lundi 21 octobre 2024 10:22

Une exposition collective de la peinture contemporaine Marocaine, parrainée par le grand maître peintre Marocain Ahmed Ben Yessef, a été inaugurée, mardi à Séville, au siège de la Fondation "El Ateneo", en présence de personnalités et d'hommes de la culture Marocains et Espagnols.

 Montée à l'initiative de la Fondation "El Ateneo" en partenariat avec la Fondation "Sidi M'chich El Alami" de Kénitra, l'exposition, qui se poursuivra jusqu'au 30 juin courant, est la première exposition Marocaine qu'accueille cette célèbre institution, regroupe les oeuvres de quatorze peintres originaires de la ville de Kénitra et sa banlieue.

Le célèbre peintre Marocain Ahmed Ben Yessef, établi à Séville depuis plus d'une quarantaine d'années, a veillé en personne à l'organisation de cette exposition qui présente les oeuvres d'artistes peintres de différentes générations.

Regroupant des toiles combinant éléments surréalistes et abstraits conjugués à de la calligraphie arabe et à des figures géométriques avec des jets de couleur de grande beauté, l'exposition aspire à jeter la lumière sur les valeurs culturelles de la ville de Kénitra.

Après Séville, l'exposition sera montrée dans d'autres places culturelles internationales, souligne-t-on du côté des organisateurs.

La cérémonie d'inauguration officielle a été présidée, au nom de l'ambassadeur du Maroc en Espagne, par le consul général du Royaume à Séville, Mohamed Said Douelfakar, qui était accompagné du président de la Fondation "El Ateneo", Alberto Maximo Perez Calero, du président de la fondation "Sidi M'chich El Alami", Mustafa M'chich El Alami et du peintre Marocain Ahmed Ben Yessef.

A cette occasion, le diplomate Marocain s'est félicité de cette importante exposition qui permettra au public Espagnol de découvrir un pan de la culture Marocaine célèbre pour sa richesse et sa diversité.

Il s'est également dit convaincu que ce genre de manifestation contribuera à resserrer les liens d'amitié et de coopération entre les deux Fondations au service de la culture et de la création artistique.

Par ailleurs, une convention de partenariat et coopération sera signée prochainement entre les deux Fondations, sous les auspices du consulat du Maroc, en vue de donner une nouvelle impulsion à la coopération culturelle entre les villes de Kénitra et Séville.

Au cours de cette cérémonie d'inauguration, le président de la Fondation "Sidi M'chich El Alami" a reçu une distinction de la Fondation "El Ateneo" de Séville, la première accordée à une personnalité Marocaine par cette institution vieille de 120 ans et célèbre pour son action culturelle en Andalousie et en Espagne.

8/6/2011

Source : MAP

Le Parlement européen, en session plénière à Strasbourg, a donné mercredi son feu vert à la Bulgarie et à la Roumanie, deux pays membres de l'Union européenne (UE), pour rejoindre "l'espace Schengen sans frontiers".

"Sur la base des rapports d'évaluation, les députés estiment que les conditions nécessaires sont remplies, mais demandent à être informés des mesures additionnelles à prendre dans la zone Bulgarie-Turquie-Grèce pour faire face à une éventuelle augmentation de la pression migratoire", annonce un communiqué de presse rendu public à l'issue d'un vote.

Après avoir examiné les évaluations des progrès des deux pays et les résultats des visites de suivi des équipes d'experts, les eurodéputés ont conclu que "certaines questions en suspens nécessiteront à l'avenir des rapports réguliers et une plus grande attention, mais qu'elles ne constituent pas un obstacle à l'adhésion pleine et entière à Schengen de la Bulgarie et de la Roumanie".

"Nous sommes en mesure d'accueillir la Bulgarie et la Roumanie dans l'Espace Schengen et j'espère que le Conseil (européen) adoptera la même position dès qu'ils recevra notre avis positif. (. ..) Les citoyens de ces pays doivent être considérés comme des citoyens européens à part entière, et ne doivent pas être les otages du discours populiste", a déclaré le rapporteur Carlos Coelho lors de la séance plénière.

Toutefois, M. Coelho a également souligné la nécessité de reconnaître que l'immigration clandestine a fait de la Bulgarie, de la Turquie et de la Grèce l'une des frontières extérieures de l'UE les plus sensibles.

Cela signifie que la Bulgarie doit prendre des mesures supplémentaires, y compris un plan d'action spécial à mettre en oeuvre lorsqu'elle rejoindra l'espace Schengen et dégager une approche commune avec la Grèce et la Turquie, afin de faire face à une hausse possible de la pression migratoire.

Les députés européens ont également adopté un amendement demandant que les pays membres concernés informent le Parlement européen et le Conseil, par écrit, dans un délai de six mois à compter de la date d'entrée en vigueur de la décision d'intégration, de la mise en uvre de ces mesures supplémentaires et des solutions apportées aux insuffisances constatées.

L'avis du Parlement européen, adopté par 487 voix pour, 77 contre et 29 abstentions, va être transmis au Conseil "Justice et Affaires intérieures" qui doit discuter de la question les 9 et 10 juin.

La décision d'intégration devra être prise par le Conseil européen, par une décision unanime de tous les gouvernements des Etats qui appartiennent déjà à l'espace Schengen.

Actuellement, l'espace Schengen englobe 25 membres: 22 pays de l'UE (Autriche, Belgique, Danemark, France, Finlande, Allemagne, Grèce, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Portugal, Espagne, Suède, République tchèque, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Malte, Pologne, Slovaquie et Slovénie) et trois pays associés non membres de l'UE (Norvège, Islande et Suisse). Le Liechtenstein devrait bientôt devenir le quatrième pays associés.

8/6/2011

Source : CRI

Le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé a affirmé mercredi lors du bureau politique de son parti qu'il était "hors de question de revenir sur la binationalité" comme le réclament Marine Le Pen (FN) et certains députés UMP, selon un participant à la réunion.

"Je suis tout à fait favorable à ce que l'on ne modifie pas la situation des Français binationaux", a déclaré M. Copé à l'issue du bureau politique hebdomadaire de l'UMP où la question a été soulevée. Lors de cette réunion, il avait clairement indiqué, selon des participants, qu'il était "hors de question de revenir sur la binationalité"

"Un citoyen français binational a les mêmes droits, civiques notamment, et les mêmes devoirs, cotisations, impôts, etc." que les autres citoyens français, a-t-il ajouté devant la presse.

Les Français binationaux "participent à leur manière à la vie de notre pays et il est très important que l'on soit très respecteueux de leur identité", selon M. Copé. "Je le dis d'autant plus qu'une part très très importante des Français établis à l'étranger sont binationaux", a-t-il insisté.

M. Copé a indiqué qu'il allait écrire une lettre en ce sens aux militants UMP français de l'étranger.

Il s'est par ailleurs dit "partisan de la création d'un poste de secrétaire d'Etat dédié aux Français de l'étranger".

Interrogé mercredi matin sur France 2, l'ancien ministre de l'Immigration Brice Hortefeux, vice-président délégué de l'UMP, avait affirmé auparavant que supprimer la binationalité serait "techniquement extrêmement difficile".

"C'est un sujet compliqué parce que ça concerne beaucoup de monde (...) selon les estimations, quatre à 5 millions de personnes" en France, a souligné l'ancien ministre.

De plus, "vous avez des pays qui ont décidé que l'acquistion d'une autre nationalité ne pouvait pas entraîner la renonciation à la première nationalité", a-t-il fait valoir.

Selon lui, "le problème n'est pas tellement là puisque quand vous avez la binationalité, vous avez les droits et les devoirs du pays dans lequel vous séjournez". Pour M. Hortefeux il faut plutôt porter l'attention "sur la question de l'apprentissage, la connaissance des valeurs" du pays dans lequel on vit.

La semaine dernière, la présidente du Front national, Marine Le Pen, avait écrit aux 577 députés pour leur demander d'abroger la possibilité d'avoir une double nationalité, française et étrangère, qu'elle juge être une "atteinte à la cohésion républicaine".

Affirmant alors ne pas avoir reçu cette lettre, M. Copé avait renvoyé l'examen de cette question à la "convention sur l'immigration et l'intégration" organisée par l'UMP début juillet.

Un certain nombre de députés UMP, notamment au sein du collectif de La Droite populaire, réclament eux aussi l'abrogation de la binationalité.

