lundi 21 octobre 2024 12:24

La période de retour des Marocains résidant à l’étranger est une occasion propice pour faire le point sur leur situation dans leurs pays d'accueil et aussi sur les conditions de leur séjour au Maroc…Suite

Les raïssates transmettent de génération en génération un savoir-faire vocal, musical et poétique. Les chants des femmes amazighes racontent la vie quotidienne et, en filigrane, leur engagement pour imposer sur la scène l'héritage légué par leurs mères. Timitar leur rend hommage à Agadir. Le sujet de L'immigration sera le fond de plusieurs titres…Suite

La loi (n°2011-672) du 16 juin 2011 relative à l'immigration, à l'intégration et à la nationalité est publiée au journal officiel du 17 juin 2011, après avoir été déclarée partiellement conforme à la Constitution par le Conseil constitutionnel le 9 juin 2011. Le texte - largement inspiré des propositions du rapport sur la politique des migrations de la commission présidée par Pierre Mazeaud - assure la transposition de trois directives européennes. Il s'agit de la directive retour (n°2008/115/CE) du 16 décembre 2008, de la directive carte bleue (n°2009/50/CE) du 25 mai 2009, et de la directive sanctions (n°2009/52/CE) du 18 juin 2009.

Le titre Ier de la loi est consacré à l'acquisition de la nationalité et à l'intégration. Désormais, le maintien sur le territoire ou l'obtention de la nationalité française seront plus directement conditionnés par le respect du "contrat d'accueil et d'intégration". En cas de non respect des termes de ce contrat (l'assiduité aux formations par exemple) le Préfet pourra refuser le renouvellement de la carte de séjour (article 8).

Tout étranger accédant à la nationalité française se voit remettre la Charte des droits et des devoirs du citoyen français (article 5).

Pour les étrangers hautement qualifiés (au moins bac +3 ou expérience professionnelle d'au moins 5 ans), une carte bleue européenne est créée par les articles 17 et suivants de la loi. Elle leur permet un accès facilité au marché du travail et des droits au séjour identiques dans tous les pays de l'Union européenne.

A l'article 37, le législateur a prévu que la décision sanctionnant le séjour irrégulier par une obligation de quitter le territoire français, sera assortie de la faculté pour l'étranger de solliciter dans un délai de 30 jours à compter de sa notification, un dispositif d'aide au retour dans son pays d'origine. L'obligation de quitter le territoire pourra être assortie d'une interdiction de retour sur l'ensemble du territoire européen.

Lorsque l'étranger justifie être dans l'impossibilité de quitter le territoire français ou ne peut ni regagner son pays d'origine ni se rendre dans aucun autre pays, l'autorité administrative peut, jusqu'à ce qu'existe une perspective raisonnable d'exécution de son obligation, l'autoriser à se maintenir provisoirement sur le territoire français en l'assignant à résidence sous surveillance électronique (article 47).

En cas de placement en rétention d'un étranger en situation irrégulière, la première décision statuant sur la légalité de la décision d'éloignement sera prise par le juge administratif avant le juge des libertés et de la détention. Le délai d'intervention entre les deux magistrats est fixé à 5 jours au lieu de 2 jusqu'alors (article 51). Ce juge pourra prolonger la détention de 20 jours (au lieu de 15) et renouveler cette prolongation une fois.

L'article 40 de la loi prévoit que ne peut faire l'objet d'une obligation de quitter le territoire français ou d'une mesure de reconduite à la frontière, l'étranger qui a besoin d'un traitement médical qui n'existe pas dans son pays d'origine.

Les articles 10 et suivants de la loi, qui concernent les zones d'attentes, disposent que lorsqu'il est manifeste qu'un groupe d'au moins 10 étrangers vient d'arriver en France en dehors d'un point de passage frontalier, en un même lieu ou sur un ensemble de lieux distants d'au plus 10 km, la zone d'attente s'étend, pour une durée maximale de 26 jours, du ou des lieux de découverte des intéressés jusqu'au point de passage frontalier le plus proche.

En cas de maintien simultané en zone d'attente d'un nombre important d'étrangers, la notification des droits s'effectue dans les meilleurs délais, compte tenu du nombre d'agents de l'autorité administrative et d'interprètes disponibles. De même, dans ces mêmes circonstances particulières, les droits notifiés s'exercent dans les meilleurs délais.

Des mesures sont également prévues pour aider les victimes de violences conjugales. Ainsi, à l'article 21 le législateur a prévu que sauf si sa présence constitue une menace à l'ordre public, l'autorité administrative délivre dans les plus brefs délais une carte de séjour temporaire portant la mention "vie privée et familiale” à l'étranger qui bénéficie d'une ordonnance de protection en vertu de l'article 515-9 du code civil, en raison des violences commises par son conjoint, son partenaire lié par un pacte civil de solidarité ou son concubin. La condition prévue à l'article L311-7 du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile n'est pas exigée. Cette carte de séjour temporaire ouvre droit à l'exercice d'une activité professionnelle.
En outre, le titre de séjour arrivé à expiration de l'étranger qui bénéficie d'une ordonnance de protection en vertu de l'article 515-9 du code civil, en raison des violences commises par son conjoint, son partenaire lié par un pacte civil de solidarité ou son concubin, est renouvelé.

Afin d'éviter que la société ait à supporter une charge financière trop importante, principalement en matière d'aide sociale en accueillant des étrangers sur son territoire, l'article 22 prévoit que, tant qu'ils ne deviennent pas une charge déraisonnable pour le système d'assistance sociale (notamment l'assurance maladie, l'aide sociale et les prestations publiques à caractère social), les citoyens de l'Union européenne, les ressortissants d'un autre Etat partie à l'accord sur l'Espace économique européen ou de la Confédération suisse, ainsi que les membres de leur famille ont le droit de séjourner en France pour une durée maximale de 3 mois, sans autre condition ou formalité que celles prévues pour l'entrée sur le territoire français.

17/6/2011

Source : Net iris

A Nice-Matin, le ministre de l’Intérieur a rappelé la ligne : sur l’immigration clandestine, la sécurité routière, la délinquance ou encore la lutte contre les trafics de drogue. Celle dictée depuis 2007 par Nicolas Sarkozy, jamais bien loin de Claude Guéant, contraint de s’absenter quelques instants au cours de notre entretien pour répondre au téléphone. Le patron avait besoin de lui…
Depuis votre visite en mars à Menton pour faire face à l’afflux d’immigrants tunisiens, la situation a-t-elle changé ?

Depuis la fin du mois de février nous avons reconduit 3 600 Tunisiens et actuellement je remarque qu’il y a de plus en plus de personnes entrées illégalement en France qui retournent volontairement dans leur pays d’origine.

Que va changer la nouvelle loi sur l’immigration et l’intégration ?

Le Conseil constitutionnel a validé la semaine dernière cette loi qui nous offre un dispositif beaucoup plus efficace pour l’organisation des reconduites des étrangers en situation irrégulière. Le délai de rétention est en effet prolongé de 32 à 45 jours ce qui permet d’obtenir plus sûrement des laisser-passer consulaires. La loi réorganise aussi l’intervention des juges : elle reporte à un délai de cinq jours l’intervention du juge des libertés et de la détention, qui intervient pour prolonger la rétention ; pendant ce délai, le juge administratif peut statuer sur la contestation éventuelle des arrêtés de mise en rétention et de reconduite émis par le préfet.

Pour 2011, l’objectif de reconduites est fixé à 28 000. De combien sera-t-il en 2012 ?

Nous sommes actuellement en ligne avec l’objectif de 28 000 reconduites à la frontière. Ce qui est une vraie performance car cela se fait dans un climat juridique compliqué, notamment avec les contestations sur les gardes à vue. La nouvelle loi sera plus efficace. Nous allons pendant quelques semaines en évaluer les effets. Je déciderai seulement après cette évaluation le nouvel objectif à atteindre.

Combien coûte la politique de reconduites ?

Depuis 2007, nous avons reconduit ou refoulé 210 000 personnes. Sous le gouvernement Jospin, on en était à 6 000 à 8 000 reconduites par an. Nous en sommes aujourd’hui à 60 000 réadmissions. En moyenne, une reconduite coûte quelques milliers d’euros, Cela comprend le transport aérien, deux fonctionnaires de police qui font le voyage aller-retour, plus le coût de la rétention. L’immigration irrégulière coûte, croyez-moi, beaucoup plus chère.

Pourquoi voulez-vous désormais limiter l’immigration légale ?

