait le pouvoir d'attribuer cette nationalité au mieux à un pays étranger, au pire à un imam ou à un tribunal coranique.

Nous n'avons donc pas à encourager l'attitude de familles qui partent recueillir un enfant sous kafala en Algérie ou au Maroc, et qui le ramènent en France dans des conditions incertaines, puis bataillent pour obtenir allocations familiales, titre de séjour, naturalisation.

Une étude sociologique sur la kafala a été effectuée par l'université de Poitiers, qui en souligne la diversité et propose de parler des kafalas au pluriel, tant les situations sont variées. Selon les époques et les circonstances, le terme recouvrira des situations très variées, allant d'un recueil d'enfant très louable jusqu'aux pires trafics d'enfants, en passant par un contournement des règles migratoires. Il y a même des situations qui seraient incroyables en France, par exemple des mères célibataires qui accouchent sous X pour éviter l'opprobre, puis qui recueillent leur propre enfant sous kafala, car leur intention n'était pas de l'abandonner.

Dans un tel contexte, et même s'il est probablement souhaitable de transformer en adoption celles des kafalas qui bénéficient à de vrais orphelins, on ne peut qu'être choqué par cette transposition pure et simple dans le Code Civil de la notion de "kafala régulière", ce qui revient à la fois à y introduire une notion coranique, et aussi à déléguer la contrôle de la régularité de la kafala à des pays étrangers dont le système de valeur n'est pas le nôtre.

Qu'est-ce qu'une kafala régulière ?

C'est une kafala conforme au droit, c'est à dire au droit du pays d'origine puisque la kafala n'existe pas en soi en droit français. Il y a donc autant de définitions de la kafala "régulière" qu'il y a de pays d'origine. On peut même imaginer des cas où la régularité serait examinée par un tribunal coranique, puisque la notion de kafala vient de la charia.

Cependant, pour les pays qui nous sont le plus proches, Algérie et Maroc, la kafala est traduite en droit civil local, ce qui ne veut pas dire qu'elle se fait dans des conditions suffisamment proche des valeurs françaises pour que nous puissions déléguer le contrôle de sa régularité aux pays concerné, et l'associer ensuite à des avantages offerts par le contribuable français (allocations familiales, droit au séjour, droit à la nationalité).

Kafala judiciaire et kafala notariale

Les droits civil marocain et algérien distinguent entre kafala judiciaire et kafala notatiale. Ils ne sont pas exactement identiques l'un à l'autre. Nous prendrons l'exemple du droit marocain.

La kafala judiciaire

Prononcée par un juge, elle fait l'objet d'un régime juridique précis.

Peuvent être recueillis sous kafala judiciaire des enfants dont les parents sont décédés ou inconnus ou incapables d'assurer leur subsistance ou "dévoyés". L'on observe la grande variété des situations qui pourraient être transformées en adoption française si la proposition du sénateur Milon était adoptée. Autant l'on ne peut que se réjouir qu'un véritable orphelin obtienne une vraie adoption, autant on est en droit de trouver criticable l'idée d'introduire la possibilité d'adopter sans leur consentement l'enfant de parents jugés "dévoyés" selon les critères marocains, qui ne sont pas les nôtres.

La kafala notariale

Il s'agit d'un arrangement, généralement intra-familial ou au sein du même clan ou du même milieu proche, aux termes duquel les parents confient volontairement leur enfant à d'autres.

Il peut recouvrir toutes sortes de situations. Au pire des trafics d'enfants ou la mise en quasi-esclavage de "petites bonnes". Au mieux, il s'agit de donner de meilleures chances à un enfant du clan en lui permettant de rejoindre des parents plus ou moins éloignés installés en France. Dans un ce dernier cas, l'intention est sans doute conforme à l'intérêt de l'enfant, mais elle revient à en faire assumer partiellement la charge par le contribuable français.