8/6/2011

Source : AFP

Conformément à l'accord migratoire franco-tunisien du 28 avril 2008, la France s'était engagée à verser 2000 euros aux migrants tunisiens sans papiers qui souhaitaient repartir dans leur pays. L'Office français de l'immigration et de l'intégration vient de réduire unilatéralement cette "aide au retour" à 300 euros.

Omar, 27 ans, avait préparé ses valises, il attendait avec impatience de pouvoir repartir dans sa ville d'origine, Ben Gardane, près de la frontière tuniso-libyenne. L'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii) avait accepté le 23 mai sa demande de retour volontaire, et lui garantissait 2000 euros d'aide. Quelques jours plus tard, l'Ofii lui a annoncé qu'il ne toucherait plus que 300 euros.

"Une somme insuffisante pour pouvoir rembourser les amis et les proches qui m'ont prêté de l'argent pour financer mon voyage, explique Omar. Je suis obligé de rester en France dans l'illégalité. J'ai le sentiment d'être pris au piège". D'après des documents (voir ci-dessous) que s'est procuré LEXPRESS.fr, une dizaine de Tunisiens, passés par Lampedusa et arrivés à Paris en mars, seraient actuellement dans la situation d'Omar.

8/6/2011, Jules Giraudat

Source : L’Express.fr

Des chercheurs maghrébins et étrangers se penchent, du 8 au 10 juin courant dans le cadre d'un colloque à Rabat, sur les manifestations et perspectives du retour d'une dimension cosmopolite dans la rive sud de la Méditerranée, à la lumière des multiples formes de mobilités, d'altérités, de reconstructions identitaires et de relation avec "l'autre".

Les participants à cette manifestation qui a entamé ses travaux mercredi, aborderont les questions de l'altérité introduite par les nouvelles immigrations dans le Maghreb et l'impact de l'immigration sur la citoyenneté dans les métropoles de la rive sud méditerranéenne, ainsi que les nouvelles formes de rencontre avec "l'autre" dans le cadre des mobilités touristiques et les pèlerinages confrériques.

Placé sous le thème "Méditerranée Sud, le retour du cosmopolitisme: Mobilités, altérités et reconstructions identitaires sur la rive sud de la Méditerranée", ce colloque international est organisé par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), le Centre Jacques Berque, la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc et l'Institut français de Rabat.

Intervenant lors de la séance d'ouverture, M. Younes Ajarrai du CCME a indiqué que la mondialisation impose de nouvelles tensions sociales et une hiérarchie géopolitique notamment à la lumière des interactions identitaires, en s'interrogeant sur la possibilité d'un cosmopolitisme méditerranéen et sa relation avec la propagation de démocratie dans la région.

De son coté, le Directeur de la Bibliothèque nationale du Royaume, M. Driss Kharrouz, a souligné le caractère compliqué de la question du cosmopolitisme liée particulièrement aux politiques des pays, du développement démographique qui impose le rapprochement que ce soit par la mobilité effective ou virtuelle.

Pour sa part, le Directeur du Centre Jacques Berque, M. Beaudoin Dupret a relevé que la recherche scientifique permet une description détaillée et plus adaptée aux phénomènes universels.

Le chercheur Ali Bensaâd de l'Institut de recherches et d'études sur le monde arabe et musulman (IREMAM), de l'université de Provence, s'est interrogé quant à lui sur le retour "inattendu" du cosmopolitisme sur la rive sud de la Méditerranée, notant que le cosmopolitisme s'est historiquement concrétisé dans des villes telles Tanger, Beyrouth, Alexandrie et Tunis, sauf qu'il était basé sur la domination des élites et l'exclusion ce qui a accéléré sa chute.

Ce colloque réunit une quarantaine de scientifiques du Maroc et de l'étranger, notamment de France, d'Allemagne, d'Italie, de Suisse, de Grande-Bretagne, d'Algérie, de Tunisie, de Palestine et de Syrie. Il se propose de débattre des possibilités de retour d'une dimension cosmopolite à la lumière des interactions identitaires des sociétés locales sur l'immigration et les multiples formes de mobilités qui les traversent et les confrontent à l'Autre.

Le colloque abordera, durant trois jours, des thèmes tels "Nouvelles immigrations et nouveaux enjeux identitaires au Maghreb", "L'immigration et ses effets. Retours sur la question de la citoyenneté", "Le retour des identités occultées".

08/06/11

Source : MAP

Fin mai, c'est dans une missive que Marine Le Pen se déclarait en faveur de la suppression de la binationalité. La Droite populaire, section dure de l'UMP, s'est empressée de préciser qu'elle avait déjà demandé en 2010 qu'il soit interdit à tout citoyen français de posséder une autre nationalité.

1- Quel est l'objectif des politiques s'opposant à la binationalité ?

Pour être Français, il faudrait donc renoncer à son autre nationalité. Un choix qui devrait au préalable être accepté par l'autre pays, ce qui n'est pas toujours le cas – au Maroc par exemple, la nationalité est inaliénable.

Le député-maire Claude Goasguen a tranché : il propose « une nationalité et demie ». Dans une interview à La Croix, le rapporteur de la mission d'information sur la nationalité suggérait en mai dernier :

« Cela veut dire qu'on demanderait aux gens de choisir entre deux nationalités. Ou bien qu'on aille vers une limitation des droits politiques.

Car il est tout de même gênant qu'une personne puisse voter en France et dans un autre Etat. »

Une position qui divise les rangs de la droite : le 6 juin, Eric Besson, ancien ministre de l'Immigration et actuel ministre de l'Industrie, de l'Energie et de l'Economie numérique, a déclaré être contre une telle mesure.

2- La binationalité a-t-elle toujours été autorisée en France ?

Oui. Cette succession de déclarations à de quoi surprendre dans un pays qui a toujours été ouvert sur la question. Jamais la loi française n'a exigé qu'un étranger devenu français renonce à sa nationalité d'origine. De même, un Français qui a acquis une nationalité étrangère n'a pas non plus l'obligation de renoncer à ses papiers français. Ce droit n'est pas inscrit dans la loi, mais des accords internationaux rendent la double nationalité possible.

Difficile de savoir combien de Français seraient concernés pas cette mesure : aucune statistique officielle n'existe. Claude Goasguen avance le chiffre de cinq millions.

3- Comment cela se passe-t-il à l'étranger ?

Tous les pays n'ont pas fait le choix de la binationalité. Certains l'interdisent encore, parmi lesquels la Chine, le Cameroun, l'Arabie Saoudite, le Koweït ou l'Allemagne.

Mais globalement, la tendance est plutôt à l'ouverture. En Europe, la Convention de Strasbourg, obstacle à la binationalité érigé à l'échelle européenne en 1963, a été supprimée en 2009.

En Amérique latine, de nombreux pays autorisent à présent la binationalité, alors qu'ils n'étaient que quatre en 1999. En mai, Haïti a voté la possibilité pour ses ressortissants d'être binationaux.

4- Pourquoi de plus en plus de pays acceptent la binationalité ?

Bruno Bochnakian, avocat au barreau de Toulon et spécialisé dans le droit des étrangers, explique ce changement :

« A l'origine, la binationalité était abordée sous l'angle des guerres. Les Etats refusaient la binationalité car ils se demandaient dans quel camp les binationaux seraient en cas de conflit.

C'est une préoccupation extrêmement éloignée des Etats aujourd'hui. »

Co-auteur de « La double nationalité, enjeux et motivations de la double appartenance », Zoubir Chattou ajoute que les pays d'émigration qui ont un temps restreint ce droit n'en ont plus la possibilité :

« Dans un contexte de mobilité transnationale, de mondialisation, des Etats comme le Maroc ou le Mexique ne peuvent faire abstraction de l'apport financier que les citoyens installés à l'étranger représentent. »

Selon lui, ces binationaux sont perçus par leur pays d'origine comme des investisseurs potentiels. A l'instar des Turcs allemands qui reviennent au pays, le sociologue remarque qu'il y a beaucoup de Belges et de Français d'origine marocaine qui souhaitent s'établir au Maroc.

5- Qui est considéré comme binational en France ?

On peut dissocier deux grandes catégories de binationaux. Les personnes issues de l'immigration vivant en France, et les Français nés à l'étranger qui en ont demandé la nationalité.

Sénateur de ces derniers, les « Français de l'étranger », Christian Cointat estime que la proposition de l'UMP et du FN est une « stupidité ». Selon lui, les personnes nées à l'étranger demandent la nationalité française car l'un de leur parents est originaire de ce pays. S'ils doivent choisir, ils garderont celle du pays où ils vivent.