Les personnes étrangères admises à vivre chez nous doivent bien s’intégrer dans notre société. Nous devons être en état de les accueillir. Si les flux sont trop importants, nous allons vers une France des communautarismes, une France que le gouvernement ne veut pas. Concernant l’immigration du travail, il existe certaines idées reçues laissant croire que la France a encore besoin d’une main-d’œuvre étrangère. J’observe que nous avons 2,6 millions de demandeurs d’emploi et chaque année 110 000 actifs de plus sur le marché. 24 % des non communautaires qui vivent en France sont demandeurs d’emploi. Presque trois fois plus que la moyenne nationale. Avions-nous besoin des 25 000 autorisations de séjour au titre du travail qui ont été données en 2010 ? Ne peut-on pas organiser des formations professionnelles ou des reconversions et permettre à des demandeurs d’emploi français ou étrangers de retrouver une activité ?

Où en est la gestion des Roms ?

Les campements illégaux ont été pour l’essentiel évacués. Cela étant, nous avons à faire face à un autre problème, celui de la délinquance roumaine qui est importante et préoccupante. Nous allons avoir une coopération plus grande avec la Roumanie qui va nous envoyer quelques dizaines de policiers roumains ainsi qu’un magistrat qui fera le lien entre nos deux justices pour organiser le retour des mineurs interpellés en France et leur placement dans des centres d’accueil que nous soutiendrons.

« Il faut sauver la vie des motards »

Des manifestations sont prévues samedi contre le « tout répressif sur les routes ». N’êtes-vous pas allé trop loin ?

Dans la lutte contre l’insécurité routière, la France a enregistré des progrès considérables. L’année dernière, nous sommes descendus en dessous des 4 000 morts. Depuis 2002, 23 000 vies ont été épargnées et 300 000 blessés évités. Sauver des vies, c’est formidable. Il se trouve que depuis le début de l’année, la tendance se dégradait. Ce n’était pas acceptable. Parmi les mesures annoncées, l’enlèvement des panneaux signalant les radars fixes a retenu l’attention. Il y a eu débat. Nous nous sommes donné le temps d’écouter. Le résultat c’est que nous faisons plus de pédagogie afin que seuls soient sanctionnés les conducteurs qui délibérément ne respectent pas les limites de vitesse. La règle est très simple : tous les panneaux seront enlevés, mais nous allons renforcer l’information sur la vitesse, notamment avec les radars pédagogiques : 200 vers la fin du mois de juin puis 2 000 autres d’ici à la fin de l’année, puis encore 1 200 en 2012.

Quand ces panneaux auront-ils totalement disparu ?

D’ici à la fin de l’année, ils auront été retirés.

Depuis deux ans, la vitesse est limitée à 110 km/h sur l’autoroute A8 dans les Alpes-Maritimes. Est-il envisagé de généraliser cette mesure ?

Cela n’est pas envisagé. Mais il est vrai que plus la vitesse est maîtrisée, plus la sécurité est grande.

Les motards paient un lourd tribut sur les routes. Ne faut-il pas renforcer encore les mesures les concernant ?

Nous sommes face à quelque chose de très choquant : les deux-roues constituent 2 % des usagers de la route mais représentent 29 % des morts. Nous avons un devoir de faire quelque chose pour sauver la vie des motards. Les motards sont vulnérables. Les décisions qui ont été prises sont simples : améliorer la lisibilité des plaques d’immatriculation des deux-roues et réglementer les dispositifs réfléchissants afin qu’ils soient plus visibles. Nous travaillons ensemble avec la Fédération nationale des motards en colère dont j’ai rencontré les représentants mercredi, à la fois sur ces mesures, mais aussi sur la dimension pédagogique qui vise à la modification du comportement des usagers de la route, y compris non motards.

Avez-vous été blessé par les déclarations de certains députés qui ont été durs avec vous sur ces sujets ?

Pas spécialement. Il faut assumer… L’enjeu en vaut la peine.

« Jean-Louis Borloo ne peut pas faire perdre l’UMP »

Nicolas Sarkozy sera-t-il le candidat de l’UMP en 2012 ?

Pour être candidat de l’UMP, il faudrait qu’il soit candidat lui-même. Mais il me semble aller de soi que s’il est candidat, il soit le candidat de l’UMP et de beaucoup d’autres. Et j’espère de tout cœur qu’il sera candidat. D’ailleurs, il a largement fait la preuve de son aptitude à diriger ce pays.

Etes-vous inquiet à la lecture des sondages qui montrent la droite en grande difficulté ?

Une élection présidentielle est toujours difficile. Mais nous sommes loin des échéances et il ne s’agit pas d’un concours de popularité mais d’aptitude. Je crois que Nicolas Sarkozy a de nombreux titres à faire valoir.

Comment avez-vous réagi à la décision de Rama Yade de démissionner de son poste d’ambassadrice à l’Unesco pour rejoindre Jean-Louis Borloo ?

Elle avait déjà rallié Jean-Louis Borloo. Elle met aujourd’hui un terme à une difficile conciliation entre l’obligation de réserve en qualité d’ambassadeur à l’Unesco et son engagement politique.

Que pensez-vous de l’attitude de Jean-Louis Borloo à un an de la présidentielle ?

Jean-Louis Borloo est entré dans une démarche de fédération des centres. Il essaie de leur donner plus d’identité, plus d’unité. Jean-Louis Borloo fait partie de la majorité présidentielle, il a fait partie du gouvernement de Nicolas Sarkozy pendant quatre ans et en a été une des chevilles ouvrières. Il a toujours été en phase avec toutes les décisions qui ont été prises. Ce qu’il fait dans le cadre de la majorité à l’égard du centre est positif. Ceci dit, il ne doit rien faire qui risquerait d’affaiblir son camp.

Il prétend aujourd’hui subir des pressions de la part de l’UMP. Qu’en pensez-vous ?

Il n’y a pas de mise sous pression mais si vous voulez que je sois complètement clair, il est à mon sens inenvisageable que Jean-Louis Borloo mette en péril le candidat de l’UMP pour le deuxième tour.

La réforme des collectivités locales provoque de gros remous. Irez-vous jusqu’au bout ?

Nous irons jusqu’au bout, l’objectif étant la fin de l’année. Mais ça se passe beaucoup mieux qu’on ne le dit. Quand je suis arrivé, j’ai constaté que les projets préparés sur l’ensemble du territoire aboutissaient à une réduction de moitié du nombre des intercommunalités. J’ai demandé aux préfets de consulter sans avoir forcément cet objectif comme point d’arrivée. On en est actuellement à une réduction du tiers des intercommunalités. C’est déjà un pas gigantesque.

Est-ce que la métropole de Nice, première de France, est un exemple à suivre ?

Je me souviens que Christian Estrosi avait déclaré vouloir faire de Nice une métropole, avant même que le texte soit voté. Avec 560 000 habitants, elle va être un formidable outil au service des habitants des Alpes-Maritimes. C’est une capacité d’initiative et d’entreprise exceptionnelle. J’espère que d’autres la rejoindront…

Que vous a inspiré la polémique sur les quotas dans le football ?

Je crois qu’on est sorti de cette polémique. Pour moi, ce sont les bons sportifs qui font les bonnes équipes.

« Le cannabis est un vrai danger »

La dépénalisation du cannabis fait largement débat. Quel est votre avis ?

Clairement, j’y suis absolument hostile. Je rappelle que le cannabis est un vrai danger sur le plan sanitaire. La déclaration d’un groupe de travail du PS à ce sujet me laisse pantois ! Comment peut-on dire que pour faire baisser la consommation de cannabis, il faut faciliter son accès ? Cela ne tient pas debout ! D’ailleurs, j’observe que les Pays-Bas et l’Espagne font machine arrière. En France, la consommation du cannabis recule. S’il était dépénalisé, il faut savoir que se développeraient les trafics.

Quel est votre point de vue sur l’exécution des peines après le rapport d’Eric Ciotti ?

D’abord, le président de la République m’a dit qu’il avait beaucoup apprécié ce travail et qu’il y aurait des actes rapidement. Il y a un réel problème de capacité d’incarcération dans notre pays qui ne dispose pas d’assez de places de prison. Il faut que notre capacité pénitentiaire s’adapte à notre politique pénale et non l’inverse. L’objectif retenu est de parvenir à 70 000 places contre 56 000 aujourd’hui. L’autre grand problème, c’est l’aménagement des peines inférieures à deux ans. Il faut trouver des remèdes, des peines alternatives effectives. Personne ne comprend que des condamnés n’effectuent pas leur peine en dessous de deux ans, il faut une réponse de la société ! Quant à la justice des mineurs, le Parlement étudie en ce moment cette question dans le cadre d’un projet de loi également consacré aux jurés populaires. Là encore, il s’agit d’apporter une réponse rapide de la Justice afin que faute de réponse, les mineurs ne versent pas dans la délinquance.

L’application de la réforme de la garde à vue alourdit et complique le travail des officiers de police judiciaire. Ne redoutez-vous pas une baisse du taux d’élucidation des crimes et délits ?