14/6/2011, Catherine Segurane

Source : Agora Vox

Une "Fondation des femmes pour la Méditerranée" a été lancée mardi à Paris avec l'objectif de mettre en réseau les différents acteurs se battant pour l'autonomie des femmes et l'égalité des sexes autour de la Méditerranée, ont indiqué ses initiateurs. "Nous sommes là pour soutenir des femmes dès lors qu'elles partagent des valeurs communes sur la promotion de l'égalité hommes-femmes, l'émancipation des femmes, le partage des savoirs", a déclaré sa présidente Nathalie Fustier, lors d'une conférence de presse à l'Institut du monde arabe à Paris. La Fondation, créée en 2009 dans le sillage de l'Union pour la Méditerranée (UpM) est encore à un stade embryonnaire, n'étant pour l'instant active qu'au Maroc, en Tunisie, au Liban et en Palestine. Au Liban, elle soutient ainsi "la caravane de la formation", un centre itinérant destiné à former des femmes aux nouvelles technologies et aux langues étrangères.

"Le constat, c'est que l'égalité ne progresse pas assez vite et que les acteurs sont assez isolés dans chacun des pays. Les révolutions arabes nous ont donné un coup d'énergie et ont confirmé nos intuitions qu'il fallait créer une structure rassemblant tous ces acteurs", a expliqué Mme Fustier, consultante sur le Moyen-Orient au sein de la CEIS, une société spécialisée dans l'intelligence économique. A court terme, le principal objectif de la Fondation est d'élaborer une plateforme internet trilingue (français, anglais, arabe) pour mettre en réseau ces acteurs (institutions, associations, chercheurs, entreprises...) dans les 43 pays de l'UpM. Le budget de la fondation est de 800.000 euros en 2011.

14/6/2011

Source : Europe1.fr avec AFP

Selon Europol, l'entrée de la Bulgarie et de la Roumanie dans la zone risque d'"augmenter la pression sur la frontière gréco-turque".

L'élargissement de la frontière de l'espace Schengen par l'adhésion à terme de la Bulgarie et la Roumanie est susceptible d'encourager l'immigration clandestine par la frontière gréco-turque, a estimé mardi un responsable d'Europol à Sofia. "L'accession possible de la Roumanie et la Bulgarie à la zone Schengen (...) risque d'augmenter la pression sur la frontière gréco-turque et la côte bulgare de la mer Noire risque de devenir une cible de l'immigration clandestine", a jugé Jean-Dominique Nollet, chef de l'unité d'analyses d'Europol, lors d'une conférence sur Schengen.

À l'avenir, des groupes criminels albanophones, turcs et issus de l'ex-Union soviétique "pourraient exploiter l'adhésion de la Bulgarie et la Roumanie ainsi que la levée des visas pour les pays des Balkans occidentaux". La future suppression des visas Schengen envisagée pour les ressortissants d'Ukraine et de Moldavie risque également de faciliter les activités criminelles, selon Jean-Dominique Nollet. Parmi tous les centres d'activité de la criminalité organisée en Europe, c'est la région des Balkans qui a connu "la plus grande expansion ces dernières années" en matière de trafic de drogue, de contrebande et de trafic d'êtres humains, selon un rapport récent d'Europol. L'adhésion de la Bulgarie et la Roumanie à Schengen "ne doit effrayer personne", a souligné le représentant d'Europol, insistant néanmoins sur la nécessité de prendre "des mesures appropriées" à l'avance.

L'entrée éventuelle de Sofia et Bucarest dans Schengen doit permettre une libre circulation de personnes entre les Balkans et la grande majorité des pays européens. Certains États, dont les Pays-Bas, la France et l'Allemagne, se sont toutefois déclarés réservés, et une adhésion rapide des deux pays paraît compromise. L'unanimité des 26 membres de l'espace Schengen est requise pour l'intégration de tout nouveau membre. Une étude du Centre d'étude de la démocratie (CSD), un centre de recherche basé à Sofia, a par ailleurs évoqué mardi une coopération insuffisante et même "une rivalité institutionnelle" entre la police frontalière et les douanes, tant en Bulgarie qu'en Roumanie. Le rapport fait état notamment de "méfiance et soupçons mutuels de liens avec la criminalité organisée". Une autre étude de l'institut Open Society, présentée également mardi, a constaté une large volonté des Bulgares d'entrer dans Schengen, ce processus devant "encourager les réformes pour garantir plus de sécurité et une plus grande liberté de circulation". Quelque 67 % des personnes interrogées se déclarent en faveur de l'adhésion, 6 % seulement contre.