Pour lui, cette double appartenance est avant tout une richesse. La supprimer desservirait la France :

« Cela permet de garder un lien linguistique et culturel avec les ressortissants qui sont installés à l'étranger. Avoir la nationalité les incite à garder une attache avec la France. »

Selon les évaluations des ambassades, plus de la moitié des 2,5 millions des Français de l'étranger sont binationaux.

6- Qui est vraiment visé par cette mesure ?

Christian Cointat a bien compris que ceux qu'il représente ne sont pas les premiers visés par le FN et l'UMP :

« Il s'agit des binationaux installés en France et que certains aimeraient bien mettre dehors ! »

Car dans sa lettre, Marine Le Pen est très claire : elle cible les « Français issus de l'immigration » dont la binationalité ferait obstacle à la cohésion républicaine.

Une cible qui n'est pas difficile à deviner : selon l'Insee, un tiers des descendants d'immigrés ont la double nationalité. Cette proportion monte à 50% chez les enfants d'immigrés Turcs et 40% pour les enfants d'immigrés Maghrébins.

7- Quelles conséquences cela risque-t-il d'entraîner ?

Pas grand-chose de positif. Les déclarations de ces derniers jours agacent Aïda Lamara, qui est franco-algérienne. Pour elle, la suppression de la binationalité ne réglera aucun problème vu que les binationaux risquent de choisir en priorité la nationalité française :

« On est né en France, on vit en France, on n'a jamais vécu dans notre autre pays d'origine. La seule chose que cela changera, c'est qu'en plus d'être stigmatisés, on devra payer un visa l'été pour aller rendre visite à notre famille. »

La jeune femme, qui se demande pourquoi la sincérité des binationaux est toujours remise en cause, assure que cela risque au contraire de créer un malaise supplémentaire :

« Certains jeunes issus de l'immigration sont perdus avec leur identité, ils ne savent pas trop comment se positionner. Leur demander de choisir entre deux nationalités va rendre leur quête d'identité encore plus difficile. »

8- Cette décision peut-elle vraiment être appliquée ?

L'avocat Bruno Bochnakian fustige ces déclarations, qui sont pour lui difficilement concrétisables. Il note qu'il faudrait une loi assez détaillée qui prendrait en compte les multiples cas de figures qui existent en France :

« La loi serait-elle rétroactive, et si oui sur quelle durée ? Pour quelle type d'accès à la nationalité serait-elle appliquée : les naturalisations, ceux qui obtiennent la nationalité à 18 ans ? On n'applique pas une telle décision avec une baguette magique. »

Zoubir Chattou relève lui l'hypocrisie de la mesure. Pour le sociologue, il ne s'agit que d'une annonce symbolique vu que dans les faits, les binationaux parviennent parfois à garder leurs deux nationalités. Il prend l'exemple des Marocains, pour qui il n'est pas possible selon la loi de renier leur nationalité :

« En Allemagne, qui n'accepte pas la binationalité, les personnes originaires du Maroc rendent leurs papiers marocains pour obtenir la nationalité allemande. Mais au final, l'administration marocaine finit par leur en délivrer d'autres officiellement “pour des raisons pratiques”. »

Selon lui, le même jeu avec les institutions aura lieu en France en cas de suppression de la binationalité.

Illustration : Marthe Poulain.

8/6/2011, Marie Kostrz

Source : Rue 89

L'Office des changes rappelle à ce titre que les Marocains résidant à l'étranger peuvent racheter et exporter jusqu'à 50% des devises rapatriées et cédées sur le marché de changes au cours des douze derniers mois dans la limite d'un montant de 100 mille dirhams, exception faite aux devises portées au crédit du compte en dirhams convertibles.

De nouvelles modalités régissent désormais l'importation et l'exportation des moyens de paiement libellés en devises par les personnes physiques. Une circulaire diffusée récemment par l'Office des changes donne les précisions nécessaires quant à leur application. Ainsi, pour les non-résidents, qu'ils soient Marocains ou étrangers, ils peuvent importer librement des moyens de paiement sans limitation de montant.

L'importation peut se faire sous forme de devises billets de banque ou d'instruments dits négociables (chèques de voyage, billets à ordre et mandats). En revanche, lorsque leur montant dépasse l'équivalent de 100 mille dirhams, les devises importées sont soumises à une déclaration écrite à l'entrée du territoire national auprès des services douaniers. Cette déclaration doit être conservée pour justifier aux mêmes services à la sortie l'origine des devises. Elle est valable une seule fois (un seul séjour) et pendant une période ne dépassant pas six mois.

Pour leurs dépenses courantes au Maroc, les non-résidents doivent échanger leurs devises auprès des banques ou des établissements autorisés à pratiquer le change manuel (allusion faite aux dangers du phénomène de change parallèle). D'autant plus qu'en passant par le circuit de change formel, les étrangers ou les personnes non résidentes de manière générale peuvent obtenir un bordereau qui, le cas échéant, leur permet de reprendre des devises contre le reliquat des dirhams en leur possession à la fin de leur séjour au Maroc.

La reprise du reliquat des dirhams doit être faite sur présentation du bordereau de change ou tout autre document valable justifiant l'origine des dirhams (reçu de retrait de dirhams des guichets automatiques bancaires, ticket de change délivré par les automates de change, etc.). Cela dit, tout en étant libre, l'exportation des moyens de paiement en devises précédemment importés est soumise à déclaration aux services douaniers et doit être justifiée, notamment par la déclaration d'importation souscrite initialement. L'Office des changes rappelle à ce titre que les Marocains résidant à l'étranger peuvent racheter et exporter jusqu'à 50% des devises rapatriées et cédées sur le marché de changes au cours des douze derniers mois dans la limite d'un montant de 100 mille dirhams, exception faite aux devises portées au crédit du compte en dirhams convertibles. Par conséquent, les intermédiaires agréés sont habilités à délivrer aux MRE de telles dotations contre remise de documents justifiant le rapatriement de devises (bordereaux de change, formules d'achat de devises à la clientèle, etc.). Ces exportations de devises billets de banque peuvent être justifiées aux services douaniers, en cas de contrôle, par la production des bordereaux de change correspondants. S'agissant des personnes physiques résidentes au Maroc, y compris celles de nationalité étrangère, elles sont libres d'importer des devises sous forme de billets de banque. Seulement, lorsqu'elle porte sur un montant supérieur à 100 mille dirhams, cette opération reste soumise à une déclaration écrite à l'entrée du territoire national auprès de l'administration douanière. Les devises ainsi rapatriées, quel que soit leur montant, doivent être cédées sur le marché des changes dans un délai n'excédant pas 30 jours à compter de la date d'entrée au Maroc. Bien entendu, à l'intérieur de ce délai, les étrangers peuvent procéder au versement des billets de banque dans leur compte en devises ou en dirhams convertibles. Les étrangers résidents peuvent également rapatrier librement des devises sous forme de chèques de voyage, chèques bancaires ou postaux, lettres de crédit, carte de crédit ainsi que tout autre moyen de paiement libellé en devises émis à l'étranger.

Sortie des devises

L'exportation des devises en billets de banque par les particuliers doit intervenir dans un délai de 60 jours à compter de l'octroi de la dotation pour les voyages touristiques et religieux et 30 jours pour les autres dotations. Pour les résidents au Maroc, la sortie des devises est subordonnée à la présentation soit du passeport comportant un cachet mentionnant le montant, la date et les références de l'autorisation de l'Office des changes, soit d'un bordereau de change établi par l'intermédiaire agréé ou toute autre entité habilitée à délivrer une dotation de devises.

8/6/2011

Source : Le Matin

Cris de singe, jets de banane, banderoles xénophobes, insultes racistes sont monnaie courante dans les gradins des stades, sur la pelouse, entre joueurs, chez les professionnels comme chez les amateurs. Ce qui ne cesse d’inquiéter le ministère de l’Intérieur et des associations telles la Licra, La Ligue des droits de l’homme, le Mrap. Dans toutes les strates de l’institution du football, la parole raciste s’est libérée ; elle s’est partout banalisée malgré Football Against Racism in Europe, Stand up Speak up et autres Non au racisme.