Je voudrais rappeler que le taux d’élucidation était de 26 % en 2002, qu’il est de 37 % à l’heure actuelle et qu’il monte depuis le début de l’année, grâce à l’implication des enquêteurs et au développement de la police technique et scientifique. Mais la mise en place de cette réforme en est à ses balbutiements. Elle est encore en phase d’évaluation. Ce dont je voudrais assurer vos lecteurs, c’est que, si les droits de la défense doivent être respectés, je ne laisserai pas diminuer les droits des victimes. C’est le seul critère.

17/6/2011

Source : Nice Matin

Le Marocain Abdelilah Es Sabbar laisse encore une fois son nom marqué dans l'histoire du Taekwondo québécois en s'adjugeant le week-end dernier sa ceinture noire 6ème Dan au Cégep Rosemont, à Montréal.

Es Sabbar, qui a fait ses débuts au Maroc, s'est vu attribué ce grade par un comité composé des Maîtres Chong Lee (9ème Dan), fondateur de Taekwondo au Canada, ainsi que des arbitres internationaux Tony Achkouty et Guy Labatt (7ème Dan).

Natif de Rabat, Abdelilah Es Sabbar, ancien membre de l'équipe nationale olympique marocaine de Taekwondo WTF et médaillé d'or national en 1982, a fondé en 2001, une année après son arrivée à Montréal, l'école des champions olympiques de Taekwondo qui compte aujourd'hui plus de quatre-vingt élèves.

En 2002, il remporte la médaille d'or à la Coupe Chong Lee et une année plus tard il obtient sa quatrième dan. Ce qui lui permet de faire partie de la troisième génération de Taekwondo au Québec, la première étant représentée par Maître Chong Lee et la deuxième par Maître Guy Labatt.

Cette manifestation sportive a connu aussi le passage de 5 ceintures noires, disciples de Maitre Es Sabbar. Il s'agit de la 2ème promotion ceinture noire de l'école des champions olympiques de Taekwondo.

Fondateur de l'Association canado marocaine de promotion du Taekwondo, Es Sabbar se consacre particulièrement à la formation des jeunes au Taekwondo et met également son savoir et sa compétence au service de programmes municipaux de prévention de la violence et de la délinquance juvénile.

17/6/2011

MAP

L'artiste-peintre marocaine Fatima Binet-Ouakka expose ses toiles jusqu'au 27 juin dans la célèbre galerie new yorkaise "Ward-Nasse".

Cette exposition collective, organisée dans une galerie de renom international, réunit les oeuvres d'une quarantaine d'artistes de différents pays, apprend-on auprès de la plasticienne.

Originaire de la région de Fès, Fatima Binet-Ouakka est diplômée en psychologie-physiologie de l'Institut Pierre et Marie-Curie à Paris.

Formée dans les arts plastiques, l'artiste, dont le nom revient fréquemment aujourd'hui dans le milieu des arts parisiens, a un parcours impressionnant qui l'a emmenée dans les plus beaux sites d'exposition du monde, de New York à Cerda (Espagne), de Genève à Shanghai (Chine), de Rabat à Kuala Lumpur (Malaisie) et de Buenos Aires (Argentine) à Berlin (Allemagne).

Membre de "Association of Art to the UNESCO", Fatima Binet-Ouakka a eu de nombreux Prix et distinctions, dont les prestigieux Prix "Leonardo Da Vinci" et "Martin Luther King" décernés à la plasticienne en octobre 2009 en Italie en reconnaissance de la qualité de ses oeuvres qui ont voyagé à travers les quatre coins du monde et qui expriment des principes humanistes notamment la justice, la liberté, la paix, le respect universel et le droit au bonheur.

L'artiste-peintre est également récipiendaire de la médaille d'Argent de la ville de Paris, la médaille d'Or de la ville d'Arles et du Prix "Bosco Tatsuya Hirata" (Japon).

Au sommet de son art, sa notoriété apparaît aussi bien dans le dictionnaire de cotation des artistes modernes que dans l'Annuaire international des arts.

16/6/2011

Source : MAP

L'opération transit des Marocains du monde pour l'année 2011 est basée sur "une approche spécifique et très efficace", a affirmé, jeudi à Rabat, le ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger (MRE), M. Mohamed Ameur.

Intervenant lors d'une rencontre d'information sur le programme national d'accueil des Marocains du monde pour 2011, M. Ameur a indiqué qu'il s'agit d'un plan multidimensionnel qui prend en considération les aspects administratif, juridique, culturel, économique et médiatique.

Il a souligné, dans ce cadre, l'importance que revêt l'accompagnement des Marocains résidant à l'étranger, qui constitue un facteur important pour renforcer les liens avec la mère-patrie et l'identité des générations montantes et consolider leur rôle dans le développement socio-économique de leur pays d'origine.

Le ministre a rappelé le bilan "très positif" de l'opération transit 2010 aux niveaux de la coordination, de l'organisation et de la logistique, relevant, toutefois, certaines difficultés qui ont entravé le séjour des MRE, notamment les grèves successives constatées dans certains secteurs vitaux et le manque d'informations et de renseignements.

En ce qui concerne les mesures prises pour accueillir la communauté marocaine résidant à l'étranger durant les vacances d'été, il a précisé qu'elles portent essentiellement sur la fluidité du trafic, avec l'élaboration d'un plan de navigation, qui permettra de transporter 75.000 personnes et 20.500 véhicules par jour, et un investissement de 15,2 millions de dirhams alloué au renforcement des infrastructures au niveau des ports de Tanger Med, Nador et Al Hoceima.

Ces mesures concernent également la sûreté et la sécurité du transport, notamment la navigation maritime, en insistant sur le contrôle technique des navires et en renforçant les moyens matériels et humains des services de sécurité au niveau des points de passage.

En outre, les actions d'accompagnement et d'assistance prennent de l'ampleur dans ce programme, a souligné le ministre, saluant, à ce propos, le rôle que joue la Fondation Mohammed V pour la solidarité dans la facilitation de l'opération de transit.

Cette rencontre, suivie de débats sur des questions intéressant de près les MRE, s'inscrit dans le cadre d'une série de réunions d'information et de sensibilisation organisées par le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.

16/6/2011

Source : MAP

Pour rentrer au Maroc durant l’été, les MRE optent de plus en plus pour l’avion. En effet, selon les statistiques de l’opération transit 2010, ils étaient plus de 895.862 à prendre l’avion, soit 42,24% du total des MRE rentrés au Maroc. Ce qui se traduit par une progression de 38,75%. Ceci s’explique principalement par la baisse des tarifs du transport aérien avec l’émergence des compagnies low cost. Bien évidemment, le resserrement des règles d’importation des véhicules a eu un impact sur le changement d’habitudes. En effet, le nombre de MRE qui sont rentrés au pays en véhicules a enregistré, l’année dernière, 25,83%. Quant au transport maritime, il s’inscrit à son tour en baisse (-5,82%).

16 Juin 2011

Source : Les Echos

INTERVIEW - Code de la nationalité, droit du sol, double nationalité... Le député parisien Claude Goasguen dévoile les propositions de la mission d'information sur le droit à la nationalité, qui remettra mercredi son rapport à Nicolas Sarkozy. Extraits de l'interview à paraître dans Le Figaro Magazine cette semaine.

Alors que la mission d'information sur le droit à la nationalité, que préside le député socialiste Manuel Valls, remet la semaine prochaine son rapport au président, le ministre de l'Intérieur vient de refuser la naturalisation d'un Algérien marié à une Française pour «défaut d'assimilation». Cette décision va-t-elle dans le sens des mesures que vous préconisez dans votre rapport ?

Absolument. Elle s'inscrit dans le même esprit qui consiste désormais à considérer que la nationalité n'est pas seulement cette carte plastifiée que l'on obtient après des démarches administratives, mais qu'elle doit être une adhésion à une nation et à ses valeurs. Ce qui implique de les respecter et de les connaître. A l'heure actuelle, trop de naturalisations sont purement administratives. 130.000 naturalisations par an, c'est trop.

En faisant de ces naturalisations de véritables adhésions, il est très probable que leur nombre tendra à diminuer. En revanche, il ne me semble pas anormal que l'on puisse réfléchir aux droits que l'on pourrait attribuer à ceux qui ne désirent pas obtenir cette nationalité, dans la mesure où ils souhaitent rester comme résidents permanents en France. Un certain nombre de pays, comme la Suède et l'Angleterre, leur donnent des possibilités de vote aux élections locales.

Angela Merkel, David Cameron, Nicolas Sarkozy ont, tour à tour, fait le constat de l'échec du multiculturalisme qui prévalait dans les années 80 et 90. Cela signifie-t-il le retour des politiques d'assimilation que l'on jugeait obsolètes ?

L'assimilation n'est pas et ne doit pas être un repoussoir. L'assimilation est conforme à notre identité nationale qui est fondée sur la langue et les valeurs de la République. Nous avons besoin, en cette période de mondialisation et d'immigration, de renforcer notre droit de la nationalité, parce que c'est notre identité qui est en cause.