14/06/2011

Source : Le Point.fr

Au Maroc, on les appelle par les initiales MRE, les Marocains résidant à l’étranger. Chaque année, ils rentrent au pays massivement pour y passer les vacances estivales. Et chaque année, le Royaume accueille à bras ouverts cette arrivée de vacanciers et de… fonds, près de 5 milliards d’euros transférés par an.

Au Port de Tanger, porte marocaine de la Méditerranée, ils commencent déjà à arriver, comme à chaque début d’été. Depuis la France, les Pays-Bas ou la Belgique, l’Italie, avec leurs voitures ou leurs camping-cars, bourrés de marchandises et effets divers. Ce sont les «MRE», les Marocains résidant à l’étranger, chaleureusement accueillis par les autorités locales qui, chaque année, mettent en place une opération «Marhaba», spécialement dédiée au retour des émigrés marocains et visant à faciliter l’arrivée de ce véritable rush. Cette année l’opération Marhaba a débuté le 5 juin et les prévisions d’arrivées s’élèvent à quelque deux millions d’estivants marocains. Les retombées financières sur l’économie marocaine de ce raz-de marée humain sont évidemment très importantes et les transferts de fonds opérés par les MRE sont loin d’être négligeables. En 2010, ils ont atteint, selon l’office des changes, 54,7 milliards de dirhams (environ 5,4 milliards d’euros) et représentent entre 25 et 45% des dépôts des grands groupes bancaires. L’office marocain des changes souligne que pour 2010, les transferts de l’émigration marocaine ont repris après deux années de recul. Pour les quatre premier mois de 2011, ils ont progressé de 3,8% à 16,9 milliards de DH par rapport à la même période de 2010. En 2010, la hausse des transferts de l’émigration marocaine s’est établie à 8% par rapport à 2009, mais elle est intervenue après une baisse de 5,2% en 2009 par rapport à l’année précédente.

Pour autant, les transferts en devises reçus par le Maroc restent importants et constitués en majorité par de petites sommes d’argent que les émigrés envoient à leurs familles.

Entre 2003 et 2010, les recettes des MRE ont progressé de 8% en moyenne et, à l’arrivée, ce sont près de 307,1 milliards de DH (environ 30 milliards d’euros) qui ont été rapatriés au cours de cette période. Selon le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), l’encours des dépôts bancaires des MRE a atteint 127 milliards de DH en 2010. Soit l’équivalent de 90% des crédits destinés à l’équipement des entreprises marocaines et la totalité des crédits accordés au secteur de l’habitat, selon différentes estimations. On peut comprendre que le Royaume consacre une importante logistique visant à faciliter chaque année l’entrée et à la sortie de cette marée humaine : les MRE sont pour leur pays du cash qui coule à longueur d’année sur le Maroc, qui a su comment attirer au mieux ces fonds vers les banques du pays.

14/6/2011, Boualem Alami

Source : Maghreb émergent

L'Espagne a fait don d'un deuxième avion de surveillance côtière à la Mauritanie pour renforcer ses capacités en matière de lutte contre l'immigration clandestine et les trafics de tous genres.

En novembre 2009, l'Espagne avait déjà livré à la Mauritanie un avion de type "Antonov" équipé de moyens de surveillance côtière, pour empêcher les flux migratoires sub-sahariens vers le continent européen et particulièrement vers les îles Canaries, proches des côtes mauritaniennes.

La Mauritanie et l'Espagne sont liées par des accords de coopération, notamment en matière de lutte contre le terrorisme, l'immigration clandestine et le trafic de la drogue. Dans le cadre de ces accords, la gendarmerie mauritanienne a reçu en 2010, un lot d’équipements espagnols, dont des vedettes rapides destinées à la surveillance des zones portuaires, en plus d'une formation technique du personnel de ce corps. Même l’Union européenne affecte de temps à autre, des aides substantielles au gouvernement mauritanien pour l’aider à combattre l’immigration clandestine et les réseaux terroristes qui sillonnent la bande sahélo-saharienne.

14 Juin 2011

Source : La Lettre Med

Une batterie de mesures a été prise pour accueillir les membres de la communauté marocaine établie à l'étranger, dont la réalisation d'investissements de 15,2 millions de DH pour le développement et la mise à niveau des infrastructures portuaires, a souligné mardi le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger (MRE), Mohamed Ameur.