Le ver était dans le fruit. Une bien curieuse exultation chauvine sinon nationaliste s’était manifestée au moment de la victoire de 1998 pour une équipe de France multiethnique, multicolore, exhibée comme l’agrégation enfin réussie d’individus d’origines si diverses. Ediles politiques, artistes, intellectuels, universitaires, journalistes, écrivains multiplièrent les déclarations exaltées sur l’intégration des immigrés dans la société française grâce au seul football et surtout grâce à la victoire de cette fameuse équipe «black-blanc-beur». Très nombreux furent ceux envoûtés par cette victoire sportive et qui s’abandonnèrent ainsi aux délices de l’ivresse footballistique en abandonnant tout recul critique devant la fable d’une équipe de football capable, grâce à son métissage, de battre les meilleures équipes du monde, mais surtout - et le mélange des genres était très pervers - de tacler, balle aux pieds ou sur un coup de tête magique, des années de racisme, de lober la xénophobie, de dribbler l’histoire coloniale. Les résultats positifs et si rapides au football remplaçaient ceux tellement lents et souvent faibles de la politique traditionnelle.

Juste après la victoire, une lave tricolore telle une masse coagulée d’individus identifiés à de nouvelles icônes se répandit sur les Champs-Elysées hurlant à tue-tête ce funeste «Zidane Président !» devant le portrait géant du demi-dieu projeté sur l’arc de Triomphe. La chape de plomb d’un discours qui deviendra compulsionnel sur l’intégration des immigrés par le biais du football s’abattait sur la société française. Les voies du changement social n’étaient plus tracées par la Révolution ou la réforme mais par le football en tant que principale manière de résoudre la lancinante question de l’intégration. Les banlieues dites sensibles furent, dès lors et très vite, livrées au football supposé rédempteur et aux nouveaux sauveurs de la République et leurs crampons, dans une parfaite unanimité politique. Malgré des flots d’argent déversés dans cette entreprise de «footballisation» des territoires et des esprits, ce ne seront au final que piètres résultats en termes d’intégration.

En octobre 1998, SOS Racisme osait placarder une affiche dans le métro représentant le dos d’un maillot d’un joueur de l’équipe de France expulsé lors d’une rencontre du Mondial et sur laquelle on pouvait lire cette phrase inouïe : «Ce soir-là tous les Français ont été scandalisés par l’expulsion d’un black.» Sans doute ironique, l’affiche fustigeait une sanction pour une faute grave, mais le footballeur en était exonéré grâce à la couleur de sa peau… Suivit le match, pas vraiment amical, France-Algérie de 2001 au cours duquel la Marseillaise fut sifflée, le terrain envahi. Le 21 avril 2002, le Front national paradait lors de l’élection présidentielle. Le football n’avait rien pu endiguer du retour du refoulé d’une histoire coloniale non dénouée et de la montée implacable d’un parti raciste et xénophobe. Avec la défaite aux Mondiaux coréen (2002) et allemand (2006) et le coup de boule de Zidane commença le désamour des Français pour une équipe qui ne gagnait plus.

L’allégorie de la promotion sociale et de la nation retrouvée par le biais du football s’étayait sur une autre grande élucubration : la transposition littérale et insensée entre le football et la politique. «Le monde du sport est le seul à continuer d’offrir aux jeunes d’origines les plus diverses, sociales, géographiques et ethniques, l’espoir d’atteindre les sommets et de contribuer à la réussite collective […]. Formidable passeur sur le terrain de jeu, Zidane doit aussi l’être sur celui de l’intégration.» (Le Monde, 6 août 2004). En 2010, l’équipe de France toujours black-blanc-beur acheva de s’effondrer dans le ridicule d’une grève de l’entraînement. Désormais cette équipe, parce que justement black-blanc-beur, était vilipendée par ceux-là mêmes qui l’avaient tant célébrée. Le bilan de l’intégration par le football s’exprimait ainsi : «caïd immature», «racaille», «voyou»…

Dernière affaire en date : les quotas et des propos de dirigeants de la Fédération du football français sur les «binationaux» discriminatoires et ressortissant au thème extrémiste de la préférence nationale. Tout ceci, là encore, vient du football, surgit de ce sport supposé intégrateur mais jamais d’autres lieux comme le théâtre, l’opéra, ou encore le cinéma. La diversité ethnique, la différence visible, le mélange des origines, le fameux «vivre ensemble» dont le football se voulait pourtant le magnifique creuset ont visiblement volé en éclats sous les coups de boutoir de la réalité beaucoup moins enchantée d’un fléau social qui charrie, entre autres, un racisme qui apparemment lui colle à la peau.

Quelle influence positive le football avait-il jamais eu durant toutes ces années sur l’intégration réelle des immigrés, une intégration non pas au football, mais à la société tout entière ? Ce fut plutôt la désintégration de toutes les valeurs historiques de lutte, de solidarité et d’émancipation sociales et politiques que le football avait manipulées et retournées en leur contraire. Cette solidarité, cette fraternité, cette harmonie dont la couleur de la peau ou l’origine ethnique avaient été des années durant l’étendard et la garantie, et dont le football avait été le principal vecteur, furent définitivement réduites à zéro par les défaites sportives successives et produisirent un relent de racisme dans le football.

7/6/2011, MARC PERELMAN

Source : Libération

L'opération transit 20I! a été tôt entamée cette année.  Ayant démarré le 3 juin, elle en est déjà à sa vitesse de croisière. Plusieurs…Suite

Le documentaire "El Batalat : Femmes de la Médina" de la réalisatrice franco-marocaine Dalila Ennadre, sera projeté le 17 juin dans la ville espagnole de Huesca (Aragon, Nord), dans le cadre d'un cycle consacré au "cinéma Arabe".

Le documentaire sera projeté à l'ouverture de cette manifestation organisée du 17 juin au 1er juillet prochain à l'initiative de la Fondation "Casa Arabe", basée à Madrid, et en collaboration avec l'association des femmes immigrées arabes et africaines, apprend-on auprès de Casa Arabe.

Le film "El Batalat : Femmes de la Médina" dresse le portrait d'un groupe de femmes vivant depuis leur enfance dans l'ancienne médina de Casablanca, en livrant une image complexe de la femme populaire marocaine, femme moderne et urbaine, loin des clichés véhiculés.

Ce n'est pas la première fois qu'un documentaire de cette réalisatrice autodidacte franco-marocaine est à l'honneur en Espagne. En 2010, son film "J'ai tant aimé" a été projeté dans le cadre du Xème festival du cinéma réalisé par les femmes qui s'est tenu en mars à l'initiative du collectif des femmes féministes de Huesca en collaboration avec "Casa Africa".

Née en 1966 à Casablanca, Dalila Ennadre a grandi en France avant de séjourner successivement en Guyane, en Allemagne, au Maroc et au Canada de 1985 à 1996. Durant toute cette période, elle a travaillé comme chargée de production sur des séries TV ou des films institutionnels. Elle a également étudié le cinéma en autodidacte et opté pour la réalisation de films documentaires, consacrés notamment à des portraits de femmes et à leur quotidien.

Dalila Ennadre est la réalisatrice notamment de "Loups du désert", "Femmes de la Médina", "Je voudrais vous raconter", "Fama... une héroïne sans gloire" et "J'ai tant aimé".

07/06/11

Source : MAP

Une rencontre de communication sur les moyens de promouvoir la participation des Marocains résidant à l'étranger (MRE) à la vie politique au Maroc a été tenue récemment à Lérida (nord-est de l'Espagne), apprend-on auprès des organisateurs.

Lors de cette rencontre, des acteurs associatifs marocains en Espagne ont affirmé leur "totale adhésion à la dynamique des réformes constitutionnelles profondes lancée par SM le Roi Mohammed VI lors de Son discours historique du 9 mars dernier", souligne la même source dans un communiqué parvenu à la MAP.

Ils se sont félicités, par la même occasion, de "l'initiative louable prise par le Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger (CCME) de faire participer l'ensemble des acteurs associatifs et politiques au débat public sur l'élaboration de propositions relatives à la révision de la Constitution qui soient au service des MRE".

Parmi les thèmes traités lors de cette rencontre, figure notamment celui de "la communauté marocaine à l'étranger et ses aspirations concernant la nouvelle Constitution", ajoute la même source, soulignant que les représentants de plusieurs associations marocaines en Espagne ont évoqués également des "idées positives relatives à la participation des MRE aux prochains rendez-vous électoraux dans le Royaume".

7/06/11

Source : MAP

Claude Guéant vient de diffuser une circulaire visant à réduire de moitié l'immigration dite « choisie ». En tant qu’expatriée et donc immigrée dans les pays que j'habite, je m'insurge.