Nouveau Code de la nationalité

Malika Sorel, membre du Haut Conseil à l'Intégration, considère que «le Code de la nationalité est devenue une gigantesque usine à fabriquer de la violence» et qu'aujourd'hui, «il y a urgence à le reformer sous peine de chaos». Souscrivez-vous à cette analyse ?

Totalement. Je pense que, d'ici peu, nous serons amenés à rédiger un nouveau Code de la nationalité en dehors du Code civil.

Concrètement, qu'allez-vous proposer ?

Il s'agit de recréer un droit fondé sur la manifestation de volonté. En ce qui concerne le droit du sol, je suis favorable au retour à la loi de 1993. Il faut qu'il y ait une manifestation de volonté sans ambiguïtés. Quand on est né de parents étrangers en situation régulière sur le sol de la France, il est normal d'attendre cet acte fondateur. De la même manière, le mariage ne doit pas être une automaticité fondée sur le temps mais il doit être conforme à une acceptation de nos valeurs et de notre identité par l'époux ou l'épouse.

Faut-il s'opposer à ce que des personnes qui possèdent une double nationalité puissent accéder à quelque fonction que ce soit, même au niveau local, ainsi qu'à toute fonction gouvernementale ou dans la haute administration publique française ?

Ces questions vont se poser. Mon sentiment personnel est qu'il paraît difficile d'occuper des fonctions gouvernementales ou de représentation en étant binational. La renonciation à une autre nationalité est toujours possible, elle devient quelque part une garantie lorsqu'on représente la Nation.

17/6/2011, Raphaël Stainville

Source : Le Figaro

Entretien de la Fondation Robert Schuman avec Jacques Barrot : ancien vice-président de la Commission européenne (2004-2009) en charge des Transports, puis de la Justice, Liberté et Sécurité, membre du Conseil constitutionnel français.

[Jacques Barrot]

1) Dans le contexte géopolitique instable actuellement en Afrique du Nord, environ 20 000 migrants [1] en provenance principalement de Tunisie, sont entrés sur le territoire de l'Union européenne de façon irrégulière. Ce phénomène a alimenté les peurs européennes, tranchant avec le soutien aux révolutions démocratiques dans ces pays. Quel regard portez-vous sur ces tensions actuelles? Comment l'Europe peut-elle faire preuve de solidarité à l'égard des pays d'Afrique du Nord ?

Des peurs excessives ont été entretenues par des discours populistes de facilité sans commune mesure avec les risques réels. Il est vrai que la situation en Libye peut, elle, nourrir de véritables inquiétudes en raison de la présence de nombreux Africains sub-sahéliens. Mais les tensions auraient été moindres si toute l'Europe s'était montrée solidaire. L'Union européenne doit accompagner le printemps arabe en accroissant son aide aux jeunes démocraties en gestation.

2) La récente controverse franco-italienne sur l'accueil d'immigrés tunisiens a conduit à une demande de " renforcement de la gouvernance de l'espace Schengen " [2]. Reformer les règles Schengen est-il souhaitable selon vous ? Possible concrètement ?

Faisable politiquement ?

Si tous les Etats membres avaient accepté de se répartir les réfugiés tunisiens, il n'aurait sans doute pas été question de remettre en cause les règles de Schengen. Mais mieux vaut reconnaître que tous les Etats membres n'ont pas vraiment mis en œuvre les exigences d'un espace européen intérieur sans frontières s'agissant notamment de la surveillance des frontières extérieures et du passage d'un Etat membre à l'autre. Il en résulte une véritable crise de confiance entre les Etats membres. Il devient urgent, comme le demande la commissaire européenne en charge des Affaires intérieures, Cécilia Malmstrِm, de donner à la Commission européenne la mission de surveiller la mise en œuvre de ces règles et, le cas échéant, d'autoriser des dérogations permettant de réinstaurer des contrôles aux frontières intérieures, momentanément, en raison des circonstances graves et précises.

Cependant, des lignes directrices doivent suffire sans pour autant remettre en cause les règles spécifiques à l'espace Schengen qui sont un bien précieux pour tous les Européens.

3) La Commission européenne a publié le 3 mai dernier une Communication sur les migrations qui appellent à un renforcement des dispositifs existants [3]. Cette communication comprend-t-elle selon vous des innovations pertinentes, en particulier pour mettre concrètement en œuvre le " principe de solidarité et de partage équitable de responsabilités entre les ةtats membres " en matière d'immigration prévu à l'article 80 du Traité sur le Fonctionnement de l'Union européenne?

La communication s'inscrit dans la lignée du pacte pour l'immigration et l'asile. Elle a le mérite de bien clarifier les différents axes d'une politique migratoire : sévérité à l'encontre de l'immigration irrégulière mais ouverture pour une immigration régulière nécessaire afin de remédier aux faiblesses démographiques de l'Europe et générosité vis-à-vis des demandeurs d'asile. La communication met l'accent sur les réinstallations nécessaires pour que les efforts soient mieux partagés et donc plus faciles à supporter. Cette communication très équilibrée devrait se traduire par une stratégie plus européenne et plus clairvoyante de l'accueil des migrants mais aussi par une harmonisation plus poussée des règles en vigueur dans les Etats membres.

4) Vous avez exercé les fonctions de commissaire en charge des questions de Justice, Liberté et Sécurité. Ce portefeuille est dorénavant partagé entre Mmes Malmstrِm chargée des Affaires intérieures et Reding chargée de la Justice, des droits fondamentaux et de la citoyenneté. La séparation de ces deux dimensions traduit-elle une approche plus sécuritaire de l'immigration au niveau de la Commission européenne, voire de l'Union européenne ?

J'ai milité pour préserver l'unité et une politique qui doit, à la fois, veiller à la sécurité de tous sans remettre en cause le droit légitime de chacun. Mais la scission du portefeuille tient compte du volume des problèmes à traiter dans l'espace européen de liberté, sécurité et justice. Il est vrai que le rattachement de la politique des migrations n'allait pas de soi. Finalement, le président de la Commission européenne, J.-M. Barroso, a opté pour le rattachement de la politique des migrations au portefeuille de la commissaire en charge des Affaires intérieures. Il l'a fait compte tenu de la personnalité de Cécilia Malmstrِm qui a le double avantage d'appartenir au groupe libéral et d'être suédoise. Mais rien dans l'avenir n'obligera à refaire le même choix. Peut-être un jour viendra où la gestion des flux migratoires exigera un commissaire voué à cette seule politique.

5) Le terme d'immigration regroupe de fait plusieurs dimensions : l'immigration illégale ; l'immigration légale (immigration de travail, regroupement familial, étudiants, visas, etc.); les réfugiés et demandeurs d'asile ; les questions d'intégration. Pensez-vous qu'une politique de l'Union européenne en matière d'immigration devrait adopter une approche multidimensionnelle ou, au contraire, être spécifique pour chacune de ces réalités ?

A coup sûr, il faut une approche spécifique pour chacune de ces réalités. L'immigration irrégulière renvoie au problème de surveillance des frontières et à la traque des organisations criminelles de passeurs. L'immigration régulière exige une meilleure connaissance des marchés du travail encore trop cloisonnés et une politique plus ouverte s'agissant notamment des étudiants. Quant à la politique d'asile, elle correspond à un devoir absolu. Mais il est vrai qu'une bonne gestion des flux migratoires exige un partenariat de confiance avec les pays d'origine. Dans ce dialogue, il faut privilégier une approche globale comportant l'aide européenne au développement.

6) L'espace Schengen est également une question de politique interne à l'Union européenne avec la demande d'adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie. Le Conseil semble divisé sur ce sujet entre une Présidence hongroise favorable et des Etats membres opposés tels que la France et l'Allemagne [4]. Le 2 mai, la commission des Libertés civiles du Parlement européen a voté un rapport favorable à une adhésion d'ici la fin 2011. [5] Pensez-vous que la Roumanie et la Bulgarie pourront adhérer à Schengen en 2011 compte tenu des problèmes avérés de corruption dans ces pays?

Il faut être conséquent et cohérent. Dés lors que la Bulgarie et la Roumanie ont fait les efforts nécessaires pour assurer une surveillance des frontières extérieures et pour s'impliquer pleinement dans le système d'information de Schengen, je ne vois pas comment leur refuser une entrée dans cet espace européen sans frontières. Mais il n'en demeure pas moins que le mécanisme de monitoring et de surveillance des progrès que ces deux Etats membres doivent faire dans la lutte contre la corruption et pour une justice indépendante à l'abri des pressions politiques, ainsi que des risques corporatistes, subsistera..

7) Les pays européens semblent pris entre le marteau et l'enclume, c'est-à-dire entre des demandes de contrôle migratoire émanant notamment des mouvements populistes et un besoin de main d'œuvre immigrée sur le long terme compte tenu de la démographie européenne. Qu'en pensez-vous ?

