lundi 21 octobre 2024 10:22

Le collectif marocain installé en Espagne ne cesse d’augmenter en dépit de la récession économique. Ils sont 777.278 munis de papiers en règle et 217.088 affiliés à Sécurité Sociale à fin mai. A la lumière de ces données, ils se placent en tête du ranking des immigrés extra-communautaires, indiquent des statistiques officielles, rendues publiques à Madrid, auxquelles a eu accès Albayane. En termes de résidents en situation légale, les Marocains représentent 15,37% des 5.056.646 étrangers recensés au 31 mars dernier et 29,67% des 2.620.359 étrangers du régime général, qui sont originaires de pays hors de l’Union Européenne (ou extra-communautaires). Au sein du collectif marocain, sont également comptabilisés 31.355 descendants de citoyens communautaires. Ce sont les membres de familles de Marocains qui ont accédé à la nationalité espagnole ou celle d’autres pays de l’UE.

Ces statistiques, puisées dans le rapport sur les étrangers résidents en Espagne au 31 mars, diffusées le 1 er juin, apportent des données significatives qui témoignent de l’importance de la communauté marocaine par rapport au reste des collectifs extra-communautaires. Son nombre a augmenté de 2,57% par rapport à fin décembre dernier et de 4,32% en comparaison avec fin mars de 2010. C’est aussi la communauté la plus nombreuse au sein du collectif africain puisqu’elle représente 77,5% du total des immigrés provenant de ce continent (1.003.584 personnes).

L’analyse en détail du rapport démontre que le collectif des immigrés extra-communautaires est une inestimable réserve de la main d’œuvre, constituée principalement de jeunes, qui se répartit dans l’ensemble du territoire espagnol et exerce dans des conditions dures, particulièrement dans l’agriculture et le travail domestique.

Les Africains, avec des cartes de résidence en vigueur, ont atteint 1.003.584, soit 38% du total des étrangers extra-communautaires. Les latino-américains demeurent cependant les plus nombreux avec un total de 1.165.454 de personnes (44,47%). Les régions autonomes de Catalogne (Nord-est) et de Madrid (Centre) concentrent à elles seules plus de 46% du l’ensemble des immigrés non-communautaires respectivement avec 741.355 et 483.295 personnes. Elles sont talonnées par la communauté valencienne qui compte 273.028 extra-communautaires et l’Andalousie avec 267.985 personnes.

Analysant les quinze nationalités qui paraissent le plus souvent dans les statistiques démographiques en Espagne, la distribution de ce collectif par sexe révèle que plus de la moitié est constituée d’hommes (53,91%) et que 30% parmi eux ont entre 30 et 39 ans (777.800) mais 2.130.458 personnes se trouvent dans les conditions d’exercer une activité professionnelle (80%). De même, sont recensés 455.843 de moins de 16 ans (17%) dont 300.000 ont moins de dix ans.

Selon le type d’autorisations de résidence concédées aux immigrés extra-communautaires, il est significatif de signaler que 64% sont de longue durée (1.676.781), c’est-à-dire comptent plus de cinq ans de résidence permanente en Espagne. Le reste, soit 943.568 (36%), sont des permis de résidence temporaire.

Les Marocains sont également en tête des immigrés extra-communautaires du régime général affiliés à la Sécurité Sociale, selon les statistiques relatives au mois d’avril dernier diffusées par le Secrétariat d’Etat espagnol à l’Immigration. Ce sont 217.088 contre 219.122 à fin décembre dernier, soit une baisse de 2.122 affiliés en l’espace de quatre mois. Ils représentent également 12,03% de l’ensemble des étrangers (régimes communautaire et général), qui cotisent à cette caisse de prévoyance sociale qui s’élève à un total des 1.803.980 affiliés et 19,17% des 1.131.929 affiliés extra-communautaires.
Les affiliés marocains à la Sécurité Sociale sont bien répartis dans la plupart des communautés régionales mais sont nombreux en Catalogne (51.699), en Andalousie (41.946), à Murcie (29.148), à Madrid (23.649) et dans la Communauté Valencienne (18.357). Ils sont également présents à Sebta (2.256: 92,34% du total des étrangers) et Melilla (3.865 : 95,88% du total des étrangers).

Plus de 54% sont affiliés au Régime Général de la Sécurité Sociale (118.679) mais d’autres cotisent aux régimes spéciaux tels ceux de l’agriculture (73.249), du service domestique (12.396), des autonomes (11.555) ou de la mer (1.207). En principe, les affiliés aux régimes spéciaux bénéficient de moins de couverture sociale et ont moins de garantie en cas de licenciement.
Cependant, 150.000 Marocains étaient inscrits, en avril dernier, aux centres de recrutement de l’institut national de l’emploi, soit 11.259 personnes de plus par rapport au mois précédent (8,1%). Ils représentent cependant 34,82% des 432.209 extra-communautaires en quête d’un emploi. Au premier trimestre de l’année en cours, 95.056 Marocains recevaient mensuellement des prestations sociales pour chômage, 13.980 personnes de moins en comparaison avec la même période de 2010 (-11,8%), indiquent d’autre part les statistiques de l’Enquête sur la Population Active.

Si les Marocains constituent numériquement le plus important collectif extra-communautaire, ils sont aussi les grandes victimes de la récession économique.

7/6/2011, Mohamed Boundi

Source : AL BAYANE

Il a fallu que Mohamed Moussaoui, franco-marocain, President du Conseil Français du Culte Musulman, soit doté d'une grande maitrise de soi, d'un visible sens de la modération et du consensus pour garder son calme au coeur d'une grande tempête qui souffle sur le CFCM à l'occasion du renouvèlement de ses délégués. L'homme, lunettes rondes, voix posée , geste maitrisé déroule son argumentaire destiné à tous ceux qui ont voulu se faire un nom et une originalité en appelant aux boycott de ces élections.
Au coeur de cette bataille de leadership entre les différentes sensibilités qui composent l'Islam de France, la grande problématique du mode de scrutin Mohamed Moussaoui lui même reconnait la nécessité d'y apporter une grande reformes. Sauf que contrairement aux thuriféraires du boycott et de report des ces élections, il avait proposé d'en faire un grand chantier de travail, de réflexion et de reformes du prochain mandat du CFCM et non une condition de son renouvellement.

Même si certains observateurs du fait religieux musulman français soulignent la séquences de crise que traverse une organisation comme le CFCM, ils sont très peu nombreux à remettre en cause la personnalité même de son President, Mohamed Moussaoui. En l'espace d'une courte période, cet universitaire provincial aura réussi à donner à organisation ses lettres de noblesse.

Ni trop spectaculaire pour créer des jaloux et des envieux, ni trop discret pour tomber dans l'oubli et l'inefficacité, Mohamed Moussaoui a réussi à trouver son rythme et à celui de l'expression de son organisation. Sur le débat sur la laïcité organisé par le patron de l'UMP Jean Francois Copé, lui même poussé dans son inspiration de la dénonciation spectaculaire de Marine Le Pen des prières de rue, Mohamed Moussaoui avait forcé l'admiration de ses détracteurs en résistant aux sourdes pressions pour venir cautionner ce débat à forte tonalité politicienne. Ce qui avait fait qu'en l'absence de cette élite musulmane française, le débat sur la laïcité tournait à la polémique confidentielle.