Je m'insurge parce que Monsieur le Ministre exige des immigres qu'ils maitrisent « suffisamment » la langue française. Depuis quand payer son salaire de sa sueur dépend-il du nombre de fautes commises lors d'une dictée de Bernard Pivot ? Les français sont certes loin d'être analphabètes, mais je remarque surtout que le niveau de maîtrise de la langue française, qu'il soit écrit ou oral est assez bas, au point qu'il fait la joie des « buzzs », de la télévision et des zappings. Le snobisme linguistique ne fait la joie que d'une certaine classe sociale, c'est tant mieux. Si je suis la première à ne pas tolérer les mauvais niveaux de français, déformation familiale nuisante et nuisible, je ne tolère pas que l'on condamne quelqu'un parce que sa langue maternelle n'est pas le français.

Je m'insurge parce que cette circulaire ne vise que les immigrés originaires de pays d'Afrique, ou d'Europe de l'Est, mais ne l'avoue pas. Bien qu'un immigré anglais ne soit pas forcément en moyenne plus capable de maîtriser le français qu'un immigré sénégalais (qui en général le parle assez couramment). Je m'insurge parce que je parle 6 langues, et pas une correctement, mais que je pourrai toujours m'en servir pour justifier un salaire de 3000 euros parce que je suis BLANCHE.

Je m'insurge parce que mon dealer en parle sept, mais est dealer et non pas cadre, parce qu'il est ARABE.

Je m'insurge au nom de celui qui n'obtiendra jamais la nationalité française alors qu'il est né ici et est plus français que ceux qui la lui refusent (ce qui n'est pas difficile néanmoins), au nom de ceux qui croient en la France et sont parqués dans la crasse parisienne, au nom de Touffik, tabassé par les flics à 16 ans parce qu'il a volé un sac, au nom de mon kebab, de mes fringues made in China, de ma voiture allemande, de ma vodka polonaise et de ma musique rom (et non pas roumaine pour ceux qui les assimile).

Je m'insurge car je suis une immigrée qui a choisi de quitter son pays natal en partie par honte, pour trouver mieux ailleurs.

Je m'insurge parce que l'on me parle d'identité nationale, alors que seulement 6% des français le sont vraiment depuis 3 générations, le reste n'est qu'hypocrisie dirigée pour asseoir un égo en mal d'indignation populiste.

Je m'insurge au nom des 20 000 tunisiens bloqués entre la France et l'Italie à qui l'ont refuse un permis de séjour de 6 mois, au nom de l'immigration choisie (qui n'a acceptée que 400 personnes au lieu des 2000 prévues). Au nom de ceux qui peuvent mourir et que l'on vire à coup de pied en violant les lois édictées par les directives européennes, que l'on modifie Schengen pour asseoir sa popularité, que l'on crache sur les Droits de l'Homme en taisant les nombreuses condamnations de la France par la Cour Européenne des Droits de l'Homme, ET la Cour de Justice de l'Union Européenne (et après on se demande où passent les impôts? Ben dans les amendes de l'Etat!Ah bon? )

Je m'insurge au nom du capitalisme qui exige l'immigration pour la prospérité de la France, car au vue de la situation actuelle, la France a besoin des immigrés pour faire face au chômage, aux problèmes liées aux retraites et à l'inflation.

Je m'insurge au nom de l'Europe qui se doit de s'unir au mépris des revendication nationalistes, qui n'ont toujours été que la cause d’extrémismes, autoritarismes, et plus rarement totalitarisme.

Je m'insurge au nom de la bêtise humaine, qui sous prétexte qu'elle mange du fromage a davantage le droit d'habiter une terre que celle qui mange du couscous (plat délicieux par ailleurs).

Je m'insurge avec mes mots, parce que peu de gens le font.

Je m'insurge, parce que j'entends les gens de tous les pays rire de notre bêtise.

Je m'insurge car je me sens orpheline de nation. Je m'insurge car je préfère hurler avec mes propres mots que de « bouffer le système » par colère et dépit. Mais qu'un jour viendra où, lasse, j'abdiquerai et abandonnerai mes valeurs pour devenir un des leurs.

En deux semaines, on découvre un futur président violeur, un ministre prédateur, et un « homme puissant » pédophile (ce dernier dont le nom est toujours inconnu). En tant que femme, je m'insurge.

Je m'insurge parce que je suis un sous-homme, c'est-à-dire une femme, et qu'à ce titre, je n'ai pas le droit de m'insurger.

Je m'insurge au nom de toutes les femmes se sentant objets et qui ne trouvent pas mieux que d'user de leurs jupes pour arriver à leurs fins, puisque c'est pour elles le seul moyen d'être entendues (de lą ą etre ecoutees...)

Je m'insurge, essoufflée de fuir un pays qui me fait honte. Je m'insurge aujourd'hui et le fuirai de nouveau demain.

Mais finalement, je ne m'insurge pas vraiment. Je fais de mon mieux pour assumer le fait d'être française, et de ne pas pouvoir en être fière.

05 Juin 2011,  Alicebarbe

Source : Médiapart

Parmi tous les angles sous lesquels s’analyse le phénomène migratoire, cet ouvrage privilégie nettement celui des relations internationales. Auteur d’un éloquent Atlas mondial des migrations, Catherine Wihtol de Wenden poursuit la recherche qui faisait déjà l’objet de son précédent ouvrage, La globalisation humaine (Puf, 2009, recensé dans Projet, n° 315, p. 89), consistant à prendre de la hauteur par rapport aux perceptions nationalo-centrées d’un phénomène mondial par nature. Elle montre que les migrants – dans la diversité accentuée de leurs statuts, de leurs profils socio-économiques, de leurs projets, de leurs motivations – sont en train de devenir des acteurs essentiels des relations internationales. Analysant le développement d’une véritable « diplomatie des migrations internationales », elle voit l’ampleur du phénomène à la fois comme cause et conséquence de l’actuelle transformation du monde. Il représente un « défi lancé à l’État-Nation en tant qu’acteur principal de la régulation des frontières, de la citoyenneté et de l’identité. » Déplorant la schizophrénie des dirigeants occidentaux – ils savent pertinemment que leurs pays ont besoin de migrants en grand nombre, mais persistent à tenir des discours alimentant la peur –, l’auteur estime qu’il faut aller vers une « gouvernance mondiale des migrations », qui permettrait à tous les acteurs (pays de départ, pays d’accueil, migrants eux-mêmes) d’y trouver leur intérêt et de sortir de l’opposition stérile entre respect des droits de l’homme (dont le « droit à la mobilité internationale ») et réalisme des intérêts des uns et des autres….Suite

De façon générale, chaque État détermine la nationalité et la nationalité multiple de ses ressortissants par sa législation et à travers des principes spécifiques liés à son histoire et à la nature de ses relations avec les autres pays.

Parler des questions de nationalité exige donc qu’il faille tenir compte non seulement des intérêts des individus, mais aussi de ceux, légitimes, des États. En ce qui a trait aux intérêts des individus, un ensemble de questions s’imposent: Pourquoi un ressortissant camerounais résidant à l’étranger cesse-t-il d’être Camerounais pour avoir acquis la nationalité d’un autre pays? Pourquoi les enfants des Camerounais de la diaspora ne sont-ils pas considérés dans la constitution comme Camerounais? Pourquoi n’y a-t-il pas des lois qui encadrent la nationalité camerounaise des femmes d’origine camerounaise ayant épousé des étrangers et ayant pris la nationalité de leurs époux respectifs? Ces questions permettent de jeter un regard critique sur les formes de discrimination dont sont victimes des millions de Camerounais qui ont pris le chemin de l’exil.

Comme on le voit, la question de la double nationalité au Cameroun pose le problème de la discrimination faite à l’égard des hommes lorsqu’ils ne sont pas autorisés à voter, à l’égard de leurs enfants naturels, en particulier de ceux nés à l’étranger, lorsque leurs parents ne sont pas autorisés à leur transmettre leur nationalité camerounaise d’origine, et à l’égard des femmes lorsque celles-ci perdent leur nationalité en épousant un étranger.

Cette discrimination faite aux Camerounais de la diaspora est le prolongement d’une politique d’exclusion mise sur pied depuis les soulèvements populaires de 1992, laquelle a trouvé un cadre légal dans la constitution très controversée en 1996, une constitution promulguée sans consultation référendaire qui a fait de l’exacerbation du sentiment tribal négatif (autochtone/allogène) un mode de gouvernance. Depuis la promulgation de cette constitution, les Camerounais ne se sentent plus chez eux partout au Cameroun. Lorsqu’ils voyagent d’une province à l’autre, ils savent qu’ils vont à l’étranger, puisque leur loi fondamentale prévoit de les considérer, à leur arrivée dans la nouvelle province, comme des allogènes et, surtout, de protéger les autochtones considérés alors comme minoritaires. Cette ségrégation ethnique, cet apartheid tribal dont la loi fondamentale est la garante, nuit à l’unité nationale, détruit l’intégration nationale acquise de haute lutte et traduit le type de système politique sous lequel croupissent les Camerounais: Une dictature aveugle qui tire son énergie de l’exclusion sociale et politique des communautés ethniques.