L'Union européenne et ses Etats membres ne doivent pas céder à des visions populistes à court terme nourries par la peur du chômage et sous-tendues par une certaine xénophobie. Ce n'est pas en se repliant frileusement sur elles-mêmes que les nations prépareront leur avenir. La lutte contre le chômage exige au contraire une attitude dynamique tournée vers l'avenir. Le problème démographique se posera tôt ou tard dans sa double dimension d'abord avec un taux de natalité insuffisant mais aussi avec l'obligation d'un meilleur équilibre des âges au profit des actifs. Enfin, des immigrés bien intégrés peuvent enrichir la société européenne, la stimuler et faciliter son ouverture au monde.

8) La question de l'immigration n'est-elle pas une question sur laquelle les partis politiques européens ont des visions et programmes différents et donc un thème possible de politisation des débats européens?

Oui, le problème de la gestion optimale des flux migratoires mérite des débats approfondis auxquels devraient participer les grandes familles de pensée politique. En ce sens, il y a là un champ propice à des affrontements sains. Mais l'avantage de conduire ces débats au niveau européen est d'échapper à des approches trop électoralistes et trop partisanes. Le Parlement européen montre à cet égard le chemin à suivre. Espérons alors que les grandes forces politiques s'y exprimeront de plus en plus et offriront ainsi aux électeurs de vrais choix d'avenir.

17/6/2011

Source : Fenêtre sur l’Europe

Du 15 au 17 juin, la province de Taroudant accueillera le 1er festival «Almuggar N Inmmudda». Une manifestation dédiée à la question migratoire et au développement durable.

Initiée sous le thème : «Regards croisés sur les migrations marocaines», la première édition du festival «Almuggar N Inmmudda» a élue domicile dans la province de Taroudant. Organisé du 15 au 17 juin, en partenariat avec l’Observatoire régional des migrations –espaces et sociétés (ORMES) et l’Association des chercheurs en migration et développement (ACMD) avec l’appui de plusieurs acteurs locaux, régionaux et nationaux, ce festival «se veut une plate-forme de débats et d’échanges autour des migrations et des questions relatives au développement durable. Il ambitionne aussi de consolider le positionnement de la Faculté des lettres et sciences humaines et l’Université Ibn Zohr, ainsi que celui de l’ACMD comme unité de recherche, dans le paysage associatif, institutionnel, territorial, local, régional et national», souligne-t-on dans un communiqué de presse du comité d’organisation de cette manifestation. Cette première édition met, dans ce sens, les socles d’une rencontre axée sur les questions de migrations marocaines en invitant une panoplie d’experts, d’acteurs sociaux et de chercheurs internationaux, nationaux et régionaux. Cette rencontre se veut aussi un moment de réflexion et d’interaction portant plus de lumière sur les questions migratoires et celles en rapport avec le développement durable. La première édition du festival «Almuggar N Inmmudda» est, par ailleurs, marquée par l’hommage rendu à deux figures de l’émigration marocaine, Abdallah Samad et Arsala Ait Iddir. Au programme de cette première édition des activités diverses dont on note des conférences consacrées à «L’émigration-l’immigration dans le Sud marocain», ainsi que «La perception de la migration dite clandestine au Maroc et en Espagne, regards croisés». Cette manifestation a également programmé des ateliers portant sur plusieurs thématiques. Un premier atelier, mis en place par le Réseau marocain d’économie sociale et solidaire (REMESS), est ainsi consacré à l’«Economie sociale et solidaire». Le deuxième atelier se penchera, quant à lui, sur le «Projet migratoire». Parallèlement, cette édition mettra également en exergue des publications portant sur la question migratoire. Plusieurs livres seront présentés au public à cette occasion dont on note : «Mardoché» de Kebir Mustapha Ammi, «Mauvaise Mine» de Ricardo Montserrat et l’Association des mineurs marocains du Nord et «Estudios sobre inmigración. Selección de textos de los Simposios internacionales, 2007-2010, Varios autores» par Ahmed Sabir.

16/6/2011, Majda Saber

Source : Aujourd’hui le Maroc

Des normes internationales vont s'appliquer à l'emploi de près de 100 millions de personnes dans le monde

Des femmes indonésiennes apprennent à se servir d'un aspirateur dans un centre de formation de Djakarta, avant d'émigrer en Arabie saoudite en tant que travailleuses domestiques.

 « Dans de nombreux pays, on assiste à une hausse de la demande de travailleuses et travailleurs domestiques immigré(e)s de la part des ménages pour s'occuper de leurs enfants ou de personnes âgées. Ces nouvelles normes feront beaucoup pour que les importants services fournis par ces personnes soient enfin appréciés à leur juste valeur et pour la mise en place de dispositifs visant non seulement à répondre aux abus, mais même à les prévenir. »

Nisha Varia, chercheuse senior auprès de la division Droits des femmes à Human Rights Watch

(Genève, le 16 juin 2011) - L'adoption aujourd'hui par l'Organisation internationale du travail (OIT) d'un nouveau traité innovant visant à appliquer des protections sociales capitales aux travailleurs et travailleuses domestiques protègera des millions de personnes qui ont été jusqu'ici privées de la garantie de leur droits fondamentaux, a déclaré Human Rights Watch. Les gouvernements, syndicats et organisations patronales qui composent l'OIT ont voté à une très large majorité en faveur de cette Convention concernant le travail décent pour les travailleurs domestiques, qui établit les premières normes internationales pour les quelque 50 à 100 millions de travailleurs et travailleuses domestiques à travers le monde, dont la grande majorité sont des femmes et des filles.

Les membres de l'OIT ont passé trois ans à mettre au point la convention afin de régler le problème posé du fait que la main d'œuvre domestique est couramment exclue des protections sociales garanties aux autres catégories de travailleurs, telles que les jours de congé hebdomadaires, la limitation des horaires de travail et le salaire minimum. Les travailleurs domestiques sont confrontés à toute une série de graves violations de leurs droits et à une véritable exploitation, incluant des horaires de travail excessifs sans possibilité de repos, le non-paiement de leur salaire, la séquestration, les sévices physiques et sexuels, les tâches à accomplir de force et les trafics de personnes.

« La discrimination envers les femmes et l'insuffisance des protections juridiques ont permis que les violations des droits des travailleuses domestiques deviennent monnaie courante aux quatre coins du monde », a déclaré Nisha Varia, chercheuse senior auprès de la division Droits des femmes à Human Rights Watch. « Cette nouvelle convention est la reconnaissance longtemps attendue des femmes de ménage, bonnes d'enfants et prestataires de services sociaux en tant que main d'œuvre méritant le respect et un traitement égal à celui des autres travailleuses aux termes de la loi. »

Certains éléments clés de la convention imposent aux gouvernements d'accorder aux travailleurs et travailleuses domestiques des protections sociales équivalentes à celles dont jouissent les autres catégories d'employés, ce qui inclut les horaires de travail, le salaire minimum, le paiement des heures supplémentaires, des périodes de repos quotidiennes et hebdomadaires, une couverture médicale et de maternité. Les nouvelles normes obligent également les gouvernements à protéger les travailleurs et travailleuses domestiques contre les violences et les sévices et à assurer un suivi et une application effective de ces mesures.

Au cours des deux dernières années, les négociations sur le contenu de la convention ont été marquées par des débats conflictuels sur des sujets comme les horaires de travail des travailleurs et travailleuses domestiques vivant chez leurs employeurs, les rémunérations en nature telles que l'hébergement et les visites de l'inspection du travail dans des résidences privées.

L'Australie, le Brésil, l'Afrique du Sud et les États-Unis ont été en pointe parmi les pays qui prônaient des protections solides, de même que de nombreux autres gouvernements d'Afrique et d'Amérique latine. C'est l'Union européenne qui a fait état des plus grandes réserves, plaidant souvent pour des provisions plus faibles et plus souples.

Le gouvernement du Swaziland a été le seul à ne pas se prononcer en faveur de la convention. Le Salvador, la Malaisie, le Panama, le Royaume-Uni, Singapour, le Soudan, la République Tchèque et la Thaïlande se sont quant à eux abstenus.

Les membres du Conseil de coopération du Golfe (Bahreïn, le Koweït, Oman, le Qatar, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis), ainsi que le Bangladesh, l'Indonésie et l'Inde, sont revenus sur leur opposition initiale à une convention juridiquement contraignante et ont exprimé leur soutien lors de la dernière séance de négociation et du vote final.