Mohamed Moussaoui a une explication intéressante pour éclairer la phase de tension que traverse le CFCM. Il refuse de parler de crise de fonctionnement ou d'identité mais plutôt de crise de croissance d'une organisation représentative qui doit dérouler son rythme et ses ambitions. Pour lui, ce qui explique ses tensions, au delà de la compétition des égos qui est normale dans toute entreprise de représentation, c'est que les structures compostantes de l'islam de France avaient trop longtemps l'habitude de fonctionner en autonomie, d'avoir leurs propres agendas et leur propre logique interne. Avec une organisation comme le CFCM, certains ont du se sentir bridés par la discipline, le processus de décision qu'impose une organisation à vocation nationale et dont l'ultime raison d'être est celui d'incarner le rôle d'unique interlocuteur de l'Etat pour tout ce qui touche le culte musulman. Mohamed Moussaoui résume cette situation par cette phrase: "Cette instance, comme toutes les structures en phase de construction, nécessitera encore du temps pour permettre à chaque composante de s'y retrouver".

La réaction de la Mosquee de Paris dont le recteur Dalil Boubaker ne s'est jamais remis de la perte de la présidence du CFCM en 2008 fut révélatrice de cette posture de rupture et de défi à l'encontre de la nouvelle physionomie du conseil :" La Grande Mosquée de Paris prend acte de ces élections tout en contestant la légitimité que souhaitent s’arroger les initiateurs de ce scrutin. En effet, une seule équipe a eu le « terrain électoral » à elle seule. Et comme dit le Cid de Corneille : « A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. »

Mohamed Moussaoui ne semble pas être atteint par une telle charge. Pour lui, les grands chantiers à venir pour le CFCM méritent tous les investissements. Parmi ses dossiers urgents à traiter, la reforme du mode de scrutin pour préparer les échéances à venir, la problématique des filières de Halal pour clarifier et moraliser un secteur en grande croissance, la construction des lieux de cultes pour garantir une dignité à l'acte de prier et le travail sur une base de données statistiques spécifiques des actes anti musulmans pour convaincre les pouvoirs publiques de prendre des mesures spécifiques comme ils l'avaient fait pour la communauté juive lorsque la recrudescence d'acteur anti-sémites a été constaté et vérifier statistiquement.

7 Juin 2011, Mustapha Tossa

Source : Atlas info

Mes chers Sarah, Laura, Emilie et Benjamin, Je sais à quel point vous êtes fiers de votre nationalité française. Et en même temps d’être anglais. Vous êtes tous nés en France ou Suisse romande. Votre mère est française et fière de l’être. Son propre père est vietnamien, mais sa formation à l’école des Ponts et Chaussées après la guerre a fait de lui quelqu’un nourri de la culture française. Lui aussi était patriote de son pays natal.

Il aurait pu partir en 1975 avec son épouse, votre grand-mère, une Bretonne enseignant le français au lycée de Saïgon. Par amour de son pays, Papy a choisi de rester au Vietnam. Par haine de son patriotisme, les communistes vietnamiens l’ont envoyé dans un goulag de "rééducation" pendant quatre ans avant qu’il puisse rejoindre votre grand-mère pour servir la France en travaillant à la SNCF.

Vous étiez encore petits quand on a déménagé en Angleterre, lorsque j’ai été élu député pour la première fois en 1994. Votre grand-mère écossaise-irlandaise était bien contente de vous avoir un peu plus près d’elle. Vous n’avez pas connu mon père, jeune officier de l’armée polonaise qui avait reçu une balle nazie dans l’épaule en 1939.

Ayant rejoint l’armée polonaise en Ecosse, il est mort à 42 ans d’une maladie liée à ces blessures. Il a combattu pour la liberté européenne et contre la politique d’avant-guerre de pureté raciale et nationale.

Votre mère et moi avons tout fait pour assurer que votre héritage français aille de pair avec votre culture anglaise. Nous vous avons envoyés dans une école en France et toutes nos vacances se sont passées chez vos grands-parents. Je suis fier que vous soyez tous français et british.

Aujourd’hui, une femme politique française veut vous nier le droit d’avoir cette double nationalité. Marine Le Pen a écrit à tous mes homologues à l’Assemblée nationale, les invitant à se rallier à sa cause. Son propre père n’a jamais lutté contre le nationalisme et le racisme. Au contraire, sa vie a été consacrée à les promouvoir. Il y a vingt ans de cela, Jean-Marie Le Pen avait déjà proposé la fin de la double nationalité en France. Maintenant, sa fille a repris le flambeau. Nicolas Sarkozy et

David Cameron ainsi qu’Angela Merkel ont tous récemment conspué le multiculturalisme. Ces assauts, tout comme l’attaque contre la double nationalité, font partie de la nouvelle politique de populisme identitaire. Leur rêve serait de vivre dans une nation sans différences culturelles ni ethniques.

Mais, même à gauche, on semble parfois s’orienter vers un rejet de l’étranger. En Grande-Bretagne, certains travaillistes voient l’immigration comme la raison de la défaite du Labour l’année passée. En France, une certaine gauche isolationniste réclame la «démondialisation», ce qui ferait également les affaires de tous ceux qui souhaitent interdire l’exportation des fromages, du foie

gras et des films français. Cette incitation à la peur de l’étranger est de plus en plus répandue en Europe.

Mes amis juifs ont toujours été accusés de double loyauté dès lors qu’ils exprimaient leur solidarité avec Israël. Jeune, j’ai souvent entendu ma grand-mère et ma famille irlandaise blâmer l’Angleterre - mon pays de culture sinon de sang - pour tous les maux qui accablaient alors l’Irlande. Vous, mes enfants, vous avez le sang d’au moins quatre nations dans vos veines. Vous avez deux nationalités.

Que la France se lève et dise non au fascisme light qui prêche la pureté nationale et honnit un monde qui, en dépit de tous ses problèmes et défis, est bien plus libre, plus ouvert et plus tolérant que le monde que j’ai connu à votre âge ! Votre grand-père paternel n’a pas eu la chance de voir ses petits-enfants à cause d’une balle nationaliste raciste qu’il a reçue il y a soixante-douze ans.

Aujourd’hui, les héritiers de son ennemi veulent interdire votre droit d’être français et anglais en même temps. J’espère que leurs idées ne passeront pas

7/6/2011, Denis MacShane Député travailliste et ex-ministre britannique des Affaires européennes

Source : Libération.fr

Créé «au forceps» en 2003 sur l'insistance des Pouvoirs Publics français (tout particulièrement grâce aux efforts du ministre de l'intérieur de l'époque, Nicolas Sarkozy ), les Conseils régionaux du culte musulman ( CRCM) en France faisaient l'objet, ce dimanche 5 juin, de nouvelles élections. Un scrutin marqué par le refus de participer d'une grande...Suite

La morosité de l'économie mondiale et la montée en puissance du chômage et de la précarité ont poussé plusieurs à poser des questions relatives aux immigrés, notamment marocains : rapportent-ils plus qu'ils en coûtent à la France ? Reçoivent –ils plus qu'ils ne contribuent?...Suite

L'ouvrage que vient de publier Rachida Dati chez XO éditions s'intitule Fille de M'Barek et de Fatim-Zohra Ministre de la Justice. La fonction qu'occupa l'auteure a droit à de l'encre rouge sur la couverture du volume, privilège que partage néanmoins le nom de la signataire. Les parents sont pourtant les vrais personnages émouvants du livre et leurs prénoms auraient mérité de figurer en rouge et vert, ainsi qu'en bleublanc-rouge. M'Barek, s'il s'est pris de passion pour l'Histoire de France, n'a rien oublié du Maroc…Suite

Après Marrakech et Bruxelles, c'est au tour de Montréal d'abriter la troisième édition des « Marocaines d'ici et d'ailleurs », organisée à l'initiative du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME). Cet événement phare de la scène associative et politique marocaine a vu la participation de plusieurs femmes venues de multiples horizons. Elles étaient à la fois plurielles et singulières, chacune d'entre elle a su apporter sa contribution pour comprendre les défis de la diaspora marocaine en Amérique du Nord, tellement divers et multiple ... Éclairage

"Clés pour l'investissement au Maroc : Deux rives, un marché" est le thème d'un forum, qui s'est ouvert lundi à Las Palmas, avec la participation d'une délégation du Centre régional d'investissement (CRI) de Souss-Massa-Drâa.