Lorsque, pour ces raisons liées à la discrimination et à l’exclusion, ces Camerounais se retrouvent en exil, comment peuvent-ils s’attendre à un octroi facile de la double nationalité? Il n’y a pas lieu d’y croire, car ceci signifierait, pour ce gouvernement RDPC au pouvoir, la négation de son propre système d’exclusion qui a poussé ces citoyens à l’exil.

Pourtant, depuis 1982, les Camerounais épiloguent sur les membres du régime qui auraient la double nationalité (franco-camerounaise, américano-camerounaise, etc.) pour se protéger en bondissant dans les chancelleries occidentales en cas d’une éventuelle guerre civile que leur gestion calamiteuse des biens publics aurait occasionnée. Du point de vue du peuple qui grogne sa colère depuis trente ans, la double nationalité est donc un privilège des gouvernants, un bouclier que ceux-ci ne peuvent se permettre de vulgariser, au risque de se retrouver dans ces chancelleries avec les damnés qu’ils ont usés et abusés.

D’un autre côté, dans les coulisses du pouvoir à Yaoundé, il se murmure qu’on ne peut pas être Camerounais et Allemand, Camerounais et Australien à la fois, puisque l’une des nationalités l’emporte toujours. À Étoudi et sur la colline parlementaire de Ngoa Ekellé, on se fait à l’idée que la double nationalité permet simplement à certains d’échapper aux lois arbitraires et contraignantes qui cimentent la mauvaise gouvernance en faisant d’eux des supercitoyens ayant plus de droits que ceux qui n’ont qu’une seule nationalité. Si tel est réellement le cas, si c’est en raison de cela que la double nationalité n’est pas reconnue par la constitution, alors des enquêtes devraient être menées par des commissions spéciales pour identifier les hauts fonctionnaires et les cadres du pouvoir soupçonnés d’avoir la double nationalité, au nom du principe de l’égalité de tous devant la loi.

Au demeurant, si la loi fondamentale du Cameroun, au lieu de mettre l’accent sur l’opposition Autochtone/Allogène, le mettait plutôt sur l’obligation de parler plusieurs langues nationales, les langues de plusieurs ethnies camerounaises, et insistait ipso facto sur les avantages à avoir une double ethnicité ou une ethnicité camerounaise multiple, le Bamiléké se sentirait Bassa, le Béti se sentirait Tikar, le Toupouri se sentirait Sawa, le francophone se sentirait anglophone et la question de la double nationalité ne se poserait plus: les Camerounais de l’étranger n’obtiendraient alors leur double nationalité que de façon évidente, puisque les conditions culturelles et structurelles de la pratique de la multiethnicité inscrites dans la constitution se transposeraient facilement dans la pratique de la multinationalité.

Vu sous cet angle, lorsqu’on prive un citoyen camerounais vivant à l’étranger du droit à la double nationalité, simplement parce qu’il a pris une autre nationalité, c’est un droit légitime naturel et inaliénable qu’on lui enlève. Japonais, Américains, les dragons de l’Est et les pays de l’UE l’ont compris en adoptant des lois qui facilitent l’acquisition de la double nationalité des nationaux vivant à l’étranger. Ici, un constat s’impose: Ces pays, qui ont émergé, ont des régimes démocratiques, c’est-à-dire des régimes qui mettent le citoyen au centre de leur action, lui rendent compte, lui laissent un vaste champ de possibilités afin qu’il décide de l’avenir de la nation, puisqu’il est le peuple à qui revient le pouvoir réel de décision. Ce pouvoir de décision du citoyen réside dans le droit de vote. Et l’octroi de la double nationalité implique l’acquisition de ce droit fondamental.

Voilà donc finalement ce qui fait frémir le pouvoir de Yaoundé. Ce qui le fait frémir, ce n’est pas d’octroyer la double nationalité aux Camerounais de la diaspora. Ce dont il a peur, c’est de voir ceux-ci détenir le droit de vote par le simple fait de l’acquisition de la double nationalité. Car les Camerounais de la diaspora ne voteraient pas pour des raisons alimentaires; ils voteraient pour les candidats qui les auraient convaincus par la qualité de leurs programmes politiques et les valeurs morales qu’ils incarnent. Le régime RDPC n’a donc pas intérêt à leur octroyer ce droit de vote au travers de l’acceptation de leur double nationalité. Il en résulte que ce refus discriminatoire, qui place les Camerounais de la diaspora loin du centre de l’action gouvernementale, permet en même temps de les contrôler de trois façons:

La première: Ils sont nés au Cameroun de parents, grands-parents et arrière-grands-parents Camerounais, mais ils sont exilés et détiennent la nationalité camerounaise. De retour au Cameroun, ils n’ont pas, comme tous les autres Camerounais, le droit à la parole : ils ne peuvent pas critiquer le système ou organiser une marche pacifique sans subir la foudre de la brutalité policière. Ils seront arrêtés et enfermés, et personne de l’étranger ne viendra les y sortir au risque d’être accusé d’ingérence dans les affaires intérieures d’un pays souverain.

La deuxième: Ils sont nés au Cameroun de parents, grands-parents et arrière-grands-parents Camerounais, mais sont exilés. En exil, ils ont fait le choix de prendre de multiples citoyennetés. Dans ce deuxième cas, une fois retournés au Cameroun, ils n’ont pas le droit à la parole non plus. Car, ils ne sont plus Camerounais, ils sont considérés comme des touristes. Avant de se rendre au Cameroun, ils ont d’ailleurs l’obligation de faire une demande de visa à l’ambassade du Cameroun à l’étranger, des visas en bonne et due forme qui témoignent de ce qu’ils sont véritablement des touristes, c’est-à-dire des étrangers chez eux au Cameroun. Ainsi, le droit à la parole en termes d’organisation des manifestations publiques et de critique du système dans le but d’éduquer la masse à l’expression démocratique n’est plus accessible à ces Camerounais qui, considérés comme des étrangers, courent le risque d’être expulsés au même motif d’ingérence dans les affaires intérieures d’un État souverain.

La troisième: Si la double ou nationalité multiple existait, alors les Camerounais vivant en exil auraient à la fois la lance et le bouclier. Leur nationalité camerounaise leur confèrerait la lance, et ils s’élanceraient au niveau optimum de la liberté d’expression une fois arrivés au Cameroun car, en même temps, l’État policier ne pourra ni les expulser (puisqu’ils sont Camerounais) ni les emprisonner puisqu’ils auront de comptes à rendre au pays étranger dont ils sont citoyens par adoption. Décréter la double nationalité devient alors un casse-tête pour cet État dictatorial du Cameroun.

On comprend finalement pourquoi les pays démocratiques permettent à leurs citoyens d’avoir la double nationalité. Il s’agit de donner à ceux-ci un espace plus large de liberté d’expression, démontrant par ce fait même que la nationalité multiple est l’un des instruments de mesure du niveau de démocratisation d’un pays. En plaçant le citoyen de la diaspora au centre de l’action gouvernementale, la double nationalité lui donne la possibilité de vivre son appartenance au territoire national en toute sécurité, de participer à la vie démocratique de son pays en exerçant son droit de vote, d’avoir une compréhension positive de ses rapports avec l’État de justice et de bâtir la terre de ses ancêtres avec abnégation.

Au regard de tout ce qui précède, il est urgent, que dans le processus de démocratisation qui a embrasé les pays à la chute du mur de Berlin, s’est éteint avant de se rallumer à l’occasion des révolutions arabes en cours, l’Assemblée nationale camerounaise diligente une étude de la légalisation de la double nationalité visant le développement économique et l’égalité de tous les Camerounais devant la loi. Au demeurant, ce n’est que pour des raisons purement économiques que les Camerounais de la diaspora adoptent la nationalité du pays d’accueil dans la perspective d’aider leurs familles de façon décisive. Pourquoi le régime de Yaoundé ne cesserait-il pas de dribbler les citoyens de la diaspora en légalisant la double nationalité afin de leur permettre de transformer l’aide aux familles en contribution décisive au développement durable de la nation?