«Le vote d'aujourd'hui démontre l'existence d'un consensus nouveau sur le point suivant: le simple fait que le travail domestique est effectué dans des résidences privées ne doit pas être un prétexte pour que les gouvernements s'affranchissent de leur obligation d'appliquer le droit ordinaire du travail à cette main d'œuvre », a déclaré Jo Becker, responsable de plaidoyer au sein de la division Droits des enfants à Human Rights Watch. « Tous les gouvernements doivent mettre leur législation nationale en accord avec ce traité historique et le ratifier le plus tôt possible. »

L'OIT estime que près de 30% des travailleurs et travailleuses domestiques dans le monde sont des enfants. Dans de nombreux pays, la loi sur le travail des enfants ne s'applique pas à la main d'œuvre domestique et en conséquence, les enfants peuvent se voir imposer de longs horaires de travail à un très jeune âge. Selon Human Rights Watch, leur vulnérabilité est accentuée par le fait qu'ils sont séparés de leur famille et presque totalement dépendants de leurs employeurs.

Des recherches effectuées par Human Rights Watch sur les enfants employés comme travailleurs et travailleuses domestiques au Salvador, en Guinée, en Indonésie, au Maroc et au Togo ont permis d'établir que certains enfants commencent dès l'âge de 6 ans et travaillent jusqu'à 16 heures par jour, sept jours par semaine. Une de ces études, en Indonésie, a montré que sur 45 enfants travailleuses domestiques interrogées, une seule allait à l'école. Ces jeunes travailleuses sont également vulnérables aux sévices physiques et sexuels.

La convention oblige les gouvernements à établir un âge minimum pour le travail domestique et à faire en sorte que le travail des enfants ayant dépassé cet âge ne constitue pas un handicap pour leur éducation. Une recommandation annexée à la convention exhorte les gouvernements à limiter strictement les horaires de travail domestique des enfants et à interdire qu'on leur impose tout travail susceptible de compromettre leur santé, leur sécurité ou leur moralité.

« Des millions de filles rejoignent le monde du travail domestique en espérant que cela débouchera sur une vie meilleure mais en réalité, elles sacrifient leur scolarité et leur avenir pour de bas salaires et de longues heures de labeur », a déclaré Jo Becker. « Cette convention va leur donner une vraie chance de poursuivre leur éducation et de sortir de la pauvreté. »

Les migrants figurent en proportion croissante parmi les travailleurs et travailleuses domestiques, et leurs gains constituent une part importante des milliards de dollars envoyés chaque année dans les pays en développement par leurs ressortissants expatriés. Cependant, les travailleurs et travailleuses domestiques émigrés sont souvent exposés à de plus grands risques d'exploitation à cause de certaines politiques nationales qui donnent à l'employeur tout pouvoir sur le statut d'immigration du travailleur, de pratiques comme les frais d'embauche excessifs et la confiscation des passeports par les employeurs, ou encore de la barrière linguistique.

Des recherches menées par Human Rights Watch à travers l'Asie et le Moyen-Orient ont permis de documenter le fait que de nombreux gouvernements ne soumettent à aucune surveillance les agences de recrutement qui mettent les travailleurs domestiques migrants en situation de lourd endettement ou leur donnent des informations trompeuses sur la nature de leur futur travail. Les violations de droits commises au moment du recrutement, l'isolement des travailleurs et travailleuses domestiques dans des résidences privées et des législations du travail et de l'immigration inadéquates contribuent de manière importante à l'existence de cas de travail forcé, de trafic d'êtres humains et de servitude domestique. Bien que des millions de travailleurs et travailleuses domestiques traversent régulièrement les frontières, la coopération internationale a été jusqu'ici faible et sporadique.

La nouvelle convention comporte des obligations détaillées pour les gouvernements, qui doivent réglementer les agences de placement privées, enquêter quand une plainte est déposée et interdire la pratique consistant à déduire du salaire des travailleurs et travailleuses domestiques le montant des frais de recrutement. La convention stipule également que les travailleurs et travailleuses domestiques immigrés doivent recevoir un contrat écrit qui soit exécutable dans le pays d'emploi et que les gouvernements doivent renforcer la coopération internationale.

« Dans de nombreux pays, on assiste à une hausse de la demande de travailleuses et travailleurs domestiques immigré(e)s de la part des ménages pour s'occuper de leurs enfants ou de personnes âgées », a conclu Nisha Varia. « Ces nouvelles normes feront beaucoup pour que les importants services fournis par ces personnes soient enfin appréciés à leur juste valeur et pour la mise en place de dispositifs visant non seulement à répondre aux abus, mais même à les prévenir. »

Sur les 475 votes des gouvernements, employés, et employeurs, 396 délégués ont voté pour la Convention, 16 ont voté contre, et 63 se sont abstenus.

16/5/2011

Source : Site de HRW

Le gouvernement conservateur devrait déposer jeudi un projet de loi pour contrer l'immigration clandestine.

Ce texte est destiné à dissuader les trafiquants qui tentent de favoriser le passage de clandestins au pays. Il fait suite à l'arrivée sur la côte ouest de deux bateaux avec à leur bord des demandeurs d'asile tamouls. L'un de ces bateaux, l'Ocean Lady, avait été intercepté en octobre 2009 avec 76 personnes à bord. Le second, le MV Sun Sea, avait accosté l'été dernier avec 500 Tamouls qui avaient tous demandé le statut de réfugié au Canada.

Le gouvernement affirme que les deux navires ont été affrétés par des passeurs, qui ont fait payer aux passagers des dizaines de milliers de dollars pour franchir l’océan à destination du Canada.

«Certes, l'exemple de ces deux navires, l'Ocean Lady et le MV Sea Sun, a indiqué qu'il y a des lacunes dans la loi et que nous devons être prêts, a déclaré mardi le ministre de la Sécurité publique Vic Toews. Nous savons que les passeurs ciblent le Canada et nous devons être préparés. Nous voulons être en mesure de dire aux Canadiens que nous avons fait tout ce que nous pouvons afin d'assurer que le cadre législatif approprié est en place.»

Si le projet de loi est adopté, il permettra au gouvernement de détenir des immigrants, même des réfugiés légitimes, pour un maximum d’un an.

Ces immigrants qui paient des sommes faramineuses pour venir au pays ne pourraient pas obtenir le statut d'immigrant reçu, tout comme ils ne pourraient pas parrainer des membres de leur famille pendant une période de cinq ans.

15/6/2011

Source : Canoë

 

Une commission du Conseil de l'Europe s'inquiète, dans un rapport publié ce jeudi à Strasbourg, de la banalisation du racisme et de l'intolérance au sein des 47 Etats membres.

«Le racisme et l'intolérance ne sont aujourd'hui plus des phénomènes marginaux, comme en témoignent les succès électoraux des partis d'extrême droite dans un certain nombre d'Etats membres», souligne l'Ecri, Commission européenne contre le racisme et l'intolérance, dans son bilan d'activité 2010.

«Arguments xénophobes et antimusulmans»

Ce groupe d'experts cite également «les référendums sur les non ressortissants et les minorités religieuses, dont la tenue régulière et les résultats sont inquiétants, ainsi que le recours croissant des principaux responsables politiques à des arguments xénophobes et antimusulmans».

L'Ecri dénonce l'hostilité croissante à l'égard des Roms et des demandeurs d'asile, perçus comme des «concurrents» sur le marché du travail et vis-à-vis des prestations sociales, dans un contexte de crise économique.

Les gouvernements invités à «promouvoir les contacts»

Il souligne la «persistance» des préjugés à l'égard des musulmans qui «se traduit inévitablement par une importante discrimination dans la vie quotidienne et dans les rapports avec les autorités».

Evoquant le débat sur le multiculturalisme, qualifié d'échec par Angela Merkel en Allemagne, David Cameron au Royaume-Uni et Nicolas Sarkozy en France, l'Ecri ne tranche pas entre tenants du respect des différences et partisans de l'assimilation mais rappelle quelques règles.

Pour «éviter l'émergence de sociétés parallèles causée par l'exclusion ou l'auto-isolement», les gouvernements devraient «promouvoir les contacts, le dialogue et la coopération interculturels», en respectant «strictement» les principes de non-discrimination et de tolérance, «dans la sphère tant publique que privée».

Avec Reuters

16.06.11

Source : 20 Minutes.fr

La 17è édition du festival international du cinéma d'auteur se tiendra du 24 juin au 2 juillet à Rabat sous le haut patronage de SM le Roi Mohammed VI.

La 17è édition de cet évènement organisé par l'association du festival international de Rabat pour la culture et les arts se tiendra sous le signe "Tous contre le piratage", ont annoncé les organisateurs lors d'une conférence de presse, mardi à Rabat, consacrée à la présentation du programme de cette édition.

Le choix du thème de cet édition procède de la conviction des organisateurs de la nécessité de recourir à de nouvelles approches préventives en matière de lutte contre le piratage.

Concernant la programmation, les organisateurs ont indiqué qu'une brochette de films seront proposés et distribués sur plusieurs points de ventes à travers l'ensemble du Royaume, ajoutant que des distributeurs expérimentés dans le domaine des médiums numériques seront associés à cette opération.