Cette rencontre, organisée par le ministère canarien de l'Economie et des Finances et la société canarienne de développement économique (Proexca), vise à informer les hommes d'affaires canariens des "opportunités d'investissement productif dans la région d'Agadir", et à leur présenter les cadres légal, fiscal, économique et financier.

Ce Forum se tient ce lundi à Las Palmas de Grande Canarie, à Santa Cruz de Tenerife (7 juin) et à Lanzarote (9 juin).

Intervenant lors de ce forum, le directeur adjoint du CRI de Souss-Massa-Drâa, M. Khalil Nazih a présenté des données sur la croissance économique dans cette région, notamment dans les secteurs du tourisme, de l'agriculture, de la pêche maritime, de l'industrie, des énergies renouvelables, de l'immobilier et de l'offre offshoring.

Après avoir évoqué le dispositif d'appui à l'entreprenariat, notamment le dispositif juridique et institutionnel pour l'encouragement de l'investissement direct étranger, le responsable a mis l'accent sur le rôle des Fonds régionaux Igrane et Targa, le Fonds pour le développement cinématographique et "Associations Sous Massa Drâa Initiative".

De son côté, le chef de l'annexe du CRI à Taroudant, M. Abdelaziz Ngadi a présenté la stratégie de développement économique et social de la région pour la période 2010-2015, qui s'articule autour du positionnement de la région en tant que 2ème pôle économique du Royaume.

Cette stratégie est axée également sur la promotion des secteurs sociaux avec des modèles innovants de déploiement, le positionnement de cette région comme vitrine pour la préservation du patrimoine culturel et naturel, ainsi que son désenclavement et le renforcement de l'attractivité des villes, a-t-il ajouté.

Cette rencontre a pour but de consolider la coopération entre les deux régions, a souligné, pour sa part, le vice-ministre canarien chargé de l'Economie et des affaires économiques avec l'Union européenne (UE), Ildefonso Socorro Quevedo.

Il a, en outre, indiqué que les relations entre l'Archipel et l'Afrique occidentale, notamment avec le Royaume se sont renforcées, au cours des trente dernières années.

Le président de la Confédération canarienne des entrepreneurs, Sebastian Grisalena Sanchez a, quant à lui, mis l'accent sur la nécessité de renforcer les connexions aériennes et maritimes entre les deux régions.

Il a appelé, dans ce cadre, les hommes d'affaires marocains et canariens à développer davantage leurs liens de coopération.

Le forum s'inscrit dans le cadre du "Programme de soutien à l'intégration régionale et à la dynamisation de la coopération économique et entrepreneuriale Iles Canaries-Souss Massa Drâa, +Moubadara Canarias+", indiquent les organisateurs.

+Moubadara Canarias+ est une initiative du ministère canarien de l'Economie et des Finances qui entre dans le cadre du programme de coopération transfrontalière Espagne-Frontières extérieures (POCTEFEX), cofinancé par le Fond Européen de Développement régional (FEDER).

6/6/2011

Source : MAP

Des organismes qui offrent des services aux nouveaux arrivants dénoncent le gel du budget du ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles (MICC) destiné à l’intégration des personnes réfugiées et immigrantes au Québec, une enveloppe de 10,7 millions $ depuis deux ans.

Près de 1 000 personnes ont manifesté lundi devant les bureaux du MICC à Montréal pour demander un meilleur soutien financier aux organismes qui offrent notamment des services de francisation et d’aide à l’emploi.

Stephan Reichhold, directeur général de la table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes, estime que le Québec aurait besoin de 3 millions $ supplémentaires pour répondre aux besoins des nouveaux arrivants.

« Les moyens financiers ont un impact sur la qualité des services pour ces personnes. En plus, nous avons atteint un taux record de 54 000 immigrants au Québec en 2010 », explique-t-il.

M. Reichhold se demande d’ailleurs comment le gouvernement peut justifier le gel des budgets du Programme d’accompagnement des nouveaux arrivants (PANA), alors que l’accord Canada Québec sur l’immigration prévoit des investissements de 258 millions $ en 2011-2012 pour l’intégration et la francisation des immigrants.

Le PANA finance 61 organismes au Québec qui viennent en aide à près de 40 000 personnes annuellement.

Augmentation de la clientèle

Florence Bourdeau, directrice du Carrefour d’aide aux nouveaux immigrants (CANA), indique que l’organisme vient en aide à près de 800 personnes dans le quartier Ahuntsic à Montréal, alors que l’aide gouvernementale peut assurer des services à seulement 375 personnes.

« Le gouvernement nous remercie pour notre travail auprès des immigrants, mais notre implication devient souvent bénévole à cause de la demande », souligne-t-elle. Gary Obas, directeur général du Centre social d’aide aux immigrants, constate le même problème, puisque les subventions du gouvernement ne couvrent que la moitié de ses services.

« Nous n’arrivons plus à suffire à la demande. Nous devons être là pour mieux accompagner les immigrants dans leur démarche d’intégration et cela devient difficile », soutient-il.

La table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes rencontrera la sous-ministre du MICC, Marie-Claude Champoux, cette semaine.

6/6/2011, Josianne Desjardins

Source : Canoë .ca

Les noyades de migrants se suivent et se ressemblent par leur nombre, par la misère des miséreux qui fuient la misère des pays en guerre à bord d’embarcations de misère, les boat people. Et voilà, à la guerre comme à la guerre, que le printemps arabe s’invite dans ces naufrages collectifs. Pendant que les “rivières de sang” promises continuent de ruisseler. Ils sont plus de 1.000 migrants sub-sahariens à avoir rejoint les abysses pour avoir voulu échapper à l’enfer.

Et dire que ce mot boat people (construit à partir des mots anglais bateau et gens) a été prononcé la première fois en 1976, à la fin de l’effroyable guerre du Vietnam. Ainsi, ce qui devait constituer la fin d’un cauchemar-au-napalm qui a traumatisé les Américains eux-mêmes, a été le commencement du calvaire des Vietnamiens, de ceux qui ont fui le nouvel ordre établi par les Rouges, sur des embarcations de misère, les fameux boat people.

Quatre années plus tard Cuba, qui avait pourtant donné tant d’espoirs après s’être débarrassé de la dictature de Batista, allait ramer à contre courant de la révolution. En 1980, le régime de Castro expulse 125.000 personnes accusées de n’être pas suffisamment socialos. Dans les deux cas, l’accueil réservé à ces exilés ne fut pas des plus chauds. Aux USA, les Cubais furent placés dans des camps militaires et des prisons fédérales, et il a fallu le charisme d’un certain Jean-Paul Sartre pour plaider la cause des Vietnamiens en Europe.