Dr. Maurice Nguepe

Source : Cameroun online

Forum économique et de coopération des compétences marocaines au Canada « Les compétences canado-marocaines, pour un nouveau partenariat transatlantique » Une rencontre a réuni à Rabat plus de 300 participants Le ministère chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, en partenariat avec l'ambassade du Royaume du Maroc au Canada et le Réseau des compétences canado-marocaines (RCCM), a organisé à Rabat les 23 et 24 mai derniers une rencontre qui a réuni plus de 300 participants, dont une centaine de compétences marocaines au Canada et leurs partenaires canadiens.

Cette manifestation s'inscrit dans le cadre de la stratégie du ministère pour la mobilisation des compétences marocaines à l'étranger. Cette manifestation fait partie d'une série de rencontres organisées par le ministère avec les compétences dans plusieurs pays d'accueil afin de promouvoir le rôle de la communauté marocaine dans le développement économique et social du pays et dans l'objectif d'élaborer un plan d'action visant à mobiliser les compétences nationales émigrées et de valoriser leur savoir-faire et leurs expériences professionnelles au profit du Maroc.

Cette rencontre s'est fixée pour objectif de mettre en synergie l'offre des compétences canado-marocaines et la demande nationale. Durant les deux jours de ce Forum, le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger et le Réseau des compétences marocaines au Canada ont favorisé des rencontres et des ateliers de travail pour faire de cette rencontre l'outil de référence de la Communauté marocaine de l'étranger et surtout d'en concevoir le schéma de démarrage.
Plus de cinquante projets dans quatre domaines majeurs que sont l'éducation, l'enseignement supérieur et la recherche scientifique, l'industrie et l'entrepreneuriat, l'énergie, l'eau et l'environnement, ainsi que l'agriculture, ont été présentés par les différentes compétences et expertises de la diaspora marocaine résidant au Canada. Le défi était de définir les mécanismes appropriés pour asseoir un partenariat actif et durable et d'arrêter les modalités de mise en œuvre et de mise en relation entre les donneurs d'ordre et les compétences. C'est dans ce sens que quatre conventions de partenariat ont été signées au terme des travaux de ce Forum, alors que deux autres conventions seront signées dans les semaines à venir.
Les participants ont noté avec satisfaction la détermination du gouvernement et des acteurs à consolider et à renforcer la dynamique de concertation et de partenariat déclenchée à travers cette manifestation.

Un appel a été lancé aux ministères, aux autorités locales, aux agences de développement, aux établissements publics, aux instituts, aux banques, aux associations et à tous les autres intervenants de la partie marocaine pour qu'ils continuent à s'impliquer et à apporter l'appui qu'attendent de nous nos partenaires canado-marocains.

La conclusion phare qui ressort des ateliers de travail et des débats qui ont suivi est que nul ne peut contester la contribution des compétences expatriées au développement économique et social de leur pays d'origine ni le rôle joué dans le rapprochement de leur pays d'accueil avec le Maroc. Nul ne peut contester non plus le fait que ce rôle ne s'est jamais amoindri au fil du temps. Les projets présentés en sont une large démonstration. Le défi commun est de maintenir et amplifier cette dynamique pour le bénéfice de tous.

Les principales recommandations qui en découlent peuvent être résumées comme suit :

1-La réussite de la politique marocaine de mobilisation des compétences expatriées au profit du développement national exige l'identification et l'exécution d'un ensemble de conditions. Ces conditions objectives concernent l'ensemble des acteurs et parties impliquées dans cette politique. Toute tentative de mobilisation des compétences marocaines expatriées ne peut aboutir si elle ne s'appuie pas sur le renforcement de la coordination entre l'ensemble des institutions marocaines en charge des questions liées aux MRE. Aussi, la politique marocaine de mobilisation des compétences expatriées doit en premier lieu mobiliser, dans le même élan, les institutions en charge des Marocains résidant à l'étranger et les institutions publiques marocaines en charge des questions de développement. Cette démarche aidera à déterminer les domaines de coopération et facilitera les modalités de coopération des institutions locales avec les organisations de la communauté MRE.

2- La condition essentielle pour concrétiser cette approche est l'inscription de cette stratégie, pour la rendre plus efficace et plus équilibrée, dans un cadre d'une coopération tripartite qui implique le ministère chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, les Réseaux de compétences structurés et installés dans les pays d'accueil et le gouvernement et les acteurs des pays d'accueil eux-mêmes.

3- Pour assurer la crédibilité de ces propositions, il convient de mettre en place un comité canado-marocain indépendant chargé du suivi de la mise en œuvre et de l'évaluation des conventions signées ainsi que des différents partenariats développés entre les compétences canado-marocaines et les acteurs marocains.

Le ministère chargé de la Communauté marocaine à l'étranger et le RCCM arrêteront un plan d'action en faveur de la mobilisation des compétences. Ce plan sera décliné, pour la période 2011-2012, en méthode de travail, en moyens humains et financiers ainsi qu'en outils d'information et de communication.

5/6/2011,  F.M

Source : Le Matin

Le tribunal correctionnel de Tournai a condamné un sexagénaire marocain, chauffeur de bus en France, poursuivi pour coups et blessures volontaires et exercice illégal de la médecine, à une peine de quatre mois de prison avec sursis de deux ans. Le tribunal a estimé que la seconde prévention n'était pas établie et en a acquitté le prévenu.

Le 22 juin 2008, l'inculpé avait réalisé une circoncision selon les rites musulmans sur un enfant âgé de 3 ans et demi dont les parents, également poursuivis pour coups et blessures volontaires, ont bénéficié de la suspension du prononcé de la condamnation pour une durée de deux ans.

Quelques heures plus tard, l'enfant avait été emmené à l'hôpital en raison d'une infection. L'hôpital courtraisien où a été soigné l'enfant avait saisi le parquet de Courtrai dans la foulée.

"Ce n'est pas le procès de la circoncision que nous faisons ici mais bien celui des conditions de son exercice ainsi que du non-respect de certaines règles d'hygiène et de sécurité", avait commenté Pierre Andrien, substitut du procureur du roi de Tournai.

Le magistrat avait rappelé que l'article 409 du code pénal punit toute forme de mutilation des organes génitaux d'une personne de sexe féminin mais qu'aucune disposition n'existe pour les hommes.

Pour l'inculpé, c'est la première fois qu'une circoncision tournait mal, en plus de trente ans de carrière

07/06/11

Source : 7sur 7/belga

Au mois de mai 2011, 2254 demandes d’asile ont été déposées, un chiffre en augmentation de 51 % par rapport au mois précédent (avril 2011 : 1495). Les principaux pays de provenance des requérants d’asile arrivés en mai étaient l’Erythrée, la Tunisie et la Macédoine. En raison de la situation incertaine en Libye et dans d’autres pays d’Afrique du Nord, la pression migratoire exercée depuis cette région du globe reste élevée. Il est difficile d’évaluer comment évoluera le nombre de demandes d’asile émanant de personnes originaires d’Afrique du Nord ou qui y ont séjourné.

545 personnes provenant d'Erythrée ont déposé une demande d'asile en mai 2011, soit 169 de plus qu'en avril 2011. Le nombre élevé de demandes est dû à la situation politique en Erythrée, aux conditions précaires dans lesquelles vivent les Erythréens présents en Libye ainsi qu'aux regroupements familiaux accordés en vertu de la loi sur l'asile (LAsi). Près d'un tiers des demandes d'asile de ressortissants érythréens enregistrées depuis le 1er janvier 2011 sont liées à des regroupements familiaux au titre de l'art. 51 LAsi.

La Tunisie arrive en deuxième position, après l'Erythrée, au classement du nombre de demandes d'asile déposées par pays de provenance, avec 342 demandes d'asile, soit 177 de plus qu'au mois précédent (avril 2011 : 165). Plus de la moitié de ces cas ont fait l'objet d'une procédure Dublin. Si les arrivées de ressortissants tunisiens sur sol italien ont fortement reculé, les migrations secondaires prévues au sein de l'espace Schengen se sont bel et bien produites et elles devraient se poursuivre encore un certain temps.