Le président du festival international du cinéma d'auteur, Abdelhak Mantrach, a affirmé à cette occasion que de nouveaux éléments seront introduits à la structure traditionnelle du programme général du festival, ajoutant qu'un hommage sera rendu lors de cette édition à la comédienne Touria Jabrane à travers la projection de plusieurs de ses films ainsi qu'à l'actrice Laila Ouloui.

Un hommage sera rendu aussi à deux figures mythiques du cinéma marocain, Ahmed Al Bouânani et Mohamed Lotfi.

Cette édition rendra également hommage au cinéma syrien et célébrera aussi l'école égyptienne à travers l'organisation d'un colloque sur l'écrivain égyptien Naguib Mahfouz, prix Nobel de littérature dont plusieurs oeuvres ont été adaptées pour le grand écran.

Les cinéphiles auront rendez-vous aussi avec les dernières productions cinématographiques égyptiennes à travers la projection de courts métrages consacrés aux 18 jours des protestations populaires en Egypte.

Des ateliers de formation aux techniques du cinéma seront organisés au profit des jeunes et des films dédiés aux enfants seront projetés à cette occasion.

Le film marocain "The End" du réalisateur Hicham Al Assri ouvrira le bal de cette édition alors que "Le choix de Luna" de la réalisatrice bosniaque Jasmila Zbanic sera projeté en clôture du festival.

Le film marocain "Les ailes de l'amour" d'Abdelhay Iraki va concourir aux côtés de 18 autres productions représentant différents pays dans le cadre de la compétition officielle du festival, alors que cinq films étrangers seront projetés dans le cadre de la catégorie "panorama".

De même, la 17è édition du festival international du cinéma d'auteur réserve une place de choix aux courts métrages, aux documentaires et aux oeuvres cinématographiques traitant de l'immigration.

Le jury de cette édition sera présidé par le cinéaste tunisien, Ridha Béhi.

15/06/11

Source : MAP

Pour recevoir au mieux les MRE, le gouvernement a mis les petits plats dans les grands. Les détails :

Une batterie de mesures ont été prises pour accueillir les membres de la communauté marocaine établie à l'étranger, dans le cadre de l'opération Marhaba 2011, pour faciliter et améliorer la fluidité du trafic, renforcer la sécurité et la prévention et fournir l'assistance aux Marocains résidant à l'étranger.

Dans le cadre du programme national d'accueil des MRE durant la saison d'été présenté mardi par le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger (MRE), Mohamed Ameur, devant le conseil de gouvernement, un programme intégré de navigation a été mis en place, prévoyant une flotte de 38 navires relevant de 12 compagnies, ce qui va permettre de transporter quotidiennement 75.000 personnes et 20.500 voitures. Des investissements de 15,2 millions de DH ont également été réalisés pour le développement et la mise à niveau des infrastructures dans les ports de Tanger-Med, Nador et Hoceima, a indiqué M. Ameur. Parmi ces mesures figurent également la mise en place de cartes de 1er embarquement au port de Tanger-Med afin de raccourcir le temps d'attente à l'aller comme au retour et d'un système informatisé de reconnaissance des plaques d'immatriculation pour mieux maîtriser l'entrée et la sortie des véhicules.

M. Ameur a également évoqué le renforcement du contrôle technique préalable de la flotte maritime et des autocars de transport international affrétés par les agences de voyage, l'organisation d'un entraînement de secours maritime maroco-espagnol, la création de centres de contrôle du transport maritime à Tanger, la réduction des facteurs favorisant les accidents de la route, sur la base du nouveau code de la route et l'accroissement des ressources humaines affectées aux points de contrôle et dans les aires de repos. Le ministre a souligné que l'accompagnement des MRE constitue un autre axe important de ce programme, en raison de ses effets sur l'action publique en faveur des MRE. Cet accompagnement vise à faire de l'opération de séjour estival des MRE au Maroc un programme national intégré mobilisant les efforts, les initiatives et les mesures.

L'accompagnement est également destiné à constituer un fondement essentiel pour le renforcement des liens unissant les MRE à leur mère patrie et à consolider l'identité nationale auprès des jeunes générations, tout en renforçant le rôle de cette communauté dans le développement local.

Le ministre a noté une hausse des prix des billets d'avion en direction de l'Amérique du Nord ainsi que ceux des navires, outre le problème des grèves à répétition, appelant à la mise en place de cellules de coordination entre les différentes institutions et départements gouvernementaux.

Ce programme met en évidence le rôle essentiel joué par la Fondation Mohammed V pour la solidarité et les services de qualité rendus aux MRE, a-t-il affirmé précisant que cet établissement a aménagé une nouvelle aire de repos à Tanger sur la route menant au port de Tanger-Med, d'une capacité de 1.200 véhicules, et l'aménagement de nouveaux espaces d'accueil dans les aéroports de Fès et d'Agadir et à Bab Melilia.

16/6/2011,

Source : Le Matin

Pour recevoir au mieux les MRE, le gouvernement a mis les petits plats dans les grands. Les détails :

Une batterie de mesures ont été prises pour accueillir les membres de la communauté marocaine établie à l'étranger, dans le cadre de l'opération Marhaba 2011, pour faciliter et améliorer la fluidité du trafic, renforcer la sécurité et la prévention et fournir l'assistance aux Marocains résidant à l'étranger.

Dans le cadre du programme national d'accueil des MRE durant la saison d'été présenté mardi par le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger (MRE), Mohamed Ameur, devant le conseil de gouvernement, un programme intégré de navigation a été mis en place, prévoyant une flotte de 38 navires relevant de 12 compagnies, ce qui va permettre de transporter quotidiennement 75.000 personnes et 20.500 voitures. Des investissements de 15,2 millions de DH ont également été réalisés pour le développement et la mise à niveau des infrastructures dans les ports de Tanger-Med, Nador et Hoceima, a indiqué M. Ameur. Parmi ces mesures figurent également la mise en place de cartes de 1er embarquement au port de Tanger-Med afin de raccourcir le temps d'attente à l'aller comme au retour et d'un système informatisé de reconnaissance des plaques d'immatriculation pour mieux maîtriser l'entrée et la sortie des véhicules.

M. Ameur a également évoqué le renforcement du contrôle technique préalable de la flotte maritime et des autocars de transport international affrétés par les agences de voyage, l'organisation d'un entraînement de secours maritime maroco-espagnol, la création de centres de contrôle du transport maritime à Tanger, la réduction des facteurs favorisant les accidents de la route, sur la base du nouveau code de la route et l'accroissement des ressources humaines affectées aux points de contrôle et dans les aires de repos. Le ministre a souligné que l'accompagnement des MRE constitue un autre axe important de ce programme, en raison de ses effets sur l'action publique en faveur des MRE. Cet accompagnement vise à faire de l'opération de séjour estival des MRE au Maroc un programme national intégré mobilisant les efforts, les initiatives et les mesures.

L'accompagnement est également destiné à constituer un fondement essentiel pour le renforcement des liens unissant les MRE à leur mère patrie et à consolider l'identité nationale auprès des jeunes générations, tout en renforçant le rôle de cette communauté dans le développement local.

Le ministre a noté une hausse des prix des billets d'avion en direction de l'Amérique du Nord ainsi que ceux des navires, outre le problème des grèves à répétition, appelant à la mise en place de cellules de coordination entre les différentes institutions et départements gouvernementaux.

Ce programme met en évidence le rôle essentiel joué par la Fondation Mohammed V pour la solidarité et les services de qualité rendus aux MRE, a-t-il affirmé précisant que cet établissement a aménagé une nouvelle aire de repos à Tanger sur la route menant au port de Tanger-Med, d'une capacité de 1.200 véhicules, et l'aménagement de nouveaux espaces d'accueil dans les aéroports de Fès et d'Agadir et à Bab Melilia.

16/6/2011,

Source : Le Matin

C'est aujourd'hui que le département d'Ameur présentera les nouvelles mesures d'accompagnement estival en faveur des MRE. L'opération Transit 20II, qui a démarré cette année deux semaines plus tôt que prévu, vise à donner plus d'efficacité aux diverses dispositions nouvellement prises pour un retour normal des MRE au pays…Suite

Exposant jusqu'au 30 juillet au Centre Culturel de Piran en Slovénie aux côtés de 11 artistes internationaux, Hayat Saidi trempe son pinceau dans l'encre outre-mer, tout en exaltant les couleurs chaudes de ses origines. Rencontre

L'ambassadeur du Maroc en Pologne revient sur les grands axes de la coopération maroco-polonaise. Une coopération qui, selon lui, mérite de se renforcer davantage, vu les potentiels du marché marocain. Entretien

LE MATIN : Comment l'intégration de la Pologne de l'union européenne a-t-elle influencé ses relations avec le Maroc ? A-t-elle permis de développer la coopération entre les deux pays ?