Et voilà que l'Histoire se répète telles deux gouttes d’eau de mer, ou presque. Chez les pays arabes en insurrection, on ne chasse pas les gens pour des raisons politiques mais pour des délits de faciès.

“Ô flots que vous connaissez de lugubres histoires…”

7/6/2011, Samir Benmalek

Source : Aufait

Nos émigrants et leurs chants, leur musique : inséparables ! Les émigrants italiens, partis entre le XIXe et le XXe siècle par centaines de milliers vers les destinations les plus lointaines et les plus diverses, ont emporté avec eux peu de bagages, beaucoup de peurs, de grands espoirs et des chants, de nombreux chants de leur terre, qu’ils ont jalousement conservés pendant des décennies. C’est dans le cadre de ce travail sur la mémoire que se situe la production de ce CD de chants italiens d’émigration. ITALIENS, 150 ans d’émigration chantée voit le jour parce que cette mémoire est fragile, parce qu’elle pourrait disparaître avec ceux qui en sont les dépositaires, parce que la vie des immigrés italiens du XXe siècle nous parle de celle des migrants d’aujourd’hui.

Un Patrimoine Unique

Telle est la magie des chants populaires : peu de mots suffisent à tracer une synthèse de l’émigration italienne, bien au-delà des versions édulcorées que nous nous sommes souvent racontées pour atténuer la souffrance ou la honte. Un exode biblique, qui, en l’espace d’un siècle, entre 1876 et 1976 (c’est-à-dire à partir du moment où l’on commença à recenser ceux qui s’en allaient jusqu’à celui où les retours et l’arrivée des immigrés étrangers devinrent supérieurs aux départs), a vu notre pays perdre presque 27 millions de personnes. Autant que les habitants de la péninsule au moment de l’Unité de l’Italie, dont nous fêtons le 150 anniversaire cette année.

«Dans les vallées des Alpes et des Apennins, mais aussi dans les plaines, de l’Italie méridionale en particulier, et même jusque dans certaines régions parmi les mieux cultivées d’Italie du nord, surgissent des taudis, où dans une pièce unique et enfumée, sans air ni lumière, vivent ensemble hommes, chèvres, cochons et volaille. Et de telles baraques se comptent peut-être par centaines de milliers. » C’était en 1880, lorsque le député Stefano Jacini présenta à la presse le compte-rendu final de l’enquête parlementaire sur les conditions de vie du monde paysan en Italie. 1880, c’était aussi l’année durant laquelle, à Chicago, démarrait la course futuriste à qui construirait le gratte-ciel le plus haut. L’Europe était passée, en quarante ans, de 1 700 à 101 700 milles de chemins de fer, Thomas Edison avait allumé la première ampoule électrique, et cela faisait déjà vingt ans que le fax avait été inventé (qui, depuis 1865, était à la disposition du public aux guichets des Postes françaises de Paris et de Lyon), et vingt-quatre, le téléphone.

Pourtant, une grande partie de l’Italie était clouée à une misère désespérée et médiévale.

Faire planer un rêve au-dessus des places de ces villages misérables, affamés, décimés par les maladies, c’était comme jeter une torche dans une grange. Toute la péninsule était en effet parcourue par des vendeurs de rêves qui parlaient de terres lointaines, comme écrivait Charles Dickens, où les routes étaient pavées d’or et il y avait des maisons et du travail pour tous. Et ils vendaient le rêve de forêts tropicales sans vipères et sans moustiques, d’hivers canadiens où « il est vrai qu’il neige beaucoup mais la neige est moins gênante», et de montagnes sans rudesse ou de déserts australiens au climat tempéré. Nos grands-parents ne demandaient pas autre chose qu’un rêve. Et ils partaient véritablement « avec les charrettes de gitans », poursuivant les rêves semés autour d’eux par ces escrocs qui promettaient terres fertiles, brises printanières et cerisiers, même en Nouvelle-Guinée ! Et le coeur gonflé d’espoir, ils tombaient dans les pièges les plus infâmes, ils partaient pour les pays les plus improbables, ils voyageaient sur de vieux rafiots, qui servaient auparavant pour transporter les esclaves Noirs. Au cours de ces voyages infernaux, ils pouvaient perdre jusqu’à six de leurs onze enfants, comme cela arriva à Bortolo Rosolen, de Vicence, qui raconta son histoire dans une lettre déchirante aux membres restants de sa famille. Ou bien ils défiaient clandestinement les neiges des Alpes, accompagnés par des passeurs sans scrupule qui les obligeaient à s’habiller comme pour une promenade afin d’avoir l’air de touristes, même pendant les nuits glaciales de l’hiver.

Ils allaient au devant des désillusions les plus cuisantes, comme celle d’être renvoyés par les autorités brésiliennes ou américaines, comme ce fut le cas pour Lorenzo Di Renzo, un jeune homme qui, par un matin de juillet 1914, pour ne pas retourner en Italie, se suicida sur le bateau en regardant la statue de la Liberté.

Beaucoup ont réussi, encore plus ont échoué. Et ils sont restés vivre à l’autre bout du monde, le coeur plein de regrets, d’angoisses et d’une nostalgie dévorante. Et ils étaient un peu partout les victimes de campagnes xénophobes fondées sur les stéréotypes de l’Italien sale, violent, paresseux, exploiteur d’enfants, ivrogne, superstitieux, attaché à une religiosité populaire païenne. Campagnes aboutissant çà et là à des massacres sanglants : des États-Unis (où la communauté italienne fut la plus touchée par les lynchages après la communauté noire) à la France d’Aigues-Mortes où, en 1893, une dizaine d’ouvriers piémontais furent lynchés par la population qui voyait en eux des voleurs de terre et de travail.

Tout effacé, refoulé, ignoré. C’est à ceux-là, à tous ceux qui n’ont pas réussi, que sont dédiés, en grande partie, les chants de notre émigration. Ces chants extraordinaires ont accompagné l’histoire du grand exode italien, comblant le vide souvent laissé par les grands écrivains, la rhétorique de l’historiographie officielle, l’école, la politique.

Gian Antonio Stella

À l’exception des études spécialisées (parfois trop) des historiens, celle qui a été la grande et tragique épopée italienne du dernier siècle a été incroyablement sous-estimée, quand ce n’est pas tout simplement ignorée, par l’école, la presse, le cinéma, la télévision, en somme, par tous ceux qui construisent une culture commune, partagée, populaire. Dans ce vide, les seuls qui semblent avoir accompli leur devoir jusqu’au bout ont été les auteurs des chants de l’émigration. Des dizaines et dizaines de chants composés dans une langue italienne pauvre et remplie de fautes de grammaire, la langue d’un pays qui comportait, il y a un siècle, un grand nombre d’analphabètes, mais aussi en vénitien archaïque, parlé aujourd’hui encore dans certaines régions du Brésil, ou en dialecte napolitain dans « lacreme napulitane », en un langage politique au ton rageur des anarchistes ou des soixante-huitards, ou encore dans le langage, simple et immédiat, de la musique (presque) légère des années soixante et soixante-dix. Ces chants ont accompagné toutes les douleurs, les tragédies, les désillusions, les fureurs, les rébellions, les espoirs ou les rêves d’une époque. C’est là, dans ce patrimoine populaire jauni et recouvert d’une couche de poussière, tombé dans l’oubli, que Gualtiero Bertelli et RADICI sont allés récupérer une série de chants magnifiques. Un précieux travail de recherche et de documentation historique et musicale.
Une oeuvre douce et impétueuse, exaltée, mélancolique et joyeuse. Indispensable, plus encore que tant de livres et documents, pour comprendre ce morceau de notre histoire. Un patrimoine unique qui vaut la peine d’être jalousement conservé. Avec amour.