Parmi ces mesures figurent l'aménagement par la Fondation Mohammed V pour la solidarité d'une nouvelle aire de repos à Tanger sur la route menant au port de Tanger-Med, d'une capacité de 1.200 véhicules, et l'aménagement de nouveaux espaces d'accueil dans les aéroports de Fès et d'Agadir et à Bab Mellilia, a précisé le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Khalid Naciri, lors d'un point de presse à l'issue du conseil de gouvernement.

M. Ameur a également présenté devant le conseil un exposé sur le programme national d'accueil des MRE, notamment les aspects concernant le transit et l'accompagnement.

Dans ce cadre, le ministre délégué a donné un aperçu sur les mesures prises dans le cadre de la commission nationale chargée du transit, présidée par le ministère de l'Intérieur, pour faciliter l'opération de transit 2011 aux niveaux du transport, de la sécurité, de la prévention, de l'assistance et de la communication.

Evoquant les nouvelles mesures prises cette année, il a indiqué que le port de Tanger-Med accueillera tous les voyages de courte, moyenne et longue distances en provenance des ports d'Espagne, de France et d'Italie.

M. Ameur a, d'autre part, exposé les opérations d'accompagnement qui englobent des mesures d'ordre administratif, culturel, économique et en matière de communication.

Sur le plan administratif, il a été procédé à la présentation des principales mesures prises par toutes les administrations et établissements concernés pour traiter les plaintes des MRE, renforcer la proximité et l'accompagnement territorial et pour assurer une permanence administrative et des cellules d'accueil locales dans des conditions optimales.

Au volet culturel et éducatif, l'été 2011 se caractérisera par l'organisation de plusieurs activités et programmes destinés aux jeunes, en particulier l'organisation de 11 universités d'été dans 10 villes au profit de 500 jeunes en provenance de différents pays, outre des colonies de vacances au profit de 1.200 enfants immigrés et la participation de 250 jeunes marocains du monde aux festivités du 12ème anniversaire de la fête du Trône.

Il est prévu en outre l'organisation de rencontres de communication avec les MRE dans nombre de préfectures et provinces du Royaume ainsi que des activités et des programmes de communication pour débattre des préoccupations de cette frange de la société.
La célébration le 10 août de la Journée nationale de la communauté marocaine résidant à l'étranger sera marquée par la tenue d'une journée de communication pour présenter le bilan du Plan national 2008-2011 pour la promotion de la situation des MRE.

A cet égard, M. Ameur a présenté un certain nombre de propositions pour promouvoir l'opération d'accompagnement des MRE, principalement la création d'une commission nationale d'accompagnement d'été qui sera lancée jeudi prochain, en présence de près de 60 instances ministérielles et établissements publics et privés.

Par ailleurs, le ministre a donné un aperçu sur les données relatives à l'opération transit 2010 qui a enregistré l'entrée et la sortie de plus de 4 millions de citoyens marocains au cours de la période du 5 juin au 15 septembre, dont 2.120.934 personnes ayant passé leurs vacances au Maroc, soit une hausse de 3,96 pc.

Au cours de cette réunion, le conseil a suivi un exposé du ministre des Affaires étrangères et de la coopération sur le 7ème round des pourparlers informels sur le Sahara, tenu à Manhasset (près de New York), sous l'égide de l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU, M. Christopher Ross.

Dans cet exposé, le ministre a informé le conseil des derniers développements de la question du Sahara.

Le conseil a, par la suite, suivi un exposé du ministre de l'Intérieur à propos des mesures et préparatifs entrepris par son département en vue de permettre le déroulement du référendum sur la Constitution dans les meilleures conditions.

14/06/11

Source : MAP

Les Marocains arrivent en tête des naturalisés dans rUE (59.900), suivis des Turcs (51.900) et des Indiens (31.100). Le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne sont les pays qui ont naturalisé le plus d'immigrants en 2009…Suite

Du jamais vu à la Biennale de Venise. «The Future of a Promise» est la plus large exposition panarabe d'art contemporain dans la ville italienne. Une initiative louable, qui réunit des artistes majeurs, du Maroc jusqu'en Arabie Saoudite…Suite

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