MOHA OUALI TAGMA : Depuis que la Pologne est devenue, de par son appartenance à l'Union européenne, un grand pays membre de cette Union, avec en effet une population de 40 millions d'habitants, une économie en pleine croissance et un niveau de vie qui ne cesse d'augmenter, notre mission a été de développer davantage les relations avec ce pays. Non seulement sur le plan politique mais également au niveau économique. Côté politique, le rapprochement avec le gouvernement polonais a permis déjà de mieux expliquer tout ce que le Maroc a réalisé ces dix dernières années, sur le plan des réformes politiques, économiques et sociales. Ce rapprochement a permis à la Pologne de prendre connaissance des grands chantiers qui ont été lancés au Maroc et des choix économiques qui y sont opérés. Cela s'est traduit par l'échange de visites de hauts responsables des deux pays. C'est ainsi que le Premier ministre du Maroc a effectué une visite officielle en janvier 2010.
Il a été accompagné d'une forte délégation de ministres et de hauts responsables de différents organismes publiques marocains opérant dans les domaines commercial, économique et touristique. Cette visite a permis des échanges sur les grands problèmes internationaux, sur les priorités de la Pologne, sur celles du Maroc et sur la volonté des deux gouvernements de développer davantage leurs relations.

Concrètement quelles ont été les retombées de ces échanges de visites ?

Ces deux dernières années, beaucoup de responsables marocains se sont rendus en Pologne. Ces visites se sont soldées par des signatures d'accords de partenariat dans différents secteurs. A titre d'exemple, la visite du directeur général de la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc a été couronnée par un accord entre les deux bibliothèques. Par la même occasion, le président de la CGEM, M. Horani, a signé un accord de partenariat avec le patronat polonais et un autre a été signé entre la Chambre de Commerce de Casablanca et son homologue de Varsovie. L'importance de ces visites vient du fait qu'elles permettent de tracer le support réglementaire des relations économiques entre les deux pays.

Pour compléter, je dirais que sur le plan économique, nous sommes le premier partenaire commercial de la Pologne dans la région de l'Afrique, avec un volume d'affaires d'à peu près 750 millions de dollars par an. Mais le potentiel existant est beaucoup plus important. Bien entendu, les opérateurs économiques doivent saisir les opportunités qu'offre le marché polonais notamment dans le domaine agroalimentaire.

Aujourd'hui, est-ce que le taux de pénétration des produits marocains en Pologne a augmenté ?

Suite à des réunions qui se sont tenues à Varsovie et à Casablanca, entre des hommes d'affaires des deux pays, les produits marocains commencent à faire leur entrée sur le marché polonais à travers de grandes chaînes de distribution. L'ouverture d'une ligne aérienne, en avril de l'année dernière, par la Royal Air Maroc constitue la première liaison avec les pays de l'Europe centrale et orientale. Ceci avant même Moscou. Ces deux rotations hebdomadaires auraient pu devenir 3 si ce n'était l'impact négatif de ce qu'on appelle le printemps arabe sur les flux touristiques. On avait lancé une troisième rotation que l'on a reportée en attendant que les choses s'améliorent. On envisage même de desservir d'autres villes en dehors de Varsovie. Ce qui est au programme c'est Poznan et Katowice. On verra comment les flux vont évoluer.

Cela voudrait-il dire que le flux a effectivement augmenté ?

Effectivement. On est en pleine ascension. Selon les statistiques du mois d'avril de cette année, sur Agadir, il y a eu une croissance de plus de 106% du flux touristique en provenance de la Pologne. Agadir offre le tourisme balnéaire prisé par les pays de l'Europe du Nord. Néanmoins, le Maroc reste cher par rapport à ses concurrents méditerranéens comme l'Égypte, la Turquie et la Tunisie. Nous avons l'inconvénient d'être un peu plus éloignés géographiquement.

En plus, il est évident que le tourisme marocain reste haut de gamme et par conséquent plus cher. Alors si nous voulons viser la même catégorie de tourisme, nous allons devoir commercialiser les destinations méditerranéennes comme Essaidia
pour nous rapprocher en termes de vol. Il va falloir peut-être restructurer les prix.

Y a-t-il justement une stratégie dans ce sens ?

Je sais que la Pologne et la Russie sont prioritaires dans la stratégie du ministère du Tourisme et de l'ONMT. Maintenant, il y a des niches haut de gamme, le golf, le balnéaire, comme Essaidia et Mazagan. Il va falloir aussi penser si on veut faire du chiffre à un tourisme moyen de gamme pour récupérer la population qui opte pour des destinations moins chères que le Maroc. Le Maroc sera l'invité d'honneur du prochain salon du tourisme de Varsovie en octobre. Il est aussi l'invité d'honneur du salon du tourisme de Poznan (à l'ouest de la Pologne) en novembre. Il va donc falloir saisir ces deux événements pour réellement mettre le paquet et communiquer sur le Maroc qui est d'ailleurs très apprécié par les Polonais.

Quels sont les chiffres que le Maroc réalise par rapport à ses concurrents ?

Avant le printemps arabe, les Polonais qui ont visité l'Egypte étaient de 850.000 par an. Ceux qui visitaient la Tunisie étaient de 200. 000 chaque année. Ceux qui visitent le Maroc sont autour de 45. 000. On est au début d'un processus. Le Maroc est tout nouveau dans le marché et ne peut en un petit laps de temps rattraper ses concurrents.

Est-il normal que l'Office du tourisme ne soit pas représenté en Pologne ?

L'Office du tourisme envisage depuis 2 ans l'ouverture d'un bureau à Varsovie. Laquelle ouverture n'a pas eu lieu. La raison, il faut la chercher du côté de l'office. Personnellement, je crois que si réellement on veut travailler sur un marché, il faut être sur place. On a ouvert un bureau à Moscou par ce que la Pologne et la Russie sont prioritaires. Il va falloir ouvrir un bureau à Varsovie. Tous les responsables sont d'accord là dessus. Il ne s'agit plus que de la mise en œuvre de cette décision.

Qu'en est-il de la coopération culturelle entre les deux pays, sachant que les Polonais sont très portés sur ce secteur ?

La coopération culturelle est importante entre les deux pays. Nous essayons à travers un certain nombre de manifestations culturelles de faire connaître la culture marocaine en Pologne. C'est ainsi que nous avons organisé l'année dernière deux semaines culturelles marocaines, des expositions de peinture et de photographie sur le Maroc et de l'artisanat qui ont eu un grand succès.

Nous essayons également de faire connaitre l'art marocain dans les milieux universitaires. Ceci en plus de la réalisation et de la diffusion de reportages sur le Maroc transmis dans la télévision polonaise. A côté, nous avons d'autres projets. L'accord de coopération entre les deux bibliothèques nationales se traduira par des actions soit sous forme d'expositions de livres ou d'aide à la traduction de livres de part et d'autre.

La Pologne, pour sa part, est très active en ce qui concerne le Maroc. L'ambassade de Pologne à Rabat organise quelques événements culturels.

Parlez-nous un peu des ressortissants marocains en Pologne. Qu'est-ce qui caractérise cette population ?

Les Marocains en Pologne ne sont pas très nombreux. Ils sont deux catégories. Il y a ceux qui sont arrivés entre les années 60 et les 80, pour faire des études, à l'époque où la Pologne était une république populaire. Parmi eux, il y a ceux qui sont rentrés au Maroc et ceux qui sont restés en Pologne. Ils se sont mariés à des Polonais (es) et sont très bien intégré(e)s. La deuxième catégorie comprend une population beaucoup plus récente. Elle est postérieure à l'entrée de la Pologne dans le giron de l'UE et est beaucoup plus jeune (moins de 35 ans). Ces ressortissants sont arrivés en Pologne à travers des sociétés qui opèrent en Europe occidentale et qui se sont délocalisées alors que d'autres y sont arrivées à travers des relations personnelles qu'ils ont eues avec des ressortissants polonais. Le nombre de cette communauté ne dépasse pas les 200 qui sont immatriculés à l'ambassade. Mais nous estimons que le nombre total englobant ceux qui ne sont pas immatriculés pourrait être estimé à 300 ou 350 personnes. C'est une population qui ne pose pas beaucoup de problèmes parce qu'étant bien intégrée dans le tissu social polonais.

Pourquoi le nombre d'étudiants marocains a-t-il baissé en Pologne ces dernières années ?

Quand la Pologne a fait sa transition vers l'économie de marché, elle a abandonné cette coopération. Les priorités politiques ne sont plus les mêmes. Aujourd'hui, nous avons relancé la Pologne sur cette coopération. En 2005, nous avons signé un accord de coopération dont la ratification permettra d'octroyer des bourses aux étudiants à l'avenir.

Pourquoi le Maroc tarde à la ratifier ?

Elle a été ratifiée du côté polonais et ne l'a pas été du côté marocain. Elle va l'être incessamment. C'est une procédure interne qui va aboutir.

16/6/2011, Kenza Alaoui

Source : Le Matin

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