Source : Radici

Maroco-libanaise installée à Paris, l’artiste photographe balade son objectif au hasard de ses pérégrinations …Suite

ENVOYÉ PAR MOULAY ISMA'iL AUPRÈS DU ROI ESPAGNOL EN 1690, AL GHASSANI A RELATÉ SON VOYAGE À MADRID. CE PRÉCIEUX DOCUMENT HISTORIQUE ET ETHNOGRAPHIQUE RESTITUE UNE IMAGE INÉDITE DE L'ESPAGNE CHRÉTIENNE…Suite

Entretien avec Fatima Houda Pépin, première vice-présidente de l'Assemblée nationale du Québec et députée de la Pinière

Soucieuse du rapprochement des différentes communautés au Québec, Fatima Houda Pépin nous parle de la situation des immigrants au Canada. Cette politologue québécoise fait une «analyse» des méthodes d'intégration et des attitudes à éviter à ce niveau.

LE MATIN: Que pouvez-vous nous dire sur l'immigration au Canada ?

FATIMA HOUDA PEPIN: L'immigration au Canada est une compétence partagée entre le gouvernement fédéral et le gouvernement des provinces. Le Québec est la première juridiction non fédérale qui s'est approprié la compétence de l'immigration depuis les années 60. On voulait non seulement accueillir mais aussi intégrer. Dès le départ on s'est donné des outils, on a créé le ministère de l'immigration qui est devenu plus tard le ministère de l'Immigration et des Communautés Culturelles. On a mis en place des règlements et des consultations concernant l'immigration. Contrairement à l'Europe où les gens vont pour travailler, au Canada on ne peut pas venir sans avoir un statut régularisé.

Ici, il y a différentes catégories d'immigrants. On a ainsi les indépendants, qui se destinent au marché du travail. Ils sont sélectionnés selon une grille de points et doivent réussir toutes les étapes pour pouvoir arriver au Canada avec le statut d'immigrants. Il s'agit généralement d'une immigration jeune et qualifiée dont 70% est sous le contrôle du gouvernement du Québec. Il y a aussi les revendicateurs de statut de réfugiés qui cherchent la protection et les immigrants qui viennent dans le cadre de la réunification de la famille. Cette immigration se féminise de plus en plus et elle vient des quatre coins du monde.

L'immigration clandestine n'a donc pas de place sur le territoire canadien ?

Il n'y a pas d'immigration illégale. Les gens ne peuvent pas venir avec un statut de visiteur touriste et rester ici. Nous avons choisi au Canada de nous considérer officiellement comme un pays d'immigration. Nous valorisons l'immigration, nous la cherchons partout au monde parce que nous avons compris que sans l'immigration on ne peut pas assurer un niveau de développement économique important.

Quelle part occupe la communauté marocaine au sein de cette stratégie de développement ?

Les Marocains ont un profil professionnel assez élevé; ce sont des gens qui s'intègrent généralement bien sur le plan social et culturel grâce à la proximité culturelle et la connaissance de la langue française.

S'agissant de la recherche d'emploi, il y en a qui rencontrent des difficultés. Il est à noter que quand on cherche des immigrants destinés au marché du travail il faut les accompagner lorsqu'ils arrivent pour leur donner la formation linguistique, les méthodes de recherche d'emploi ainsi que les appuis au niveau du logement et les mettre en contact avec les organismes financés par le gouvernement du Québec qui les prendront en charge.

Une fois que la personne est passée à travers toutes ces étapes, le reste lui appartient. L'immigrant rencontre alors les mêmes difficultés que tous les Québécois dans la recherche d'emploi. Beaucoup d'entre eux réussissent mais d'autres ont des difficultés à s'intégrer dans le marché du travail. Il faut savoir aussi que 60% de l'immigration est indépendante. Les Marocains et Maghrébins sont totalement désemparés lorsqu'ils arrivent au Canada. Ils ont beaucoup de difficultés à comprendre le système et à avoir des repères parce que la société canadienne fonctionne différemment de la société marocaine. Je leurs dis alors qu'il faut s'impliquer, d'abord dans leur localité. Ils peuvent lire le journal, entrer en contact avec les organismes de leur milieu et travailler bénévolement pour acquérir de l'expérience. C'est ainsi qu'ils peuvent se faire connaitre et se faire apprécier parmi les gens qui ont des postes de responsabilité.

Dans quelles conditions vivent ces personnes qui rencontrent des difficultés ?

Selon les besoins, ces personnes ont accès à des services pour les accompagner. Leur cheminement va peut être prendre un peu plus de temps pour trouver l'emploi qui correspond à leurs qualifications. Parfois les gens arrivent au Canada avec des doctorats, maîtrises, diplômes d'ingénieurs, d'architecte etc.…mais ils ne peuvent pas exercer automatiquement avec ces profils parce qu'il y a des corporations professionnelles qui exigent la validation de la formation acquise à l'étranger.

Il ne s'agit pas pour autant d'un processus discriminatoire pour les immigrants; généralement ceux qui réussissent à se qualifier sont à pied d'égalité avec tous les autres citoyens mais ceux qui ne réussissent pas devraient retourner étudier pour avoir les qualifications requises ou changent carrément de discipline.

Le Maroc essaie d'avoir l'équivalence des diplômes marocains qu'en pensez-vous ?

Le Maroc n'est pas le seul pays à vouloir avoir l'équivalence parce que nous avons signé une entente avec la France pour la reconnaissance des acquis professionnels et des compétences. Il faut savoir qu'au Canada, le diplôme en soi n'est pas la clé qui donne accès au marché du travail. Il faut avoir une expérience de travail canadienne et connaitre la culture institutionnelle de l'entreprise. Certains immigrants acceptent de travailler dans un domaine connexe pour acquérir cette expérience de travail alors que d'autres choisissent d'étudier parallèlement. Lorsqu'ils sont prêts au bout de deux ou trois ans, ces derniers sont mieux outillés pour entrer sur le marché du travail. Je tiens à souligner que les Québécois d'origine marocaine nés au Canada ou arrivés petits sont parmi les meilleurs sur le niveau académique.

Ils réussissent bien à l'école, au marché du travail et s'intègrent bien grâce à leur connaissance de la culture et les références canadiennes. Ils n'ont pas besoin de rattraper le retard.

Estimez-vous que les Marocains sont assez impliqués dans le domaine politique au Canada ?

Les Marocains ont différentes histoires à succès à raconter au Canada. On les trouve dans les différentes sphères de la société : ce sont des médecins, des ingénieurs, des gestionnaires brillants dans l'administration publique et bien d'autres profils intéressants. L'exploration de la politique par la communauté marocaine est plus récente, il y a eu quelques candidats qui ont essayé de se présenter sous la bannière de différents partis politiques au niveau municipal et provincial. D'une manière ou d'une autre ce sont des gens qui essaient mais le résultat n'est pas encore là.