Les demandes d'asile en provenance du reste de l'Afrique du Nord et du Proche-Orient sont restées stables ou ont légèrement augmenté :

Algérie : 64 demandes d'asile (avril 2011 : 26)

Egypte : 4 demandes d'asile (avril 2011 : 12)

Libye : 29 demandes d'asile (avril 2011 : 12)

Maroc : 29 demandes d'asile (avril 2011 : 15)

Syrie : 52 demandes d'asile (avril 2011 : 35)

Yémen : 1 demande d'asile (avril 2011 : 1)

Toujours en mai 2011, la Macédoine occupe la troisième place des principaux pays de provenance de requérants d'asile, avec 184 demandes (avril 2011 : 127). Il s'agit pour la plupart de demandes déposées par des Roms qui ont quitté leur pays d'origine à cause de l'absence de perspectives socio-économiques. Depuis le 1er août 2003, la Macédoine est considérée comme un pays de provenance sûr. Aussi les demandes émanant de ressortissants macédoniens font-elles en règle générale l'objet d'une décision de non-entrée en matière.

En quatrième position figure le Nigéria, avec 123 demandes d'asile. Autres pays de provenance significatifs en mai 2011 : l'Afghanistan (92 demandes), la Chine (74 demandes), le Kosovo (50 demandes) ainsi que la Serbie et la Somalie (47 demandes chacune).

07.06.2011, Berne-Wabern

Source : Site de la Confédération Suisse

Au moment où l’Europe fait face à un afflux d’immigrés clandestins venus d’Afrique du Nord, Européens et Africains essaient de définir des règles communes pour endiguer ce vaste mouvement. Les propositions de l’Union européenne seront débattues lors d’un prochain sommet à Bruxelles le 24 juin.

7/6/2011, Marie Joannidis

Source : RFI

Des immigrés maghrébins montrent leur passeport, le 28 avril à Paris, lors d'une manifestation contre la politique française à l'égard des immigrés.

En ces temps de crise financière et économique, les gouvernements essaient de trouver des boucs émissaires. Une politique qui se traduit en Europe, par l'adoption de lois de plus en plus restrictives sur l'immigration.

En France, la droite qui gouverne ce pays s'est également focalisée souvent sur les immigrés, les sans-grades et les laissés-pour-compte pour des visées électoralistes et surtout pour disperser les regards sur les vrais problèmes qui touchent les Français.

Le Président français et son ministre de l’intérieur Claude Guéant, semblent reprendre aujourd’hui à leur compte l’un des arguments les plus vieux et les plus économiquement infondés de l’extrême droite: les étrangers travaillant en France, même légalement, seraient trop nombreux et leur présence expliquerait le chômage!

L’immigration loin d'être un fardeau pour les Français

La question qui se pose naturellement est la suivante: l’immigration en France est-elle un fardeau pour les Français et combien coûte-t-elle aux finances publiques?

De l'avis des économistes, elle ne coûte à priori rien, bien au contraire: selon une récente étude réalisée par des chercheurs de l'université Lille-2, “les immigrés permettraient d'apporter 12,4 milliards d'euros aux finances publiques: ils recevraient certes près de 47,9 milliards d'euros chaque année d'aides sociales, mais en reverseraient 60,3 à l'Etat notamment par les impôts. Selon cette étude, les immigrés contribueraient même davantage que les nationaux au financement de la protection sociale: à hauteur de 2.250 euros pour les premiers contre 1.500 pour les nationaux.”

Une deuxième interrogation peut être posée: la France a-t-elle besoin de travailleurs immigrés? C'est une certitude. Selon le vice-président de la Confédération générale du patronat des petites et moyennes entreprises (CGPME), Charles Melcer, “l'immigration du travail serait indispensable pour assurer la croissance de la France”. “Sans les immigrés de nombreux secteurs économiques seraient en grande difficulté, parce que les Français refusent de faire certains métiers” ajoute M. Melcer.

“L'immigration du travail serait indispensable pour assurer la croissance de la France.”

Charles Melcer, vice-président de la Confédération générale du patronat des petites et moyennes entreprises (CGPME).

Une troisième question avant de conclure: les travailleurs immigrés, prennent-ils le travail des Français? Il est prouvé que les 20.000 personnes admises en moyenne chaque année au titre de l'immigration du travail n’ont rien à voir avec le fait que plus de 4 millions de citoyens français sont aujourd’hui inscrits au Pôle emploi (chômage), et que six millions des salariés vivent avec moins de 750 euros par mois.

Il est prouvé que les 20.000 personnes admises en moyenne chaque année au titre de l'immigration du travail n’ont rien à voir avec le fait que plus de 4 millions de citoyens français sont aujourd’hui inscrits au Pôle emploi (chômage).

Le Mouvement des entreprises de France (MEDEF) a mis en garde contre le danger d’un pays qui se fermerait alors que l’immigration légale du travail correspond au besoin de l’économie française.

“Stigmatiser les étrangers qui travaillent légalement en France ne fera pas baisser la courbe du chômage. Par contre, cela contribuera encore davantage à dégrader le débat public, à diviser les Français et à abîmer la République” a résumé un député socialiste.

7/6/2011, Fayçal Megherbi, enseignant en droit à l’université de Panthéon-Assas Paris II

Source : Aufait

Un rapport parlementaire préconisant sa limitation sera remis ce mercredi par Claude Goasguen.

La double nationalité est sur la sellette. Alors que le débat lancé par Marine Le Pen, divise au sein même de l’UMP, le député Claude Goasguen doit remettre mercredi un rapport dans lequel il préconise un encadrement drastique de ce droit à appartenir à deux Etats.

"Il est certes impossible, comme le suggèrent certains extrémistes, de supprimer la binationalité, mais il faut la limiter", a déclaré le député-maire du XVIe arrondissement de Paris, rapporteur de la mission d’information parlementaire sur le droit de la nationalité.

"Cela veut dire qu'on demanderait aux gens de choisir entre deux nationalités. Ou bien qu'on aille vers une limitation des droits politiques. Car il est tout de même gênant qu'une personne puisse voter en France et dans un autre Etat. En procédant ainsi un binational se retrouverait en quelque sorte avec +une nationalité et demie+".

"Une atteinte à la cohésion républicaine"

Selon les estimations de Claude Goasguen, elle concernerait 4 à 5 millions de personnes en France. Des chiffres impossibles à vérifier dans la mesure où aucune statistique officielle n’existe sur ce sujet.

La première charge dans ce dossier a été donnée par Marine Le Pen le 1er juin dernier. La présidente du Front national a adressé une lettre aux 577 députés de l’Assemblée nationale pour demander l’abrogation de la double nationalité qu’elle jugeait être "une atteinte à la cohésion républicaine".

Une brèche ouverte dans laquelle le parti de la majorité présidentielle n’a pas hésité à s’engouffrer. Le conseiller spécial du président Henri Guaino a ainsi estimé mercredi dernier que la question de la double nationalité "méritait d'être débattue" même si le moment n'était pas "forcément le meilleur" pour le faire.

L’UMP tiraillée

Même son de cloche chez Jean-François Copé, le secrétaire national de l’UMP. "C'est une question qui se pose parmi d'autres. Nous serons certainement amenés à aborder cette question lorsque nous aurons notre convention sur l'immigration et l'intégration" début juillet, a-t-il dit.

Eric Besson, pourtant porte-drapeau du débat sur l’identité nationale lorsqu’il était ministre de l’Immigration, s’est dit quant à lui opposé à la question, notamment en raison de sa difficulté de mise en œuvre. " Ce serait contradictoire avec la législation de beaucoup de pays de par le monde qui autorisent de rester ressortissant", a-t-il fait valoir.

"Stigmatiser ainsi des personnes qui n’ont pas deux parents français, je trouve ça dommage", a quant à elle souligné Jeanette Bougrab, secrétaire d’Etat à la jeunesse.

"Réinventer le système d'apartheid"

A gauche, les réactions sont également nombreuses, à commencer par le président de la commission parlementaire lui-même, le socialiste Manuel Valls. C'est "une mauvaise idée, d'abord parce que cela revient à dire par exemple que les citoyens franco-américains, franco-israéliens, franco-algériens ou franco-maliens ne sont pas tout à fait français", a souligné le député dans les colonnes du Parisien.

"Ensuite, poursuit le député-maire d'Evry, parce qu'il faut penser aussi aux 2 millions de binationaux qui vivent à l'étranger". "Ils sont, ajoute-t-il, des ambassadeurs de la France sur le plan économique, culturel, touristique".

Le PCF a quant à lui brocardé dans un communiqué "la droite et l'extrême droite" pour qui "il y aurait des Français plus Français que d'autres", parlant même de la volonté de "réinventer le système d'apartheid".

7/6/2011, Assiya Hamza

Source : Europe 1

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