Parcours de femme

Première vice-présidente de l'Assemblée nationale du Québec et députée de la Pinière, Fatima Houda Pépin œuvre au rapprochement des différentes communautés. En 1994, elle était la première femme musulmane élue au Canada. «Tout le monde était sceptique que je puisse réussir mais j'ai gagné avec 10.000 voix de majorité et j'ai dépassé le député québécois francophone qui était avant moi. Je suis dans une circonscription majoritairement francophone avec 70 communautés culturelles différentes et à l'époque la communauté marocaine ne représentait même pas 50 votes », nous confie-t-elle. Impliquée dans le bénévolat au cours de ses études au Canada, entre 1976 et 1982, cette mère de deux filles voulait se destiner à l'enseignement universitaire et à sa famille.

Après avoir refusé plusieurs propositions pour entrer dans monde de la politique active, cette titulaire d'un doctorat en politique internationale a dû céder à la pression du Parti libéral du Québec pour remporter ainsi sa première victoire, et pas la dernière, dans le domaine de la politique. Elle a été la dernière candidate à avoir été annoncée par le Premier ministre du Québec.

6/6/2011, Nadia Ouiddar

Source : Le Matin

Des élus accusent l'administration d'avoir assoupli ses critères pour réduire les demandes. A lire un rapport parlementaire publié jeudi 2 juin, c'est "une amnistie de fait" qui a permis aux services d'immigration britanniques de venir à bout des dossiers de demandeurs d'asiles qui s'étaient...Suite

Les adeptes de l’islam doivent élire leurs délégués au sein du Conseil français du culte musulman (CFCM). Le boycott s’annonce massif.

Le croissant islamique à l'entrée de la Grande mosquée de Paris, en mars 2011. (AFP Lionel Bonaventure)

Les musulmans sont appelés aux urnes dimanche. Enfin, quelques musulmans. Les mosquées peuvent envoyer des délégués voter pour le renouvellement des 25 conseils régionaux du culte musulman (CRCM), qui éliront à leur tour le président d’un conseil national (le Conseil français du culte musulman, CFCM) plus affaibli que jamais. Moins de la moitié des lieux de culte se sont inscrits (700 environ), car le scrutin fait l’objet d’un boycott de la part de plusieurs fédérations musulmanes. Elles refusent de se plier à un mode d’élection absurde, dont les résultats seraient courus d’avance.

Imaginé par Jean-Pierre Chevènement, le CFCM est sorti aux forceps en 2003, alors que Nicolas Sarkozy était à l’Intérieur. Il s’agissait d’aider la deuxième religion française à s’organiser, à défendre «les intérêts» et «la dignité» des musulmans. Pour l’Etat, l’enjeu était aussi de se trouver des interlocuteurs et de réduire l’influence des Etats étrangers.

Danger. En huit ans, les conseils régionaux ont montré leur utilité pour dédiaboliser les représentations, aider à la construction de carrés musulmans dans les cimetières, former des imams ou sensibiliser les petites mosquées au danger des discours radicaux. Au niveau national, c’est beaucoup plus laborieux. Les grandes fédérations musulmanes (organisées pour la plupart en fonction des pays d’origine) traînent les pieds, ne tenant pas à asseoir l’autorité d’un conseil qui réduirait leur influence. Cela a donné lieu à des débats interminables pour l’élaboration du mode de scrutin, qui se révèle ubuesque. Chaque salle de prière dispose d’un délégué par tranche de 100 m2, quelle que soit l’affluence. Les plus grandes ne s’y retrouvent pas, car le nombre de délégués est limité à 15 à partir de 800 m2 (18 pour la Grande Mosquée de Paris). Cela favorise les jeux d’alliances.

Report. En 2008, le Rassemblement des musulmans de France, proche du Maroc, a conquis de cette façon la présidence du CFCM, après deux mandats de Dalil Boubakeur, recteur de la Grande Mosquée de Paris, qui depuis boycotte le conseil. Cette année, l’UOIF (Union des organisations islamiques de France) rejoint la fronde. «Cette élection organise la diversité ethnique, pas le culte musulman», dénonce son président, Fouad Allaoui. Comme la Grande Mosquée de Paris, il demande un report, le temps de changer les statuts, ce que tout le monde s’était engagé à faire dès 2003. Mohammed Moussaoui, président depuis 2008 du CFCM, propose pour sa part de voter d’abord et de mettre ensuite en chantier la réforme.

Parmi les régions où le boycott sera le plus fort, Rhône-Alpes : 16% des mosquées se sont inscrites, contre 80% en 2008. Le président de son CRCM, Azzedine Gaci, ne se représente pas. Vendredi, il confiait, amer : «Une élection de religieux devrait s’accompagner d’éthique, de morale. Au lieu de cela, c’est depuis le début une occasion de haine, de rivalité et d’une course aux mètres carrés. Les musulmans n’ont pas envie d’être représentés comme cela.»

4/6/2011, OLIVIER BERTRAND

Source : Libération

Dans plusieurs documents officiels qu'a pu lire La Croix, l'Office français de l'immigration et de l'intégration s'engage à verser une somme de 2 000 € à des Tunisiens passés par Lampedusa souhaitant retourner au pays. Une promesse financière que l'établissement public ne tiendra pas.

Mouhamed devait se présenter le 9 juin prochain à l'aéroport d'Orly pour un vol en direction de Tunis, avec sa convocation de départ à la main. Un document de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii) [voir ci-contre sa reproduction en fac-similé], sur lequel est indiqué noir sur blanc : « Un agent de l'Ofii vous prendra en charge pour accomplir les formalités d'enregistrement et vous remettre le billet d'avion et le pécule de 2 000 EUR. » Mais cette somme, qui devait permettre au jeune homme de 23 ans de rembourser à son entourage l'argent emprunté pour financer son voyage et de revenir ainsi au pays la tête haute, ne sera jamais versée. En tout cas pas dans sa totalité. La direction territoriale de Montrouge (Hauts-de-Seine), qui prend en charge son dossier, l'a en effet rappelé pour lui demander de rendre son laissez passer.

Il y aurait eu « erreur », selon l'administration. L'aide qui lui sera attribuée pour sortir du territoire ne sera pas de 2 000 EUR, mais de 300 EUR.

Pour Mouhamed, pas question de se présenter à l'aéroport avec ce pécule-là, pas plus que pour une dizaine de ses camarades dans la même situation que lui. La somme, en effet, recouvre à peine un tiers de ce qu'ils ont donné aux passeurs pour se rendre sur l'île de Lampedusa. Pour s'affranchir de leurs dettes, il leur faudra d'abord essayer de travailler, illégalement, en France. Et risquer, au moindre contrôle, d'être placés en centre de rétention puis expulsés.

L'Ofii confirme que la somme est bel et bien revue à la baisse, mais se refuse à tout commentaire sur son revirement. Toutefois, l'établissement public, en revenant sur le montant de son soutien, change aussi la nature de ce dernier. La France propose en effet aux ressortissants étrangers deux types d'aide au retour. L'«aide au retour volontaire », qui concerne en principe les étrangers soumis à une procédure d'expulsion ou les sans-papiers présents sur le territoire depuis plus de trois mois - c'est le cas des destinataires du courrier de l'Ofii, qui avaient monté leur dossier avec l'aide de l'association France Terre d'asile. Elle s'élève à 3 500 EUR pour un couple, plus 1 000 EUR par enfant, ou à 2 000 EUR pour une personne seule. L'« aide humanitaire », elle, s'élève à 300 EUR et 100 EUR par enfant.

Mais elle ne doit pas être proposée à des personnes qui font l'objet d'une mesure d'éloignement. En principe, donc, impossible de passer d'un régime à l'autre, puisqu'elles ne répondent pas au même statut.

En réalité, le changement tient à une circulaire interne à l'Ofii, envoyée à toutes les directions territoriales et datée du 12 mai dernier, qui vise directement les Tunisiens passés par Lampedusa.

Cette note précise que toute aide au retour accordée à ces candidats  à l'émigration sera plafonnée à

300 EUR.

« Sauf preuve du contraire, ces instructions ne reposent sur aucune base légale », s'insurge Pierre Henry, directeur général de l'association France Terre d'asile et membre du conseil  d'administration de l'Ofii. « Elles viennent même contredire l'accord franco-tunisien de 2008, qui fixe une aide de 2 000 EUR, à condition d'avoir trois mois de présence sur le territoire français. Cela répond clairement à une volonté de la puissance publique - cela m'a été clairement énoncé de la sorte au ministère de l'intérieur - de montrer qu'il n'est pas question de donner une prime à ceux qui viennent en France de manière illégale, ni d'encourager ceux qui seraient tentés de venir.» Le responsable associatif ne s'interdit pas de saisir le tribunal administratif pour dénoncer la circulaire.

En 2010, le coût de la mise en oeuvre des retours s'est élevé à 21,8 millions d'euros, comprenant 10,9 millions pour le transport des migrants, et 10,9 millions pour les aides financières. En tout, 14 000 retours ont été organisés. L'Office enregistre toutefois une diminution du nombre des aides au retour humanitaire (- 20,8 % par rapport à 2009) et une augmentation des aides au retour volontaire (+ 37,9 %). Les principaux bénéficiaires de ces retours restent les ressortissants roumains et bulgares. Mais certaines sources proches du dossier certifient que l'Ofii, sans moyens supplémentaires, aura bien du mal à financer les demandes tunisiennes en 2011.

De plus, la politique de réduction des déficits publics impose à l'institution une réduction d'effectifs de 100 agents, ce qui freine le traitement administratif.

Or, selon les associations Aurore et France Terre d'asile, le quart des migrants passés par Lampedusa souhaiterait être rapatrié moyennant une aide financière. Ce qui reviendrait au moins à 5 000 départs volontaires.

6/6/2011, JEAN-BAPTISTE FRANÇOIS

Source : La Croix

Le Rassemblement des musulmans de France (RMF), pro-Maroc, a remporté dimanche, avec 62% des voix, mais sans surprise car sans réel adversaire, les élections pour le renouvellement des instances régionales du Conseil français du culte musulman (CFCM).

Sur les 3.636 délégués inscrits dans les 25 régions (dont trois en Ile-de-France et une à La Réunion), représentant 700 mosquées et lieux de culte, 3.176 ont participé au vote, a annoncé M. Mohammed Moussaoui, président du CFCM à l'AFP. Soit un taux de participation de 87,35%.

Le 19 juin, les Conseils régionaux, issus des élections de dimanche, et réunis en assemblée générale éliront à leur tour le bureau exécutif et le conseil d'administration du CFCM, lequel choisira le nouveau président du CFCM.

Le résultat en faveur du RMF était largement prévisible dans la mesure où les deux autres principaux courants du CFCM, l'Union des organisations islamiques de France (UOIF), proche des Frères musulmans, et la Fédération de la Grande Mosquée de Paris (GMP), proche de l'Algérie, avaient appelé à boycotter le scrutin.

Cependant deux listes algériennes - en PACA (Provence-Alpes-Côte-d'Azur) et en Languedoc - ont participé au scrutin malgré l'appel du recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, opposé au mode de représentativité du CFCM, créé en 2003. Le nombre de délégués est fonction de la surface en m2 des lieux de culte.

Parmi les associations votantes, la liste RMF a recueilli 62% des votes, le Comité de coordination des musulmans turcs de France (CCMTF) 9%, la Fédération de la Grande Mosquée de Paris (GMP) 3%, la Fédération française des associations islamiques d'Afrique, des Comores et des Antilles (FFAIACA), près de 1%.

Par ailleurs des listes d'union composées par toutes les fédérations votantes ont totalisé 15% des voix. Enfin, les indépendants ont totalisé 8% des suffrages.

Aux divisions du Conseil français du culte musulman (CFCM), qui n'ont fait que croître au fil des mois, s'est ajoutée une crise avec la démission, rendue publique dimanche, du président de l'Union des Organisations islamiques de France (UOIF).

Fouad Alaoui, président de ce deuxième mouvement représentatif des musulmans de France (après le RMF et avant la GMP), a démissionné des fonctions qu'il occupait depuis 18 mois "pour cause de divergences". Ahmed Jaballah, théologien d'origine tunisienne, a été élu pour lui succéder.

Dès 09H00, les 371 délégués de l'Ile-de-France Centre et de trois départements de la petite couronne, avaient commencé à voter au gymnase Picpus (XIIe arrondissement).

"C'est une confrontation algéro-marocaine qui se dessine et le plus grand perdant, c'est l'islam de France", déplorait en Limousin Okacha Ben Ahmed, trésorier national du CFCM depuis 2008. Ce sera un CFCM purement marocain-turc, il n'y aura pas la mosquée de Paris, pas la mosquée de Lyon... ce ne sera pas un conseil représentatif".

A Marseille, deux listes rivalisaient pour la région Paca: "Entente", dirigée par Mohamed Moussaoui (RFM), président sortant du CFCM, et la liste "indépendante" de l'imam Abderrahmane Ghoul, qui pilote le projet de la grande mosquée.

Dans la mairie du 8e arrondissement de Lyon, qui abrite l'unique bureau de vote de Rhône-Alpes, 198 délégués étaient appelés à voter soit pour le RMF soit pour la liste turque du Ditib.

A l'aumônerie de de Villeneuve d'Ascq, bureau de vote du Nord/Pas-de-Calais il n'y avait qu'une seule liste, comme en Basse-Normandie, Haute-Normandie, Centre, Alsace.

Le CFCM est l'instance représentative des musulmans de France, qui sont actuellement entre 4 et 5 millions et constituent la deuxième religion de France.

5/6/2011, Annick BENOIST

Source : AFP

Ce n'est pas demain la veille que les femmes d'origine étrangère se verront interdire de porter le voile intégral au Québec.

Le projet de loi 94, censé interdire le port de la burqa et du niqab dans l'administration publique, a été déposé en mars 2010.

Or, 15 mois plus tard, et après des dizaines d'heures de discussion, les élus de l'Assemblée nationale n'en sont toujours rendus qu'à décortiquer l'article un.

L'étude du projet de loi controversé est donc au point mort et ses chances d'être adopté sont à l'avenant.

Malgré cela, selon ce qu'a appris La Presse Canadienne, le gouvernement n'a aucune intention de forcer l'adoption du projet de loi 94, en imposant le bâillon avant l'ajournement des travaux parlementaires, vendredi prochain.

Et le gouvernement n'a pas davantage l'intention de modifier son projet pour accélérer les choses, en cherchant à accommoder l'opposition péquiste dont les vues sur la question sont totalement différentes, pour ne pas dire divergentes.

L'analyse détaillée du projet de loi, qui compte une dizaine d'articles, devra donc se poursuivre en septembre, lors de la reprise des travaux.

«Il y a beaucoup de gens qui pensent qu'on l'a adopté. Ils vont être pas mal déçus quand ils vont voir qu'on n'a pas réussi», a dit la ministre de l'Immigration, Kathleen Weil, lors d'une entrevue à La Presse Canadienne.

Elle s'est montrée optimiste de voir les choses progresser à l'automne, malgré le «clivage énorme» qu'elle constate entre ses positions et celles défendues par les élus péquistes.

«Leur position est une rupture avec notre État de droits, avec notre histoire, avec notre vécu», a soutenu la ministre, se réclamant de la «neutralité» de l'État, dans le respect de l'expression des signes religieux.

Même si les positions des deux camps semblent irréconciliables, «le bâillon n'est jamais souhaitable», selon elle, pour forcer l'adoption d'un projet.

Dans la foulée de la commission Bouchard-Taylor et tout le débat sur les accommodements raisonnables, le premier ministre Jean Charest avait annoncé en mars 2010 que son gouvernement déposait un projet de loi pour clarifier les choses.

Le gouvernement cherchait surtout à calmer le jeu, à la suite d'une série d'incidents, dont celui impliquant une femme d'origine égyptienne qui avait préféré renoncer à suivre ses cours de français, plutôt que de retirer son niqab, comme on le lui demandait.

À portée restreinte, le projet de loi ne vise donc qu'à mieux encadrer les demandes d'accommodement et à fournir des balises aux employés de l'État confrontés à des situations où une cliente requiert un service dissimulée sous un vêtement qui ne permet pas de l'identifier.

Spécifiquement, le projet de loi 94 fait en sorte d'interdire le port du voile intégral — burqa et niqab — dans les bureaux du gouvernement du Québec, qu'on soit cliente ou employée.

L'esprit du projet de loi consiste à dire qu'au Québec toute personne qui donne ou reçoit un service de l'État doit le faire à visage découvert.

Mais «ce n'est pas à l'État de dicter le code vestimentaire des gens», dit la ministre, qui refuse d'aller plus loin dans les interdits.

L'interdiction du voile intégral serait étendue aux secteurs public et parapublic, incluant les réseaux de la santé et de l'éducation, ainsi que des organismes comme la SAAQ et la RAMQ.

De plus, tout accommodement serait subordonné à la Charte des droits et libertés, notamment au droit à l'égalité entre les femmes et les hommes.

«Notre projet de loi, il est équilibré, il est raisonnable, il reflète qui nous sommes», répète la ministre sur tous les tons depuis le dépôt du projet de loi. Elle n'envisage aucun changement majeur.

En ce domaine, tout oppose le gouvernement libéral et le PQ.

L'opposition péquiste met des bâtons dans les roues de Québec, car elle estime que le projet de loi ne va vraiment pas assez loin.

Partant du principe que l'État doit être officiellement laïque, le PQ revendique l'interdiction de tout signe religieux ostentatoire dans l'administration publique.

Au contraire, le gouvernement Charest prône une laïcité ouverte, qui laisse place à l'expression religieuse.

5/6/2011, Jocelyne Richer

Source : Presse Canadienne

Des chants, des danses, des sketchs, montrés devant les parents, les enseignants, les enfants et tous les invités, concluent une saison brillante à l'école marocaine de Montréal qui a fêté, samedi, la fin de l'année scolaire 2010-2011.

Dans une ambiance festive et bon enfant, élèves, parents et professeurs de cet établissement prestigieux ont à l'unisson rendu hommage à l'identité et à la culture marocaines et affirmé leur attachement à leur pays d'origine, le Maroc.

Tout au long de cette matinée de fête, qui a été rehaussée par la présence notamment de Mme Souriya Otmani, Consule générale du Maroc à Montréal, le programme choisi, à travers les disciplines qui les mettaient en scène, a permis de révéler les progrès et les acquis des enfants (hymne national, chansons, animations, pièces de théâtre, poésie,...etc).

A cette occasion, des spectacles de musique et des pièces théâtrales ont été exécutés par les élèves qui ont fait montre de leur capacité à s'adapter et à s'intégrer dans le pays d'accueil et à concilier entre deux cultures.

Dans une allocution de circonstance, la Consule générale du Maroc à Montréal a salué les efforts consentis par les enseignants et les superviseurs pédagogiques de l'école et s'est félicitée des actions louables entreprises par l'ensemble du personnel de l'établissement scolaire en vue de renforcer et consolider chez les enfants des membres de la communauté marocaine la dévotion et l'attachement à leur patrimoine culturel, l'intégration dans le pays d'accueil, tout en préservant des liens solides et profonds avec leur pays d'origine.

Lors de cette activité organisée par l'Association des écoles marocaines du Québec, Mme Otmani a aussi souligné le rôle important dévolu à cet établissement dans des domaines aussi nombreux que diversifiés, avec en tête l'apprentissage de la langue arabe aux enfants des Marocains établis à Montréal et leur sensibilisation aux valeurs de la civilisation islamique et de la culture marocaine.

Mme Otmani, qui a loué la volonté des parents de garder leur progéniture toujours proche de leur culture d'origine, a réitéré la Haute sollicitude dont SM le Roi Mohammed VI entoure les Marocains résidant à l'étranger.

Elle a aussi fait état du soutien du Consulat au partenariat de coopération conclu entre l'Association des écoles marocaines du Québec et le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger en vue d'étoffer le cursus principalement en matière de culture, histoire et civilisation du Royaume et de préserver le sens d'appartenance à la Mère Patrie.

Dans une déclaration à la MAP, M. Driss Tabech, responsable à l'école marocaine de Montréal, a rappelé que l'Etablissement, doté de trois campus (Montréal, Rive-Sud et Montréal-Nord), a pour objectif d'enseigner l'arabe et de faire connaître aux élèves leur patrimoine culturel, dont l'islam demeure le fondement, sans pour autant basculer dans l'endoctrinement.

"Au sein de l'école, nous veillons à ce que les valeurs universelles, dont la tolérance, le respect de l'autre et la rectitude, soient véhiculées et mises en exergue", a-t-il ajouté, soulignant que l'Etablissement introduira prochainement dans son cursus l'enseignement de la langue et de la culture amazighes.

Pour l'année 2010-2011, quelque 600 élèves ont été scolarisés, a dit M. Tabech, émettant le souhait que ce nombre connaitra un accroissement avec l'acquisition de classes au sein de la Maison du Maroc à Montréal dont l'ouverture est prévue prochainement.
Depuis sa création en 1999, grâce au bénévolat d'un groupe de parents marocains soucieux de l'éducation et de l'avenir identitaire de leur progéniture, l'école marocaine de Montréal n'a jamais failli à sa mission de prodiguer une éducation et un enseignement de qualité qui lui ont valu une réputation et une renommée à l'échelle du Canada.

Cet établissement scolaire, qui joue également un rôle prépondérant de divertissement et d'épanouissement social pour la Communauté d'origine arabe de la métropole canadienne, bénéficie du soutien du gouvernement marocain qui octroie à cet établissement une subvention permettant d'accueillir les enfants d'origine marocaine issus des familles à faible-revenu.

Cette journée de fête, qui a été rehaussée par le chant de l'hymne national exécuté avec brio par les élèves de l'école, témoigne encore une fois de la satisfaction et de la fierté de voir évoluer son enfant qui pleurait et qui ne voulait pas lâcher sa maman chérie, le jour de la rentrée!.

5/6/2011, Mohammed Farhane

Source : MAP

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